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L'Opéra de Paris fait escale au Lincoln Center

Le Ballet de l’Opéra national de Paris, fondé en 1661 sous le règne de Louis XIV, est le plus ancien du monde. Cette année, la compagnie se produira au Lincoln Center pour présenter plusieurs œuvres phares de son répertoire en clôture de sa tournée américaine.

Les évènements réunis sous l’intitulé “French Masters of the 20th Century inviteront le public à la découverte du ballet du XXème siècle, présentant notamment Suite en blanc  de Serge Lifarn L’Arlésienne de Roland Petit et Boléro  de Maurice Béjart.

Les opéras Giselle et Orphée et Eurydice sont également au programme. Composée par Adolphe Adam et chorégraphiée par Jean Coralli et Jules Perrot  pour le ballet de l’opéra de Paris il y a plus de deux siècles, Giselle est l’une des plus belles créations de la compagnie. C’est l’histoire d’une trahison, d’un amour, un drame innocent teinté de mélancolie qui correspond à l’archétype du ballet romantique, utilisant le thème d’un amour plus fort que la mort.

Orphée et Eurydice est un opéra tragique chorégraphié par Pina Bausch sur une musique de Christoph W. Gluck. Le corps de ballet revisite ainsi le célèbre mythe de façon moderne en proposant une réflexion sur la fragilité de la condition humaine.

Informations pratiques :

Giselle au David H. Koch Theater, Lincoln Center. Columbus Avenue et 63rd Street. 20 Lincoln Center, New York, NY 10023. Du 11 au 22 juillet. Tickets entre 25$ et 150$. Plus d’informations ici.

Photo:  “L’Arlésienne” de Roland Petit – Opéra national de Paris

Une chambre, une heure, plusieurs possibilités

« Il n’y a que les Français pour inventer le concept frivole de chambres réservées pour quelques heures, en pleine journée ». C’est ainsi que Yannis Moati, directeur de Dayuse Hotels aux Etats-Unis, résume le message au coeur de la campagne publicitaire destinée, dans quelques mois, à vendre ce concept pour le moins coquin aux Américains.

Dayuse est née en novembre 2010 dans le cerveau de David Lebée, le manager de l’hôtel Amour, dans le 9e arrondissement de Paris. Un hôtel classique mais dont le nom attirait les couples impatients de se retrouver pour une échappée amoureuse pendant la pause déjeuner. « Tous les hôtels reçoivent ce type de clientèle, le problème, c’est qu’on ne sait jamais si les clients partiront suffisamment tôt pour que la chambre puisse être vendue à nouveau le soir », explique Yannis Moati. Pour ne plus perdre d’argent, David Lebée crée avec Thibaud d’Agreves, directeur de la réservation à l’hôtel Amour, un site Internet avec des heures précises de check-out pour la clientèle de jour. Plusieurs hôtels de Paris qui rencontraient le même problème se rassemblent sur le siteLe bouche-à-oreille fonctionne autour de ce concept trendy. En un an, près de 250 hôtels rejoignent la plateforme, à Paris, mais aussi en Belgique, au Luxembourg, en Suisse ou en Italie, générant un chiffre d’affaires de 200 000 euros. « Ca a vite fonctionné. Il y avait une forte demande que personne ne soupçonnait », se souvient Yannis Moati.

“Si on réussit ici, on réussit partout”

Et maintenant, le grand saut américain. «On ne voulait pas se limiter à la France. L’Amérique est un marché énorme. New York en premier, est une ville très attirante. Si on réussit ici, on peut réussir partout », explique Yannis Moati qui travaille dans le tourisme à New York depuis 15 ans.

Une douzaine d’hôtels de Manhattan proposent leurs chambres à l’heure sur Dayuse. Mais pour convaincre les managers des hôtels new-yorkais de jouer le jeu, il a fallu changer radicalement la présentation de l’entreprise. «En France, le côté romantique, la discrétion, le principe du couple qui se retrouve dans la journée, est accepté naturellement. Les managers des hôtels n’ont pas de problème à promouvoir cette image. A Paris, nous jouons sur le côté cachotier et taquin de l’entreprise, glisse Yannis Moati. A New York, nous avons vite remarqué que les managers ne sont pas aussi à l’aise avec le côté sensuel. Ici aussi, les hôtels rencontrent cette clientèle, mais c’est quelque chose qui ne se dit pas».

