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Le businessman des BO en VF

Quand Benjamin Dumazot s’installe à New York en 2009, il est un peu las de Paris, a une très bonne raison personnelle de migrer outre-Atlantique (sa femme est Américaine), et des projets plein la tête. Fort de son expérience au sein du label français Discograph, où il travaillait déjà avec des labels étrangers, ce “geek de la musique” élabore le concept de mybestfrenchmusic. Ou comment promouvoir des artistes français dans un marché ardu: les USA. “Le marché américain, ça fait rêver. Si tu arrives à en toucher ne serait-ce que de 2%, c’est déjà énorme“, estime-t-il

A son arrivée à New York, il lui faut tout reprendre depuis le début. “J’ai eu une période d’apprentissage, le temps de me faire un réseau. Et puis, la problématique du marché du disque est ici la même qu’en France: c’est la crise!” Mais Dumazot découvre une niche: l’illustration musicale de séries et de films. Sous l’étiquette mybestfrenchmusic et son catalogue d’artistes essentiellement français (Melanie Pain de Nouvelle Vague, Stuck in the Sound, General Elektriks, Pacovolume, Kim Novak…), il frappe à la porte des “music supervisors”, ces professionnels chargés de marier image et musique, à New York et à Los Angeles. Et ça marche. “Parfois les séries ont besoin d’une touche française pour évoquer des lieux, des sentiments romantiques. Comme une grande partie de la nouvelle saison de Ringer se passe à Paris, je leur ai proposé Melanie Pain“. Un autre de ses poulains a le vent en poupe : les Caennais de Kim Novak, que l’on pourra entendre bientôt dans des épisodes de CSI et sur MTV.

Si Benjamin Dumazot a eu le flair de se centrer sur la musique à l’image, c’est aussi parce qu’il connait bien les codes de la distribution de la musique française à l’étranger. “L’electro marche bien: depuis la french touch et Daft Punk, Justice, les Français ont une vraie crédibilité“, affirme-t-il. En revanche, en matière de pop/rock indé, “la concurrence est énorme. Et ce n’est pas parce que les groupes chantent en anglais que ça va marcher“. Bien sûr, les success stories à la Phoenix existent…mais elles sont plutôt rares. “A son échelle, Yelle a réussi à créer un petit buzz ici (…) Même connu en France, il faut tout reprendre depuis le début“.

Benjamin Dumazot, qui est aussi DJ, aimerait devenir la référence en terme de musique française aux Etats-Unis…et rêve d’un prochain coup de fil de grands studios hollywoodiens. A bon entendeur!

Site: www.mybestfrenchmusic.com

Pourquoi les Français du Québec votent à gauche

De rouge vêtue, souriante, Marie-Pierre Perdreau, de Saint Lambert, près de Montréal, ressort du Collège Stanislas. En ce jour de second tour de l’élection présidentielle, elle vient de réaliser son devoir citoyen. Elle qui a habité quarante ans au Québec se sent « plus Française que jamais ».

Mais une Française de gauche. Comme 10 687 autres électeurs français à Montréal, Mme Perdreau a voté François Hollande ce jour-là, contribuant à donner une victoire écrasante au socialiste sur Nicolas Sarkozy (respectivement 57,74% contre 42,26% dans la circonscription électorale dépendant du consulat local). Montréal, 44.000 inscrits sur la liste consulaire – soit le plus grand corps électoral tricolore en Amérique du Nord -, est l’une des rares circonscriptions nord-américaines (avec Québec City et la Nouvelle-Orléans) a avoir voté majoritairement à gauche en mai dernier. C’était déjà le cas en 2007, quand Montréal avait placé Ségolène Royal en tête face à Nicolas Sarkozy. « Le Québec est tendance plus socialiste », avance Mme Perdreau qui estime que ses compatriotes qui ont émigré ici ont adopté les valeurs du pays.

