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"Foster the People" en concert à Universal City

Formé en 2009 par trois musiciens californiens, le groupe est classé dans le genre musical « pop indie ». Foster the People s’est fait connaître du public en 2011 avec son titre « Pumped Up Kicks » qui a rencontré un immense succès, atteignant la première place dans le classement des meilleures chansons dans la catégorie musique alternative de Billboard. Le groupe a été nominé à deux reprises aux Grammy Awards, pour son album Torches et son titre « Pumped Up Kicks ».

La chanteuse néo-zélandaise Kimbra assurera la première partie du concert. Auteure, compositrice et interprète, sa carrière a pris un tournant international grâce au duo qu’elle a réalisé avec Gotye sur le titre « Somebody That I Used To Know ».

 Informations pratiques :

Le 30 juin, 1er juillet, Foster the People donnera un concert au Gibson Amphitheatre à 20h25. 100 Universal City Plaza, Universal City, CA 91608. Places à 41,50$. Cliquer ici pour acheter un ticket. Pour plus d’informations, c’est ici


Les 50 ans de la Nouvelle Vague à Santa Monica

Deux chefs d’œuvre de la Nouvelle Vague seront diffusés à l’Aero Theatre de Santa Monica jeudi 5 juillet. Pour célébrer le cinquantième anniversaire du mouvement symbolique du cinéma français des années 1960, les cinéphiles ont rendez-vous dès 19h30.

La soirée commencera avec un classique de la Nouvelle Vague, Jules et Jim, réalisé par François Truffaut, en 1962. Ce triangle amoureux réunit à l’écran Jeanne Moreau, Oskar Werner et Henri Serre.

En deuxième partie de soirée, place à Jean-Luc Godard, avec la diffusion de son film Vivre sa vie (1962). Dans cette histoire en douze tableaux, Nana, une jeune vendeuse (interprétée par Anna Karina), rêve de devenir actrice et en vient à se livrer à la prostitution.

 Infos Pratiques :

« French New Wave 50th anniversaries », à l’Aero Theatre, à Santa Monica. Jeudi 5 juillet, à 19h30. 1328 Montana Avenue. Tickets 11$. Plus d’informations et réservation ici

Camille Saint-Saëns à Hollywood

De la musique classique française à Hollywood. C’est ce que propose le Hollywood Bowl, jeudi 12 juillet. Le Los Angeles Philharmonic, dirigé par Leonard Slatkin, présentera la symphonie n°3, “avec orgue”, de Camille Saint-Saëns. Écrite en 1886, la symphonie est une composition célèbre et particulièrement étoffée, s’appuyant sur un orchestre, un orgue et un piano à quatre mains.

Deux autres compositions sont également au programme de la soirée : la symphonie Metamorphosis d’Hindemith et le concerto pour violon n°2 de Prokofiev, avec le soliste Daniel Hope.

Infos pratiques

Symphonie n°3, “avec orgue”, de Camille Saint-Saëns, symphonie Metamorphosis d’Hindemith et concerto pour violon n°2 de Prokofiev, par le Los Angeles Philharmonic, jeudi 12 juillet à 20h, au Hollywood Bowl (2301 N Highland Ave, Hollywood). Tickets de 1,75 $ à 145 $ en vente ici.

Mimir Festival, quinze ans de musique de chambre

Le Mimir Chamber Music Festival fête ses quinze ans. Le plus grand festival de musique de chambre du centre-sud des États-Unis mêlera pendant onze jours, à Fort Worth, master classes de musique et concerts.

Les artistes sélectionnés pour le festival ont été choisis autant pour leur talent de musiciens que pour leur capacité d’enseignants. Parmi eux, des musiciens du Chicago Symphony ou encore du Cleveland Orchestra. On retiendra notamment des noms comme le pianiste Alessio Bax, l’altiste Che-Yen Chen, le violoniste Nathan Cole ou le violoncelliste Brant Taylor. Quant aux élèves, il s’agit de jeunes musiciens, sélectionnés sur audition et aspirant à devenir professionnels. Les classes sont ouvertes au public, à 5 $ l’entrée.

Pendant le festival, cinq concerts seront donnés par les professionnels. Beethoven, Brahms, Tchaïkovsky, Shostakovich, Mendelson, Schubert et d’autres seront représentés. Tous les concerts seront accessibles, au Walsh Center for Performing Arts au PepsiCo Recital Hall, au prix de 25 $ (15 $ en tarif réduit)  Les jeunes musiciens auront eux aussi droit à la scène lors de trois concerts gratuits.

