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Des prisons plus peuplées en France qu'aux USA

Les Américains passent plus par la case « prison » que les Français. Selon le International Center for Prison Studies, basé à Londres, 750 personnes sur 100 000 habitants sont en prison aux Etats-Unis, contre 115 en France. Des statistiques qui portent sur l’année 2011.

Si la France compte moins de prisons que les Etats-Unis (respectivement 191 et 4 575), le phénomène de surpopulation carcérale touche davantage la France: les prisons françaises sont pleines à 116% contre 106% pour les prisons américaines, si l’on en croit l’organisme.

Point commun entre les prisonniers en France et aux Etats-Unis : leur nombre augmente. En 1992, il s’élevait à 501 pour 100 000 habitants aux Etats-Unis. En France, ce même indicateur était de 84 la même année.

Corinne Narassiguin: "Nous ne changerons pas la fiscalité des Français de l'étranger"

Pour vous aider à faire votre choix en vue de l’élection législative (2 et 16 juin) en Amérique du Nord, French Morning continue sa promenade de campagne dans Bryant Park, cette fois avec Corinne Narassiguin, la candidate du Parti Socialiste et d’Europe Ecologie Les Verts. Elle parle de la division de la droite qui la favorise, de son expérience de banquière socialiste, et de l’engagement du PS à ne pas changer la fiscalité des Français de l’étranger.

Harlem célèbre le jazz

Harlem et le jazz, une histoire qui dure. Pour la deuxième année consécutive, le théâtre Apollo, Harlem Stage, Jazzmobile et l’Université de Columbia présentent le Harlem Jazz Shrines Festival. Du 7 au 13 mai, ce festival célèbrera les lieux mythiques qui ont fait du quartier noir la capitale américaine du jazz dans les années 20. Plusieurs hauts-lieux du jazz, comme l’Apollo Theater et le Lenox Lounge, participent à l’opération, qui est autant un regard rétrospectif qu’une vitrine pour la nouvelle génération de jazzistes.

Parmi les événements organisés, un hommage les 8 et 9 mai au Club Harlem et au pianiste-poète Cecil Taylor, inventeur du free jazz. Pour l’occasion, les pianistes de renom Vijay Lyer, Amina Claudine Myers et Craig Taborn se produiront sur la scène du Harlem Stage Gatehouse.  Le 10 mai, un hommage au Clark Monroe’s Uptown House, un club de jazz au dessus duquel vivait le célèbre Billie Holiday, sera rendu par plusieurs musiciennes. Le vendredi 11 mai, Gregory Generet et le gagnant du Tony Award Chuck Cooper (Memphis, Chicago…) interpréteront, au mythique Lenox Lounge, des chansons de Johnny Hartman et Ralph Ellison.

Infos pratiques :

Harlem Jazz Shrines Festival 2012. Du 7 au 13 mai à divers endroits. Entrée à $10 ou gratuite. Plus d’informations ici

Ce que Obama a appris à Hollande

Le tweet est parti de Washington, dimanche soir (en anglais): “Félicitation à @FHollande: une autre victoire pour le modèle d’organisation Obama de 2008”. L’auteur est un connaisseur: Stephen Geer était l’un des responsables de la campagne Internet de Barack Obama en 2008. Et il n’a pas de doute. Le camp Hollande l’a emporté notamment grâce à “sa campagne intelligente et innovante qui a permis de mobiliser des volontaires, avec par exemple le porte-à-porte”, confie-t-il au lendemain de la victoire de François Hollande.

Avec deux autres consultants démocrates, Stephen Geer a passé une semaine en France en avril, quelques jours avant le premier tour, à rencontrer les équipes de campagne de Mrs Hollande, Sarkozy et Bayrou au cours d’un “Elysée Tour 2012” imaginé par Olivier Piton. Cet avocat français installé à Washington avait déjà mené l’opération en 2007 et a voulu la renouveler cette fois pour, dit-il “permettre à ces artisans de la révolution digitale de la campagne d’Obama de voir comment les Français se l’étaient appropriée”.