Pourquoi le Québec penche-t-il à gauche ? Est-ce que les Français qui s’y installent sont de gauche en arrivant ou le deviennent-t-ils une fois arrivés ? Les réponses divergent. Pour François Lubrina, arrivé en 1969, c’est un “problème de sociologie”. Selon M. Lubrina, qui a 40 années de militantisme de droite à son actif (il est le suppléant de Julien Balkany, candidat divers droite, et a été suspendu par l’UMP de son poste de délégué du parti au Québec), “les Français qui quittent en voulant prendre des risques, qui sont plus entrepreneurs, qui ont un esprit plus aventureux, vont se tourner vers les Etats-Unis, ils ne veulent pas le même système social protecteur qu’en France. Tandis que ceux qui veulent un filet social, des vacances, une protection médicale, pas aussi étendue qu’en France mais meilleure qu’aux Etats-Unis, vont aller vers une société plus sociale démocrate qu’est le Québec”. Et d’ajouter que la barrière de la langue peut aussi être un facteur : il est plus facile de venir s’implanter en terre francophone que dans un pays anglophone comme les Etats-Unis.

« La population française expatriée aux Etats-Unis est plus “économique” que les Français au Canada. Cela se traduit par des électeurs ayant décidé de migrer aux USA pour des raisons principalement économiques », avance pour sa part Martial Foucault, professeur de science politique à l’université McGill et directeur du Centre d’excellence sur l’Union Européenne. Autre point avancé: la jeunesse qui vient au Québec : « Les électeurs français au Canada sont composés d’un grand nombre de jeunes étudiants dont les valeurs s’identifient davantage à François Hollande qu’à Nicolas Sarkozy ». Le Québec accueille plus de 90% des étudiants français au Canada, un nombre qui augmente d’environ 10% par an. A la rentrée 2010, ils étaient près de 12.000.

Enfin, poursuit-il, « le modèle dit multiculturel en place au Canada est aux antipodes des propositions de Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle (…). Dès lors, l’expérience in situ au Canada de Français observant la possibilité d’exercer un multiculturalisme a probablement contribué à rendre moins essentiel un vote (de droite) autour de cet enjeu de l’intégration ».

Yan Chantrel, porte-parole de Corinne Narassiguin, candidate du Parti socialiste et d’Europe Écologie Les Verts, sourit : “Il faut croire que le Canada est une terre qui accueille plus facilement les progressistes. Et même au niveau des valeurs, des idéaux, il y a des choses assez communes, c’est quand même la province la plus avancée socialement”. En 2011, la croissance du nombre de Français inscrits au registre a été plus importante au Canada (11,1%) qu’aux Etats-Unis (6,6%). Une chose est sûre, comme le résume M. Lubrina, « le verrou de l’élection, c’est le Québec et c’est Montréal, la plus grande circonscription hors Europe ». La grande question sera le taux de participation.

Busta Rhymes rappe au Webster Hall

Le rappeur américain Busta Rhymes – Trevor Tahiemen Smith de son vrai nom – est en concert dans la magnifique salle du Webster Hall. Né de parent jamaïcains, le rappeur a d’abord fait partie du groupe « Leaders on the New School » avec lequel il sort deux albums en 1991 et 1993. Il se sépare du groupe et sort son premier album solo, The Coming, en 1996, incluant le tube à succès Woo-Hah ! Got You All in Check. Le rappeur en est à son huitième album solo: Back on My B S est sorti en mars 2009. Il a collaboré avec des producteurs connus dans le monde entier tels que Pharrel Williams, Dr. Dre, Mary J. Blige ou encore Lil Wayne.

Infos pratiques :

Busta Rhymes Funk Flex. Jeudi 31 mai. Webster Hall. 125 East 11th st. L’ouverture des portes est à 22h et la soirée se termine à 6h du matin. Pour plus d’informations ici

Philippe Manteau: "La coalition autour de Hollande me fait très peur"

Il a le soutien du Nouveau Centre et du Parti Radical  (revendiqué par ailleurs par Frédéric Lefebvre). Philippe Manteau fait campagne en “vrai libéral à l’américaine”. Il est l’invité de Promenade de campagne.
 