Infos pratiques

Mimir Chamber Festival, du 2 au 13 juillet à la TCU School of Music, sur le campus de Forth Worth (280 West Bowie St). Master classes ouvertes au public (5 $), concerts payants (25 $, tarif réduit 15 $) et gratuits. Pour plus d’informations, la liste des concerts et réserver des places, rendez-vous sur le site du festival.

Un marché français s'implante à Chelsea

« New York, c’était un rêve de gosse », confie Sébastien Bensidoun, en charge des marchés Bensidoun aux Etats-Unis. Un rêve qui va devenir réalité vendredi 29 juin, jour du premier French Market à New York.

Depuis quatre générations, la famille Bensidoun conçoit et gère des marchés, dont une cinquantaine à Paris et dans sa région. En arrivant à New York, l’entreprise n’en est pourtant pas à ses débuts sur le sol américain. Les French Markets se sont implantés à Chicago dès 1997. « C’était difficile au début car les gens ne cuisinaient pas, il a fallu être patient et attendre que la cuisine entre dans la culture des habitants », se souvient-il. Aujourd’hui, les seize marchés découverts autour de Chicago et le marché couvert de la gare d’Ogilvie sont devenus des lieux de rendez-vous pour les gastronomes.

Sébastien Bensidoun espère s’implanter aussi solidement à New York. « Il nous a fallu trois ans pour que l’entreprise tourne bien dans l’Illinois et que les villes commencent à nous appeler pour que nous y montions un marché. New York est une ville plus cosmopolite, plus proche de la culture européenne, nous devrions progresser plus vite », avance le vice-président.

Le lancement du premier French Market, à Chelsea, est déjà une petite victoire. « Nous avons rencontré beaucoup de difficultés pour obtenir les autorisations nécessaires, de stationnement principalement, et trouver un lieu pour nous accueillir », reconnaît Sébastien Bensidoun. Ce sera le Chelsea Triangle Plaza (ci-dessus), sur la 9e avenue, entre la 14e et la 15e rue, aux portes du Meatpacking District. Un endroit central mais qui exige quelques compromis. « C’est un marché minuscule par rapport à ce que nous proposons d’habitude », admet l’organisateur. Dix stands seront installés chaque vendredi et samedi midi. Les passants retrouveront « l’ambiance typique des marchés parisiens », avec les étalages de produits frais, français pour la plupart. Condiments, pain frais, fromages, cannelés de Céline, charcuterie d’Hervé Katz… En tout, quinze vendeurs se partageront les stands. Une première étape pour Sébastien Bensidoun qui planche déjà sur l’établissement de plusieurs French Market dans les cinq boroughs new-yorkais.

Infos pratiques :

French Market, à Chelsea. Du 29 juin au 24 novembre, les week-ends de 10h à 15h. Chelsea Triangle Plaza, sur la 9e ave, entre la 14e et la 15e rue. Plus d’informations ici

Photo: Le Chelsea Triangle Plaza (Chelsea Improvement Company)

Zidane et de Gaulle au secours de la France

Il y a des semaines avec et des semaines sans. Défaite à l’Euro de foot, crise de l’euro tout court, prise d’otage: il ne faisait pas bon être Français dans la presse américaine ces derniers jours.

Et encore moins Toulousain. La prise d’otage du mercredi 20 juin, dans une banque CIC de la Ville Rose, par un individu schizophrène disant agir au nom d’Al-Qaida, n’a pas échappé aux médias outre-Atlantique. Qui n’ont pas non plus manqué de relever que cette prise d’otage a eu lieu à quelques centaines de mètres du domicile de Mohamed Merah. Se réclamant lui aussi d’Al-Qaida, il avait assassiné sept personnes à Toulouse et Montauban en mars dernier. “L’incident plonge la ville dans la terreur pour la deuxième fois en quelques mois”, écrit le Detroit Free Press dès mercredi matin.

Les faits ont été rappelés dans la plupart des titres américains, de la FOX au San José Mercury News. Ils insistent sur ce climat d’effroi, reprenant les mêmes témoignages entendus sur RTL : “La peur revient après l’affaire Merah”, dit Maria Gomes, quand Doriane Clermont, “inquiète du climat qui règne dans la ville”, pense “à déménager”. Bonjour l’ambiance… Loin d’une évocation ou d’un rappel, The Christian Science Monitor fait du lien avec Mohamed Merah le coeur même de son article. Et met la religion musulmane au centre de la polémique, craignant qu’elle soit stigmatisée. “Si l’on découvre que le preneur d’otage est un membre de la communuaté musulmane de France, qu’il soit natif ou immigré, cela donnera une image indésirable à une communauté qui se sent souvent malvenue et victime d’actions d’un petit nombre d’individus extrémistes.

