Accueil Blog Page 1485

The Black Keys et Neil Young en concert gratuit, mais…

L’affiche alléchante du festival de musique gratuit Global Festival vient d’être dévoilée. Cinq groupes et chanteurs seront en concert au Great Lawn de Central Park, samedi 29 septembre, pour lutter contre la pauvreté dans le monde.

Le chanteur et guitariste folk canadien, Neil Young, sera présent sur scène en compagnie du groupe américain Crazy Horse. Le duo blues-rock originaire de l’Ohio, les Black Keys (ci-contre), est aussi annoncé. Ainsi que le groupe de rock Foo Fighters, les rockeurs de Seattle Band of Horses et le chanteur de hip-hop canado-somalien, K’Naan.

L’affiche fait peut-être rêver, mais il ne suffit pas d’acheter un ticket pour assister au concert. Il faudra au préalable avoir fait un geste concret pour lutter contre la pauvreté dans le monde. Chaque spectateur potentiel obtiendra des points sur le site de Global Citizen, une organisation qui promeut la paix et le respect.

Les points peuvent êtres gagnés grâce à des gestes simples comme la signature de pétitions, le don à des oeuvres caritatives ou la diffusion d’informations sur les réseaux sociaux. Trois points validés permettent de participer au tirage au sort pour remporter deux places pour le festival. 54 000 billets seront distribués à l’issue du tirage. Pour les fans absolus qui veulent s’assurer une place, quelques billets sont vendus à 190 et 250 $.

Infos pratiques : 

The Global Festival, samedi 29 septembre. Au Great Lawn de Central Park. Gratuit. Plus d’informations ici

Le Velib’ new-yorkais reporté au printemps

French Morning vous en parlait début août: le Velib’ new-yorkais, Citi-Bike, devait être lancé fin juillet. Mais des problèmes en tous genres, notamment techniques, lui ont mis des bâtons dans les roues.

Vendredi, le maire Michael Bloomberg a annoncé officiellement le report du coup d’envoi du programme au mois de mars 2013, écartant l’hypothèse d’un lancement partiel avant l’hiver. En cause : le programme informatique développé par la société Alta pour pister les vélos et enregistrer les paiements. « Malheureusement, il y a des problèmes de logiciel, a indiqué Bloomberg sur les ondes de la radio locale WOR. Nous n’allons pas lancer le programme avant le printemps. Nous espérons que le logiciel marchera d’ici là. »

La première phase du lancement concernera 7.000 vélos, repartis dans 420 stations. A terme, 10.000 vélos et 600 points de collecte doivent être mis en service dans le Queens, à Brooklyn et Manhattan.

La "Vieille Vague" française en force au Film Forum

La programmation est impressionnante de variété et de densité. Du vendredi 17 août au jeudi 13 septembre, le Film Forum rend hommage au cinéma français des années 1930 à 1950, une période souvent méconnue aux Etats-Unis. Une quarantaine de films sera projetée dans cette rétrospective baptisée “The French Old Wave”, en référence à la Nouvelle Vague, dont les réalisateurs (François Truffaut et Jean-Luc Godard en tête) sont prisés des cinéphiles américains.

Parmi les chefs d’oeuvre projetés à plusieurs reprises au cours du mois, Casque d’or. Dans ce film réalisé en 1952, Jacques Becker met en scène Simone Signoret dans le rôle d’une célèbre prostituée, et réalise une chronique poétique des bas-fonds parisiens en 1900. Devant la caméra de Becker, Simone Signoret forme avec Serge Reggiani un couple inoubliable.

Marcel Carné figure parmi les réalisateurs mis en lumière au cours du festival. Le jour se lève, sorti en 1939, raconte l’histoire de François, un ouvrier sableur incarné par Jean Gabin. Après avoir assassiné Valentin (Jules Berry), un dresseur de chien, François se barricade dans son appartement et se repasse les évènements qui l’ont conduit au crime, tandis qu’il est recherché par la police. Hôtel du Nord est aussi à l’affiche. Ce film réalisé en 1938 est inspiré du roman éponyme d’Eugène Dabit. C’est dans ce film qu’Arletty lance sa fameuse réplique : « Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? » L’actrice y incarne une prostituée habitant dans l’hôtel où un couple loue une chambre et projette de se suicider.

