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Pour suivre les oiseaux migrateurs

La Medina River Natural Area de San Antonio organise une séance d’observation de la migration des milliers d’oiseaux qui traverseront la réserve pour regagner leur zone de reproduction. Peggy Darr, le Nature Preserve Officer de la zone, discutera,  avec passionnés et novices, du phénomène migratoire printanier, et guidera les curieux lors d’une courte marche à pied afin qu’ils aperçoivent de plus près les fascinants migrateurs. Il est conseillé d’apporter des jumelles et de solides chaussures de marche pour profiter pleinement de cette matinée nature.

Spring Bird Migration, samedi 14 avril de 9 h à 11 h à la Medina River Natural Area, 15890 Hwy 16 South. Tarifs suggérés : 3 $ par personne, 5 $ par famille. Renseignements et réservations au 210-207-3111 ou sur le site de l’évènement.

Premier Big Texas Beer Fest à Dallas

Pour sa première édition le Big Texas Beer Fest voit grand, avec près de 100 brasseries à découvrir dans les allées de l’Automobile Building de Fair Park et plus de 300 variétés de bières du monde entier à déguster. Les brasseries artisanales texanes ont réservé des fûts pour l’occasion. Des échantillons de fromages et d’autres spécialités locales pourront flâter les palais des gourmets, le tout sur fond de musique texane jouée par The O’s, un groupe de Dallas.

The Big Texas Beer Fest, samedi 14 avril à l’Automobile Building de Fair Park, 1010 First Avenue. Tarifs : 20 $ pour les non-buveurs, 35 $ autrement (entrée VIP : 60 $). Renseignements au 214-670-8400 ou sur le site de l’évènement.

Des bureaux de vote à Houston, Dallas et Austin

Le premier tour de l’élection présidentielle française aura lieu, pour les Français d’Amérique, le samedi 21 avril, et tous les ressortissants de l’Hexagone n’ont pas encore reçu leur lettre de convocation. Cela ne les empêchera pas de voter, mais encore faut-il connaître l’adresse du bureau de vote ! A tous ceux qui s’inquiètent de la distance qu’ils auront à parcourir pour voter, étant donné que le vote à distance n’est possible que pour les élections législatives, le consulat général de France à Houston indique que des bureaux de vote seront ouverts de 8 h à 18 h à Houston (au sein du consulat général de France, 777 Post Oak blvd, 6e étage), mais aussi Dallas (Dallas International School, 6039 Churchill Way) et Austin (Austin International School, 12001 Oak Knoll Drive), où se trouvent les trois principales communautés francophones de l’Etat.
Pour les autres, il reste le vote par procuration. La procédure pour en établir une est détaillée dans l’article sur les modalités de l’élection présidentielle publié dans la séquence Elections 2012 de French Morning, qui regroupe les actualités états-uniennes de la campagne présidentielle et rend compte de la campagne législative en Amérique du Nord. Puisque les Français de l’étranger sont appelés à élire leurs représentants à l’Assemblée nationale pour la première fois, le portail Elections 2012 est surtout centré sur les élections législatives des 2 et 16 juin prochains (signalons notamment l’article sur les modalités de l’élection législative qui rappelle que les électeurs ont jusqu’au 7 mai pour s’inscrire au vote par internet ).
Hors de Houston, où se trouve le consulat, ou de Dallas et Austin, où le vice-consul assure une permanence, il peut toutefois être compliqué de faire établir une procuration. En fait, « certains Francais d’El Paso ne font même pas refaire leur carte nationale d’identité (démarche pour laquelle il faut compter deux allers-retours à Houston), ni leur passeport (même si cela ne nécessite qu’un aller-retour), car ils estiment que cela leur revient trop cher et que c’est trop compliqué », témoigne François Avenas, qui vit dans la cité frontalière et lorgne sur le bureau d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique, situé à « seulement » quatre heures de route, contre plus de onze pour Houston ou près de neuf pour Austin. Problème : « nous ne faisons pas partie de la circonscription de Los Angeles » qui gère ce bureau, signale François Avenas, « un peu dégoûté » par ce qu’il décrit comme « une sorte d’arnaque ».

