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Camille Claudel doublement à l'honneur à Houston

Restée dans l’ombre d’Auguste Rodin, avec qui elle a travaillé et entretenu une relation tumultueuse au cours des années 1880 et 1890, jusqu’au film avec Isabelle Adjani et Gérard Depardieu de 1988, la sculptrice Camille Claudel fera bientôt l’objet d’un double hommage à Houston. Mardi 24 avril, l’Alliance française de la ville accueille une table ronde sur les sources d’inspiration et l’exceptionnel talent de cette artiste. Du 3 au 5 mai, le chorégraphe Dominic Walsh présentera en effet au Hobby Center for the Performing Arts sa dernière création, inspirée de la vie dramatique de Camille Claudel.

Cette dernière a vécu dans la misère car son sexe empêchait de voir son art reconnu à sa juste valeur. Elle a sombré dans la folie avant de mourir de malnutrition pendant la seconde Guerre mondiale, au terme de trois décennies d’internement. Sa biographie sera présentée par la photographe Karine Favre-Massartic en ouverture de la conférence-débat de mardi. Outre la photographe et Dominic Walsh, celle-ci rassemblera le professeur d’histoire de l’université Rice Daniel Cohen, l’attachée culturelle adjointe du consulat général de France à Houston Charlotte Esnou, et la directrice de la  Texan-French Alliance for the Arts et organisatrice la soirée, Karine Parker-Lemoyne.

Infos pratiques :

Conférence Camille Claudel, mardi 24 avril de 18 h 30 à 20 h 30 à l’Alliance française de Houston, 427 Lovett Blvd, à Houston. Gratuit. Renseignements sur le site internet de la Texan-French Alliance for the Arts.

Spring Mixed Rep, du 3 au 5 mai à 19 h 30 au Zilkha Hall du Hobby Center for the Performing Arts, 800 Bagby Street, Ste. 300, à Houston. Tarifs : de 15 à 52 $. Renseignements et réservations sur le site internet du Dominic Walsh Dance Theater.

Suivre les résultats avec les étudiants de Saint Edwards, à Austin

Les Français du Texas qui voudraient suivre les résultats du premier tour de l’élection présidentielle avec leurs compatriotes et les francophiles intéressés par la campagne française n’ont pas l’embarras du choix. Nous n’avons eu connaissance que d’un seul évènement public  dans l’Etat, à l’université Saint Edwards, à Austin. Les sept Alliances françaises texanes comme les accueils francophones de Houston, Dallas et Austin sont en effet tenus à la neutralité politique et préfèrent ne pas s’engager sur ce terrain glissant en programmant un déjeuner électoral (même si cela n’a évidemment pas empêché les membres de ces associations d’aborder le sujet de la présidentielle ces dernières semaines…). Quant aux restaurants français du Lone Star State, ils ne sont pas tous ouverts le dimanche, n’ont pas toujours le matériel pour retransmettre les émissions télévisées françaises ou ne souhaitent pas troubler leurs convives en invitant la politique à table.

La plupart des francophones texans va donc suivre les résultats du premier tour de la présidentielle à domicile, en famille voire avec des amis. Mais sur le campus de Saint Edwards, « on s’est dit avec les potes que ce serait bien de faire quelque chose d’un peu plus grand », raconte Alexandre Barray, l’un des quinze Français préparant le diplôme de cette université fondée en 1885 par un ordre français, la congrégation de la Sainte Croix, et qui a ouvert il y a deux ans un campus à Angers, en partenariat avec l’université catholique de l’Ouest. Ce dernier propose notamment aux jeunes bacheliers français de venir étudier à Austin après une première année de cours en anglais à Angers.

L’idée de retansmission du premier tour ayant pris corps tardivement, les organisateurs ne sont pas en mesure d’offrir un buffet. Mais chacun peut amener de quoi grignoter. Des demandes de financement ont aussi été lancées et si le public est au rendez-vous, ils espèrent réserver une  salle plus grande pour le second tour. Sinon, « on fera peut-être plutôt quelque chose en dehors du campus », indique Alexandre Barray.

Infos pratiques :

French Presidential Elections 2012 – First Round, dimanche 22 avril de 11 h 30 à 14 h 30, Saint Edwards University Main Building, 3001 South Congress Avenue, à Austin. Gratuit. Inscriptions sur la page Facebook de l’évènement.

A Los Angeles, Johnny renaît

Son grave accident qui avait défrayé la chronique à l’hiver 2009 n’est plus qu’un mauvais et lointain souvenir. A 68 ans, Johnny Hallyday est de retour, prêt à entamer une tournée mondiale 2012 de plus de 50 dates, dans de nombreuses villes inédites… dont la Cité des Anges. “Il est en grande forme et a hâte de remonter sur scène pour cette grande première”, confirme Françoise Doux, son attachée de presse.

