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En France, Disney rit et Starbucks pleure

Prendre un café en terrasse. Ce plaisir simple de la vie donne des migraines aux dirigeants du géant américain du café, Starbucks, en Europe. Le New York Times consacre un article aux difficultés d’adaptation de l’enseigne à la cafe culture européenne. Le quotidien rapporte que la marque est en train d’investir des millions de dollars dans ses établissements sur le Vieux Continent pour stimuler ses ventes. Dans ce grand dessein, la France, « pourrait représenter un challenge particulier », note le quotidien, qui commence l’article en citant Marion, une Parisienne qui boycotte Starbucks: “Je ne vais jamais à Starbucks, c’est impersonnel, le café est médiocre et cher. Pour nous, c’est une autre planète”. Le ton est donné. Eh oui, “marcher sur un Boulevard parisien avec un gobelet en carton à la main, ça ne se fait pas” ! souligne le Times. « Après huit ans à mettre en place 63 établissements, la compagnie n’a jamais réalisé de profit en France».

Que Starbucks se rassure, les réussites américaines en France existent : McDonald’s par exemple, ou encore Disneyland Paris. Ce petit morceau d’Amérique dans l’est-parisien fête cette année ces vingt ans d’existence. Un anniversaire qui n’a pas échappé à la presse américaine, d’autant que les chances de survie de Mickey et ses amis à Marne-la-Vallée paraissaient bien minces au début de l’aventure. Le Washington Post rappelle, en effet, que le succès du parc d’attraction était loin d’être acquis à son ouverture. Ce temple dédié à l’univers de l’Américain Walt Disney était vu par les uns comme “un Tchernobyl culturel“, “une menace” à la culture française. C’était “une construction en chewing-gum durci” pour les autres. Et le fait que le vin était banni dans les restaurants du parc à ses débuts n’a pas aidé : cela a été vu “comme une sorte de snobisme face à l’héritage français“, rappelle le Washington Post. Une période révolue puisque le Secrétaire d’Etat au Tourisme, Frédéric Lefebvre, s’est félicité des bonnes recettes du parc d’attraction et du fait que les Français constituent « la moitié des visiteurs ». « Le ronchonnement gaulois a cédé la place à l’enthousiasme », assure le Post. Comme dans les Disney, tout est bien qui finit bien !

L’anti-terrorisme à la française

Dans la vraie vie, en revanche, ce n’est toujours pas le cas. Le raid sur le logement du terroriste de Toulouse, Mohamed Merah, l’a rappelé. Dans un article intitulé « Fighting Terrorism, French-style » (on voit d’ici les agents du renseignement armés de leur baguette), le New York Times parle de “double échec” à propos de l’opération. Les services de renseignements français ont “échoué à identifier Mohamed Merah à temps” et les forces de l’ordre n’ont pas pu le capturer vivant.

Les Américains auraient-ils fait mieux ? C’est la question au cœur de l’article. Moyens, méthodes, organisation des services de renseignements, le correspondant du Times Steven Erlanger passe au crible  les différences entre les dispositifs français et américain de lutte anti-terroriste. Les deux systèmes ont du bon, souligne Erlanger, mais reflètent surtout des traditions et des cultures différentes de part et d’autre de l’Atlantique. Il note ainsi qu’à cause de « leur histoire et en partie leurs budgets limités, les Français se reposent davantage sur le contact humain, le renseignement local et les ressources humaines plutôt que des écoutes et une surveillance automatisées, comme les Américains. » Et comme un article sur la France n’en serait pas un sans une allusion au traditionnel jacobinisme français, Erlanger observe qu’à l’inverse des Etats-Unis, la France a adopté un système de « centralisation de l’intelligence, l’Etat a accès à énormément d’informations mais sa marge d’action est très restreinte ».

« Bien que les mots dans les deux langues soient très similaires, les Américains et les Français n’ont pas du tout les mêmes notions de liberté, égalité et fraternité », note le journaliste, qui rappelle que « terrorisme » est un mot français, utilisé depuis 1789.

