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"Summer camps" francophones: faites votre choix!

La fin de l’année scolaire approche, il est donc temps pour les parents de se pencher sur les possibilités d’activités estivales afin d’occuper leurs enfants. Et bonne nouvelle pour les défenseurs de la langue française, nombre de «Summer camps» organisés en Californie du Sud, de Los Angeles à San Diego, offrent des structures francophones. En voici la liste (non exhautsive).

Lycée Français de Los Angeles : L’établissement propose un programme estival destiné à ses élèves, mais celui-ci est également ouvert à tous dans la limite des possibilités d’accueil. Ce summer camp se déroulera du 18 juin au 26 juillet (8h30 à 16h), sur le campus de West Los Angeles (3261 Overland Avenue). Le premier camp s’adresse aux plus petits, tandis que le second couvre les grades 1 à 8. Au programme : natation, cuisine, tennis, football, yoga, fun science, sorties nature, informatique, etc. Tarifs : $375 la semaine. Renseignements : (310) 836-3464 (#310) ou www.LyceeLA.org

Lycée International de Los Angeles : Depuis 2004, le LILA propose des summer camps par l’intermédiaire de l’Ecole du Soleil. Ceux-ci sont ouverts à tous, avec pour thème principal l’apprentissage et la pratique du français. Les camps se déroulent sur trois campus différents : Pasadena-West Valley, Orange County-Santa Anna, Los Feliz. Ils s’adressent aux enfants de 2 ½ à 11 ans, du 25 juin au 3 août. Plusieurs formules sont disponibles en fonction de l’âge des enfants et de leurs intérêts. Les activités proposées : art, yoga, informatique, tennis de table, sports collectifs, gymnastique, natation, sorties, hip hop, etc. Tarifs aux alentours de $300 la semaine. Contact : [email protected] (directeur du centre) ou (323) 665 45 26. Plus de détails : www.ecoledusoleil.com

Alliance Française de Los Angeles : Située à proximité du consulat de France, l’Alliance Française propose deux formules de summer camp en fonction de l’âge. La première s’adresse aux 2 ½ – 8 ans (deux sessions du 9 juillet au 31 août) avec arts, chansons, sports, activités manuelles, sorties, etc. La deuxième est destinée aux 11-18 ans (4 sessions du 18 juin au 10 août) avec activités centrées sur la pratique du français. Renseignements et tarifs sur le site internet www.afdela.org

Alliance Française de Pasadena : Trois formules cet été à Pasadena. La première pour les 4-6 ans (deux sessions du 9 au 20 juillet) avec danse, chant, activités manuelles, autour de la langue française. La deuxième pour les 7-10 ans (deux sessions du 16 au 27 juillet) sur les thématiques de la créativité et de l’imagination (dessin, peinture, activités manuelles). La troisième pour les 11-13 ans (deux sessions du 18 au 29 juin) sur la création artistique et l’étude des artistes. Tarif : $289 par session. Renseignements : (626) 683 3774 ou www.afdepasadena.org

Ecole Claire Fontaine : L’établissement, situé à Venice, s’adresse aux enfants de 2 à 6 ans (groupe de 2-4 ans et 4-6 ans) et sera ouvert du 9 juillet au 17 août. Au programme : activités manuelles, jeux, sorties, chansons, science et jardinage. Renseignements auprès de la directrice Joëlle Dumas ([email protected]) ou (310) 314-9976. www.laclairefontaine.org

Alliance Française de San Diego : L’AFSD propose cinq sessions hebdomadaires (du 9 juillet au 31 août) pour les enfants de 5 à 11 ans, de 9h30 à 13h30. Les groupes sont de huit enfants au maximum, organisés par âge : de 5 à 7 et de 8 à 11. Les camps proposent une immersion totale en français à travers des activités ludiques et éducatives. Chaque session se termine par un petit spectacle présenté aux parents et amis. Les activités ont lieu dans les locaux, à San Diego (6640 Lusk Blvd, 92121). Plus de renseignements : www.afsandiego.org ou [email protected] et (858) 550-0144. Tarif : $290 par session.