Depuis près d’un mois, l’idole des “jeunes” répète tous les après-midis avec ses musiciens, dans un studio de Burbank, une banlieue au nord de Los Angeles, où se préparent de nombreux artistes avant leurs concerts. Récemment, Johnny y a même croisé le chanteur des Beatles Paul McCartney, qui travaille dans le même studio.

LA, la ville qui a sauvé Johnny

Si Johnny a choisi Los Angeles, comme première date de sa tournée, le 24 avril prochain, c’est principalement parce qu’il vit ici avec sa famille (à Pacific Palisades, ndlr). C’est très pratique pour les répétitions. Après bien sûr, il y a aussi une part symbolique importante liée à son accident…”. Johnny affirmait même récemment, dans un entretien à l’AFP, que Los Angeles, lui avait “sauvé la vie”. “C’est grâce (…) à un docteur américain que je suis là aujourd’hui. Pour moi, c’est un peu comme recommencer ce que je n’avais pas pu finir la dernière fois, à Los Angeles”, se confiaitil. Victime d’une opération chirurgicale qui a mal tourné, le chanteur hospitalisé, avait du annuler son Tour 66.

Un album à paraître fin 2012

“Il a commencé par travailler les musiques, puis les rythmiques, puis les cuivres et les chœurs. Aujourd’hui, nous sommes à quelques jours de son premier concert: il répète le final”, précisait mardi soir son attachée de presse. Ses musiciens sont pour moitié français mais aussi américains. Il a choisi comme directeur Yarol Poupaud, un musicien-producteur français qui a notamment travaillé avec le groupe de rock FFF.

Le programme du concert de LA est encore en train d’être peaufiné. Mais on sait déjà qu’en plus des classiques,il y aura plusieurs interprétations en anglais. Tout au long de sa tournée, Johnny devrait par ailleurs, présenter en exclusivité et tester sur le public, certaines de ses nouvelles chansons qui figureront sur un album à paraître fin 2012″, précise Françoise Doux.

Le concert aura lieu à l’Orpheum Theater, une salle de concert mythique des années 20 où se sont produits les Marx Brothers, Ella Fitzgerald, Duke Ellington ou encore Aretha Franklin. Habitué aux stades gigantesques, le rocker français devrait remplir sans trop de difficultés les quelques 2 000 places de cette (petite) salle californienne. En revanche, pour des questions logistiques évidentes, son entrée sur scène sera moins spectaculaire que celle de ses précédents spectacles. “Il a tout de même prévu quelque chose”, glisse son attachée de presse, un brin énigmatique. Parmi le public, il y aura “des Français installés aux Etats-Unis, mais aussi des fans venus spécialement de France qui suivent Johnny partout dans ses tournées, des professionnels, des amis, ainsi qu’un petit public d’Américains, intéressés par le chanteur”.

Johnny répète actuellement, avec ses musiciens, une quarantaine de titres, teintés de blues-rock. Seule une bonne moitié sera jouée la semaine prochaine sur la scène de l’Orpheum Theater. Car le chanteur prépare en réalité, déjà la totalité de sa tournée: après son concert à LA, le 24, il repartira pour la France en mai avec un concert à Montpellier le 14, puis le Stade de France, les 15, 16 et 17 juin. Enfin, pour la première fois de sa carrière, il se produira le 7 octobre à New York, ainsi que sur la scène du Royal Albert Hall à Londres, les 15 et 16. Bref, un vrai retour en fanfare.


L'Amicale des anciens combattants du Texas perd son président

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Le président de l’Amicale des anciens combattants et anciens militaires français du Texas, de l’Oklahoma, de l’Arkansas et de la Louisiane, Jean Toureilles, est décédé dans la nuit du 14 au 15 avril à Houston, à la suite d’une attaque cardiaque. L’association compte une cinquantaine de membres et participe aux cérémonies du 14 juillet, aux défilés du 11 novembre et à d’autres célébrations en lien avec les associations américaines d’anciens combattants, tout en organisant des temps de convivialité pour ses adhérents tout au long de l’année. Sa mort est d’ailleurs survenue « après un samedi agréable passé à jouer à la pétanque avec certains membres de l’Amicale », précise le secrétaire de l’association, René Chapelle, dont M. Toureilles était un ami d’enfance.« Inutile de préciser que la mort de Jean nous touche beaucoup et a un grand impact sur le futur de l’Amicale », poursuit-il.

