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The Two, tout en douceur

Le duo The Two qui a sorti son premier album eponyme porté par le single evanescent “I wanna be with you again” sera en concert au Poisson Rouge. Ce duo est formé d’Ara Starck, fille de Philippe, et de David Jarre, fils de Jean-Michel. Si les deux protagonistes ont choisi une carrière artistique comme leur deux illustres paternels, la ressemblance s’arrête là. Les deux chanteurs jouent plusieurs instruments et posent leur voix sur de délicieuses ballades romantiques aux douces sonorités pop-folk.

Infos pratiques : 

The Two en concert le mercredi 28 mars à 19h au Poisson Rouge, 158 Bleecker Street, entrée à $12.  

South By Southwest, côté coulisses

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Quinze mille professionnels de la musique et 300.000 festivaliers. South South by Southwest (SXSW), qui s’est achevé dimanche, a encore une fois été «the place to be» pour les musiciens avides de reconnaissance américaine. Alors comment faire pour se faire remarquer quand on est un “petit français”? Cette année, ils étaient une vingtaine, pour beaucoup venus dans les valises du “Bureau Export de la musique française”. Et tous repartent avec une conviction: il n’y a guère de règle, hormis celle de plaire aux oreilles des organisateurs.

Tout le monde a sa chance: entre les célèbres Yelle DJs, dont la tournée est organisée par la principale agence nord-américaine (The Agency Group), et College, qui revient, à la suite d’une tournée avec Anoraak en 2009 (car le titre A real hero figure sur la bande originale du film Drive sorti l’an dernier), il y a un monde.

Ce n’est pas uniquement la programmation du festival qui explique son succès, mais aussi les opportunités de rencontres qu’il offre. Ainsi, dans les coulisses de la soirée France Rocks co-présentée par le Burex et The Agency Group mercredi 14 mars dans l’une des principales salles de concert d’Austin, a-t-on vu Yelle et l’unique membre de College, David Grellier, en grande discussion. Tout ce petit monde se connaît à force de se croiser. Des tournées américaines peuvent ainsi prendre forme et « on peut aussi débloquer des choses pour la France », témoigne Caroline Voisin, gérante de l’agence Voyez mon producteur, ravie d’avoir pu parler, à un confrère français, de la bande originale du Voyage dans la Lune en couleurs de Méliès, composée par Air.

« En temps normal on croise les DJ électro que l’on connaît par internet de temps à autre, un par-ci, un par-là. En trois jours à Austin, nous en avons vu plus d’une dizaine », raconte ainsi Alexis Bruaert, du duo BeatauCue.

Actuellement en tournée mondiale, ce dernier figurait parmi les premiers groupes annoncés par les organisateurs de l’évènement, sans même être à l’affiche de la soirée France Rocks. Quant au groupe folk rock Toguna, de la Réunion, il a rejoint la programmation du festival il y a seulement un mois et demi, après qu’un des membres de l’équipe SXSW l’a entendu au festival sud-africain Moshito. « Nous sommes allés à Johannesburg et cela nous a amené ici. Nous n’avons pas eu le temps de caler d’autres dates américaines et nous ne savons pas encore où SXSW va nous emmener, mais nous sommes déjà en discussion avec un tourneur états-unien », commente Sîla, le leader de Toguna.

Pour des groupes moins installés que Toguna sur la scène internationale, tels que Gush, qui sera en tournée en Amérique latine dans les prochaines semaines, ou bien les métalleux de Mars Red Sky et Zenzile, co-présentés à SXSW par le Bureau export et Angers Loire Valley dans le cadre du jumelage entre Austin et Angers, SXSW revêt une importance d’autant plus stratégique. « Le festival ne leur ouvre pas la porte du marché américain, mais il constitue une fenêtre d’exposition, explique Michèle Amar, la directrice du Burex de New York, qui sélectionne les artistes en fonction de leur potentiel aux Etats-Unis. Ensuite, c’est la musique qui parle ».

