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Le velib' part à la conquête de l'Ouest

Depuis le week-end dernier, les habitants d’Anaheim peuvent silloner la ville en vélo partagé selon leur gré. Une première borne a ouvert samedi dernier en plein centre-ville, les suivantes (il y en aura 10 en tout) suivront très prochainement.

Pour les habitants et visiteurs d’Anahaim, il suffit d’emprunter un vélo partagé à l’une des bornes Bike Nation de la ville, de contracter un abonnement (demi-heure, journée, ou plus) et de retourner le vélo dans une autre borne. L’économie de la ville reposant principalement sur le tourisme, nul doute que les visiteurs temporaires prendront plaisir à pédaler de Disneyland à l’Angel Stadium…

Les vélos de Bike Nation, l’entreprise qui a entièrement financé le programme d’Aneheim, présentent en plus l’intérêt d’être abordables. Un petit prix pour une courte durée : les trajets d’une demi-heure sont gratuits. Pour le reste des tarifs, la journée monte à 6$, l’abonnement mensuel à 35$, l’année à 75$. L’idée est de constituer une alternative économique et écologique aux transports en commun.

Le système, inspiré bien-sûr du Vélib parisien, n’en finit pas de faire des progrès aux Etats-Unis. Après Boston Washington, Denver, bientôt New York, Annaheim joue le rôle de précurseur pour l’agglomération angeline. Bike Nation se lancera bientôt dans Los Angeles, avec 400 bornes qui devraient être construites d’ici fin 2012. Le programme de LA s’étendra même à Venice, Hollywood, et Westwood. Ça roule fort pour le vélib’!

Infos pratiques : Bike Nation à Anaheim, depuis le 21 juillet 2012. 10 stations, 100 vélos pour la ville d’Anaheim. Première borne au croisement de Lincoln Avenue et Harbor Boulevard. Tarifs de 6$ (la journée) à 75$ (l’année). Gratuit la première demi-heure. Plus d’informations ici.

Crédit photo : Bike Nation USA

Une semaine de glisse à LA

Deux évènements, une même passion. Que les surfers enfilent leurs combis : la semaine prochaine, les plages de Los Angeles ne vibreront que pour eux.

Les plus grands pros de la glisse viendront à l’US Open de Surfing entre le 28 juillet et le 5 août. Déjà 30 du top 32 des meilleurs surfeurs du monde ont confirmé leur présence. Les compétitions se déroulent strictement entre membres de l’Association des Professionnels du Surf (ASP), et une compétition pro de skate a aussi lieu au Skate Bowl de Los Angeles. Et pour les milliers d’amateurs et de débutants californiens, cette quatrième édition de l’US Open sera aussi l’occasion de profiter du spectacle, des fêtes sur la plage, et d’assister aux concerts de grands artistes comme TV on the Radio ou encore Beach Coast.

Parallèlement, l’International Surf Festival propose aux dizaines de milliers de spectateurs annuels d’assister à d’autres compétitions sportives sur les plages de Torrance : beach volley, football, championnats de garde-côtes, et bodysurfing sont au programme entre le 31 juillet au 5 août.

Infos pratiques :

US Open of Surfing, du 28 juillet au 5 août 2012. Sur la Main Street and Pacific Coast Highway, Huntington Beach. Gratuit. Plus d’informations ici.  

International Surf Festival, du 31 juillet au 5 août 2012. Sur Torrance Beach, Manhattan Beach Pier, Hermosa Beach Pier, et Redondo Beach, Torrance. Gratuit. Plus d’informations ici

Crédit photo : US Open of Surfing 2011

Mike Tyson monte sur les planches à Broadway

Il frappe par surprise. Après Las Vegas en avril, Mike Tyson attaque New York du 31 juillet au 12 août. L’ancien boxeur arrive à Broadway avec son one-man show intitulé “Mike Tyson: the undisputed truth” (la vérité incontestée). “Je suis quelqu’un de très vulnérable et je vais simplement vous dire d’où je viens, et comment tout ça m’est arrivé”, résume le tout jeune comédien.