Plusieurs soirées proposeront deux films pour le prix d’une entrée. Par exemple, le 23 août, avec la projection de films de Jean Renoir. Toni sera diffusé en premier. Ce film de 1935 suit le parcours d’Antonio, dit “Toni” (Charles Blavette), un immigré italien arrivé à Martigues et embarqué dans une histoire sombre par amour pour Josépha (Celia Montalván). La soirée se poursuivra avec la célèbre Partie de campagne (1936), adaptée de la nouvelle éponyme de Maupassant, dans laquelle un commerçant parisien André Gabriello, part pique-niquer à la campagne pour la fête de son épouse. La comédie Boudu sauvé des eaux (1932) est aussi au programme pendant plusieurs jours. Jean Renoir y met en scène Michel Simon en clochard maladroit et attachant, accueilli par une famille bourgeoise qui cherche tant bien que mal à le civiliser. On prendra aussi plaisir à voir ou revoir La Règle du jeu (1939 – photo ci-contre) l’un des meilleurs films de Jean Renoir dans lequel le réalisateur porte un regard critique mais très humaniste sur l’aristocratie et la grande bourgeoisie française.

Deux chefs d’oeuvre de Jean Cocteau seront projetés, où l’on retrouve son acteur fétiche Jean Marais. En premier La Belle et la Bête, réalisé en 1946. Jean Marais incarne la “bête” dans ce film fantastique racontant l’histoire d’amour impossible entre le jeune homme et la fille d’un marchand au bord de la faillite, jouée par Josette Day. Nous retrouvons Jean Marais dans Orphée, directement inspiré du mythe d’Orphée, transposé dans le monde contemporain. Ce film a marqué son époque notamment par ses effets spéciaux très avant-gardistes.

Marcel Pagnol, Fritz Lang, Maurice Tourneur, Max Ophüls, Henri-Georges Clouzot et bien d’autres sont aussi à retrouver au Forum Film pendant un mois.

Infos pratiques: 

The French Old Wave, du vendredi 17 août au jeudi 13 septembre. Au Film Forum, 209 West Houston Street, entre 6th Avenue and Varick (7th Avenue). 12.50$; 7$ pour les membres du Film Forum. L’intégralité du programme est à découvrir ici.

Photo : Jean Gabin, dans “Le jour se lève”, de Marcel Carné (1939)

Passer un Labor Day à Lake George

Pour Labor Day, il y a le barbecue dans le parc et les escapades dépaysantes. Lake George, dans les Adirondacks, à près de 340 kilomètres au nord de la ville de New York, offre cette seconde possibilité.

Ce lac, aussi appelé “la reine des lacs américains“, s’étend sur plus de 50 kilomètres. Il a été nommé en 1820 pour le roi George III. De nombreuses activités aquatiques et terrestres vous y attendent. Une destination idéale pour toute la famille.

Randonnées dans les Adirondacks

La région des Adirondacks regorge de magnifiques forêts dans lesquelles ont été tracés plusieurs sentiers balisés. Plusieurs sommets entourent le Lake George et il tient à vous de choisir le votre.

Prospect Mountain est accessible depuis Lake George Town. Il suffit de remonter Montcalm Street en s’éloignant du lac pour arriver au point de départ d’un itinéraire long de 3 miles. L’ascension n’est pas très difficile (il faut compter environ 2h pour grimper et redescendre). Du haut de Prospect Point, la vue dégagée sur tout le sud-ouest du lac met tout le monde d’accord, y compris ceux qui ont mal aux pieds.

A l’est du lac se dresse aussi la Buck Mountain (ci-contre), à decouvrir lors d’une grimpée modérée de 3 miles, ainsi que Shelving Rock Falls, dont le parcours facile conviendra à toute la famille. La marche se fait en remontant une rivière et une cascade.

Pour avoir une vue sur le nord du lac, il faut grimper Deer Lear, une marche assez facile donc populaire. Toujours dans le nord, mais plus difficile, il y a French Point Mountain (aller-retour 8,8 miles). Pour une promenade plus historique et culturelle, grimpez jusqu’à l’Opera Museum qui rend hommage à la cantatrice polonaise Marcelle Sembrich (à qui la propriété appartenait) et possède une galerie d’art.

Plutôt vélo que gros sabots? Warren County Bikeway est un piste cyclable de 9 miles qui relie les côtes du Lake George au canal de Glenn Falls Feeder en passant par la forêt. Pour plus d’informations, appelez le 518-623-2877 ou le 518-623-5576.

Plus d’informations sur les marches et les pistes cyclables autour de Lake George et sur comment s’y rendre ici.