En emmenant des groupes à Austin, « nous faisons toujours des paris, témoigne Matthieu Pinsard, d’Alias Production (Gush, Anoraak, mais aussi The Two). Mais si l’on vise  le marché américain, il est impossible de faire l’impasse sur SXSW ». Des dizaines de groupes devraient encore taper à la porte du Bureau export l’année prochaine.

Le choc de Toulouse

Entre radicalisation du discours politique et tragédie de Toulouse, l’ambiance est malsaine en France. C’est, en tout cas, le sentiment que l’on peut avoir en lisant la presse américaine ces derniers jours. Ainsi, depuis lundi, les médias couvrent abondamment la tuerie au collège juif Ozar Hatora, dans laquelle quatre personnes, dont trois enfants, ont été abattus froidement par un individu casqué qui a pris la fuite en scooter.

Alors que certains médias, comme le Christian Science Monitor, comparent le drame à celui de Columbine en 1999, d’autres s’attardent sur le caractère antisémite de l’acte. « La France a une histoire complexe avec l’extrême droite », raconte notamment CNN, rappelant que Jean-Marie Le Pen s’est hissé au second tour de l’élection présidentielle de 2002 et que sa fille Marine est candidate cette année. Que « Nicolas Sarkozy lui-même a dit dans une interview plus tôt ce mois-ci qu’il y avait trop d’immigrés en France ». Le Washington Post note quant à lui que “la plupart des juifs en France vivent en sécurité et participent activement à la vie citoyenne, la plupart des actes antisémites visent des monuments (cimetières, synagogue) plutôt que des personnes“. Cependant, le journal place la tragédie toulousaine dans un contexte d’« antisémitisme rarement violent, mais latent », qui se manifeste à travers « des lettres de menaces régulières qui parviennent aux autorités religieuses juives“, “des tombes d’israélites que l’on retrouve souvent profanées“. « La religion – et l’antisémitisme – pénètre dans le débat public, jusqu’à l’élection présidentielle actuelle dominée récemment par une polémique autour l’abattage rituel ».

Hollande, l’homme qui “propose une réforme toutes les heures”

Ambiance malsaine disions-nous ? Pour nos amis américains, les responsables sont tout trouvés : les candidats à la présidentielle. Ainsi, selon le New York Times,  la campagne de M. Sarkozy devient-elle “de plus en plus moche“. Pour le journal, il ne fait aucun doute que si Sarkozy est battu, “cela sera parce qu’il a tenté de refermer l’écart entre lui et M. Hollande” de la plus vile façon possible, en “pêchant dans le banc des électeurs du Front National“.  Le président candidat “pense peut être que c’est intelligent de promouvoir le racisme et la xénophobie” en oubliant que cela “entache la société française“. Le Wall Street Journal lui s’en prend à François Hollande, dans un édito au titre évocateur « France’s Race to the Bottom ». “Candidat dont la campagne est décidément ennuyante“, le socialiste aurait tellement peu d’idées qu’il “récupère celles de M. Sarkozy, réalisant que celles sur la lutte contre les marchés financiers pourraient lui prendre son électorat“. D’ailleurs, Sarkozy et l’homme (Hollande) qui propose “une réforme toutes les heures et “une nouvelle taxe toutes les demi-heures” ne sont pas si différents l’un de l’autre : ils appartiennent tous deux « à la catégorie de politiciens qui pensent que la chose la plus importante est de prendre le pouvoir ». A noter toutefois que le candidat socialiste n’est pas un vendu pour tout le monde : pour le Chicago Tribune, il “pourrait secrètement être un candidat réformateur”  qui “souhaiterait réellement sortir le Parti Socialiste français de son enlisement idéologique et le rapprocher d’une politique de centre gauche“. Une affirmation qui peut surprendre quand on sait que François Hollande a proposé de taxer à hauteur de 75% les revenus supérieurs à un million d’euros. Pourtant, pour le journal, M. Hollande sait que cette mesure ne sera pas appliquée car il « garde en tête que si François Mitterrand est arrivé au pouvoir en 1981 avec des idées d’inspiration marxiste, il a dû changer de programme deux ans après son élection quand il a constaté que ses politiques avaient entraîné la chute de la valeur du Franc ».

