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"La Folie Almayer" à Santa Monica

L’American Cinematheque projète le film belge La Folie Almayer, à l’Aero Theatre, à Santa Monica, mercredi 18 juillet. La séance sera suivie d’une dégustation de bière belge.

Pour La Folie Almayer, la réalisatrice belge, Chantal Akerman, s’est inspirée de la première nouvelle de l’écrivain anglais Joseph Conrad (1895). Situé cette fois-ci dans les années 1950, le film raconte l’histoire d’un Européen, Almayer (Stanislas Merhar), tentant de faire fortune au bord d’un fleuve, en Asie du Sud-Est. L’homme s’accroche à ses rêves par amour pour sa fille, Nina (Aurora Marion). Quand celle-ci est confiée à un couvent, Almayer est sur le point de sombrer dans la folie.

Infos pratiques : 

“La Folie Almayer”, à l’Aero Theatre, à Santa Monica. Mercredi 18 juillet, à 19h30. 1328 Montana avenue. Tickets 11 $. Plus d’informations ici

Busta Rhymes, star du Brooklyn Hip-Hop Festival

Le chanteur avait fait une apparition remarquée au côté de Q-tip lors du show final de l’édition 2011 du Brooklyn Hip-Hop Festival (BHF). Il revient cette fois-ci comme tête d’affiche.

Le plus grand évènement de la culture hip-hop à New York avait déjà reçu de grands artistes : Kanye West, De la Soul, Lupe Fiasco… L’édition 2011 du BHF a accueilli plus de 20 000 personnes au concert de “Q-Tip & Friends” sous le Brooklyn Bridge.

Même succès attendu cette année pour l’icône musicale Busta Rhymes, qui viendra donc accompagné de ses “special guests” pour le show de clôture du 14 juillet. Le chanteur est depuis vingt ans une véritable star dans le milieu du hip-hop, ayant collaboré avec Dr. Dre, Chris Brown, ou encore Lil’ Wayne… Ses tubes 90’s “Woo Hah !!”, “Breack Ya Neck” et “Put Your Hands Where My Eyes Could See” résonnent encore. Son débit hyper rapide, son humour et son style délirant lui ont permis de conquérir les foules.

Hormis sa présence, le festival accueille aussi de nombreux groupes (Clear Soul Forces), chanteurs (Freeway, KA) et DJs (Jasmine Solano, Melo-X). La franco-chilienne Ana Tijoux est l’une des intervenantes les plus attendues pour ses textes multilingues et sa touche d’humour sur scène. Le BHF 2012 compte enfin avec la présence d’intervenants autour de la culture hip-hop : écrivains, managers, réalisateurs, journalistes… Tous les spécialistes du genre seront à Brooklyn !

Infos pratiques :

Brooklyn Hip Hop Festival, 8ème édition, du 9 au 14 juillet 2012. Plusieurs catégories d’évènements (Bodega Initiative, Salute the DJ, Dummy Clap Film Festival) : entrée entre 10 et 30$. Ticket pour le Final Day (Family Day Events, Busta Rhymes & Friends) : 30$. After party du samedi soir (8h – 3:30 du matin) : 10$ Site officiel ici  – Tickets en vente sur Eventbrite

"CloClo" et DJs au Bal de 14 Juillet

Comme chaque année, le Comité des Associations Françaises (CAF) organise son traditionnel bal du 14 Juillet, qui aura en fait lieu… le 12, au gigantesque loft du Club 404.

Le CAF, en partenariat avec la ville de New York et le Consulat de France, a prévu un programme musical animé pour cette nouvelle édition du “Bastille Day Ball”. Jeudi, entre 19h30 et 1h du matin, les participants danseront au son d’un orchestre et de DJs, avant d’assister à un show en hommage à “Cloclo”.

Pour 30 dollars, la formule d’entrée basique permet d’accéder à un buffet. Et pour 120 dollars, un pass VIP donne aux participants le privilège de défiler sur le tapis rouge, avant de profiter (avec modération !) d’un open bar et d’un large buffet ouverts de 19h30 à 22h30.

