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A Petaluma, un pique-nique à l'accent béarnais

La date du 6 mai sera à marquer d’une pierre blanche pour les adhérents de la Ligue Henri IV, association des Béarnais de la région de San Francisco. Ce jour-là, ils accueilleront en effet une délégation d’une quarantaine de personnes venues de France, afin de participer à leur pique-nique annuel organisé à Petaluma.

«L’idée vient de l’un de nos anciens présidents, Charles Segalas, qui avait pris des contacts au pays», explique Louis Lucq Jr., directeur de la Ligue Henri IV. «L’invitation a fait son chemin et nous sommes ravis d’effectuer ce pont entre le Béarn et la Californie. Chacun d’entre nous va accueillir quelques personnes de cette association, «la Garbure», durant deux jours et nous pourrons créer de nouvelles amitiés, tout en célébrant nos origines.»

Près de 400 personnes sont attendues pour ce barbecue «dans un esprit familial», entre bonne chère, chants pyrénéens et traditions béarnaises. «L’an passé, nous avions cuit 26 moutons. Mais pour accueillir nos cousins français, nous essaierons de faire mieux !»

Pour les membres de la Ligue Henri IV, ce rendez-vous sera aussi l’occasion de rappeler que «la Californie est une terre béarnaise». De Sacramento à Los Angeles, les natifs des Pyrénées, venus proposer leurs services en tant que bergers au siècle dernier, ont laissé leur empreinte et transmis à leurs enfants leur amour du Sud Ouest.

Leur association, fondée en 1895 par des immigrants souhaitant proposer une structure dédiée à l’entraide, la camaraderie et la protection de Béarnais, s’est développée au fil des ans pour devenir la plus importante association française de la côte Ouest des Etats Unis. «Actuellement, nous comptons plus de 800 adhérents. La Ligue est très active et nous recevons entre 3 et 5 demandes d’adhésion tous les mois.»

«La ligue accueille de nouveaux membres, par cooptation, sans se soucier de savoir d’où qu’ils viennent, explique Jean-Pierre Bernard, président actuel de la Ligue. En revanche, pour faire partie du comité directeur, il faut avoir des liens avec le Béarn ou certains départements limitrophes : Landes, Gers, Hautes Pyrénées.»

En dépit de son ancienneté, l’association bénéficie ainsi de sang neuf et ne se limite pas aux descendants des premiers Béarnais : «Evidemment, nous comptons beaucoup d’enfants ou petits enfants, comme moi, qui n’ont plus la nationalité française mais qui restent fiers de leurs origines, poursuit Louis Lucq Jr. Mais nous comptons aussi de nouveaux expatriés. Ils nous enrichissent et resserrent les liens avec la région de nos parents.»

Le site de la «Ligue Henri IV» ici

Les derricks à la fête à Corsicana

« Plus de 10 000 personnes ont participé à la dernière édition des Derrick Days, l’an dernier, et celle de cette année promet d’être encore plus importante », affirment les organisateurs de cet évènement rendant hommage au passé pétrolier du comté de Navarro. Son chef-lieu, Corsicana, se vante d’être « le berceau de l’industrie pétrolière texane ».

Après une soirée de danses et de musique vendredi, des courses à pied et à vélo, un Chili & BBQ cookoff, une visite de champs de pétrole, une exposition de voitures anciennes (entre autres !) auront lieu dans la journée de samedi. Une bonne occasion pour les francophones de partir sur les traces du fondateur corse de la cité, en 1846.

Infos pratiques :

“Derrick Days”, jusqu’au 28 avril, Corsicana. Tarifs : gratuit sauf les concerts du soir. Renseignements sur le site internet de l’évènement.

"Les précieuses ridicules" du XXIe siècle à Lubbock

L’université Texas Tech, avec ses American Wind Power, Buddy Holly et National Ranching Heritage Centers, est l’un des principaux points d’attraction de Lubbock, dans le Nord-Ouest du Texas. Pourquoi ne pas la (re)découvrir à l’occasion de la clôture de la saison théâtrale de la faculté ?

Jusqu’à dimanche, on y joue Les précieuses ridicules. Au-delà de la nécessaire adaptation qu’implique la traduction, assurée par le directeur de la pièce, Jonathan Marks, « l’élégante comédie XVIIe de Molière sur une famille aux prétentions intellectuelles exagérées a adopté un nouveau look pour le XXIe siècle », annonce le département théâtre et danse de l’université. Celui-ci se présente comme « l’un des meilleurs du Sud-Ouest ».