Mélenchon prend la Bastille

Dans ce paysage politique encore et toujours dominé par les deux mêmes, on comprend mieux l’intérêt de la presse pour… Jean-Luc Mélenchon.  Le candidat du Front de Gauche, près de 10% d’intentions de votes dans les sondages, tenait un rassemblement dimanche dernier place de la Bastille : “Il a marché sur la Bastille“, titre l’agence de presse Associated Press, avec un certain amusement. En effet, l’extrême gauche est quasi-inexistante dans le paysage politique américain. Si l’on en croit AP, Mélenchon “va jouer un rôle incroyablement important dans la campagne présidentielle française“.  Digne réincarnation de Robespierre, il “a électrifié la foule de son aura” avec ses discours “typiquement anti-capitalistes“, puis, tel un Lénine, a “mené la foule en chantant l’Internationale“. “Beaucoup de gens votant traditionnellement à gauche trouvent que M. Hollande ne va pas assez loin et veulent utiliser le scrutin du premier tour pour exprimer leur mécontentement“, croit savoir le journal.

Les Françaises supérieures aux Américaines

Tuerie antisémite, climat politique délétère qui favorise l’extrême gauche… qui peut sauver la France cette semaine ? Sans doute le New Yorker . Dans un article intitulé « Vive la France » (enfin !), Paul Rudnick, se faisant passer pour une Française, revient sur toutes les raisons pour lesquelles la femme française est supérieure à l’Américaine. Forme physique, mode, éducation… tout y passe. Notre préférée : à propos de l’affaire Strauss-Kahn: « Sa femme est restée à ses côtés, pour une raison très simple: elle a épousé un Français. Au moins, elle n’aura jamais à dire : mon nom est Mme Newt Gingrich ».

Focus on French Cinema, le programme

Focus on French Cinema n’est pas un festival comme les autres. Il a été créé en 2005 par l’Alliance Française de Greenwich (Connecticut) et en est déjà à sa huitième édition. L’idée est née en 2003, “à une époque où les relations franco-américaines n’étaient pas vraiment au beau fixe“, reconnaît Catherine Lamairesse, fondatrice et co-présidente du festival. « Il m’a alors semblé comme évidence que le cinéma était le meilleur véhicule pour se faire comprendre des communautés américaines et françaises ».

Loin des mastodontes du box-office gaulois ou des films clichés sur la société française, les films sélectionnés par un comité de cinéphiles français et américains visent à préserver une certaine idée de cinéma “à la française“. “Les films à grand budget sont souvent choisis et achetés par les distributeurs américains et seront donc disponibles dans les salles américaines et ils restent beaucoup de très bons films français qui méritent d’être présentés au public américain“, raconte Mme Lamairesse. Le festival favorise ainsi grâce à sa sélection des thèmes inédits (la grossesse dans “Un Heureux événement”, la Résistance musulmane dans “Les Hommes libres”), des genres différents (thriller, comédie romantique, etc.), et la promotion d’une autre vision de la France que celle de “Paris et ses clichés“.

Au programme de la soirée d’ouverture, le superbe film d’Alix Delaporte, “Angèle et Tony”, histoire d’amour passionnelle et destructrice qui réunit Clothilde Hesme et Grégory Gadebois, sacrés “meilleurs espoirs” aux Césars 2012. Le jeune héros du film “La permission de Minuit”, Quentin Chazal, 13 ans, sera également présent durant le festival. Le public pourra aussi redécouvrir des films déjà projetés lors de Rendez Vous with French Cinema, un festival de films français qui a lieu tous les ans à Manhattan, comme “Pater” ou “Impardonnables”. Et nouveauté cette année, une après-midi sera entièrement consacrée aux courts-métrages issus de pays francophones.