Infos pratiques :

Le 12 juillet, de 19h30 à 1h du matin, au 404 (404 10th avenue @33rd street) Entrée: 30$ incluant hors d’oeuvres, cash bar – VIP: 120$ : Open Bar & Buffet de 19h30 à 22h30 – Réservations et site officiel : www.bastilledayball.org

Crédit photo : Bastille Day Ball 2011 – Charles Roussel


Un double-meurtre dans le Bronx, PS 58 sous le choc

Les parents de PS 58 sont sous le choc. Vendredi, ils ont appris que Lisette Bamenga, enseignante de français dans le programme d’immersion bilingue de l’école publique de Carroll Gardens, a tenté de se suicider après avoir donné la mort à ses deux enfants, de 5 ans et 4 mois, dans son appartement du Bronx.

Les deux corps, ainsi que la femme de 29 ans, ont été retrouvés jeudi soir par la police, alertée par les voisins. Selon une source policière citée par le New York Daily News, une note aurait été trouvée à proximité des deux enfants: ils “iront dans un endroit meilleur“, pouvait-on y lire, selon le quotidien.

Expliquer l’inexplicable

A PS 58, où Lisette Bamenga travaillait depuis un an, la nouvelle s’est répandue rapidement parmi les parents d’élèves, par le bouche à oreille et les e-mails. “C’est choquant d’apprendre que la maîtresse de votre enfant, une bonne maîtresse, qui avait l’air heureuse et équilibrée, a pu faire cela“, s’exclame Kai Krienke, dont la fille était en cours avec Mme Bamenga.

La tragédie confronte désormais M. Krienke et les autres parents à une épineuse question : comment parler du drame à leurs enfants alors qu’il a déjà été relayé par plusieurs médias locaux. Le journaliste Ron Dicker, dont la fille était en cours avec Mme Bamenga, a écrit une tribune dans le Huffington Post pour raconter pourquoi et comment il expliquerait l’épisode à son enfant. “Au moins, ma fille sait qu’elle peut compter sur moi pour l’aider à donner du sens à des choses terribles. Je suis confiant qu’elle digérera mieux l’information si elle vient de moi et de ma femme que de quelqu’un d’autre“. Pascal Perich, un autre papa de PS 58 dont l’enfant était aussi en cours avec Lisette Bamenga, reconnaît être partagé sur la question. “Comment expliquer quelque chose  que vous ne comprenez pas vous même à votre enfant ?“, s’interroge-t-il.

Mme Bamenga, qui souffre d’entailles mineures aux poignets, est actuellement hospitalisée. Une enquête est en cours pour déterminer les conditions de la mort des enfants (étouffés au gaz ou empoisonnés au liquide de nettoyage de pare-brise). L’enseignante, originaire de Paris selon sa page Facebook, pourrait faire face à des poursuites judiciaires.

Il faudra l’expliquer aux enfants, estime M. Krienke. Il faudra voir comment d’autres parents en parlent et répondre à cette tragédie de manière concertée, par l’intermédiaire d’un travailleur social à l’école.”

La musique du film "Drive" en tournée

On se souvient du film Drive, réalisé par le Danois Nicolas Refn : Ryan Gosling en chauffeur de criminels, l’ambiance de la nuit, la route, la violence. On se souvient aussi de l’emblématique bande-originale du film, électronique et intimiste.

Bonne nouvelle pour les amateurs, un “Drive tour” réunit les groupes présents dans la bande originale du film pour une série de concerts. La tournée débute le vendredi 20 juillet, au Music Hall de Williamsburg, à Brooklyn. On retrouvera sur scène College, nom de scène du Français David Grellier, compositeur de musique électronique, originaire de Nantes. A ses côtés, le groupe canadien Electric Youth, avec qui il interprétera la chanson phare A real hero. L’affiche sera complétée d’Anoraak. Ce Français n’a pas participé à la bande-originale mais colle parfaitement au thème avec son dernier album, Nightdrive With You (2008).

Infos pratiques : 

“The Drive Tour”, au Music Hall de Williamsburg, à Brooklyn. Vendredi 20 juillet, à 20h. 66 North 6th Street. Tickets 18$. Plus d’informations ici

Fêter le 14 Juillet, mais où?

Hissez haut les couleurs de la France : le 14 Juillet approche. Comme tous les ans, New York se parera de blanc-bleu-rouge. Tour d’horizon des événements organisés pour l’occasion.

Les insolites

Pour chanter son amour de la République, direction le Karaoké spécial Bastille Day du restaurant Lina Frey situé dans le Lower East Side (201 East Houston Street). Il commencera à 21h le 10 juillet et finira au petit matin, le 11 juillet, pour les plus patriotiques.