Seul sur scène, Mike Tyson raconte son ascension exceptionnelle, du ghetto de Brownsville, à Brooklyn, où il a grandi, à la plus haute marche des podiums. Il n’a que vingt ans quand il devient le plus jeune champion poids-lourd de l’histoire, en 1986. Son parcours s’est accompagné de nombreux faits divers : dix ans de prison pour viol, des bagarres, des problèmes de drogue… La réputation de bad boy lui colle à la peau. Comment oublier le duel mythique de 1997, quand Mike Tyson arrache un morceau de l’oreille gauche de son adversaire, Evander Holyfield.

Le nouveau millénaire signe la chute du champion. Mike Tyson retourne en prison pour détention de cocaïne, doit éponger 27 millions de dollars de dette, et surmonter la mort accidentelle de sa fille de 4 ans, Exodus.

Le réalisateur Spike Lee, une autre légende de Brooklyn, met en scène le show. Avec ces deux poids lourds réunis, le spectacle s’annonce coup de poing!

Infos pratiques : 

“Mike Tyson: the undisputed truth”, de mardi 31 juillet à samedi 11 août, à 20h (dimanche 5 et 11 août, à 19h). Au Longacre Theatre, 220 W 48th St, Broadway et 8th Ave. 75$ à 199$. Réservations ici.  Plus d’informations ici

Le Français moyen plus riche que l'Américain

Selon une étude menée par le Crédit Suisse, les Etats-Unis sont officiellement le pays comptant le plus de millionaires au monde, la France arrivant troisième. Mais cela ne rend pas pas justice à l’Américain moyen qui ne profite pas toujours des dollars de ses millionaires qui ne courent pas les rues (voire les fuient).

La richesse mesurée par le Crédit Suisse comprend la somme des biens financiers (actions et obligations) et non financiers (immobilier entre autres) détenus par les adultes, là où ils résident. Un rapport publié en octobre 2011 indique que le Français moyen est légèrement plus riche que son homologue américain. Ainsi, si la richesse moyenne par tête est de $248,395 aux Etats-Unis, elle est de $293,685 en France.

Seulement, les richesses, dans ces deux pays, sont très inégalement distribuées (c’est encore plus vrai aux Etats-Unis). Au contraire de la moyenne, la médiane, le nombre au centre de la distribution, n’est pas du tout influencée par la richesse des millionaires. La médiane est donc une mesure plus exacte et réaliste de la richesse possédée par la plupart des gens. Et là attention, révélation!

Ce même rapport révèle que la richesse médiane (par tête) est de $52,752 aux Etats-Unis, contre $90,271 en France. Ce qui veut dire que les 50% des Français les plus riches ont un patrimoine supérieur à $90,271, alors que les 50% des Américains les plus riches ont un patrimoine supérieur à $52,752.

Et vous, vous en pensez quoi? Surpris?

Où regarder les Jeux Olympiques sur Internet ?

Branchez-vous, les Jeux Olympiques arrivent samedi 27 juillet. Pour ne pas rater une minute du 100 m papillon, de la finale de taekwondo ou d’haltérophilie, la meilleure solution reste la rediffusion des épreuves sur Internet. Aux Etats-Unis, il n’y a pas moult solutions. Le Comité olympique international (CIO) a cédé les droits télévisuels américains des JO à NBC Universal, jusqu’en 2020. Le groupe possède les droits de diffusion sur toutes les plateformes de communication, y compris les chaînes de télévision (payantes et gratuites), les supports mobiles et, donc, Internet.

Seulement, tout le monde ne pourra pas regarder online. Pour pouvoir avoir le privilège de mater le beach volley féminin ou de ne rien comprendre au pentathlon moderne, il vous faudra avoir chez vous un abonnement au cable comprenant MSNBC et CNBC. En clair, si vous avez un abonnement cable digital (quelque soit le fournisseur, Time Warner, Cablevision ou autre), il comprend très certainement ces deux chaînes, et vous ouvre donc la porte aux JO non stop. En revanche, si vous n’avez pas d’abonnement au cable, no luck,  vous ne pourrez pas vous rattraper online. En tout cas pas légalement (nous y reviendrons plus bas…).