 
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=dqkyAOtdtlE]
 

La saison des ralliements ouverte à droite

Jeudi, Mike Remondeau (sans étiquette) a annoncé son retrait de la course pour soutenir Julien Balkany, candidat divers droite, crédité de 9% des intentions de vote dans le sondage CSA pour French Morning. «Pour moi, Julien Balkany est le seul candidat à même de tous nous représenter efficacement à l’Assemblée nationale. Julien Balkany est le seul candidat capable de faire barrage à la gauche dans notre circonscription», estime-t-il. Il s’agit du deuxième ralliement enregistré par le camp Balkany, après celui de Franck Bondrille qui avait annoncé sa candidature mais ne l’a pas déposée officiellement.

Emile Servan-Schreiber, au coude à coude dans notre sondage avec M. Balkany (7%) a lui enregistré son premier ralliement, samedi. Le candidat de centre-droit est rejoint par Christophe Navel, un indépendant basé au Québec. « Après une analyse objective de la situation, il est évident que la candidature de M. Lefebvre aura du mal à rassembler les électeurs et mènera la droite et le centre dans l’impasse. Pour défaire la candidate socialiste, il faut porter un candidat rassembleur au second tour », juge M. Navel dans un communiqué.

Mi-mai, le candidat de Debout la République, Nicolas Dornic, avait annoncé son ralliement à Antoine Treuille (divers droite) plutôt que deposer sa propre candidature.

Vote par Internet : y’a comme un bug

Le vote par Internet devait favoriser la participation des électeurs français de l’étranger aux élections législatives. Il se transforme en casse-tête pour le Quai d’Orsay.

Depuis le coup d’envoi des opérations de vote en ligne, le 23 mai dernier, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer les dysfonctionnements du système et son manque de transparence. Le Parti pirate, un mouvement né en 2006 de préoccupations autour de la protection des libertés dans le domaine numérique, est monté au créneau le 21 mai. Après avoir envoyé quatre délégués au Bureau de Vote Electronique (BVE), qui centralise en France les opérations de vote en ligne, il a constaté des « insuffisances graves » concernant notamment l’intégrité des clefs électroniques utilisées pour ouvrir l’urne virtuelle. Il s’est fendu d’un communiqué fustigeant « l’opacité du vote par Internet des Français à l’étranger et l’abandon du contrôle des élections à des sociétés privées ». Puis, le 24, l’AFP a rapporté que le programme de vote en ligne n’était pas compatible avec la version la plus récente (7) de Java, « qui équipe plus de 800 millions de PC à travers le monde, selon son fabricant ».

Ce n’est pas la première fois que le vote par Internet connait des « bugs ». En 2008, les élections prud’homales avaient été entachées de problèmes, liés à la mauvaise prise en charge du navigateur Firefox par le site de vote. Dans le cas des élections législatives des Français de l’étranger, le vote électronique doit pallier les distances importantes qui peuvent exister entre certains bureaux de vote et le domicile des électeurs. Dans une circonscription aussi grande que la Première, qui comprend les Etats-Unis et le Canada, ce mode de scrutin est privilégié par une écrasante majorité de l’électorat : selon le sondage CSA pour French Morning, 83% des électeurs français d’Amérique du Nord ayant l’intention de voter ont l’intention de le faire par internet.

Pour résoudre les dysfonctionnements liés au programme Java, qui se manifestent lors du vote par l’apparition du message « les certificats fournis ne forment pas une chaîne de certificats », le Ministère des Affaires étrangères a mis en ligne une “procédure de mise en compatibilité” décrivant la marche à suivre pour installer Java 1.6, la version antérieure du programme. Un numéro de téléphone (+ 33 1 71 25 30 40), accessible 24h/24 durant les périodes de vote par Internet, et un formulaire ont également été mis à disposition. Autre solution préconisée par le MAE : « Voter depuis un autre ordinateur ».

