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Stéphane Hessel à Pen World Voices 2012

(Mise à jour: la discussion entre Stéphane Hessel et Edgar Morin est annulée) Le festival international de littérature, Pen World Voices, revient du 30 avril au 6 mai à New York. Il a été fondé en 2005 par Esther Allen et Michael Roberts, sous la direction de Salman Rushdie, président du PEN American Center, une organisation à but non lucratif qui travaille notamment à la promotion de la littérature. Le festival propose des lectures, des conversations et des débats pour mettre en valeur le travail des stars, montantes ou installées, de la littérature mondiale.

Pour cette édition 2012, 100 écrivains et éditeurs venus de 25 pays sont attendus. Des Français seront bien entendu de la partie. Parmi eux, Anka Muhlstein, lauréate du Goncourt de la biographie et du prix d’histoire générale de l’Académie française. Elle sera présente le 5 mai au nouveau Standard Hotel pour parler du thème de la métamorphose. Le 2 mai, les écrivains Eugène Nicole (Le Caillou de l’Enfant-Perdu) et Lila Azam Zanganeh (The Enchanter : Nabokov and Happiness) se retrouveront à l’heure du déjeuner pour lire des extraits de leurs derniers ouvrages. Deux héros de la résistance, Stéphane Hessel, auteur d’Indignez vous !, sorti en 2010 et traduit en 30 langues, ainsi qu’Edgar Morin, se retrouveront dimanche 6 mai pour une conversation sur leur vision de la révolte. L’auteur de Persepolis, Marjane Satrapi, et Françoise Moulhy du New Yorker, participeront également au festival.

Infos pratiques :

Pen World Voices. Du 30 avril au 6 mai. Pour voir toute la programmation et les lieux c’est ici.

 

De "Jolis trésors" français

La galerie d’art Les jolis trésors organise une exposition, Life is everywhere, pour montrer le pouvoir de la vie que nous rencontrons tous les jours dans l’espace. La petite galerie expose des artistes, sculpteurs et peintres français. La toulonnaise Annie Clavel présentera ses peintures abstraites, Olivier Chupeau, des sculptures étonnantes qui rappellent des petits bonhommes faits grâce à des râpes à fromage, et Mike Engle ses tableaux en trois dimensions. Une réception est organisée le samedi 28 avril pour rencontrer les artistes.
Infos pratiques :
 Life is everywhere. Les jolis trésors. 3226 E. Broadway, Long Beach. Du 13 avril au 3 juin. Réception et rencontre avec les artistes samedi 28 avril de 18h à 21h. Pour plus d’informations ici.

Un ciné-resto texan sur Broadway

Les Texans s’apprêtent à débarquer sur Broadway ! Et ce n’est pas pour y ouvrir un ranch ou un puits pétrolier, mais un cinéma qui sent bon le Sud américain.

Le Alamo Drafthouse doit voir le jour dans le courant de l’année 2013 au numéro 2626 de la mythique avenue, en lieu et place du Metro Theater fermé depuis 2005.  Le succès de ce ciné-resto, véritable légende en terre texane, repose sur le mariage entre bons films, bonne bouffe et bonne bière. Certes, New York,  où le concept existe déjà, est une autre paire de manches, mais le co-fondateur de la chaîne, Tim League, est convaincu que sa sainte trinité marchera dans la Grosse Pomme aussi. « Il se passe plein de choses fantastiques à New York, mais nous aimons penser que nous sommes les vrais fanas de cinéma», glisse-t-il.

L’histoire de l’Alamo n’avait pourtant pas bien commencé. En 1994, ses fondateurs, Tim League et sa femme Karrie, ont monté une première affaire à Bakersfield, en Californie. Mais celle-ci a rapidement périclité. « Nous n’avions pas un bon emplacement et je n’avais que 23 ans, je ne me rendais pas compte qu’être jeune était un handicap, par exemple pour obtenir une licence autorisant à vendre de la bière », raconte Tim League, qui s’est alors mis à la recherche d’un nouveau lieu. « Nous avons de la famille un peu partout au Texas. Nous avons donc privilégié l’Etat et en définitive Austin, qui était déjà tendance sans que l’immobilier soit hors de notre portée».