Pour la clôture du festival, les organisateurs présenteront en exclusivité américaine, “Un Heureux événement”, satire joviale de la grossesse avec Louise Bourgoin et Pio Marmaï.

Infos pratiques :

« Focus on French Cinema » Du 23 au 25 mars au Performing Arts Center de SUNY Purchase, Pepsico Theater – 735 Anderson Hill Road,  Port Chester, NY 10573. Programme, directions et informations ici.  Tarifs et vente des billets ici.

"A bout de souffle", un mythe au Lincoln Center

Véritable monument sur pellicule d’un réalisateur tout aussi mythique, “A Bout de Souffle” signe les débuts d’un géant: Jean-Paul Belmondo, sous les traits d’un jeune délinquant admirateur de Humphrey Bogart. L’anti-héros est amoureux d’une belle américaine, incarnée par Jean Seberg, qui l’accompagne dans sa recherche d’un mystérieux magot alors qu’il est recherché par la police. Tous les ingrédients du film noir sont rassemblés dans ce 35mm restauré en 2010 et projeté à l’occasion du 15ème anniversaire de Rialto Pictures, une compagnie spécialisée dans la distribution de films dits « classiques ».

Infos pratiques :
A Bout de Souffle“, Jean-Luc Godard, 1960, jeudi 22 mars à 13h15 au Walter Reade Theater, 165 West 65th street. L’entrée est à $10 et les places s’achètent ici. 

Le Français fait moins dodo que l'Américain

Aux Etats-Unis, quand le marchand de sable passe, il a la main plutôt lourde. Selon une enquête de 2010 du Bureau of Labor Statistics, les Américains de plus de 15 ans dorment en moyenne 8h04 en semaine (9h03 le week-end). Les Français, eux, passent moins de temps dans les bras de Morphée : 7h05 en moyenne par jour et 8h11 le week-end. Les chiffres proviennent d’une enquête réalisée par l’Institut national de Sommeil et de la Vigilance en janvier 2012 (sur un échantillon de 1010 personnes représentatives de la population française âgée de 18 à 65 ans).

A noter que le sommeil des Français et des Américains à l’air d’évoluer. Un rapport de l’OCDE réalisé auprès de 18 pays en 2006 montraient que les Français dormaient légèrement plus que les Américains: 8h08 par jour en moyenne contre 8h06 pour les Américains. Le rapport avait alors décerné aux Français la palme du peuple de l’OCDE qui dormait le plus.

Le vote par Internet n'est pas au point

“Vote par internet: peut mieux faire”. C’est en substance la conclusion d’un test réalisé fin janvier auprès de 15.000 volontaires. Seuls 30% d’entre eux ont été en mesure d’exprimer leur choix au premier tour, contre 33% au second. « Probant » selon le Secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger, Edouard Courtial. Inquiétant, pour la gauche. « Ce test a démontré que le dispositif était trop contraignant quant au type d’équipement et de configuration nécessaire, ce qui laisse présager une efficacité très moyenne du dispositif», estiment quatre sénateurs socialistes des Français de l’étranger dans un communiqué .

Parmi les problèmes rencontrés, des problèmes d’acheminements des mots de passe et des identifiants, de compatibilité des systèmes d’exploitation Apple ou encore de lisibilité des codes.  L’enjeu est pourtant crucial : le vote par Internet semble être, pour de nombreux Français, le meilleur moyen de faire leur choix, au vu des distances parfois très importantes entre le lieu d’habitation des votants et le bureau de vote le plus proche. C’est notamment le cas pour les Français du Canada, qui ne pourront voter que dans leurs consulats et Ambassade. De plus, certains d’entre eux ne pourront pas compter sur  le vote par correspondance, la date-butoir du 1er mars pour les inscriptions étant passée. Ce mode de vote est, de surcroît, tributaire des services postaux, qui connaissent une grande disparité dans leur rapidité de fonctionnement et les territoires couverts.