Où admirer les fleurs du printemps texan ?

La saison des lupins bat son plein. Symboles du Texas, les bluebonnets fleurissent notamment le long des axes routiers. Il faut dire que le Department of Transportation (DOT) de l’Etat y sème chaque année 30 000 livres de graines (soit plus de 13 500 kilos !), une pratique qui remonte à 1932 et s’intègre désormais à des programmes de restauration et d’entretien de la végétation dans son ensemble.  Au-delà de l’aspect paysager, « les pelouses et les fleurs sauvages contribuent à la conservation de l’eau, au contrôle de l’érosion et fournissent un habitat à la vie sauvage des différentes régions naturelles du Texas », avance cette administration afin de justifier ses efforts de plantation et d’adaptation de la fauche aux dates de floraison répartis sur 800 000 acres de terrains, mais aussi d’information du public.
Une hotline pour les fleurs sauvages
Pour choisir la prairie fleurie dans laquelle aller prendre les traditionnelles photos familiales, les Texans ont en effet la possibilité de consulter une base de données sur les floraisons dans la rubrique Travel, puis Flora conditions du site internet du DOT. Un système d’information géographique permet de visualiser les données sous forme de carte (lupins en bleu sombre, fleurs mélangées en bleu plus pâle). Et un numéro vert (le 800-452-9292) fournit  les mêmes informations aux personnes ne disposant pas d’un accès internet.
Toutefois, « nous dissuadons les prises de vue qui abiment les fleurs », déclare le DOT dans son guide en ligne des fleurs sauvages. « Si les fleurs sont trop piétinées, elles dépérissent et ne peuvent essaimer. Or beaucoup de ces fleurs sauvages étant annuelles, elles doivent produire des graines pour revenir l’année suivante », peut-on y lire, avant une interdiction de cueillir lesdites fleurs, une explication du rôle des abeilles dans la pollinisation et des anecdotes concernant quelques-unes des 5 000 espèces de fleurs sauvages de l’Etat. Saviez-vous, par exemple, qu’une graminée locale était surnommée « herbe crème glacée », car le bétail en est particulièrement friand et son panache évoque une glace ?
Une flopée d’évènements
Pour approfondir ses connaissances auprès de passionnés de fleurs, le DOT invite les curieux à participer aux festivals rendant hommage aux lupins et aux autres plantes fleuries poussant dans l’Etat. Dans son dernier numéro, sa revue Texas Highways liste les principaux.
Du Wine & Wildflower Trail des domaines viticoles du Hill Country à l’Official Bluebonnet Festival of Texas de Chappell Hill, à un peu plus d’une heure de route de Houston, en passant par le Bluebonnet Festival de Burnet, dans la région d’Austin, la plupart ont lieu mi-avril.
La région de Dallas/Fort Worth a son Bluebonnet Trails Festival à Ennis les 21 et 22 avril.
Et le festival du coquelicot de Georgetown, à proximité d’Austin, clôture la marche le week-end du 28-29.
Quant à la municipalité de Cuero, dans le Dewitt County, à 1 h 45 de San Antonio et 2 h 45 de Houston, elle serait la capitale fleurie du Texas. Son mois des fleurs sauvages se poursuit jusqu’au 30.
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Françaises vs Américaines: le duel des "breadwinners"

Qui dirige le monde ? Les femmes bien sûr !  C’est en tout cas ce que constate aux Etats-Unis le Families and Work Institute dans une étude de 2007 sur la place économique des femmes au sein des ménages. En effet, 38% des Américaines ayant un travail, en couple avec un conjoint travaillant également, seraient les “gagne-pains” de la famille, c’est à dire qu’elles apportent la majeure partie du revenu du ménage.