« Zizou, reviens ! »

Une autre prise d’otage a fait couler de l’encre aux Etats-Unis, c’est celle du ballon de France-Espagne par les joueurs ibériques. Féliciter l’Espagne pour sa victoire (2-0) ne semblait pas une bonne idée pour le San Francisco Gate, qui a préféré enfoncer les Français après leur défaite. “La France a intégré le tournoi en tant qu’équipe poussée par une longue série d’invincibilité et un statut de dangereux outsider. Elle le quitte en pleurnichant.” Très critique envers une équipe de France qui “a manqué autant de confiance que de calme”, le quotidien californien discute les choix de Laurent Blanc. Il “aurait mieux fait de garder ses joueurs sous contrôle et de les pousser à finir en tête du groupe, ce qu’il n’a jamais fait, préférant minimiser l’importance d’éviter l’Espagne” en quart de finale.

Le New York Times met la France dans le même panier que la République Tchèque et la Grèce. “Tchèques, Grecs et même Français craignaient l’humiliation et ont adopté des tactiques complètement anti-sportives pour éviter d’être embarrassés par le Portugal, l’Allemagne et l’Espagne.” Et dans tout ça, Laurent Blanc est celui qui “a le moins de mérite. Après tout, il avait de très bons attaquants dans son équipe, mais la France les a privés de ballons.” Le quotidien new-yorkais va jusqu’à citer le Grand Charles pour exprimer sa rancoeur : “ ‘La France, disait le Général de Gaulle, n’est pas la France sans la grandeur.’ Samedi, à Donetsk, la France n’était pas la France.”

Pour Fox News, la France n’est pas la France sans Zizou. “Par une cruelle coïncidence, la France a démontré son médiocre football en perdant contre l’Espagne le jour du 40e anniversaire de Zinedine Zidane.” Ainsi débute une longue chronique consacrée à l’ancien numéro 10, qui “plus que tout autre Français, à l’exception peut-être de Michel Platini, donnait l’illusion que la France avait un grand pouvoir footballistique.” Platini, Zidane, de grands noms qui manquent au chroniqueur. Et de grands joueurs qui manquent aux Bleus. “La victoire de la France contre l’Ukraine était la première, dans une phase finale d’un Championnat d’Europe, sans Platini ou Zidane dans l’équipe”, note-t-il. Il fait également remarquer que “le dernier Français à avoir marqué contre l’Espagne en match officiel reste Zidane, lors de la victoire 3-1 de la France à la Coupe du monde 2006. Patrick Vieira avait inscrit le deuxième but, avant Zizou. Et Vieira, lui aussi, célébrait samedi son 36ème anniversaire.” Avant de conclure, nostalgique : “Pour son anniversaire, Zidane nous a manqué plus que jamais.”

La France ne fait pas que des « euros »

Non contente de parler de l’Euro, la presse américaine a aussi parlé de l’euro, comprenez la monnaie. Particulièrement le Wall Street Journal, qui semble avoir un sérieux grief contre la politique française. “La France est le principal obstacle à une solution concernant l’euro”, titre le quotidien. L’article revient sur le sommet de Rome, qui a réuni la semaine dernière les leaders allemands, français, espagnols et italiens autour de la crise de la zone euro. Il déplore l’incapacité de l’Europe à trouver une solution rapide et concrète pour sauver la monnaie unique. “Il y a  un pays qui, historiquement, dit “non” aux transferts de souveraineté qui pourraient placer, à long-terme, la zone euro sur une base solide : la France.” Symbole de l’État centralisé, la France préfère donc le pouvoir intergouvernemental au pouvoir supranational. Un choix que le Wall Street Journal considère comme obsolète. Tout comme les demandes du président français d’accorder une plus grande importance à la solidarité qu’à la souveraineté. “M. Hollande a tort : le débat de la souveraineté n’est pas un problème périphérique. Il vient au coeur du débat sur la solidarité. Et la France est le plus gros obstacle à une solution.”