La raison de cette “discrimination” est évidemment pour NBC de protéger les juteux revenus tirés des abonnements au cable (alors que les spectateurs de l’internet rapportent bien peu). Pour les veinards abonnés à NBC, orgie de sports sur votre Ipad, téléphone, ordinateur, où que vous soyez (à l’intérieur des frontières américaines toutefois): d’ici au 12 août, le site de la chaîne diffusera 3 500 heures en direct (assurées par 2 700 personnes déléguées sur place). Jusqu’à 40 épreuves seront projetées simultanément.

Pour pouvoir accéder au site, il faut donc se préenregistrer, dès maintenant. C’est simple. Munissez vous de l'”username” et “password” de votre fournisseur d’accès au cable et connectez-vous à NBC  LiveExtra. Pour les amateurs de sports un peu lents, NBC s’est fendu d’une très pédagogique vidéo explicative.

Le net étant ce qu’il est, les solutions pour “contourner” la règle abondent. Certains essaieront de regarder les sites de chaînes étrangères diffusant les Jeux (France Télévision en France). A priori c’est impossible, les internautes venant de l’étranger étant bloqués par les sites en question. Mais en cherchant (et en bidouillant) un peu les tricheurs peuvent cacher leur adresse IP et ainsi de délecter des JO en français dans le texte.

D’autres choisiront les sites de “peer-to-peer”, avec l’inconvénient de voir des pop-ups polluer leurs écrans pour longtemps. Mais l’immense avantage d’entendre les commentaires en Azerbaïdjanais. Ca peut plaire.

Vingt places à gagner pour "Le Prince et le Pauvre"

Le classique de Mark Twain, Le Prince et le Pauvre, enchantera le June Havoc Theatre, de vendredi 27 à dimanche 29 juillet. La pièce est à l’affiche de la 13e édition du Midtown International Theatre Festival, qui propose chaque été, à New York, une trentaine de pièces de théâtre, comédies musicales et spectacles.

Le Prince et le Pauvre sera présenté pendant deux heures, en français et sous-titré en anglais. Ce récit rafraîchissant raconte l’histoire de deux jeunes garçons, issus de mondes différents, qui s’échangent leur vie pour découvrir l’univers de l’autre.

L’adaptation a gagné le prix Marius en 2008 pour le meilleur spectacle musical familial de l’année en France. Cette création du Centre Educatif pour le Théâtre à Montréal (CETM) est issue d’une initiative éducative du milieu culturel entre Montréal, Paris et New York. Créé initialement à Paris en 2008, mis en scène avec une nouvelle orchestration à Montréal en 2011, Le Prince et le Pauvre est aujourd’hui présenté dans sa version finale à New York, avec l’accompagnement d’un orchestre.

A vos claviers! Vingt places sont à gagner pour les lecteurs de French Morning. Les dix plus rapides à écrire à [email protected] remporteront 2 entrées chacun.

Infos pratiques: 

“Le Prince et le Pauvre”, vendredi 27 juillet 2012 à 18h45, samedi 28 à 11H30 et dimanche 29 à midi. Au June Havoc Theatre, dans le Abingdon Arts Complex, 312 West 36th Street, New York. Tickets 18$, 15$ pour les étudiants et les enfants. Réservations ici. Plus d’informations ici

Les French lovers ne sont pas prophètes en leur pays

Les French lovers font leur grand retour cette semaine. La romance entre l’actrice Mary-Kate Olsen et Olivier Sarkozy, directeur du groupe Carlyle et (surtout) demi-frère de l’ancien Président de la République fait jaser les journaux français. Les médias américains s’en délectent. Pour le New York Magazine, la presse française se lâche sur cette histoire people et se montre très « donneuse de leçon »Le magazine américain a traduit « pour le plaisir » de ses lecteurs, un passage savoureux trouvé dans Voici : « L’âge ? Peu importe, 17 ans de différence, on voit ça tous les jours. Le vrai problème, c’est que le banquier mesure 1 mètre 82 et elle, seulement 1 mètre 50. (…) La blonde ne mesure que 5 centimètres de plus que la fille d’Olivier, la petite Margot, qui a 9 ans et demi… Esthétiquement, c’est comme si Adriana Karembeu sortait avec un nain de Fort Boyard» De son côté, le New York Post s’amuse de la réaction du magazine Elle« Seule l’histoire nous dira si cette relation va durer, mais une chose est sûre, Olivier Sarkozy a fait sa petite entrée dans le club des French Lovers.» « ‘Elle’ décrit Olivier comme une version ‘plus jeune, plus grande et plus bronzée’ de son célèbre demi-frère, et évoque une dynastie de lovers qui a commencé avec leur père, un aristocrate hongrois qui a séduit sa nourrice à l’âge de onze ans», poursuit le tabloïd. Là où les Américains se contentent de suivre les déboires amoureux de la jeune star, la presse française se montre bien incisive.