En revanche, au pays de Simone de Beauvoir, les choses n’avancent pas aussi vite. La France a un certain retard en la matière et les inégalités salariales demeurent. Selon une étude similaire de l’INSEE, la femme gagne plus que son conjoint dans seulement 24% des couples où les deux individus travaillent. La route est encore longue…

A Saint Vincent de Paul, le combat continue

Cela fait six ans. Six longues années que les fidèles de Saint Vincent de Paul se disent que leurs jours dans la petite église de la 23ème rue de Manhattan sont comptés. Et pour cause, cela fait six ans que l’archidiocèse de New York menace de la fermer pour, selon eux, vendre la lucrative parcelle de terre sur laquelle elle se trouve.

Les années passent mais les fidèles ne baissent pas les bras. En février dernier, ils ont engagé une société de lobbying, Geto & de Milly, spécialisée dans les questions de conservation. Fondée en 1980, elle a notamment contribué à la campagne pour faire classer la West Park Presbyterian Church, une église vieille de 127 ans située dans l’Upper West Side. Dans son collimateur pour Saint Vincent: l’administration Bloomberg et des leaders politiques locaux comme la speaker Christine Quinn, élue du Third District de Manhattan, qui comprend Chelsea.

Dans « quelques semaines », les défenseurs de Saint-Vincent déposeront une quatrième requête auprès de la Landmarks Preservation Commission (LPC) pour obtenir une audience en commission plénière visant à décrocher, pour l’église, le statut de « monument historique ». Une mesure qui techniquement n’empêche pas sa fermeture, mais qui, espèrent-ils, enverra un signal à l’archidiocèse. «Nous sentions que nous devions passer à la vitesse supérieure pour nous faire entendre», souligne Olga Statz, secrétaire de Save Saint Vincent de Paul, l’association de fidèles qui mène le combat pour la défense de l’église.

Si les fidèles de Saint Vincent refusent d’abandonner, c’est parce que l’église, fondée en 1841, est un symbole à leurs yeux. Outre sa valeur architecturale, reconnue par plusieurs organismes et experts indépendants, Saint Vincent fut la première église intégrée des Etats-Unis. Son fondateur, le Père Annet Laffont, y ouvrit une école destinée aux enfants afro-américains et, plus tard, l’unique mission noire de New York. Jusqu’à aujourd’hui, croyants noirs et blancs, rassemblés par leur foi et leur francophonie, se côtoient le dimanche dans les travées.

En 2006, l’archidiocèse de New York a identifié Saint Vincent comme l’une des 31 paroisses à fermer dans le cadre d’une réorganisation de grande ampleur. L’archidiocèse, qui n’a pas répondu à notre demande de commentaire, a indiqué par le passé que les fidèles de Saint Vincent pourront se rendre dans deux autres églises proposant des services en français, la Church of the Holy Name of Jesus dans l’Upper West Side et la Church of St. Jean Baptiste dans l’Upper East Side.

En outre, un porte-parole a récemment indiqué au New York Times  que des «millions de dollars» seront nécessaires pour maintenir l’église en l’état – les réparations comprennent notamment le toit endommagé en août dernier par l’ouragan Irène. Un montant que les défenseurs de l’église contestent, affirmant que les fonds nécessaires ont été levés par Save Saint Vincent de Paul et ses partenaires mais que l’archidiocèse refuse d’engager les travaux. «La politique de l’archidiocèse est celle d’une démolition par négligence», tonne Olga Statz.

L’église a reçu des appuis de taille, dont celui de Nicolas Sarkozy en 2009, d’hommes politiques locaux et même de LVMH qui a organisé en décembre 2009 une soirée de soutien. L’an dernier, l’association d’aide aux immigrés francophones, Carrefour Pastoral de la Francophonie, a élu domicile au sous-sol pour montrer que la congrégation est active. “Le nombre de fidèles a augmenté, assure Melle Statz, se basant sur l’absence de places assises à la messe du dimanche. Beaucoup ne savent pas que l’église va fermer.

