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Philippe Lalliot quitte le Consulat de France

Philippe Lalliot quitte ses fonctions de Consul général de France à New York. Il rejoint le Ministère des Affaires étrangères à Paris, où il occupera le poste de directeur de la communication et du porte-parolat. Une affectation officialisée, mercredi, en conseil des ministres.

M. Lalliot retrouve donc le Quai d’Orsay après trois années à New York. Avant son entrée en fonction en août 2009, il était en effet chargé de mission auprès du Secrétariat général du ministère. Il y a également occupé le poste de conseiller des Affaires étrangères en 1996 et exercé des fonctions à la direction des Affaires juridiques jusqu’en 1999, selon la biographie disponible sur le site du Consulat.

Pendant son mandat new-yorkais, il a eu à gérer plusieurs dossiers “chauds”, comme l’affaire DSK en 2011 ou encore le blocage de plusieurs milliers de Français à JFK et Newark à la suite de l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll en 2010.

SMOD, un trio malien en Californie

Le trio de jeunes musiciens maliens SMOD sera en concert le 3 août au Levitt Pavilion de Los Angeles et le 8 août au Central SAPC de Santa Monica.

Ousko représente le ‘O’ dans SMOD. Il a rencontré Donsky, le ‘D’, DJ Sam, le ‘S’, et Mouzyu, le ‘M’, au lycée. Mouzyu a depuis pris un autre chemin. Mais le groupe, créé en 2000, continue d’écrire son histoire. En 2002, les jeunes rappeurs reçoivent un disque d’or pour leur chanson “Politic Amagni” (“la politique n’est pas bonne”). Sensible à leur musique, Manu Chao décide de produire leur troisième album en 2010.

En mélangeant hip hop, rap, folk et musiques traditionnelles maliennes, le groupe s’inscrit dans un nouveau style de musique que l’on pourrait qualifier de transnational. Les chansons parlent autant de la corruption des dirigeants africains que des jeunes filles en fleur. Il n’est pas histoire de ghetto, de bling bling, ou de party, leur rap est modeste et depouillé.

Infos pratiques:

“SMOD en concert”, le vendredi 3 août à 19h au Levitt Pavilion, MacArthur Parc, 2230 West 6th Street, Los Angeles. Gratuit. Plus d’informations ici. Le samedi 8 août à partir de 20h au Central SAPC, 1348 14th St, Santa Monica. $10. Plus d’informations et réservation des tickets ici

Crédit Photo: Zenaba

Les mille et une vies de Guy de Mangeon

De la Canebière aux plages californiennes, Guy de Mangeon, 57 ans, a eu mille vies. Elève mécanicien à Marseille au début des années 70, l’intéressé s’est lancé de suite dans la vie active : «J’étais passionné de motos et de rock, raconte-t-il. J’ai donc créé un magasin de choppers, le seul du Sud de la France à l’époque.»

Quelques mois plus tard, le jeune homme saisit l’opportunité de monter une société de sécurité et travaille pour les vedettes de passage en France : «J’ai eu jusqu’à 80 personnes dans mon équipe. Nous avons fait les concerts de Carlos Santana, des Who, Bob Marley, ACDC, Kiss, Hallyday et Lavilliers…»

En dépit de cette réussite, et à l’issue d’un séjour mouvementé entre Amsterdam et Londres en 1979, Guy de Mangeon ressent le besoin de vivres de nouvelles expériences : «J’avais envie de changer d’air. J’ai tout laissé à mon associé et je suis parti à New York.»

Le Marseillais suit alors, en tant qu’éclairagiste, le périple d’un groupe de rock jusqu’au Texas, puis termine sa route en solitaire. En Californie, il passe la frontière pour découvrir le Mexique. Il passe deux mois à Tijuana, «mais Marseille me manquait. J’ai repassé le frontière pour retourner à San Diego, et j’ai eu comme un déclic : je me sentais chez moi.»