Balades en ville

Lake George Town est une petite ville située au sud-ouest du lac, à environ 100 kilomètres d’Albany, la capitale de l’Etat de New York. On y trouve beaucoup d’aires de jeux, de petits restaurants et de jolies plages. Du hameau de Bolton Landing, situé au bord du lac à 20 minutes au nord de Lake George Town, l’on peut facilement distinguer les nombreux îlots qui constellent le plan d’eau.

Saratoga est une ville fleurie à 20 minutes en voiture au sud de Lake George Town. La ville est connue pour “The Track“, des  courses de chevaux qui attirent jusqu’à 30 000 personnes. Les portes ouvrent à 10h30 en semaine et à 11h les week-ends. Ouvert tous les jours sauf le mardi. 3$ pour les adultes, et gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. 267 Union Avenue, Saratoga Springs, NY 12866. Plus d’informations ici et ici

 

Activités sur l’eau

Pour découvrir le lac au plus près, il y a les croisières en bateaux à vapeur, qui semblent sortis du XIXe siècle. Deux vedettes partent de Lake George Town et font des aller-retour sur le lac. Différentes companies organisent des promenades sur l’eau: Lake George Shoreline Cruise (départ 2 Kurosaka Lana Lake George, NY 12845) et Lake George Steamboat Company (départ 57 Beach Road, Steel Pier, Lake George, NY 12845).

Lake George Kayac Co propose des randonnées de kayak sur Lake George. Depuis le local de l’association qui a les pieds dans l’eau,  il est possible de louer des embarcations, mais aussi de prendre des cours. Boathouse lane, Green Island, Bolton Landing.

Les titulaires d’un permis-bateau peuvent louer des bateaux-ponton, de larges bateaux plats, parfaits pour les familles, au Lake George Boat Rentals. Les prix environnent les 100$ de l’heure et varient en fonction du nombre de passagers. 2159 Canada Street, Lake George, NY 12845.

Le Yankee Boating Center loue à la fois des voiliers et des bateaux à moteur. 3578 Lakeshore Drive, Lake George, NY 12845.

Pour les aventuriers

Pour des sensations fortes inoubliables, il y a le “Adironack Extreme Adventure Course“. Le principe? Des descentes en tyrolienne et des parcours acrobranches dans les forêts des Adironacks! Pour tous les niveaux. 35 Westwood Forest Lane, Bolton Landing, NY 12814.

Le rafting est aussi de la partie! Plusieurs organismes proposent ce sport de rivière, notamment l’Adironack Rafting Company. Il est situé à environ 30/40 minutes de Lake George Town et propose des parcours rafting plus ou moins difficiles sur la Hudson. 100 West Main Street, Indian Lake, NY 12842.

Golf et nature

Les clubs de golf autour de Lake George sont nombreux! A seulement 12 miles de Lake George, se trouve le 1000 Acres Golf Club (465 Warrensburg Road, Stony Creek, NY 12878), un parcours de neuf trous en pleine nature, au bord de la Hudson River.  Il y a aussi l’Airways Meadows Golf Club, près de Saratoga, qui a été élu parcours de l’année par la New York Golf Course Owner’s Association. 262 Brownville Road, Gansevoort, NY 12831.

Où dormir à Lake George?

Pour un week-end de luxe, allez au Sagamore Hotel. L’hôtel est sur l’un des îlots du lac et possède une vue imprenable du plan d’eau. The Sagamore Resort , 110 Sagamore Road, Bolton Landing, NY, 12814.

Il est aussi possible de louer une maison au bord du lac ou dans les hauteurs. Plusieurs agences proposent ces services dont Adironack House Rentals (518 857-0992), Bolton Landing Lake House (518 644-2925) à Bolton Landing ou encore Pat’s Cottage (347 415-5425) à Lake George Town.

On peut aussi dormir dans les luxueux Bed and Breakfasts du coin ou dans des cottages. Autour du lac, le Boathouse Bed and Breakfast de Bolton Landing (518 644-2554) et le Inn at Erlowest (518 668-5928) à Lake George Town vous accueilleront les bras ouverts. Situé sur l’une des îles du lac, le cottage de Bolton Landing, Canoe Island Lodge, propose une grande variété d’activités dans un environnement confortable.

Autrement, il y a le traditionnel camping, très facile dans la région. Lake George Battleground State Campground (518 668-3348) et Hearstone Point (518 668-5193) sont des campings publics dans Lake George Town et accueillent les visiteurs de mai à octobre. Le camping sauvage est aussi autorisé sur certains sites signalés.