De son côté, le Quai d’Orsay a mis en ligne un questionnaire destiné aux participants du test pour l’aider à identifier les problèmes à l’origine du faible taux de réussite. « Le vote électronique dans le réseau diplomatique et consulaire est une première. Tous les efforts sont mis en œuvre pour permettre à nos compatriotes d’utiliser cette facilité en toute sécurité », promet le Ministère des Affaires étrangères sur son site.

Karl Lagerfeld vend son appart' pour $5,2 millions

Avis aux intéressés : Karl Lagerfeld cherche à vendre son petit bijou au sixième étage du luxueux 50 Gramercy Park North. Le styliste, directeur artistique chez Chanel, l’a remis sur le marché cette semaine pour la coquette somme de $5,2 millions, si l’on en croit le site d’immobilier Curbed.

L’appartement a une superficie d’environ 200 mètres carrés, compte trois chambres et trois salles de bain et demie, selon le site de Douglas Elliman, l’agence chargée de réaliser la transaction. Le bâtiment bénéficie notamment d’un doorman 24h sur 24, une salle de sport, un valet et un personnel de nettoyage.

Selon Curbed, Lagerfeld a acquis cet appartement, surplombant Gramercy Park dans le Flatiron District, pour $6,575 millions en 2006. L’été dernier, il a décidé de le mettre sur le marché au même prix, avant de le baisser à $5,2 millions peu de temps après. Retiré pendant plusieurs mois faute d’acheteur, le listing refait donc surface au même prix. Notre star n’est pas encore désespérée…

Les French Culture Nights prennent la Trump Tower

Les French Culture Nights sont de retour. Direction cette fois-ci le World Bar, situé au rez de chaussée de la fameuse Trump World Tower.  La photographe et réalisatrice française Marie Calfopoulos sera présente. Elle a déjà exposé ses portraits et paysages à deux reprises dans la Grosse Pomme, dont lors du « Bastille Festival » au Novotel de Times Square les 16 et 17 juillet 2011. L’artiste peintre et joaillère Hélène Pé et le DJ Vinny King sera aussi de la partie.
Infos pratiques :
French Culture Nights. World Bar. 845 United Nations Plz # A. De 18h30 à 1h du matin. L’événement est gratuit si vous vous inscrivez avant le jeudi 22 avril 16h à ici adresse. Sinon l’entrée est à $10 à la porte.

Oscar Wilde en prison, et sur scène

Reconnu coupable « d’actes indécents », Oscar Wilde est condamné à deux ans de travaux forcés. Il purge sa peine à la prison de Reading en Grande Bretagne. Il en sort en 1897.

Dans le cadre de la semaine internationale de la Francophonie, l’association francophone de l’ONU présente « Oscar Wilde ou rien ne vieillit comme le bonheur », une pièce de théâtre sur le procès d’Oscar Wilde, son temps derrière les barreaux et sa sortie. Cette pièce est mise en scène et interprétée par Sylvain Beltran, dont la pièce « Le dernier voyage de Monsieur Claudel » a été jouée plus de 300 fois en France, Belgique, Japon ou encore aux Etats-Unis.

Infos pratiques :

« Oscar Wilde ou rien ne vieillit comme le bonheur ». Jeudi 22 mars à 19h. L’évènement est gratuit. United Nations International School. 24-50 F.D.R Drive @ 23th St). 