Mélenchon, « l’anti-capitaliste fougueux»

Pour finir, Bloomberg BusinessWeek revient sur la campagne présidentielle française. Le magazine constate que “les promesses de campagne des deux principaux candidats à la présidentielle penchent de plus en plus vers les extrêmes“. Si l’on accuse souvent M. Sarkozy de chasser sur le terrain du Front National, le reproche de la radicalisation est plus rare pour François Hollande. “Longtemps vu comme un socialiste modéré et ami des marchés financiers“, il “crie partout sa haine de la finance en plus de proposer de taxer les riches à plus de 75%“. Pour la journaliste, l’explication s’appelle “Jean-Luc Mélenchon“. Avec sa récente progression dans les sondages, “l’anti-capitaliste fougueux (…) mettrait la pression sur François Hollande” car il est “pugnace et a réussi à capter les mécontents“. La “Mélenchon-mania” n’en finit pas.

Quand le 9-3 rencontre New York

Visite guidée à l’ONU. L’accès à la salle de l’Assemblée générale est interdit. Du balcon, Samia Essabaa, professeur d’anglais au Lycée professionnel Théodore Monod de Noisy-le-Sec (Seine Saint-Denis), aperçoit tout de même des visiteurs s’y balader. «Sous prétexte qu’ils sont amis avec des personnes qui travaillent ici, ils peuvent y accéder… C’est pas très égalitaire tout cela. J’aime pas vraiment ça ».

« C’est pas très grave, on peut faire un zoom avec l’appareil photo M’dame, ça revient au même », rétorque Margot.

La prof’ et sa classe sont de passage à New York. Trois jours de visite, trois jours d’expériences partagées pour un seul objectif : découvrir une autre culture. Outre l’ONU, le groupe est attendu au Museum of Jewish Heritage et sur Ellis Island pour une leçon de tolérance en terre américaine. «On n’a pas le temps d’être fatigué», lance Capucine en bâillant, épuisée par le long voyage transatlantique de la veille.

Stimuler la curiosité pour la différence, c’est le cheval de bataille de Samia Essabaa. Cette enseignante du 9-3 lutte depuis des années toutes les formes d’intolérance. Décorée de l’ordre des Palmes académiques en 2007 et nommée au grade de Chevalier de l’Ordre national du mérite – récompense remise en 2009 par Simone Veil en personne – elle enseigne à des adolescents majoritairement issus de l’immigration comment changer leur regard sur l’autre. Son arme : les voyages. En quatre ans, “la prof de tolérance” a emmené ses élèves à Auschwitz, Washington, Berlin, au Maroc et au Sénégal. Le séjour new-yorkais est lui la conclusion d’un travail, réalisé avec ses Terminales section « Métiers de la Mode », sur l’histoire de l’immigration en France et aux Etats-Unis. «Grâce à ces projets nous luttons contre l’échec scolaire», insiste l’enseignante.

La différence, les élèves de Mme Essabaa y sont habitués. «Lorsqu’on va à Paris, on sent le décalage avec les Parisiens… Ce sont souvent des fils et filles à papa. Ils se sentent supérieurs à nous car il ont de l’argent», s’exclame Selver. «A Paris, je me sens regardée comme différenteCa ne m’atteint pas plus que ça, car je sais qu’au fond ils sont exactement comme nous: des êtres humains», relativise Cindy.

KFC, Macdo, H&M: ces élèves de 17-20 ans travaillent pratiquement tous les week-end en dehors des cours pour se «faire un peu de sous» et soutenir leur famille. «Je ne veux pas demander à mes parents de l’aide, donc on travaille pour l’indépendance, dit l’une d’eux. On n’a pas envie de demander plus que ce qu’ils nous donnent». Certains ont financé le voyage à New York de leur propre poche. Coût: 150 euros par personne grâce aux nombreuses aides que Samia Essabaa a réussi à récolter en frappant aux portes. «Il y en a beaucoup qui n’auraient pas pu se permettre de payer plus de 150 euros, indique la professeure. C’est une très bonne classe», assure-t-elle.