L’engouement a été immédiat dans la capitale texane, déjà en pleine expansion en 1997. Le garage transformé par les League en salle de cinéma avec seulement deux centaines de sièges, un écran, un projecteur et des hauts parleurs a reçu, dès la première année, la visite des réalisateurs Richard Linklater et Quentin Tarantino. L’explication de cette reconnaissance rapide tient dans le génie programmatique du couple, qui a commencé l’opération en rediffusant des films ayant été à l’affiche ailleurs depuis plusieurs mois déjà. Puis, il a imaginé les concepts originaux de l’HeckleVision, dans lequel le public est invité à se moquer du film projeté en envoyant des textos à l’écran, ou du Quote-Along, dans lequel le spectateur, un peu comme au karaoké, peut déclamer ses tirades préférées au fur et à mesure qu’elles s’affichent à l’écran.

« Seulement à l’Alamo »

A l’instar d’un chef qui peut composer un menu en fonction d’un grand cru, les cinémas Alamo Drafthouse s’attachent à proposer des repas se mariant avec les films à l’affiche. Ainsi, pour « Le seigneur des anneaux », il fallait bien un festin de huit plats. Et en ce moment, dans les salles d’Austin, Houston, San Antonio et Winchester, en Virginie, on peut déguster un assortiment de thés et de petits gâteaux en regardant le film « Jane » (titre original : « Becoming Jane »), sur la vie de Jane Austeen, ou s’empiffrer de sucreries avec deux des enfants ayant joué dans « Charlie et la chocolaterie » (« Willy Wonka & the Chocolate Factory », 1971). C’est devenu un réflexe : « Dès que la distribution du dernier film de Ken Loach, La part des anges (The Angels’ Share), a été annoncée, j’ai commencé à réfléchir à un menu s’accordant à cette histoire de whisky », témoigne Tim League.

C’est aussi l’absence totale de publicité et les petits films humoristiques remplaçant les clips publicitaires qui font l’originalité des cinémas Alamo Drafthouse. Qu’il s’agisse de présenter les films à l’affiche, de mettre le public en condition en lui rappelant les autres films tournés sur le même thème ou de rappeler au spectateur de ne pas parler à son voisin ni toucher son téléphone pendant la projection (sous peine d’être exclu de la séance sans possibilité de remboursement !), la chaîne imprime sa marque.

Les créatifs au cœur de la matrice

La franchise (depuis 2003), l’organisation du festival de film fantastique Fantastic Fest (le premier et le plus important des Etats-Unis, depuis 2005) et la distribution de films (depuis 2010) ayant progressivement accéléré le rythme de croissance de l’entreprise, le véritable enjeu semble aujourd’hui de maintenir la créativité des équipes. Avec des projets d’expansion à Washington DC, Denver, Los Angeles, San Francisco, mais aussi au Texas, les cinémas Alamo Drafthouse conserveront-ils leur originalité ? « C’est un peu plus rapide à présent, reconnaît Tim League, mais cela reste modeste, avec une demi-douzaine de partenaires pour les franchises et une dizaine de personnes rattachées au siège social pour les accompagner ».

Le secret du PDG, c’est surtout de « ne pas tout diriger depuis [son] bureau. Nous recrutons du personnel créatif qualifié et nous lui faisons confiance pour établir une relation durable avec leur public ». A New York comme ailleurs, les ressources humaines pour remplir cette ambition abondent : « Depuis l’annonce de notre implantation à Broadway, nous avons reçu près d’une centaine de candidatures pour l’équipe créative, dont beaucoup issues de personnes véritablement obsédées par le cinéma », confie le dirigeant. Espérons que le public montre le même engouement.

