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Rebond californien pour Housse de Racket

Après avoir enflammé le Webster Hall en décembre au côté de Yelle, le duo de musique pop Housse de Racket revient en solo cette fois-ci à l’Echoplex. Fondé en 2005 par deux anciens musiciens occasionnels des groupes de rock français Air et Phoenix, le groupe s’est fait connaitre en 2008 quand est sorti son premier album « Forty Love » qui contient notamment leur morceau « Oh Yeah! », popularisé par plusieurs campagnes publicitaires. En 2011, Housse de Racket collabore avec le groupe de French touch Cassius. Pour Paul Lester, critique réputé au journal anglais The Guardian, c’est le meilleur groupe français des dix dernières années.

Infos pratiques : 

Housse de Racket en concert le 17 avril à 20h30 à l’Echoplex, 1822 Sunset Boulevard. Entrée à $20. 

Ben Harper et Norah Jones au Santa Barbara Bowl

Difficile de résister à la programmation du Santa Barbara Bowl cette année. De Radiohead à Norah Jones, en passant par Beck, Florence and The Machine, Bon Iver, Garbage ou Ben Harper, la crème des artistes actuels se produira dans cet amphithéâtre de 4 600 places. Les amateurs de «musique d’ascenseur» y trouveront même leur compte, avec la prestation du musicien grec Yanni.

Les Anglais de Radiohead seront les premiers à se lancer. Leur concert est programmé ce jeudi 12 avril à 18h30, deux jours avant que Florence and The Machine ne s’empare de la scène (19h). Quelques tickets sont encore disponibles ($79,50 pour Radiohead, $54,50 pour Florence and The Machine), mais mieux vaut ne pas perdre de temps.

Le 22 avril (19h), ce sera au tour de Bon Iver, récent vainqueur du Grammy Award du meilleur nouvel artiste ainsi que du Grammy Award du meilleur album de musique alternative. Il n’a joué à Santa Barbara.

Tenacious D jouera quant à lui le 23 mai, en compagnie de l’acteur Jack Black. Le lendemain, le talentueux, déroutant et inclassable Beck retrouvera la scène, après plusieurs mois de travail en studio sur différents projets musicaux pour le cinéma.

Le lundi 28 mai, une soirée anniversaire pour les 50 ans du groupe The Beach Boys sera programmée. Mais les tarifs annoncés ont de quoi faire fuir quelques fans (environ 120$).

Le 1er juin, la radio locale KJEE proposera une affiche de plusieurs groupes, mené par Garbage et sa chanteuse écossaise Shirley Manson. Le groupe dévoilera d’ailleurs les titres de son nouvel album, dont la sortie est annoncée le mois prochain.

Samedi 30 juin, aura lieu l’un des concerts les plus attendus, à savoir celui de Ben Harper. Le Californien jouera quasiment à domicile les titres de son album «Give It ‘Till It’s Gone» sorti l’an dernier.

Le 3 juillet, la prestation baptisée «The Dukes» mettra en scène Donald Fagen (ancien membre du groupe Steely Dan), Michael Mc Donald (Doobie Brothers) et Boz Scaggs.

Le 21 juillet, Yanni sera donc à l’affiche pour les amateurs du genre, mais il faudra tout de même débourser jusqu’à $133,50 pour obtenir une place.

Enfin, le 7 août, Norah Jones viendra présenter son nouvel album «Little Broken Hearts» dont la sortie est programmée pour la fin du mois d’avril.

Infos pratiques: 

Santa Barbara Bowl Box Office – 1122 N. Milpas. Santa Barbara, CA 93101 (805)962-7411. Billets et programme ici

 

Quand de Niro reçoit Justin Bieber

Quatre vingt dix longs-métrages et près de 60 courts-métrages. Trente-trois pays représentés dont la France. Voilà en quelques chiffres la cuvée 2012 du Festival du Film de TriBeCa.

