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"La Périchole" d'Offenbach à Houston

La Périchole, opéra-bouffe d’Offenbach créé en 1868 au Théâtre des Variétés de Paris, sera présenté vendredi 29 juin, au Miller Outdoor Theatre de Houston. L’oeuvre sera interprétée par le Franco-American Vocal Academy. Inspirée d’une nouvelle de Prosper Mérimée, Le Carrosse du Saint-Sacrement, l’opéra raconte l’histoire du vice-roi du Pérou tombant sous le charme de la Périchole, une chanteuse de rue. Rendez-vous pour une soirée pleine de rebondissements et de coups de théâtre.

Infos pratiques :

“La Périchole”, à Houston. Vendredi 29 juin, à 20h. Miller Outdoor Theatre, 6000 Hermann Park Drive. Entrée gratuite. Plus d’informations ici

"Champagne Champagne" pétille au Texas

“Champagne Champagne”, groupe basé à Seattle, oscille entre le hip hop, le rock et le “shoegaze”. La veine musicale « shoegaze », courante dans le rock alternatif, se caractérise par une utilisation fréquente des pédales d’effets pour modifier le son des guitares. Ceci oblige donc les musiciens à regarder leurs pieds pendant les concerts, d’où le nom du courant. Ces pédales produisent des sonorités originales qui se mêlent à la mélodie portée par les voix et créent un style musical très identifiable.

Les trois musiciens, Pearl Dragon, Sir Thomas Gray et DJ Gajamagic viennent de sortir leur album Private Party, que le public pourra découvrir lors de leur tournée nationale. Dans le  cadre du “Vans Warped Tour”, ils donneront trois concerts au Texas (Houston, Dallas, San Antonio) du 30 juin au 3 juillet.

Informations pratiques :

Champagne Champagne  en concert dans le cadre du Vans Warped Tour. Le 30 juin à San Antonio, midi. 1 AT&T Center, San Antonio, TX 78219. Tickets à 48,41$. Le 1er juillet à Houston, 11h. 1 Reliant Park, Houston, TX 77054. Tickets à 43,96$. Le 3 juillet à Dallas, midi. Gexa Energy Pavilion, 1818 First Avenue, Dallas, TX 75210. Tickets à 47,33$. Pour plus d’informations, c’est ici.

 
 

Un dimanche provençal à Hudson Terrace

Le sud de la France prend ses quartiers sur le rooftop de Hudson Terrace. Dimanche 1er juillet, les French Culture Nights organisent un après-midi thématique exceptionnel dont le point d’orgue sera une dégustation de vins en compagnie d’un oenologue de la Westchester Wine School. Neuf vins de vignobles allant du Pays Basque jusqu’au Gers ont été spécialement sélectionnés.

La soirée sera animée par Nicole Peyrafitte, chanteuse et artiste multimédia. Les invités profiteront aussi de l’exposition de peintures et d’une DJ dance party.

Infos pratiques :

« I love South of France », à Hudson Terrace. Dimanche 1er juillet, de 17h à 1h. 621 West 46th Street (12th Avenue). Gratuit. Plus d’informations et reservation obligatoire ici.  

4 et 14 Juillet: clubbez patriotique

Au rythme des feux d’artifice…

4 Juillet

*Croisière party avec un géant de la House: SASHA et ses invités. Billets limités sur demande : www.facebook.com/MadNotMadProductions/

*Rooftop plage party de midi à minuit @ The Waterfront Pier 92 avec Lil Jon, Wyclef Jean, EC Twins, Serge Devant, Ke Loi, Hook & Sling et d’autres… Billets sur : http://thedreamvine.com/max/electricdancefactory

*Journée plage de midi à 20h avec Danny Tenaglia au Neptune Beach Club à Long Island. Billets sur : www.clubtickets.com/

14 Juillet

*Bal officiel du 14 juillet à New York organisé par le Comité des associations françaises au 404 (404 10th avenue).

*Musique live, DJ Super Jaimie, Show Cloclo, etc… Infos et billets sur : www.bastilledayball.org/2012Offre spéciale : 5 billets gratuits aux 5 premiers lecteurs qui enverront un e-mail à [email protected]

*Les French Tuesdays et L’Afterworks organisent également des soirées. Infos et billets sur leur site respectif.