«Le Vatican est revenu sur sa décision de fermer certaines églises dans l’Ohio et à Cleveland, note Michele de Milly, la Française à l’origine de la firme de lobbying Geto & de Milly. On parle beaucoup de la Statue de la Liberté comme symbole des liens franco-américains. Saint Vincent de Paul les incarne aussi».

Votez pour moi ou je spamme

“Hier, c’est Julien Balkany qui m’a envoyé un message pour mon anniversaire. Vu que je ne le connais pas et que je ne lui ai jamais donné ma date d’anniversaire, ça surprend!” Laetitia a trouvé la méthode “excessivement intrusive“. Mais de mystère il n’y en a point: le candidat divers droite dans la circonscription Amérique du Nord dispose des listes complètes des quelque 180 000 électeurs inscrits auprès de leur consulat. Listes qui contiennent entre autres, la date de naissance et l’adresse e-mail des électeurs.

Les autres candidats n’ont pas été aussi loin que Julien Balkany dans le marketing politique, mais tous se sont servi des mêmes listes pour envoyer des messages aux électeurs, à un rythme tel que pour beaucoup de destinataires, la pratique tourne au spam. Tous ces candidats ne font pourtant rien d’illégal: la loi prévoit qu’ils puissent se faire communiquer les listes électorales à des fins de propagande. Seulement, les listes des Français de l’étranger ont une information qui ne figure pas sur les listes des communes françaises: les adresses e-mail. “Ces informations sont nécessaires sur les listes consulaires, car nous avons besoin d’avoir le maximum d’informations pour joindre nos ressortissants en cas d’urgence”, explique Marie-Laure Charrier, porte-parole du Consulat de France à New York. Les électeurs ont la possibilité, ajoute-t-elle, “de communiquer deux adresses e-mail, dont une est réservée aux communications de l’administration et ne figure pas sur la liste électorale. Cela est expliqué au moment de l’inscription”.

La situation n’est pas nouvelle: déjà en 2007, les candidats à la présidentielle avaient découvert les Français expatriés et compris que faire campagne auprès d’eux était simple comme un e-mail.  Cette année, ils ont redoublé leurs efforts: avec plus d’un million d’inscrits, les Français de l’étranger sont devenus une force qui compte. Les candidats à la présidentielle y sont tous allés de leur e-mail, certains sans modération: la campagne de François Hollande en a envoyé quatre, celle de Nicolas Sarkozy trois depuis le début de la campagne. C’est sans doute celui de Marine Le Pen, qui dispose de peu de soutiens parmi les Français d’Amérique, qui a déclenché le plus de commentaires énervés d’électeurs se sentant assaillis.

Mais l’effet “spam” vient davantage de la campagne législative. Pour la première fois, des candidats se disputent les voix des Français de l’étranger. Dans la circonscription Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), onze candidats se sont déclarés. Ils ont tous cruellement besoin de se faire connaître dans une circonscription à l’échelle d’un continent.

Pas d’autre moyen que l’e-mail

Les candidats ont tous conscience de la grogne que provoque parfois le marketing politique par e-mail. Antoine Treuille, candidat dissident UMP, explique ainsi que “pour ne pas lasser les électeurs”,  il a retardé le plus longtemps possible l’envoi de son premier message. Mais, ajoute-t-il, “il faut bien communiquer avec les électeurs, leur faire part de nos propositions, et nous n’avons pas vraiment d’autre moyen”. Après son premier “mass email”, prévu cette semaine, il a prévu des envois au rythme d’un par semaine jusqu’au 2 juin.

Tous les candidats tirent la même conclusion: en-dehors de l’e-mail, point de salut. Candidate socialiste, Corinne Narassiguin a déjà envoyé quelques messages électroniques. Il faut bien, dit-elle, “que les électeurs et électrices puissent voter en connaissant les positions et propositions des candidats“. La propagande sur la voie publique étant impossible à envisager à l’étranger (et dans certains cas interdite), et la publicité par voie de presse, télévision ou Internet interdite, restent l’e-mail ou les courriers postaux “mais ces derniers vont à l’encontre de nos valeurs de développement durable -sans parler de leur coût exorbitant-“, ajoute Sylvain Bruni, le directeur de campagne de Corinne Narassiguin.