Les équipes de Hollande nous ont expliqué qu’ils avaient fait tout ce qu’ils pouvaient pour incorporer dans leur campagne nos innovations de 2008”, raconte un autre participant au même voyage, John Del Cecato, consultant de la campagne Obama en 2008 et à nouveau cette année. Plus que la technologie, c’est “la façon dont ils ont compris l’importance d’une campagne de proximité” qui l’a frappé.

L’équipe de François Hollande elle-même n’a jamais caché qu’elle avait cherché à reproduire le succès d’Obama en 2008. Vincent Feltesse, patron de la campagne Internet du candidat PS a recruté Blue State Digital, un cabinet de consultants qui aide des candidats démocrates dans tout le pays à utiliser les nouvelles technologies. En février, plusieurs consultants de la société basée à Boston ont séjourné au QG de François Hollande. Et sont devenus d’ardents supporters: Steven Jacobs, un -forcément- jeune consultant de Blue State Digital, qui fut dépêché sur place a passé sa journée de dimanche à twitter son anxieuse attente des résultats de “son candidat”, jusqu’à la victoire libératrice, annoncée évidemment à ses “followers” bien avant l’heure légale…

Analyse d’un échec

A l’inverse des équipes de François Hollande, John Del Cecato a trouvé les dirigeants de la campagne de Nicolas Sarkozy “beaucoup moins intéressés par ces nouvelles façons de faire campagne… Sauf les gens en charge de l’Internet, mais ils n’avaient pas l’oreille des patrons”. Cet expert en communication politique se dit effaré par l’affiche de campagne du président sortant, le montrant seul devant un océan. “J’ai trouvé cela vraiment étrange! Ce qu’il fallait, c’est le montrer en interaction avec des Français de tous les jours, ce que l’équipe de Hollande a fait beaucoup mieux”.

De l’avis de ces experts américains qui ont rencontré les deux camps, les conseillers de Nicolas Sarkozy ont trop compté sur la parole du chef et fait une campagne trop “pyramidale“. “Du coup, dit John Del Cecato, cela devient forcément une élection pour ou contre lui, alors que même pour une candidat sortant il y a des moyens de montrer que c’est le peuple qui est au coeur de la campagne, qui fait la campagne”. En bref, le message de Nicolas Sarkozy n’aurait pas dû être “je vous promets j’ai changé” mais “ensemble nous allons changer les choses”.

Justice contre austérité

Les consultants le soulignent: tactiques et stratégies de campagne ne font pas une victoire. Mais elles y contribuent. “Certes, concède Stephen Geer, beaucoup des électeurs de François Hollande ont d’abord voté contre Nicolas Sarkozy, mais s’ils avaient été seulement mécontents et étaient restés chez eux, ça n’aurait pas aidé la campagne de Hollande!”. L’expert a été impressionné par l’objectif ambitieux fixé par les responsables de la campagne de porte-à-porte du candidat socialiste. “Ils comptaient frapper à cinq millions de portes. C’est énorme!” Et quand la différence de voix est d’un million au terme de l’élection, ça compte.

Cornell Belcher, le sondeur attitré de la campagne Obama, également du voyage à Paris, insiste lui sur le fond de la campagne de François Hollande. En constatant que le candidat socialiste a voulu faire de la justice (fairness) le thème central de sa campagne, il se dit “frappé par la similitude avec notre campagne de novembre prochain: ici aussi ce sera sur la justice, la juste contribution des plus riches à l’effort, etc”. Cornell Belcher admet certes des nuances de style (“vous ne verrez jamais un candidat américain dire qu’il n’aime pas les riches…”), mais le rejet de ce qu’il appelle “l’idéologie de l’austérité” sera aussi, assure-t-il, un thème central de la campagne de Barack Obama pour sa réélection.

Pour autant, l’échec d’un président sortant, confronté à une sévère crise économique a forcément fait réfléchir ces supporters de Barack Obama, qui vient de se lancer à son tour dans une campagne difficile pour sa réélection. De leur voyage, ils assurent avoir tiré des leçons qu’ils tenteront de faire appliquer de ce côté-ci de l’Atlantique. Lesquelles? “Je vous le dirai si ça marche” sourit John Del Cecato…

En Californie, la bataille du foie gras fait rage

La restauration californienne est en ébullition. Dans très exactement deux mois, l’usage du foie gras sera  totalement banni des cuisines de l’Etat et les contrevenants à cette règle seront passibles d’une amende de 1 000 dollars par jour.