De petits boulots en mises en relation, Guy de Mangeon part à Santa Barbara en 1982 : «On m’avait dit que je pourrais y trouver du travail. Par timidité je n’ai pas osé m’imposer et j’ai donc dormi sur les bancs publics et dans les parcs durant plusieurs jours.»

Cette vie dans la rue ne dure pas. L’intéressé décroche un emploi dans une boulangerie, puis décide de vendre, seul, des viennoiseries françaises sur les marchés. En quelques mois sa réputation est faite, au point qu’un supermarché lui propose d’ouvrir un espace croissanterie, puis un restaurant baptisé «C’est la vie». «J’y suis resté près de deux ans, mais je n’étais pas sur la même longueur d’onde que mes associés. J’ai préféré partir et tout reprendre à zéro.»

Guy de Mangeon retourne à sa vente de pains et croissants, avant que la chance ne revienne lui sourire : «Fin 1987, je rencontre une vendeuse de fraises qui cherchait à se débarrasser de cinq cagettes qui lui restaient. J’ai tout acheté pour 25 dollars et 30 minutes plus tard j’avais tout revendu pour le double !»

Le lendemain, le Marseillais recommence et parvient à se faire une clientèle dans les restaurants et hôtels des environs de Santa Barbara : «Je faisais la tournée des portes de services avec ma vieille voiture. Je me suis vite fait connaître car je vendais de la bonne qualité, à bas prix.»

Début 1988, l’intéressé obtient sa licence officielle de marchand de primeurs, lance sa société, «The Berry Man», et développe sa gamme : «J’ai continué avec les papayes, framboises, myrtilles… je m’appliquais toujours à choisir les meilleurs fruits, même s’il fallait aller les chercher à 3h de route.»

Guy de Mangeon investit ensuite dans de nouveaux locaux et entrepôts au cœur de Santa Barbara, avant d’élargir son champ d’action en 1992 en s’implantant à San Luis Obispo : «Aujourd’hui, nous avons plus de 4000 références – primeurs, glaces, produits laitiers, pâtisseries… – et nous livrons de Big Sur jusqu’à Malibu.» Avec près de 160 employés et 53 véhicules, le Marseillais affiche un chiffre d’affaires de 30 millions de dollars chaque année. Une réussite qui ne lui donne pas le tournis et qui l’incite à se tourner vers de nouveaux challenges : «J’ai commencé à investir au Mexique : chambres d’hôtes et galerie d’art. Je réfléchis aussi à l’importation d’une nouvelle marque de tequila.»

Parallèlement, Guy de Mangeon y mène deux projets qui lui tiennent à cœur : la mise en place de bourses scolaires pour les enfants d’un petit village défavorisé, près de Puerto Vallarta, ainsi que le financement de missions médicales pour un village reculé.

En dépit de l’éloignement et de sa réussite outre-Atlantique, Guy de Mangeon n’en oublie pas Marseille où il revient régulièrement humer l’air du Vieux Port. Il y prendra d’ailleurs ses quartiers cet été, afin de venir fêter les 80 ans de sa mère.

Plus de renseignements www.theberryman.com

Marine Futin, la nouvelle voix

Sur la pelouse de Bryant Park, Marine Futin est radieuse. Visiblement dans son élément, elle confie : “J’adore cette ville et son énergie, New York est tellement inspirante“. Il n’aura suffit que d’une semaine au cours de son précédent séjour pour la décider à faire ses valises et s’y installer.

Si la jeune chanteuse française est ravie d’être aux Etats-Unis pour quelques années, elle n’oublie pas que “c’est en France que tout s’est construit“. Les choses se sont vite enchaînées pour cette jeune femme originaire de Besançon. Après une école de commerce, elle décide de s’inscrire au conservatoire de Lyon. Au même moment, elle est sélectionnée aux rencontres d’Astaffort en 2008. Cette expérience est pour elle un “déclic (…) j’ai su que je ne voulais faire que ça“, se rappelle-t-elle. Médaillée d’or de la Chanson à Saignelégier en Suisse, elle crée son propre label et sort un EP de cinq titres en 2009. Cinq chansons folk, douces et poétiques, qui la révèlent au public. Les concerts s’enchainent, les opportunités aussi, et après une tournée de cinq semaines en Inde, elle est prête à repartir. Direction la Grosse Pomme. “A New York, quand tu as une idée, tu l’exploites jusqu’au bout. La liberté de création est immense, et c’est quelque chose de très stimulant“.