Après le scandale DSK, la boisson DSK

Il fallait oser, deux Français l’ont fait. Des entrepreneurs de Guéret, dans la Creuse, lancent une boisson aux vertus aphrodisiaques. « Son nom ? DSK, bien sûr », glisse le site d’informations Business Insider. DSK, trois initiales pour Drink Safran Kiwi, un breuvage « 100% naturel, à base de kiwis bio de l’Adour, de sirop de canne bio, sans colorant ni conservateur »« Si de nombreuses personnes peuvent trouver ce clin d’oeil amusant, l’ex-chef du FMI (…) ne devrait pas trouver matière à rire », pointe le Huffington Post. Dix mille bouteilles seront bientôt commercialisées et vendues 16 euros les six unités. En plus des vertus aphrodisiaques, les deux entrepreneurs affirment que leur boisson simule les fonctions respiratoires, fonctionne comme antidépresseur, anti-oxydant et vous sortira même des pires gueules de bois. Mais « quelques soient les avantages ou les bénéfices, DSK devrait se retenir d’en acheter un pack de six », glisse le Huffington Post.

François Hollande a rendu les Français “burgerophiles”

« Mais oui, les Français aiment le burger ». Le titre de Forbes sonne comme une petite victoire américaine sur les Français si gourmets. Selon une enquête publiée le 17 juillet par le cabinet NPD, un Français se délecte en moyenne de 14 hamburgers par an, ce qui les classe au deuxième rang des plus gros adeptes européens derrière les Britanniques (17 unités). Nous sommes encore loin des 150 hamburgers en moyenne engloutis par chaque Américain en un an. Mais avec l’explosion de 17% de consommation de ces sandwichs dans les restaurants français, les médias américains trouvent une forme de reconnaissance. « Le hamburger a dépassé son statut de ‘fast food’ en France, pour apparaître dans les menus des brasseries et des restaurants traditionnels », se réjouit Forbes, évoquant un restaurant trois étoiles parisien qui propose un burger-frites pour 42€. «Il n’y a pas si longtemps, n’importe quel Français un minimum sophistiqué aurait préféré mourir que d’être surpris entrain de commander un hamburger», ironise le magazine. Une raison à ce revirement : «Durant sa campagne présidentielle, il y a quelques mois, François Hollande a admis être ‘burgerophile’», se souvient le journal. «Le pays embrasse à présent l’humble burger, si emblématique de l’hégémonie culturelle américaine. » En plus d’être à la mode, le burger, moins onéreux, apparaît comme une bonne alternative sur l’échelle qualité-prix pour les porte-monnaie en crise. A condition d’oublier la version à 42€.