Ce festival, créé par Robert De Niro pour redynamiser ce quartier du sud de Manhattan après les attentats du 11-Septembre, revient du 18 au 29 avril et sera l’occasion pour les cinéphiles de découvrir plusieurs premières internationales et américaines.

En ouverture sera présentée la comédie « The Five-Year Engagement », réalisée par Nicholas Stoller avec Jason Segel en vedette. La projection du film de superhéros « The Avengers » clôturera les festivités le 28 avril. Le long-métrage, réalisé par Joss Whedon, avec Chris Evans, Robert Downey Jr. et Scarlett Johansson, est inspiré de la série de bandes dessinées réunissant Iron Man, l’incroyable Hulk, Thor ou encore Captain America.

La « French Touch » de la programmation

Ce cru 2012 a été choisi parmi plus de 5 950 demandes. « C’est un nombre record pour le Festival. Construire cette sélection n’a pas été quelque chose de simple », raconte Frédéric Boyer, le Français qui a pris les commandes de la direction artistique du Festival en novembre dernier en promettant de « diversifier » sa programmation.

« Le Festival avait besoin d’un nouveau souffle, d’une ligne éditoriale, il fonctionnait très bien mais en circuit fermé, il fallait recentrer la sélection, confie-t-il. J’ai apporté le débat, la discussion et la contradiction, la France c’est le pays de Voltaire, on a l’habitude de discuter ». Cela a permis, selon lui, d’arriver à une certaine « mixité ». « Cette année, nous présentons un mélange équilibré et de qualité de la production cinématographique américaine et internationale ».

Dans la sélection, on note le film Israélien « Yossi » du réalisateur Eytan Fox et « While We Are Here », une production de l’Américaine Kat Coiro. On remarque également la présence de « Francoprhenia », le film de James Franco.

La France se fraye un chemin avec neuf longs-métrages et trois courts-métrages. Elle est le troisième pays représenté à TriBeCa après les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Au programme : « 2 Days in New York » de Julie Delpy, « A Better Life » réalisé par Cédric Khan, « Sleepless Night » de Frédéric Jardin, ou encore « Polisse » dirigé par Maïwenn. Le film « Trotteur » de Francis Leclerc et Arnaud Brisebois sera présenté dans la catégorie des courts-métrages aux côtés de « Bad Gones » de Stéphane Demoustier.

Justin Bieber et Meryl Streep attendus

En célébration du centenaire d’Universal Studios, une rencontre avec des acteurs et réalisateurs emblématiques tels que Robert De Niro, Meryl Streep, ou encore Judd Apatow est annoncée pour le 19 avril prochain. Ces grands noms du cinéma partageront leurs souvenirs de l’histoire des studios de production cinématographique. Cet évènement sera suivi par la diffusion de « Jaws » (« Les Dents de la Mer ») du réalisateur Steven Spielberg. Une version restaurée du film qui a fait frémir plus d’une génération sera projetée.

Justin Bieber est par ailleurs attendu pour assister à la cérémonie des « Disruptive Innovation Awards » le 27 avril prochain. Le jeune chanteur, révélé par YouTube, y sera récompensé pour son impact médiatique depuis le début de sa carrière.

Autant dire que la cuvée 2012 du TriBeCa Film Festival offre de quoi patienter jusqu’à l’ouverture du festival de Cannes prévue le 16 mai prochain.

Infos pratiques :

Le Festival du film de TriBeCa se tiendra du 18 au 29 avril. Billets et infos ici


A Hollywood, "CloClo" entre en scène

“Nous n’avons jamais eu autant de professionnels qui s’intéressent au festival : on dirait qu’ils sont tous à la recherche du nouveau Jean Dujardin !” François Truffart, directeur du très populaire festival ColCoa, City of Lights, City of Angeles, qui s’ouvre lundi prochain à Hollywood, jubile. Un mois après le succès historique de “The Artist” aux Oscars, le cinéma français n’en finit pas d’avoir le vent en poupe aux Etats-Unis. Voilà pourquoi cette année, plus encore que les précédentes, le festival ColCoa sera indéniablement “THE place to be”, pour les professionnels d’Hollywood.