Inquiétudes sur la confidentialité des données

Selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), cinq sociétés se partagent le traitement des données recueillies par les consulats : Scytl, leader mondial des solutions de vote électronique, est en charge de fournir le logiciel de vote, Atos de “piloter le projet et d’héberger la solution“, Alti de mener l’expertise indépendante du projet, Koba et Gedicom de faire parvenir les identifiants et authentifiants aux électeurs. Les critiques n’ont pas manqué de relever que la localisation de Scytl, en Espagne, allait à l’encontre des préconisations de la Cnil qui jugeait en 2010 “hautement souhaitable que les serveurs et les autres moyens informatiques centraux du système de vote électronique soient localisés sur le territoire national afin de permettre un contrôle effectif de ces opérations par les membres du bureau de vote“, observe Le Figaro. Atos est, elle, dirigée par l’ancien ministre de l’économie et des finances de Jacques Chirac Thierry Breton, relève le site spécialisé Bastamag qui parle de “conflits d’intérêts”. Gedicom, pour sa part, gère à la fois l’envoi aux votants des identifiants par SMS et de leur authentifiant par courriels. Une double mission qui a fait dire à la Cnil, dans une déliberation en mars, qu’« en disposant de l’identifiant et de l’authentifiant, il ne reste qu’à prendre communication de la liste électorale pour connaître la réponse au « défi-réponse » et donc voter ». Sorte de question de sécurité, le « défi-réponse » est, en l’occurrence, la date de naissance de l’électeur, une information disponible sur les listes consulaires, communicables à quiconque les demande, et certains profils Facebook.

Porte-parole du Parti Pirate, Cédric Delorme ne décolère pas contre la participation du secteur privé au processus électoral. « C’est un scrutin national. On n’élit pas les représentants du personnel d’entreprise mais les représentants du peuple, et on fait confiance à des sociétés privées qui ne sont pas transparentes », insiste-t-il.

Il ajoute que le Parti pirate a souhaité auditer le code-source, c’est-à-dire le programme utilisé pour traduire le choix de l’électeur en langage informatique. Mais sa demande s’est heurtée au refus des autorités. Secret industriel oblige. Le parti, qui présente un candidat en Amérique du Nord, a lancé un appel à témoignage sur son site pour inviter les web-électeurs à faire connaitre d’éventuelles difficultés rencontrées lors du vote. « Le système actuel est une boite noire, ajoute M. Delorme. On veut mettre de débat sur la place publique ».

Christophe Navel: "Les idées plutôt que les partis"

Candidat indépendant, Christophe Navel est un des rares candidats basés à Montreal, qui rassemble pourtant de loin la première communauté française d’Amérique du Nord (44.000 inscrits à Montreal). Il dit à French Morning les raisons de sa candidature, son souhait de siéger parmi les indépendants s’il était élu et comment un “petit” candidat peut mener une campagne efficace grâce à l’internet.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=8BrgvocNtY4]

Christophe Navel: "Les idées plutôt que les partis"

Candidat indépendant, Christophe Navel est un des rares candidats basés à Montreal, qui rassemble pourtant de loin la première communauté française d’Amérique du Nord (44.000 inscrits à Montreal). Il dit à French Morning les raisons de sa candidature, son souhait de siéger parmi les indépendants s’il était élu et comment un “petit” candidat peut mener une campagne efficace grâce à l’internet.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=8BrgvocNtY4]

Les Français de Montréal pourront voter au Collège Marie-de-France

L’Ambassade de France au Canada le confirme : il y aura bien des bureaux de vote au Collège international Marie-de-France à Montréal, les 2 et 16 juin, pour l’élection législative en Amérique du Nord. La perspective cauchemardesque de voir les plus de 44.000 Français inscrits sur les listes consulaires débarquant au seul Consulat de France ne deviendra donc pas réalité.