Le business avant le sexe

Oubliez les coquineries, ici on mise sur les hommes d’affaires. Un label « business friendly » a été créé pour les hôtels proches des quartiers d’entreprises. Et le logo où deux personnages dessinés se courent après, jugé « trop osé » par les hôtels new-yorkais, a été retiré du site version US.

En un mois d’existence, une trentaine de chambres ont été réservées à New York via le site internet. 60 % pour des hommes d’affaires en transit venus se reposer ou travailler entre deux réunions. A Paris, à l’inverse, 60 % des chambres sont prises par des couples. «Le marché américain est plus pudique», constate Yannis Moati.

Ici comme à Paris, l’hôtel en lui même n’est pas mis en avant, la sélection du client se fait plutôt sur la situation géographique et le prix. Une chambre coûte en moyenne 150 $ en journée. Pour Dayuse, « la formule parfaite c’est un hôtel trois étoiles, d’une cinquantaine de chambres, qui propose 50 % de réduction, avec un fuseau horaire allant de 11h à 16h, précise Yannis Moati. C’est l’idéal pour tout le monde: les hôtels qui vendent en moyenne deux chambres de plus par jour, et les clients, qui recherchent une ambiance paisible à prix correct ». Les clients sont souvent jeunes, modernes, avec un besoin de flexibilité.

A la fin du mois, quinze hôtels de New York seront recensés sur Dayuse. Un chiffre clé, qui marquera le lancement du site à Los Angeles, San Francisco et Miami, et le début de la campagne publicitaire nationale. «Nous allons jouer sur la réputation frivole des Français, mais nous minimiserons le côté couple, poursuit le directeur. Ce serait se tirer une balle dans le pied. Nous devons faire avec la dualité de l’Amérique.»

www.dayuse-hotels.com

Photo: Yannis Moati, directeur de Dayuse aux Etats-Unis (crédit: Fanette Bon)

Une avocate à la tête d'EFNY

Elle officiait déjà comme avocate au sein de la puissante association de défense des libertés civiques, l’ACLU (American Civil Liberties Union). Elle défendra en plus la langue française dans les écoles publiques new-yorkaise. Talcott Camp, New-Yorkaise pur jus, a été choisie par le conseil d’administration d’EFNY (Education française à New York) pour diriger l’association de parents d’élèves derrière la promotion de l’enseignement en français dans les écoles publiques de la ville. Elle succède à Catherine Poisson, qui rentre en France pour dix mois dans le cadre de ses activités de professeur de littérature française à Wesleyan University. «Je me rends compte que je ne suis même pas citoyenne d’un pays francophone. Cela est à considérer car EFNY a une relation fondamentale avec les Français et le gouvernement français. Mais je suis une amie, une alliée, comme Ben Franklin», s’exclame Talcott Camp, en français bien-sûr.

Mme Camp connaît bien les problématiques relatives à l’enseignement du français à New York. Titulaire d’un BA de “French and Theater Studies” à Yale, elle considère le français comme « la plus belle langue au monde ». Membre du board d’EFNY depuis 2009, secrétaire de l’association depuis 2011, elle a participé au lancement du programme bilingue de PS 84 dans l’Upper West Side. Ses deux fils sont scolarisés dans ce programme qui compte parmi les plus populaires de la ville. « J’ai un attachement personnel à la mission d’EFNY », insiste-t-elle. Plusieurs dossiers l’attendent déjà à la tête d’une organisation qui a piloté l’éclosion de sept programmes d’immersion français-anglais et huit « after school » dans les écoles publiques de New York. Parmi eux, l’extension de l’enseignement bilingue en middle school (déjà prévue à Brooklyn à MS 51 et espérée dans l’Upper West Side) et en high school, ainsi que l’accroissement des crédits pour les programmes FLAM (Français Langue Maternelle) d’apprentissage du français dans un contexte extrascolaire.

Elle devra aussi continuer à mobiliser des parents d’élèves qui, sept ans après la création de l’association, tendent à prendre ces réalisations pour acquises. «Il ne faut pas s’endormir. On est victime de notre succès. On a eu un mal fou à convaincre. Et quand ça commence à marcher, il faut faire attention à ne pas s’endormir», prévient Catherine Poisson, qui  reste au “board” de l’organisation.