Ce grand rendez-vous cinématographique a été créé il y a 16 ans, par le Fond Culturel Franco-Américain, qui regroupe alors la SACEM, la Directors Guild of America (où a d’ailleurs toujours lieu le festival), la Motion Picture Association (MPA) et la Writers Guild of America. Son but: favoriser et encourager les liens entre scénaristes et producteurs de part et d’autre de l’Atlantique. “Et puis, petit à petit, le festival a pris une dimension plus commerciale, souligne François Truffart. La sélection est composée exclusivement de premières aux Etats-Unis, ce qui permet aux producteurs, distributeurs, agents artistiques, etc. de venir repérer de nouvelles œuvres et de nouveaux talents ou de racheter les droits de films pour des remakes…”.

Aujourd’hui, le festival est même utilisé comme plate-forme par les distributeurs américains qui viennent y promouvoir les films français qu’ils s’apprêtent à importer. Cette année, cela sera notamment le cas de la Weinstein Company, le distributeur de « The Artist » outre-Atlantique, qui présentera, en clôture du festival, sa nouvelle acquisition … le film-phénomène Intouchables”, qui a cartonné en France en 2011. “Ce n’est peut-être pas un film qui peut s’inscrire dans la course aux Oscars, mais il peut sans aucun doute rencontrer un grand succès aux Etats-Unis (…) Il s’adresse au grand public, s’inscrit dans la tradition américaine, possède un happy end… Les frères Weinstein ont d’ailleurs investi dans ce film avant même qu’ils ne sortent en France. A ColCoa, nous avons un attachement particulier pour les deux réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano”, qui étaient déjà venus présenter deux autres films en avant-première mondiale « Nos jours heureux » (2006) et « Tellement proches » (2009).

Une année exceptionnelle

ColCoa a contribué à faire connaître de nombreux films, artistes et réalisateurs français aux Etats-Unis : ce fut notamment le cas en 2007, de “La Vie En Rose” avec Marion Cotillard ou encore de Jean Dujardin et Michel Hazanavicius avec les deux opus d’0SS 117 en 2008 et 2009.

Cette année, le cru cinématographique a été tellement bon, que François Truffart avoue avoir eu “l’embarras du choix” lors de la sélection. “C’est une année assez exceptionnelle, qui vient prolonger le phénomène The Artist. Comme à chaque édition, ColCoa a souhaité mettre en avant la diversité du cinéma français, plutôt que de le restreindre aux films d’auteurs, comme il peut parfois l’être de manière un peu caricaturale. Cinquante cinq films ont été sélectionnés : 34 longs métrages et 21 courts. Parmi les longs métrages, 29 seront en compétition pour le prix du jury et le prix du public remis au terme du festival. Celui-ci ouvrira avec le bio-pic sur Claude François (“Cloclo, intitulé “My Way” aux Etats-Unis) qui a dépassé le million d’entrée en France dès sa première semaine d’exploitation. Parmi les autres œuvres présentées : « Polisse », de Maïwenn (Prix Spécial du Jury à Cannes), le film d’animation « Un monstre à Paris » avec les voix de Vanessa Paradis et Sean Lennon, le dernier Lucas Belvaux « 38 témoins », « l’Art d’aimer », une comédie d’Emmanuel Mouret, « Americano » de Mathieu Demy avec Salma Hayek, « Les adieux à la reine » de Benoît Jacquot, « L’amour dure trois ans » de Frédéric Beigbeder ou encore « La Fille du Puisatier » de Daniel Auteuil.

L’actrice et réalisatrice française Julie Delpy, figure du cinéma indépendant aux États-Unis, fera l’objet du «Focus sur un cinéaste» et donnera également un cours de cinéma. Enfin, un hommage sera rendu à Yves Montand à l’occasion des 20 ans de sa disparition, avec la projection du film restauré « Le sauvage » de Jean-Paul Rappeneau.

