Accueil Blog Page 1519

Un "Euro Cocktail" à Dallas

La chambre de commerce franco-américaine de Dallas/Fort Worth organise un cocktail très européen avec ses homologues allemande, britannique, finlandaise, grecque et suédoise. Objectif: se faire des contacts pour étendre son réseau professionnel et trouver de nouveaux partenaires d’affaires potentiels. La perspective internationale sera accentuée par la présence d’autres nationalités lors de cette soirée informelle au cours de laquelle il est recommandé de naviguer d’un groupe à un autre, cartes de visite en poche, documentation sous le bras, tout en se sustentant de quelques hors d’œuvres et en buvant jusqu’à deux verres inclus.

Infos pratiques :

Euro Cocktail at Sambuca Uptown, 2120 McKinney Avenue à Dallas (en face des hôtels Ritz et Crescent), jeudi 7 juin de 17 h 30 à 19 h 30. Tarifs : $25 à 35. Renseignements et réservations (avant le 4 juin) au  972 241 0111 ou sur le site internet de la chambre américaine de Dallas/Fort Worth.

Vote par Internet: participation à 14% en Amérique du Nord

Les bugs à répétition du vote par Internet n’auront pas empêché plusieurs milliers d’électeurs en Amérique du Nord de remplir leur devoir citoyen en ligne. Selon les résultats définitifs de la participation, que French Morning s’est procurés, 22.088 d’entre eux ont glissé un bulletin dans l’urne virtuelle, soit 14,04% des inscrits sur les listes électorales consulaires.

Ce taux place l’Amérique du Nord en cinquième place des onze circonscriptions des Français de l’étranger en terme de mobilisation. Autre circonscription très vaste, l’Asie décroche la palme d’or avec une participation à 16,29%. Viennent ensuite l’Europe du Nord (16,21%), l’Europe de l’Est (14,83%), l’Europe BENELUX (14,71%), l’Amérique du Nord (14,04%), l’Europe Suisse (13,12%), l’Europe du Sud (11,45%), l’Afrique du Sud et Proche-Orient (7,83%), l’Europe du Sud Est (7,03%), l’Amérique du Sud (6,98%) et l’Afrique du Nord (6,45%). Voir les résultats complets ci-dessous

Au niveau mondial, 126.947 Français de l’étranger ont participé à ce premier vote en ligne dans le cadre de législatives, soit 11,8% du corps électoral français hors de France. En Amérique du Nord, 83% des électeurs avaient  indiqué leur intention de voter en ligne dans un sondage CSA pour French Morning.

Gérard Michon: "Il faut un député qui connaisse les Français d'Amérique"

Dissident de l’UMP, dont il a été suspendu, Gérard Michon se présente à la législative dans la circonscription Amérique du Nord. Promenade de campagne (pour une fois “in door”, pour cause de météo), le reçoit pour parler de sa dissidence, de ce qu’il pense de Frédéric Lefebvre et de pourquoi l’Etat français doit, selon lui, payer l’éducation des petits Français de l’étranger.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=0KBHBKlnD9s]
 

Lauryn Hill au Highline Ballroom

Originaire du New Jersey, Lauryn Hill est devenue célèbre en tant que chanteuse du groupe The Fugees. Icône du rap du hip hop et de la musique soul, elle débute sa carrière en solo en 1998 avec son album “The Miseducation of Lauryn Hill”, qui a remporté cinq Grammy Awards et l’a propulsée au rang de reine de la soul. Le samedi 2 juin, elle revient sur scène à New York, au Highline Ballroom.

 Infos pratiques:

Lauryn Hill en concert le 2 juin au Highline Ballroom.  431 West 16th Street.Le 2 juin. Ouverture des portes à 18h. Tickets à $125. Pour acheter un ticket, c’est ici.

