Accueil Blog Page 1530

Rétrospective Hans Erni à Houston

Le Museum of Printing History de Houston expose jusqu’au 9 juin une quarantaine d’affiches du peintre, graveur et illustrateur suisse Hans Erni. Inaugurée au mois de février dernier, à l’occasion du 103e anniversaire de l’artiste, toujours actif, cette exposition est la première rétrospective majeure aux Etats-Unis de ce Suisse formé notamment à Paris. Elle constitue donc une bonne occasion de découvrir ce dessinateur influencé par le cubisme au début de sa carrière et connu pour ses fresques, ses dessins reproduits sur des timbres et ses travaux pour la Croix rouge suisse.

Jeudi 10 mai à 18 h 30, la professeure de graphisme à l’université de Houston Sybille Hagmann et le photographe d’origine suisse John Bernhard feront une visite guidée de l’exposition.

Infos pratiques :

The graphic arts of Hans Erni, du mardi au samedi de 10 à 17 heures jusqu’au 9 juin (visite commentée jeudi 10 mai à 18 h 30) au Museum of Printing History, 1324 West Clay à Houston. Tarifs : la visite libre est gratuite ; la visite guidée coûte $7 . Renseignements au 713 522 4652 ou sur le site internet du musée.

La Renaissance aux portes de Dallas

A défaut de pouvoir visiter le château de Chambord ou l’abbaye de Fontevraud, les amateurs texans de la Renaissance peuvent se rendre au Scarborough Renaissance Festival organisé chaque année depuis 1981 au Sud de Dallas. Tous les week-ends jusqu’au 28 mai (Memorial Day), les visiteurs peuvent se plonger dans l’Angleterre d’Henri VIII en assistant à des spectacles de musique, de clowns, de fauconnerie, de théâtre, de conte, d’acrobatie… Mais aussi des tournois à cheval, des compétitions de lancer de couteau et des combats à l’épée. Les francophones pourront même échanger avec le magicien, jongleur et mime français Arsène (photo) dans la langue de Molière. Des restaurants, des boutiques de vêtements d’époque, d’armures et d’artisanats divers ainsi que des débits de boissons parsèment ce village de 35 acres situé dans un écrin de verdure. Un défilé a lieu tous les jours à 13 heures. Et un juge est prévu pour assurer l’ordre (mais il a plutôt tendance à faire rire la galerie…).

Infos pratiques :

Scarborough Renaissance Festival, les samedis et dimanches de 10 heures à 19 heures jusqu’au 28 mai (Memorial Day), 2511 FM66 à Waxahachie. Tarifs : $24 pour les adolescents et les adultes, $9 pour les enfants de moins de 12 ans, gratuit pour les enfants de moins de quatre ans. Renseignements au 972 938 3247 ou sur le site internet de l’évènement.

Pour M83 à Houston et Dallas, réservez dès maintenant

Porté par le succès de la chanson Midnight City, saluée par la critique et utilisée dans plusieurs séries télé, le groupe électro-pop M83, alias Anthony Gonzalez, est en tournée en Amérique du Nord et en concert au Texas à partir du 17  mai, puis de nouveau les 10 et 11 octobre, dans le cadre d’une extension de la tournée internationale initialement programmée pour présenter leur album Hurry Up, We’re Dreaming.

Ce dernier est le premier composé à Los Angeles, où le musicien originaire d’Antibes a emménagé il y a deux ans. Tout en s’inscrivant dans la lignée des albums précédents, notamment Saturdays = Youth et Before the Dawn Heals Us, le double album sorti à l’automne dernier marque sa différence en introduisant par exemple le son du saxophone, jusqu’ici inconnu chez M83. Et il a largement retenu l’attention du public, car les trois concerts programmés à Dallas et Austin ce mois-ci sont d’ores et déjà complets.

Infos pratiques :

Le 17 mai à 20 heures à la House of Blues de Houston, 1204 Caroline. Tarifs : $25, 23 à l’avance. Renseignements et réservations sur le site internet de la salle.

Les concerts du 18 mai à Austin et des 19 et 20 mai à Dallas sont complets.

Le 10 octobre à 20 heures au Bayou Music Center de Houston, 520 Texas. Tarifs : 29,50 à 35 $. Réservations sur Live Nation.