A l’origine de cette interdiction, une loi signée en 2004 par Arnold Schwarzenegger, alors gouverneur de Californie, sur la base de travaux législatifs menés par le Sénat de l’Etat. John Burton, à l’époque président démocrate de cette instance, avait répondu à l’appel de plusieurs organisations de protection des animaux dénonçant l’utilisation de la force pour gaver les oies et des canards.

L’Etat avait alors donné près de 8 ans aux restaurateurs pour se conformer à la nouvelle législation et modifier leurs menus, fixant l’entrée en vigueur de l’interdiction au 1er juillet 2012.

A l’approche de cette date, nombre de cuisines californiennes se mettent à gronder, le foie gras étant un mets incontournable de leur carte, et prisé par la clientèle. Une pétition a même été lancée ces derniers mois par un groupe de 100 chefs, pour demander à ce que la vente reste légale.

Dans les rangs des restaurateurs et cuisiniers français installés en Californie, l’incompréhension est de mise, comme l’indique Denis Rion, chef du «Cigale Café», à Westlake aux portes de Los Angeles : «Je ne comprends pas bien cette loi. Pour être honnête, je la trouve ridicule et surtout très hypocrite, surtout lorsque l’on voit la manière dont les Américains traitent et engraissent leurs bovins.»

Serge Bonnet, patron du «Café Provençal» à Thousand Oaks, va dans le même sens : «Les poulets élevés ici ne sont pas mieux traités. C’est vraiment idiot. C’est un combat politique qui a pour conséquence de détruire notre culture culinaire. Nous allons tous nous mettre en conformité avec la loi, mais il ne faudra pas s’étonner si un marché noir se développe en parallèle pour répondre à la demande de certains clients ou pour élaborer les menus lors de soirées privées. Je trouve assez tentant cette illégalité. Après tout, les lois sont faites pour être coutournées…»

A la tête du «California Canteen», restaurant français de Los Angeles à deux pas des studios Universal, Yannick Laborde est quant à lui perplexe : «C’est un coup très dur porté à la restauration. Cela va déjà très mal dans ce secteur, où nombre de restaurants français ont fermé. Priver les cuisines de foie gras, c’est une manière d’empêcher la clientèle de venir chez nous. Et nous n’avons pas le choix, il faudra se plier à la règle, car le foie gras est déjà très cher à l’achat, mais si en plus il faut payer des pénalités, cela va devenir invivable.»

Hervé Nedellec, chef au restaurant «Epicure» près de Santa Barbara, se montre moins inquiet : «Je travaillais à Chicago il y a 6-7 ans et une tentative avait été faite pour bannir le foie gras. Finalement, les restaurants ont continué à le servir discrètement et l’interdiction n’a pas tenu 2 ans. Nous ferons pareil ici. Moi le premier…»

Propriétaire et cuisinier du «Petit Café Bakery», situé dans la marina de Ventura, Jean-Luc Guionnet est un adepte du foie gras importé de France, qu’il sert accompagné d’une réduction de cerises. L’interdiction ne le laisse donc pas indifférent : «Je suis originaire du Sud Ouest, le foie gras c’est ma culture. Je trouve donc cette législation imbécile, mais pour l’instant je n’ai pas eu de mise en garde. Même mon importateur ne m’en a pas parlé. Je vais donc continuer comme je le fais, et s’il le faut je demanderais une dérogation puisque ma cuisine est française. Je trouverais bien un moyen de contester. Ceux qui nous pondent les lois feraient mieux d’aller voir comment on élève les canards en Dordogne : ils verraient que les animaux sont mieux traités et plus heureux que les habitants de Los Angeles ! J’ai l’intention de résister, comme je le fais pour les fromages pasteurisés ou non…»

En dépit de ces réticences, la loi s’appliquera dans quelques semaines. A moins que la proposition du chef Thomas Keller de mettre en place une nouvelle charte pour un élevage «moins barbare» des oies et des canards, ne vienne infléchir la décision prise par le législateur californien.