« On a déjà beaucoup travaillé sur l’immigration, donc les visites à New York mettent des images sur ce qu’on a appris, raconte Capucine. L’immigration, c’est normal pour nous. On en est tous issus. Mais lorsqu’on se penche sur la question, on comprend réellement les choses et on apprend surtout l’histoire des autres cultures. »

Camp d'été du FIAF: les inscriptions sont ouvertes

Avis aux francophiles et à leurs enfants surtout: les inscriptions au camp d’été du French Institute Alliance Française (FIAF) sont ouvertes. Durant deux semaines, professeurs et intervenants issus du monde de l’art ou du spectacle aideront les participants en culotte courte à s’immerger dans la langue française par le biais d’activités artistiques et ludiques diverses. Les enfants de 1 à 18 ans sont les bienvenus. Les participants seront regroupés par âge et niveau.

Infos pratiques : 

Pour plus de renseignements veuillez consulter la brochure explicative de l’Alliance Française  (sessions, horaires, tarifs). Les places sont limitées. S’inscrire ici

Scorsese: "Catherine Deneuve est le cinéma français"

Catherine Deneuve a beau avoir reçu des récompenses à la pelle, elle était stressée hier. Confidence de son ami François Ozon.

Le réalisateur, ainsi que James Grey, Susan Sarandon, Chiara Mastroianni et Martin Scorsese se sont succédés sur la scène du Alice Tully Hall pour rendre hommage à l’actrice et retracer ses 50 ans de carrière. “Je suis la seule sur la scène ce soir à avoir couché avec Catherine Deneuve,” a plaisanté Susan Sarandon. Une déclaration appuyée par la diffusion d’un clip torride issu du film “Hunger”.

Ma mère n’a peur de rien, à l’écran et hors de l’écran“, a confirmé sa fille Mastroianni, qui a répété à quel point elle est fière d’elle. “Avec Simone de Beauvoir, elle a signé la pétition des 343 salopes contre l’avortement en 1971. Je l’admire notamment pour ça. Rick Santorum ne serait pas content de ma mère“, a-t-elle ajouté. Applaudissements du public…

Martin Scorsese n’a pas non plus tari d’éloges pour l’actrice : “Catherine Deneuve est le cinéma français (…) Elle semble avoir été faite pour le cinéma, et le cinéma pour elle.” La reconnaissance d’Hollywood est venue quand elle a été nominée pour l’Oscar de la meilleure actrice pour “Indochine” (1992).

Les discours ont été ponctués d’extraits de ses films : « Les Demoiselles de Rochefort », « Les Parapluies de Cherbourg », « Peau d’âne », « 8 Femmes », « Potiche », etc. “En France, fort heureusement, nous aimons les actrices de plus de 40 ans, surtout toi. Tu es toujours une muse”, a déclaré François Ozon.

Hiératique dans sa robe bleue Jean Paul Gaultier, l’actrice de 68 ans a déclaré: «Avoir la chance de travailler avec des réalisateurs comme Jacques Demy à l’âge de 15 ans et Roman Polanski m’a donné la confiance de faire des choix radicaux.»

Recevoir un “Chaplin Award” n’est pas une mince affaire. Le trophée tire son nom de Charlie Chaplin, qui en a été le premier lauréat en 1972. Martin Scorsese, Tom Hanks, Robert Altman, Elizabeth Taylor, Meryl Streep, Michael Douglas et Alfred Hitchcock l’ont également reçu.

La cérémonie s’est poursuivie par un dîner de Daniel Boulud au David Koch Theater. Là, Catherine Deneuve était détendue : “J’adore New York, je suis toujours venue pour le travail, j’ai habité ici pendant deux mois“. Ses endroits favoris ? L’hôtel Mercer, le Boom bar à Soho et Le Garage dans le Village.

Être riche en France, une affaire de famille

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Wendel, Arnault, Bettencourt et autre Lagardère (ci-contre): en France, on réussit en famille, et aux Etats-Unis en solo.

Si l’on en croit une étude menée par le magazine Forbes auprès des 1 253 premières fortunes de douze pays et publiée le mois dernier, cette différence d’approche se traduit dans la réalité économique, puisque 64 % des réussites françaises sont familiales, tandis que 69 % des principales fortunes états-uniennes sont self-made. L’Inde affiche le pourcentage le plus élevé de fortunes familiales (73%).