Passionné de 2CV ou pas, l’on se fera un plaisir d’assister ou de participer au défilé de 2CV et de Velosolex organisé par le Greater NY Citroën Velosolex Club et le magasin L’Occitane. Le cortège fera plusieurs arrêts, notamment à la Bastille Day Celebration du FIAF sur 60th Street (voir plus bas) et au nouveau magasin L’Occitane de Washington Square Park. « Cela fait treize ans que ça dure, explique Howay Seligman, un des deux organisateurs. Au tout début, on nous prenait pour des OVNI, puis on a découvert que les petites 2CV attiraient beaucoup de sympathisants et semaient la joie autour d’elles ! » Rendez-vous est donné aux propriétaires de 2CV et de Vélosolex dimanche 15 juillet à 10h devant le Grant National Memorial dans le nord de Manhattan. Il est aussi possible de rejoindre le défilé pendant le parcours. La manifestation automobile partira de Riverside Drive et finira à la Brasserie Beaumarchais, 409 West 13th Street, entre 9th St et Washington St. Pour plus d’informations et l’itinéraire complet : Greater Ny Citroën Velosolex Club

Pour admirer de belles gambettes, rendez-vous le 12 juillet à la Revolutionary Beach Volley Party organisée par Mice at Play où des équipes 100% féminines s’affronteront sur la plage du Pier 25. Pour célébrer la révolution française, il faudra non seulement se battre hargneusement mais aussi assortir son survêt’ aux couleurs du drapeau tricolore.

Les classiques

Dimanche 15 juillet, la traditionnelle Bastille Day Celebration on 60th street, organisée par le French Institute Alliance Française (FIAF), accueillera de nombreux exposants dans un esprit de Street fair populaire entre la Cinquième avenue et Lexington. Sur la scène dressée pour l’occasion, l’orchestre « The Hungry March Band » fera danser le public de Français et francophiles sur des rythmes latino, hip-hop et jazzy. De jolies danseuses de French Cancan seront également de la partie pour les papas qui ne seraient pas séduits par les stands. Si les enfants profiteront de différentes activités, les adultes pourront, eux, déguster du vin et du fromage dans les locaux du FIAF, entre Madison et Park Avenue.

Les tournois de pétanque

« Je tire ou je pointe ? »: telle est la question. Pour y répondre, arpentez Smith Street, au cœur du « Little Paris » de Brooklyn le dimanche 15 juillet. A l’occasion de son 10ème tournoi de pétanque, le plus grand d’Amérique du Nord selon le site de l’événement, le restaurant Bar Tabac fermera à la circulation Smith Street, entre Pacific et Bergen Sts, et convertira l’espace en terrain de pétanque géant. Le tournoi est déjà complet.

Plus au sud, le restaurant Provence en Boîte organise aussi son tournoi de pétanque, dès 11h30 sur Degraw Street, dans une ambiance  « familiale, conviviale et musicale ». A partir de 7h30, les propriétaires Jean-Jacques et Leslie Bernat seront heureux de vous proposer leurs traditionnelles viennoiseries françaises, puis un BBQ prendra le relais. La Provence en Boîte: tournoi le 15 juillet à partir de 12h, la participation est de 20$ par doublette. Inscriptions par e-mail à [email protected] (donner votre nom et numéro de téléphone) ou par téléphone au 718 799 0707.

Décidé à « apporter le fun de Brooklyn à Manhattan », le Cercle Rouge de TriBeCa proposera lui une  « version réduite » du tournoi de Smith Street, le 12 juillet.  « Cela s’adresse aux expatriés, aux voisins et à tous les gens aux quatre coins de New York», raconte Dominique Laruffat, le manager. Cercle Rouge, 241 West Broadway: tournoi le 12 juillet de 12h à 18h. La participation est de 45$ par doublette et l’inscription se fait dans le restaurant.

Le restaurant Barolo de Soho sera aussi de la partie, et pas avec n’importe qui. Ce n’est pas du Ricard, mais du champagne qui accompagnera ce tournoi de pétanque organisé par Nicolas Feuillate et Paris Gourmet, et reservé aux restaurateurs de la Big Apple. Si le public ne pourra pas participer au tournoi, le Dj Xavier Herit  et la chanteuse Floane Ankah se succèderont pour animer cette journée de festivité présentée comme une «open house ». 24 équipes de 3 joueurs, tous représentant un restaurant de New York, s’affronteront pour remporter le trophée et honorer leur restaurant. Paris Gourmet sera en charge du buffet et proposera un menu à 7$ incluant des french fries, des Pain-bagnat  et les inévitables macarons (aux couleurs du drapeau tricolor s’il-vous-plaît!) et Nicolas Feuillate s’occupera du champagne (14$ la coupe). Barolo Ristorante, 398 West Broadway, New York: tournoi le 12 juillet de 11h à 18h. Pour plus d’informations, contactez Millissime, Ltd au (212) 366.4864, [email protected]