San Diego French American School : Baptisé “Le Tour du Monde”, le Summer Camp de la SDFAS (6550 Soledad Mountain Road, La Jolla, CA 92037) s’adresse aux enfants de 3 à 13 ans (groupes de 3 à 5 ans et de 6 à 13 ans). Il est ouvert à tous les enfants, scolarisés ou non dans l’école. Le camp se déroulera essentiellement en français et se tiendra du lundi au vendredi de 9h à 16 h, du 25 juin au 27 juillet. Au programme : cirque, danse, sports, lego, etc. Tarifs en fonction des repas et de l’âge, mais à partir de $300 la semaine pour les 3-5 ans. Journée portes ouvertes le 25 mai de 11h30 à 13h30. Renseignements auprès de Valérie Asensio (directrice) : [email protected] Tel: (858) 456-2807 ext. 307. www.sdfrenchschool.org

La Petite Ecole (San Diego) : Du 25 juin au 27 juillet, l’établissement propose sur son campus (3219 Clairemont Mesa Blvd, San Diego, CA 92117) un programme pour les tout petits jusqu’à 4 ans. Les places sont réservées aux élèves de l’école ou à ceux sur le point de s’y inscrire. Peinture, chant, jeux d’eau, sorties seront proposés de 8h30 à 17h. Renseignements : [email protected] ou (858) 274 2890.

2012, année "Ayrault"-tique

C’est officiel, Jean-Marc Ayrault est le nouveau Premier Ministre de la France. Comme dans la presse francaise, le nom du maire de Nantes circulait déjà dans les journaux américains la semaine dernière. Dans un article publié lundi, le Chicago Tribune le décrit comme un homme « imposant », possédant des « compétences de négociation » et dont le « pragmatisme » est la « marque de fabrique ». A l’instar de nombreux titres français, le journaliste note que le nouveau locataire de Matignon est « germanophile ». « Avec sa compréhension de la langue et la culture allemandes, Ayrault le conciliateur pourrait créer des passerelles avec Berlin », souligne le quotidien. Pour l’Associated Press, Ayrault est carrément le sauveur de la zone euro car le « succès (d’Hollande) en tant que Président – tout comme le destin, des 17 pays de la zone euro – dépendront peut-être de sa relation avec la Chancelière allemande Angela Merkel».

Ayrault, essentiel au bonheur de François Hollande? Au moins autant que sa compagne Valérie Trierweiler. La nouvelle Première Dame intéresse aussi nos amis américains, qui avaient été séduits par Carla Bruni-Sarkozy. « Qu’est-il arrivé à la terre de la bureaucratie, où le protocole et le raffinement sont si importants?, s’interroge l’ Associated Press, notant que le couple n’est pas marié. Vont-ils craquer et se marier? » La chaîne MSNBC la décrit comme « une maman française intelligente, indépendante, travailleuse qui porte des foulards chics ». Et se demander si Michelle Obama et Valérie Trierweiler s’entendront. « Les deux femmes sont éduquées, s’expriment bien, sont indépendantes, issues de la classe moyenne et influencent leur autre moitié depuis la touche, et en privé ». La chaîne, comme d’autres médias, notent cependant que « M. et Mme Normal » n’ont rien de traditionnel : « C’est un couple non marié avec sept enfants, deux ex-maris et une ex-partenaire qui est aussi une rivale », note-t-elle. De là à dire qu’il n’y a qu’en France que l’on voit ça, il n’y a qu’un pas.

Michelle Obama et Valérie Trierweiler auront, en tout cas, l’occasion de faire connaissance le 18 mai, lors de la rencontre entre Barack Obama et François Hollande à Camp David. Bien entendu, ce sera plutôt la relation entre les deux hommes qui sera scrutée à la loupe. Et si l’on en croit le magazine Forbes, ils auront beaucoup de choses à se dire. Motif : leurs programmes sont similaires. « Rejet de l’austérité », « augmentation de l’impôt sur les dividendes », « promotion des énergies renouvelables » : le magazine est formel, « les politiques économiques d’Obama sont presque identiques à celles du socialiste français François Hollande ». Peu flatteur pour le premier quand on sait que les Américains considèrent le terme « socialist » comme un gros mot. Autre point sur lequel le journaliste, Merrill Matthews, est formel : « Ces politiques n’ont fonctionné ni en Grèce ni dans aucun autre endroit où elles ont été testées, comme les Etats-Unis ». Et de conclure : « François Hollande refuse de tirer les leçons de l’histoire économique ».