Il est possible de privatiser certaines îles sur le lac afin d’y camper en solitaire. Privés ou partagés, ces îlots sont la clé d’un séjour original et vraiment nature. La compagnie Long Island Group (518 656-9426) possède au moins 90 campings repartis sur les différentes îles du sud du lac. La compagnie Glenn Island Group (518-644-9696) possède des îlots dans le nord. La troisième compagnie, Narrow Island Group (518 499-1288) s’occupe du reste des îlots. Plus d’informations ici.

Infos pratiques:

Lake George, NY 12855. A environ 4h de voiture de New York City. Prendre l’autoroute 87 (NYS Thruway) vers le nord et prendre la sortie 24 (Albany), à Albany continuer vers le nord et prendre l’I-87 (The Adirondack Northway). Les sorties 18 à 26 mènent au lac. La compagnie de bus Greyhound s’y rend. Les stations de train les plus proches sont Albany-Rensselaer et Fort Edward. 

Crédit Photo: D. C. Craig

Le Dîner en blanc remet le couvert

On ne vous dira rien, absolument rien“, prévient Gilles Amsallem. Membre des French Tuesdays, il est l’un des organisateurs du Dîner en Blanc de New York, qui aura lieu le 20 août prochain. Et comme d’habitude, c’est motus et bouche cousue quant à la localisation de l’événement. “Ce sera l’un des lieux emblématiques de Manhattan“.

Le Dîner En Blanc (DEB) est un spectacle éblouissant pour les passants, et un souvenir mémorable pour les participants. Le rituel est toujours le même. Plusieurs centaines de personnes toutes de blanc vêtues déboulent de nulle part, avec leurs tables et leur pique-nique. Elles festoient, dansent, partagent nourriture et vin pendant quelques heures avant d’allumer des cierges magiques à la nuit tombée. Puis, elles s’évaporent dans la nature, ne laissant aucune trace de leur festin fantastique.

Lancé par François Pasquier en 1988, ce flash mob gastronomique est rapidement devenu une institution parisienne très chic. Evènement photogénique en soi, il a toujours lieu dans des endroits magnifiques et emblématiques de Paris. L’année dernière, des milliers de personnes se sont retrouvées à Versailles, Notre-Dame, et Place des Vosges. L’endroit n’est communiqué qu’à la dernière minute aux participants.

Philadelphie en blanc

La première année du DEB à New York a été un triomphe, malgré quelques problèmes d’organisation. Sur le bord de la Hudson River, devant le Winter Garden, les lucky few à avoir eu des places sont repartis enchantés. L’édition 2012 compte 3200 inscrits (contre 1200 en 2011), et plus de 10 000 personnes sont sur la liste d’attente… “Les participants de New York l’année dernière ont été les premiers à bénéficier d’invitations, leurs amis, les deuxièmes“, explique Gilles Amsallem.

Si vous souhaitez à tout prix participer aux soirées féeriques du DEB, ne désespérez pas pour autant : l’événement a vocation à s’étendre aux quatre coins du monde, avec à chaque fois plus d’invités. C’est pourquoi cette année, pas moins de huit villes américaines ont été touchées par le phénomène : New York, Chicago (24 août), Boston (16 août), Cincinnati (15 septembre), San Diego, Las Vegas et New Mexico. Philadelphie accueillera le 23 août son premier DEB. L’année prochaine, Los Angeles ? “Pourquoi pas cette année”, admet même Gilles Amsallem. Los Angeles a l’avantage d’avoir un climat et des lieux exceptionnels, on peut organiser ça quand et où on veut“.

Envie de places pour l’année prochaine ? 2013 verra les 25 ans du DEB, une occasion qui marquera un rassemblement sans doute plus impressionnant encore. C’est le moment d’activer vos réseaux… Et en attendant, rien ne vous empêche d’arpenter les plus beaux lieux de la ville à la recherche de ce spectacle surréaliste.

Site officiel du diner en blanc Paris ici.

Crédit photo  : © projectquinn.com 

Au bord du Gowanus, la fête en zone industrielle

Les portes d’un grand portail blanc, rongé par la rouille, s’ouvrent sur un îlot semi-sauvage. Là, une centaine de personnes discute, danse, pique-nique sous les arbres, au bord du Gowanus Canal. Deux DJs assurent l’ambiance musicale. Il n’est que 18h en ce dimanche d’août et leurs beats electro font effet.