Si 70 à 75 % des visiteurs de ColCoa sont des professionnels de l’industrie du cinéma, les 25 à 30 % de cinéphiles amateurs restants sont nombreux à venir savourer les dernières créations du 7e art français. “Nous attendons 19 000 personnes, contre 3 000 à nos débuts. C’est plus qu’un Hollywood Bowl plein à craquer !” souligne malicieusement François Truffart. Sept cent cinquante kilos de fromage seront également proposés et le vin devrait couler à flot, tradition française oblige… Sauf, bien sûr, lors des projections spéciales réservées aux lycéens, dans le cadre d’un programme éducatif mis en place en 2008, visant à promouvoir le cinéma français auprès des jeunes américains. Près de 7 500 lycéens et 70 écoles du Comté de Los Angeles, y participent.

Infos pratiques :

Festival ColCoa, du 16 au 23 avril, the Directors Guild of America, 7920 Sunset Boulevard, Los Angeles. Prix des tickets : $ 10 adultes, $7  pour les seniors, $3  pour les étudiants et moins de 21 ans. www.colcoa.org 


De nouveaux occupants pour le Vaux-le-Vicomte de Dallas

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Les nouveaux propriétaires de Champ d’Or, à Hickory Creek, vont pouvoir mener une vie de château à la française à trois quarts d’heure de route de Dallas. En effet, le domaine, dont la société de vente aux enchères de biens immobiliers de luxe Concierge Auctions a annoncé la cession lundi 2 avril, est une copie du château de Vaulx-le-Vicomte (et l’une des plus grandes demeures des Etats-Unis selon l’entreprise).
« Le nom de l’acheteur et le montant de la transaction sont confidentiels ». Mais des nouveaux propriétaires, on sait tout de même qu’ils « sont basés dans la région de Dallas, possèdent des attaches internationales » et « sont impatients d’emménager dans leur nouveau logis ».
Quant au coût de cette propriété de 48 000 pieds carrés sise sur un terrain d’une quarantaine d’acres comprenant notamment un lac, le long de Swisher Road, il était de 46 millions de dollars à la construction, indiquait Concierge Auctions il y a un mois. Le prix affiché n’était alors « que » de 35 millions. Dans son communiqué, Concierge Auctions évoque néanmoisn« la plus importante vente aux enchères de propriété jamais réalisée dans le pays ». Les photos prises pour faire la promotion de Champ d’Or donnent une idée du luxe du lieu.
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Pour suivre les oiseaux migrateurs

La Medina River Natural Area de San Antonio organise une séance d’observation de la migration des milliers d’oiseaux qui traverseront la réserve pour regagner leur zone de reproduction. Peggy Darr, le Nature Preserve Officer de la zone, discutera,  avec passionnés et novices, du phénomène migratoire printanier, et guidera les curieux lors d’une courte marche à pied afin qu’ils aperçoivent de plus près les fascinants migrateurs. Il est conseillé d’apporter des jumelles et de solides chaussures de marche pour profiter pleinement de cette matinée nature.

Spring Bird Migration, samedi 14 avril de 9 h à 11 h à la Medina River Natural Area, 15890 Hwy 16 South. Tarifs suggérés : 3 $ par personne, 5 $ par famille. Renseignements et réservations au 210-207-3111 ou sur le site de l’évènement.

Premier Big Texas Beer Fest à Dallas

Pour sa première édition le Big Texas Beer Fest voit grand, avec près de 100 brasseries à découvrir dans les allées de l’Automobile Building de Fair Park et plus de 300 variétés de bières du monde entier à déguster. Les brasseries artisanales texanes ont réservé des fûts pour l’occasion. Des échantillons de fromages et d’autres spécialités locales pourront flâter les palais des gourmets, le tout sur fond de musique texane jouée par The O’s, un groupe de Dallas.