Dans ce labo musical, elle veut explorer de nouveaux styles, l’afro-jazz en particulier. Elle qui ne chante qu’en français voudrait se produire en anglais. Et enregistrer son premier album, qui devrait sortir courant 2013. Toutes ses chansons sont déjà prêtes, composées et écrites avec beaucoup de minutie. Elle passera autant de temps à les peaufiner et les arranger musicalement. “New York, c’est une étape. Je suis venue ici pour finir l’album que j’ai dans la tête, et c’est l’endroit parfait pour ça“.

En attendant, Marine Futin multiplie les concerts. Le suivant aura lieu le 3 août au Sycamore à Brooklyn. “La réception du public américain est différente de celle qu’on a en France : les Américains sont beaucoup plus dans l’instant, et s’ils aiment la chanson, ils seront vraiment dedans, ils partageront ce moment avec toi. Alors qu’en France, on est beaucoup plus dans l’écoute, dans la distance“.

Infos pratiques :

Marine Futin en concert le 3 août, à 21h. Au Sycamore, 1118 Cortelyou Road, Brooklyn. Entrée : 5$. Egalement en concert le 7 août à Arcane (entrée libre) , le 28 août au Shrine World Music Venue (entrée libre), le 12 septembre au L.I.C. bar, et le 29 septembre au Pier 54 pour le Taste of France. EP “1” de cinq titres en écoute et en vente ici, 5€. Plus d’informations ici.

Crédit photo : Emmanuelle Latour

Hélène Conway-Mouret: “Aucun élève ne sera déscolarisé en raison de la suppression de la PEC”

Entrée au gouvernement à la faveur du “mini-remaniement” ministériel du 21 juin, Hélène Conway-Mouret a quitté le Sénat où elle siégeait depuis septembre dernier pour prendre le portefeuille des Français de l’étranger. Ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, elle doit notamment gérer la suppression de la PEC (prise en charge) dans les Lycées français de l’étranger, qui provoque la grogne des parents. En exclusivité, elle répond aux questions de French Morning sur les dossiers qui l’attendent.

French Morning: La suppression brutale de la PEC (prise en charge de la scolarité des élèves de Seconde à la Terminale scolarisés dans les établissements français de l’étranger) laisse des parents avec une très lourde facture inattendue, à un mois de la rentrée. N’aurait-on pas pu remettre cette suppression à l’année prochaine?

Hélène Conway-Mouret: Ce n’est pas le genre de mesure qui peut s’inscrire dans le temps. Le Président de la République avait promis dans sa campagne la suppression de cette mesure injuste, qui consiste à distribuer de l’argent à des gens qui n’en ont pas besoin. Nous sommes face à des contraintes budgétaires, il fallait agir.

Mais nous ne laisserons pas tomber les familles en difficulté. Les consulats ont reçu instruction de regarder tous les cas. Nous avons contacté toutes les familles pour lesquelles la PEC peut être remplacée par une bourse sur critères sociaux, notamment celles qui avaient touché des bourses les années précédentes. Il n’est pas envisageable que des enfants soient déscolarisés à la suite de cette suppression et nous ferons tout pour que le transfert sur le système des bourses se fasse correctement.

La promesse était aussi que cette suppression de la PEC s’accompagnerait d’une augmentation des bourses, et donc que l’enveloppe globale ne diminuerait pas. Est-ce que ce sera bien le cas?

Laissons les arbitrages budgétaires se faire. Nous verrons en septembre ce qu’il en est.

Beaucoup de socialistes avaient critiqué la création de ce nouveau portefeuille ministériel. Vous y voilà désormais, ça n’était pas une si mauvaise idée?