Exode des riches commence

Tirer les leçons, il a intérêt à le faire rapidement. Car la France se vide déjà de ses riches, explique Bloomberg Businessweek . « La France ne célèbre pas ses riches », souligne le site d’information économique dans un article intitulé « les entrepreneurs français fuient le rejet par Hollande de la richesse ». Un citoyen français interviewé explique sa décision de quitter le navire France au lendemain des élections : il dit ne plus se sentir en adéquation avec les « valeurs qui ont émergé pendant l’élection », qu’il identifie comme « le rejet de l’ambition et du succès ». La faute à qui ? A  Hollande: « La rhétorique d’Hollande contre la richesse et la finance encouragent certains en France à partir, et ses rivaux européens les accueillent ».

Mais, parfois, quand les Français partent, ils font de grandes choses. C’était le cas en 1562 du navigateur français Jean Ribaut, fondateur de la première colonie francaise aux Etats-Unis, établie sur Parris Island en Caroline du Sud. Le Miami Herald revient sur ce « chapitre méconnu de l’histoire américaine », qui fera l’objet la semaine prochaine d’une commémoration par des officiels français et américains. Selon le journaliste Bruce Smith, « l’histoire de Ribaut pourrait être tirée d’un script hollywoodien avec des rivalités géopolitiques entre les puissances européennes de l’époque, la persécution et même le cannibalisme ». Verrait-il quelques points communs avec 2012 ?


Obama mieux payé que Hollande

Le président américain est toujours bien mieux payé que son homologue français. Barack Obama reçoit un salaire de 400 000 dollars par an, soit environ 26.000 euros par mois. Le président français a lui, profité d’une coquette augmentation de 172% en 2008, décidée par Sarkozy lui même lorsqu’il était en fonction. De 7.084 euros, l’indemnité nette du Président est passée à environ 19.000 euros qui comprend une indemnité de base (16 544,03 €), une indemnité de résidence (496,32 €) et une indemnité de fonction non imposable (4 260,09 €). Ainsi, même après l’augmentation, le président français gagne tout de même 36% de plus que son homologue français.

Le nouveau locataire de l’Elysée a annoncé qu’il ramènera son salaire de Président à 13.500 euros par mois. Outre-Atlantique, la dernière augmentation a été décidée par Bill Clinton et s’applique depuis 2001. Depuis, le salaire n’a pas évolué.

Une ville sur le toit du Met

Le jardin B. Gerald Cantorm, sur le toit du Met, se transforme du, 15 mai au 4 novembre, en ville dans le ciel. « Cloud Cities » est le projet de l’artiste et architecte argentin Tomás Saraceno. Il prend la forme d’un assemblage de cocons interconnectés par des passerelles, et construits grâce à des matériaux transparents ou opaques. Les visiteurs peuvent se balader dans cette structure aux allures de ruche, et même pénétrer dans les alvéoles. « Cloud City » a fait le tour du monde. L’installation a été vue au Walker Art Center de Minneapolis en 2008, a la Biennale de Venise et au Statens Museum for Kunst de Copenhague en 2009 ou encore au Bonniers Konsthall de Stockholm en 2010.

Infos pratiques : 

Cloud City. Du 15 mai au 4 novembre. The Metropolitant Museum of Art. 1000 Fifth Avenue.   Pour plus d’informations ici.

Akhenaton en concert au Highline Ballroom

Philippe Fragione alias « Akhenaton » sera en concert le 23 juin au Highline Ballroom. Théoricien du hip-hop, puis rappeur, c’est en tant que leader du groupe IAM qu’il s’illustre, dans les années 90, avec des hits tels que Le Mia ou Le Feu. Aujourd’hui, Akhenaton poursuit une carrière solo. Il a fondé sa propre maison d’édition, La Cosca, et s’est reconverti dans la production de films et de musique, travaillant notamment avec Stomy Bugsy, Fonky Family, Freeman, ou La Brigade. Au Highline Ballroom, il partagera la scène avec le rappeur Faf Larage. Ensemble, il interpréteront leur morceau « We luv New York ».