The Big Texas Beer Fest, samedi 14 avril à l’Automobile Building de Fair Park, 1010 First Avenue. Tarifs : 20 $ pour les non-buveurs, 35 $ autrement (entrée VIP : 60 $). Renseignements au 214-670-8400 ou sur le site de l’évènement.

Des bureaux de vote à Houston, Dallas et Austin

Le premier tour de l’élection présidentielle française aura lieu, pour les Français d’Amérique, le samedi 21 avril, et tous les ressortissants de l’Hexagone n’ont pas encore reçu leur lettre de convocation. Cela ne les empêchera pas de voter, mais encore faut-il connaître l’adresse du bureau de vote ! A tous ceux qui s’inquiètent de la distance qu’ils auront à parcourir pour voter, étant donné que le vote à distance n’est possible que pour les élections législatives, le consulat général de France à Houston indique que des bureaux de vote seront ouverts de 8 h à 18 h à Houston (au sein du consulat général de France, 777 Post Oak blvd, 6e étage), mais aussi Dallas (Dallas International School, 6039 Churchill Way) et Austin (Austin International School, 12001 Oak Knoll Drive), où se trouvent les trois principales communautés francophones de l’Etat.
Pour les autres, il reste le vote par procuration. La procédure pour en établir une est détaillée dans l’article sur les modalités de l’élection présidentielle publié dans la séquence Elections 2012 de French Morning, qui regroupe les actualités états-uniennes de la campagne présidentielle et rend compte de la campagne législative en Amérique du Nord. Puisque les Français de l’étranger sont appelés à élire leurs représentants à l’Assemblée nationale pour la première fois, le portail Elections 2012 est surtout centré sur les élections législatives des 2 et 16 juin prochains (signalons notamment l’article sur les modalités de l’élection législative qui rappelle que les électeurs ont jusqu’au 7 mai pour s’inscrire au vote par internet ).
Hors de Houston, où se trouve le consulat, ou de Dallas et Austin, où le vice-consul assure une permanence, il peut toutefois être compliqué de faire établir une procuration. En fait, « certains Francais d’El Paso ne font même pas refaire leur carte nationale d’identité (démarche pour laquelle il faut compter deux allers-retours à Houston), ni leur passeport (même si cela ne nécessite qu’un aller-retour), car ils estiment que cela leur revient trop cher et que c’est trop compliqué », témoigne François Avenas, qui vit dans la cité frontalière et lorgne sur le bureau d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique, situé à « seulement » quatre heures de route, contre plus de onze pour Houston ou près de neuf pour Austin. Problème : « nous ne faisons pas partie de la circonscription de Los Angeles » qui gère ce bureau, signale François Avenas, « un peu dégoûté » par ce qu’il décrit comme « une sorte d’arnaque ».

Où admirer les fleurs du printemps texan ?