Le 11 octobre à 20 heures à la Palladium Ballroom de Dallas, 1135 South Lamar. Tarif : $30 . Renseignements et réservations sur le site internet de la salle.

Yann Tiersen en tournée au Texas

Qui ne se souvient pas des aventures d’Amélie Poulain, ou simplement Amelie (dans sa version anglophone) ? Yann Tiersen doit beaucoup au succès international du film de Jean-Pierre Jeunet, sorti en 2001, dont il avait composé la musique. En mai, ce Breton pur-souche, artiste accompli, débarque au Texas dans le cadre de sa tournée américaine.

Ce natif de Brest, dont la jeunesse a été marquée par des groupes tels que Nirvana ou The Cramps, n’a plus rien à prouver. Son premier succès commercial remonte déjà à 1998 avec l’album « Le Phare », sur lequel il avait travaillé en allant s’isoler sur l’île de Ouessant, au large de sa ville natale. Les accents celtiques de sa musique, rythmée aux sons harmonieux des piano, clavecin, violon, accordéon ou autre mandoline, ont conquis le grand public ainsi que les producteurs de cinéma, puisque Yann Tiersen a également collaboré à la musique du film allemand Good Bye, Lenin!, sorti en 2003. Sa tournée américaine, débutée au mois d’avril, passera par Dallas le jeudi 17 mai, Austin le vendredi 18 et Houston le samedi 19.

Infos pratiques :

Yann Tiersen en concert. Le 17 mai, à 20 heures, à Trees, 2709 Elm Street, à Dallas. Tarifs : de 18 à 20 dollars. Réservations sur le site Internet de la salle. Le 18 mai, à 22 heures, à Emo’s East, 2015 East Riverside, à Austin. Tarifs : de 18 à 20 dollars. Réservations sur le site Internet de la salle. Le 19 mai, à 20 heures, à Fitzgerald’s (à l’étage), 2706 White Oak Drive, à Houston. Tarif : 18 dollars. Réservations sur le site Internet de la salle.

Corinne Narassiguin: "Nous ne changerons pas la fiscalité des Français de l'étranger"

Pour vous aider à faire votre choix en vue de l’élection législative (2 et 16 juin) en Amérique du Nord, French Morning continue sa promenade de campagne dans Bryant Park, cette fois avec Corinne Narassiguin, la candidate du Parti Socialiste et d’Europe Ecologie Les Verts. Elle parle de la division de la droite qui la favorise, de son expérience de banquière socialiste, et de l’engagement du PS à ne pas changer la fiscalité des Français de l’étranger.

"Days of Gray", le cinéma sans repères

A 20 et 23 ans seulement, Alice Bloch, productrice, et Ani Simon-Kennedy, réalisatrice, se sont lancées dans un projet « fou » : la production d’un long métrage qui sera tourné en Islande cet été, Days of Gray. Le film s’inscrit ni dans le temps ni dans l’espace, et raconte l’histoire d’un  jeune garçon qui quitte sa famille pour partir dans des contrées interdites. Lors de son voyage, il rencontre une jeune fille avec laquelle il part à la découverte d’un monde post apocalyptique. Dans cet univers peuplé de mutants, ces enfants se découvrent. Pour couronner le tout, il n’y a aucun dialogue dans le film.

C’est à Prague, en se retrouvant « par hasard » à un concert du groupe islandais, Hjaltalín, qui assure la musique du film, que l’idée émerge dans la tête d’Ani Simon-Kennedy. Née à New York mais élevée à Paris dans un foyer bilingue, la jeune réalisatrice jouit d’un bagage solide pour son âge. Elle a travaillé sur les “sets” de films de renom tels que « The Tempest », « Morning Glory », « Midnight in Paris » ou encore « Fantastic Mr Fox » au côté de Wes Anderson. Son court métrage « Sea Full of Hooks » a été sélectionné au Corner du Festival de Cannes 2011. La même année, elle crée sa propre boite de production, Bicephaly Pictures.