Infos pratiques :

“The Learned Ladies”, jusqu’au 29 avril à 20 heures, 14 heures le dimanche, au Maedgen Theater de Texas Tech University, 18th Street between Boston and Flint Avenues, Lubbock. Tarifs : 5 à 18 dollars. Informations au (806) 742-3603 ou sur le site internet du théâtre.

Houston réunit deux artistes français

L’un est peintre, l’autre photographe. Tous deux sont français. Mais c’est Houston qui réunit Jean-Baptiste Lyonnet et Antoine Grospiron-Jaccoux pour une première exposition de leurs travaux aux Etats-Unis à la galerie Wade Wilson, avec le soutien de la Texan-French Alliance for the Arts.

Au-delà de l’opposition entre les techniques, l’exposition créée par Laure Parise associe des images d’espaces naturels préservés à des friches industrielles. Le public a jusqu’au 9 mai pour explorer ces poétiques paradoxes et, à travers cela, la scène artistique contemporaine française.

Infos pratiques :

Paradoxes poétiques, du mardi au samedi de 11 heures à 17 heures jusqu’au 9 mai à la galerie Wade Wilson Art, 4411 Montrose Blvd. Suite 200, Houston. Gratuit. Renseignements au 713-521-2977 ou sur le site internet de la Texan-French Alliance for the Arts.

Plongée photo dans les ruines de Detroit

Symbole des potentialités et des limites du rêve américain, la ville de Detroit a été le théâtre d’une révolution industrielle totale. Quelques années à peine après qu’Henri Ford y ait assemblé sa première automobile, la ville se dotait de gratte-ciel et autres opulentes bâtisses, signes de cette prospérité soudaine. Dans les années 1950, la ville comptait près de 2 millions d’habitants, faisant d’elle la quatrième ville des Etats-Unis. Et puis, délocalisations, désindustrialisation…: aussi vite qu’il s’était réalisé, le rêve américain de Detroit s’est dissipé, et en cinquante ans la ville a perdu plus de la moitié de ses habitants.

Depuis, les ruines y poussent comme des champignons, parties intégrantes du paysage urbain. C’est ce qu’ont capturé, cinq ans durant, Yves Marchand et Romain Meffre. Leurs photographies, présentées au Scope Art de New York par la galerie Emmanuel Fremin, sont rassemblées dans un ouvrage magnifique, préfacé par le photographe d’architecture Robert Polidori. Des théâtres, des gares, des appartements, des bureaux – chaque ruine raconte l’histoire de Detroit, de sa majesté éphémère et passée. « Detroit est certainement l’un des rares endroits où les bâtiments ont une espérance de vie comparable à celle d’un homme : ils survivent rarement plus de 80 ans », notent les auteurs.

Yves Marchand et Romain Meffre se sont rencontrés en 2002. C’est l’amour des ruines contemporaines qui les a rapprochés. Originaires de banlieue parisienne, c’est là, adolescents, qu’ils ont commencé à capturer les vestiges d’anciens cinémas. Romain s’occupe de la composition, Yves, de la technique, et leur collaboration s’avère fructueuse : les photographes n’ont pas 30 ans et leur ouvrage est déjà un best-seller.

Leurs photographies d’intérieurs en ruine, magistralement composées, sont particulièrement impressionnantes. Comme celles du Michigan Theater (ci-dessus), un théâtre de 4 000 places construit en 1926 dans le style « French Renaissance », avec chandeliers, grands miroirs, colonnes et statues, déclinant dès les années 1960, et transformé en parking de trois étages dans les années 1970.  « C’est sur l’emplacement même du cinéma qu’Henri Ford, dans son petit garage, avait conçu son premier véhicule en 1892. Finalement, l’histoire et la voiture se sont insidieusement réinvitées dans le Michigan Theater», observent les photogaphes.

En fin d’ouvrage, ils ont choisi d’immortaliser un autre travail original, celui de Tyree Guyton qui, avec son grand-père, a commencé dans les années 1980 par décorer des maisons abandonnées, dans les quartiers résidentiels de Detroit désertés, avec des objets trouvés dans le quartier. Depuis le projet a pris de l’envergure, devenant le projet Heidelberg, proposant de nombreuses activités artistiques et communautaires pour soutenir la ville et ses habitants. Detroit n’a pas dit son dernier mot ni sa dernière photo.