Maïwenn au service de "Polisse"

Après deux films encensés par la critique, “Pardonnez-moi” et “Le bal des actrices”, Maïwenn confirme l’essai avec son troisième long-métrage “Polisse”, qu’elle est venue présenter lors du TriBeCa Film Festival. Le film, qui raconte le quotidien de plusieurs policiers de la Brigade de Protection des Mineurs, a reçu le prix du jury lors du Festival de Cannes 2011. D’ores et déjà acclamé par la critique, “Polisse” sortira en salle aux Etats-Unis le 18 mai prochain.

 

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=arWy2tJ48a4]

Bloomingdale's casse les prix

Les très chics Galeries Lafayette américaines, Bloomingdale’s, proposent des réductions attractives sur différents articles, parmi les plus trendy du moment. Economisez 20% à 40% sur certains vêtements pour femmes. Le prix des sacs à mains sont aussi réduits de 30%. Les produits vendus à prix réduits tout au long de l’année font également l’objet d’un rabais, à 40%. Bloomingdale’s. L’opération se termine le dimanche 29 avril à minuit. Plus d’informations ici.

La chaîne de magasins ultra hype Urban Outfitters solde un bon nombre de ses articles de printemps à plus de 50%. On y trouve de tout, des livres de cuisine aux accessoires originaux en passant par des lunettes de soleil. La marque est à la pointe de la mode et est incontournable pour adopter les basics du style street chicUrban Outfitters. Soldes de printemps. Il n’y a pas de date de fin pour ces soldes. Pour plus d’informations ici.

La marque de vêtement Old Navy propose 20% de rabais sur tous vos achats ! Il suffit de cliquer d’obtenir un coupon spécial téléchargeable sur Facebook. C’est l’occasion de faire du lèche vitrine en famille, puisque Old Navy propose des vêtements pour filles, garçons, ados et adultes. De plus, elle offre un large choix de maillots de bains pour se préparer à l’été. Old Navy. Pour plus d’informations ici.

La marque Tory Burch, avec ses produits hauts en couleur, propose des soldes de 60% sur ses tuniques, robes, pantalons, shorts, et chaussures. Tory Burch est connu pour ses habits au style indie et coloré. Tory Burch. Il n’y à pas de date de fin de soldes. Pour plus d’informations ici

Les résultats complets à Los Angeles

Nicolas Sarkozy fait carton plein à Los Angeles. Dans la circonscription électorale, il remporte la majorité relative ou absolue dans tous les bureaux de vote. Au total, le président-candidat recueille 48,5% des suffrages, contre 22,2% pour son rival, le socialiste François Hollande. François Bayrou, du MoDem, arrive en troisième position avec 9,7% des votes exprimés.

La participation pour ce premier tour atteint 21,6% dans la circonscription.

Les résultats complets par bureau de vote:

BV1 : Los Angeles

Inscrits : 2788 – Votants: 801 – Exprimés: 792 – Participation: 28,7%

Eva Joly: 35 (4,4%)

Marine Le Pen: 40 (5%)

Nicolas Sarkozy: 409 (51,6%)

Jean-Luc Mélenchon: 33 (4,1%)

Philippe Poutou: 6 (0,7%)

Nathalie Arthaud: 1 (0,01%)

Jacques Cheminade: 3 (0,03%)

François Bayrou: 73 (9,2%)

Nicolas Dupont-Aignan: 8 (1%)

François Hollande: 184 (23, 3%)

BV2 : Los Angeles – 2

Inscrits : 2863 – Votants: 721 – Exprimés: 716 – Participation : 25,1%

Eva Joly: 35 (4,8%)

Marine Le Pen: 51 (7,1%)

Nicolas Sarkozy: 338 (47,2%)

Jean-Luc Mélenchon: 41 (5,7%)

Philippe Poutou: 5 (0,06%)

Nathalie Arthaud: 1 (0,01%)

Jacques Cheminade: 3 (0,04%)

François Bayrou: 58 (8,1%)

Nicolas Dupont-Aignan: 8 (1,1%)

François Hollande: 178 (24,8%)