Infos pratiques :

Akhenaton en concert au Highline Ballroom le 23 juin à 20h – $20 en ligne et $25 à la porte. Réservations et infos ici

Carole Granade: "le centre a sa place plus que jamais"

Pour vous aider à faire votre choix en vue de l’élection législative (2 et 16 juin) en Amérique du Nord, French Morning continue sa promenade de campagne dans Bryant Park, cette fois avec Carole Granade, la candidate du Modem, le parti de François Bayrou. Elle nous parle de ses propositions pour l’éducation, son opposition aux promesses de campagne intenables. Elle répond aussi à Corinne Narassiguin, la candidate du Parti Socialiste et s’adresse à Julien Balkany, notre prochain invité.
 
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Antoine Roset n'est pas là pour meubler

Il est l’un des movers and shakers du design à New York. Cela fait six ans qu’Antoine Roset, 32 ans, pilote la filiale américaine de Ligne Roset, la société qu’a fondée son arrière arrière grand-père à Briord près de Lyon. Il a réussi à faire passer la marque à travers les gouttes de la crise et s’atèle aujourd’hui à son développement (essentiellement à travers des franchises) en Amérique du Nord et du Sud, également sous sa responsabilité. “Il y a deux façons de se présenter, plaisante-t-il. Tous les jours, professionnellement, je travaille dans l’”ameublement”. C’est le terme qui définit vraiment. Le soir, si on veut faire le malin, on dit qu’on est dans “design”. Le côté glamour est une petite partie de notre métier. Ce qui nous intéresse, c’est le reste.“

Après une école de commerce, Antoine Roset (qui porte le même prénom que son ancêtre, le fondateur) a commencé sa carrière pour la marque de montres de luxe IWC à Paris. “Je n’ai pas fait mes études en fonction de la société familiale. J’ai travaillé pour le groupe Richemont pendant quatre ans. Et puis un jour mon père est venu et m’a dit : si tu veux travailler pour nous, on cherche quelqu’un à New York. Mon cousin [qui travaille aussi dans la société au siège] a fait la même chose.”

L’entreprise est dirigée par les hommes de la famille. “Pour quelle raison? Je ne sais pas. C’est mon grand-père qui a vraiment lancé la société, un self made man. Il a pris ses deux fils. C’est un boulot assez masculin, il y a de plus en plus de femmes dans le design, ce qui est une très bonne chose. C’est très industriel…Ce n’est pas très glamour de produire un meuble.”

Le côté “paillettes” n’est pas sa tasse de thé (en inox).  L’entreprise compte 1 100 employés à travers le monde et collabore avec une centaine de designers. Roset est multi-facettes : impliqué dans la gestion des points de vente, la prospection, le développement de la marque, le marketing… Ligne Roset compte aujourd’hui 35 points de ventes en Amérique. Deux magasins phares sont à New York : l’un de 500m2 sur Park Avenue près de Union Square et un autre dans le design district à SoHo.

Quelle est la différence entre les goûts français et américains en matière de design? “L’une des caractéristiques principales : les Européens aiment les canapés et fauteuils séparés dans leurs salons; les Américains sont fans des “sectional”, c’est-à dire les canapé en forme de L, des pièces qui s’assemblent.”

Dans son appartement près de Union Square, Antoine Roset a un canapé et un fauteuil séparés, à la française…D’ailleurs, quand le temps sera venu, il retournera à Briord,  travailler avec son oncle, son père et son cousin à la direction du groupe. “ Ce qui fait le succès de la marque; c’est qu’on a toujours été près de l’outil de production.” Mais pas tout de suite : l’ouverture de trois nouveaux magasins est prévue avant l’été, à Washington DC, Houston au Texas et Calgary au Canada.

A l’assaut des "lycées français"

A chaque élection, les « lycées français » à l’étranger se retrouvent au centre d’une polémique. En 2007, c’était la question de la Prise en charge (PEC) intégrale des droits de scolarité pour les enfants français de ces établissements qui provoquait un tollé. En 2012, rebelote. Julien Balkany, candidat divers droite au siège de député des Français d’Amérique du Nord, déclarait vouloir rendre les enfants français prioritaires à l’inscription, en cas de saturation des classes et impossibilité d’en ouvrir de nouvelles: «Au Lycée français de New York cette année, il y a douze places disponibles en 1ere année de la maternelle et plus de 250 demandes d’inscriptions. […] On a pris le fils [du magnat de l’immobilier] Donald Trump, la fille de Madonna et les enfants d’Angelina Jolie. Je trouve cela inacceptable. Si je suis élu, ils pourront se trouver une autre école», a-t-il dit, selon l’AFP. L’emballement médiatique fut tel que M. Balkany s’est senti obligé de préciser ses propos et l’institution de l’Upper East Side de sortir de sa traditionnelle réserve pour rappeler, dans un communiqué, qu’elle est une « école privée »  ayant vocation à « accueillir le plus de nouveaux élèves possible, dans les limites de ses espaces disponibles et en préservant la mission qui est la sienne depuis sa création en 1935 ». Pour rappel, le LFNY accueille 36% d’élèves non-Français.