Comme l’étude montre aussi  que « les patrimoines gérés par un seul individu ont tendance à croître plus rapidement que celles administrées en famille ». En effet, sur une période de trois ans, les fortunes individuelles ont vu leur valeur nette progresser de 9%, soit plus vite que les fortunes familiales (4%). Ces chiffres donneront sans doute envie aux Français de couper le cordon, au moins dans le domaine des affaires.

Céline Clément : « Pas une candidature de témoignage »

Céline Clément a l’habitude des élections difficiles. Aux cantonales de 2011, elle était candidate-suppléante du Parti Communiste (PCF) dans la circonscription Meinau-Neufeld-Schluthfeld en Alsace, bastion historique de la droite. Sans surprise, elle ne sera pas élue, mais son ticket recueille 5,27% des suffrages. Un score “exceptionnel, affirme-t-elle. Il y a eu deux cantons où le PCF était au-dessus des 5%. Cela n’était pas arrivé depuis 1981 je crois ».

En 2012, sollicitée pour être la candidate du Parti Communiste – Front de Gauche à la législative en Amérique du Nord, parviendra-t-elle à percer dans une circonscription a priori hostile? Compte tenu des bons scores de Jean-Luc Mélenchon (donné troisième homme de la présidentielle dans un sondage LH2 paru le week-end dernier et quatrième chez les Français de l’étranger), elle l’espère. « Il y a quelques mois, personne n’aurait cru que Jean-Luc Mélenchon serait au-dessus de 10% des intentions de vote, dit-elle. Et d’ajouter: Nous ne sommes pas une candidature de témoignage ».

L’engagement de Mme Clément, native de Boulogne-sur-Mer, remonte aux années 80. Les massacres dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth en 1982, les mouvements lycéens et étudiants du début des années 90 contre la réforme des universités de Lionel Jospin, et la Guerre du Golfe en 1991 ont défini ses convictions politiques. En 1993, elle rejoint le syndicat étudiant de gauche, l’UNEF, et prend sa carte au PCF en 1995, quand le parti est dirigé par Robert Hue. « Le Parti Communiste répondait à mes aspirations de justice sociale, de partage des richesses. Une idée qui est pour moi essentielle ».

En 2007, elle s’installe au Québec, pour travailler comme enseignante-chercheuse en psychologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle y rencontre son conjoint, un Canadien. Leur fille de deux ans est Franco-canadienne. Elle ne s’éloigne pas de ses convictions, se retrouvant dans les idées de Québec Solidaire, le parti socialiste et souverainiste. « J’ai vécu comme un étranger dans un pays qui parlait ma langue mais pas tout à fait. Je mesure la difficulté de vivre à l’étranger alors que certains partis politiques en ont une vision caricaturale ».

Indemnisation chômage pour les Français de l’étranger

Les problèmes des Français de l’étranger peuvent-ils être résolus par des réponses droite-gauche ? Elle assure que « oui », précisant que le programme du Front de Gauche peut s’appliquer à l’étranger. Elle cite notamment le cas de la Caisse des Français de l’Etranger (CFE), l’organisme chargé de la protection sociale des Français hors de France. « Les partenaires de la CFE sont des assureurs privés. Nous ne sommes pas dans une assurance sociale publique à part entière. Nous voulons transformer le système pour que chacun puisse accéder à une couverture sociale ». Autre proposition : étendre l’indemnisation chômage aux Français de l’étranger. « On ne peut beneficier de cette indemnisation que si l’on rentre en France. C’est une aberration. Car les réseaux professionnels et sociaux ne sont pas en France ». A propos de la mesure de gratuité de la scolarité dans les établissements de l’Agence de l’enseignement du français de l’étranger (AEFE), mise en place par le gouvernement pour la Seconde à la Terminale, elle parle de démarche « populiste ». Elle plaide pour une revalorisation des bourses sur critères sociaux et un soutien public aux options alternatives d’enseignement bilingue. « Nous ne voulons pas recréer une élite française à l’étranger », argue-t-elle.