D’abord Nicolas Sarkozy n’avait créé qu’un secrétariat d’Etat. Moi je suis ministre déléguée, donc je suis à la table du Conseil des ministres tous les mercredis. Surtout, j’ai un décret d’attribution précis, qui détermine que je m’occupe de l’agence de l’enseignement du français à l’étranger, que j’ai autorité sur la Direction des Français de l’étranger et sur le centre de crise du ministère qui s’occupe de leur sécurité. Bref, on est loin de la mission principalement électorale qui était effectivement celle de mes deux prédecesseurs de droite.

Parmi vos attributions, il y a la gestion des postes consulaires. Les relations avec les consulats, les délais notamment pour obtenir des documents, sont source de frustrations pour beaucoup de Français de l’étranger. Comment allez-vous améliorer cela?

Les agents consulaires font un travail admirable, mais il est vrai que les Français, râleurs bien connus, ont parfois des raisons légitimes de se plaindre. Nous allons procéder à une remise à plat complète. La question majeure étant: toutes les missions confiées aux postes consulaires sont-elles utiles? Il est clair que certaines tâches encore traitées manuellement devraient être automatisées, d’autres n’ont peut-être pas à passer par les consulats. Ce qui est sûr c’est que certains délais sont beaucoup trop longs et qu’il faudra les réduire.

En matière d’éducation vous avez dit que vous souhaitiez diversifier l’offre éducative disponible à l’étranger, ne pas dépendre seulement des “lycées français”. Seulement ces “offres alternatives” dépendent d’initiatives privées, ou des autorités locales. Que pouvez-vous vraiment faire?

Nous ne disons pas que nous allons offrir toutes sortes de choses aux Français, mais l’Etat français peut soutenir ce qu’il se fait. Regardez ce qu’il s’est passé avec les programmes Flam (Français langue maternelle, activités de français en dehors des cours, ndlr): les initiatives de parents aux Etats-Unis par exemple ont eu un effet formidable avec des centaines d’enfants qui bénéficient de cet enseignement. L’engagement financier de l’Etat est minime, mais l’effet est gigantesque. Il faut continuer dans cet voie, et soutenir les initiatives locales.

Depuis l’élection, beaucoup de Français de l’étranger s’inquiètent de possibles conséquences fiscales pour eux, par exemple d’une double imposition. Comment lutterez-vous dans ce contexte contre les projets qui continuent d’être évoqués dans votre camp?

D’abord il n’y a jamais eu de projet de double imposition. On a voulu le faire croire pour des raisons politiques. Ce que Jérôme Cahuzac (à l’époque président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, aujourd’hui ministre du Budget) avait proposé, c’est que les familles gagnant plus de 200.000 euros par an paient la différence entre les impôts acquittés dans leur pays de résidence et ce qu’ils auraient payé en France. C’était plutôt une bonne idée, une mesure de justice.

Harlem se souvient de la Coupe du Monde

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Nous l’avions rencontré en février 2010, Jean-Sébastien Brettes, un Français fan de football, a réalisé son projet fou. Le producteur a traversé l’Afrique, du Maroc à l’Afrique du Sud, caméra au poing, avant la Coupe du Monde de football qui se tenait dans ce dernier pays. En trois mois, il a parcouru plus de 8 000 km, traversant douze pays. Il a embarqué deux autres New-Yorkais, la productrice Melissa Gundlach et Nicholas Kuhn, derrière la caméra.

Le trio est parti à la recherche de sa “Dream Team”, son équipe de rêve composée de joueurs des six nations africaines qualifiées pour la Coupe du Monde : l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria, le Cameroun, et l’Afrique du Sud. En route, ils ont également visité le Togo, le Bénin, le Malin, le Gabon, l’Angola et la Namibie.

Au fil des jours, l’équipe a réalisé We are Going To The World Cup, une  web-série de trente reportages de deux à trois minutes, diffusés chaque semaine sur Internet. A la fois documentaire, TV réalité et travail journalistique, l’aventure emmène son protagoniste dans l’univers de chaque footballeur, à la découverte de ses actions dans la ville et de sa culture.