«Tous ces bruits viennent de gens qui s’excitent pour faire parler d’eux, grogne un parent d’élève, face à ces polémiques à répétition. Le lycée est un établissement extraordinaire, qui offre une éducation excellente ».

Vecteurs du rayonnement français dans le monde ou  repaires d’expatriés privilégiés, les “lycées français”, nom communément donné aux établissements à l’étranger homologués par le Ministère de l’Education nationale, divisent. Le débat est particulièrement aigu aux Etats-Unis. Selon un rapport du Sénat en 2009, huit des dix écoles les plus chères se trouvent sur le sol américain. Et la situation ne s’arrange pas : un autre rapport, signé des parlementaires UMP Sophie Joissains et Geneviève Colot en novembre 2010, évoque une augmentation généralisée des frais d’écolage ces dernières années. Dans son état actuel, la PEC, ou « gratuité », ne semble pas adaptée pour venir en aide aux parents qui ne peuvent plus suivre. En effet, jugée trop coûteuse, elle ne s’applique aujourd’hui qu’aux classes de lycée (seconde, première, terminale) aux droits de scolarité pratiqués pendant l’année scolaire 2007-2008. Aux Etats-Unis, seuls douze établissements sont concernés, les autres ne proposant que des niveaux de primaire et de collège. Etendre la PEC à tous les cycles scolaires coûterait “quelque 700 millions d’euros” selon un rapport parlementaire publié en 2010. Un chiffre que contestent les pro-PEC, qui affirment que l’extension coûterait deux fois moins.

La fin de la « gratuité » ?

Après l’élection, dimanche, de François Hollande, qui s’est prononcé pour la suppression de la PEC au profit d’un système de bourses scolaires, l’avenir de la  « gratuité » dépendra du rapport de force gauche-droite à l’issue des législatives de juin. En Amérique du Nord, où l’élection aura lieu les 2 et 16 juin, les principaux candidats n’ont pas attendu la présidentielle pour prendre position. Frédéric Lefebvre (UMP) veut la maintenir et progressivement l’étendre à tous les cycles scolaires, conformément au projet initial de M. Sarkozy en 2007. M. Balkany (divers droite) propose de la remplacer par un « compte d’éducation individuel », doté pour chaque enfant de deux à trois années de scolarité gratuite et utilisable à n’importe quel moment, tandis qu’Antoine Treuille (divers droite) veut soumettre son attribution à des “critères économiques pour que les parents qui en ont les moyens ou qui travaillent pour des entreprises couvrant la scolarité des enfants ne profitent pas de l’effet d’aubaine. Carole Granade, candidate du MoDem, propose quant à elle un “étalement” de la Prise en charge jusqu’à la 6ème, en gardant le montant global au niveau actuel. Les candidates du Front de gauche, Céline Clément, et du Parti Socialiste-EELV, Corinne Narassiguin, appellent à la suppression pure et simple de la « gratuité » pour s’appuyer sur le seul dispositif de bourses attribuées par l’Etat français sur critères sociaux. Melle Narassiguin propose de moduler le montant de ces bourses selon un barème régionalisé qui prendrait davantage en compte le coût de la vie locale.