Chorus, un hommage à Joséphine Baker, au Last Lot

Connue pour sa pratique du Body art, l’Américaine Kiki Smith explore des thèmes féministes à travers la représentation du corps féminin. Elle veut à saper l’aspect érotique qui domine traditionnellement dans la représentation des femmes par les artistes. Le “Last Lot” présente la dernière exposition de la plasticienne, Chorus, une œuvre qui rend hommage à Joséphine Baker et représente la complexité de sa carrière. L’artiste décrit Chorus comme « une intersection entre l’apparat médiéval et un film de Busby Berkeley qui daterait du début des années 1920». Française d’origine américaine, Joséphine Baker était une chanteuse, actrice et danseuse burlesque des années 1920. Véritable icône sensuelle des folies burlesque, elle est également célèbre pour son soutien au mouvement des droits civils. Elle était la muse de nombreux artistes majeurs, comme F. Scott Fitzgerald et Pablo Picasso. Chorus se veut une évocation nostalgique de l’âge d’or du glamour à Broadway. Ainsi, une Joséphine Baker métalique trône au milieu d’étoiles de verre teinté, qui sont autant de “métaphores des stars de Broadway“, selon l’artiste. Les sculptures forment des kaléidoscopes de verre soufflé translucide dans lesquelles la lumière vient se refléter.

Le Last Lot – un espace d’environ 600 mètres carrés – est une donation de la Shubert Organization au Art Production Fund et fait partie du programme d’art public de l’Alliance Times Square, un collectif qui a pour but de faire venir des œuvres d’avant-garde à Times Square.

Informations pratiques :
Chorus, une exposition de Kiki Smith. Jusqu’au 4 septembre. Last Lot 46th Street et 8th Avenue. Pour plus d’informations, c’est ici.
 

Derniers meetings avant le premier tour

Semaine chargée pour les candidats à la législative en Amérique du Nord. Jusqu’au 31 mai, ils tiendront des réunions publiques pour mobiliser leurs troupes et convaincre les indécis en vue du premier tour de l’élection, samedi 2 juin.

Jeudi 31 à partir de 20h, Corinne Narassiguin (PS-EELV) organise un « multiplex vidéo de rassemblement » au cours duquel les Français des grandes villes des Etats-Unis et du Canada pourront lui poser des questions en direct. Melle Narassiguin leur répondra depuis Affaire (50 Avenue B., près de 4th Street) à New York, entourée de militants et de sympathisants. Pour les modalités de participation ici 

Mardi soir à 19h, le candidat de l’UMP Frédéric Lefebvre sera au « Tout va bien » (311 W 51st St – RSVP : [email protected]) à New York à l’occasion d’une réunion organisée par l’UMP Côte Est. Il se rendra le lendemain à Washington pour une série de rencontres avec des responsables associatifs et des chefs d’entreprises. Jeudi 31 mai, à Miami, il rencontrera la communauté juive locale et participera à une réunion UMP plus tard dans la soirée. Voir son agenda complet ici 

Le même soir à 19h, au Bryant Park Hotel (40 West 40th Street) à New York, Julien Balkany (divers droite) organisera sa dernière réunion publique avant le premier tour. Pour l’occasion, son suppléant François Lubrina (ancien délégué de l’UMP au Québec), ainsi que Mike Remondeau et Franck Bondrille, deux ex-candidats qui ont rallié la candidature de M. Balkany, seront présents. RSVP ici

Emile Servan-Schreiber (divers droite) sera lui, le jeudi 31 de 17h à 21h, au café Krieghoff de la rue Cartier à Québec pour son dernier meeting de campagne. Il sera accompagné de Christophe Navel, candidat qui l’a rejoint la semaine dernière. Plus d’informations ici

Antoine Treuille (divers droite) organise son dernier meeting de campagne à Opia (130 E 57th St) à New York , mercredi 30 mai de 19h à 21h. RSVP ici 