"Au Nom d'Anton", des enchères pour une bonne cause

Le lieu est prestigieux : Christie’s, Rockefeller Plaza, à New York. La maîtresse de cérémonie, célèbre : Christiane Amanpour,  star d’ABC News et présentatrice de l’émission éponyme sur CNN International. Et la vente, rare : des dizaines de tirages numérotés et signés des plus grands noms de la photographie contemporaine. “C’est unique. Habituellement, les enchères portent sur des photographies anciennes ou vintage”, explique le photographe franco-britannique David Brabyn, co-organisateur de l’évènement.

Mais plus exceptionnel encore : le bénévolat de tous ces participants, des “friends of Anton”. Car à l’origine de cette glittering night, une histoire simple, quasi ordinaire : la mort par balle d’un reporter de guerre. Anton Hammerl était un photojournaliste sud-africain de 41 ans. Le 5 avril 2011, alors qu’il couvre en Libye, avec trois autres journalistes, le conflit opposant les pro-Kadhafi aux rebelles, il s’approche près, trop près, de la ligne de front. Les troupes du dictateur libyen tirent sur le groupe, Anton Hammerl est tué, ses confrères capturés et retenus en otage durant 44 jours. “ Les Libyens ont fait croire à la famille d’Anton que ce dernier était vivant. Or nous, les otages, nous savions qu’il était mort. Nous l’avions vu mourir sous nos yeux”, raconte le l’Américain James Foley, l’un des trois ex-otages. “Nous n’avons eu droit qu’à un seul coup de téléphone et nous n’avons rien dit. Nous pensions que c’était le mieux pour notre propre sécurité”.

La culpabilité ne quittera jamais James Foley et ses deux co-détenus, l’Américaine Clare Gillis et l’Espagnol Manu Brabo. Culpabilité d’avoir menti par omission. “Ensemble, on a voulu faire quelque chose pour Penny, la femme d’Anton, et leurs trois enfants”, âgés de 1 à 11 ans. Penny Hammerl recherche toujours le corps de son mari quelque part dans le désert libyen, personne ne le lui a rendu.

Les anciens otages et David Brabyn ont constitué une association, “Friends of Anton”, et lancé un appel à la générosité de la profession. De grands noms y ont répondu : Platon, mondialement connu pour ses portraits de chefs d’État (il a même photographié Mouhammar Kadhafi), a offert un portrait noir et blanc de Michelle Obama; Sebastião SalgadoAlec Soth, David Burnet, Bruno Stevens, ou encore Giles Duley (photo) photographe qui a perdu trois membres en Afghanistan. Des Français également : Gilles Peress, Franck Fournier et Mani, le photographe qui a revélé au monde entier les massacres syriens de Homs. “Je suis très heureux et honoré de participer à ces enchères. C’est important que la profession soit solidaire. On prend tellement de risques quand on est freelance! On est seul sur place, mais on sait qu’on doit être là pour informer de ce qui se passe.” Avant de repartir à Homs, Mani a offert la photographie d’une fillette syrienne dans une manifestation. “Elle était sur les épaules de son père. Elle savait très bien pourquoi elle était là, dans le défilé. Elle chantait avec les autres avec une telle ferveur, portait tant d’espoir de liberté!

Pas question de proposer des photos dures de guerre”, précise David Brabyn. “Ce n’est pas le lieu, ce serait déplacé”. Pas de voyeurisme donc, mais des témoignages d’une exceptionnelle qualité sur notre monde contemporain. Les enchères commenceront à 500 dollars, et devraient grimper très vite pour les tirages des plus grandes signatures. L’ensemble des fonds iront à la famille d’Anton Hammerl. A terme, David Brabyn et les Amis d’Anton souhaitent créer une structure permanente et annualiser ce genre d’évènement. “Car il y a de vrais besoins”, déplore le photographe. “Des Anton, il y en aura d’autres…

Infos pratiques :

Enchères chez Christie’s, 20 Rockefeller Plaza, New York : 15 mai 2012 à 18h30. Entrée : suggestion de don minimal de $75.