Et toujours plus de soirées en plein air…

*Dekalb Market (Flatbush Ave. @ Willoughby Ave., Brooklyn)

1er juillet : Dance.Here.Now and Basic avec Danny Howells et Sleepy & Boo

4 juillet: Deep Space avec François K, King Britt, Faltydl & Ilhan Ersahin

15 juillet: Rong Music Summer Block party avec Afrika Bambaataa, Tim Sweeney & d’autres…

22 juillet : évènement sponsorisé par Urban Outfitters avec le groupe Chromatics live, JDH & Dave P (FIXED) et Paul Raffaele (The Dog & Pony Show)

Infos et billets sur : http://dekalbmarket.com

*MoMA PS 1 (22-25 Jackson Ave, Long Island City)

7 juillet : les soirées Warm Up reprennent tous les samedis ! Première édition avec Todd Terry, Light Asylum, Nguzunguzu, Trust & Arca

Programme & billets sur : http://momaps1.org/warmup

*Été d’Amour @ Le Bain (444 W 13th St.)

1 juillet : Boysnoize Records avec Strip Steve & D.I.M

8 juillet : Bespoke Musik avec Yuksek, Alex Niggemann & Rami Deejay

Pour ceux qui préfèrent rester au frais…

*Pacha (618 West 46th Street) accueillera deux grandes stars internationales ce mois-ci :

14 juillet : Paul Oakenfold

20 juillet : Bob Sinclar

* Basic @ Le Poisson Rouge (158 Bleecker Street)

14 juillet : Matthew Dear

21 juillet : Miguel Migs & Frankie Knuckles

Joyeuses fêtes en musique !

DJ Super Jaimie

Facebook.com/djsuperjaimie

Carole Bouquet : « Je suis un paradoxe ambulant »

Quand elle arrive au café lounge du Mandarin Oriental à New York, avec ses yeux verts de chat, sa coiffure lisse impeccable et sa longue silhouette moulée dans une robe aux couleurs de son vin sicilien, violet et jaune d’or, l’effet est immédiat. Les regards se tournent vers elle. À 54 ans, Carole Bouquet possède toujours ce charisme légendaire, longtemps pris pour de la froideur hautaine. Mais dès qu’elle parle d’amour, c’est la gourmande qui prend le dessus. Son sourire immense illumine son visage. Si Impardonnables a un message, c’est bien celui de l’amour possible, quoi qu’il arrive. « Malgré les vicissitudes et les blessures, on peut aimer. Car contrairement à ce que l’on croit, on devient de plus en plus fragile avec les blessures. Quand j’avais 20 ans, je croyais que j’allais être plus forte à 50 ans. C’est exactement le contraire. Malgré tout, et c’est ce que raconte le film, l’amour vaut la peine d’être vécu. »

Impardonnables, adaptation assez libre du livre de Philippe Djian, est l’histoire de Francis (André Dussolier), un écrivain qui vient chercher l’inspiration à Venise. Il tombe amoureux de Judith, l’agent immobilier qui lui fait visiter la maison où il va s’installer (bande-annonce ci-dessous). Elle est une femme libre vivant au gré de ses rencontres, de ses amours au masculin comme au féminin. Une femme qui ressemblerait à l’actrice. « Oh! Judith est beaucoup plus libre que moi ! [rires] Il y a des femmes qui m’ont fascinée, avec qui j’aurais aimé partager un bout de vie, ce que je n’ai pas fait. Je trouve extraordinaire de le faire. J’aimerais bien avoir cette liberté là. Je ne l’ai pas. »

En plus de trente ans de carrière et une cinquantaine de films, Carole Bouquet n’avait jamais tourné avec André Téchiné, qui a pourtant fait jouer les plus grandes actrices, de Catherine Deneuve à Juliette Binoche. « On se connaissait, mais il n’y avait pas d’occasion, pas de scénario pour moi. Téchiné a travaillé sur ce film en pensant à moi, un peu depuis le départ, et on est arrivé finalement à le faire. »

Le lieu de tournage signe le grand retour du réalisateur dans la Cité des Doges, 43 ans après la présentation de son premier long-métrage, Paulina s’en va. Pour Carole Bouquet, il s’agit d’un clin d’œil à son adolescence : c’est à Venise qu’elle a eu son premier coup de cœur pour l’Italie. « Ça ne m’a jamais quitté depuis mes 15 ans. J’aime tout de l’Italie, je n’y vois aucun défaut. J’ai un vignoble en Sicile, à Pantallegria. Ce n’était pas prévu, mais c’est par amour pour cette terre que j’ai fini par faire du vin qui, maintenant, se retrouve à New York dans tous les meilleurs restaurants. C’est une folie [elle se pince le bras pour s’assurer qu’elle ne rêve pas], c’est incroyable cette histoire. Ce n’était vraiment pas prévu. »