Ces incorrigibles fumeurs 

Sortis du restaurant, les Français allumeront souvent une cigarette. Et jetteront leur mégot dans la rue. Une habitude qui agace le New York TimesFaute de réussir à faire baisser la consommation de nos compatriotes (près de 30% des Français fument), Paris s’attaque au fléau des mégots. Les Français n’ont plus le droit de fumer dans les lieux publics depuis quatre ans. Conséquence, «les Parisiens ont désormais peu de scrupules à jeter leurs mégots de cigarettes dans les rues et les caniveaux», pointe le quotidien. «Se balader à travers les rues de Paris un matin, au cours du weekend, c’est un peu comme marcher dans un cendrier», regrette-t-il. Les Parisiens produiraient 350 tonnes de mégots chaque année, dont la majorité jetée dans la nature. Le journal revient sur les différents programmes instaurés par la mairie de Paris. L’amende de 35 euros encourue par les fauteurs, « mais rarement appliquée », les pièces de métal disposées près des poubelles pour que les fumeurs y écrasent leur cigarette avant de la jeter, mais « les plaquettes ont vite disparu, volées et revendues pour leur métal ». La mairie de Paris n’a pas dit son dernier mot : oubliez le métal, de nouveaux « éteignoirs » à cigarettes, en plastique, sont à l’essai. « Un jour, peut être, les Parisiens s’occuperont de leurs mégots de manière plus responsable », avance la journaliste du New York Times, peu convaincue par les jeunes rencontrés devant un bar, dans le Marais. «Une douzaine d’hommes fumaient à moins d’un mètre d’une poubelle dotée d’un ‘éteignoir’ », raconte Elvire Camus, « aucun ne l’avait remarqué. Le trottoir était plein de mégots». Interrogé sur ce paradoxe, un Parisien lui a répondu : «C’est ça, Paris !».

Quand le rêve américain dérape

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S’installer dans la Grosse Pomme? Un rêve pour de nombreuses PME francophones! A première vue, New York a tout pour plaire à un entrepreneur venu d’Europe: peu de barrières administratives pour créer la structure de sa société, des charges salariales moins élevées, la possibilité de licencier plus facilement en cas d’erreur de casting,…

Seulement voilà, il y a un envers du décor. Et si aucune statistique n’existe, un consultant assure que “le taux d’échec est bien supérieur à 50%”. Car dès l’arrivée, l’entrepreneur mû par son American Dream découvre, en vrac, des brokers parfois malhonnêtes, des frais fixes et de démarrage élevés comme des loyers qui peuvent doubler ou tripler à la fin d’un bail, l’ouverture facilitée de procédures judiciaires et par-dessus tout, une mentalité assez différente de celle qu’on connaît en Europe. “S’implanter à New York demande du temps. Il faut en appréhender la mentalité, repenser son produit, son packaging, tisser un réseau fiable de distributeurs locaux, bien connaître ses concurrents, être accompagné d’un bon avocat,…”, prévient le consultant Franck Toussaint d’Intraco Consulting, une société qui accompagne des entreprises européennes lors de leur implantation en Amérique du Nord.

Trop ambitieuses

Dans le milieu des consultants spécialisés, on se souvient encore de  l’échec cuisant, dans les années 1990, des Galeries Lafayette, qui en s’installant sur la prestigieuse 5ème avenue à côté des monstres sacrés Saks et Bergdof Goodman n’ont pas tenu le coup financièrement face au loyer exorbitant exigé par le maître des lieux Donald Trump. Le grand magasin a fermé en 1994 après avoir enregistré 3 années de pertes sèches.

Beaucoup plus récemment, le label de maillots de bain et de lingerie fine haut de gamme français Eres (groupe Chanel) a été contraint de réduire la voilure après avoir inauguré un flagshipstore sur Madison Avenue ainsi qu’une autre boutique à SoHo. Deux points de vente fermés à la fin des années 2000, n’ayant pas atteint la rentabilité espérée en termes d’exploitation. La marque est désormais vendue uniquement chez Barney’s à New York. Pour Olivier Mauny, Directeur Général du label, ouvrir des magasins en mains propres à Manhattan n’était pas “une formule gagnante”. “Il y a un an et demi, nous avons décidé de revoir complètement notre stratégie de développement aux Etats-Unis en misant plutôt sur des franchises et des corners dans des magasins multimarques, une approche moins risquée au niveau financier”, commente-t-il. Une nouvelle franchise a ouvert ses portes en 2011 à East Hamptons et le label est aussi présent à Shelter Island, deux endroits plus stratégiques pour la vente de pièces balnéaires. “Nous avons aussi des magasins franchisés à Beverly Hills, Miami ainsi qu’à Las Vegas depuis avril 2012 et nous continuons notre développement dans le reste du pays, en pensant notamment à Chicago, San Francisco et Hawai”, ajoute Olivier Mauny.