Les USA censurent davantage le Net que la France

Google liste chaque semestre, depuis 2010, les pays demandant le retrait de contenus, comme les vidéos YouTube, ou les résultats de recherche. Mi-juin, le moteur de recherches américain a publié son 5e rapport de transparence, sur la période comprise entre juillet et décembre 2011.

Dans son rapport, Google s’inquiète de la multiplication du nombre des demandes de suppressions émises par des pays démocratiques. Les Etats-Unis sont notamment montrés du doigt. Sur le semestre, le nombre de requêtes reçues par Google du gouvernement américain a augmenté de 103 %, soit la plus grosse augmentation du monde. Les Etats-Unis ont demandé la suppression de 6 192 contenus, messages ou vidéos. Parmi lesquels des “Google groups” accusés d’être diffamatoires, des vidéos YouTube s’apparentant à des menaces ou du harcèlement… Google a accédé à la demande américaine pour 40 % des requêtes appuyées d’une demande de la justice, 44 % des autres (pouvoir exécutif, police…).

Au second semestre 2011, l’Etat français a de son côté demandé la suppression de 61 contenus, en majorité des blogs comprenant des propos diffamatoires et des vidéos pornographiques sur YouTube, soit 189 éléments de moins qu’au premier semestre 2011 (et cent fois moins que le gouvernement américain!). Le géant américain a accédé à la demande française pour 67% des requêtes soutenues par un tribunal et 47% des autres.

Les dix ans de "9/11" vus de Paris

Le 11 septembre 2011, New York commémorait les dix ans des attentats du World Trade Center. Mais elle n’était pas la seule. Le même jour, Paris organisait la plus importante commémoration après celle de NYC,  érigeant deux fausses tours jumelles de 27 mètres de haut sur l’esplanade du Trocadéro.

La préparation de l’événement a pris trois mois. Elle a été suivie par la caméra de Pierre Zonzon, un cinéaste français, installé aux États-Unis. Son premier documentaire, “Ten years later”, est né. Celui-ci a retenu l’attention du Manhattan Film Festival. Il sera diffusé le 1er juillet, dernier jour du festival, au Producers Club (358 West 44th St) à midi.

Infos pratiques :

“Ten years later”, documentaire de Pierre Zonzon sur les commémorations du 11-Septembre à Paris. Le 1er juillet à midi au Producers Club (358 West 44th Street). Entrée à 12 $, cliquer ici pour réserver.

Norah Jones à SummerStage

Norah Jones est une compositrice, interprète, pianiste et actrice américaine. Elle a lancé sa carrière avec l’album Come away with me en 2002, qui fut acclamé par la critique et le public, ce qui a valu à l’artiste cinq Grammy Awards. Elle en a depuis remporté quatre autres ! Elle a vendu environ 40 millions d’albums au fil de sa carrière. Son cinquième album, Little Broken Hearts, est sorti en avril 2012. Entre jazz, pop et country, elle plonge son auditoire dans un univers musical doux et poétique.

Informations pratiques :

Norah Jones en concert au Central Park SummerStage le 3 juillet. 830 5th Avenue, New York, NY 10021. Tickets à 49,50$. Ouverture des portes à 18h, concert à 19h. Pour plus d’informations, c’est ici.



 

Kandinsky de retour au Guggenheim

Le Guggenheim possède plus de 150 tableaux du peintre, et présente régulièrement des sélections thématiques. Dans l’exposition qui débute le 25 juin, c’est la période 1911-1913 qui sera mise en lumière, un moment clé dans la progression de l’artiste vers l’art abstrait. C’est au même moment qu’il a publié son traité d’esthétique intitulé « Sur le spirituel dans l’Art ». L’exposition inclut également des oeuvres d’autres artistes expressionnistes avec lesquels Kandinsky a collaboré pour le projet « Der Blaue Reiter » (« Le cavalier bleu »). Ce collectif, qui avait organisé deux expositions et produit un almanach, compte entre autres Paul Klee et Gabriele Münter.