Enfin, le restaurant La Défense accueille son premier tournoi de pétanque sur la place Metrotech Commons dans Downtown Brooklyn, juste devant le restaurant. La Défense, 2 Metrotech Center: tournoi le 14 juillet à 11h30, la participation est de 30$ par équipe de trois. Réservation par téléphone au 646 321 6456 ( demander Franky). 

Les plus gastronomiques

Qui dit France, dit bien sûr vin et bonne bouffe. Le 14 juillet, Union Square Wines proposera son Union Square Bastille Day Tasting. Plus d’une trentaine de vins rouges, blancs et rosés seront à déguster gratuitement (avec modération).

Pour la deuxième année consécutive, la French Restaurant Week revient du 8 au 15 juillet. Plus de 40 restaurants français répartis dans toute la ville proposeront des menus à 17,89$ en hommage à l’épique année 1789.

Les Maîtres Cuisiniers de France, une association internationale de chefs français, prêteront également leur savoir-faire à cette journée spéciale. En l’honneur de Bastille Day, la James Beard Foundation (JBF) organise un dîner dont le menu a été imaginé et préparé par les plus grands cuisiniers français, comme Marc Bauer, chef à l’International Culinary Center de New York, Olivier Desmartin, chef au Caribou et au Zinc Restaurant de Philadelphie, Jean -Louis Gerin, lauréat du prix de la JBF et chef à NewYork ou encore Claude Godard, chef de Jeanne&Gaston et de Madison Bistro à New York. Au menu : crémeux de homard, fricassée de morille, ragoût fin d’artichauts et ris de veau au coulis d’écrevisse … sans oublier un bon vin! Le dîner aura lieu le jeudi 12 juillet à The Beard House, 167 W 12th St, NY. Il commencera à 19h. 130$ pour les membres de la JBF et 170$ pour les non-membres. Réservation en ligne ou par téléphone au 212 627 2308. 

Les bals du 14 Juillet

La danse de la victoire se déclinera de plusieurs façons. Le CAF de New York organise son traditionnel Bastille Day Ball le 12 juillet au Club 404.  Concerts, DJs, ‘Cloclo show’ et une lotterie qui permettra aux plus chanceux de s’envoler à Paris sont au programme. Deux catégories de tickets sont disponibles sur le site : le “bleu” à 30$ comprend l’entrée au bal et un buffet, et le “rouge” à 120$ comprend l’entrée au bal sur le tapis rouge, un open-bar de quatre heures, un buffet gourmet et des places VIP. Le 404 est situé au 404 10th Avenue (au niveau de la 33rd Street).

Autre soirée, autre classique: le Bastille Day Ball des French Tuesdays. Il aura lieu le 14 juillet à partir de 19h au Dream Downtown. Gala, la célèbre chanteuse Pop des années 90, et  le DJ résident de Radio FG, Jared Dietch ou “the Camel Rider” assureront l’ambiance sur la piste de danse. Il faudra être chic, élégant … et porter les couleurs du drapeau français ! Dream Downtown, 355 West 16th Street. Plus d’informations, et tickets disponibles (à partir de 25$) ici 

L’organisateur de soirées “retro nouveau” The Salon fête lui aussi le 14 Juillet en présentant “Pièce de résistance”, un spectacle qui alliera jazz, folk américaine et chansons françaises dans la salle principale du  Rebel NYC. Le collectif Blues Dance New-York animera la blues room tandis que le burlesque sera mis à l’honneur par la charmante pin up Hozel Honeysuckle. The Salon proposera une leçon gratuite de Swing de 19h40 à 20h et de Rock’n’Roll Blues de 20h à 22h pour 10$ en plus. The Salon. Les portes ouvriront à 19h30. Les tickets sont disponibles en prévente (16$) sur le site internet, et le jour même sur place (20$ en cash). L’évènement aura lieu au Rebel NYC, 251 W 30 St. Infos supplémentaires ici 