Le Front de Gauche organise des réunions d’information informelles sur son programme dans plusieurs grandes villes nord-américaines. Le 30, de 18h30 à 20h30, des représentants du parti seront à People’s Republic (878 Massachusetts Avenue) à Cambridge dans le Massachusetts. RSVP : [email protected]; à Busboys and Poet (1025 5th Street NW) à Washington de 19h30 à 21h. La rencontre sera suivie d’un open mic. Pour plus d’informations sur les rencontres publiques du Front de Gauche ici

Philippe Manteau (ARES) clôturera sa campagne par un cocktail, le jeudi 31 mai de 18h à 21h, au 17ème étage du 666 5th Avenue, avec “une vue (quasi imprenable) sur Central Park“. RSVP ici


Rémuneration: les PDG américains terrassent les français

Aux Etats-Unis, le boss le mieux payé est Timothy D. Cook (ci-contre), le successeur de Steve Jobs à la tête d’Apple. En 2011, il a perçu un revenu de 378 millions de dollars, soit 42.000 dollars de l’heure, selon les classements du Wall Street journal et du New York Times établis à partir des rapports annuels des grandes entreprises américaines en avril et mai 2012. Un joli pactole qui s’explique par l’attribution au patron d’un million d’actions qui ne pourront être vendues avant 2016 pour la moitié d’entre elles, et 2021 pour l’autre. Les patrons français sont loin derrière: la palme d’or du PDG le mieux rémunéré est attribuée à Jean-Paul Agon, de l’Oréal, qui a engrangé (seulement) 10,7 millions d’euros en 2011, selon un rapport publié le 14 février 2012 par la société de conseil aux actionnaires Proxinvest.

Pris dans son ensemble, le haut-patronat français gagne beaucoup moins que l’américain. Les 100 patrons les mieux payés aux Etats-Unis ont empoché en moyenne 14,4 millions de dollars en 2011 alors que les patrons du CAC 40 ont perçu une rémunération moyenne de 4,11 millions d’euros. Un écart réduit par le cours élevé de l’euro par rapport au dollar, mais qui demeure abyssal.

 

L'Amérique dit "Yes we Cannes"

Le festival de Cannes n’a décidemment pas perdu de son prestige auprès des Américains. Jim Lawless de l’Associated Press est formel : “Avoir un de ses films en compétition à Cannes est un privilège”.

Cannes, son tapis rouge, sa croisette, ses stars et ses « after-parties » étaient au centre de l’actu la semaine dernière.  L’édition 2012 du festival s’est refermée dimanche avec la consécration de “Amour” de Michael Haneke, lauréat de la Palme d’Or. Le LA Times parle avec enthousiasme de la sélection de films. Si, pour le quotidien, “aucun film ne fit exception comme le fit The Artist” aux Oscars, le bijou de Michel Hazanavicius « était partout », note le journaliste Steven Zeitchik. « L’esprit enjoué et anti-conformiste du film muet imprégnait le festival. Quel que soit l’endroit où l’on posait son regard, on avait l’impression d’assister à une autre expérience audacieuse, une expérience qui délectait les audiences et les polarisait ». Autre son de cloche au Ventura County Star qui décrit le festival comme « teinté d’anxiété » et conclut qu’il “ne serait pas ce qu’il est sans quelques moments de controverses et de folie”, faisant notamment allusion la manifestation du collectif féministe La Barbe contre l’absence de femmes réalisatrices primées.