Photo: © Giles Duley, et la légende: First Day of School, Angola – 2008

Les muses d'Edouard Vuillard au Jewish Museum

Derrière tout grand artiste, il y a au moins une muse. Le peintre français Edouard Vuillard n’échappait à la règle. L’artiste, membre du mouvement postimpressionniste d’avant garde nabi, nabi, né à la fin du XIXe siècle, a peint des portraits et des natures mortes. Il était aussi dessinateur, gaveur, et décorateur (au théâtre). Jusqu’au 23 septembre, l’exposition du Jewish Museum propose aux visiteurs de découvrir celles et ceux qui, dans l’entourage du peintre, l’ont inspiré. Dotée d’une cinquantaine d’œuvres dont « Femme dans une robe à rayures » (1895), « Madame Louis Kapferer » (1918), ou encore, « Madame Jean Bloch et ses enfants » (1927-9), elle est divisée en six périodes, allant de 1890 à 1940, symbolisant six différents aspects de la vie créative de l’artiste.

Infos pratiques :

Edouard Vuillard : un peintre et ses muses, 1890-1940. Jewish Museum. 1109 5ème avenue. Du 4 mai au 23 septembre. Pour plus d’informations ici

Robert Delpire conquiert New York

Après Arles et Paris, l’exposition Delpire & Co gagne la Grosse Pomme du 10 mai au 19 juillet. Elle retrace  la vie et la carrière de Robert Delpire, éditeur visionnaire, publicitaire, rédacteur-en-chef et amoureux de photographie.

Robert Delpire est un touche à tout. Fondateur du magazine d’art Neuf et directeur artistique de la revue L’Oeil, il devient galeriste avant de créer une agence de publicité. Il a également produit des films tels “Qui êtes-vous Polly Maggoo ?” de William Klein. En 1982, il fonde le Centre national de la photographie, où il lance la collection Photo Poche, qui connaît un immense succès. Robert Delpire a souvent travaillé en collaboration avec des musées en France et à l’étranger afin d’organiser des expositions de ses photographes favoris, tels qu’Henri Cartier-Bresson en 1955 aux Arts décoratifs, et Jacques-Henri Lartigue en 1975 au Grand Palais. A la tête du Centre national de la photographie, il présente plus de 150 expositions thématiques ou monographiques et des rétrospectives (Celle de Henri Cartier-Bresson en 1980) qui circulent à travers le monde. Il a également travaillé avec Robert Doisneau et George Brassaï. Son nom demeure associé à celui de ces illustres photographes.

Il fallait bien plusieurs lieux pour accueillir une telle rétrospective:

Dès le 10 mai, une exposition à l’Aperture Gallery présentera le travail de photographes tels que Henri Cartier-Bresson, William Klein, Robert Frank ou Josef Koudelka que Delpire a soutenus. Certains projets journalistiques et publicitaires de Robert Delpire y seront également visibles. Aperture Gallery. 547 West 27th St, 4ème étage. Du 10 mai au 10 juillet. La galerie est ouverte de 10h à 18h. La réception d’ouverture a lieu le 9 mai de 18h à 20h.

A partir du 11 mai, The Gallery at Hermès Foundation exposera des œuvres de photographes contemporains comme Harry Gruyaert, Jehsong Baak, Raymond Depardon ou encore Robert Doisneau. The Gallery at Hermès Fondation. 691 Madison Avenue. Du 11 mai au 19 juillet. La galerie est ouverte du lundi au samedi de 10h à 18h. Sauf les mardis de 10h à 19h. 

Dès le 11 mai également, le Service culturel de l’Ambassade de France présentera les livres d’enfants publiés par Robert Delpire, qui divertissent les jeunes générations depuis les années 50. Les éditions originales des livres Where the Wild Things de Maurice Sendak  et Crocodile Tears d’André François seront accessibles. Service culturel de l’ambassade de France. 972 Fifth Avenue. Du 11 mai au 8 juillet. L’exposition est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 18h.

A partir du 21, la Maison Française de New York University (NYU) présentera la série Poche Illustrateur, célébrant des illustrateurs connus comme Roman Cieslewicz, Honoré Daumier ou encore Saul Steinberg. La Maison Française of New York University. 16 Washington Mews. Du 21 mai au 19 juillet. Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 17h. La réception d’ouverture se tiendra le 18 mai de 18h à 20h.