« A Montréal, les électeurs ont été particulièrement nombreux pour les élections présidentielles (+ de 19 000 électeurs au second tour de l’élection présidentielle). Des raisons de sécurité et d’ordre public nous interdisent donc de recourir au seul Consulat général de France pour le scrutin législatif », précise Julie Duhaut-Bedos, porte-parole de l’Ambassade.

La nouvelle marque une évolution dans le bras de fer qui opposait Paris et Ottawa depuis plusieurs mois. Le 8 septembre dernier, une circulaire communiquée par le ministre canadien des Affaires étrangères, interdisait aux pays étrangers « d’ajouter le Canada à leurs circonscriptions électorales extraterritoriales respectives ». En d’autres termes, la France ne pourrait pas installer d’urnes en dehors de ses locaux diplomatiques dans le cadre de la législative. Mais la disposition ne s’applique pas au Collège Marie-de-France, dont la France est « partiellement propriétaire », précise l’Ambassade.

La gauche, qui enregistre historiquement de bons scores à Montréal (François Hollande y a recueilli près de 58% des suffrages au second tour), s’est félicitée de cette nouvelle. « Le vent du changement a aussi soufflé sur Montréal », a écrit Corinne Narassiguin, candidate PS-EELV à la législative en Amérique du Nord, dans un e-mail envoyé à ses supporters.

Dernier rendez-vous avec Figaro à Fort Worth

La dernière représentation à Fort Worth de l’opéra de Mozart aura lieu ce vendredi 1er juin à 19 h 30. Adapté de la pièce presque éponyme de Beaumarchais, l’opéra fut le  prélude d’une fructueuse collaboration entre le compositeur autrichien et le librettiste italien Lorenzo da Ponte (qui ont également signé Don Giovanni et Cosi fan tutte).
C’est sans doute la dernière opportunité avant longtemps dans le Nord du Texas de retrouver Figaro, qui tente de protéger sa fiancée des ardeurs du comte Almaviva, son employeur, tout en contrecarrant les plans de la vieille Marceline, qui veut empêcher les noces de Figaro avec Suzanne, car ce dernier lui a fait une promesse de mariage.
La représentation est aussi l’une des dernières du festival de la compagnie lyrique, qui se clôturera avec l’œuvre contemporaine Lysistrata dimanche 3 juin.
Infos pratiques :
Les noces de Figaro au Bass Performance Hall de l’opéra de Fort Worth, 4th and Calhoun Streets, vendredi 1er juin à 19 h 30. Tarifs : 17 à 150 dollars. Renseignements et réservations sur le site internet de l’opéra de Fort Worth.

Fiscalité, crise et Mick Jagger: le compte-rendu du débat

Ils étaient sept sur la scène du Florence Gould Hall du French Institute Alliance Française. Sept à présenter leur projet pour les Français d’Amérique du Nord : Julien Balkany (divers droite), Carole Granade (MoDem), Philippe Manteau (l’ARES), Gérard Michon (divers droite), Corinne Narassiguin (PS-EELV), Emile Servan-Schreiber (Centre) et Antoine Treuille (Divers droite) ont participé, mercredi soir, en direct, au grand débat des législatives, co-organisé par French Morning et le French Institute Alliance Française (FIAF) de New York, avec le soutien de France 24 et Les Echos. Un grand absent à signaler: Frédéric Lefebvre, candidat de l’UMP.

Derrière leur pupitre noir, une image de l’Assemblée nationale en fond, ils ont débattu pendant plus de deux heures. L’émission était divisée en trois parties : présentation des candidats, positions sur des thèmes politiques nationaux et internationaux, positions sur des sujets dits « locaux » (éducation, imposition, etc).

Lorsqu’ils ont pris place sur la scène du Florence Gould Hall, devant près de 400 personnes, Emile Servan-Schreiber et Corinne Narassiguin ont été les plus populaires à l’applaudimètre.