« Ma rencontre avec Ani fut une révélation », avoue Alice Bloch, étudiante à Sciences Po Paris en échange en troisième année à New York. C’est à la projection de Sea Full of Hooks  en janvier 2012 que les deux cinéphiles se rencontrent. « Ce fut un véritable coup de foudre. J’ai été profondément touchée par le court métrage d’Ani, que j’ai trouvé complètement différent de ce que j’ai l’habitude de voir (…) Lorsque Ani m’a parlé de son projet de film, j’ai été tout de suite emballée. Je fais entièrement confiance à son art ». Alice Bloch, aussi, s’y connaît en cinéma. Père réalisateur et directeur d’une boite de distribution en France, mère chercheuse dans le cinéma, elle est tombée dans le 7e art toute petite. Pas de télé à la maison, que des films. En 2010, elle effectue un stage au sein de l’entreprise de Video On Demand Le Meilleur du Cinéma et en septembre 2011 à l’Independent Filmmaker Project à New York, une association à but non lucratif qui soutient les projets de films indépendants.

« J’avais l’idée de réaliser ce film depuis longtemps, mais c’est Alice qui a permis au projet de se faire, explique Ani Simon-Kennedy. L’une des caractéristiques de ce film est l’universalité. Ni temps, ni lieu ». « C’est un film qui peut toucher tout le monde, il n’y a pas d’ancrage culturel », ajoute Alice Bloch. Autre particularité : l’équipe du film est presque intégralement féminine. « Les femmes dans le cinéma, c’est un sujet qui nous tient à cœur », disent-elles. « Lorsque je vois que parmi la sélection officielle de Cannes 2012, il n’y a que deux réalisatrices, je suis choquée », souligne Alice Bloch. « Le film est aussi une manière de prouver que la femme a sa place dans la réalisation. »

Le projet a déjà récolté une partie des fonds nécessaires à sa réalisation grâce à des donateurs privés, l’Independent Filmmaker Project et Kickstarter, un site qui permet à tout projet créatif sélectionné de lever des fonds grâce au soutien des internautes (voir la vidéo du projet ci-dessous). La date butoir pour les donations sur ce dernier site est prévue pour le 3 juin. Le film bénéficie déjà du soutien d’une boite de production islandaise. Les deux cinéphiles ont l’intention de négocier les droits de distribution DVD et VOD au Festival de Cannes. Et veulent organiser, pour son lancement, des projections accompagnées en live par le groupe qui a assuré la musique du film. Comme autrefois. “Nous voulons retrouver le côte sacré et festif du cinéma d’antan, où la sortie du film était un véritable événement“.

Yael Barel, la "girl next door" en concert

Née à Paris mais élevée entre la capitale française et Tel Aviv, la chanteuse et actrice Yael Barel a voyagé partout dans le monde pour finalement s’installer à New York. A Paris, elle a joué dans de nombreuses comédies musicales telles que « Le bar des étoiles » en 2008, tournée à Paris et mise en scène par Maïka Cordier et Diane Duquesne. Mais aussi dans des pièces de théâtre comme Le Bourgeois Gentilhomme de Molière.

Installée à New York, elle étudie à l’école de théâtre HB Studios. Dans la Grosse pomme, elle a joué dans des pièces de théâtre telles que « The picture of Dorian Gray » sous la direction de Glory Bowen, tout en multipliant les concerts. Elle signe notamment le clip ci-dessous, “The Girl Next Door”, qui ne manque pas d’humour. Guitare à la main, mercredi au Luca Bar, elle interprètera ses propres chansons, avec son groupe.

Infos pratiques :

Yael Barrel. Mercredi 9 mai. Luca Bar. 119 St Marks Place. Gratuit. Pour plus d’informations ici

"Cloclo" au FIAF

Le French Institute Alliance Française (FIAF) présente « Cloclo », le film de Florence Emilio Siri avec Jérémie Renier, Benoît Magimel et Monica Scattini, sorti le 14 mars dernier dans les salles françaises. Le film parle du destin tragique de Claude François, icône de la chanson française décédée à l’âge de 39 ans. Le long métrage décrypte le « Cloclo » national dans toutes ses facettes : la star adulée, le business man et surtout l’homme qui se cache derrière la star, avec sa personnalité complexe, prêt à tout pour se faire aimer. Il sera projeté en français avec un sous-titrage en anglais.