Detroit, vestiges du rêve américain, Yves Marchand, Romain Meffre ed. Steidl, décembre 2010. Sur Amazon ou la Fnac.
Pour l’acquisition des photographies, contactez la galerie Emmanuel Fremin
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Site des photographes 

Site du Heidelberg Project  

Johnny rallume le feu à Los Angeles

«C’est ici que ma vie a failli s’arrêter et c’est ici que ce soir ma vie recommence». Après deux ans d’absence, Johnny Hallyday a fait hier un come-back magistral, rempli d’émotion, sur la scène de l’Orpheum Theater de Los Angeles. Tel un phénix renaissant de ses cendres, après une grave hospitalisation à l’hôpital Cedars Sinai en décembre 2009 où il avait failli perdre la vie, le « taulier » de 69 ans a donné tout ce qu’il avait à ses quelques 2000 fans émus et surexcités.
Sur le trottoir, à l’entrée du théâtre, de nombreux Français expatriés, mais aussi plusieurs centaines de fans qui ont fait spécialement le déplacement jusqu’à Los Angeles, pour assister au retour de leur idole. Dans la foule, on aperçoit plusieurs sosies de Johnny, teinture blonde, perfectos et petits boucs soignés. «Je connais même des Américains qui viennent le voir ce soir, alors qu’ils ne connaissent pas une seule de ses chansons : en fait, ils l’ont découvert dans le film L’Homme du Train, et depuis sont en totale admiration», raconte un jeune homme, dans la file d’attente. Dans les couloirs de l’Orpheum, une magnifique salle art déco des années 20, les célébrités et VIPs ont, eux aussi, répondu présents : du réalisateur Mathieu Demy à Hélène Ségara, en passant par Vanessa Paradis, Matthieu Kassowitz ou encore Lucien Gainsbourg, fils de Serge. David Martinon, consul de France à Los Angeles sur le départ, avait même, pour l’occasion, tombé la cravate et enfilé une petite veste en cuir décontractée.
La salle entière debout sur “Que je t’aime” 
20h30. La salle électrisée, qui vient d’apercevoir Laetitia et ses filles au balcon, se met à réclamer le rocker. Quelques minutes plus tard, son ombre gigantesque apparaît sur grand écran. Après un petit clip biographique l’élevant au rang de super héros « né en 1943, dans la France sous occupation nazie», le rideau se lève, et Johnny tout de cuir vêtu, accompagné de ses musiciens et de ses trois choristes américaines voluptueuses, ouvre le concert, à plein volume, avec « Allumer le Feu ». Même les lustres au plafond, se mettent à trembler.
Comparé aux moyens techniques des méga-concerts type Stade de France, ceux de l’Orpheum sont limités : les amplis et les spotlights vont donc fonctionner au maximum de leur capacité pendant deux heures d’un concert endiablé où Johnny enchaîne essentiellement ses plus grands tubes qui ont le moins vieilli : de « Gabrielle » au vibrant « Que je t’aime » ou toute la salle est debout, en passant par « Quoi ma Gueule », « L’envie » ou encore « Quelque chose de Tennessee ».
Lors d’une partie plus acoustique et nostalgique, entouré de quelques guitares sèches, d’une contrebasse et d’un harmonica, le voilà qui revisite superbement « L’idole des Jeunes ». Dans la salle, les baby boomers, ex-fans de Salut les Copains, en ont presque la larme à l’oeil. Puis, il reprend I’m Gonna Sit Right Down And Cry, une chanson de son idole Elvis Presley, qui lui a « donné l’envie de faire de la musique ».
“Je ne vois plus la vie de la même façon”
Après le spectacle, en conférence de presse, l’idole des jeunes s’irrite facilement lorsqu’on lui parle de son âge et se refuse même à parler de politique et de son redressement fiscal de 9 millions d’euros. « C’est vraiment le moment ? Je viens juste de revenir sur scène ! On ne peut pas parler un peu de musique pour changer ? », s’agace-t-il. Le chanteur a confirmé être « en pleine forme. Je fais davantage de sport, je me nourris mieux et je mène une vie plus régulière qu’à une certaine époque », a-t-il expliqué. « Depuis mon accident où j’ai failli y rester, je ne vois plus la vie de la même façon». Mais la retraite, ce n’est pas pour lui. « Je connais des gens qui en un an de retraite, en ont pris 10. Quand on est dans la musique, la retraite, ça n’existe pas».
Même si le concert de Los Angeles marque le début de la grande tournée internationale qui le mènera cette année en France, en Russie, au Royaume-Uni ou encore en Israël, il n’en est pas vraiment représentatif. « Ici, il s’agissait plutôt d’un spectacle de fin de répétition, d’un show-case rock’n roll », explique-t-il. Le chanteur, qui vit à Los Angeles et a récemment décliné de prendre la nationalité américaine, reprendra sa tournée, dans l’hexagone, à Montpellier, le 14 mai prochain : « Je suis impatient et très heureux de retrouver la France ».