La première passe d’armes du débat a eu lieu au sujet de la bi-nationalité d’Emile Servan-Schreiber. Interrogé par Philippe Manteau (ARES) sur quel pays (France ou Etats-Unis) il choisirait en cas de conflit armé, M. Servan-Schreiber, fils de Jean-Jacques Servan-Schreiber, lui a rétorqué, sous les applaudissements : « Je pense que ma nationalité américaine a enrichi ma nationalité francaise ».

Moi, député

La discussion s’est ensuite portée sur la répartition du temps que le futur député passerait entre Paris et la circonscription, qui regroupe les Etats-Unis et le Canada. Carole Granade, qui réside à Lyon, a regretté qu’on lui reproche de ne pas habiter dans la circonscription. « Le rôle du député est de siéger », a-t-elle dit. « Une grosse partie du travail se passe à Paris », a renchérit Gérard Michon, qui prévoit de garder une résidence aux Etats-Unis. Philippe Manteau a indiqué qu’il conservera son travail d’avocat s’il est élu. Ce que Julien Balkany a critiqué : « Etre député à plein temps, c’est une obligation morale ».

Cohabitation

Réagissant à une information du sondage CSA pour French Morning, selon laquelle 10% des électeurs de droite considèrent qu’il faut donner une majorité à François Hollande, Melle Narassiguin a appelé les Français d’Amérique du Nord à voter PS-EELV. « Il faut un président fort pour que la France ne soit pas bloquée », s’est-elle justifiée, provoquant les applaudissements de la salle, tandis que Gérard Michon (et les autres candidats de droite) ont plaidé pour que « le débat ne soit pas oblitéré par un seul parti dans l’une des assemblées ».

Nomination de Yamina Benguigui

Les sept candidats ont ensuite été invités à réagir à la nomination de Yamina Benguigui au poste de ministre déléguée aux Français de l’étranger. Un lecteur de French Morning souhaitait en effet connaître leurs positions respectives sur les propos attribuées à la réalisatrice qui, en 2004, prônait la priorité aux « beurs » sur les blancs à l’embauche à compétences égales. Estimant qu’il était difficile de commenter une citation sans en connaître le contexte, Melle Narassiguin a jugé que sa nomination était « un choix judicieux ». « Ca nous change des choix qui ont été faits par Nicolas Sarkozy auparavant », a-t-elle ajouté, observant que Mme Benguigui a travaillé sur les questions d’immigration. Une allusion non feinte à la nomination par l’ancien président, au poste de secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger, de l’ancien judoka David Douillet et d’Edouard Courtial, qui, député, a co-signé un projet de loi visant à déchoir de leur nationalité tout Français ne payant pas d’impôts en France. M. Treuille a également jugé que le choix de Mme Benguigui était « bon ».

Discrimination positive

Un échange plus large sur l’affirmative action, improprement traduite par « discrimination positive », a ensuite pris place. Pour Emile Servan-Schreiber, la France est « en retard d’une trentaine d’années sur les Etats-Unis concernant l’intégration ». Antoine Treuille a, pour sa part, remarqué que « pour intégrer les gens, il faut d’abord leur rendre la fierté de leurs origines ».

Croissance ou austérité 

Le futur député sera aussi amené à prendre position sur des sujets économiques brûlants, en particulier les mesures de relance de l’économie, la sortie de la Grèce de l’euro ou encore la moralisation du capitalisme. Interrogés par un autre candidat, Karel Vereycken, via Internet, les candidats se sont prononcés sur le thème de la séparation des activités d’investissement et de dépôt au sein des banques. « Une proposition de loi (dans ce sens) me semble inopportune », a jugé M. Balkany, indiquant qu’une telle mesure n’avait pas empêché la faillite de banques en Angleterre. « Le capitalisme n’est pas la jungle », a aussitôt tempéré M. Manteau.