Carole Bouquet adore aussi bien Big Apple, la ville de ses années punk aux côtés d’Andy Warhol, que son île italienne isolée qui l’oblige à rester cloîtrer les jours de grands vents. « Je suis un paradoxe ambulant. J’aime la solitude de Pantallegria comme le dynamisme de New York, la méditation comme l’action. Je me fatigue moi-même. J’ai les deux en moi, et j’ai besoin des deux. »

Après son séjour dans la Grosse Pomme, elle repartira dans son vignoble sicilien, très loin des plateaux de cinéma. « Quand j’y suis, je deviens non pas impardonnable mais injoignable ». Un paradoxe de plus pour une habituée des projecteurs…

Infos pratiques:

Unforgivable (Impardonnables) d’André Téchiné, avec Carole Bouquet, André Dussolier et Mélanie Thierry. Sortie le vendredi 29 juin à l’IFC Center  (323 6th Ave) et le Beekman Theatre (1271 2nd Ave)

Photo: Carole Bouquet dans Impardonnables (crédit: Strand Releasing)

Une heure avec Edgar Degas à Pasadena

Le musée Norton Simon, à Pasadena, dispose d’une importante collection d’oeuvres du peintre et sculpteur français de la fin du XIXe siècle, Edgar Degas. Vendredi 6 juillet, il propose aux amateurs de se laisser guider pendant une heure de visite à la découverte de l’artiste.

Edgar Degas (1834-1917) est considéré comme l’un des fondateurs du mouvement impressionniste, bien qu’il rejetait cette appellation et préférait se rattacher au réalisme. Grand dessinateur, il est reconnu pour son travail autour des danseuses et de la vie parisienne en général.

Infos pratiques:

“Degas: Bodies in motion”, au Norton Simon Museum de Pasadena. Vendredi 6 juillet, de 18h à 19h ou de 19h à 20h. 411 W Colorado Blvd. Entrée 10$. Plus d’informations ici

Crédit : Après le bain, d’Edgar Degas, The Norton Simon Art Foundation

"Foster the People" en concert à Universal City

Formé en 2009 par trois musiciens californiens, le groupe est classé dans le genre musical « pop indie ». Foster the People s’est fait connaître du public en 2011 avec son titre « Pumped Up Kicks » qui a rencontré un immense succès, atteignant la première place dans le classement des meilleures chansons dans la catégorie musique alternative de Billboard. Le groupe a été nominé à deux reprises aux Grammy Awards, pour son album Torches et son titre « Pumped Up Kicks ».

La chanteuse néo-zélandaise Kimbra assurera la première partie du concert. Auteure, compositrice et interprète, sa carrière a pris un tournant international grâce au duo qu’elle a réalisé avec Gotye sur le titre « Somebody That I Used To Know ».

 Informations pratiques :

Le 30 juin, 1er juillet, Foster the People donnera un concert au Gibson Amphitheatre à 20h25. 100 Universal City Plaza, Universal City, CA 91608. Places à 41,50$. Cliquer ici pour acheter un ticket. Pour plus d’informations, c’est ici


Les 50 ans de la Nouvelle Vague à Santa Monica

Deux chefs d’œuvre de la Nouvelle Vague seront diffusés à l’Aero Theatre de Santa Monica jeudi 5 juillet. Pour célébrer le cinquantième anniversaire du mouvement symbolique du cinéma français des années 1960, les cinéphiles ont rendez-vous dès 19h30.

La soirée commencera avec un classique de la Nouvelle Vague, Jules et Jim, réalisé par François Truffaut, en 1962. Ce triangle amoureux réunit à l’écran Jeanne Moreau, Oskar Werner et Henri Serre.

En deuxième partie de soirée, place à Jean-Luc Godard, avec la diffusion de son film Vivre sa vie (1962). Dans cette histoire en douze tableaux, Nana, une jeune vendeuse (interprétée par Anna Karina), rêve de devenir actrice et en vient à se livrer à la prostitution.