Professeure en psychologie et sciences de l’éducation à l’Université de Strasbourg, Céline Clément s’appuiera notamment sur son suppléant Thomas Collombat, basé à Montréal, pour faire campagne et n’exclut pas de se rendre dans la circonscription. Le tandem compte sur le ralliement des déçus nord-américains de la gauche et un possible bon score du candidat Mélenchon à la présidentielle, faute de réseaux de militants à l’étranger à la différence du PS ou de l’UMP. « Le réseau s’active. On a des échos dans certaines villes des Etats-Unis, relativise-t-elle. Il y a des sympathisants de gauche qui auront peut-être envie de découvrir de nouveaux horizons. »

Visiter la page de campagne Facebook de Céline Clément ici

Dürer s'invite au Met

Le Metropolitan Museum of Art présente « Dürer and Beyond », une sélection de 100 œuvres d’artistes du XVe au XVIIe siècle venus d’Allemagne, de Suisse ou encore d’Autriche. Les travaux de l’artiste peintre, graveur et mathématicien allemand, Albrecht Dürer sont au centre de l’exposition, qui ouvre le 3 avril.

Le but est d’offrir une vue d’ensemble des œuvres réalisées avant 1700 dans le Saint Empire Romain Germanique, qui correspond de nos jours à l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche et la République tchèque. Outre Dürer, les travaux – essentiellement des gravures – de Schongauer, Hans Baldung, Jost Amman et Friedrich Sustris figurent aussi dans l’exposition. Une initiative originale, qui permettra de mettre en lumière des artistes peu connus du grand public.

Infos pratiques :

« Dürer & Beyond ». Du 3 avril au 3 septembre 2012. The Metropolitan Museum of Art. 1000 Fifth Avenue. Ouvert vendredi et samedi de 9h à 21h. Le dimanche et du mardi au jeudi de 9h30 à 17h30. Fermé le lundi. Pour plus d’informations ici

Un "salad bowl" de danses à Houston

La 20e édition du Dance Salad Festival, du 5 au 7 avril à Houston, a une forte connotation européenne. Dans la programmation figurent l’Allemand Christian Spuck, du ballet de Stuttgart, le Suédois Pontus Lidberg (qui prendra l’année prochaine la direction artistique de la Morphoses Dance Company à New York) en passant par l’Italien Luigi Bonino, de la Spellbound Dance Company, qui présentera le ballet français “Le jeune homme et la mort”...

Il est vrai que l’évènement est né en Belgique et que la Houston International Dance Coalition, qui l’organise depuis seize ans, affirme « son engagement à donner une présentation multiculturelle des diverses disciplines de la danse au plus haut niveau professionnel ». Et de s’enorgueillir, avec le soutien des quelque 83 Etats membres du corps consulaire de Houston, de recevoir chaque année « des membres de quelques-unes des meilleures compagnies de danses classique, moderne et contemporaine au monde ». Avec un spectacle – “Seven” portant sur les difficultés de la double appartenance culturelle, la compagnie franco-hongroise Pál Frenák devrait, pour sa première participation, parfaitement s’insérer dans l’esprit cosmopolite du festival.

Infos pratiques :

Dance Salad Festival, du 5 au 7 avril au Cullen Theater, Wortham Center, Houston. Billets de 20 à 50 dollars. Réservations au 1-877-772-5425 ou sur le site internet du festival.

Seun Kuti, prince de l’afrobeat

Le chanteur nigérian Seun Kuti, accompagné de son groupe Egypt 80, sera au Royce Hall de UCLA pour un concert qui s’annonce chaud. Fils du célèbre Fela Kuti, l’un des grands noms de le chanson africaine, Seun est un prodige de la musique. A 14 ans,  il a repris les rênes du groupe de son père décédé, Egypt 80, et a sorti un premier album en 2008, “Many Things”, acclamé par le public et la critique. Sa musique fusionne funk, jazz et chants traditionnels africains. Sur scène, il rend souvent hommage à son père en reprenant quelques-unes de ses chansons.

Infos pratiques : 

Seun Kuti & Egypt 80, le 8 avril à 20h au Highline Ballroom, 431 West 16th Street. Tickets à $100. 