Fauchon fauché

Même revirement de stratégie pour l’épicerie fine parisienne Fauchon dont les trois boutiques new-yorkaises ouvertes coup sur coup au milieu des années 2000 ont été fermées par le nouveau propriétaire de l’époque Michel Ducros, plus intéressé par la conquête de l’Asie, de la Russie ou du Moyen-Orient. Il se murmure aussi que l’entreprise, fortement endettée, aurait vu trop grand à New York et aurait été obligée de fermer ses magasins en mains propres suite à de lourdes difficultés financières. Autre erreur invoquée: une structure peu adaptée au marché américain et des ouvertures de boutiques un peu trop précipitées. En 2009, Fauchon est pourtant reparti à l’attaque du marché américain en changeant de tactique: pas de flagshipstore, véritable gouffre financier, mais une distribution dans les gourmets stores du pays gérée par Patrick Charpentier, via sa société Taste of Paris implantée à Miami. Une tactique certes moins risquée, mais condamne aussi toute ambition de conquête.

Trop modestes

Si certaines boîtes ont vu trop grand, d’autres sont allées droit dans le mur car elles se sont montrées, à l’opposé, trop prudentes dans leur aventure à l’export. C’est le cas de l’entreprise belge Les Tartes de Françoise. En 2010, forte de son succès en Belgique, cette entreprise familiale de production de quiches et de cheesecakes décide de s’implanter à New York en collaboration avec Dimitri Van Meerbeeck. A peine deux ans plus tard, l’atelier met la clef sous le paillasson. Il semblerait que, dès le début, la PME n’ait pas adopté la bonne stratégie. En voulant débuter petit en limitant au maximum les investissements, l’atelier de production (sans vitrine) était trop discret et situé dans un endroit reculé de Hell’s Kitchen. Le loyer était certes peu élevé mais les clients ne pouvaient trouver l’endroit…
Olivier Laffut, directeur de la PME, interrogé récemment par le magazine économique belge Trends-Tendances avoue les raisons de cet échec : “On aurait dû étudier beaucoup plus le marché professionnel, aller davantage à la rencontre du client pour mieux connaître ses besoins et ses souhaits avant de croire que le produit qui fait notre succès en Belgique allait d’emblée séduire les professionnels new-yorkais”. Dimitri Van Meerbeeck ajoute: “Il fallait pouvoir s’adapter rapidement aux goûts des Américains, en ajustant les portions et en adaptant certaines recettes, tout en restant fidèle à notre produit de base”. Il mentionne une autre lacune importante: “Quand j’ai quitté la gestion de la PME à l’été 2011 (ndlr : quelques mois avant la fermeture définitive) l’atelier a été géré de la Belgique. Selon moi, il faut toujours avoir une personne du management sur place pour veiller au grain” et émet un dernier conseil : “A New York, il ne faut jamais relâcher la pression, toujours rester vigilant et être prêt à assumer les coûts financiers pendant une période de 1 à 2 ans”.

« Tout recommencer à zéro »

Une chose est certaine, réussir dans son pays ne garantit pas le succès outre-Atlantique et croire qu’afficher la French (ou Belgian) touch suffira à conquérir les New-Yorkais est bien idéaliste. Une réflexion approfondie en amont est indispensable pour s’adapter, certains experts avancent qu’il faut parfois même quasiment tout recommencer à zéro. Franck Toussaint relève une autre erreur: “Je remarque que certains dirigeants d’entreprise ne sont pas toujours à l’écoute de leurs partenaires locaux et n’arrivent pas à s’adapter à leur fonctionnement, une attitude obstinée qui peut conduire à leur perte.” Jerome Bouston, consultant au sein d’Altios International basé à New York, souligne l’importance d’être bien accompagné dans toutes les étapes de l’exportation et surtout de se différencier sur un marché fortement concurrentiel. “En tant qu’étranger, pour réussir à New York, il faut proposer un produit innovant, à forte valeur ajoutée, c’est la raison pour laquelle, les gaufres du Flamand Wafels and Dinges cartonnentParfois, la simple appellation du produit peut aussi lui être fatale, le nom Blédina, par exemple, n’a jamais réussi à percer aux USA. Il ne faut donc pas avoir peur de “s’américaniser””.