Explosion des frais de scolarité 

Bourses ou PEC : le problème de fond reste celui de l’augmentation des frais de scolarité. Celle-ci, conjuguée à l’accroissement du nombre de boursiers (+14,5% entre 2001 et 2010, selon le Sénat) en raison de la crise notamment, met le dispositif d’aide à la scolarité sous pression. Certains candidats suggèrent d’encadrer ces hausses, en les faisant dépendre du niveau de l’inflation par exemple. Problème : la stabilisation des frais d’inscription fait déjà partie des cinq missions attribuées, dans le Code de l’éducation, à l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) , qui chapeaute le réseau d’établissements étrangers homologués. Et, aux Etats-Unis, cette agence n’a aucune prise directe sur ses membres, car ils sont tous des institutions privées, de droit local, et pour la plupart, simplement homologuées par l’Education nationale. Résultat: en matière de frais de scolarité, l’agence est uniquement habilitée à faire des « observations à ces établissements homologués, qui sont majoritaires aux Etats-Unis (41 sur 43) », précise Raphaëlle Du Tertre, porte-parole de l’AEFE. Dans le cas des deux établissements restant, (Rochambeau à Washington et La Pérouse à San Francisco – en photo) qui sont dits « conventionnés » car ils ont passé une convention administrative, financière ou pédagogique avec l’AEFE, l’agence peut « faire des préconisations ».

La mise en place de mécanismes coercitifs exigerait une modification de la charte qui régit les liens entre l’agence et les établissements membres. Mais un tel effort pourrait se heurter à l’opposition des proviseurs (et de leurs conseils d’administration), peu enclins à laisser dicter la gestion de leur établissement par l’Etat français.

Privilégier les alternatives aux lycées français

Les polémiques autour des “lycées français” ne doivent pas masquer une réalité : un peu de plus de 14 700 enfants de Français aux Etats-Unis sont inscrits aujourd’hui dans ces établissements. Une goutte d’eau. Ces derniers doivent compter avec l’émergence d’options alternatives, plus abordables, dans les écoles publiques notamment. Ainsi, à New York, l’association de parents d’élèves EFNY (Education française à New York) a développé, avec le soutien de l’Ambassade, sept programmes d’immersion français-anglais dans des écoles publiques de la ville, et sept after-school. De tels programmes voient également le jour à San Francisco, Los Angeles, où une classe de Kindergarten bilingue ouvrira l’an prochain, et au Texas, grâce notamment aux subventions accordées dans le cadre du programme FLAM (Français langue maternelle) qui vise à soutenir des initiatives d’enseignement du français en dehors de l’école. En Amérique du Nord, les 14 projets FLAM sont dotés d’un budget total de 178 500 euros. Insuffisant selon Catherine Poisson, présidente d’EFNY. “La somme que nous percevons (dans le cadre du programme FLAM) couvre 8% de nos frais, 2 à 12% dans les autres associations (…) Il faut au moins tripler l’enveloppe budgétaire. Tant que les gens ne crient pas très fort, personne n’agira“. Ils semblent avoir été entendus car les principaux candidats à la législative formulent des propositions pour développer le programme. Preuve que le lycée français n’est plus un horizon indépassable.

Le délégué de l'UMP au Québec choisit Balkany

(Mis-à-jour avec la suspension de François Lubrina de l’UMP) C’est incontestablement un “coup” pour Julien Balkany. Le candidat divers droite va annoncer officiellement ce mardi le nom de son suppléant. Il s’agit de François Lubrina, vétérinaire installé au Québec depuis plus de 40 ans et surtout responsable de l’UMP pour la section “Quebec-Provinces Atlantiques”. Ce “notable” de la communauté des Français du Québec choisit donc la dissidence et l’opposition au candidat officiel de l’UMP, Frédéric Lefebvre.
“Le temps de l’élection, je vais me mettre en vacances du parti”, dit François Lubrina. Mais il assure qu’il reviendra dès l’élection passée, et quelqu’en soit le résultat (en dépit de sa suspension par l’UMP, voir ci-dessous). En saluant la “campagne de terrain” de Julien Balkany, François Lubrina critique à mi-mot le parachutage de Frédéric Lefebvre, désigné par les instances nationales de l’UMP  et surtout sa campagne très discrète. “Mr Lefebvre a de grandes qualités, dit-il,  mais il a été trop absent du terrain et ne s’est pas appuyé sur le réseau des élus à l’Assemblée des Français de l’étranger”. Mr Lubrina est lui-même élu à cette assemblée consultative depuis près de dix ans.
Si Frédéric Lefebvre avait pris un suppléant il y a plusieurs mois, il aurait pu labourer le terrain, comme l’a fait Julien Balkany. Il ne l’a pas fait et résultat personne ne le connait”, assure François Lubrina, avant d’ajouter: “j’ai choisi le candidat de droite le mieux à même de gagner”.
Avec 44.000 inscrits, la circonscription consulaire de Montreal est de loi la plus importante d’Amérique du Nord. La défection du chef de file local de son parti est donc un coup dur pour Frédéric Lefebvre.
La réaction de l’UMP n’a pas tardé: Jean-François Copé, le Secrétaire général de l’UMP lui a adressé mardi à François Lubrina une lettre lui signifiant sa “suspension” du parti pour avoir “enfreint une décision prise en matière d’investiture” . M. Copé précise: “vous ne pouvez plus désormais vous prévaloir de votre appartenance à notre parti”. M. Lubrina est le deuxième élu de l’UMP en Amérique du Nord à être exclu pour cause d’opposition au candidat officiel, après Gérard Michon, qui a présenté sa candidature en indépendant.

