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Le Texas enfourche le vélo

C’est bien connu : en mai, fais ce qu’il te plait. Eh bien, la League of American Bicyclists propose de faire… du vélo. L’association de promotion du cyclisme, forte de 300 000 membres, a décrété que le mois serait celui de la Petite reine.

Au-delà du lancement de deux nouveaux programmes de vélo-partage sur le modèle du Vélib’ parisien à Houston et à El Paso (mais uniquement pour les employés municipaux dans cette seconde agglomération), des évènements sont à signaler dans l’ensemble de l’Etat. Plusieurs villes célébreront la Bike to school week du 5 au 9 mai. Et certaines, dont Austin et Fort Worth, marqueront aussi un Bike to work day le 18 mai (détails dans la page du site de League of American Bicyclists recensant tous les évènements organisés dans le cadre du mois du vélo).

Avant cela, la San Antonio-Bexar County Metropolitan Planning Organization donnera le coup d’envoi de son mois de festivités cyclistes intitulé Walk and Roll par le biais d’un rassemblement vendredi 4 mai de 8 heures à 9 heures à l’HemisFair Park de San Antonio (départ sous l’arche). Et la branche Twin Oaks de la bibliothèque municipale d’Austin tiendra, samedi 5 mai, de midi à 16 heures, son troisième Bike-in-book-swap, une opération qui consiste à échanger gratuitement un vieux livre pour un nouveau vélo, tout en bénéficiant d’un atelier de fabrication de selles, d’une distribution d’autocollants réfléchissants, etc.

Signalons aussi le Southside bike ride de Fort Worth le 19 mai à partir de 9 heures et le Viva Streets (photo ci-dessus) d’Austin au cours duquel, le 20 mai de 10 heures à 15 heures la sixième rue sera réservée à la circulation piétonne et cycliste de Brazos jusqu’à Martinez Jr streets.

Alfresco! Fridays: des concerts gratuits en cascade à El Paso

Cumbia, bachata, rumba, merengue, salsa, mais aussi jazz, flamenco, disco, reggae, funk, rock… Il y en aura pour tous les goûts lors de l’édition 2012 des vendredis Alfresco! du Convention and Performing Arts Centers d’El Paso ! Cette manifestation visant à faire connaître les talents musicaux locaux illustre leur diversité.

L’été 2012, marquant le dixième anniversaire de ces concerts hebdomadaires gratuits, est l’occasion ou jamais de se joindre aux festivités. Celles-ci se déroulent habituellement de 18 heures à 20 heures sur l’Arts Festival Plaza. Mais pour fêter ces dix ans d’existence, les spectacles du mois de juin dureront une heure de plus, jusqu’à 21 heures.

Infos pratiques :

Alfresco! Fridays, presque tous les vendredis de 18 heures à 20 heures (21 heures en juin) du 4 mai au 28 septembre, sur l’Arts Festival Plaza située en face du Convention and Performing Arts Centers à El Paso. Gratuit. Renseignements sur le site internet du festival ou au 915-534-0600.

Où célébrer Cinco de Mayo à Los Angeles ?

Tequila, sombreros, mariachis et musique mexicaine… Autant de bonnes excuses, qui, si vous êtes un brin patriote, vous feront oublier la véritable origine du Cinco de Mayo.

Cette fête nationale mexicaine célèbre en effet la victoire du Mexique, en 1862, sur les forces expéditionnaires françaises qui tentaient alors d’envahir le pays. Dans les années 60, aux Etats-Unis, les étudiants « chicanos » qui cherchaient un moyen de célébrer leur ascendance, furent d’abord tentés par la date du 16 septembre, jour de l’indépendance mexicaine. Mais pour éviter que le gouvernement américain ne soupçonne des velléités de sécession au sein de la communauté mexico-américaine, ils choisirent finalement une date plus neutre et moins suspecte : celle de la victoire contre les Français.

Aujourd’hui, le 5 mai permet surtout aux Mexicains et Américains d’origine mexicaine – près de 20 % de la population de Los Angeles et quelques 6 millions dans l’ensemble de l’agglomération – de célébrer dignement leur héritage culturel. Une sorte de Saint-Patrick latine en quelque sorte, à laquelle participent toutes les composantes de la société américaine, latinos ou non.