Pour finir, les photographies de Robert Frank, Josef Koudelka, Duane Michals ou encore Alfred Stieglitz seront exposées au Howard Grennberg Gallery et la Pace/MacGill GallerHoward Greenberg Gallery. 41 East 57th Street. Du 11 mai au 23 juin. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h. Une réception d’ouverture se tiendra le 10 mai de 18h à 20h. Pace/MacGill Gallery. 32 East 57th Street. 9ème étage. Du 10 mai au 16 juin. Ouvert du mardi au vendredi de 9h30 à 17h30 et le samedi de 10h à 18h. Une réception d’ouverture se tiendra le 10 mai de 18h à 20h.

François Hollande, «Président accidentel»

François Hollande, Président. Qui l’eut cru ? Pas l’agence de presse Associated Press en tout cas, qui décrit le socialiste comme un “Accidental President” dans un article repris par plusieurs médias (dont ici par Fox News). L’étiquette n’est pas flatteuse pour le nouveau locataire de l’Elysée, mais l’organe de presse se justifie :  “Il y a un an, l’idée de François Hollande devenant président de la République, aurait fait rire, même certains de ses alliés. (…) C’était avant l’affaire DSK“.

Hollande peut peut-être remercier Dominique Strauss-Kahn, mais il doit surtout son succès à Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, si l’on en croit de nombreux titres américains. Car, pour eux, c’est la politique d’austérité voulue par les deux leaders qui explique son élection. Selon le Detroit Free Press, cette dernière est un «retour de bâton» face aux politiques de rigueur de «Merkozy». «Retour de bâton» est également le terme utilisé par le Washington Post, dans un article intitulé «les électeurs grecs et français disent non à l’austérité», pour expliquer la montée en puissance du socialiste en France ainsi que l’effondrement des partis traditionnels aux élections parlementaires en Grèce, au même moment. «Avec Angela Merkel, Sarkozy le franc-parleur était l’architecte principal de la poussée européenne pour restaurer la confiance dans l’euro par une discipline fiscale dure». Dans un édito dans le New York Times, l’économiste Paul Krugman considère que les élections grecques et françaises sont avant tout des « référendums sur l’actuelle stratégie économique européenne ». Et d’ironiser : «C’était amusant de voir les apôtres de l’orthodoxie essayer de présenter Hollande le prudent et le tempéré comme une figure menaçante. ‘Il est plutôt dangereux, a déclaré The Economist, qui a observé qu’il croyait réellement dans une société plus juste. Quelle horreur (sic) ! »

La question au bout de toutes les plumes aujourd’hui est: que va-t-il se passer dans la France – et l’Europe – de François Hollande? Car pour beaucoup d’observateurs outre-Atlantique, ce dernier reste une énigme. Le socialiste est «la tortue dans la fable d’Esope» qui devra «maintenant montrer aux Français, et au monde, qu’il a des talents d’Homme d’Etat, pas simplement qu’il n’est pas Nicolas Sarkozy», souligne l’Associated Press. «Hollande a longtemps été sur la touche de la politique francaise. Des amis et collègues de longue date le comparent à un flan ou un capitaine de pédalo», poursuit l’agence. Pour tenter de comprendre à quoi pourrait ressembler une présidence Hollande, le New York Times s’est rendu à Tulle, en Corrèze, dimanche soir, où, constate la journaliste Maia de la Baume, «le président élu a plein de fans». «Lors d’interviews, les habitants de Tulle ont parlé de leur gratitude envers M. Hollande pour avoir contribué à moderniser les écoles locales, promouvoir les soins à domicile pour les personnes âgées, et avoir coupé les coûts dans un district administratif qui compte parmi les plus endettés de France ». Et de citer une fan de la première heure : « Il est toujours en train de discuter avec les gens, de leurs difficultés. Personne n’a honte de parler à François».