Rebond new-yorkais pour Housse de Racket

Après avoir enflammé le Webster Hall en décembre au côté de Yelle, le duo de musique pop Housse de Racket revient en solo cette fois-ci au Bowery Ballroom. Fondé en 2005 par deux anciens musiciens occasionnels des groupes de rock français Air et Phoenix, le groupe s’est fait connaitre en 2008 quand est sorti son premier album « Forty Love » qui contient notamment leur morceau « Oh Yeah! », popularisé par plusieurs campagnes publicitaires. En 2011, Housse de Racket collabore avec le groupe de French touch Cassius. Pour Paul Lester, critique réputé au journal anglais The Guardian, c’est le meilleur groupe français des dix dernières années.

Infos pratiques : 

Housse de racket en concert au Bowery Ballroom, le jeudi 22 mars à 20h au Bowery Ballroom, 6 Delancey Street. Entrée à $13. 

Et vous, vous avez peur dans l'avion ?

Je reste dubitatif devant l’email de ce monsieur que je ne connais pas. Il a entendu parler de moi par l’un de mes ex-clients et je semble être son dernier recours. Ce n’est pas le ton d’urgence de son message qui me surprend – c’est souvent ainsi que l’on me contacte initialement – mais plutôt la nature même de son dilemme : Régis à une trouille folle de l’avion et « comme je dois aller en France deux fois par mois pour le boulot, cette histoire devient vraiment ridicule ». Il aimerait me rencontrer pour en parler, je ne suis pas sûr que cela soit une bonne idée. J’ai plutôt envie de le diriger vers une amie psychologue plus qualifiée, même s’il insiste qu’il sort d’une thérapie dont il a fait le tour. Après réflexion, je lui propose une discussion informelle au téléphone afin de déterminer si le coaching que je pratique est ce dont il a besoin. J’en doute, mais ma curiosité naturelle fait la différence.

Sa voix au téléphone est claire et enjouée. En effet, il est prêt à passer à l’action, le travail avec sa psychologue a porté ses fruits. Il m’explique le pourquoi, « c’est le seul moment de ma vie où je n’ai aucun contrôle », doublé d’une tragédie il y a quatre ans de cela, « un ami était dans cet avion qui a disparu au-dessus de l’Atlantique ». Il veut maintenant comprendre le comment, « il doit bien avoir une solution pour me débarrasser de cette peur, vous ne croyez pas ? ». Je n’en sais absolument rien. Une chose est sûre, il a vraiment envie de changer. Sans cela, il n’y a pas de coaching possible. On planifie une séance une semaine avant son prochain voyage. Á son retour, on décidera si cela vaut la peine de se revoir. Avant de me coucher, je suis tenté de googler « phobie et peur de l’avion ». Je me retiens et éteins mon ordinateur. Plus un coach est candide, plus il pose les bonnes questions.

Régis est un jeune homme de 35 ans, costaud, aux yeux bleu clair et à la bonne bouille de Ch’ti. Il décrit point par point, une angoisse après l’autre, à quoi ressemble sa phobie. Ce n’est pas très intéressant car peu surprenant. Il ressasse avec moi ce qu’il a ressassé avec les autres. Il est bien trop à l’aise dans ce rôle de victime reproduit tant de fois. J’ai envie de le secouer en l’aidant à découvrir des territoires inconnus, c’est là où il se révèlera. Que dirait-il à un proche lui confessant sa frousse terrible de prendre l’avion ? Le voilà sûr de lui. « Va faire du yoga, ça n’a pas de sens, tu prends plus de risques à traverser Broadway, c’est débile, c’est facile, tu manques de courage… ». Et montrer de la compassion pour cet individu qui sait déjà tout ce que vous lui déblatérez, mais qui n’arrive pas à s’en sortir ? Régis ricane, pris au jeu. « S’il le sait, il n’a qu’à le faire ! ». Alors pourquoi ne le faites vous pas ? « Car je suis un gros nul ». Ah, nous y voilà. Je ne sais pas si notre coaching l’aidera à résoudre son dilemme à 100%. Par contre, je suis convaincu qu’il n’a aucune chance d’avancer s’il n’apprend pas à mieux se connaître et à mieux s’aimer. Perplexe, il répond à chacune de mes questions sans en saisir l’importance. Je fouille mon client, ses passions, ses amis, ses amours, ses valeurs et ses principes de vie. Je lui renvoie son image. En une heure, il se retrouve un peu. « Si l’on faisait de nouveau le jeu de rôle de tout à l’heure, je serrerais mon ami dans mes bras en lui disant que c’est OK et qu’il peut compter sur moi ». Dont acte.