Danses folkloriques et piñatas au Pueblo

A Los Angeles, le centre névralgique de la fête se situera ce samedi au Pueblo, berceau de la communauté hispanique à Los Angeles. Quartier historique de la Cité des Anges, fondé à la fin du 18e siècle par les colons espagnols, il fut, pendant longtemps, un point de passage essentiel pour de nombreux immigrants mexicains. Comme chaque année, vous pourrez venir écouter les mariachis, revêtus de leurs costumes traditionnels colorés et assister à des danses folkloriques. Des piñatas (célèbres figurines remplies de friandises que les enfants doivent détruire à coups de baton) et d’autres jeux sont prévus pour occuper les plus petits. Et puis pourquoi ne pas aller faire un tour sur Olvera Street, où se tient un mini-marché débordant de sombreros, maracas, statuettes de la Vierge et autres souvenirs kitschQuartier piéton d’Olvera Street et 845 North Alameda Street. Le Samedi 5 mai de midi à 19h et le Dimanche 6 de 11h à 17h. www.elpueblo.lacity.org

Un après-midi au musée

Si vous êtes dans le quartier du Pueblo, pourquoi ne pas en profiter pour aller faire un tour au LA Plaza Museum de Cultura y Artes, le tout nouveau musée consacré à la culture mexicaine et latino, qui a ouvert ses portes, il y a seulement un an. L’entrée est gratuite. Le musée proposera également plusieurs concerts et spectacles de danses folkloriques ainsi que des ateliers de fabrication d’objets artisanaux mexicains, pour toute la famille. 501, North Main Street, Los Angeles. Le samedi, de midi à 21h et le dimanche, de 11h à 18h. www.lapca.org

150 000 personnes attendues à Orange County

Si vous aimez les bains de foule, vous pourrez tenter l’expérience du Cinco de Mayo dans l’Orange County, à environ 45 minutes au sud de Los Angeles, où vit une importante population hispanique. Plus de 150 000 personnes sont attendues ce week-end, dans le quartier historique de Downtown Santa Ana, Calle Cuatro. Au programme : concerts, défilé, stands de nourriture, boissons mexicaines et attractions de fête foraine. Calle Cuatro, E. 4th Street et N. Main Street, Santa Ana. Samedi-Dimanche, de 11h à 22h.

Concours de la meilleure sauce Salsa

A Santa Monica, quartier branché, la tendance est plus culturelle. Cette année la fête a pour thème « La Famille : des générations d’histoire latino à Santa Monica ». L’occasion de découvrir la gastronomie mexicaine avec notamment un concours de la meilleure sauce salsa piquante, faite maison. En plus des danses, costumes et musiques folkloriques, vous pourrez flâner parmi les stands d’objets artisanaux mexicains. 2200 Virginia Avenue Park, Santa Monica. dimanche, de midi à 17h.

Hommage au cinéma mexicain

Enfin, pour les amateurs de 7e art, qui souhaitent célébrer le Cinco de Mayo de manière plus « hollywoodienne », le cinéma Cinefamily, spécialisé dans la diffusion de classiques et de films d’art et d’essai, propose un après-midi Barbecue & Pinata Party, avant d’enchaîner avec un marathon de films sur le thème du Mexique. Au programme : le film Aventurera, d’Alberto Gout, un classique du cinéma mexicain des années 50. Les 3 caballeros, un dessin animé Disney, avec Donald Duck, en vadrouille en Amérique latine. Et enfin, « La Venganza de los Punks » (la vengeance des Punks), par Damian Acosta Esparza, un étrange film mexicain underground des années 80. Il y en aura donc pour tous les goûts. Le Cinefamily, 611 North Fairfax Avenue. Los Angeles.  Samedi, de 15h30 à 23h30.

Les rois de la poubelle

Les Etats Unis produisent près de 730 kg de déchets ménagers par an et par habitant, soit près de 2 kilos par jour, selon une étude réalisée en 2010 par l’EPA (United States Environmental Protection Agency) ! Les Français ont encore de la marge pour rattraper les Américains. 354 kilos, c’est ce qu’un Français produit chaque année en ordures ménagères, selon une étude de l’ADEME, les déchets en chiffre, édition 2009. Soit, environ un peu moins d’un kilo par jour. Par «ordures ménagères» on entend les déchets collectés qui résultent de l’activité domestique des ménages et des déchets assimilés.

Ces chiffres ont fortement augmenté dans les deux pays ces cinquante dernières années. En 1960, un Américain produisait environ 1,2 kg de déchets par jour et par habitant et un Français environ 0,4 kg.