Pierre Dukan veut faire maigrir les Américains

“J’ai traversé l’Atlantique pour apporter mon message”, a déclaré Pierre Dukan jeudi devant un parterre d’éditrices de beauté américaines conviées à un déjeuner ultraprotéiné. “Vous devez prendre le temps de cuisiner. Je suis toujours surpris de voir ici les gens manger dans la rue. En France, nous prenons le temps de partager les repas. Si vous mangez seul devant votre iPhone, vous allez grossir”, a-t-il poursuivi. Une chose est sûre, le nutritionniste controversé n’est pas au régime médiatique: invité sur le plateau de Fox News jeudi, il poursuit sa tournée dans le pays, notamment à Los Angeles, où il sera sur le plateau de l’émission “Access Hollywood” dans les prochains jours. L’objet de ses efforts: son dernier livre de régime, The Dukan Diet Cookbook.

Pierre Dukan, le père du célèbre régime du même nom, a vendu plusieurs millions d’exemplaires de sa méthode de régime à travers le monde. Son régime composé de quatre phases successives est hyperprotéiné. Il présente un certain nombre de carences et d’effets secondaires, notamment pendant la “phase d’attaque”, selon certains nutritionnistes.

Aux Etats-Unis, son ouvrage The Dukan Diet, the real reason the French stay thin (Crown Publishing), paru l’an dernier, a figuré en tête des meilleures ventes de livres du classement du New York Times pendant six semaines. “C’est un régime qui résonne très bien auprès des Américains”, raconte Nicolas Holleville, directeur de la filiale américaine de Dukan Diet. “Les Américains aiment les protéines. Et le régime exclut des catégories d’aliments mais ne fait pas l’impasse sur les quantités!” Les Etats-Unis représentent un marché juteux pour le gourou: 60% des Américains sont en surpoids, contre 30% en France, affirme Nicolas Holleville.

La branche américaine se constitue de Dukandiet.com, un programme de coaching de régime avec 10 000 membres. Des produits (barres de sons d’avoine, mixture protéinée au chocolat, etc.) et des livres sont également proposés.

Des points anti-obésité dans les high schools

Cette tournée intervient en pleine polémique en France. Le docteur est visé par deux plaintes pour viol de la déontologie médicale. Le Conseil départemental de l’Ordre des médecins de Paris a dénoncé sa proposition d’instaurer une option “anti-obésité” au bac. Dans une “Lettre au futur président de la République” publiée en janvier, il préconise la mise en place d’une “option poids d’équilibre” au baccalauréat rapportant des points aux étudiants qui resteraient dans une fourchette normale de poids entre la Première et la Terminale : “Un bon moyen de sensibiliser les ados à l’équilibre alimentaire“, estime-t-il.

Le Conseil a jugé que l’attitude du docteur contrevenait à l’article 13 du Code de déontologie médicale, selon lequel “un médecin doit faire attention aux répercussions de ses propos auprès du public“. Il reproche aussi à Dr Dukan de faire plus de business que de médecine en rappelant l’article 19 du même code de déontologie, qui stipule que la médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce.

Le docteur Dukan persiste et signe: il souhaite des points anti-obésité dans les high schools américaines, précise-t-il à French Morning. Quant au second point de contentieux, ce n’est pas avec cette tournée américaine qu’il fera taire ses détracteurs.



Union Hotel: une nuit (ou plus) au Far West

Attention, ambiance western garantie ! Los Alamos, petite ville de moins de 1.800 âmes battue par les vents et la poussière, possède une véritable pépite estampillée «Far West» : l’Union Hotel. Construit en 1880 avec l’objectif d’accueillir les voyageurs empruntant la diligence de la Wells Fargo, cet établissement à la façade boisée et à la déco victorienne semble ne pas avoir bougé d’un pouce depuis plus de 130 ans.

Autrefois relais postal, puis agence télégraphique, l’hôtel a maintes fois failli disparaître au cours du XXe siècle. Mais restauré avec soin et maintenu quasiment à l’identique, il propose désormais aux touristes un hébergement unique et hors du temps.

Depuis l’accueil jusqu’aux salles communes, en passant évidemment par les 14 chambres proposant chacune un thème différent (“Moulin Rouge Room”, “Heaven’s view Room”, “Rose garden Room”, etc.), le visiteur se trouve plongé chez les cow boys et s’attendrait presque à voir débarquer John Wayne dans le saloon contigu.