La gauche en embuscade en Amérique du Nord

Le résultat du premier tour de la présidentielle ne faisait guère de doute: comme d’habitude, les Français d’Amérique du Nord ont voté largement à droite, plaçant Nicolas Sarkozy en tête (37,8% contre 28,3% pour François Hollande). Mais c’est sur une autre élection que les militants de tous les partis ont d’ores et déjà les yeux rivés: la législative qui pour la première fois permettra aux Français de l’étranger d’élire des députés. Canada et Etats-Unis sont regroupés au sein de la 1ère circonscription et éliront donc ensemble un député unique, les 2 et 16 juin.

Et là, l’analyse des résultats de ce premier tour, au PS comme à l’UMP, conduit à prévoir une course beaucoup plus serrée que ce qui était généralement admis jusqu’alors. “Je n’ai jamais pensé que c’était joué d’avance et les résultats de ce premier tour le confirment”, confie Yann Coatanlem, délégué adjoint de l’UMP pour la côte Est des Etats-Unis. Côté Parti Socialiste, Sylvain Bruni, le directeur de campagne de la candidate Corinne Narassiguin, souligne lui “la baisse lente mais continue de la droite depuis plusieurs années dans cette 1ère circonscription des Français de l’étranger».

Nicolas Sarkozy doit en effet une bonne part de son avance au score très faible de Marine Le Pen (5,72%), avec, comme conséquence, de faibles réserves de voix à droite. Hors François Bayrou, le total des voix de droite atteint 44,3%, contre 42% pour la gauche. Une quasi égalité qui a peu de chance d’être rompue par les électeurs de François Bayrou (12,5%) “qui en général se répartissent à égalité entre la droite et la gauche”, estime Sylvain Bruni.

L’érosion des voix de droite par rapport à 2007 est sensible sur l’ensemble de la circonscription, mais c’est du Nord que vient le plus fort vent du changement. Les électeurs Français inscrits au Québec sont désormais 52 000. Comme d’habitude, ils ont voté à gauche (32,3% pour François Hollande contre 26,31% pour Nicolas Sarkozy), mais surtout, la participation y est plus importante qu’aux Etats-Unis (38% contre 30%). “Au bout du compte, constate Yann Coatanlem, on a presque autant de suffrages exprimés au Canada (24 600) qu’aux Etats-Unis (26 000), où il y a pourtant beaucoup plus d’inscrits”. L’objectif de la droite sera donc de rétablir l’équilibre en obtenant une plus forte participation aux Etats-Unis.

Le gouvernement canadien en arbitre

A gauche, cette importance numérique du Québec donne des raisons d’espérer, mais aussi des craintes: pour cause d’opposition du gouvernement canadien (qui interdit à tout pays étranger d’ajouter le Canada à ses circonscriptions extraterritoriales), l’organisation du scrutin de juin y est compromise. “Paradoxalement, ces polémiques ont abouti à une plus forte mobilisation des Français notamment à Montréal”, note Sylvain Bruni. Les 20 bureaux de vote installés au sein du collège Stanislas à Montréal n’ont pas désempli. Or, en raison de l’opposition canadienne, le scrutin des législatives ne pourra se tenir dans les mêmes conditions. Les électeurs montréalais devront donc se rendre à leur Consulat qui, explique-t-on à gauche, “est beaucoup trop petit pour accueillir autant d’électeurs”. “Il reste quelques semaines au gouvernement français pour relancer des négociations sérieuses avec Ottawa, ajoute Sylvain Bruni, et convaincre le gouvernement canadien que leur opposition à cette élection n’a aucun sens». Un voeu pieux?

TF1 cherche son "bachelor" à New York

Avis aux gentlemen célibataires – et beaux gosses -, TF1 recherche son nouveau “Bachelor” parmi les expatriés français à New York. La semaine dernière, les 1 668 membres du groupe facebook Les Frenchy à New York ont reçu un message faisant part du profil recherché par la chaîne pour son émission kitchissime, auparavant diffusée sur M6. Le candidat doit être “beau garçon CÉLIBATAIRE (sic), séducteur, plein de charme“, souligne le message. “Attention, nous ne cherchons pas une personne “bling-bling” comme Greg le Millionnaire, nous cherchons quelqu’un de chic et séduisant”,

La prestation est bien évidemment (bien, voire très bien) rémunérée“, peut-on aussi lire  dans le message.