Nous sommes à Gowanus Grove, une zone industrielle située au cœur de Brooklyn. C’est là, entre une usine désaffectée et le canal archi-pollué de Gowanus, que les DJs Eamon Harkin et Justin Carter, fondateurs des soirées Mister Saturday Night, ont décidé d’organiser Mister Sunday tous les dimanches après-midi de 15h à 21h. “Ce lieu est vraiment unique, confie Justin Carter. Il y a des arbres, de l’eau (…) À aucun endroit dans la ville est-il possible d’être aussi près d’un quartier ou tant de gens vivent sans  déranger personne“.

Ce quartier, c’est Gowanus, un lieu plus connu pour ses entrepôts désaffectés que sa nightlife. Au XIXe siècle, le canal qui le traverse était un axe de circulation majeur pour les navires de marchandises qui alimentaient l’activité industrielle de Brooklyn. Avec le déclin du cœur ouvrier du borough, le canal est tombé en désuétude. Ses eaux polluées par des décennies de trafic fluvial et l’industrie l’ont rayé des esprits new-yorkais.

Mais comme les hipsters ont horreur du vide, ils ont progressivement réinvesti le quartier, à la faveur de loyers peu élevés et d’espaces vacants. Pour sa part, Justin Carter a découvert Gowanus Grove il y a six ans, mais ce n’est qu’en 2011 qu’il a lancé le premier Mister Sunday. “Ce n’était même pas un choix conscient. C’est le lieu qui nous a choisi“, souligne le DJ brooklynite.

Le lieu en question est un espace truffé d’arbres, à l’écart des habitations. La piste de danse est installée au centre de la propriété, entre une vieille usine et le canal. Sous une boule disco surplombant la petite piste, décorée de guirlandes, on croise des New-Yorkais de tous âges.

La fête occupe aussi une place importante au sein du voisinage. “On a reçu un soutien inespéré des voisins, affirme Carter. Quand on leur parle de la fête, le soutien est massif ». « Les arbres, le service, l’espace privilégié, tout se rejoint, mais à la fin de la journée, notre passion, c’est la musique, raconte-t-il. Quand je vois une personne de plus de 60 ans à une Mister Sunday, je me dis que c’est une réussite ».

Infos pratiques:

“Mister Sunday”: dimanche 19, 26 août et 2 septembre de 15h à 21h à Gowanus Grove, 400 Caroll Street, entre Nevins et Bond, Brooklyn. 10$ avant 17h si RSVP à [email protected], 12$ autrement. Plus d’information ici et réservation des places ici

Crédit Photo: Natalie Keyssar

Un millénaire de jardins chinois au Met

Les jardins privés occupent une place primordiale en Chine. Ils constituent un lieu d’exception pour les rendez-vous littéraires, les réceptions, les escapades romantiques et les méditations quotidiennes.

Depuis des centaines d’années, les peintres et artistes chinois se sont servi du jardin comme un lieu d’inspiration. Plus d’une fois les artistes se sont aussi rendu acteurs de ces lieux, en les dessinant et les concevant, en y déclamant des poèmes et en écrivant l’histoire de leur propriétaire.

Le Met a voulu rendre hommage à ces espaces artistiques incroyables dans son exposition “Chinese gardens : Pavilions, Studios, Retreats”, qui s’étend autour de la Astor Chinese Garden Court du musée. Plus de soixante tableaux, des dizaines de céramiques, bambous gravés, et photographies retracent l’image du jardin en Chine à travers les siècles.

Infos pratiques : 

“Chinese Gardens : Pavilions, Studios, Retreats”, du 18 août au 6 janvier 2013. Au Metropolitan Museum of Art, 1000 Fifth Avenue et 82nd Street, Upper East Side. Billets d’entrée au Met : adulte 25$, seniors 17$, étudiants 12$, gratuit pour les moins de douze ans. Plus d’informations ici

Photo : Wang Xizhi Watching Geese, de Qian Xuan (1235– avant 1307). Dynastie Yuan.

New York, plutôt en kayak ou en canoë ?

Au milieu des ferries et des bateaux de croisière, des intrépides se faufilent parfois en canoë ou en kayak. Cette activité atypique, souvent gratuite, est l’un des secrets les mieux gardés de New York.

Pourtant, avec son superbe panorama, la ville est un spot idéal pour s’y essayer. Idéal aussi pour ses courants. Deux importantes marrées hautes et marrées basses ont lieu chaque jour dans le détroit de Long Island. L’eau de la Hudson et de la East River change donc de direction quatre fois par jour. Ce qui permet d’organiser des parcours pratiques pour les kayakistes qui peuvent partir et accoster au même endroit (et éviter le retour au point de départ en métro, tout mouillé).