Les électeurs ne sont pas tous fâchés de cette correspondance non sollicitée. “A de très rares exceptions, je n’ai eu que des réactions positives à mes messages d’anniversaire, assure Julien Balkany. Après tout, dans beaucoup de mairies françaiseson envoie des messagede félicitations -ou de condoléances- et les gens sont sensibles à ces marques d’attention”. Tout cela, dit le candidat divers droite, “est plutôt anodin à côté de ce qui peut se faire en marketing politique. L’e-mail est beaucoup moins gênant que les appels téléphoniques automatiques, ou les SMS, qui existent en France”.

Reste que tous les candidats ne sont pas égaux devant les listes d’e-mails. La loi prévoit en effet que seuls les partis politiques et les “candidats officiels” peuvent recevoir la liste consolidée pour l’ensemble de la circonscription. Mais il n’y a pas de “candidat officiel” tant que le dépôt des candidatures n’est pas ouvert. Ce sera fait entre le 7 et le 11 mai. En attendant, seuls les candidats des partis politiques ont pu se voir communiquer les listes consolidées. Les candidats indépendants (six sur les onze) doivent, eux, trouver des sympathisants prêts à se rendre dans chacun des 17 consulats de la circonscription pour les obtenir.


Christophe Navel, ni droite ni gauche

Christophe Navel a un parcours iconoclaste. En France, le Nantais au faux air de Garou a fait partie du comité organisateur des championnats du monde d’athlétisme à Paris. Installé à Québec City en 2004, il dirige Mouvement Humanisation, une association qui fait la promotion de “programmes d’humanisation fondés sur une science et un art de développement humain“. En 2011, il crée son entreprise de coursiers à vélo, Véli Coursiers Inc, pour laquelle il remporte le prix de l’entrepreneur français décerné par la chambre de commerce française, section Québec.

Aujourd’hui, il peut ajouter une ligne à son CV : candidat au siège de député des Français d’Amérique du Nord. M. Navel se présente avec l’étiquette « indépendant » par rejet du système de partis. «Ce qui fait la faiblesse d’un parti, c’est que les idées sont cloisonnées, déclare-t-il. La richesse d’un indépendant, c’est qu’il peut sortir du cloisonnement de droite ou de gauche

Son credo: « Il ne s’agit pas de reproduire la France à l’étranger». Au sujet du remboursement de la gratuité des frais de scolarité pour les élèves français de Seconde, Première, Terminale inscrits dans les établissements homologués par l’Education nationale, il estime que la mesure « coûte une fortune » aux contribuables français alors que l’« on a de la difficulté à maintenir des écoles dans nos petites villes et dans la ruralité ». Seuls les enfants d’expatriés professionnels, qui sont aux Etats-Unis de façon temporaire, devraient profiter du dispositif, car ils payent leurs impôts en France. « En dehors des expatriés professionnels, les Français qui sont partis ont fait le choix d’aller à l’étranger et donc de payer leurs impôts dans leur pays d’accueil », estime-t-il.

Il considère dépassée la réputation d’excellence de l’éducation française. « Faut arrêter de se pavaner. L’éducation à la québécoise est bien meilleure ». Il propose donc de moderniser les méthodes et supports d’éducation pour favoriser l’enseignement et la transmission de la langue. « Pour moi, un élève qui va à l’école et qu’on oblige à lire la Princesse de Clèves parce que c’est un classique, c’est une connerie. La notion de plaisir et d’épanouissement personnel, on ne la trouve pas en France ». Il souhaite notamment créer un réseau d’écoles francophones chapeauté par l’Office International de la Francophonie (OIF), ce qui, d’après lui, baisserait les coûts de scolarité en les répartissant entre tous les pays francophones.