Le tout est réuni en un reportage de 52 minutes. Les amoureux du ballon rond, des voyages, des cultures africaines, et de l’art culinaire sont invités à le découvrir en présence de Jean-Sébastien Brettes, au Shrine World Music Venue d’Harlem, jeudi 2 août. Le trailer est à découvrir ici.

Infos pratiques : 

“We’re going to the World Cup”, jeudi 2 août, à 18h. Au Shrine World Music Venue, à Harlem, 2271 Adam Clayton Powell Jr Bl. Plus d’informations ici

Crédit photo : Jean-Sébastien Brettes au Cameroun – wearegoingtotheworldcup.com

Le Français, ce sauvage

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Samedi, c’était jour de foot français au Red Bull Arena dans le New Jersey. L’antre des Red Bulls accueillait le Trophée des Champions 2012, remporté aux tirs au but par l’Olympique lyonnais. Un événement sportif avec des accents d’opération séduction pour la Ligue de Football Professionnel (LFP) en terre nord-américaine.

Tourisme au Nike Store   

Pour les journaux américains, l’offensive de charme connaît des résultats mitigés. Pour le New York Times, “le championnat français est respecté, mais n’est pas aussi populaire à l’étranger que les championnats anglais, espagnols, italiens et allemands”. “Alors que les clubs anglais, espagnols et italiens remplissent des stades beaucoup plus grands que la Red Bull Arena (capacité de 25.000 personnes), on attendait 15.000 personnes ce samedi“, raconte le quotidien. Dans un autre article, le journal ajoute que “malgré toutes ces bonnes intentions, le sommet du championnat français est toujours un mystère, même pour les fans  américains de football les plus assidus“.

Ayant eu cinq heures de temps libre pour visiter New York, nos joueurs semblent avoir été sensibles aux charmes de la Statue de la Liberté ou l’Empire State Building. Et cela amuse le New York Times. “Qu’ont fait Utaka et ses co-équipiers (à part un léger jogging dans Central Park)?” s’interroge le quotidien. Citant le dialogue entre les journalistes et le joueur de Montpellier: “Eh bien, je suis allé au magasin Nike pour m’acheter de nouvelles chaussures. Un peu de tourisme? Non.” “Voilà pour un voyage significatif culturellement parlant“, conclut le journal non sans ironie.

Les Français, ces impolis

Provocateurs les Français ? Pour nos homologues américains, ils sont plutôt impolis. L’agence Associated Press, relayée par le Bloomberg Businessweek, raconte une scène observée au Café de Flore. Un serveur s’adresse à un groupe de touristes, lui signifiant « avec condescendance » que « cela ne sert à rien d’attendre. Il n’y a plus de place dehors». Bien sûr, « il y avait toujours des places», note le journaliste.

De tels rituels d’impolitesse ont été acceptés depuis longtemps par les visiteurs comme une partie du prix à payer pour profiter d’une ville aussi belle que Paris“, poursuit-il. Cependant, l’agence s’étonne que les Français, eux-mêmes, souffrent de cette situation: “Il semble que même les Français, qui, au fil des siècles, ont fait de la grossièreté une forme d’art, en ont assez de leur propre incivilité, selon de récents sondages et des campagnes de publicité“.

Dans ce contexte, la nouvelle campagne de sensibilisation de la RATP contre l’incivilité dans les transports retient l’attention de l’AP. “L’autorité des transports parisiens répond en menant une campagne publicitaire d’été contre l’impolitesse“, écrit l’Associated Press. Cette campagne, qui montre des  humains coiffés de têtes d’animaux et se comportant mal avec les usagers, s’adresse à ceux d’entre nous qui ont mis les bonnes manières au placard. « Bonjour », « Merci », « Au revoir », aurait-on tout oublié? Pas de doute pour l’Associated Press, qui en rajoute une couche: “Un jour, on pourrait demander aux Parisiens de retourner à l’école“.