Des soldats de la compassion à Brooklyn

Quand on pense à New York, on imagine l’opulence de Wall Street, le faste de la cinquième avenue… Et pourtant, en 2003, le Père Thierry de Roucy décide d’ouvrir une “maison” de Points-Coeur à New York dans le Bronx (aujourd’hui relocalisée à Fort Greene, un quartier de Brooklyn), après avoir entendu Mère Teresa dire que la “capitale du monde” est la ville qui a le plus besoin de compassion sur terre. Une citation judicieuse qui prend tous les jours son sens dans le travail de Laetitia Pullauat, présidente de Points-Coeur (ou Heart’s Home) à New York: “A New York, ce qui m’a le plus choqué, c’est la solitude des gens. Certaines personnes avec qui nous travaillons vivent dans un certain confort matériel. Ce qui leur manque justement c’est une présence, quelqu’un à qui parler.”

Points-Coeur est une ONG internationale, fondée en France sur l’initiative de Thierry de Roucy. En 1990, il a eu l’intuition de créer cette association pour répandre partout dans le monde “une culture de la compassion” auprès des délaissés dans les endroits les plus défavorisés de la planète. Aujourd’hui, l’organisme compte environ 20 “maisons” partout dans le monde, notamment aux Philippines, au Pérou et au Kazakhstan. A Salvador de Bahia au Brésil ou en Inde, l’association dispose même de villages.

Le travail des bénévoles consiste à accompagner au quotidien des individus en difficulté. La “maison” leur est toujours ouverte. Si l’association n’est malheureusement pas en mesure de leur trouver du travail ou un logement, elle les aide à accomplir certaines démarches administratives.  “Nous aidons beaucoup les immigrants, notamment d’Amérique latine, qui arrivent aux Etats-Unis et parle à peine anglais“, explique le Père Gonzague Leroux qui officie à plein temps à Points-Coeur. Les bénévoles visitent aussi régulièrement des maisons de retraite, des hôpitaux ou des foyers pour femmes dans le besoin. “Notre travail passe par l’écoute et la compréhension, dit Laetitia Pullauat. Cela peut sembler un peu dérisoire c’est vrai. Cependant la plupart des personnes que nous assistons sont heureuses de cette aide, et nous avons même tissé des liens d’amitié avec quelques unes.

Infos pratiques :

Gala annuel – Leader for compassion, le 3 mai de 19h à 22h, au Bohemian National Hall, 321 East 73rd Street. Informations sur le site web

"Hollande et Sarkozy sont des amis d'Israël"

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De passage à New York, Richard Prasquier a tenu à “mettre les points sur les i“. A la suite de la polémique suscitée la semaine dernière dans une tribune dans le journal Haaretz dans laquelle il a affirmé que les sentiments de François Hollande vis-à-vis d’Israël « n’ont pas été vraiment mis en lumière, et sa position vis-à-vis de la menace iranienne reste à tester », le Président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) a tenu à préciser sa position. “J’ai dit que les juifs ne doivent pas voter pour Marine Le Pen et que François Hollande comme Nicolas Sarkozy sont tous les deux des amis d’Israël“, a-t-il martelé lors d’une conférence de presse.

Richard Prasquier est aux Etats-Unis jusqu’au 4 mai pour s’entretenir avec différents leaders de la communauté juive américaine, dont les représentants de la Conference of Presidents of Major American Jewish Organizations et l’American Jewish Committee, deux associations juives basées à New York. En attendant de rencontrer à Washington les sponsors d’un projet de loi visant à poursuivre en justice la SNCF sur son rôle dans la déportation des juifs pendant la Seconde guerre mondiale, il participait mardi à une conférence au Consulat de France à New York au cours de laquelle il est revenu sur les défis auxquels fait face la communauté juive de France aujourd’hui. La conférence était animée par Malcolm Hoenlein, de la Conference of Presidents of Major American Jewish Organizations.

Interrogé, lors d’une conférence de presse en marge de l’événement, sur l’utilisation par Nicolas Sarkozy des thèmes du Front national durant l’entre deux tours, le président du CRIF a répondu en prônant un contrôle plus strict de l’immigration en France. “Les électeurs français ont exprimé certaines peurs, l’immigration non régulée est devenue un problème incontrôlable et il faut y remédier“.

Inquiétudes sur l’antisémitisme en France

Le président du CRIF a réitéré ses inquiétudes sur le score de l’extrême gauche en France et le poids que ces partis “antisionistes et antisémites” pourraient avoir dans un gouvernement Hollande. “Au final, en France, c’est le président qui gouverne“, a tenu à rassurer Richard Prasquier, “mais si ils (les partis d’extrême gauche) font partie d’une coalition (au sein d’un possible gouvernement Hollande), on aura droit à des manifestations et à des appels au boycott (des produits israéliens, ndlr)“, a-t-il souligné, “Il va falloir se battre“.