Des réductions pour les Français de l’étranger

Concernant la fiscalité et les propositions récentes de certains candidats à la présidentielle de taxer les Français de l’étranger, il affirme que c’est une « marchandisation de la nationalité, une dérive morale extraordinaire, complètement irrationnelle ». Mais il admet qu’il faut tout de même aménager un statut fiscal spécifique pour que ceux qui le souhaitent puissent bénéficier de certains avantages comme la retraite ou les soins médicaux. Il souhaite d’ailleurs créer un statut des Français établis hors de France, qui leur donnerait accès à des réductions dans les musées ou sur les billets de trains en France par exemple.

M. Navel prévoit un nombre restreint de déplacements, compte-tenu de ses ressources limitées et de la taille de la circonscription. Il comptera sur son site Internet, à près de deux mois du premier tour.

Visiter le site de campagne de Christophe Navel 

Les French Culture Nights dans le ciel

Les French Culture Nights reviennent au très chic Sky Room de Times Square ce jeudi. Des artistes français et francophones viendront présenter leurs œuvres, notamment la graphiste Jeanne Verdoux, qui a collaboré avec des institutions culturelles telles que la Bibliothèque publique de New York, le Centre d’Architecture de New York, Les Services Culturels de l’Ambassade française ou encore le New York Times  et New York Magazine. Elle a aussi remporté le prix « Hors-les-Murs » de la Villa Médicis en 1999. Egalement à l’affiche : le peintre/dessinateur franco-congolais Odilon Ndonga présentera ses œuvres originales et colorées qui rappellent le graffiti. La compagnie de hip-hop Sùla Bùla et DJ Mak-Len animeront la soirée, qui se veut élégante et décontractée.

Infos pratiques :

French Culture Nights. Sky Room. Jeudi 12 avril.  330 west 40th – 33ème étage. Ricard’s « Apero » de 18h30 à 19h30 et la soirée se termine à 1h du matin. La soirée est gratuite pour ceux qui s’inscrivent sur internet ici avant le jeudi 12 avril 16h. $10 à la porte. 

"Rod y Gab", la guitare comme personne

Le duo originaire de Mexico “Rodrigo y Gabriela” (voir la vidéo), composé de Rodrigo Sánchez (guitare solo) et de Gabriela Quintero (guitare rythmique), se produira le 20 avril dans la mythique salle du Radio City Music Hall. Ils seront accompagné du groupe C.U.B.A.

Le style de « Rod y Gab » est unique. Il combine musique latino, rock’n’roll, folk, jazz et métal. Ils ont sorti cinq albums – le dernier s’appelle Area 52, qu’ils présenteront au concert. Les titres de leurs albums sont pratiquement tous enregistrés en live. Ils ont introduit dans leur répertoire des reprises notables, notamment de morceaux de Metallica ou encore de Led Zepplin. Très populaires en Irlande, ils vivent depuis 2009 au Mexique. En mai 2012, ils ont eu l’honneur de jouer devant les couples présidentiels américains et mexicains à la Maison Blanche.

Infos pratiques :

Rodrigo y Gabriela. Radio City Music Hall. 1260 6th Avenue. Le 20 avril à 20h. L’entrée est de $37 à $55. Pour acheter les tickets et plus d’informations c’est ici

Double dose musicale pour Coachella 2012

L’année dernière, les tickets avaient été écoulés en une semaine exactement, pas un jour de plus. Cette année, Goldenvoice, les organisateurs du festival Coachella dans le désert de la vallée d’Indio en Californie, ont décidé d’accommoder les fans en proposant  les mêmes représentations deux week-ends de suite. Du jamais vu pour un festival musical aux Etats-Unis.

Les Black Keys, Radiohead, Snoop Dogg et Dr. Dre seront donc présents sur scène respectivement les vendredis 13 et 20, les samedis 14 et 21, et les dimanches 15 et 22 avril.