BV3: Pasadena

Inscrits : 2162 – Votants: 493 – Exprimés: 485 – Participation : 22,8%

Eva Joly: 25 (5,1%)

Marine Le Pen: 28 (5,7%)

Nicolas Sarkozy: 201 (41,4%)

Jean-Luc Mélenchon: 44 (9%)

Philippe Poutou: 4 (0,08%)

Nathalie Arthaud: 3 (0,06%)

Jacques Cheminade: 0 (0%)

François Bayrou: 48 (9,8%)

Nicolas Dupont-Aignan: 10 (2%)

François Hollande: 122 (25,1%)

BV4 : Newport Beach

Inscrits : 1635 – Votants: 462 – Exprimés: 453 – Participation : 27,9%

Eva Joly: 20 (4,4%)

Marine Le Pen: 26 (5,7%)

Nicolas Sarkozy: 240 (52,9%)

Jean-Luc Mélenchon: 24 (5,2%)

Philippe Poutou: 2 (0,04%)

Nathalie Arthaud: 1 (0,02%)

Jacques Cheminade: 5 (0,09%)

François Bayrou: 53 (11,6%)

Nicolas Dupont Aignan: 7 (1,5%)

François Hollande: 76 (16,7%)

BV5: Lanta Barbara

Inscrits : 518 – Votants: 117 – Exprimes: 114 – Participation : 22,5%

Eva Joly: 3 (2%)

Marine Le Pen: 5 (4,3%)

Nicolas Sarkozy: 50 (43,8%)

Jean-Luc Mélenchon: 6 (5,2%)

Philippe Poutou: 2 (1,7%)

Nathalie Arthaud: 0 (0%)

Jacques Cheminade: 0 (0%)

François Bayrou: 14 (12,2%)

Nicolas Dupont-Aignan: 7 (6,1%)

François Hollande: 30 (26,3%)

BV6 : San Diego

Inscrits : 1592 – Votants: 462 – Exprimés: 480 – Participation : 29%

Eva Joly: 15 (3,1%)

Marine Le Pen: 32 (6,6%)

Nicolas Sarkozy: 234 (48,7%)

Jean-Luc Mélenchon: 23 (4,7%)

Philippe Poutou: 2 (0,04%)

Nathalie Arthaud: 0 (0%)

Jacques Cheminade: 2 (0,04%)

François Bayrou: 62 (12,9%)

Nicolas Dupont-Aignan: 7 (1,4%)

François Hollande: 30 (6,2%)

BV7 : Las Vegas

Inscrits : 487 – Votants: 85 – Exprimés : 84 – Participation : 17,4%

Eva Joly: 0 (0%)

Marine Le Pen: 13 (15,4%)

Nicolas Sarkozy: 49 (58,3%)

Jean-Luc Mélenchon:3 (3,5%)

Philippe Poutou: 0 (0%)

Nathalie Arthaud: 0 (0%)

Jacques Cheminade: 0 (0%)

François Bayrou: 8 (9,5%)

Nicolas Dupont-Aignan: 1 (1,1%)

François Hollande: 10 (11,9%)

BV8: Scottsdale

Inscrits : 975 – Votants: 225 – Exprimés: 221 – Participation : 23%

Eva Joly: 9 (4%)

Marine Le Pen: 18 (8,1%)

Nicolas Sarkozy: 113 (51,1%)

Jean-Luc Mélenchon: 5 (2,2%)

Philippe Poutou: 1 (0,04%)

Nathalie Arthaud: 0 (0%)

Jacques Cheminade: 0 (0%)

François Bayrou: 31 (14%)

Nicolas Dupont-Aignan: 7 (3,1%)

François Hollande: 37 (16,7%)

BV9: Albuquerque

Inscrits : 292 – Votants: 64 – Exprimés: 64 – Participation : 21,9%

Eva Joly: 6 (9,3%)

Marine Le Pen: 0 (0%)

Nicolas Sarkozy: 23 (35,9%)

Jean-Luc Mélenchon: 4 (6,2%)

Philippe Poutou: 0 (0%)