Ce dernier ne manque d’ailleurs pas de cachet, avec son long comptoir en bois et zinc, sa tête de bison au mur, son colt 45 cloué en évidence, ainsi qu’une flopée d’objets d’époque. Loin d’être ostentatoire et surchargé, l’endroit et chaleureux, et l’on s’y délasse autour du billard et du shuffleboard. L’Union Hotel dispose en outre d’un restaurant où la cuisine à l’ancienne ne manque pas de qualité, rendant, si possible, votre séjour sur place plus agréable encore.

A noter que c’est dans cet hôtel que fut en partie tournée, en 1983, la vidéo de «Say, say, say», duo entre Michael Jackson et Paul McCartney. Le reste du clip fut réalisé dans la demeure voisine, la Victoria Mansion, qui mérite elle-aussi le détour et propose un Bed&Breakfast dans le même esprit.

Infos pratiques:

Pour s’y rendre depuis Los Angeles : Compter environ 3h de route. Emprunter la 101 North et prendre la sortie 154, à Los Alamos. Emprunter la CA-135, puis San Antonio Boulevard, Foxen lane et enfin Bell Street. L’Union Hotel se trouve au n°362.

Sur place : Restaurant «Red Oak Barbecue» (cuisine traditionnelle américaine, à l’ancienne), Saloon où il est également possible de dîner pour admirer la déco typiquement western.

Tarifs : Chambres à thèmes de 105 à 165 dollars la nuit. Suites de 215 à 295 dollars.

Plus de renseignements : www.unionhotelvictmansion.com

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Sarkozy en tête chez les Français de l'étranger

Les Français de l’étranger votent traditionnellement plus à droite que les Français de l’hexagone. Ce sondage exclusif réalisé par Opinion Way pour Lepetitjournal.com et TV5, auxquels French Morning s’est associé pour les Etats-Unis, le confirme. Nicolas Sarkozy arrive largement en tête avec 37% des intentions de vote, devant François Hollande, (28%), François Bayrou (13%), Jean-Luc Mélenchon (8%) et Marine Le Pen (7%). Toutefois, 30% des Français de l’étranger se disent susceptibles de changer d’avis.
Au deuxième tour en revanche, l’écart se resserre considérablement, soulignant le réservoir de voix plus faible de Nicolas Sarkozy. Celui-ci l’emporterait mais seulement à 51% contre 49 %. En 2007, il l’avait emporté chez les Français de l’étranger à 55% contre 45% pour Ségoléne Royal. François Hollande recueillerait au second tour 73% des suffrages des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, 68% de ceux d’Eva Joly et 40% de ceux de François Bayrou. Nicolas Sarkozy lui ne pourrait compter que sur 30 % des Français de l’étranger ayant voté Bayrou, et 56% de ceux ayant voté Marine Le Pen.

Les Français d’Amérique connaissent leurs candidats aux législatives

Les sondés ont également été interrogés sur les élections législatives de juin où pour la première fois seront élus des députés des Français de l’étranger. Le sondage rassurera sans doute les candidats qui se battent pour cette première: une immense majorité des expatriés (83%) disent savoir qu’ils pourront participer à l’élection de l’Assemblée Nationale en juin. Les Français des Etats-Unis semblent particulièrement bien informés. Ils sont plus nombreux (88%) à savoir qu’ils éliront un(e) député(e). Surtout, ils assurent en majorité connaître les noms des principaux candidats (55% contre seulement 32 % en Europe ou 26% en Afrique).
Cette bonne connaissance ne signifie pourtant pas que les Français de l’étranger se rendront en masse dans les bureaux de vote pour participer à l’élection législative. Opinion Way estime cette participation à seulement 38%. Et les étiquettes joueront un rôle primordial: 78 % des Français de l’étranger assurent qu’en choisissant leur député ils voteront “d’abord pour un courant politique” proche de leurs idées, contre seulement 20 % qui voteront pour une personnalité qu’ils apprécient.
(Sondage réalisé en ligne du 12 au 23 mars auprès d’un échantillon de 2031 personnes, représentatif de la population des Français résidant à l’étranger, âgés de 18 ans et plus et inscrits sur les listes consulaires. Marge d’erreur de 1 à 2 points au plus).