Jerome Bouston, ajoute qu’en temps économiques incertains, la prudence est plus que jamais de mise dans cette aventure à l’export. “En général, de petites marques tiennent plus facilement le coup quand elles sont soutenues dans leur développement à l’international par de grands groupes de luxe”, explique-t-il. Il conclut toutefois sur une note positive: “Ce n’est pas parce qu’une PME a vécu une première expérience décevante qu’elle doit faire une croix à jamais sur New York, elle pourra revenir plus tard en ayant mieux analysé le marché et ses besoins”. Voilà qui devrait peut-être rassurer certains entrepreneurs dans la réalisation de leur rêve américain.

"Mille-Feuille", la pâtisserie en couple

Dans une autre vie pas si lointaine, Olivier Dessyn était consultant en informatique. Sa femme Nathalie était ingénieur à la mairie de Paris. C’est en 2009, lors d’un premier voyage à New York que le couple trentenaire tombe sous le charme de la ville. L’idée d’y ouvrir une “French bakery café“, le rêve d’Olivier Dessyn, qui se dit « passionné de pâtisserie depuis son plus jeune âge », germe alors.

Après avoir suivi une formation à l’école de cuisine du Ritz, fait des stages à l’hôtel Meurice de Paris aux côtés de Camille Lesecq (élu meilleur pâtissier de l’année 2010) ainsi que chez Pierre Hermé, Olivier Dessyn décide de concrétiser son rêve dans la Grosse Pomme avec son épouse et leurs deux enfants en bas âge. En mai 2011,  aidés financièrement par leurs amis, leur famille et des collègues, les Dessyn ouvrent leur pâtisserie française Mille-Feuille près de Washington Square. « L’anecdote la plus drôle c’est que les premiers jours, on n’avait pas prévu de Mille-Feuille alors que tous les clients en réclamaient!», raconte, en riant, Nathalie Dessyn.

Macarons et cours de croissants

L’espace d’environ 45m² abrite la boutique et l’atelier de production. Tous les matins, on peut y voir Olivier Dessyn aux fourneaux, occupé à cuire pains au chocolat, macarons, mille-feuille – ajoutés rapidement au menu – ainsi que les très demandés almond raspberry croissants. Pour le seconder, il a fait venir de France le sous-chef pâtissier Stéphane Pourrez car « il est très difficile de trouver de la main d’oeuvre qualifiée en pâtisserie ici ».

En une petite année, le succès ne s’est pas fait attendre et l’entreprise familiale fournit quotidiennement différents points de ventes du West Village. Les macarons d’Olivier Dessyn aux goûts variés figurent au menu d’une autre enseigne à succès de l’Hexagone, Sushi Shop, ainsi que dans la vitrine de Choc-O-Pain, une boulangerie française d’Hoboken. Le réseau social Twitter lui a aussi fait une grosse commande de macarons décorés de leur emblématique oiseau bleu. Lors du  Macaroon Day, Mille-Feuille a distribué plus de 1.000 de ces petites douceurs colorées. Dernièrement, son patron a eu l’idée de donner des cours de croissants et de macarons. « On travaille dur, 7 jour sur 7 sans relâche mais c’est tellement gratifiant de voir le résultat de notre travail au quotidien, un sentiment que je n’avais pas en tant qu’informaticien», se réjouit Olivier Dessyn.

La pâtisserie délocalisera bientôt sa production à Brooklyn afin de gagner de l’espace en boutique. Côté people, il se murmure que Chelsea Clinton aime venir y prendre un espresso en dégustant tranquillement un macaron au goût assorti.

Infos pratiques:

Mille-Feuille Bakery, 552 Laguardia Place, NY 10012 New York Tél. : 212 533 4698.  La pâtisserie sera aussi présente cet été au French Market de Chelsea. 

Jean-Yves Thibaudet, un bowl d'air frais à Los Angeles

Le soliste et pianiste Jean-Yves Thibaudet honorera la musique classique française en interprétant Maurice Ravel au Hollywood Bowl de Los Angeles ce jeudi 26 juillet.