Nathalie Arthaud: 0 (0%)

Jacques Cheminade: 0 (0%)

François Bayrou: 11 (17%)

Nicolas Dupont-Aignan: 1 (1,5%)

François Hollande: 19 (29,6%)

BV10 : Denver

Inscrits : 917 – Votants: 241 – Exprimés: 237 – Participation : 26,2%

Eva Joly: 21 (8,8%)

Marine Le Pen: 11 (4,6%)

Nicolas Sarkozy: 112 (47,2%)

Jean-Luc Mélenchon: 9 (3,7%)

Philippe Poutou: 1 (0,04%)

Nathalie Arthaud: 0 (0%)

Jacques Cheminade: 1 (0,04%)

François Bayrou: 27 (11,3%)

Nicolas Dupont-Aignan: 2 (0,08%)

François Hollande: 53 (22,3%)

Mitt Romney déclare son amour pour Paris

Mitt Romney le reconnaît : il aime Paris. N’en déplaise à ses conseillers en communication. Interrogé par un journaliste lors d’un déplacement, lundi, en Pennsylvanie, le candidat du parti républicain à la présidentielle de novembre prochain a eu ces quelques mots pour la ville lumière :

« J’ai beaucoup de souvenirs de la France. Je pense que mes meilleurs souvenirs sont ceux des moments que j’y ai passés, de temps en temps, en vacances avec ma femme. Les dernières vacances que nous avons passées là-bas, à marcher dans Paris, pas seulement sur les Champs-Élysées mais aussi au jardin du Luxembourg et dans la ville, l’une des plus belles au monde… J’ai hâte d’y retourner à l’occasion, dans un aussi bel endroit». (voir la vidéo ci-dessous)

Afficher sa francophilie n’est pas toujours bien vu au parti républicain. Sa connaissance du français a valu à Mitt Romney d’être attaqué,  en janvier dernier, dans une « hate ad » signée par son rival à l’investiture républicaine Newt Gingrich.

Paris, Ohio?

Vacances à part, Romney a passé plus de deux ans en France en tant que missionnaire mormon. Il a officié au Havre, à Nantes, Bordeaux et Paris, où, sur fond de mai 68, il a occupé le poste d’assistant du président de la mission locale. En 1968, sur la route du sud, il passe à deux doigts de la mort après un grave accident de voiture, près de Bazas. Dans un article consacré à l’épisode, le Washington Post raconte que « l’état d’esprit qui informe la candidature de Romney à la nomination du parti républicain a été cristallisée par cet épisode fatidique: on n’aspire pas au leadership, on y est appelé par la prière et les circonstances ».

Certains twittos n’ont pas manqué de commenter la sortie francophile de lundi. Alexandra Petri, chroniqueuse au Washington Post, a appelé au « calme ». « Je suis sûre que Romney voulait dire Paris, Ohio».

A Petaluma, un pique-nique à l'accent béarnais

La date du 6 mai sera à marquer d’une pierre blanche pour les adhérents de la Ligue Henri IV, association des Béarnais de la région de San Francisco. Ce jour-là, ils accueilleront en effet une délégation d’une quarantaine de personnes venues de France, afin de participer à leur pique-nique annuel organisé à Petaluma.

«L’idée vient de l’un de nos anciens présidents, Charles Segalas, qui avait pris des contacts au pays», explique Louis Lucq Jr., directeur de la Ligue Henri IV. «L’invitation a fait son chemin et nous sommes ravis d’effectuer ce pont entre le Béarn et la Californie. Chacun d’entre nous va accueillir quelques personnes de cette association, «la Garbure», durant deux jours et nous pourrons créer de nouvelles amitiés, tout en célébrant nos origines.»

Près de 400 personnes sont attendues pour ce barbecue «dans un esprit familial», entre bonne chère, chants pyrénéens et traditions béarnaises. «L’an passé, nous avions cuit 26 moutons. Mais pour accueillir nos cousins français, nous essaierons de faire mieux !»