Quelques jours après la participation de François Hollande au sommet du G8, à Camp David, au cours duquel le thème de la croissance a été remis sur le devant de la scène, les prétendants au poste de député ont présenté leurs solutions pour relancer la machine économique française. Antoine Treuille a estimé qu’il fallait « un minimum de croissance » mais que « croissance ne veut pas dire dépense ». Il souhaite utiliser d’autres leviers pour relancer l’activité, citant le statut d’auto entrepreneur créé par Nicolas Sarkozy. M. Servan-Schreiber a dit que le « business plan de la France doit s’appuyer sur la croissance des pays émergents». « Il faut que la France réoriente sa politique  […] pour s’orienter vers la croissance de ces pays émergents pour sortir de la stagnation de ces dernières années ». « L’austérité ne fonctionne pas », a pour sa part déclaré Corinne Narassiguin, qui souhaite s’appuyer sur l’investissement en recherche et développement au plan national et une réforme de la BCE au niveau européen. « Le pays a besoin de rigueur », a souligné Julien Balkany, tandis que M. Manteau a estimé que « les relances keynésiennes sont aberrantes », leur préférant les reformes mises en places par Ronald Reagan aux Etats-Unis et Margaret Thatcher en Grande-Bretagne.

Image des Français de l’étranger

Plus d’une heure dans le débat, le thème de la binationalité est survenu. Sans surprise, tous les candidats s’accordent pour dire que c’est « une richesse » – près de la moitié de l’électorat en Amérique du Nord est binationale. M. Servan-Schreiber a déclenché les applaudissements de la salle en clamant : « Les mauvais Français sont ceux qui n’aiment pas les autres Français », en référence à la mauvaise image des Français de l’étranger dans l’Hexagone.

Imposition de 75%

Interrogée sur la proposition de François Hollande d’imposer les revenus de plus d’un million d’euros, Corinne Narassiguin a confirmé que la mesure, « symbolique », « sera mise en œuvre ». Chaque candidat est allé de sa petite phrase sur le sujet : « Je suis contre cette mesure. Ce n’est pas que les gens sont trop riches, c’est qu’ils ne sont pas assez payés », a répondu Carole Granade. « C’est une proposition démagogique, pour M. Balkany. Je ne suis pas pour qu’il y ait moins de riches, mais pour qu’il y ait moins de pauvres ». « Ce n’est pas symbolique pour ceux qui payent », a noté M. Manteau, provoquant les rires de l’assemblée. « Le symbole et l’économie n’ont rien à voir l’un avec l’autre », a poursuivi Gérard Michon.

Impôt sur les Français de l’étranger

Questionnée sur la possibilité d’un impôt sur les Français de l’étranger, Corinne Narassiguin a rappelé qu’« il n’y aura pas de création d’impôts sur les Français de l’étranger par cette majorité». Au cours d’un échange nourri entre M. Balkany et Melle Narassiguin, le premier a rappelé que Jérôme Cahuzac, défenseur d’une taxation des Français de l’étranger, était désormais ministre du budget. « Vous engagez-vous à vous opposer à une telle mesure ?», a lancé le divers droite à la socialiste. « Je peux m’y engager », lui a-t-elle répondu.

Education

En fin de débat, la discussion a basculé sur l’éducation, thème phare de cette campagne législative en Amérique du Nord. Au centre des discussions : faut-il conserver la PEC (prise en charge), cette mesure de remboursement par l’Etat des frais de scolarité des enfants français dans les établissements de l’étranger homologués par l’Education nationale ? Certains candidats, comme Mme Granade, ont plaidé pour la mise en place de solutions alternatives aux « lycées français », notamment dans les écoles publiques américaines. « On ne peut pas demander à la France de fournir des tas de services et en même temps refuser toute imposition, a estimé pour sa part M. Servan-Schreiber. Il ne faut pas se mettre en dépendance de l’Etat français ». Antoine Treuille veut soumettre la PEC à des criteres économiques tandis que Melle Narassiguin veut la supprimer pour la remplacer par des bourses attribuées sur critères sociaux et selon un barème régionalisé. Pour Gérard Michon, l’éducation primaire devrait être prise en charge par l’Etat. M. Manteau veut mettre la PEC « en observation » pour étudier le dossier, exhortant les Français d’Amérique du Nord à « ne pas demander toujours plus ». Carole Granade voudrait étendre la PEC à budget constant, alors que M. Balkany veut mettre en place des comptes d’éducation individualisés.