L’émission  met en scène un prince charmant, successful mais célibataire, chargé de distribuer des roses à une dizaine de belles qui se battent pour son coeur. Une sorte de harem télévisé qui se déroule sous le soleil dans une villa au bord du Pacifique.

Ce n’est pas la première fois que TF1 s’intéresse à New York pour trouver son beau. Steven, entrepreneur français établi dans la ville, avait été le “Bachelor” de la deuxième saison de l’émission. Attention : vivre une idylle sous les caméras n’est pas synonyme de succès. Selon Télé Loisirs, deux des trois premiers « Bachelors » ne sont plus avec leur élue cathodique.

Pour les candidats intéressés: [email protected].

Au Met, la photographie mise à nu

De la Vénus de Milo à la Vénus sortant des eaux de Botticelli, capturer les subtilités d’un corps nu a toujours été un grand défi pour les peintres et les sculpteurs. Et puis, le huitième art (la photographie) s’est emparé du sujet.

Jusqu’au 9 septembre, le Met propose une exposition de 70 clichés de nus dans la petite galerie Howard Gilman consacrée à la photographie vintage. Depuis les première photos vers la fin du XIXème siècle jusqu’à celles de Larry Clark qui ont fait polémique en 2010 à  la suite de l’interdiction aux mineurs d’une exposition à Paris, le Met a balayé toutes les époques et tous les genres, et montre que photographie de nus et érotisme sont liés depuis la naissance du medium.

Infos pratiques :

“Naked before the camera”, jusqu’au 9 septembre au Metropolitan Museum, 6 East 82nd Street. 

Les Cranberries en concert

Après plus de six ans d’absence médiatique, The Cranberries reviennent sur la scène new-yorkaise du Terminal 5 pour un concert qui s’annonce très rock’n’roll. Très populaire dans les années 90, le groupe irlandais a vendu plus de 38 millions d’album dans le monde et vient de sortir tout récemment “Roses”, son sixième album studio.  La chanteuse Dolores O’Riordan est souvent considérée comme le pendant féminin de Bono, chanteur de U2. Elle est l’auteur de la plupart des textes du groupe, connu pour son engagement.

Infos pratiques : 

The Cranberries, le mercredi 2 mai à 20 h à Terminal 5, 610 West 56th Street. Tickets à $39,50. 

Topi, une app' pour se faire des amis

Malgré treize ans passés à New York, dont six passés au sein de Google après quelques années chez IBM, David Aubespin (à droite sur la photo), 37 ans, a gardé un petit accent chantant du sud de la France. Entouré d’une petite équipe de développeurs français, cet ingénieur niçois a créé tout récemment Topi, une application pour smartphones qui facilite les rencontres dans un contexte donné. Ce nouveau réseau social synchronise vos informations professionnelles et personnelles ainsi que vos centres d’intérêt enregistrés sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter, LinkedIn, Foursquare et Meetup. Il y combine la géolocalisation pour mettre l’utilisateur en relation avec des personnes ayant les mêmes affinités.

Après un premier lancement encourageant en version bêta en début d’année en France, Topi s’apprête à conquérir le marché américain, une grande étape pour la start-up. «Après avoir pris en compte les commentaires avisés de nos utilisateurs français, nous lançons une version plus aboutie en mai aux States, un marché très prometteur car les Américains, bien plus que les Français, sont friands de nouvelles rencontres, tant au niveau professionnel qu’amical », explique David Aubespin depuis les bureaux de la start-up à Chelsea.

Encourager le networking de proximité

Topi cible le milieu des affaires (financiers, avocats…) dans un premier temps, les rencontres amicales dans un second. Dans la pratique, l’application peut se révéler utile lors de colloques: Topi permet de mettre en relation les professionnels présents, les amène à échanger leur point de vue dans des groupes de discussions virtuels – des chatrooms privées ou publiques – et à se rencontrer ensuite selon leurs affinités. « Alors que Facebook vous met en contact avec les amis que vous avez déjà, Topi permet de vous en faire de nouveaux. Notre but est en quelque sorte de « réhumaniser » les réseaux sociaux en encourageant les utilisateurs à se rencontrer physiquement dans un contexte défini», raconte le Niçois.