Le Bastille Festival, organisé par les French Culture Nights, se vante d’être la plus longue fête du14 Juillet. L’évènement commencera à 15h le vendredi 13 et finira à 3h le 14. Plusieurs chanteurs francophones ont répondu “présent”: Yael Barel, actrice et chanteuse pop/rock, Karine Nguyen chanteuse et parolière d’origine belge installée à Montréal, mais aussi Mademoiselle Fleur, chanteuse de jazz, ainsi que le groupe Bordeaux Blues et sa jazzy pop française. Le sculpteur et peintre Pierre-Henry Guérard exposera ses animaux en papier  mâché. Les platines, aussi, seront franco-françaises avec Olivier Ferlay, aka DJ Maklen. Comme l’an dernier, il se déroulera sur le rooftop du Novotel, avec vue sur Times Square. Bastille Festival. Réservation gratuite en cas d’inscription sur le site avant le 14 juillet. Novotel de Times Square, 226 West 52nd St.

Crédit photo : Paul Margolis


Des trimarans au pied des gratte-ciel

Mercredi 4 juillet, à la North Cove Marina, c’est jour off pour les skippers de la Krys Ocean Race. Ils partiront samedi pour Brest dans la cadre de cette course transatlantique sans merci à bord de leurs trimarans multicoques. En attendant, c’est l’heure des réparations de dernière minute et le moment de prendre un peu de repos.

Une vingtaine d’hommes, aux couleurs de leurs sponsors, discutent dans un décor pour le moins inhabituel. « C’est amusant comme contraste, ces petits bateaux au pied des hauts gratte-ciel », sourit Cristina Lopez, madrilène en vacances à New York. Pour les trente skippers, dont vingt-trois Français, habitués aux ports de plaisance bretons, le changement est radical. « Nous avons l’impression de naviguer entre les buildings », s’amuse Xavier Revil, membre de l’équipe Foncia, menée par Michel Desjoyeaux. « C’est surréaliste d’arriver ici, entre les bateaux taxis, les cargos, ça grouille de partout ».

Dans le bassin, les cinq trimarans côtoient quelques yachts. La marina est petite. Trop petite pour monter un village avec des pavillons. Même le matériel des skippers est resté à Newport, d’où les marins sont partis lundi dernier. L’effectif est réduit. Près de 150 personnes (organisation et équipages) travaillent pour la course à New York, sur les 450 impliquées dans le projet. « New York, ce n’est pas pratique, mais c’est prestigieux », explique Marco Simeoni, président de Multi One Design S.A et l’un des organisateurs du projet. « C’est le départ d’un parcours transatlantique historique, qui rejoint New York à Brest, et partir d’ici nous permet d’être plus visible ».

L’occasion aussi de faire découvrir la voile aux Américains. « La France est un pays de voile. C’est plus difficile ici. Pour les bateaux, à part la Coupe de l’America, les Américains s’intéressent surtout à la pêche au gros, glisse Marco Simeoni. C’est bien d’être là pour leur montrer qu’il existe des sports fantastiques autre que le basket ou le football. »

Marco Simeoni n’aura pas le temps de visiter New York. Mais voir ces bateaux amarrés à Battery Park City représente déjà un aboutissement. « Nous travaillons depuis trois ans d’arrache pied, avec Franck David et Stève Ravussin, sur la conception des bateaux et la définition du parcours. C’est un sentiment extraordinaire de voir que les choses sont là, concrètes, ce n’est plus qu’une vision. J’apprécie chaque seconde ici à sa juste valeur », s’enthousiasme le skipper.

Ces trimarans multicoques MOD 70 sont parmi les plus rapides au monde. Ils coûtent chacun 2,2 millions d’euros, amortis sur six ans, et sont identiques (mêmes voiles, même système électronique…) « Avoir des bateaux similaires, ça met en avant l’aspect sportif, et non les supports financiers », explique Yvan Ravussin, membre de l’équipage Race for Water. « Ce sont les meilleurs marins qui gagneront. » Brest les accueillera environ une semaine après le coup de départ. Il faudra attendre 2014 et la course retour pour revoir les trimarans à Manhattan.

Le Pacifique à la nage: le défi fou d'un Français du Texas

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Tandis que l’amputé des quatre membres Philippe Croizon vient de boucler la deuxième étape de son défi de nager de l’Afrique à l’Asie via la mer Rouge, un autre Français s’apprête à se lancer dans une traversée océanique : celle du Pacifique.