Lors de la conférence, devant un parterre de 150 personnes, M. Hoenlein a déclenché les applaudissements de la salle en appelant à la mobilisation face à la montée de l’antisémitisme en France et en Europe :  “Nous devons tirer les leçons de l’histoire et cesser de courber l’échine. Nous devons nous battre ».

« Je suis très inquiète pour ma famille qui vit en France, confie Yael Shapiro, une Israélienne installée à New York, venue assister à la discussion. On m’a dit que c’était très dangereux pour les juifs là-bas ».

Où regarder le débat de l'entre deux tours

Ce mercredi 2 mai, à 15h heure new-yorkaise, aura lieu le traditionnel débat de l’entre deux tours entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Contrairement aux résultats du premier tour, pour lequel les restaurants “frenchie” de la Grosse Pomme s’étaient mobilisés, il n’y a plus grand monde au balcon pour ce grand moment cathodique. Seuls deux restaurants le retransmettront en direct. Heureusement, il est aussi possible de suivre le duel chez soi (ou au travail) en streaming.

Dans les restos:

Comme pour les résultats du premier tour, le restaurant alsacien La Tarte flambée, spécialisé dans les Flamme-Küche, organise une diffusion en direct. Le débat sera retransmis sur grand écran. Vous pourrez déguster des pintes de bière à $5 ou un verre de vin à $4 tout en faisant des commentaires avertis sur les déclarations des candidats. La Tarte Flambée, 1750 2nd Avenue.

Opia aussi sera de la partie. Le restaurant mettra à disposition l’une de ses salles pour regarder le débat en direct. L’UMP côte Est invite ses militants et sympathisants à s’y retrouver, mais le restaurant précise que l’événement est ouvert à tous. Une formule déjeuner est proposée à $20 pour ceux qui le souhaitent. Opia, 130 East 57th Street.

Diffusion en streaming

Les sites des chaînes retransmettant la confrontation proposeront également de suivre le débat en streaming:

– TF1 : www.tf1.fr/live; (attention, pour les résultats du premier tour, TF1 avait interdit l’accès à son site depuis les Etats-Unis).

-France 2: http://www.francetv.fr/info/
– LCP : www.lcp.fr;
– Public Sénat : www.publicsenat.fr;
– BFM TV : www.bfmtv.com/direct;

France 24 retransmettra aussi le débat en direct, sur ses canaux français et anglais, accessibles sur le câble et en ligne ici. A noter que la chaîne anglaise, disponible sur Time Warner à New York (chaîne 501) ne montrera que la première heure du duel.

En différé

Les services de “replay” de ces mêmes chaînes, comme  MYTF1, permettront de (re)voir le débat ultérieurement. TV5 Monde retransmettra aussi le duel en différé, à 20h30 heure new-yorkaise.

Le "défi américain" d'Emile Servan-Schreiber

Qui dit mieux: Emile Servan-Schreiber peut revendiquer trois générations d’americanophiles dans sa famille. On le sait moins que pour son père, dit-il “mais mon grand-père Emile, le fondateur des Echos, a fait un de ses premiers reportages en Amérique et en a tiré un ouvrage titré L’Exemple américain”. Puis il y eut bien sûr son père, Jean-Jacques Servan-Schreiber, le fondateur de l’Express et auteur d’un livre au retentissement immense, Le défi américain, en 1967. “Une des origines de ce livre, c’est le choc qu’il a vécu lorsqu’à 18 ans il a rejoint la France Libre et est parti en Amérique pour être formé par l’US Air Force (NDLR: la guerre finira avant la fin de sa formation), raconte son fils. Il a eu là la révélation de l’efficacité, de la modernité, du pragmatisme américains”.

Son choc à lui, Emile Servan-Schreiber explique l’avoir vécu à 18 ans, lorsqu’il arriva en Californie pour y faire des études d’informatique. “J’étais un élève moyen en France et tout à coup j’ai découvert un monde où je me suis révélé,  ai pu étudier au côté de Prix Nobel…” S’il est aujourd’hui installé à Paris, il a fait l’essentiel de sa carrière professionnelle côté américain. Il compte bien faire de cette histoire personnelle un argument dans la campagne dans laquelle il se lance, à 49 ans, sans expérience politique: “Bien des Français installés ici ont des histoires comme ça, où ils ont pu se libérer des carcans français en venant ici”.