Infos pratiques :

Mercredi 9 mai 2012 à partir de 19h. FIAF, Florence Gould Hall. 55 East 59th Street. Gratuit pour les membres, $10 pour les non-membres et $7 pour les étudiants. Pour plus d’informations ici

Des prisons plus peuplées en France qu'aux USA

Les Américains passent plus par la case « prison » que les Français. Selon le International Center for Prison Studies, basé à Londres, 750 personnes sur 100 000 habitants sont en prison aux Etats-Unis, contre 115 en France. Des statistiques qui portent sur l’année 2011.

Si la France compte moins de prisons que les Etats-Unis (respectivement 191 et 4 575), le phénomène de surpopulation carcérale touche davantage la France: les prisons françaises sont pleines à 116% contre 106% pour les prisons américaines, si l’on en croit l’organisme.

Point commun entre les prisonniers en France et aux Etats-Unis : leur nombre augmente. En 1992, il s’élevait à 501 pour 100 000 habitants aux Etats-Unis. En France, ce même indicateur était de 84 la même année.

Corinne Narassiguin: "Nous ne changerons pas la fiscalité des Français de l'étranger"

Pour vous aider à faire votre choix en vue de l’élection législative (2 et 16 juin) en Amérique du Nord, French Morning continue sa promenade de campagne dans Bryant Park, cette fois avec Corinne Narassiguin, la candidate du Parti Socialiste et d’Europe Ecologie Les Verts. Elle parle de la division de la droite qui la favorise, de son expérience de banquière socialiste, et de l’engagement du PS à ne pas changer la fiscalité des Français de l’étranger.

Harlem célèbre le jazz

Harlem et le jazz, une histoire qui dure. Pour la deuxième année consécutive, le théâtre Apollo, Harlem Stage, Jazzmobile et l’Université de Columbia présentent le Harlem Jazz Shrines Festival. Du 7 au 13 mai, ce festival célèbrera les lieux mythiques qui ont fait du quartier noir la capitale américaine du jazz dans les années 20. Plusieurs hauts-lieux du jazz, comme l’Apollo Theater et le Lenox Lounge, participent à l’opération, qui est autant un regard rétrospectif qu’une vitrine pour la nouvelle génération de jazzistes.

Parmi les événements organisés, un hommage les 8 et 9 mai au Club Harlem et au pianiste-poète Cecil Taylor, inventeur du free jazz. Pour l’occasion, les pianistes de renom Vijay Lyer, Amina Claudine Myers et Craig Taborn se produiront sur la scène du Harlem Stage Gatehouse.  Le 10 mai, un hommage au Clark Monroe’s Uptown House, un club de jazz au dessus duquel vivait le célèbre Billie Holiday, sera rendu par plusieurs musiciennes. Le vendredi 11 mai, Gregory Generet et le gagnant du Tony Award Chuck Cooper (Memphis, Chicago…) interpréteront, au mythique Lenox Lounge, des chansons de Johnny Hartman et Ralph Ellison.

Infos pratiques :

Harlem Jazz Shrines Festival 2012. Du 7 au 13 mai à divers endroits. Entrée à $10 ou gratuite. Plus d’informations ici

Ce que Obama a appris à Hollande

Le tweet est parti de Washington, dimanche soir (en anglais): “Félicitation à @FHollande: une autre victoire pour le modèle d’organisation Obama de 2008”. L’auteur est un connaisseur: Stephen Geer était l’un des responsables de la campagne Internet de Barack Obama en 2008. Et il n’a pas de doute. Le camp Hollande l’a emporté notamment grâce à “sa campagne intelligente et innovante qui a permis de mobiliser des volontaires, avec par exemple le porte-à-porte”, confie-t-il au lendemain de la victoire de François Hollande.

Avec deux autres consultants démocrates, Stephen Geer a passé une semaine en France en avril, quelques jours avant le premier tour, à rencontrer les équipes de campagne de Mrs Hollande, Sarkozy et Bayrou au cours d’un “Elysée Tour 2012” imaginé par Olivier Piton. Cet avocat français installé à Washington avait déjà mené l’opération en 2007 et a voulu la renouveler cette fois pour, dit-il “permettre à ces artisans de la révolution digitale de la campagne d’Obama de voir comment les Français se l’étaient appropriée”.