Une fois motivé à prendre l’eau, reste à trouver un kayak. Impossible d’en louer. Faire du kayak dans une ville est très technique et nécessite de bonnes connaissances du sport et du lieu. Surtout à New York où les courants de la Hudson River sont particulièrement forts. A moins d’être un spécialiste des eaux new-yorkaises, mieux vaut être accompagné d’un guide.

Manhattan

Justement, les compagnies de canoë-kayak ne manquent pas. Rien qu’à Manhattan, deux organismes se partagent le marché : New York Kayak Company (Pier 40 à W Houston et West Sts) et Manhattan Kayak Company (Pier 66 at 26th St and Twelth Ave). Si vous avez déjà quelques connaissances en kayak, ces deux compagnies pourront vous emmener faire un tour adapté à votre niveau. Ne soyez pas surpris si votre guide vous teste avant d’embarquer. Couper la route d’un ferry n’est sûrement pas le bon moment pour découvrir que vous avez surestimé vos capacités. D’autant que de nombreux parcours offrent de très belles vues pour les débutants.

Manhattan Kayak Company organise des balades à partir de 40$ pour 75 minutes. New York Kayak Company est un peu plus cher. L’organisme propose des excursions à partir de 50$ l’heure.

Si vous n’êtes pas un artiste de la pagaie, ces deux compagnies proposent des cours sur le long terme. Ça peut-être une bonne idée pour les locaux, moins si vous êtes de passage. Pour une courte escapade, une bonne alternative est l’association Downtown Boathouse (Pier 40 à Houston St, Pier 96 à 56th St ou 72th St). Et en plus, c’est gratuit! Il vous suffit de vous rendre sur le port un jour de week-end. Les bénévoles de l’organisation vous fourniront un kayak, une pagaie et un gilet de sauvetage gratuit. Vous pourrez alors pagayer dans un périmètre surveillé pendant une vingtaine de minutes. Les pagayeurs confirmés peuvent partir plus loin, comme dans les rivières, accompagnés d’un guide. Ces balades gratuites sont organisées jusqu’à fin août – début septembre, alors dépêchez-vous.

Brooklyn

Les autres boroughs ne sont pas en reste. A Brooklyn aussi, on pagaie gratuit avec une dizaine de clubs de kayak. The Gowanus Dredgers (2nd St. près de Bond St ou 9th St) propose des activités entièrement gratuites. Sa balade la plus populaire emmène les canoéistes à la découverte de la faune et de la flore de l’estuaire du Gowanus. Les participants descendent le canal jusqu’à la Gowanus Bay ou Valentino Pier et peuvent poursuivre la promenade en remontant la East River jusqu’à Hallets Cove, à Astoria. Cette activité est proposée les week-ends et pendant les vacances, jusqu’au 1er novembre.

Chez les Red Hook Boaters (Louis Valentino Jr. Pier Park à Coffey et Ferris Sts) aussi, tout est gratuit. Vous pouvez emprunter un kayak et vous promener à votre guise dans les eaux surveillées bordant le Louis Valentino Jr. Pier Park, les jeudis soirs et dimanches après-midis. Une seule ligne de bus vous y emmènera mais la vue sur la skyline de Manhattan et la Statue de la Liberté vaut le déplacement.

Le Brooklyn Bridge Park Boathouse (Furman St et Old Fulton St) offre aussi l’un des plus beaux spots pour embarquer, dans le quartier de Dumbo, entre le Brooklyn Bridge et le Manhattan Bridge. Les participants profitent des kayaks à une ou deux places mis à leur disposition gratuitement, pendant une vingtaine de minutes, dans ce secteur surveillé. Les familles sont les bienvenues, les moins de 16 ans doivent être accompagnés dans le kayak par un adulte. L’endroit est très prisé et comme les réservations sont impossibles, il faut souvent patienter une vingtaine de minutes (pas plus, assure le club). Les personnes qui souhaitent rejoindre l’association en tant que volontaire pourront profiter de longues balades sur la East river, tout au long de l’année.

Le Sebago canoe club ( 1400 Paerdegat Ave North à Paerdegat Basin) est basé dans le sud-est de Brooklyn, à Canarsie. Le club est réservé aux membres (275$ l’inscription annuelle, 125$ pour les étudiants de moins de 23 ans). Il propose des balades les samedis matins et mercredis soirs dans la trop méconnue Jamaica Bay, à la découverte de cet espace naturel protégé où s’arrêtent de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs.