“Nicolas Sarkozy va manquer aux Français”

Tout le monde, pourtant, ne pense pas que la magie opérera sur la scène internationale. Selon un éditorialiste de Forbes, l’Europe entre dans un « no man’s land » avec l’élection de François Hollande. Le International Herald Tribune se demande si les «riches vont se diriger aux frontières». Dans Slate, Matthew Yglesias estime que si la « banque centrale européenne signale qu’elle ne soutiendra pas le système bancaire français et l’économie francaise si Hollande en reste au statu quo, alors il n’aura pas le choix. » Pour le site d’information économique Bloomberg BusinessWeek, «Hollande n’emmènera pas la France dans une direction radicalement différente, même si son slogan de campagne était ‘le changement, c’est maintenant’. Sa marge de manœuvre sera extrêmement limitée par la pression des marchés et la fiscalité». Même diagnostic du côté du Wall Street Journal: «François Hollande aura une lune de miel mais elle sera courte. Elle le sera encore plus s’il pense qu’il pourra raviver l’économie avec ses promesses de campagne».  Le journal le compare à François Mitterrand: «Il a essayé de remplir ses promesses de campagne et a vu les marchés se révolter. Rapidement, le socialiste s’est repenti et a, par la suite, conduit quatorze années de présidence couronnées de succès. Il en sera peut-être de même pour M. Hollande s’il a la lucidité de se rendre compte des limites de l’économie dirigiste». Enfin, dans un édito publié dans le New York Times, Rosecrans Baldwin affirme que «Nicolas Sarkozy va manquer aux Français plus qu’ils ne le pensent ». « Il a transformé la présidence française, de même que la manière dont les Américains voient la France».

Obama félicite Hollande

Que vont devenir les relations franco-américaines justement ? Là encore, c’est l’incertitude qui prédomine dans les colonnes de la presse américaine. Notant que le S&P 500 a accusé vendredi sa plus forte baisse de la semaine en anticipation de l’élection d’un « socialist » à la place de « l’un des présidents les plus pro-Américains depuis des décennies », la chaîne d’information CNN explique que les Etats-Unis ont pu compter sur le soutien de la France dans les dossiers libyen, iranien, afghan et syrien, « mais avec Hollande, il n’y a aucune garantie que les Etats-Unis pourront compter sur ce soutien ».  Barack Obama et François Hollande auront l’occasion de discuter de ces sujets, et bien d’autres, au cours d’une rencontre bilatérale que le président américain a appelée de ses vœux lors d’un entretien téléphonique avec le socialiste au cours duquel il l’a aussi félicité pour sa victoire. Les deux hommes se retrouveront les 20 et 21 mai à Chicago pour le sommet de l’OTAN. Peut-être évoqueront-ils le temps que François Hollande a passé aux Etats-Unis dans sa jeunesse : en 1974, il a sillonné le pays dans le cadre de son cursus à HEC, pour réaliser une étude sur le marché du fast-food. Il en aurait gardé un amour du hamburger. Cela lui fait au moins un point commun avec Barack Obama.

Sarkozy gagne aux Etats-Unis

(Mise à jour avec les résultats complets) Nicolas Sarkozy a perdu en France, mais gagné largement aux Etats-Unis. C’est, sans surprise, le bilan des résultats encore partiels du second tour de l’élection présidentielle. Le président-sortant a reçu un peu plus de 60% des votes des électeurs français sur le sol américain, devançant largement son adversaire socialiste.

La palme du Sarkozysme va à Miami (80%), devant Houston (69%). La Nouvelle Orléans (la plus petite des circonscriptions consulaires) est la seule à donner la majorité à François Hollande.

François Hollande améliore sensiblement le score de Ségolène Royal en 2007. Celle-ci avait obtenu 36,31% des suffrages contre 63,69% pour Nicolas Sarkozy.



Total Etats-UnisTotal Circonscription AtlantaTotal Circonscription de BostonCirconscription de ChicagoCirconscription de HoustonLa Nouvelle OrléansCirconscription de Los AngelesCirconscription MiamiTotal Circonscription de NYCirconscription de San FranciscoCirconscription Washington DC