Pierre-Antoine Gourraud, suppléant d'Antoine Treuille

Les suppléants des candidats à la législative n’ont aucun pouvoir réel tant que le député élu est en place. Mais dans une circonscription grande comme un continent, leur choix est stratégique. Candidat divers droite, implanté à New York, Antoine Treuille a décidé de jouer la carte Côte Ouest et celle de la jeunesse avec le choix de son suppléant.
Pierre-Antoine Gourraud, 32 ans, est installé dans la baie de San Francisco depuis trois ans. Il est chercheur en neurologie à l’Université California-San Francisco (UCSF), spécialisé dans la génétique de la sclérose en plaques. “Je n’ai jamais été engagé en politique, explique-t-il”, mais je crois qu’il faut que plus de gens issus de la société civile le fassent”.
Antoine Treuille, qui brigua l’investiture UMP avant de concourir en indépendant, choisit également de s’associer avec un suppléant qui affirme être “sans étiquette”. Une manière de se démarquer des -nombreux- autres candidats de la droite, en se revendiquant d’une droite “modérée et solidaire”.
 

Nicolas Dornic rejoint Antoine Treuille

C’est l’heure des ralliements à droite. Après Franck Bondrille, qui a annoncé la semaine dernière son soutien à Julien Balkany, c’est au tour de Nicolas Dornic (candidat de « Debout la République », le parti de Nicolas Dupont-Aignan) de rejoindre un ancien concurrent : le divers droite Antoine Treuille.

Citant des convergences programmatiques pour justifier son rapprochement, M. Dornic estime qu’Antoine Treuille « a toujours été très engagé dans la vie de la communauté française ici en Amérique, notamment au sein de différentes associations ».

« C’est pourquoi il me semble le candidat idéal pour nous représenter nous, Français d’Amérique du Nord», écrit-il dans un communiqué, lundi.

Le 9 mai dernier, Nicolas Dornic avait annoncé son retrait de la législative dans la première circonscription (Etats-Unis et Canada), faute de moyens. « La taille de cette circonscription étant considérable (167.000 votants), je n’ai pas réussi à boucler le budget minimum de 35.000 euros », écrivait-il alors sur sa page Facebook. 

"La Grande Illusion" fait peau neuve au Film Forum

La Grande Illusion comme vous ne l’avez jamais vue. Jusqu’au 25 mai, le Film Forum projette la version restaurée du film français, sorti en 1937. La réalisation de Jean Renoir est considéré comme un chef d’œuvre du cinéma mondial. Il fait partie des rares films français à figurer dans la collection permanente du MoMA et a été le premier film étranger à être nominé pour l’Oscar du meilleur film, en 1939.

Celui-ci se déroule durant la Première Guerre Mondiale. Deux soldats français, le lieutenant Maréchal (Jean Gabin) et le capitaine Boëldieu (Pierre Fresnay) sont faits prisonniers par le respectueux commandant allemand von Rauffenstein (Erich von Stroheim). Le film raconte notamment les amitiés qui se nouent entre les gardes et les prisonniers, entre Boëldieu et von Rauffenstein en particulier, et les nombreuses tentatives d’évasion de ces derniers.

Infos pratiques :

Film Forum présente La Grande Illusion. 209 West Houston St. Séances jusqu’au 24 mai. $7 pour les membres et $12.50 pour les non membres. Pour plus d’informations, c’est ici