Le consul de France à Houston, Frédéric Bontemps, s’est déclaré lui aussi « très touché par le décès de Jean. Son activité remarquable à la tête de l’association des anciens combattants lui valait l’estime de tous. Nous avions d’excellentes relations et j’appréciais personnellement au plus haut point le rôle qu’il jouait pour la promotion de l’image de la France au Texas ».

« Jean Toureilles fait partie de ces Français difficiles à remplacer, car ils vont bien au-delà de l’entretien des relations franco-américaines », confirme Damien Regnard, le représentant de la région à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE).

Au-delà des itinéraires militaire et associatif de Jean Toureilles, René Chapelle rappelle que son ami « a eu un parcours d’ingénieur distingué. Il était le patron de l’entretien, aux Etats-Unis, d’énormes et coûteuses machines maintenant la continuité du courant pour les grandes banques et les sites internet ».

Les obsèques seront célébrées à la  Cypress Fairbanks Funeral Home, 9926 Jones Road, à Houston, ce vendredi 20 avril à 14 heures. La famille Toureilles informe qu’il est possible d’envoyer des fleurs à cette adresse jusqu’à vendredi midi.

"Le songe d'une nuit d'été" selon le New York City Ballet

Le New York City Ballet jouera, durant cinq soirs du mois de juin, un ballet culte : “Le Songe d’une nuit d’été”. Adapté de la pièce éponyme de Shakespeare,  c’est l’une des rares oeuvres comiques de son répertoire. L’histoire rassemble plusieurs éléments et personnages : deux amoureux transis, le roi et la reine des fées, et une troupe de comédiens amateurs. Tous vont s’entrecroiser dans une forêt étrange, le temps d’une nuit ensorcelante qui ressemble à un rêve. Sur une musique composée par Felix Mendelssohn (la fameuse “Marche Nuptiale” est extraite de cette oeuvre), le chorégraphe de renom George Balanchine a créé le ballet en 1962, qui depuis connait un succès phénoménal.

Infos pratiques : 

“Le songe d’une nuit d’été” par le New York City Ballet, du 5 au 10 juin, au David H Koch Theater, 20 Lincoln Center Plaza. Tickets entre $29 et $150.  

Michel Auder, l'oeil qui filmait tout

« Dans les années 1900, tout le monde est allé à l’école, alors tout le monde est devenu écrivain. Dans les années 2000, avec l’apparition des caméras bon marché, tout le monde est devenu film maker ».

« Film maker », Michel Auder l’est depuis beaucoup plus longtemps. Cela fait plus de quarante ans qu’il filme presque tous les jours, tout ce qui le happe. Originaire de France, il s’est installé à New York en 1969 et s’y est acheté une Sony Portapak, une des premières caméras commercialisées.

Depuis, ses travaux ont été exposés au Museum of Modern Art et au Whitney Museum of American Art de New York, au Centre Pompidou de Paris. Et Michel Auder continue à capturer des images, les mêlant avec des films plus anciens piochés dans ses impressionnantes archives, qu’il sélectionne, monte et remonte à l’infini. C’est par exemple le cas d’une pièce exposée, La Plage L’Opium (ci-dessus), réalisée en 2009 en juxtaposant des images tournées sur une plage au Maroc en 1967, et d’autres tournées au Chelsea Hotel en 1971, lors de consommation d’opium.

Observateur délicat, Michel Auder montre ce qu’il voit – des  femmes occupées à choisir et essayer des vêtements et des bijoux à Rome dans Shopping Head, tourné en 1989, ou sa fille, enfant en 1977, en plein monologue intérieur dans Talking Head. Une série de gros plans sur des visages, entrecoupés d’images de statues au regard plongé, dans Heads of the Town. Les gens qui s’observent d’un immeuble à un autre dans UNTITLED (I was looking back to see if you were looking back at me to see me looking back at you).  « Les gens pourraient croire que c’est du voyeurisme, mais je révèle plus que cela », précise-t-il. Pour se faire une idée, direction Santa Monica.