 Infos Pratiques :

« French New Wave 50th anniversaries », à l’Aero Theatre, à Santa Monica. Jeudi 5 juillet, à 19h30. 1328 Montana Avenue. Tickets 11$. Plus d’informations et réservation ici

Camille Saint-Saëns à Hollywood

De la musique classique française à Hollywood. C’est ce que propose le Hollywood Bowl, jeudi 12 juillet. Le Los Angeles Philharmonic, dirigé par Leonard Slatkin, présentera la symphonie n°3, “avec orgue”, de Camille Saint-Saëns. Écrite en 1886, la symphonie est une composition célèbre et particulièrement étoffée, s’appuyant sur un orchestre, un orgue et un piano à quatre mains.

Deux autres compositions sont également au programme de la soirée : la symphonie Metamorphosis d’Hindemith et le concerto pour violon n°2 de Prokofiev, avec le soliste Daniel Hope.

Infos pratiques

Symphonie n°3, “avec orgue”, de Camille Saint-Saëns, symphonie Metamorphosis d’Hindemith et concerto pour violon n°2 de Prokofiev, par le Los Angeles Philharmonic, jeudi 12 juillet à 20h, au Hollywood Bowl (2301 N Highland Ave, Hollywood). Tickets de 1,75 $ à 145 $ en vente ici.

Mimir Festival, quinze ans de musique de chambre

Le Mimir Chamber Music Festival fête ses quinze ans. Le plus grand festival de musique de chambre du centre-sud des États-Unis mêlera pendant onze jours, à Fort Worth, master classes de musique et concerts.

Les artistes sélectionnés pour le festival ont été choisis autant pour leur talent de musiciens que pour leur capacité d’enseignants. Parmi eux, des musiciens du Chicago Symphony ou encore du Cleveland Orchestra. On retiendra notamment des noms comme le pianiste Alessio Bax, l’altiste Che-Yen Chen, le violoniste Nathan Cole ou le violoncelliste Brant Taylor. Quant aux élèves, il s’agit de jeunes musiciens, sélectionnés sur audition et aspirant à devenir professionnels. Les classes sont ouvertes au public, à 5 $ l’entrée.

Pendant le festival, cinq concerts seront donnés par les professionnels. Beethoven, Brahms, Tchaïkovsky, Shostakovich, Mendelson, Schubert et d’autres seront représentés. Tous les concerts seront accessibles, au Walsh Center for Performing Arts au PepsiCo Recital Hall, au prix de 25 $ (15 $ en tarif réduit)  Les jeunes musiciens auront eux aussi droit à la scène lors de trois concerts gratuits.

Infos pratiques

Mimir Chamber Festival, du 2 au 13 juillet à la TCU School of Music, sur le campus de Forth Worth (280 West Bowie St). Master classes ouvertes au public (5 $), concerts payants (25 $, tarif réduit 15 $) et gratuits. Pour plus d’informations, la liste des concerts et réserver des places, rendez-vous sur le site du festival.

Un marché français s'implante à Chelsea

« New York, c’était un rêve de gosse », confie Sébastien Bensidoun, en charge des marchés Bensidoun aux Etats-Unis. Un rêve qui va devenir réalité vendredi 29 juin, jour du premier French Market à New York.

Depuis quatre générations, la famille Bensidoun conçoit et gère des marchés, dont une cinquantaine à Paris et dans sa région. En arrivant à New York, l’entreprise n’en est pourtant pas à ses débuts sur le sol américain. Les French Markets se sont implantés à Chicago dès 1997. « C’était difficile au début car les gens ne cuisinaient pas, il a fallu être patient et attendre que la cuisine entre dans la culture des habitants », se souvient-il. Aujourd’hui, les seize marchés découverts autour de Chicago et le marché couvert de la gare d’Ogilvie sont devenus des lieux de rendez-vous pour les gastronomes.

Sébastien Bensidoun espère s’implanter aussi solidement à New York. « Il nous a fallu trois ans pour que l’entreprise tourne bien dans l’Illinois et que les villes commencent à nous appeler pour que nous y montions un marché. New York est une ville plus cosmopolite, plus proche de la culture européenne, nous devrions progresser plus vite », avance le vice-président.