Des Frenchies vieux jeu

Et quand ce ne sont pas les choix des politiques qui dérangent les Américains, ce sont ceux des médias. Dans un billet consacré à Corinne Narassiguin, la nouvelle députée des Français d’Amérique du Nord, le New York Times s’étonne des questions de la presse française. “Mme Narassiguin, originaire de l’île de la Réunion, a dit avoir été prise au dépourvu par l’intérêt des médias français pour ses origines.” Un sujet qui n’a pourtant pas été évoqué lors de sa campagne américaine. “Mon bagage professionnel était plus important pour les citoyens d’Amérique du Nord que le fait que je sois issue d’une minorité”, a-t-elle déclaré au quotidien. Et concernant son nouveau travail de député, il s’agit d’”un poste en France et à temps plein”. Ce qui motive Corinne Narassiguin, même si “le plus triste, c’est de devoir quitter ma vie quotidienne de new-yorkaise”.

Décidément ces Français sont très bizarres. Quitte à provoquer cette pique du New York Times dans un autre article : “Comme d’habitude, ils persistent à vouloir être différents.” Le sujet de la discorde ? La lecture. Le  quotidien note que contrairement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, où le marché du livre est en chute libre, “les ventes de livres en France ont progressé de 6,5 % entre 2003 et 2011”. Bien qu’en retard sur les livres électroniques, avec 1,8 % de part dans le marché du e-book, contre 6,4 % aux États-Unis, “les Français vénèrent le papier depuis des siècles”. Un statut de rebelle qui ne devrait pas durer. Le quotidien considère en effet que “la France ne fait que retarder l’inévitable, et tôt ou tard les forces du marché l’emporteront”.

Photo J.Medina/REUTERS

Tous en blanc pour Made in Africa

Ce samedi 30 juin, le Recoup lounge sera inscrit sous le signe du blanc. Made in Africa organise pour la première fois une soirée All White Affair. La règle est simple : s’habiller, et s’équiper, tout en blanc !
Assurée par les DJ Birane et Enygma, la sélection musicale voyagera en Afrique, dans les Caraïbes et en Amérique Latine. Au programme, entre autres : coupe decalle, soukous, kompa,hip-hop & R&B, zouk, dancehall, reggaeton, soca…
Et en ce 30 juin, jour de l’indépendance de la République démocratique du Congo, Made in Africa invite ses amis congolais à participer à l’événement.
Infos pratique
Made in Africa in white, samedi 30 juin au Recoup Lounge (210 Rivington St). Prix spéciaux sur les boissons avant minuit. Entrée à 10 $, gratuit pour les filles avant minuit. 
 
Photo HaitiXchange.com
 

L'Opéra de Paris fait escale au Lincoln Center

Le Ballet de l’Opéra national de Paris, fondé en 1661 sous le règne de Louis XIV, est le plus ancien du monde. Cette année, la compagnie se produira au Lincoln Center pour présenter plusieurs œuvres phares de son répertoire en clôture de sa tournée américaine.

Les évènements réunis sous l’intitulé “French Masters of the 20th Century inviteront le public à la découverte du ballet du XXème siècle, présentant notamment Suite en blanc  de Serge Lifarn L’Arlésienne de Roland Petit et Boléro  de Maurice Béjart.

Les opéras Giselle et Orphée et Eurydice sont également au programme. Composée par Adolphe Adam et chorégraphiée par Jean Coralli et Jules Perrot  pour le ballet de l’opéra de Paris il y a plus de deux siècles, Giselle est l’une des plus belles créations de la compagnie. C’est l’histoire d’une trahison, d’un amour, un drame innocent teinté de mélancolie qui correspond à l’archétype du ballet romantique, utilisant le thème d’un amour plus fort que la mort.

Orphée et Eurydice est un opéra tragique chorégraphié par Pina Bausch sur une musique de Christoph W. Gluck. Le corps de ballet revisite ainsi le célèbre mythe de façon moderne en proposant une réflexion sur la fragilité de la condition humaine.

Informations pratiques :

Giselle au David H. Koch Theater, Lincoln Center. Columbus Avenue et 63rd Street. 20 Lincoln Center, New York, NY 10023. Du 11 au 22 juillet. Tickets entre 25$ et 150$. Plus d’informations ici.

Photo:  “L’Arlésienne” de Roland Petit – Opéra national de Paris

Une chambre, une heure, plusieurs possibilités

« Il n’y a que les Français pour inventer le concept frivole de chambres réservées pour quelques heures, en pleine journée ». C’est ainsi que Yannis Moati, directeur de Dayuse Hotels aux Etats-Unis, résume le message au coeur de la campagne publicitaire destinée, dans quelques mois, à vendre ce concept pour le moins coquin aux Américains.