La saison des lupins bat son plein. Symboles du Texas, les bluebonnets fleurissent notamment le long des axes routiers. Il faut dire que le Department of Transportation (DOT) de l’Etat y sème chaque année 30 000 livres de graines (soit plus de 13 500 kilos !), une pratique qui remonte à 1932 et s’intègre désormais à des programmes de restauration et d’entretien de la végétation dans son ensemble.  Au-delà de l’aspect paysager, « les pelouses et les fleurs sauvages contribuent à la conservation de l’eau, au contrôle de l’érosion et fournissent un habitat à la vie sauvage des différentes régions naturelles du Texas », avance cette administration afin de justifier ses efforts de plantation et d’adaptation de la fauche aux dates de floraison répartis sur 800 000 acres de terrains, mais aussi d’information du public.
Une hotline pour les fleurs sauvages
Pour choisir la prairie fleurie dans laquelle aller prendre les traditionnelles photos familiales, les Texans ont en effet la possibilité de consulter une base de données sur les floraisons dans la rubrique Travel, puis Flora conditions du site internet du DOT. Un système d’information géographique permet de visualiser les données sous forme de carte (lupins en bleu sombre, fleurs mélangées en bleu plus pâle). Et un numéro vert (le 800-452-9292) fournit  les mêmes informations aux personnes ne disposant pas d’un accès internet.
Toutefois, « nous dissuadons les prises de vue qui abiment les fleurs », déclare le DOT dans son guide en ligne des fleurs sauvages. « Si les fleurs sont trop piétinées, elles dépérissent et ne peuvent essaimer. Or beaucoup de ces fleurs sauvages étant annuelles, elles doivent produire des graines pour revenir l’année suivante », peut-on y lire, avant une interdiction de cueillir lesdites fleurs, une explication du rôle des abeilles dans la pollinisation et des anecdotes concernant quelques-unes des 5 000 espèces de fleurs sauvages de l’Etat. Saviez-vous, par exemple, qu’une graminée locale était surnommée « herbe crème glacée », car le bétail en est particulièrement friand et son panache évoque une glace ?
Une flopée d’évènements
Pour approfondir ses connaissances auprès de passionnés de fleurs, le DOT invite les curieux à participer aux festivals rendant hommage aux lupins et aux autres plantes fleuries poussant dans l’Etat. Dans son dernier numéro, sa revue Texas Highways liste les principaux.
Du Wine & Wildflower Trail des domaines viticoles du Hill Country à l’Official Bluebonnet Festival of Texas de Chappell Hill, à un peu plus d’une heure de route de Houston, en passant par le Bluebonnet Festival de Burnet, dans la région d’Austin, la plupart ont lieu mi-avril.
La région de Dallas/Fort Worth a son Bluebonnet Trails Festival à Ennis les 21 et 22 avril.
Et le festival du coquelicot de Georgetown, à proximité d’Austin, clôture la marche le week-end du 28-29.
Quant à la municipalité de Cuero, dans le Dewitt County, à 1 h 45 de San Antonio et 2 h 45 de Houston, elle serait la capitale fleurie du Texas. Son mois des fleurs sauvages se poursuit jusqu’au 30.
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Françaises vs Américaines: le duel des "breadwinners"

Qui dirige le monde ? Les femmes bien sûr !  C’est en tout cas ce que constate aux Etats-Unis le Families and Work Institute dans une étude de 2007 sur la place économique des femmes au sein des ménages. En effet, 38% des Américaines ayant un travail, en couple avec un conjoint travaillant également, seraient les “gagne-pains” de la famille, c’est à dire qu’elles apportent la majeure partie du revenu du ménage.

En revanche, au pays de Simone de Beauvoir, les choses n’avancent pas aussi vite. La France a un certain retard en la matière et les inégalités salariales demeurent. Selon une étude similaire de l’INSEE, la femme gagne plus que son conjoint dans seulement 24% des couples où les deux individus travaillent. La route est encore longue…

A Saint Vincent de Paul, le combat continue

Cela fait six ans. Six longues années que les fidèles de Saint Vincent de Paul se disent que leurs jours dans la petite église de la 23ème rue de Manhattan sont comptés. Et pour cause, cela fait six ans que l’archidiocèse de New York menace de la fermer pour, selon eux, vendre la lucrative parcelle de terre sur laquelle elle se trouve.

Les années passent mais les fidèles ne baissent pas les bras. En février dernier, ils ont engagé une société de lobbying, Geto & de Milly, spécialisée dans les questions de conservation. Fondée en 1980, elle a notamment contribué à la campagne pour faire classer la West Park Presbyterian Church, une église vieille de 127 ans située dans l’Upper West Side. Dans son collimateur pour Saint Vincent: l’administration Bloomberg et des leaders politiques locaux comme la speaker Christine Quinn, élue du Third District de Manhattan, qui comprend Chelsea.

Dans « quelques semaines », les défenseurs de Saint-Vincent déposeront une quatrième requête auprès de la Landmarks Preservation Commission (LPC) pour obtenir une audience en commission plénière visant à décrocher, pour l’église, le statut de « monument historique ». Une mesure qui techniquement n’empêche pas sa fermeture, mais qui, espèrent-ils, enverra un signal à l’archidiocèse. «Nous sentions que nous devions passer à la vitesse supérieure pour nous faire entendre», souligne Olga Statz, secrétaire de Save Saint Vincent de Paul, l’association de fidèles qui mène le combat pour la défense de l’église.