Et on reparle du racisme d’« Intouchables »…

Toujours dans le domaine du cinéma, le film “Les Intouchables” s’exporte aux Etats-Unis, et la presse locale s’y intéresse. Le Wall Street Journal s’interroge : “Omar Sy serait-il la nouvelle étoile montante du cinéma français ? », en pensant bien sûr à son illustre prédécesseur, l’acteur français récemment découvert par le public américain, Jean Dujardin. Dans un autre registre, Slate se demande : “Les Intouchables est-il raciste ?”, remettant au goût du jour un refrain entonné par la presse américaine au moment de la sortie du film en France. Selon le site d’information, le film communique l’image d’ « une France blanche paralysée, et [d’]une France immigrée devenue ses bras et ses jambes ». Le New York Times profite de la sortie américaine du film pour analyser la question des races en France – un mot tabou dans notre plat pays. « Il y a longtemps, les Français abordaient le “problème des races aux Etats-Unis” (comme ils l’appelaient) avec pitié et arrogance ». De nombreux artistes afro-américains – Joséphine Baker, Richard Wright, James Baldwin et de nombreux jazzmen – immigrèrent à Paris en leur temps pour y trouver le respect et fuir l’intolérance des Etats-Unis, note le quotidien. “Plus récemment, avec la lutte française contre l’immigration et l’évolution de son identité en une société multi-culturelle, cette complaisance a disparu. Et les dernières créations littéraires et cinématographiques abordent cette nouvelle situation avec sérieux.” Et d’ajouter: “La race, en France comme aux Etats-Unis, est une source permanente de confusion et d’inconfort. En un sens, en parler, c’est toujours passer à côté de sa réalité”.

Remplacer Sarko l’Américain

François Hollande demeure très présent dans la presse américaine. Le Republican Herald souligne que “pour le moment [François Hollande] s’emploie à démontrer aux 52% des électeurs qui l’ont soutenu et aux 48% qui n’ont pas voté pour lui qu’il est l’homme de la situation”. “Jusqu’ici, tout va bien”, juge le site qui décrit le Président comme “énergique et dévoué à la République française”. Il semble que l’ancien Premier Secrétaire du Parti Socialiste ait enfin réussi à se débarrasser de son image de Flamby, du moins outre-Atlantique. Il a placé sa présidence sous le signe du “labeur et de la sobriété”, juge le journal. Ce dernier rappelle que le jour de l’investiture de François Hollande, “sa compagne (non, pas son épouse), était à ses côtés”. Vraisemblablement, les Américains ne s’en remettent pas ! Dans un article de l’Associated Press repris par le Huffington Post, Hollande est décrit comme un « illustre inconnu qui a bénéficié du fait qu’il suscitait relativement peu d’attentes ». Il a donc agréablement surpris. Le journal revient sur sa première semaine en tant que Président de la République, qu’il qualifie de “tornade”. “Après avoir rencontré la Chancelière allemande, il a minutieusement formé son gouvernement. Il s’est ensuite envolé pour Washington, où il a médité sur son cheeseburger fétiche dans le Bureau ovale lors d’une première rencontre avec Barack Obama, pour effacer le souvenir de son prédécesseur, très America-friendly.” En effet, succéder à “Sarko l’Américain” n’est pas chose aisée selon le Washington Post: “Jusqu’ici, la forme a pris le pas sur le fond. Hollande n’a donné que peu de détail sur les aspects pratiques” de ses projets politiques. Le Sacramento Bee qualifie de “controversée” la décision du Président de la République d’anticiper le retrait des troupes de combat françaises en Afghanistan, décision qu’il a annoncée lors de sa visite surprise à Kaboul le 25 mai.

Hollande fait fuir les riches français

La santé de l’économie française et européenne est également discutée dans la presse. Les Français en ont assez de l’austérité, nous dit le New York Times. Selon eux, “l’élection de François Hollande ne représente pas seulement le rejet de la personnalité de Sarkozy, mais également le refus de la notion d’une infaillibilité allemande, ainsi que la condamnation de la réticence allemande vis-à-vis des mesures de croissance, ou bien du refus de remédier au problème de la dette via la création d’Euro-bonds”. Hollande est dépeint comme « un résistant à l’austérité et un avocat de la croissance ». Dans un autre article, le New York Times décrit les “Euro-bonds” comme “une noble expression de la solidarité européenne et un instrument crucial pour préserver la monnaie commune” mais s’interroge : “François Hollande semble vouloir accélérer la cadence, même si il n’a pas le moins du monde exprimé comment cette idée pourrait fonctionner”. Le Washington Post n’y va pas par quatre chemins et questionne : “L’Union européenne se serait-elle trop agrandie pour fournir à la France un véhicule pour satisfaire ses propres ambitions en matière de politique étrangère, par ailleurs irréalistes ? Ou bien parce que des pays européens plus pauvres cherchaient à avoir accès à la fortune allemande ?” Aujourd’hui, le problème n’est plus là, et l’Union dans son ensemble doit faire face à la crise.