Pour les membres de la Ligue Henri IV, ce rendez-vous sera aussi l’occasion de rappeler que «la Californie est une terre béarnaise». De Sacramento à Los Angeles, les natifs des Pyrénées, venus proposer leurs services en tant que bergers au siècle dernier, ont laissé leur empreinte et transmis à leurs enfants leur amour du Sud Ouest.

Leur association, fondée en 1895 par des immigrants souhaitant proposer une structure dédiée à l’entraide, la camaraderie et la protection de Béarnais, s’est développée au fil des ans pour devenir la plus importante association française de la côte Ouest des Etats Unis. «Actuellement, nous comptons plus de 800 adhérents. La Ligue est très active et nous recevons entre 3 et 5 demandes d’adhésion tous les mois.»

«La ligue accueille de nouveaux membres, par cooptation, sans se soucier de savoir d’où qu’ils viennent, explique Jean-Pierre Bernard, président actuel de la Ligue. En revanche, pour faire partie du comité directeur, il faut avoir des liens avec le Béarn ou certains départements limitrophes : Landes, Gers, Hautes Pyrénées.»

En dépit de son ancienneté, l’association bénéficie ainsi de sang neuf et ne se limite pas aux descendants des premiers Béarnais : «Evidemment, nous comptons beaucoup d’enfants ou petits enfants, comme moi, qui n’ont plus la nationalité française mais qui restent fiers de leurs origines, poursuit Louis Lucq Jr. Mais nous comptons aussi de nouveaux expatriés. Ils nous enrichissent et resserrent les liens avec la région de nos parents.»

Le site de la «Ligue Henri IV» ici

Les derricks à la fête à Corsicana

« Plus de 10 000 personnes ont participé à la dernière édition des Derrick Days, l’an dernier, et celle de cette année promet d’être encore plus importante », affirment les organisateurs de cet évènement rendant hommage au passé pétrolier du comté de Navarro. Son chef-lieu, Corsicana, se vante d’être « le berceau de l’industrie pétrolière texane ».

Après une soirée de danses et de musique vendredi, des courses à pied et à vélo, un Chili & BBQ cookoff, une visite de champs de pétrole, une exposition de voitures anciennes (entre autres !) auront lieu dans la journée de samedi. Une bonne occasion pour les francophones de partir sur les traces du fondateur corse de la cité, en 1846.

Infos pratiques :

“Derrick Days”, jusqu’au 28 avril, Corsicana. Tarifs : gratuit sauf les concerts du soir. Renseignements sur le site internet de l’évènement.

"Les précieuses ridicules" du XXIe siècle à Lubbock

L’université Texas Tech, avec ses American Wind Power, Buddy Holly et National Ranching Heritage Centers, est l’un des principaux points d’attraction de Lubbock, dans le Nord-Ouest du Texas. Pourquoi ne pas la (re)découvrir à l’occasion de la clôture de la saison théâtrale de la faculté ?

Jusqu’à dimanche, on y joue Les précieuses ridicules. Au-delà de la nécessaire adaptation qu’implique la traduction, assurée par le directeur de la pièce, Jonathan Marks, « l’élégante comédie XVIIe de Molière sur une famille aux prétentions intellectuelles exagérées a adopté un nouveau look pour le XXIe siècle », annonce le département théâtre et danse de l’université. Celui-ci se présente comme « l’un des meilleurs du Sud-Ouest ».

Infos pratiques :

“The Learned Ladies”, jusqu’au 29 avril à 20 heures, 14 heures le dimanche, au Maedgen Theater de Texas Tech University, 18th Street between Boston and Flint Avenues, Lubbock. Tarifs : 5 à 18 dollars. Informations au (806) 742-3603 ou sur le site internet du théâtre.

Houston réunit deux artistes français

L’un est peintre, l’autre photographe. Tous deux sont français. Mais c’est Houston qui réunit Jean-Baptiste Lyonnet et Antoine Grospiron-Jaccoux pour une première exposition de leurs travaux aux Etats-Unis à la galerie Wade Wilson, avec le soutien de la Texan-French Alliance for the Arts.