Suffisant pour rendre les billets un peu plus accessibles? On aurait pu le croire. Cependant les trois premiers jours du festival ont affiché « complet» dès la première heure de mise en vente des billets, et les trois derniers ont subi le même sort deux heures plus tard. Les plus téméraires peuvent dorénavant se procurer un “pass” pour les trois jours sur Craigslist, pour un prix allant de $300 à $500 (le coût officiel initial étant de $285).

En 1999, la première édition du festival Coachella s’était déroulée sur deux jours, attirant quelque 25 000 personnes, et accueillant déjà des artistes de renommée internationale, comme Beck, The Chemical Brothers, et Rage Against the Machine. Ayant acquis une solide réputation depuis, l’événement musical a souvent été comparé au festival de Woodstock, et a attiré près de 75 000 personnes par jour en 2011.

Pour 2012, c’est l’électro-pop française qui revient en force, avec les beats des DJs M83, SebastiAn et Breakbot les vendredis, les stars David Guetta et Martin Solveig les samedis, et les duos Justice et Housse de Racket les dimanches. La plupart de ces DJs français, dont certains étaient auparavant inconnus aux États-Unis, ont bénéficié cette année de l’engouement du public américain pour la musique électro.

Outre les têtes d’affiche citées plus haut, seront présents sur scène l’Australien prodige Gotye (dimanche), l’incroyable Florence & the Machine (dimanche), la Canadienne Feist et sa voix magique (samedi), et le chanteur-compositeur-guitariste de génie M Ward (vendredi).

Infos pratiques:

Festival Coachella – 1er week-end: du 13 au 15 avril, 2eme week-end: du 20 au 22 avril – Empire Polo Club 81-800 Avenue 51 Indio, CA 92201. Comment s’y rendre? Cliquez ici. Où se loger? Cliquez ici

L'Opéra de Paris passe l'été aux USA

« Comment ne pas exprimer notre impatience et notre enthousiasme à retrouver, après de longues années d’absence, le public de New York, Washington et découvrir celui de Chicago ? » Brigitte Lefèvre, directrice du Ballet de l’Opéra de Paris, a hâte de voir ses petits rats faire des entrechats en terre américaine. La compagnie sera en tournée estivale aux Etats-Unis à partir du 26 juin, entre le Lincoln Center de New York,  le Kennedy Center de Washington et le Harris Theater de Chicago. Il sera à New York du 11 juillet au 22 juillet.

Il s’agit du sixième déplacement américain de l’Opéra de Paris – sa première tournée a eu lieu en 1948. Cette année, la compagnie présentera des ballets inédits aux Etats-Unis, à l’exception de “Suite en Blanc”, présenté en 1993 à Washington. Objectif: transporter le spectateur dans les trois âges de la danse : le romantisme, le néoclassicisme et la modernité. « Des âges très représentatifs de notre compagnie », souligne Brigitte Lefèvre.

“Giselle”, conçu en 1841 spécialement pour l’Opéra de Paris par le poète Théophile Gautier, fait partie des oeuvres au programme. De même que  “Suite en Blanc” de Serge Lifar, “l’Arlésienne” de Roland Petit et “Boléro” de Maurice Béjart. Ces œuvres rendent « hommage à trois chorégraphes essentiels qui ont ouvert les horizons du néoclassicisme au XXe siècle ». Enfin, “Orphée et Eurydice”, opéra de Christoph Willibald Gluck et chorégraphié par Pina Bausch, sera présenté.

« Il faut beaucoup de temps et d’investissement pour réaliser un tournée aussi importante, rappelle Brigitte Lefèvre. Alors que celle-ci n’a pas débuté, il faut déjà penser au prochain car il y a des œuvres pas encore présentées, qu’on aimerait grandement partager ».

Infos pratiques :

Tournée du Ballet de l’Opéra de Paris. Lincoln Center. 65 St. Columbus Ave. Du 11 juillet au 22 juillet. Pour le programme détaillé et plus d’informations ici. Les tickets sont en vente dès maintenant.  

Photos: Interprétation de “Giselle”