Informations pratiques :

Michel Auder and Giulia Piscitelli, jusqu’au 19 mai à la galerie Kayne Griffin Corcoran, 2902 Nebraska Avenue, Santa Monica, California 90404, T +1 310 586 6886 – Site ici

Site internet de Michel Auder 

David Martinon quitte le Consulat de Los Angeles

Les jours de David Martinon en Californie sont désormais comptés. Arrivé au terme de son mandat, le consul général de France à Los Angeles sera prochainement remplacé, comme l’indique le Journal Officiel du 8 avril dernier,  : “Par décret du Président de la République en date du 6 avril 2012, M. Axel Cruau, conseiller des affaires étrangères, en fonctions à l’administration centrale, est nommé consul général de France à Los Angeles, en remplacement de M. David Martinon, appelé à d’autres fonctions.”
Du côté du consulat de Los Angeles, on se borne à ne vouloir faire aucun commentaire sur cette passation de pouvoirs. Pour l’heure, seule la nomination d’Axel Cruau est donc publiée au J.O., mais pas encore celle de David Martinon. En clair, ce dernier reste consul général en poste -probablement jusqu’à cet été- du moins tant que les discussions sur sa future «destination» n’ont pas abouti. L’ancien porte-parole de l’Elysée (avant de tomber en disgrâce lors des élections municipales de Neuilly en 2008), David Martinon n’est pas encore fixé sur un éventuel “recasage”.
Son successeur au consulat, Axel Cruau, arrive, à 38 ans, avec un parcours déjà riche dans la diplomatie française. Il était depuis mars 2011 au cabinet du ministre des Affaires Etrangères et conseillait notamment Alain Juppé sur les Nations Unies et les organisations internationales, après avoir été en poste à Pékin et à la mission française aux Nations Unies, pendant cinq ans.

Quatre siècles de dessins français à NYU

Une exposition retraçant quatre siècles de dessins et croquis français ouvre ces portes le 17 avril à la Grey Art Gallery de NYU. Personnages historiques, mythologiques ou encore bibliques apparaissent dans ces œuvres signés Jacques Callot, François Boucher, Théodore Rousseau, Jean-Louis Forain ou encore Théophile Alexandre Steinlen.

L’exposition regroupe plus de cinquante œuvres. Elle révèle une grande gamme d’expressions et de techniques utilisées entre les XVIe et XIXe siècles.

Infos pratiques :

Storied Past four centuries of french Drawings. Du 17 avril au 14 juillet Grey Art Gallery, New York University, 100 Washington Square East. Pour plus d’informations ici.   

Le meilleur du court métrage au BeFilm Festival

Pour la neuvième année consécutive, le BeFilm Festival propose le meilleur du court métrage à New York. En effet, plus d’une cinquantaine de films originaires de 21 pays différents seront diffusés lors du festival.

Derrière ce projet original et ambitieux, il y a Laurence Asseraf, Parisienne mais New-yorkaise d’adoption, qui a contribué à la renaissance artistique du quartier de TriBeCa en créant le festival en 2004 au sein de la galerie A Taste of Art. Il est vrai que le court métrage est un exercice cinématographique souvent boudé du grand public du fait du manque de moyens et de distribution. Mais avec son crédo “Shorter is Better”,  Laurence Asseraf entend bien promouvoir ces petits chefs-d’œuvre.

Au sein de la sélection, toujours éclectique, on retrouve une multitude de films de fiction et d’animation expérimentale, des documentaires ou des clips vidéo. Et puisqu’il faut vivre avec son temps, le public aura également l’occasion d’assister à des projections en 3D. Parmi les pépites présentées, il y a le film prometteur de la Française Agnès Calffin, “Scheherazade and the Kosher Delight”, qui raconte l’histoire d’une femme d’origine maghrébine sans emploi qui décide de se faire passer pour juive pour travailler dans un restaurant casher. Autre trésor : le court métrage allemand de Max Zahle, “Raju”, nommé aux Oscars, qui suit la vie d’un couple adoptant un enfant en Inde. Egalement au programme, le film argentin de Juan Pablo Zaramella, pré-sélectionné aux Oscars, « Luminaris », qui esquisse la vie d’un ouvrier travaillant à la chaîne dans une fabrique d’ampoules.

Infos pratiques : 
BeFilm Festival, du 24 au 28 avril, pour en savoir plus sur les horaires, les tarifs et les salles partenaires, consulter le site officiel

Le gratin était au Dîner des Grands Chefs

Ce 16 avril, le Gotham Hall accueillait la seconde édition du Dîner des Grands Chefs Relais & Châteaux. Quarante-cinq chefs de renom (dont Daniel Boulud, Jean-Georges Vongerichten et Patrick O’Connell) et en devenir, ont participé à ce tour du monde culinaire entamé un an plus tôt au Château de Versailles. L’actrice Elizabeth Olsen, le mannequin Coco Rocha, Frédéric Lefèbvre, Secrétaire d’Etat chargé du Commerce et François Delattre, ambassadeur de France aux Etats-Unis avaient fait le déplacement pour l’occasion.

Les cofondateurs du guide Zagat Tim et Nina Zagat étaient eux aussi de la fête, ils se sont vus décerner par les Grands Chefs l’Award de l’Art de Vivre.