Résidant au Texas depuis près de vingt ans, naturalisé américain, Benoît ou plutôt Ben Lecomte a déjà traversé l’Atlantique à la nage et à la dérive en 1998. Un exploit comparable à celui de Guy Delage, qui a rallié seul le Cap-Vert à la Barbade (4 000 kilomètres) avec un radeau en 1994. Benoît Lecomte a quitté Cap Cod, près de Boston, pour la presqu’île de Quiberon, dans le Morbihan (près de 5 300 kilomètres), sans planche, mais avec l’assistance des deux membres de l’équipage du bateau qui le suivait. Cette première aventure était dédiée à son père, qui lui a appris à nager et est mort de cancer en 1991. Elle a notamment permis de récolter des fonds pour lutter contre la maladie.

“Vivre sans regrets”

Depuis, Ben Lecomte a fondé une chaîne de spas avec sa compagne, passé un diplôme d’architecture et eu deux enfants, aujourd’hui âgés de onze et cinq ans. Mais il n’a jamais cessé de nager. « Je ne pensais pas que je repartirais, quand j’ai atteint la Bretagne en 1998, j’ai dit ‘plus jamais’. Mais la passion est toujours là », confie le quadragénaire, conscient que son projet transpacifique, prévu pour durer six mois, « affecte considérablement sa famille ». Mais il ne veut « pas vivre avec des regrets » et ressent le besoin de « repousser ses limites ».

Entre défi personnel et message universel

« Je ne tiens pas particulièrement à être le centre de l’attention, assure pourtant le sportif, qui a confié la gestion du “Longest Swim” à la société de production de films et de communication globale Ridgeline Entertainment. Je préfère qu’on me laisse nager ».

Pour Ben Lecomte, cette traversée du Pacifique à la nage (et sans dérive cette fois) doit avant tout permettre de démontrer qu’il ne faut jamais cesser de poursuivre ses rêves. « Du fait de la situation économique, beaucoup pensent que le rêve américain est mort, qu’il n’est plus possible de se fixer des objectifs. Mais moi, des personnes comme Gérard d’Aboville ou Loïck Peyron m’ont énormément influencé. Je n’aurais jamais trouvé l’inspiration sans eux. Et quand je faisais la traversée de l’Atlantique, je recevais des messages de personnes partageant leurs difficultés et j’avais l’impression de faire quelque chose de positif. Tout au long de notre périple dans le Pacifique, moi et mon équipage de marins et de scientifiques allons donc être en contact en continu avec le public afin de faire passer ce message de motivation et d’endurance ».

L’aventure maritime, spécialité française ?

En attendant le grand départ de Tokyo pour San Francisco, début août, le nageur s’entraîne quatre à six heures par jour, six jours par semaine, dans une piscine d’Arlington, tout en finissant de mettre au point les différents instruments qui permettront aux chercheurs impliqués dans le projet d’étudier son état de santé physique et psychologique. Quand on parcourt une telle distance à la nage, « il est plus aisé de penser à l’heure, car il est difficile de réaliser ce qu’il va falloir faire », explique Ben Lecomte, qui note que ce sont « bien souvent des Français » qui s’imposent des défis dépassant l’entendement.

Crédit photo : Gino Kalkanoglu.

Un photo-tour pour capturer le "Manhattanhenge"

Le “Manhattanhenge” pourrait être le nom d’un cocktail. Que nenni ! Il s’agit d’un phénomène naturel bien connu des New Yorkais. Il se produit lorsque le soleil couchant s’aligne parfaitement avec l’axe est-ouest de la ville, emplissant les rues de lumière. Un phénomène rare qui tire son nom de Stonehenge, le site mégalithique en Grande-Bretagne, où soleil et pierres s’alignent à chaque solstice.

Ce « solstice de Manhattan », Sam Levy, un ingénieur Français passionné de photographie installé depuis 13 ans à New York, a voulu l’immortaliser. Avec Citifari, l’agence de tourisme qu’il a lancée il y un an en parallèle de son travail, il proposera les 11 et 12 juillet prochains un “photo-tour” qui se clôturera par une séance de shooting du phénomène. “J’ai été intrigué par ce phénomène insolite. Il n’est pas habituel de photographier directement le soleil ou la lune, cela demande une technique bien particulière », dit-il.