Consulat :
Total Etats-Unis
Nombre d’inscrits : 92456
Taux de participation : 36.25%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
19849 60.35%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
13025 39.60%
Consulat : Atlanta
Total Circonscription Atlanta
Nombre d’inscrits : 4034
Taux de participation : 35.32%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
907 64.51%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
499 35.49%
Consulat : Boston
Total Circonscription de Boston
Nombre d’inscrits : 5515
Taux de participation : 36.48%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
1047 52.88%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
933 47.12%
Consulat : Chicago
Circonscription de Chicago
Nombre d’inscrits : 5881
Taux de participation : 34.36%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
1158 59.11%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
801 40.89%
Consulat : Houston
Circonscription de Houston
Nombre d’inscrits : 5907
Taux de participation : 35.20%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
1401 69.01%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
629 30.99%
Consulat : La Nouvelle-Orleans
La Nouvelle Orléans
Nombre d’inscrits : 649
Taux de participation : 40.06%

Candidats Voix % exprimés
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
152 59.38%
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
104 40.63%
Consulat : Los Angeles
Circonscription de Los Angeles
Nombre d’inscrits : 14319
Taux de participation : 31.22%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
2716 61.78%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
1665 37.88%
Consulat : Miami
Circonscription Miami
Nombre d’inscrits : 8626
Taux de participation : 30.06%

Candidats Voix % exprimés
Photo
 Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
2058 80.45%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
500 19.55%
Consulat : New York
Total Circonscription de NY
Nombre d’inscrits : 23372
Taux de participation : 41.28%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
5837 61.57%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
3644 38.43%
Consulat : San Francisco
Circonscription de San Francisco
Nombre d’inscrits : 14184
Taux de participation : 36.84%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
2583 50.43%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
2539 49.57%
Consulat : Washington
Circonscription Washington DC
Nombre d’inscrits : 9969
Taux de participation : 37.93%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
2038 55.07%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
1663 44.93%

Retrouvez ici tous les résultats de la circonscription de New York bureau par bureau.

Los Angeles Sarkozyste toujours

Avec plus de 63% de suffrages, Nicolas Sarkozy l’emporte de très loin dans les bureaux de vote de la ville de Los Angeles.


ConsulatLA1 (BV1)ConsulatLA2 (BV2)LA Consulat (BV1&2)Pasadena (BV3)Newport Beach (BV4)Santa Barbara (BV5)San Diego (BV6)

Consulat : Los Angeles
ConsulatLA1 (BV1)
Nombre d’inscrits : 2811
Taux de participation : 35.25%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
624 64.40%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
345 35.60%
Consulat : Los Angeles
ConsulatLA2 (BV2)
Nombre d’inscrits : 2874
Taux de participation : 30.62%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
543 62.77%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
322 37.23%
Consulat :
LA Consulat (BV1&2)
Nombre d’inscrits : 5685
Taux de participation : 32.91%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
1167 63.63%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
667 36.37%
Consulat : Los Angeles
Pasadena (BV3)
Nombre d’inscrits : 2164
Taux de participation : 26.85%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
331 58.58%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
234 41.42%
Consulat : Los Angeles
Newport Beach (BV4)
Nombre d’inscrits : 1659
Taux de participation : 32.31%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
374 70.57%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
156 29.43%
Consulat : Los Angeles
Santa Barbara (BV5)
Nombre d’inscrits : 542
Taux de participation : 27.86%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
99 67.35%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
48 32.65%
Consulat : Los Angeles
San Diego (BV6)
Nombre d’inscrits : 1592
Taux de participation : 36.81%

Candidats Voix % exprimés
Photo Nicolas SARKOZY Nicolas SARKOZY
UMP
356 62.35%
Photo François HOLLANDE François HOLLANDE
PS
215 37.65%

De la fiction française au Cornelia Street Café

Avis aux amoureux des livres, les French Literature Nights reviennent au Cornelia Street Café pour leur sixième édition. Celle-ci sera consacrée au théâtre avec la lecture de la pièce en un acte, Gzion, de Hervé Blutsch, publié en 2010. La lecture aura lieu en français et en anglais.

Inspiré des plus grands films de science-fiction, Gzion raconte l’histoire de trois astronautes perdus dans l’espace depuis des années. A mi chemin entre la farce et la tragédie, la pièce est un concentré d’ironie et de burlesque.

Infos pratiques : 

“Gzion”, lu lors de la sixième French Literature Night, le 9 mai de 18h à 20h au Cornelia Street Café, 29 Cornelia Street. Entrée libre.