Entré au conservatoire de Lyon à l’âge de cinq ans, le prodige a déjà trente ans de carrière derrière lui et plus de quarante albums a son actif. Jean-Yves Thibaudet, accompagné du Los Angeles Philharmonic et du chef d’orchestre Stéphane Denève reprendra la symphonie chorégraphique “Daphnis et Chloé” de Maurice Ravel, mais fera aussi revivre le piano de l’américain Leonard Bernstein.

Sa musique est sensible, poétique, mais technique et mature à la fois. Ses compositions originales et ses reprises traditionnelles lui ont valu de nombreuses distinctions.

Infos pratiques:

“Thibaudet plays Ravel”: jeudi 26 juillet 2012 à 20h à l’Hollywood Bowl, 2301 North Highland Avenue, Los Angeles. De $1,75 à $145 selon la place choisie. Réservation iciPlus d’informations ici

Photo: Jean-Yves Thibaudet. Crédit Photo: Decca/Felix Broede.

Des rimes s'envolent au dessus de Central Park

L’Academy of American Poets invite les promeneurs de Central Park à un détour par l’Aresnal Building. L’association organise sur le toit de l’immeuble historique, surplombant le parc, la nouvelle édition de Poetry from the Rooftops. Des poètes contemporains liront gratuitement leurs textes au public, accueillis avec un verre de vin.

Jeudi 9 août, trois poètes seront présents. La brooklynite Aracelis Girmayis a composé deux recueils de poèmes, Kingdom Animalia (2011), pour lequel elle a reçu le Isabella Gardner Award, et Teeth (2007), récompensé du GLCA New Writers Award. Elle sera suivi de A. Van Jordan, auteur de trois collections de poèmes : Quantum Lyrics (2009), M-A-C-N-O-L-I-A (2005) et Rise (2001). La soirée s’achèvera avec Tom Sleigh, auteur de huit livres de poésie, dont Army Cats (2011) et Space Walk (2007), et lauréat du Kingsley Tufts Award.

Jeudi 13 septembre, l’Arsenal Building accueillera les trois derniers poètes de cet été. Parmi les ouvrages d’Anselm Berrigan, on retrouve Irrelevance (2011), Free Cell (2009), Some Notes on Programming (2006), ou encore Zero Star Hotel (2002). Ish Klein, poète et réalisatrice, a publié de nombreux poèmes dans des magazines. Union!, son premier livre, est sorti en 2009. Dernier invité, D.A. Powell, est l’auteur de cinq recueils de poèmes, dont Useless Landscape (2012) et Chronic (2009). Le Californien a été récompensé du Kingsley Tufts Poetry Award.

En cas de pluie, les lectures seront déplacées à l’interieur de l’Arsenal Building.

Infos pratiques : 

Poetry from the Rooftops, au Arsenal Building, à Central Park. Jeudis 9 août et 13 septembre, de 18h30 à 21h30. 64e rue et 5e avenue. Gratuit. Plus d’informations ici

Correspondances urbaines entre Londres et New York

 La première des deux expositions est consacrée à Londres. Plus de 150 photos, regroupées par le Museum of London et prêtées à New York, retracent un siècle et demi d’évolution et de croissance des rues de la capitale britannique. A travers ces clichés, le spectateur pourra voir Londres changer d’architecture, de transports, de commerces et d’habitants. Les plus belles oeuvres de l’écossais John Thomson, du photojournaliste George Rodger, et de 70 autres grands artistes anglais y sont exposées.

En exposition miroir, le Musée de la Ville de New York ouvre parallèlement une manifestation intitulée “City Scenes : Highlights of New York Street Photography”. Plus petite que sa collègue londonienne, cette retrospective de clichés de rues new yorkaises comprendra trente oeuvres de photographes locaux tels que Jacob Riis, Berenice Abbott, ou encore Helen Levitt.

Un timing impeccable pour cette connection urbaine et artistique outre-atlantique, puisque celle-ci commence au moment du lancement des Jeux Olympiques de Londres.

Infos pratiques :

Du 27 juillet au 2 décembre 2012. “London Street photography” et “City Scenes: Highlights of New York Street Photography” au Museum of the City of New York, 1220 Fifth Avenue @103rd street. Billets : 10$ adultes, 6$ étudiants et seniors, gratuit pour les enfants de moins de douze ans.

Crédit photo : George Davison Reid / Museum of London