Après avoir quitté la Russie pour se soustraire à la propagande officielle en matière d’art, Kandinsky immigre en Allemagne. Il enseigne quelques années à l’école du Bahaus, avant de fuir le pays à la suite de la montée du nazisme. Il s’établit en France, où il passe le reste de ses jours. Peintre et théoricien de l’art, il est considéré comme un pionner de l’art abstrait. Il était convaincu que la tâche du peintre était de communiquer son monde intérieur au lieu d’imiter la nature.

Informations pratiques :

Solomon R. Solomon R. Guggenheim Museum présente « Kandinsky 1911-1913 ». 1071 5th Avenue. Tickets à 22$ pour les adultes, 18$ pour les séniors, gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Ouvert les dimanche, lundi, mardi, mercredi et vendredi de 10h à 17h45 et le samedi de 10h à 19h45 ; fermé le jeudi. Pour plus d’informations, c’est ici.


Un "America’s Got Talent" en VF

Amateurs de chanson  française, comiques versés dans la langue de Molière et autres talents francophones sont conviés à la soirée Act Talent Show, organisée par l’école de langue et de théâtre Into This City, mercredi 27 juin. Artistes amateurs et professionnels sont invités à venir présenter un numéro sur scène, pendant deux à quatre minutes. Au total, ils seront une quinzaine à monter sur les planches.

Chansons, saynètes, musique… tous les genres seront représentés, en 100% français. « Ce sera l’occasion pour des artistes français et américains, et les amateurs d’art français en général, de se rencontrer, explique Manisha Snoyer, organisatrice de l’événement. Ce n’est pas une production professionnelle. Il n’y a pas de jury, pas de prix, l’important c’est d’échanger ».

C’est la première fois que Manisha Snoyer ouvre la soirée au delà de son atelier de théâtre. “Je connais beaucoup de chanteurs et d’acteurs à New York, dont beaucoup sont passés par notre école. Je me suis dit que ce serait bien qu’ils puissent présenter leur travail au public”, poursuit l’organisatrice.

Avant le spectacle, un buffet sera proposé. Chaque convive est invité à apporter une bouteille de vin, du fromage ou tout autre aliment bien de chez nous. Puis, Manisha Snoyer prendra les rênes de la soirée le temps d’un jeu de conversation pour favoriser les échanges en français et anglais, avant de donner le coup d’envoi du show. Les plus timides pourront prendre place parmi les spectateurs. Ceux qui ne pourront pas participer au show du 27, deux autres soirées Act Talent Show seront organisées pendant l’été, les 11 et 25 juillet.

« Il y a beaucoup d’artistes français et francophiles à New York, leur permettre de se rencontrer peut être le début de toutes sortes de collaboration, apprécie la jeune femme. Nous aimerions devenir la maison d’accueil pour ce genre d’événements ».

Infos pratiques :

« Act Talent Show », à New York. Les 27 juin, 11 et 25 juillet de 20h30 à 22h. 311 W 43rd Street, entre 8e et 9e avenues, 8e étage. Gratuit. Plus d’informations ici. Les places étant limitées, RSVP avant lundi à [email protected]

Une spécialiste de l'éducation pour les Français de l’étranger

Yamina Benguigui n’aura pas fait long feu en tant que ministre déléguée aux Français de l’étranger. Si la réalisatrice conserve le portefeuille de la Francophonie, c’est la Sénatrice socialiste des Français de l’étranger Hélène Conway qui s’occupera des Français établis hors de France au sein du gouvernement Ayrault II, dont la composition a été annoncée jeudi par le secrétaire général de l’Elysée, Pierre-René Lemas.

Sur son site, Mme Conway indique son engagement politique est né en 1997, lorsqu’elle a créé la section PS de Dublin. Elle a également été membre du Bureau fédéral des Français du Monde-ADFE au sein duquel elle était chargée de l’Education, puis de la culture et de l’audiovisuel. Elle a été élue à deux reprises (en 2000 et 2006) à l’Assemblée des Français de l’étranger. Au sein de l’assemblée, elle a présidé pendant trois ans la commission temporaire pour la formation professionnelle et une sous-commission pour l’emploi et la formation professionnelle. Elle devient sénatrice en septembre 2011.