Conjuguer cours de photo et visite guidée

Citifari ne pouvait pas passer à côté du “Manhattanhenge”. La société propose des excursions urbaines à mi-chemin entre le cours de photographie et la visite guidée. Elles sont destinées aux photographes amateurs qui n’ont jamais utilisé leur appareil numérique en mode manuel mais aussi aux photographes plus chevronnés qui désirent tout simplement dénicher des endroits et des détails photogéniques à New York. Citifari propose actuellement quatre tours réalisés en petit groupe afin de permettre au guide d’aider les participants individuellement. Ainsi, au cours du Landmark Photo Tour, les participants apprennent à photographier l’Empire State depuis une bouche de métro, à tirer le portrait d’un lion de la Public Library, à capturer les meilleures réflexions du Chrysler Building ou encore à immortaliser la foule mouvante de Grand Central ainsi que sa magnifique horloge. Un autre itinéraire les emmène à Central Park, pour y saisir le contraste entre la ville et la nature. “Des itinéraires dans SoHo à la découverte des immeubles cast-iron ainsi que dans Wall Street seront bientôt lancés. Nous pensons aussi mettre sur pied une balade dans Brooklyn et peut-être, plus tard, dans Harlem et le Bronx”, raconte Sam Levy dont le projet a reçu en 2011 le « Best of Manhattan Award » décerné par la US Commerce Association (USCA).

Le  “Manhattanhenge Photo Tour” passera par l’hôtel New Yorker, l’Empire State Building, le Chrysler et Grand Central, avant de prendre fin dans une rue qui permettra de capturer la beauté du soleil aligné avec les rues. Attention: le phénomène ne durera que quelques minutes.

Le site de Citifari ici

New York côté plage

La canicule est le moment de se souvenir que New York est au bord de l’océan. Et qu’à moins d’une heure de Manhattan on peut trouver sable -plus ou moins- fin et vagues rafraichissantes.

Par métro

L’option la plus facile, la plus connue et la plus accessible : Coney Island, à Brooklyn. À défaut d’être une plage reposante, Coney Island est sans conteste la plus mythique. Dans un décor figé dans les années 60, entre parc d’attraction et barres de HLM, la plage est aussi l’une des seules accessibles en métro (ligne D, F, N ou Q jusqu’à Coney Island-Stillwell Avenue). Avantage : les légendaires hot-dogs de Nathan’s ne sont pas loin, de même que l’aquarium de New York, accessible par le « boardwalk ». En marchant le long de cette promenade, les visiteurs découvriront à l’ouest l’enclave fermée de SeaGate, occupée par la communauté juive et à l’est, le fameux «Little Odessa», où la communaute russe est établie depuis plusieurs décennies. Désavantage : la plage est prise d’assaut par les touristes et les New-Yorkais, et n’est pas toujours propre.

Egalement accessible par métro, Rockaway Beach, dans le Queens (arrêt Rockaway Park – Beach 116th St, sur le shuttle). La plage est populaire, mais il n’est pas difficile d’y trouver un endroit tranquille. Crème solaire, parasols, lunettes de soleil : tout l’équipement du parfait plagiste est à disposition entre la sortie du métro et le sable, sur 116th St. Après la trempette, un passage par le bar «The Wharf», à la sortie de la plage, s’impose pour une plongée dans le New York qu’on ne voit pas en carte postale.

Enfin, pour ceux d’entre vous qui habitent dans le nord de la ville, pourquoi ne pas tenter une escapade… dans le Bronx ? Orchard Beach est l’adresse idéale. Au coeur de Pelham Bay Park, le plus grand parc de New York (avec 11 km2 soit trois fois Central Park) se trouve une plage comme on les aime: restos, magasins, promenades, concerts et terrains de sports en tout genre. Pour y parvenir, c’est tout de même un parcours du combattant, si vous n’avez pas de voiture. Il faut aller au terminus de la ligne 6, Pelham Bay Park, puis prendre le bus Bx12 pour Orchard Beach. Compter une heure et demie de trajet depuis le centre de Manhattan.

En ferry

C’est le coup de cœur de French Morning. Dans le nord du New Jersey, Sandy Hook (photo ci-contre) est accessible en quarante minutes de bateau. Cette presqu’île de 10 km sur 800 m, qui a des allures de Governors Island sans la foule, offre un contraste reposant avec l’atmosphère de la ville. Une fois sur place, de nombreuses plages s’offrent aux intéressés dans un cadre sauvage, où les voitures n’ont pas le droit de cité. La traversée en ferry coûte 45$ aller-retour. Le départ (et le retour) se fait de Pier 11, près de Wall Street, ou de East 34th St, à bord des ferries de la compagnie SeaStreak. Le bateau passe en dessous de tous les ponts de la East River, notamment l’impressionnant Verrazano Narrows Bridge qui relie Staten Island à Brooklyn.