Le lancement du premier French Market, à Chelsea, est déjà une petite victoire. « Nous avons rencontré beaucoup de difficultés pour obtenir les autorisations nécessaires, de stationnement principalement, et trouver un lieu pour nous accueillir », reconnaît Sébastien Bensidoun. Ce sera le Chelsea Triangle Plaza (ci-dessus), sur la 9e avenue, entre la 14e et la 15e rue, aux portes du Meatpacking District. Un endroit central mais qui exige quelques compromis. « C’est un marché minuscule par rapport à ce que nous proposons d’habitude », admet l’organisateur. Dix stands seront installés chaque vendredi et samedi midi. Les passants retrouveront « l’ambiance typique des marchés parisiens », avec les étalages de produits frais, français pour la plupart. Condiments, pain frais, fromages, cannelés de Céline, charcuterie d’Hervé Katz… En tout, quinze vendeurs se partageront les stands. Une première étape pour Sébastien Bensidoun qui planche déjà sur l’établissement de plusieurs French Market dans les cinq boroughs new-yorkais.

Infos pratiques :

French Market, à Chelsea. Du 29 juin au 24 novembre, les week-ends de 10h à 15h. Chelsea Triangle Plaza, sur la 9e ave, entre la 14e et la 15e rue. Plus d’informations ici

Photo: Le Chelsea Triangle Plaza (Chelsea Improvement Company)

Zidane et de Gaulle au secours de la France

Il y a des semaines avec et des semaines sans. Défaite à l’Euro de foot, crise de l’euro tout court, prise d’otage: il ne faisait pas bon être Français dans la presse américaine ces derniers jours.

Et encore moins Toulousain. La prise d’otage du mercredi 20 juin, dans une banque CIC de la Ville Rose, par un individu schizophrène disant agir au nom d’Al-Qaida, n’a pas échappé aux médias outre-Atlantique. Qui n’ont pas non plus manqué de relever que cette prise d’otage a eu lieu à quelques centaines de mètres du domicile de Mohamed Merah. Se réclamant lui aussi d’Al-Qaida, il avait assassiné sept personnes à Toulouse et Montauban en mars dernier. “L’incident plonge la ville dans la terreur pour la deuxième fois en quelques mois”, écrit le Detroit Free Press dès mercredi matin.

Les faits ont été rappelés dans la plupart des titres américains, de la FOX au San José Mercury News. Ils insistent sur ce climat d’effroi, reprenant les mêmes témoignages entendus sur RTL : “La peur revient après l’affaire Merah”, dit Maria Gomes, quand Doriane Clermont, “inquiète du climat qui règne dans la ville”, pense “à déménager”. Bonjour l’ambiance… Loin d’une évocation ou d’un rappel, The Christian Science Monitor fait du lien avec Mohamed Merah le coeur même de son article. Et met la religion musulmane au centre de la polémique, craignant qu’elle soit stigmatisée. “Si l’on découvre que le preneur d’otage est un membre de la communuaté musulmane de France, qu’il soit natif ou immigré, cela donnera une image indésirable à une communauté qui se sent souvent malvenue et victime d’actions d’un petit nombre d’individus extrémistes.

« Zizou, reviens ! »

Une autre prise d’otage a fait couler de l’encre aux Etats-Unis, c’est celle du ballon de France-Espagne par les joueurs ibériques. Féliciter l’Espagne pour sa victoire (2-0) ne semblait pas une bonne idée pour le San Francisco Gate, qui a préféré enfoncer les Français après leur défaite. “La France a intégré le tournoi en tant qu’équipe poussée par une longue série d’invincibilité et un statut de dangereux outsider. Elle le quitte en pleurnichant.” Très critique envers une équipe de France qui “a manqué autant de confiance que de calme”, le quotidien californien discute les choix de Laurent Blanc. Il “aurait mieux fait de garder ses joueurs sous contrôle et de les pousser à finir en tête du groupe, ce qu’il n’a jamais fait, préférant minimiser l’importance d’éviter l’Espagne” en quart de finale.

Le New York Times met la France dans le même panier que la République Tchèque et la Grèce. “Tchèques, Grecs et même Français craignaient l’humiliation et ont adopté des tactiques complètement anti-sportives pour éviter d’être embarrassés par le Portugal, l’Allemagne et l’Espagne.” Et dans tout ça, Laurent Blanc est celui qui “a le moins de mérite. Après tout, il avait de très bons attaquants dans son équipe, mais la France les a privés de ballons.” Le quotidien new-yorkais va jusqu’à citer le Grand Charles pour exprimer sa rancoeur : “ ‘La France, disait le Général de Gaulle, n’est pas la France sans la grandeur.’ Samedi, à Donetsk, la France n’était pas la France.”