Outre l’aspect purement business, l’application facilite aussi les rencontres dans un aéroport, un stade de football ou lors d’un concert. Bref, tout lieu de rassemblement. Autre option conviviale de l’appli : l’envoi de « crokis ». « Un gros coup de cœur de nos utilisateurs », s’enthousiasme David Aubespin. Cette option de messagerie permet d’intégrer rapidement dans une conversation des dessins ou des schémas, qu’on pourrait définir comme des « émoticons manuscrits », formés sur son smartphone via un écran blanc.

American Express et Meetup intéressés

Actuellement, la start-up fonctionne sur fonds propres et grâce aux investissements de quelques business angels. Dans un futur proche, son business model sera basé sur l’insertion de publicités géolocalisées, un secteur que cet ex-Google connait bien ayant planché sur les AdWords, les publicités en ligne du groupe web. « 2012 est l’année du « SoLoMo », un acronyme utilisé dans le milieu pour « Social Local Mobile », tout est à faire dans le développement de la publicité sur mobile, le potentiel est énorme ! L’objectif, d’ici quelques mois quand nous aurons suffisamment d’utilisateurs à proposer aux annonceurs, est d’insérer des publicités géolocalisées très ciblées par rapport au profil de l’utilisateur, des offres utiles et intelligentes pour être le moins intrusif possible. En bref, notre but est de proposer la meilleure pub au meilleur moment, au meilleur endroit à la meilleure personne», explique David Aubespin. Une autre source de revenus espérée proviendra de partenariats établis lors de conférences dans le milieu des nouvelles technologies ou des affaires en général. « Le groupe American Express est déjà fortement intéressé par l’utilisation de Topi au cours de ses événements marketing», confie l’ingénieur.

L’application fonctionne sur iPhone, Android, et bientôt sur Blackberry. Une version pour Windows phone est en cours de développement. « Même si, pour le moment, ce système d’exploitation est moins courant, nous croyons fortement à son développement», argumente David Aubespin. La start-up a déjà retenu l’attention de nombreuses sociétés et elle est actuellement en discussion avec le réseau social Meetup pour envisager des partenariats. Au Web 2011, la deuxième plus grosse conférence de nouvelles technologies au monde, Topi a terminé demi-finaliste sur les centaines de projets en compétition. Et pour la petite anecdote, Topi est aussi le nom d’une antilope, un animal à la fois rapide et social, voilà qui lui promet d’évoluer sous les meilleurs auspices.

L'Union Alsacienne dans le vent

Soutenir l’Union Alsacienne (UA) et faire un geste en faveur de l’environnement : deux bonnes actions qui n’avaient jusqu’à présent rien à voir. Aujourd’hui, il est possible de les combiner en quelques clics.

En effet, le groupe fondé en 1871 s’est associé au fournisseur d’électricité North American Power (NAP) pour encourager ses membres (et au-delà) à se convertir à l’énergie éolienne. En vertu du partenariat, chaque conversion rapporte un dollar à l’UA. « Je suis un anti-nucléaire donc c’est une cause qui me tient à cœur », raconte Thierry Kranzer, nouveau président de l’Union Alsacienne.

L’opération part d’une initiative de l’Etat fédéral américain visant à utiliser les réseaux des associations pour promouvoir les énergies renouvelables. Le fonctionnement est simple : toute personne peut demander à North American Power (NAP) à être livrée en électricité d’origine éolienne. Dès que l’utilisateur consommera au-delà de 250 kilowattheure, un dollar par mois sera reversé à l’association de son choix. « Typiquement, les clients utilisent 750 kilowattheure donc presque tout le monde pourra se qualifier chaque mois », souligne NAP sur son site. Le fournisseur travaille déjà avec Action contre la Faim, l’association d’anciens combattants Homes for Our Troops et la Children’s Aid Society. Elle figure dans la liste des 20 entreprises les plus prometteuses établie par le magazine Forbes en 2011.

Au cœur du concept, l’idée de « win-win » : le consommateur se met au vert, le fournisseur trouve de nouveaux clients, et l’association perçoit des revenus supplémentaires. « Pour l’instant, 20 personnes se sont inscrites donc cela nous rapporte $240 par an, ce qui n’est pas négligeable pour une toute petite association comme la notre, raconte Thierry Kranzer. L’objectif serait d’atteindre cent personnes, ce qui nous apporterait une augmentation de 25% du revenu actuel ».

Pour s’inscrire, c’est ici