Á peine rentré de Paris, il m’envoie un sms, « faut que j’te raconte, je crois avoir compris quelque chose ». Le soudain tutoiement n’est pas gratuit. Il en a besoin pour former notre équipe. C’est le pilote, me voilà promu navigateur. Tous les jours avant son départ, il a offert ses conseils à son ami imaginaire, celui qui a peur de l’avion. Encore mieux, ils ont voyagé ensemble. Cela s’est à peu près bien passé, malgré deux-trois crises au décollage et lors de turbulences en plein vol. Régis à l’âme d’un coach. J’applaudis. La vérité est qu’il a arrêté de se flageller et qu’il voit maintenant son dilemme sous un angle différent. « En étant bon avec moi-même, j’ai réalisé qu’au lieu d’éliminer ma peur, quel tour de force, je peux commencer par apprendre à vivre avec ». Régis vient de faire une découverte importante. Je ne le laisse pas souffler et lui demande quel est son plan de bataille pour la mettre en application. Il m’avoue que sa panique vient des milliards de questions qu’il se pose dès qu’il est dans l’appareil. « D’où vient ce bruit sous mes pieds ? Le Steward à l’air inquiet, le pilote n’a rien dit depuis une demi-heure, pourquoi ? Qu’est-ce qui leur prend à tourner en rond dix fois avant d’atterrir ?…Si jamais, je ne pouvais ne m’en poser qu’une, celle que j’appelle la bonne, la justifiable, j’ai l’impression que ma peur de l’avion diminuerait drastiquement ». Je ne suis pas un spécialiste des phobies, et ne le serai jamais. Il est pourtant évident que Régis sait utiliser mon coaching à son avantage. Je l’accompagne dans son cheminement personnel, sans juger. Quelle peut bien être cette question ?

C’est sur un vol Paris-New York mouvementé qu’il l’a trouvée. Il s’attendait à un équipage français. La compagnie aérienne l’avait remplacé par un staff américain beaucoup moins glamour, mais tout aussi compétent. L’imprévu l’avait paniqué. Le voyage avait été long et douloureux. Il avait pensé à sa mort et à tout ce qu’un crash l’empêcherait d’accomplir plus tard, « j’ai encore tant de choses à faire ». Sur le tarmac de JFK, il s’était soudainement calmé. Maintenant qu’il a réappris à s’aimer, ce n’est pas du futur dont il veut s’inquiéter, mais du présent.

« Est-ce que j’ai bien vécu avant de mourir ? » est la question qu’il se pose maintenant avant chaque vol. Il fait tout pour que la réponse soit « oui » à chaque fois. Depuis, il maîtrise sa peur et arrive même à s’endormir sur son siège. C’est son truc, son stratagème, je le soutiens sachant que ce n’est qu’une étape vers son but suprême. Le coaching n’est pas une technique qui l’aidera à effacer cette phobie de sa vie, mais notre court travail l’a conduit à mieux se connaître et donc à prendre des décisions qui lui appartiennent. Nous continuons à nous voir une fois par mois afin de faire le point, et à chaque fois, je le sens plus serein. Pour lui, notre coaching est un ingrédient parmi d’autres qu’il a appris à utiliser à bon escient. Régis vient de commencer un traitement proche de l’hypnose qui, je l’espère, rangera définitivement au placard la terreur incontrôlable de ses débuts.

Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com