Connaissance de l’éducation française à l’étranger 

En tant que ministre déléguée aux Français de l’étranger, Mme Conway sera chargée de mettre en application le programme de François Hollande pour les Français hors de France. Parmi les mesures phares : la suppression de la Prise en charge (PEC) dans les lycées français de l’étranger au profit d’un système de bourses attribuées sur critères sociaux. Des «priorités» soutenues par l’ancienne sénatrice lors de son mandat. Sur son site, elle souhaite notamment l’introduction d’un plafonnement des frais de scolarités, le soutien aux filières bilingues dans les écoles nationales, l’application des mêmes droits au soutien financier que pour le réseau AEFE, ou encore la pérennité et l’augmentation des crédits FLAM (Français Langue Maternelle) », des programmes extrascolaires d’enseignement du français. Mme Conway est, en outre, membre du Conseil d’administration de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et membre du Conseil d’administration de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).

 

"50 Shades", le roman coquin qui dévergonde les Américaines

« 50 Shades a changé ma vie. Lyss, New-Yorkaise d’une quarantaine d’années est transformée. La fondatrice du site DivaMoms dédié aux mamans chics de l’Upper East side ne pensait pas que sa vie sexuelle serait bouleversée… par un livre. Ce roman m’a rappelé que je n’étais pas qu’une mère de famille, que j’avais des fantasmes et que je ne devais pas en avoir honte. J’ai eu de nouveau envie d’être désirable ».

Et elle n’est pas la seule.Car 50 Shades a conquis l’Amérique. 50 Shades of Grey, suivi de 50 Shades Darker et 50 Shades Freed, est une trilogie de 1.200 pages écrite par Erika Leonard James, auteur britannique fanatique de Twilight ayant voulu proposer une version plus adulte et coquine de cette amourette entre adolescents. Anastasia Steele, étudiante de 21 ans, vierge, y rencontre Christian Grey, bellâtre milliardaire de 28 ans. Grey ne jure que par le sadomasochisme. Il propose à Ana un contrat posant les bases d’une relation sadomaso se déroulant essentiellement dans une salle de jeu peinte en rouge, où il use de tous les accessoires possibles et imaginables.

D’abord publié sur Internet au printemps 2011, ce roman grivois d’une qualité pourtant douteuse conquiert rapidement quelques blogueuses. Le bouche-à-oreille se met en marche. Un an plus tard, 50 Shades est en tête de la liste des best-sellers établie par le New York Times et les studios Universal prévoient d’adapter le roman à l’écran. « C’est un ouvrage grand public et populaire. Il permet à des femmes qui n’ont pas l’habitude d’aborder ouvertement leur sexualité d’assumer et de parler de leurs fantasmes. Elles osent acheter l’ouvrage comme un homme achèterait Penthouse ou Playboy au kiosque du coin. C’est une petite révolution », explique avec enthousiasme Shira Tarrant, chercheuse sur la sexualité et le féminisme à l’Université d’Etat de Long Beach en Californie.

Pourtant, les Américains n’ont pas la réputation d’être particulièrement coquins. Se serait-on trompé ? « J’ai dévoré le premier tome en deux nuits, confie Vanessa, coiffeuse new-yorkaise de 27 ans. Puis j’ai acheté une cravate grise à mon mari (l’accessoire phare de Christian Grey, ndlr) et je me suis surprise à l’appeler Monsieur, comme l’héroïne… », poursuit-elle en éclatant de rire. Pour Crissy, trentenaire et fonctionnaire à  la ville de New York, 50 stades fut une révélation. « Ce livre aura marqué ma manière d’explorer ma sexualité. Il m’aide à fabriquer des fantasmes. Et je dois dire que je me sens attirée par les jeux de rôles SM », explique-t-elle.