Dayuse est née en novembre 2010 dans le cerveau de David Lebée, le manager de l’hôtel Amour, dans le 9e arrondissement de Paris. Un hôtel classique mais dont le nom attirait les couples impatients de se retrouver pour une échappée amoureuse pendant la pause déjeuner. « Tous les hôtels reçoivent ce type de clientèle, le problème, c’est qu’on ne sait jamais si les clients partiront suffisamment tôt pour que la chambre puisse être vendue à nouveau le soir », explique Yannis Moati. Pour ne plus perdre d’argent, David Lebée crée avec Thibaud d’Agreves, directeur de la réservation à l’hôtel Amour, un site Internet avec des heures précises de check-out pour la clientèle de jour. Plusieurs hôtels de Paris qui rencontraient le même problème se rassemblent sur le siteLe bouche-à-oreille fonctionne autour de ce concept trendy. En un an, près de 250 hôtels rejoignent la plateforme, à Paris, mais aussi en Belgique, au Luxembourg, en Suisse ou en Italie, générant un chiffre d’affaires de 200 000 euros. « Ca a vite fonctionné. Il y avait une forte demande que personne ne soupçonnait », se souvient Yannis Moati.

“Si on réussit ici, on réussit partout”

Et maintenant, le grand saut américain. «On ne voulait pas se limiter à la France. L’Amérique est un marché énorme. New York en premier, est une ville très attirante. Si on réussit ici, on peut réussir partout », explique Yannis Moati qui travaille dans le tourisme à New York depuis 15 ans.

Une douzaine d’hôtels de Manhattan proposent leurs chambres à l’heure sur Dayuse. Mais pour convaincre les managers des hôtels new-yorkais de jouer le jeu, il a fallu changer radicalement la présentation de l’entreprise. «En France, le côté romantique, la discrétion, le principe du couple qui se retrouve dans la journée, est accepté naturellement. Les managers des hôtels n’ont pas de problème à promouvoir cette image. A Paris, nous jouons sur le côté cachotier et taquin de l’entreprise, glisse Yannis Moati. A New York, nous avons vite remarqué que les managers ne sont pas aussi à l’aise avec le côté sensuel. Ici aussi, les hôtels rencontrent cette clientèle, mais c’est quelque chose qui ne se dit pas».

Le business avant le sexe

Oubliez les coquineries, ici on mise sur les hommes d’affaires. Un label « business friendly » a été créé pour les hôtels proches des quartiers d’entreprises. Et le logo où deux personnages dessinés se courent après, jugé « trop osé » par les hôtels new-yorkais, a été retiré du site version US.

En un mois d’existence, une trentaine de chambres ont été réservées à New York via le site internet. 60 % pour des hommes d’affaires en transit venus se reposer ou travailler entre deux réunions. A Paris, à l’inverse, 60 % des chambres sont prises par des couples. «Le marché américain est plus pudique», constate Yannis Moati.

Ici comme à Paris, l’hôtel en lui même n’est pas mis en avant, la sélection du client se fait plutôt sur la situation géographique et le prix. Une chambre coûte en moyenne 150 $ en journée. Pour Dayuse, « la formule parfaite c’est un hôtel trois étoiles, d’une cinquantaine de chambres, qui propose 50 % de réduction, avec un fuseau horaire allant de 11h à 16h, précise Yannis Moati. C’est l’idéal pour tout le monde: les hôtels qui vendent en moyenne deux chambres de plus par jour, et les clients, qui recherchent une ambiance paisible à prix correct ». Les clients sont souvent jeunes, modernes, avec un besoin de flexibilité.

A la fin du mois, quinze hôtels de New York seront recensés sur Dayuse. Un chiffre clé, qui marquera le lancement du site à Los Angeles, San Francisco et Miami, et le début de la campagne publicitaire nationale. «Nous allons jouer sur la réputation frivole des Français, mais nous minimiserons le côté couple, poursuit le directeur. Ce serait se tirer une balle dans le pied. Nous devons faire avec la dualité de l’Amérique.»

www.dayuse-hotels.com

Photo: Yannis Moati, directeur de Dayuse aux Etats-Unis (crédit: Fanette Bon)

Une avocate à la tête d'EFNY

Elle officiait déjà comme avocate au sein de la puissante association de défense des libertés civiques, l’ACLU (American Civil Liberties Union). Elle défendra en plus la langue française dans les écoles publiques new-yorkaise. Talcott Camp, New-Yorkaise pur jus, a été choisie par le conseil d’administration d’EFNY (Education française à New York) pour diriger l’association de parents d’élèves derrière la promotion de l’enseignement en français dans les écoles publiques de la ville. Elle succède à Catherine Poisson, qui rentre en France pour dix mois dans le cadre de ses activités de professeur de littérature française à Wesleyan University. «Je me rends compte que je ne suis même pas citoyenne d’un pays francophone. Cela est à considérer car EFNY a une relation fondamentale avec les Français et le gouvernement français. Mais je suis une amie, une alliée, comme Ben Franklin», s’exclame Talcott Camp, en français bien-sûr.