Alors que la double-nationalité est attaquée en France, il porte la sienne en bandoulière: “J’ai pris la citoyenneté américaine en 1993, c’était une décision personnelle et très importante. C’est le pays qui m’a permis d’être moi, de réussir”. S’il est élu à l’Assemblée Nationale, dit-il “je serai le premier député français de nationalité américaine depuis Thomas Paine (élu député à la Convention en 1792)…”

Son nom sera aussi un avantage, il le concède: “Je compte sur la “name recognition”, confie-t-il, pour se démarquer des -nombreux- autres candidats lancés dans cette campagne. Pourtant, assure-t-il, “jusque là, l’exemple de mon père me conduisait plutôt à vouloir rester éloigné de la politique. J’ai vu qu’on pouvait perdre beaucoup, y-compris beaucoup d’argent”. Devenu député dans les années 1970, JJSS ne parvint jamais à avoir sur la scène politique l’influence qu’il eut à la tête de l’Express. Mais de ce parcours paternel contrasté, Emile Servan-Schreiber ne veut garder une leçon: les idées comptent, et celles défendues par son père à l’Express “ont profondément modifié la France.”

C’est donc d’idées qu’il veut parler dans cette campagne, balayant d’une main ce qu’il appelle “la campagne très clientéliste” de ses adversaires. “Franchement, dit-il, on ne peut pas dire qu’on ne veut pas être taxé en France et en même temps demander sans cesse des avantages de l’Etat français. Les Français d’Amérique ont des problèmes quotidiens importants, mais il y a déjà un organisme, l’Assemblée des Français de l’étranger qui travaille sur ces questions. Le rôle du député sera d’aider l’AFE à se faire entendre”.  Refusant de voir ce nouveau député comme un “maire des Français d’Amérique“, il affiche de bien plus hautes ambitions: “Les autres candidats n’ont pas compris le rôle considérable que peut avoir un député d’Amérique du Nord, il peut être la voix de la modernité, l’Oncle d’Amérique qui souligne ce qui doit changer en France”.

Hémicycle virtuel

Co-fondateur d’une société franco-américaine spécialisée dans “l’intelligence collective”, il promet de renouer le lien de confiance entre élus et électeurs grâce à la technologie. “Nous allons créer un hémicycle virtuel, une plateforme internet, qui permettra d’utiliser l’intelligence collective de tous ces Français installés ici, qui ne sont pas les plus mauvais! Et ainsi on va réinventer la politique”. En commençant par la droite: c’est dans ce camp qu’il affirme se situer, mais, dit-il, “une droite centriste, humaniste, non idéologique”. Après la présidentielle, prédit-il, “l’UMP va exploser et il faudra reconstruire la droite avec un pôle centriste fort”. Et espère-t-il, un accent américain…

Son site de campagne

L'affaire Dreyfus sur les planches

Un hommage aux victimes des tueries de Toulouse et de Montauban sera rendu, le 6 mai, à l’école internationale des Nations unies à travers la représentation d’une pièce de théâtre de Jean-Claude Grumberg, Dreyfus.

Adaptée par Guila Clara Kessous, cette pièce raconte l’histoire d’un groupe de jeunes comédiens du ghetto juif de Vilna en Pologne qui décident, en 1931, de monter une pièce autour de l’Affaire Dreyfus. Les protagonistes sont tous convaincus que l’antisémitisme n’existera jamais en Pologne, jusqu’au jour où un événement leur prouve le contraire.

Rosian Zerner, survivante de la Shoah et ancienne présidente de la Fédération mondiale des enfants de l’Holocauste, prononcera un discours avant la pièce.

Infos pratiques : 

Dreyfus de Jean-Claude Grumberg, mis en scène par Guila Clara Kessous, le 6 mai à 19h au Sylvia Howard Fuhrman Center, 24-50 F.D.R. Drive (à l’est de la 23ème rue). Tickets à $15.

L'amitié franco-américaine prend l'eau

Le 4 juillet prochain, plus de 100 ans après la première course transatlantique remportée par l’Ecossais Charlie Barr en 1905, six trimarans monotypes MOD70 s’élanceront de New York pour rallier Brest, 2 950 miles marins plus tard. La régate devrait durer du 4 au 14 juillet , deux dates symboliques pour les Etats-Unis et la France. Pour Michael Fortenbaugh, commodore du prestigieux Manhattan Sailing Club et président du comité de course, un marathon des mers qui rallie les Etats-Unis à la France, “pays auquel les New Yorkais sont tant attachés” est “un rêve devenu réalité“.