Queens et Staten Island

Dans le Queens, rendez-vous au Long Island City Community Boathouse (45-00 5th St à Anable Basin). En partenariat avec le Socrates Sculpture Park, des virées en kayak sont proposées dans les eaux d’Hallets Cove pour 20 minutes (voire 40 minutes s’il n’y a pas de queue). Des promenades de deux heures sont aussi organisées pour les débutants et intermédiaires, entre les rives du Queens et Roosevelt Island, en partant de l’Anable Basin pour rejoindre Hallets Cove (réservation obligatoire). Ces deux activités sont gratuites.

Staten Island propose aussi des activités sympathiques grâce à l’association Kayak Staten Island (South Beach, au bout du Boardwalk, Parking Lot #1). Vous pourrez embarquer dans un kayak gratuitement et longer le littoral de South Beach, en face de Brooklyn, pendant  une quinzaine de minutes. Les enfants sont les bienvenus à condition que les moins de 18 ans soient accompagnés d’un adulte. En plus de la vue sur Brooklyn et le Verrazano-Narrows Bridge, les participants apprécieront la plage de sable fin.

Crédit photo : Dan Monick (Hudson), rsguskind (Gowanus) et Kay Marsh (Sebago) 

Erykah Badu à l'affiche de l'Afro-punk Festival

Il avait été annulé l’année dernière à cause de l’ouragan Irene. Cette année, il revient plus fort que jamais : le Afro-punk Festival présente des têtes d’affiches de haut vol pour sa huitième édition.

Entre la grande chanteuse soul Erykah Badu, les rockeurs de TV on the Radio, et l’électro funk de Toro y Moi, les amateurs de musique seront servis. Sur deux jours, pas moins de 33 artistes et groupes défileront sur la scène du Commodore Barry Park sur Flushing Avenue à Brooklyn pour des concerts gratuits.

Créé en 2002 pour donner un espace d’expression à la musique afro-américaine, l’Afro-punk festival a été un tremplin exceptionnel pour de nombreux artistes connus aujourd’hui: Santigold, the Noisettes, etc. Outre sa programmation incroyable, l’édition 2012 du festival comprend aussi une compétition de skate (la Nike Battle For the Streets Skate Competition), des stands de grapheurs et tagueurs professionnels, et les meilleurs food trucks de New York pour rassasier les bouches affamées après les shows.

 Infos pratiques : 

Afro-punk Festival, les 25 et 26 août, de midi à 21h. Au Commodore Barry Park, 266 Nassau Street, Brooklyn. Gratuit. Plus d’informations ici

Crédit photo : Erykah Badu ©Bode Helm

La Guadalupe River Parade fête ses 10 ans

Au coeur du Hill Country, Kerrville organise depuis dix ans la Guadalupe River Parade. Cette journée festive et familliale aura lieu cette année le samedi 18 août.

Dès midi, de nombreuses activités seront proposées au Flat Rock Lake County Park, parmi lesquelles de la course en sac, du tir à la corde et des batailles de ballons d’eau. Les plus grands pourront profiter des concerts de musique. Pour faire une pause, des stands de nourriture permettront de se ravitailler.

Point d’orgue de la journée, à 18h, le défilé composé de bateaux décorés par les habitants de Kerrville et des alentours descendra la Guadalupe River.

Infos pratiques : 

Guadalupe River Parade, au Flat Rock Lake County Park, 3840 Riverside Drive, à Kerrville. De 12h à 23h, parade à 18h. Gratuit. Plus d’informations ici

Crédit photo : dailytimes.com

Rétrospective Ray Bradbury à Santa Monica

Le grand écrivain de science-fiction Ray Bradbury s’est éteint cette année à 91 ans. Il a laissé derrière lui des centaines de romans, nouvelles, contes et scénarios.

Mais aucun n’a fait plus de bruit que Fahrenheit 451. Ce roman d’anticipation évoque une société totalitaire dans laquelle lire est devenu un crime. Les pompiers ne sont plus chargés d’éteindre les feux mais de brûler les dernières bibliothèques existantes. L’un d’entre eux commence à se poser des questions sur ce système… Adapté par François Truffaut en 1966, Fahrenheit 451 s’est aussi élevé au rang de classique du cinéma. Ce sera le deuxième film diffusé par l’Aero Theater ce 22 août.