Pour Fox News, la France n’est pas la France sans Zizou. “Par une cruelle coïncidence, la France a démontré son médiocre football en perdant contre l’Espagne le jour du 40e anniversaire de Zinedine Zidane.” Ainsi débute une longue chronique consacrée à l’ancien numéro 10, qui “plus que tout autre Français, à l’exception peut-être de Michel Platini, donnait l’illusion que la France avait un grand pouvoir footballistique.” Platini, Zidane, de grands noms qui manquent au chroniqueur. Et de grands joueurs qui manquent aux Bleus. “La victoire de la France contre l’Ukraine était la première, dans une phase finale d’un Championnat d’Europe, sans Platini ou Zidane dans l’équipe”, note-t-il. Il fait également remarquer que “le dernier Français à avoir marqué contre l’Espagne en match officiel reste Zidane, lors de la victoire 3-1 de la France à la Coupe du monde 2006. Patrick Vieira avait inscrit le deuxième but, avant Zizou. Et Vieira, lui aussi, célébrait samedi son 36ème anniversaire.” Avant de conclure, nostalgique : “Pour son anniversaire, Zidane nous a manqué plus que jamais.”

La France ne fait pas que des « euros »

Non contente de parler de l’Euro, la presse américaine a aussi parlé de l’euro, comprenez la monnaie. Particulièrement le Wall Street Journal, qui semble avoir un sérieux grief contre la politique française. “La France est le principal obstacle à une solution concernant l’euro”, titre le quotidien. L’article revient sur le sommet de Rome, qui a réuni la semaine dernière les leaders allemands, français, espagnols et italiens autour de la crise de la zone euro. Il déplore l’incapacité de l’Europe à trouver une solution rapide et concrète pour sauver la monnaie unique. “Il y a  un pays qui, historiquement, dit “non” aux transferts de souveraineté qui pourraient placer, à long-terme, la zone euro sur une base solide : la France.” Symbole de l’État centralisé, la France préfère donc le pouvoir intergouvernemental au pouvoir supranational. Un choix que le Wall Street Journal considère comme obsolète. Tout comme les demandes du président français d’accorder une plus grande importance à la solidarité qu’à la souveraineté. “M. Hollande a tort : le débat de la souveraineté n’est pas un problème périphérique. Il vient au coeur du débat sur la solidarité. Et la France est le plus gros obstacle à une solution.”

Des Frenchies vieux jeu

Et quand ce ne sont pas les choix des politiques qui dérangent les Américains, ce sont ceux des médias. Dans un billet consacré à Corinne Narassiguin, la nouvelle députée des Français d’Amérique du Nord, le New York Times s’étonne des questions de la presse française. “Mme Narassiguin, originaire de l’île de la Réunion, a dit avoir été prise au dépourvu par l’intérêt des médias français pour ses origines.” Un sujet qui n’a pourtant pas été évoqué lors de sa campagne américaine. “Mon bagage professionnel était plus important pour les citoyens d’Amérique du Nord que le fait que je sois issue d’une minorité”, a-t-elle déclaré au quotidien. Et concernant son nouveau travail de député, il s’agit d’”un poste en France et à temps plein”. Ce qui motive Corinne Narassiguin, même si “le plus triste, c’est de devoir quitter ma vie quotidienne de new-yorkaise”.

Décidément ces Français sont très bizarres. Quitte à provoquer cette pique du New York Times dans un autre article : “Comme d’habitude, ils persistent à vouloir être différents.” Le sujet de la discorde ? La lecture. Le  quotidien note que contrairement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, où le marché du livre est en chute libre, “les ventes de livres en France ont progressé de 6,5 % entre 2003 et 2011”. Bien qu’en retard sur les livres électroniques, avec 1,8 % de part dans le marché du e-book, contre 6,4 % aux États-Unis, “les Français vénèrent le papier depuis des siècles”. Un statut de rebelle qui ne devrait pas durer. Le quotidien considère en effet que “la France ne fait que retarder l’inévitable, et tôt ou tard les forces du marché l’emporteront”.

Photo J.Medina/REUTERS