Aux commandes de ces multicoques d’exception, des équipages de six membres rompus au grand large, avec à leur tête des habitués de la voile océanique comme Steve Ravussin, Sébastien Josse, Yann Guichard ou Sidney Gavignet, qui ont fait leurs preuves lors de courses prestigieuses comme le Vendée Globe ou de la Route du Rhum. De “véritables rock stars de la voile française“, selon la navigatrice américaine Dawn Riley, qui ne participera pas à la course. Ils concourront à armes égales: tous les bateaux sont identiques.

En ouverture de la Krys Ocean Race, les équipes pourront se jauger lors d’un prologue entre Newport et New York ou encore lors de courses de vitesse autour de la Statue de la Liberté, “cadeau des Français aux Américains“. Enfin, à leur arrivée sur la côte armoricaine, nos marins intrépides célébreront leur exploit lors de la fête maritime internationale Les Tonnerres de Brest, “rendez vous unique des marins et des passionnés de la mer”, s’exclame M. Fortenbaugh.

A l’origine de ce pari fou, il y a Multi One Design, l’entreprise qui a conçu le MOD 70. Pour Franck David, directeur exécutif de la société, “l’objectif était de construire un circuit de référence mondiale“. Si l’ambition de ce projet est “d’allier spectacle et performance“, Multi One Design compte également sur l’impact médiatique de l’événement afin “d’informer et de sensibiliser l’opinion publique” sur les questions environnementales, et en particulier la préservation de cette ressource naturelle “mais pas inépuisable” qu’est l’eau.

On retrouve également un partenaire inattendu au coeur de cette épopée. En effet, Krys, enseigne leader sur le marché de l’optique, sera le sponsor titre de cette première édition de la course. Un choix que justifie Joël Plat, son directeur général, en évoquant les valeurs communes que partagent l’entreprise et la voile : “La technique, l’esthétique et le travail en équipe“. Et puis, « il est toujours intéressant d’être présent à la genèse d’un nouveau projet (…) “Nous avons forcement de belles histoires humaines à écrire ensemble“. Les deux entreprises devraient renouveler leur collaboration en 2014 lors d’une nouvelle course au cours de laquelle les navigateurs effectueront le même parcours en sens inverse.

L'immunité diplomatique de DSK rejetée

Dominique Strauss-Kahn a joué son va-tout judiciaire en réclamant l’immunité diplomatique, mais c’était peine perdue. C’est en substance ce que le juge Douglas McKeon écrit dans sa décision rendue publique ce matin, qui ouvre la voie au procés civil au cours duquel Nafissatou Diallo pourra réclamer des dommages et intérêts à l’ancien directeur du Fonds Monétaire International.
Comme il l’avait laissé entendre pendant l’audience du 28 mars, au cours de laquelle il avait passé les avocats de DSK sur le grill, le juge McKeon balaie sévèrement les arguments présentés, soulignant notamment que Dominique Strauss-Kahn “essaie maintenant de se prévaloir d’une immunité diplomatique à laquelle il a renoncé lorsqu’il a démissionné du FMI”.
Les avocats de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson et Douglas Wigdor se sont immédiatement déclarés “extrêmement satisfaits”, saluant une décision “raisonnée” du juge. Les avocats des deux camps vont donc pouvoir commencer à fourbir leurs armes. Le procès ne devrait pas commencer avant au moins un an, s’il a jamais lieu: l’immense majorité des plaintes au civil se termine aux Etats-Unis par un accord amiable entre les parties.
Lire la décision du juge McKeon

Anita Baker, une séductrice à Radio City

La chanteuse américaine Anita Baker est l’une des références du style quiet storm des années 80. Ses chansons, suaves et sexy, influencées par le R&B, le jazz, le gospel ou encore la pop, lui ont valu une étoile sur le célèbre Hollywood Walk of Fame à Los Angeles, huit Grammys et quatre disques de platine. Son premier disque en solo, The Songstress, est sorti en 1983.  Son album, Rapture (1986), est considéré aujourd’hui comme une référence en matière de soul. Il s’est vendu à huit millions d’exemplaires dans le monde. Son premier hit, Sweet Love, y figurait.

Infos pratiques :

Anita Baker. Radio City Music Hall. 1260 6th Avenue. Le 6 mai à 20h. De $45 à $129.50. Pour plus d’informations et les tickets, c’est ici