Hollande, Chirac, Sarkozy et l’Holocauste

L’école francaise justement fait-elle bien son travail ? Selon un récent sondage CSA, une majorité des moins 35 ans n’a jamais entendu parler de la Rafle du Vélodrome d’Hiver. François Hollande est revenu sur cet épisode noir de l’Histoire de France lors de sa 70ème commémoration, déclarant qu’il avait été commis “en France, par la France”. Des mots qui n’ont pas manqué de faire réagir la presse américaine. C’était “un mea culpa fort en émotion” pour le Los Angeles Times . Pour le New York Times, “Monsieur Hollande s’est fortement distingué de son mentor et héro de la France de gauche, François Mitterrand“.

Le site Daily Tatler note lui que « les positions de Hollande sur l’Holocauste  confirment une fois de plus auprès des observateurs ses affinités avec le conservateur Jacques Chirac » qui avait déclaré en 1995 que la France « avait une dette éternelle (envers les victimes de l’Holocauste) ». Affinité avec Jacques Chirac, et une fois de plus différence avec Nicolas Sarkozy  dont « la position sur le rôle de la France dans l’Holocauste et la collaboration nazie n’a pas été aussi clairement définie que Chirac ou maintenant Hollande ». Mais d’après le site, “le débat en cours sur le rôle de la France dans l’Holocauste, et autour de son héritage colonial, n’est peut-être pas défini par des idéologies opposées. C’est peut-être plus une question de temps.

Photo: la campagne de sensibilisation de la RATP Crédit Photo: Komonews

La superformance des marchés américains va continuer

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Publi-reportage
Par Gregori Volokhine, président de Meeschaert Capital Markets
Les premiers mois de l’année 2012 ont amené les investisseurs à utiliser un langage assez imagé pour parler de la conjoncture américaine.
Que les Etats-Unis soient un porte-avions, lent au démarrage, qui n’aurait pas atteint sa vitesse de croisière et avance par inertie, un îlot dans la tempête, ou encore un participant à un concours de beauté au cours duquel on veut élire non pas la plus belle des concurrentes, mais la moins disgracieuse, ces commentaires reflètent un certain bon sens.
L’économie américaine a commencé l’année avec le vent en poupe. On ne parlait plus de la crise européenne.  Les statistiques de l’emploi, de la consommation, de la construction et de la production industrielle s’améliorent. Sur le premier trimestre, les taux de croissance du Produit National Brut se situent entre 2,8 % et 3 %. Les entreprises publient des résultats très encourageants dont les deux tiers se situent au-dessus des attentes. Des secteurs atteignent même des chiffres de croissance impressionnants avec des hausses de profits de 18 % dans l’industrie, 14 % dans la finance et la technologie. Enfin le consommateur, tellement important aux Etats-Unis, puisqu’il représente les deux tiers de l’économie, augmente ses dépenses de 5 % en moyenne.
Cette croissance relativement forte a commencé dès le début avril à montrer des signes de tassement. Pourquoi ? Il ne faut pas oublier que nous sommes dans une économie globale. Le ralentissement de l’économie des pays émergents, de la Chine au Brésil, et la crise grecque, qui s’est transformée en crise systémique européenne, pèsent sur le moral des investisseurs. Le manque de visibilité législatif par rapport au niveau d’imposition et à la réduction du déficit budgétaire amène les dirigeants d’entreprises à une plus grande prudence. Quand on investit, on le fait pour l’avenir. Plus on a de craintes pour l’avenir, moins l’on va prendre des risques. Or l’avenir étant un inconnu, la prudence l’emporte sur l’audace.
Chez Meeschaert Capital Markets, nous continuons de penser que les Américains, grâce à leur pragmatisme légendaire, à leur politique monétaire indépendante, à l’attrait d’une monnaie refuge, à la souplesse des structures de l’emploi, à l’amélioration du marché de l’immobilier, continuent à offrir le profil à la fois le moins risqué et le plus porteur des grands marchés boursiers internationaux. Des entreprises de croissance à l’exposition mondiale tirent l’économie à la hausse. D’Apple à Starbucks, d’IBM à Boeing, de Microsoft à Amazon, ces sociétés leaders continuent à être des valeurs de référence. Aussi bien leurs valorisations que leurs taux de progression sont toujours attractives.
Que faut-il attendre des prochains mois ? La Réserve Fédérale veille à un renversement de tendance. Elle ne permettra pas que des pressions exogènes sur l’économie américaine remettent en question les deux piliers de la reprise : amélioration du marché de l’emploi et reprise du marché de l’immobilier. La croissance restera au rendez-vous. Le porte-avions a ralenti, mais avance toujours. La surperformance des marchés d’actions américaines de plus de 11 % par rapport à l’Euro Stoxx devrait se poursuivre. Le gagnant du concours de beauté pourrait bien encore cette année être drapé de la bannière étoilée.