Interrogé sur sa proposition controversée d’accorder la priorité aux enfants français aux inscriptions dans les « lycées français » de l’étranger, ce dernier a précisé qu’une telle mesure serait mise en place uniquement en cas de saturation des classes, au nom de la « mission de continuité de service public ». Position que Philippe Manteau a qualifié de « thèse du Front national », déclenchant quelques huées dans la salle. « Ca ne me dérange pas que les enfants de Mick Jagger soient au lycée français ». M. Michon s’est lui prononcé pour « plus d’étrangers dans plus d’établissements » et Melle Narassiguin pour une révision du barème des bourses ainsi que le développement de « solutions alternatives » pour « diffuser la francophonie et la francophilie » en Amérique du Nord. Antoine Treuille a insisté sur les difficultés auxquelles font face les élèves des établissements français à l’étranger à leur retour en France. « Il y a  peu d’écoles qui acceptent de reprendre ces enfants. Le problème est là ». « On compte les écoles internationales (en France) sur les doigts des deux mains », a poursuivi Carole Granade. « On doit être pragmatique. Il faut une offre diversifiée la plus large possible pour répondre aux besoins », a souligné M. Balkany, souhaitant notamment que « le CNED fasse sa révolution ».

Pour conclure le débat, chaque candidat a expliqué pourquoi il mérite les suffrages des Français d’Amérique du Nord. « Je suis le seul candidat à pouvoir faire barrage à la gauche », a estimé M. Balkany. « Je représente l’independance (…), l’intégrité et l’expérience », a souligné Carole Granade. « UMP et socialistes n’ont eu aucune solution depuis trente ans, Soyons libéraux jusqu’au bout », a dit M. Manteau, après avoir remercié sa suppléante, « courageuse et exceptionnelle » avant de préciser qu’il s’agissait… de sa femme. « Il faut un député à plein temps et corps et âme », a lancé M. Michon, vantant son expérience d’élu à l’AFE, tandis que Corinne Narassiguin s’est posée en « candidate de rassemblement ». Emile Servan-Schreiber a déclaré que « le député d’Amérique du Nord ne sera pas comme les autres. Je veux être branché en permanence sur votre intelligence collective. Les idées de gauche ne sont pas majoritaires. Elles ne peuvent gagner que si la droite est divisée ». Et de conclure par un solennel : « Vive la France ». « Contrairement à celui qui n’a pas daigné nous rejoindre, je suis dédié à vous servir, a souligné Antoine Treuille. Mon engagement est total ».

C'est les Spring/Summer soldes !

C’est l’équation gagnante:  «Memorial Day» égale jour férié, égale week-end de trois jours égale soldes à gogo. Les soldes Spring/Summer sont arrivés ! Toutes les grandes marques de vêtement s’y mettent.
En commençant par Gap qui solde une sélection d’article femmes et enfants à 40% jusqu’à lundi. Bloomingdale’s, à l’occasion des Big Brown Bag Sales, solde une sélection d’article de 20% à 65% jusqu’au lundi également. Mais aussi, H&M, Banana Republic, Urban Outfitters, LOFT et ASOS.
Membre de la famille des marques haut de gamme, la marque suédoise Acne fait l’unanimité depuis la fin des années 90 avec ses produits alliant confort et qualité. Son nom, issu du slogan « Ambition to Create Novel Expressions », reflète l’authenticité et la créativité de ses collections. Sobriété des matières et diversités des formes sont les maîtres mots de la marque. On saute tous donc sur les soldes à 70% sur la collection homme et femme que propose la marque. Acne. Du mercredi 30 mai au mardi 5 mai. Ouvert tous les jours de 11h à 19h. 10 Green St. Site internet : http://shop.acnestudios.com
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