Mme Camp connaît bien les problématiques relatives à l’enseignement du français à New York. Titulaire d’un BA de “French and Theater Studies” à Yale, elle considère le français comme « la plus belle langue au monde ». Membre du board d’EFNY depuis 2009, secrétaire de l’association depuis 2011, elle a participé au lancement du programme bilingue de PS 84 dans l’Upper West Side. Ses deux fils sont scolarisés dans ce programme qui compte parmi les plus populaires de la ville. « J’ai un attachement personnel à la mission d’EFNY », insiste-t-elle. Plusieurs dossiers l’attendent déjà à la tête d’une organisation qui a piloté l’éclosion de sept programmes d’immersion français-anglais et huit « after school » dans les écoles publiques de New York. Parmi eux, l’extension de l’enseignement bilingue en middle school (déjà prévue à Brooklyn à MS 51 et espérée dans l’Upper West Side) et en high school, ainsi que l’accroissement des crédits pour les programmes FLAM (Français Langue Maternelle) d’apprentissage du français dans un contexte extrascolaire.

Elle devra aussi continuer à mobiliser des parents d’élèves qui, sept ans après la création de l’association, tendent à prendre ces réalisations pour acquises. «Il ne faut pas s’endormir. On est victime de notre succès. On a eu un mal fou à convaincre. Et quand ça commence à marcher, il faut faire attention à ne pas s’endormir», prévient Catherine Poisson, qui  reste au “board” de l’organisation.

Les USA censurent davantage le Net que la France

Google liste chaque semestre, depuis 2010, les pays demandant le retrait de contenus, comme les vidéos YouTube, ou les résultats de recherche. Mi-juin, le moteur de recherches américain a publié son 5e rapport de transparence, sur la période comprise entre juillet et décembre 2011.

Dans son rapport, Google s’inquiète de la multiplication du nombre des demandes de suppressions émises par des pays démocratiques. Les Etats-Unis sont notamment montrés du doigt. Sur le semestre, le nombre de requêtes reçues par Google du gouvernement américain a augmenté de 103 %, soit la plus grosse augmentation du monde. Les Etats-Unis ont demandé la suppression de 6 192 contenus, messages ou vidéos. Parmi lesquels des “Google groups” accusés d’être diffamatoires, des vidéos YouTube s’apparentant à des menaces ou du harcèlement… Google a accédé à la demande américaine pour 40 % des requêtes appuyées d’une demande de la justice, 44 % des autres (pouvoir exécutif, police…).

Au second semestre 2011, l’Etat français a de son côté demandé la suppression de 61 contenus, en majorité des blogs comprenant des propos diffamatoires et des vidéos pornographiques sur YouTube, soit 189 éléments de moins qu’au premier semestre 2011 (et cent fois moins que le gouvernement américain!). Le géant américain a accédé à la demande française pour 67% des requêtes soutenues par un tribunal et 47% des autres.

Les dix ans de "9/11" vus de Paris

Le 11 septembre 2011, New York commémorait les dix ans des attentats du World Trade Center. Mais elle n’était pas la seule. Le même jour, Paris organisait la plus importante commémoration après celle de NYC,  érigeant deux fausses tours jumelles de 27 mètres de haut sur l’esplanade du Trocadéro.

La préparation de l’événement a pris trois mois. Elle a été suivie par la caméra de Pierre Zonzon, un cinéaste français, installé aux États-Unis. Son premier documentaire, “Ten years later”, est né. Celui-ci a retenu l’attention du Manhattan Film Festival. Il sera diffusé le 1er juillet, dernier jour du festival, au Producers Club (358 West 44th St) à midi.

Infos pratiques :

“Ten years later”, documentaire de Pierre Zonzon sur les commémorations du 11-Septembre à Paris. Le 1er juillet à midi au Producers Club (358 West 44th Street). Entrée à 12 $, cliquer ici pour réserver.