Dans les habits des personnages de séries télé

Vous vous rêvez en ténébreux Robb Stark de Game of Thrones, ou en Maggie Ryan, l’ambitieuse hôtesse de l’air de la série Pan Am ? Si vous ne pouvez pas enfiler leurs costumes, vous pouvez les admirer au Fashion Institute of Design and Merchandizing.

Le musée accueille la 6e édition de l’exposition “Outstanding Art of Television Costume Design”. Les costumes des séries télévisées nommées aux Primetime Emmy Awards 2012 sont mises à l’honneur cette année. Parmi elles : Boardwalk Empire, Downton Abbey, Game of Thrones, Once Upon a Time, Pan Am, Smash ou encore Magic City. Au total, plus de 75 costumes de séries en tout genres sont à découvrir. Cette nouvelle édition est orchestrée par Mary Rose, costumière et présidente du Costume Designers Guild.

Infos pratiques : 

Outstanding Art of Television Costume Design, du mardi 31 juillet au samedi 20 octobre, du mardi au samedi, de 10h à 17h. Au FIDM, à Los Angeles, 919 S. Grand Avenue. Gratuit. Plus d’informations ici

Photo : Richard Madden, Robb Stark dans “Game of Thrones”

 

Les maîtres du jazz sont à Long Beach

En période estivale, surtout lorsque les congés se font rares, rien de tel qu’un festival de jazz dans un endroit paradisiaque pour oublier les tracas du quotidien. Le Rainbow Lagoon Park de Long Beach accueillera le Long Beach Jazz Festival du 10 au 12 août.

Le seul festival de jazz de Californie du Sud aura lieu dans le gigantesque parc, construit autour d’un lac. Locaux, internationaux, légendes: les meilleurs artistes seront presents pour ce rendez-vous annuel des passionnés de jazz et de R’n’B.

A l’origine du tube “Twist and Shout”, les mythiques Isley Brothers feront danser les foules le vendredi 10 août. Entre R’n’B et Jazz Fusion, le guitariste et compositeur sud-africain Johnatan Butler sera une des têtes d’affiche du samedi 11 août. La sublime diva Diane Reeves sera aussi de la partie. Le saxophoniste David Sanborn, qui a déjà travaillé avec David Bowie, jouera au côté de Brian Culbertson, une autre star du funk et du jazz contemporain, le dimanche.

Infos pratiques:

‘Long Beach Jazz Festival’: du 10 au 12 août au Rainbow Lagoon Park, North side of Shoreline Drive (et Linden Avenue), Long Beach. 65$ pour le vendredi et 80$ pour le samedi et le dimanche; Tickets VIP à 160$ pour le vendredi et à 185$ pour le samedi et le dimanche. De 19h à 22h30 le vendredi, et de 12h à 22h30, samedi et dimanche. Réservation iciPlus d’informations ici

Photo: Les Isley Brothers. Crédit Photo: Bert Berns.

Pitbull s'attaque à Los Angeles

Chaude ambiance au Gibson Amphitheatre mercredi 8 et jeudi 9 août. Armando Christian Perez, plus connu sous le nom de Pitbull, fait escale à Los Angeles dans le cadre de sa tournée, The Planet Pit World Tour.