Lyss admet utiliser 50 Shades comme une sorte de manuel et ce, pour le plus grand bonheur de son couple. « Disons que je me suis emparée de ce fantasme de domination… Au quotidien, je suis constamment dans le contrôle, dans le micro-management, alors le rôle sexuel de la soumise m’a séduit », explique-t-elle. La fondatrice de DivaMoms est tout aussi enchantée des conversations que le livre a fait naître avec ses amies proches. « Nous rions en écoutant celle qui s’est prise une fessée, celle qui s’est faite attachée avec des rubans en soie grise… Ces discussions intimes ont remplacé nos échanges un peu superficiels sur le travail, les enfants, ou le dernier sac à main à la mode. Et cela me rend heureuse ! », lâche-t-elle

Envie de rejoindre la « révolution 50 Shades » ? L’ouvrage est disponible partout, au format papier ou e-Book. Si les romans grivois vous séduisent, Sarah Wendell, la fondatrice du célèbre site dédié aux romans à l’eau de rose Smartbitches, a établi une liste d’ouvrages du même genre « et de meilleure qualité », selon elle. Enfin, si vous souhaitez « jouer » à 50 Shades, sachez que la trilogie n’a pas manqué d’inspirer les boutiques et sites Internet spécialisés. Chez Babe Land (43 Mercer Street) vous trouverez une gamme de produits “bondage” inspirée par 50 Shades .  Chez Pink Pussy Cat (167 West 4th Street) le produit- phare du moment n’est autre que le kit « séduction bondage ». Comme si l’été n’était pas assez chaud comme ça…

 


Du rock et de la pétanque sur 74th Street

A vos cochonnets ! Dimanche 24 juin, le Consulat de France organise une journée « Rock’n’Pétanque ». Les boulistes ont rendez-vous sur la 74eme rue, entre Fifth et Madison Avenue pour un grand tournoi de pétanque. La rue, fermée à la circulation, se transformera en une enclave marseillaise avec stands provençaux et animations sur fond musical rock.

Les amateurs pourront tenter leur chance à la loterie et essayer de remporter deux billets d’avion pour une destination encore inconnue. Pour les sportifs du dimanche, le vainqueur du tournoi repartira avec The Foxyladyproject, un livre de photos grandeur nature sur 60 guitares de légende – il s’agit du plus grand livre édité au monde. Les fans de rock finiront la journée au Consulat où l’ancien guitariste du groupe “Téléphone”, Louis Bertignac, se produira lors d’un concert exceptionnel (sur invitation).

Infos pratiques :

« Rock’n’Pétanque ». Dimanche 24 juin, de 12h à 17h. Sur la 74e rue, entre Fifth Avenue et Madison Avenue. Gratuit. Plus d’informations ici


Un Français nommé chef de la photo au MoMA

(Erratum: une première version de cet article contenait une photographie de Quentin Bajac publiée sans l’autorisation de son auteur, Yan Morvan, ni du propriétaire de la photgraphie, La Lettre de la Photographie. Nos excuses a M. Morvan et à La Lettre de la Photographie).

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C’est autant une joie qu’une responsabilité d’avoir été choisi”. Quentin Bajac, 47 ans, a été nommé début juin conservateur en chef du département de la photographie au Museum of Modern Art (MoMA). En janvier 2013, il succédera à Peter Galassi, qui a pris sa retraite en 2011, après trente ans passés au musée.

Quentin Bajac sera le premier non-Américain à occuper ce poste, auquel de grands noms de la photographie, comme John Swarovski (1962-1991) ou Edward Steichen (1947-1962), se sont succédés. “En tant que Français, et en tant qu’Européen, je pourrais apporter un autre regard, un oeil différent, des lectures de travail différentes”, estime M. Bajac.

Entré au Musée d’Orsay en 1995, il reste conservateur au sein du département de la photographie pendant huit ans, avant d’être nommé, en 2003, conservateur de la photographie au Centre Pompidou. En 2007, il devient conservateur en chef, mettant en place de nombreuses expositions, parmi lesquelles “Dreamlands” (2010) et “La Subversion des images : surréalisme, photographie, film” (2009).

Il s’agira donc de la première expérience à l’étranger pour Quentin Bajac. “ Je ressens plus d’excitation que d’appréhension”. Son travail consistera, comme au centre Pompidou, en l’enrichissement et la diffusion des collections photographiques et l’organisation d’expositions. “Le même travail, mais avec des méthodes différentes”, résume-t-il. Avec plus de 25 000 oeuvres, dont les premières collectées dans les années 1930, la collection de photographies du MoMA est l’une des plus importantes au monde. “C’est une étape très importante de ma carrière (…) Être nommé directeur d’un département au MoMA implique une projection à long terme”.

Quentin Bajac terminera les travaux commencés au centre Pompidou. Il s’installera ensuite à New York, “pour un grand nombre d’années”.