L’élection de François Hollande a des effets inattendus sur l’immobilier new-yorkais. En effet, le New York Times revient sur les questions d’imposition en France. La victoire du Parti Socialiste aux élections présidentielles a suscité un mouvement d’évasion parmi les classes les plus fortunées. Celles-ci, effrayées par la promesse d’une imposition marginale à 75% sur les revenus de plus d’un million d’euros, tentent de s’expatrier, et beaucoup ont choisi New York. Selon Benoît Pous-Bertran de Balanda, un courtier qui aide des Français à investir dans l’immobilier à Manhattan, “la perte française pourrait bien profiter à New York”.

Les psy-musiciens de « Rinôçérôse » font leur retour

« Rinôçérôse » continue son parcours innovateur débuté en 1996 fusionnant rock, funk, dance music et effets visuels pour une expérience Électro Pop Art unique. Le nom « rinôçérôse » est d’ailleurs emprunté à une peinture de Gaston Duf, artiste interné issu du mouvement Art brut des années 50, représentant un rhinocéros aux formes et couleurs étranges. Tout aussi surprenant: le thème de la psychologie, partie intégrante de l’oeuvre du groupe – et source d’inspiration car il s’agit en effet d’une discipline pratiquée par ses fondateurs Jean-Philippe Freu (lui) et Patrice Carrié (elle), qui ont réussi à combiner avec succès le métier de psychologue et de musicien.

Les quatre albums sortis entre 1998 et 2009 seront largement représentés lors de leur concert phare le 5 juin à Glassland Gallery : le groupe aux influences musicales et collaborations vocales variées, nous offrira également quelques morceaux inédits. Il sera au complet coté musiciens (pas d’équipe art/vidéo malheureusement), avec Jean-Philippe Freu (guitare), Patrice Carrié (basse), Fred Pace (batterie/percussions), Remi Saboul (guitare), Florian Brinker (guitare/chant) et Bnann, chanteur du groupe de rock anglais The Infadels, et fidèle collaborateur notamment sur l’album Schizophonia dont est tiré le titre « Cubicle » choisi pour la campagne de pub Ipod nano en 2006. On les retrouvera également dans le cadre du festival Les Déferlantes aux cotés de Dionysos & Izia le 4 juin au Poisson Rouge, et de la soirée Nouveau York le 3 juin au Bain pour « rinôçérôse DJ Club », la version DJ du groupe.

Infos pratiques: 

« rinôçérôse DJ Club » le 3 juin @ Le Bain 444 West 13th Street, New York, NY – Gratuit. Le 4 juin au Poisson Rouge (158 Bleecker Street, New York, NY – Gratuit) Billets sur : www.ticketfly.com. Site: www.rinocerose.com

L'orfèvrerie à l'honneur à la Frick

Johann Christian Neuber était un des orfèvres les plus célèbres de Dresde. Joaillier et minéralogiste à la cour de Frédéric-Auguste III, roi de Saxe, il fut nommé conservateur de la Voûte verte, magnifique collection de trésors réunie par Auguste le Fort. Pendant plus de 30 ans, Neuber a créé de nombreux d’objets d’apparat, ornés de pierres semi-précieuses de la région, comme l’agate, la jaspe ou la cornaline. Il les décorait de paysages enchanteurs, de compositions florales complexes et délicates, de motifs géométriques, par l’agencement de minuscules pierreries, incorporant souvent des plaquettes de porcelaine et des camées. Ces pièces uniques sont pour la première fois présentés dans une exposition exhaustive intitulée Gold, Jasper, and Carnelian: Johann Christian Neuber at the Saxon Court. La collection, venue de Dresde, finira son voyage à Paris après son séjour à la Frick Collection. L’exposition inclut de multiples boîtes et autres objets décoratifs, ainsi que l’oeuvre maîtresse de Neuber, la « Breteuil table » – la table de Teschen en français – offerte en 1779 au Baron de Breteuil, le ministre de Louis XVI. Cette table est considérée comme l’un des plus beaux meubles du XVIIIe siècle ; elle se distingue tant par les matériaux utilisés que par le travail de ce maître de l’orfèvrerie.