Le roi du hip-hop et du crunk est devenu mondialement connu en 2009 avec les singles “I Know You Want Me (Calle Ocho)” and “Krazy”, extraits de l’album Rebelution, vendu à 25 millions d’exemplaires. Son dernier album, Planet Pit, est sorti en 2011. De nombreux invités ont collaboré à l’enregistrement, dont Marc Anthony, Chris Brown, T-Pain, Ne-Yo, Kelly Rowland et Sean Paul. Le rappeur chantera sur la scène d’Universal City ses hits du moment, “Give Me Everything”, “Hey Baby” ou encore “Rain Over Me”.

Infos pratiques : 

The Planet Pit World Tour, mercredi 8 et jeudi 9 août, à 19h30. Au Gibson Amphitheatre, 100 Universal City Plaza. De 25,50 à 99,50$. Réservations ici. Plus d’informations ici

Crédit photo : Mr. 305/Polo Grounds/J. Records/RMG 

La "Petite Alsace" du Texas pleure son maire-adjoint

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Guy Holzhaus (ci-contre devant la maison Steinbach) était un monument de l’identité alsacienne aux Etats-Unis. Il est décédé samedi 28 juillet, à l’âge de 79 ans. C’est le site de l’association des Alsaciens de New York qui l’a annoncé ce week-end. Guy Holzhaus était le dernier maire-adjoint de Castroville à parler alsacien. Bien que né au Texas en 1933, il “était l’incarnation même de la foi aux traditions et à la culture alsaciennes”, témoigne l’association.

Guy Holzhaus était impliqué dans la préservation de l’identité de Castroville, surnommé “La Petite Alsace du Texas”. La colonie fut fondée en 1844 par Henri Castro. Le consul général de la République du Texas fit venir des dizaines de familles de Mulhouse et de Baden, sa voisine allemande, afin de peupler les territoires qui lui avaient été concédés le long de la rivière Medina, à 30km au sud-ouest de San Antonio. Dans ce comté où les villes environnantes prospèrent rapidement, Castroville garde une identité particulière. L’alsacien remplace l’anglais dans les maisons, les boutiques et les tavernes jusque dans les années 1950.

Aujourd’hui, la langue régionale tend à s’éteindre dans la petite ville de 3 000 habitants. La moitié des résidents seulement descend des premiers colons du XIXe siècle. Castroville se bat désormais pour préserver son identité. Pour conserver la commune face à l’empiètement de la banlieue de San Antonio, le centre historique de Castroville a été déclaré “district historique”. Quatre-vingt dix sept maisons d’architecture alsacienne ont été recensées. Une douzaine sont reconnaissables à leur toit en pente.

Guy Holzhaus comptait parmi les quelques derniers anciens à toujours pratiquer la langue alsacienne. Ce passionné avait tenté d’enseigner l’alsacien à l’école primaire de Castroville, dans les années 1980, en compagnie de Ralph “Blacky” Tschirhart, auteur du dictionnaire alsacien du Texas. Guy Holzhaus avait admis que “malheureusement deux heures par semaine étaient bien insuffisantes pour faire revivre une langue”, regrette l’Union alsacienne, dans sa tribune consacrée au maire-adjoint.

Cet ancien chef d’équipe dans la construction gazière a servi sa ville pendant onze ans, en tant que conseiller municipal puis maire-adjoint. Guy Holzhaus a notamment contribué à la création du Garden of Roots, le jardin des racines, en 1997. Les arbres et l’aménagement de ce jardin de 100 mètres de long représentent la carte de l’Alsace au coeur du Castroville Regional Park.

Il a aussi participé au projet de la maison à colombage Steinbach, inaugurée en 2002. Construite dans les années 1630 en Alsace, elle a été démontée et transportée, puis rebâtie dans la tradition (sans clou) par des étudiants en horticulture du lycée agricole de Rouffach.

Crédit photo : Guy Holzhaus devant la maison alsacienne Steinbach – Alsace New York