Si les fidèles de Saint Vincent refusent d’abandonner, c’est parce que l’église, fondée en 1841, est un symbole à leurs yeux. Outre sa valeur architecturale, reconnue par plusieurs organismes et experts indépendants, Saint Vincent fut la première église intégrée des Etats-Unis. Son fondateur, le Père Annet Laffont, y ouvrit une école destinée aux enfants afro-américains et, plus tard, l’unique mission noire de New York. Jusqu’à aujourd’hui, croyants noirs et blancs, rassemblés par leur foi et leur francophonie, se côtoient le dimanche dans les travées.

En 2006, l’archidiocèse de New York a identifié Saint Vincent comme l’une des 31 paroisses à fermer dans le cadre d’une réorganisation de grande ampleur. L’archidiocèse, qui n’a pas répondu à notre demande de commentaire, a indiqué par le passé que les fidèles de Saint Vincent pourront se rendre dans deux autres églises proposant des services en français, la Church of the Holy Name of Jesus dans l’Upper West Side et la Church of St. Jean Baptiste dans l’Upper East Side.

En outre, un porte-parole a récemment indiqué au New York Times  que des «millions de dollars» seront nécessaires pour maintenir l’église en l’état – les réparations comprennent notamment le toit endommagé en août dernier par l’ouragan Irène. Un montant que les défenseurs de l’église contestent, affirmant que les fonds nécessaires ont été levés par Save Saint Vincent de Paul et ses partenaires mais que l’archidiocèse refuse d’engager les travaux. «La politique de l’archidiocèse est celle d’une démolition par négligence», tonne Olga Statz.

L’église a reçu des appuis de taille, dont celui de Nicolas Sarkozy en 2009, d’hommes politiques locaux et même de LVMH qui a organisé en décembre 2009 une soirée de soutien. L’an dernier, l’association d’aide aux immigrés francophones, Carrefour Pastoral de la Francophonie, a élu domicile au sous-sol pour montrer que la congrégation est active. “Le nombre de fidèles a augmenté, assure Melle Statz, se basant sur l’absence de places assises à la messe du dimanche. Beaucoup ne savent pas que l’église va fermer.

«Le Vatican est revenu sur sa décision de fermer certaines églises dans l’Ohio et à Cleveland, note Michele de Milly, la Française à l’origine de la firme de lobbying Geto & de Milly. On parle beaucoup de la Statue de la Liberté comme symbole des liens franco-américains. Saint Vincent de Paul les incarne aussi».

Votez pour moi ou je spamme

“Hier, c’est Julien Balkany qui m’a envoyé un message pour mon anniversaire. Vu que je ne le connais pas et que je ne lui ai jamais donné ma date d’anniversaire, ça surprend!” Laetitia a trouvé la méthode “excessivement intrusive“. Mais de mystère il n’y en a point: le candidat divers droite dans la circonscription Amérique du Nord dispose des listes complètes des quelque 180 000 électeurs inscrits auprès de leur consulat. Listes qui contiennent entre autres, la date de naissance et l’adresse e-mail des électeurs.

Les autres candidats n’ont pas été aussi loin que Julien Balkany dans le marketing politique, mais tous se sont servi des mêmes listes pour envoyer des messages aux électeurs, à un rythme tel que pour beaucoup de destinataires, la pratique tourne au spam. Tous ces candidats ne font pourtant rien d’illégal: la loi prévoit qu’ils puissent se faire communiquer les listes électorales à des fins de propagande. Seulement, les listes des Français de l’étranger ont une information qui ne figure pas sur les listes des communes françaises: les adresses e-mail. “Ces informations sont nécessaires sur les listes consulaires, car nous avons besoin d’avoir le maximum d’informations pour joindre nos ressortissants en cas d’urgence”, explique Marie-Laure Charrier, porte-parole du Consulat de France à New York. Les électeurs ont la possibilité, ajoute-t-elle, “de communiquer deux adresses e-mail, dont une est réservée aux communications de l’administration et ne figure pas sur la liste électorale. Cela est expliqué au moment de l’inscription”.