Les équipes de Hollande nous ont expliqué qu’ils avaient fait tout ce qu’ils pouvaient pour incorporer dans leur campagne nos innovations de 2008”, raconte un autre participant au même voyage, John Del Cecato, consultant de la campagne Obama en 2008 et à nouveau cette année. Plus que la technologie, c’est “la façon dont ils ont compris l’importance d’une campagne de proximité” qui l’a frappé.

L’équipe de François Hollande elle-même n’a jamais caché qu’elle avait cherché à reproduire le succès d’Obama en 2008. Vincent Feltesse, patron de la campagne Internet du candidat PS a recruté Blue State Digital, un cabinet de consultants qui aide des candidats démocrates dans tout le pays à utiliser les nouvelles technologies. En février, plusieurs consultants de la société basée à Boston ont séjourné au QG de François Hollande. Et sont devenus d’ardents supporters: Steven Jacobs, un -forcément- jeune consultant de Blue State Digital, qui fut dépêché sur place a passé sa journée de dimanche à twitter son anxieuse attente des résultats de “son candidat”, jusqu’à la victoire libératrice, annoncée évidemment à ses “followers” bien avant l’heure légale…

Analyse d’un échec

A l’inverse des équipes de François Hollande, John Del Cecato a trouvé les dirigeants de la campagne de Nicolas Sarkozy “beaucoup moins intéressés par ces nouvelles façons de faire campagne… Sauf les gens en charge de l’Internet, mais ils n’avaient pas l’oreille des patrons”. Cet expert en communication politique se dit effaré par l’affiche de campagne du président sortant, le montrant seul devant un océan. “J’ai trouvé cela vraiment étrange! Ce qu’il fallait, c’est le montrer en interaction avec des Français de tous les jours, ce que l’équipe de Hollande a fait beaucoup mieux”.

De l’avis de ces experts américains qui ont rencontré les deux camps, les conseillers de Nicolas Sarkozy ont trop compté sur la parole du chef et fait une campagne trop “pyramidale“. “Du coup, dit John Del Cecato, cela devient forcément une élection pour ou contre lui, alors que même pour une candidat sortant il y a des moyens de montrer que c’est le peuple qui est au coeur de la campagne, qui fait la campagne”. En bref, le message de Nicolas Sarkozy n’aurait pas dû être “je vous promets j’ai changé” mais “ensemble nous allons changer les choses”.

Justice contre austérité

Les consultants le soulignent: tactiques et stratégies de campagne ne font pas une victoire. Mais elles y contribuent. “Certes, concède Stephen Geer, beaucoup des électeurs de François Hollande ont d’abord voté contre Nicolas Sarkozy, mais s’ils avaient été seulement mécontents et étaient restés chez eux, ça n’aurait pas aidé la campagne de Hollande!”. L’expert a été impressionné par l’objectif ambitieux fixé par les responsables de la campagne de porte-à-porte du candidat socialiste. “Ils comptaient frapper à cinq millions de portes. C’est énorme!” Et quand la différence de voix est d’un million au terme de l’élection, ça compte.

Cornell Belcher, le sondeur attitré de la campagne Obama, également du voyage à Paris, insiste lui sur le fond de la campagne de François Hollande. En constatant que le candidat socialiste a voulu faire de la justice (fairness) le thème central de sa campagne, il se dit “frappé par la similitude avec notre campagne de novembre prochain: ici aussi ce sera sur la justice, la juste contribution des plus riches à l’effort, etc”. Cornell Belcher admet certes des nuances de style (“vous ne verrez jamais un candidat américain dire qu’il n’aime pas les riches…”), mais le rejet de ce qu’il appelle “l’idéologie de l’austérité” sera aussi, assure-t-il, un thème central de la campagne de Barack Obama pour sa réélection.

Pour autant, l’échec d’un président sortant, confronté à une sévère crise économique a forcément fait réfléchir ces supporters de Barack Obama, qui vient de se lancer à son tour dans une campagne difficile pour sa réélection. De leur voyage, ils assurent avoir tiré des leçons qu’ils tenteront de faire appliquer de ce côté-ci de l’Atlantique. Lesquelles? “Je vous le dirai si ça marche” sourit John Del Cecato…