Il sera précédé par Something wicked this way comes (La foire des ténèbres en français), un film de 1983 de Jack Clayton. Dans cette oeuvre enfantine et fantastique, deux collégiens se retrouvent emportés dans une aventure inoubliable alors qu’ils déambulent innocemment dans une fête foraine.

Infos pratiques :

Ray Bradbrury Tribute, le 22 août, à 19h30. A l’Aero Theater, 1328 Montana Avenue, Santa Monica. Billet : adultes 11$, seniors et étudiants 9$. Plus d’informations ici

Crédit photo : Fahrenheit 451

Julie Delpy: "J'espère avoir la carrière de Woody Allen"

Dans sa suite d’hôtel chic et colorée à SoHo, Julie Delpy est au four et au moulin. Vêtue d’une élégante robe noire, elle lance : “Juste un coup de fil et je suis à vous“.
L’actrice est en promo. Elle nous reçoit quelques jours avant la sortie de 2 Days in New York, un film qu’elle a réalisé et scénarisé, dont elle occupe le premier rôle et a composé la bande originale. Comme dans le précédent volet (2 Days in Paris), nous retrouvons Marion la Française (Julie Delpy), cette fois-ci à New York. Elle s’est séparée de son compagnon, et s’est installée avec Mingus (interprété par l’acteur afro-américain Chris Rock). Le couple a prévu de recevoir la famille de Marion en l’honneur de son vernissage de photographie. Mingus, New-Yorkais jusqu’au bout des ongles et fan d’Obama, va voir débarquer chez lui trois Français plus vrais que nature. Un père soixante-huitard et “rablaisien“, une petite soeur exaspérante et nymphomane accompagnée de son petit copain lourdaud.
Dans 2 Days in Parisj’avais exploré une toute petite fenêtre des relations franco-américaines: l’Américain à Paris. Mais je n’avais pas encore exploité les envahisseurs français à Manhattan”, s’amuse Julie Delpy. La réalisatrice, qui vit à Los Angeles depuis vingt ans, a vu dans la ville le terrain de jeu idéal pour ce deuxième film. “New York, c’est la ville la plus iconique des Etats-Unis, contrairement à Los Angeles, où l’essence de la ville est plus difficile à capturer”.
Ce film déjanté se moque de la culture et des comportements parfois sans gêne des touristes français quand ils voyagent. Julie Delpy pose un regard volontairement caricatural – mais pas tant que ça – sur nos compatriotes gaulois : “Dans le film, les Français ne font pas des choses si folles que ça (…) J’en connais beaucoup des Parisiens qui rayent des voitures [comme le père de Marion]. Le personnage du beau-frère vulgaire et bête n’est pas du tout exagéré”.
La réalisatrice s’est largement inspirée de sa propre vie familiale: “Les Delpy, c’est le bordel (…) les gens s’aiment beaucoup mais s’engueulent”, dit-elle en riant. Son père, Albert Delpy, qui incarne son propre personnage à l’écran, ne parle pas anglais dans le film comme dans la vie. Comme dans son rôle, il multiplie les maladresses culturelles : « Ce n’est pas un mythe, mon père a essayé de ramener du fromage de chèvre aux Etats-Unis (…) il a même essayé de rentrer des cigares cubains! », s’exclame-t-elle.
Le ton du film tend vers l’humour scatologique : “Ça peut choquer les gens qui vont voir des films contes de fées dans lesquels pas un cheveu ne dépasse. Le fait que j’ai opté pour un couple mixte ne plaira pas à tout le monde, il y a encore des tabous là-dessus dans certaines régions des Etats-Unis“.
Reste à savoir si les familles américaines s’identifieront à la vie de famille agitée et burlesque de Marion. “Quand Chris Rock voit le film, il me dit que ça pourrait être deux familles américaines. Je pense que c’est un peu international”, estime la cinéaste.
Mais à l’instar de Woody Allen, auquel Julie Delpy est souvent comparée, elle ne s’attend pas à ce que ses films intimistes et un poil névrosés fassent l’unanimité.  “J’espère avoir la carrière de quelqu’un comme Woody Allen. Il a sa marque de fabrique. Pour l’instant, je cherche encore mon univers“.
Propos recueillis par Oriana Jomby-Diaz et Aude Villiers-Moriamé.
Infos pratiques:
2 Days in New York: le 17 août au Town Center 5, Encino, Los Angeles; le 17 août au Playhouse 7 Cinema, Pasadena; le 17 août au Landmark 12, West Los Angeles.
Crédit photo : Oriana Jomby-Diaz