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Crédit: Relais & Châteaux

Un brunch spécial présidentielle au National Hotel

Le National Hotel organise un brunch spécial “présidentielle” les dimanches 22 avril et 6 mai, pour les deux tours du scrutin. Les tendances seront projetées sur grand écran à partir de 11h jusqu’à 16h et les résultats à 14h. L’évènement est ouvert à tous. Un menu à quatre plats sera proposé. Cerise sur le gâteau: une nuit au National Hotel sera à gagner lors d’un tirage au sort le jour du brunch.

Infos pratiques :

 Brunch spécial élections présidentielles dimanche 22 avril et dimanche 6 mai 2012. De 11h à 16h. $49 par personne avec un cocktail de bienvenue inclus (taxes et pourboires non inclus). $29 pour les enfants de moins de 12 ans. La réservation est obligatoire car les places sont limitées. Réservations au 305-532-2311 ou par mail [email protected]

"Generation Wh(y)": le clip d'une génération

Parler de leur génération en chanson, dans un clip de 4 min 20. Voilà le défi que se sont lancés Edouard Carretié et Félix de Givry, deux étudiants de Sciences Po, actuellement en troisième année d’échange à UCLA et à l’UCSB, l’université de Santa Barbara en Californie.

Du haut de leurs 20 ans et des poussières, les deux amis font partie de ce que certains sociologues et spécialistes des médias appellent aujourd’hui la génération Y, celle des 18-30 ans. “Ce qui nous caractérise, c’est que notre génération est la première dont les membres sont réellement nés avec Internet. Aujourd’hui, contrairement à la génération précédente qui a du fournir de gros efforts pour se mettre à la page, nous sommes capables de nous adapter presque naturellement aux changements technologiques qui surviennent très vite, explique Félix, déjà auteur avec Edouard, de plusieurs autres clips pour la CNIL et le collectif  des soirées parisiennes branchées Pain Surprises. 

L’idée de réaliser un clip pour et par la génération Y est née d’un constat : cette tranche d’âge, du fait de son caractère hétéroclite, est peu analysée et reconnue comme un groupe en tant que tel. “Lorsque les gens plus âgés en parlent, ils en parlent mal. Nous voulions que pour la première fois, la génération Y puisse parler directement d’elle-même et qu’elle permette aux jeunes de cerner ce qui les relie, afin de créer des connections  entre eux”, souligne Edouard.

2012, début d’une nouvelle ère

Basée sur une chanson intitulée “My Generation” (écrite par le groupe d’électro-rock parisien Amour Versus), ce clip vidéo, dont le tournage doit démarrer fin avril, évoque à coups de flash-backs et de transitions originales, différents moments clefs dans la vie d’une personne, miroir de la Génération Y. Joué par Félix Armand (qui vient de finir le tournage du dernier film d’Olivier Assayas, “Après Mai”), le personnage principal est filmé à l’âge d’enfant, d’adolescent et d’adulte. Le clip, qui s’intitulera “Generation Wh(y)”, évoque un certain nombre de références culturelles ( Internet, Facebook, etc.) et différents thèmes spécifiques à la génération des 18-30 ans : le divorce des parents, la pornographie à la portée des pré-ados, les drogues, la prise de conscience de l’âge adulte qui intervient plus jeune, un monde où tout change très rapidement et en permanence, etc. “Il ne s’agit pas du tout d’une critique ou d’un clip politique, mais davantage d’un tableau dans lequel chaque personne appartenant à la génération Y peut se reconnaître à un moment donné ou à un autre de la vidéo, souligne Félix. D’ailleurs la fin est plutôt positive. Nous voulons rompre avec cette tendance récente qui nous promet la fin du monde à tout bout de champ. Au contraire 2012, c’est le début d’une nouvelle ère, où notre génération doit prendre conscience qu’elle peut se connecter à elle-même.  Que nous avons la possibilité de nous connaître les uns les autres”. 

Edouard et Félix travaillent sur le projet depuis plusieurs mois. Ils ont monté une petite équipe : en plus de l’acteur principal, ils ont eu recours à une jeune productrice américaine, Alexandra Spector, qui se chargera d’organiser le tournage. La scène finale doit notamment être filmée dans le désert, quelque part au sud de Los Angeles, où l’équipe est déjà partie en repérage. Côté finances, les deux vidéastes ont réussi à récolter la totalité des fonds nécessaires à la réalisation de leur clip (environ 7 000 dollars), grâce au site américain Kick Starter, qui permet à de jeunes talents de lever des fonds en ligne, grâce au soutien d’internautes. Pas de doute. La Génération Y a de l’avenir.