Autre îlot de calme et de volupté : Fire Island (photo ci-contre). On ne s’y déplace qu’à pied ou en vélo, dans un cadre naturel et reposant. Et avec le large choix de plages, chacun y trouve son compte, des jeunes fêtards aux familles nombreuses. Pour s’y rendre, prendre le Long Island Railroad (LIRR) jusqu’à Bay Shore, Patchogue ou Sayvine puis sauter dans un ferry. Attention : le train est souvent bondé au retour.

Enfin, un petit trajet en ferry depuis la pointe Sud de Manhattan vous mènera gratuitement à Staten Island. L’île new-yorkaise, desservie par bus et métro, regorge de plages secrètes. Parmi elles, Wolfe’s Pond Beach (arrêt Prince’s Bay sur le ligne de métro de Staten Island), donne l’opportunité d’explorer la faune et la flore, encore préservées, en lisière de la plage.

D’un tour en train

Long Beach, sur Long Island, est un grand classique. Une plage idéale pour la famille, avec moult activités et surveillants, elle est accessible via la Long Island Railroad (LIRR) depuis Penn Station (une petite heure de trajet). La plage est payante (12 $). Il est toutefois possible, et moins cher, d’opter pour la combinaison train et plage au moment de réserver votre billet.

Un peu plus loin, Jones Beach Island abrite… Jones Beach. Parmi les nombreux atouts de la plage, ses concerts estivaux, dont la liste est visible ici. Prendre le LIRR de Penn Station à Freeport. Une navette vous y attendra pour rallier la plage.

Enfin, beaucoup plus loin, sur la pointe nord-est de Long Island, le comté de Montauk. Au revoir la ville, bonjour la nature, la mer, les phares et les plages. Pour arriver à ce havre de paix au bout du bout de la terre, il faut prendre un train au départ de Penn Station. 25 $ et 3h30 de trajet, mais c’est le prix pour s’échapper. Bonne baignade !

Photo : Une plage de Montauk, crédit Tara Donne


Les portraits de Lucian Freud à Fort Worth

Les oeuvres de l’artiste Lucian Freud, présenté comme le plus célèbre portraitiste du XXe siècle, sont exposées au Musée d’Art Moderne de Fort Worth jusqu’au 28 octobre. « Alors que de nombreux portraitistes utilisent la photographie comme support, Freud a toujours insisté pour être dans la même pièce que ses sujets, explique Michael Auping, le conservateur en chef du musée. Ses peintures sont donc le résultat de la relation qu’il établit avec ses sujets ainsi que leur personnalité intime».

Organisée par la National Portrait Gallery de Londres et le Musée d’Art Moderne de Fort Worth, cette exposition proposera environ 90 oeuvres réalisées entre 1943 et 2011. Fort Worth a l’exclusivité américaine de cette exposition.

Informations pratiques :

« Lucian Freud: Portraits » au Musée d’Art Moderne de Fort Worth, 3200 Darnell St, Fort Worth, Texas, 76107ouvert du mardi au dimanche de 10h à 17h, et jusqu’à 20h le vendredi. 10$ pour les adultes, 4$ pour les étudiants et les personnes âgées. Gratuit pour les moins de 12 ans et les membres – http://www.themodern.org/

 
 

Retour des "Warm Up" de PS1

C’est l’événement de l’été dans le Queens. Tous les samedis soir, rendez-vous au MoMA PS1, à Long Island City, pour un bain de musique électronique avec la série de concerts “Warm up”. Quatre à sept DJs ou groupes de musiciens assureront l’ambiance lors de  ces dances parties organisées dans la cour du musée, entre 15h et 21h. Parmi les têtes d’affiches de cette quinzième édition, on retrouve Jamie XX, Atoms For Peace, TRUST, Miguel, Rustie, Just Blaze et Danny Brown.

Comme chaque année, la cour du musée accueillera une installation. Cette année, il s’agit de Wendy, une structure bleue aux allures d’oursin dont la paroi en nylon est capable de “neutraliser les polluants dans l’air”, selon le MoMA. Elle a permis à son concepteur, la firme HWKN, de  remporter le prix du design lors du 13e Young Architects Program, organisé par le musée.

Infos pratiques : 

“Warm Up”, au MoMA PS1, à Long Island City. Du samedi 7 juillet au samedi 8 septembre. De 15h à 21h. 4601 21st Street. Tickets 15$. Plus d’informations ici