La situation n’est pas nouvelle: déjà en 2007, les candidats à la présidentielle avaient découvert les Français expatriés et compris que faire campagne auprès d’eux était simple comme un e-mail.  Cette année, ils ont redoublé leurs efforts: avec plus d’un million d’inscrits, les Français de l’étranger sont devenus une force qui compte. Les candidats à la présidentielle y sont tous allés de leur e-mail, certains sans modération: la campagne de François Hollande en a envoyé quatre, celle de Nicolas Sarkozy trois depuis le début de la campagne. C’est sans doute celui de Marine Le Pen, qui dispose de peu de soutiens parmi les Français d’Amérique, qui a déclenché le plus de commentaires énervés d’électeurs se sentant assaillis.

Mais l’effet “spam” vient davantage de la campagne législative. Pour la première fois, des candidats se disputent les voix des Français de l’étranger. Dans la circonscription Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), onze candidats se sont déclarés. Ils ont tous cruellement besoin de se faire connaître dans une circonscription à l’échelle d’un continent.

Pas d’autre moyen que l’e-mail

Les candidats ont tous conscience de la grogne que provoque parfois le marketing politique par e-mail. Antoine Treuille, candidat dissident UMP, explique ainsi que “pour ne pas lasser les électeurs”,  il a retardé le plus longtemps possible l’envoi de son premier message. Mais, ajoute-t-il, “il faut bien communiquer avec les électeurs, leur faire part de nos propositions, et nous n’avons pas vraiment d’autre moyen”. Après son premier “mass email”, prévu cette semaine, il a prévu des envois au rythme d’un par semaine jusqu’au 2 juin.

Tous les candidats tirent la même conclusion: en-dehors de l’e-mail, point de salut. Candidate socialiste, Corinne Narassiguin a déjà envoyé quelques messages électroniques. Il faut bien, dit-elle, “que les électeurs et électrices puissent voter en connaissant les positions et propositions des candidats“. La propagande sur la voie publique étant impossible à envisager à l’étranger (et dans certains cas interdite), et la publicité par voie de presse, télévision ou Internet interdite, restent l’e-mail ou les courriers postaux “mais ces derniers vont à l’encontre de nos valeurs de développement durable -sans parler de leur coût exorbitant-“, ajoute Sylvain Bruni, le directeur de campagne de Corinne Narassiguin.

Les électeurs ne sont pas tous fâchés de cette correspondance non sollicitée. “A de très rares exceptions, je n’ai eu que des réactions positives à mes messages d’anniversaire, assure Julien Balkany. Après tout, dans beaucoup de mairies françaiseson envoie des messagede félicitations -ou de condoléances- et les gens sont sensibles à ces marques d’attention”. Tout cela, dit le candidat divers droite, “est plutôt anodin à côté de ce qui peut se faire en marketing politique. L’e-mail est beaucoup moins gênant que les appels téléphoniques automatiques, ou les SMS, qui existent en France”.

Reste que tous les candidats ne sont pas égaux devant les listes d’e-mails. La loi prévoit en effet que seuls les partis politiques et les “candidats officiels” peuvent recevoir la liste consolidée pour l’ensemble de la circonscription. Mais il n’y a pas de “candidat officiel” tant que le dépôt des candidatures n’est pas ouvert. Ce sera fait entre le 7 et le 11 mai. En attendant, seuls les candidats des partis politiques ont pu se voir communiquer les listes consolidées. Les candidats indépendants (six sur les onze) doivent, eux, trouver des sympathisants prêts à se rendre dans chacun des 17 consulats de la circonscription pour les obtenir.