Informations pratiques :                

Gold, Jasper, and Carnelian: Johann Christian Neuber at the Saxon Court. Frick Collection – 1 East 70th Street, New York. Du 30 mai au 19 août. Du mardi au samedi de 10h à 18h et le dimanche de 11h à 17h. Entrée à $18 pour les adultes, $15 pour les séniors et les citoyens de New York, 10$ pour les étudiants. Entrée sur donation libre le dimanche de 11h à 13h. Pour plus d’informations, c’est ici.


Le businessman des BO en VF

Quand Benjamin Dumazot s’installe à New York en 2009, il est un peu las de Paris, a une très bonne raison personnelle de migrer outre-Atlantique (sa femme est Américaine), et des projets plein la tête. Fort de son expérience au sein du label français Discograph, où il travaillait déjà avec des labels étrangers, ce “geek de la musique” élabore le concept de mybestfrenchmusic. Ou comment promouvoir des artistes français dans un marché ardu: les USA. “Le marché américain, ça fait rêver. Si tu arrives à en toucher ne serait-ce que de 2%, c’est déjà énorme“, estime-t-il

A son arrivée à New York, il lui faut tout reprendre depuis le début. “J’ai eu une période d’apprentissage, le temps de me faire un réseau. Et puis, la problématique du marché du disque est ici la même qu’en France: c’est la crise!” Mais Dumazot découvre une niche: l’illustration musicale de séries et de films. Sous l’étiquette mybestfrenchmusic et son catalogue d’artistes essentiellement français (Melanie Pain de Nouvelle Vague, Stuck in the Sound, General Elektriks, Pacovolume, Kim Novak…), il frappe à la porte des “music supervisors”, ces professionnels chargés de marier image et musique, à New York et à Los Angeles. Et ça marche. “Parfois les séries ont besoin d’une touche française pour évoquer des lieux, des sentiments romantiques. Comme une grande partie de la nouvelle saison de Ringer se passe à Paris, je leur ai proposé Melanie Pain“. Un autre de ses poulains a le vent en poupe : les Caennais de Kim Novak, que l’on pourra entendre bientôt dans des épisodes de CSI et sur MTV.

Si Benjamin Dumazot a eu le flair de se centrer sur la musique à l’image, c’est aussi parce qu’il connait bien les codes de la distribution de la musique française à l’étranger. “L’electro marche bien: depuis la french touch et Daft Punk, Justice, les Français ont une vraie crédibilité“, affirme-t-il. En revanche, en matière de pop/rock indé, “la concurrence est énorme. Et ce n’est pas parce que les groupes chantent en anglais que ça va marcher“. Bien sûr, les success stories à la Phoenix existent…mais elles sont plutôt rares. “A son échelle, Yelle a réussi à créer un petit buzz ici (…) Même connu en France, il faut tout reprendre depuis le début“.

Benjamin Dumazot, qui est aussi DJ, aimerait devenir la référence en terme de musique française aux Etats-Unis…et rêve d’un prochain coup de fil de grands studios hollywoodiens. A bon entendeur!

Site: www.mybestfrenchmusic.com

Pourquoi les Français du Québec votent à gauche

De rouge vêtue, souriante, Marie-Pierre Perdreau, de Saint Lambert, près de Montréal, ressort du Collège Stanislas. En ce jour de second tour de l’élection présidentielle, elle vient de réaliser son devoir citoyen. Elle qui a habité quarante ans au Québec se sent « plus Française que jamais ».