Au-delà de l’opposition entre les techniques, l’exposition créée par Laure Parise associe des images d’espaces naturels préservés à des friches industrielles. Le public a jusqu’au 9 mai pour explorer ces poétiques paradoxes et, à travers cela, la scène artistique contemporaine française.

Infos pratiques :

Paradoxes poétiques, du mardi au samedi de 11 heures à 17 heures jusqu’au 9 mai à la galerie Wade Wilson Art, 4411 Montrose Blvd. Suite 200, Houston. Gratuit. Renseignements au 713-521-2977 ou sur le site internet de la Texan-French Alliance for the Arts.

Plongée photo dans les ruines de Detroit

Symbole des potentialités et des limites du rêve américain, la ville de Detroit a été le théâtre d’une révolution industrielle totale. Quelques années à peine après qu’Henri Ford y ait assemblé sa première automobile, la ville se dotait de gratte-ciel et autres opulentes bâtisses, signes de cette prospérité soudaine. Dans les années 1950, la ville comptait près de 2 millions d’habitants, faisant d’elle la quatrième ville des Etats-Unis. Et puis, délocalisations, désindustrialisation…: aussi vite qu’il s’était réalisé, le rêve américain de Detroit s’est dissipé, et en cinquante ans la ville a perdu plus de la moitié de ses habitants.

Depuis, les ruines y poussent comme des champignons, parties intégrantes du paysage urbain. C’est ce qu’ont capturé, cinq ans durant, Yves Marchand et Romain Meffre. Leurs photographies, présentées au Scope Art de New York par la galerie Emmanuel Fremin, sont rassemblées dans un ouvrage magnifique, préfacé par le photographe d’architecture Robert Polidori. Des théâtres, des gares, des appartements, des bureaux – chaque ruine raconte l’histoire de Detroit, de sa majesté éphémère et passée. « Detroit est certainement l’un des rares endroits où les bâtiments ont une espérance de vie comparable à celle d’un homme : ils survivent rarement plus de 80 ans », notent les auteurs.

Yves Marchand et Romain Meffre se sont rencontrés en 2002. C’est l’amour des ruines contemporaines qui les a rapprochés. Originaires de banlieue parisienne, c’est là, adolescents, qu’ils ont commencé à capturer les vestiges d’anciens cinémas. Romain s’occupe de la composition, Yves, de la technique, et leur collaboration s’avère fructueuse : les photographes n’ont pas 30 ans et leur ouvrage est déjà un best-seller.

Leurs photographies d’intérieurs en ruine, magistralement composées, sont particulièrement impressionnantes. Comme celles du Michigan Theater (ci-dessus), un théâtre de 4 000 places construit en 1926 dans le style « French Renaissance », avec chandeliers, grands miroirs, colonnes et statues, déclinant dès les années 1960, et transformé en parking de trois étages dans les années 1970.  « C’est sur l’emplacement même du cinéma qu’Henri Ford, dans son petit garage, avait conçu son premier véhicule en 1892. Finalement, l’histoire et la voiture se sont insidieusement réinvitées dans le Michigan Theater», observent les photogaphes.

En fin d’ouvrage, ils ont choisi d’immortaliser un autre travail original, celui de Tyree Guyton qui, avec son grand-père, a commencé dans les années 1980 par décorer des maisons abandonnées, dans les quartiers résidentiels de Detroit désertés, avec des objets trouvés dans le quartier. Depuis le projet a pris de l’envergure, devenant le projet Heidelberg, proposant de nombreuses activités artistiques et communautaires pour soutenir la ville et ses habitants. Detroit n’a pas dit son dernier mot ni sa dernière photo.

Detroit, vestiges du rêve américain, Yves Marchand, Romain Meffre ed. Steidl, décembre 2010. Sur Amazon ou la Fnac.
Pour l’acquisition des photographies, contactez la galerie Emmanuel Fremin
.
Site des photographes 

Site du Heidelberg Project