Mais une Française de gauche. Comme 10 687 autres électeurs français à Montréal, Mme Perdreau a voté François Hollande ce jour-là, contribuant à donner une victoire écrasante au socialiste sur Nicolas Sarkozy (respectivement 57,74% contre 42,26% dans la circonscription électorale dépendant du consulat local). Montréal, 44.000 inscrits sur la liste consulaire – soit le plus grand corps électoral tricolore en Amérique du Nord -, est l’une des rares circonscriptions nord-américaines (avec Québec City et la Nouvelle-Orléans) a avoir voté majoritairement à gauche en mai dernier. C’était déjà le cas en 2007, quand Montréal avait placé Ségolène Royal en tête face à Nicolas Sarkozy. « Le Québec est tendance plus socialiste », avance Mme Perdreau qui estime que ses compatriotes qui ont émigré ici ont adopté les valeurs du pays.

Pourquoi le Québec penche-t-il à gauche ? Est-ce que les Français qui s’y installent sont de gauche en arrivant ou le deviennent-t-ils une fois arrivés ? Les réponses divergent. Pour François Lubrina, arrivé en 1969, c’est un “problème de sociologie”. Selon M. Lubrina, qui a 40 années de militantisme de droite à son actif (il est le suppléant de Julien Balkany, candidat divers droite, et a été suspendu par l’UMP de son poste de délégué du parti au Québec), “les Français qui quittent en voulant prendre des risques, qui sont plus entrepreneurs, qui ont un esprit plus aventureux, vont se tourner vers les Etats-Unis, ils ne veulent pas le même système social protecteur qu’en France. Tandis que ceux qui veulent un filet social, des vacances, une protection médicale, pas aussi étendue qu’en France mais meilleure qu’aux Etats-Unis, vont aller vers une société plus sociale démocrate qu’est le Québec”. Et d’ajouter que la barrière de la langue peut aussi être un facteur : il est plus facile de venir s’implanter en terre francophone que dans un pays anglophone comme les Etats-Unis.

« La population française expatriée aux Etats-Unis est plus “économique” que les Français au Canada. Cela se traduit par des électeurs ayant décidé de migrer aux USA pour des raisons principalement économiques », avance pour sa part Martial Foucault, professeur de science politique à l’université McGill et directeur du Centre d’excellence sur l’Union Européenne. Autre point avancé: la jeunesse qui vient au Québec : « Les électeurs français au Canada sont composés d’un grand nombre de jeunes étudiants dont les valeurs s’identifient davantage à François Hollande qu’à Nicolas Sarkozy ». Le Québec accueille plus de 90% des étudiants français au Canada, un nombre qui augmente d’environ 10% par an. A la rentrée 2010, ils étaient près de 12.000.

Enfin, poursuit-il, « le modèle dit multiculturel en place au Canada est aux antipodes des propositions de Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle (…). Dès lors, l’expérience in situ au Canada de Français observant la possibilité d’exercer un multiculturalisme a probablement contribué à rendre moins essentiel un vote (de droite) autour de cet enjeu de l’intégration ».

Yan Chantrel, porte-parole de Corinne Narassiguin, candidate du Parti socialiste et d’Europe Écologie Les Verts, sourit : “Il faut croire que le Canada est une terre qui accueille plus facilement les progressistes. Et même au niveau des valeurs, des idéaux, il y a des choses assez communes, c’est quand même la province la plus avancée socialement”. En 2011, la croissance du nombre de Français inscrits au registre a été plus importante au Canada (11,1%) qu’aux Etats-Unis (6,6%). Une chose est sûre, comme le résume M. Lubrina, « le verrou de l’élection, c’est le Québec et c’est Montréal, la plus grande circonscription hors Europe ». La grande question sera le taux de participation.