Accueil Blog Page 1555

Après Sarko l’Américain, « Nicolas Le Pen »

« Nicolas Le Pen ». Quand un journal dont le propriétaire n’est autre que l’homme d’affaires conservateur Rupert Murdoch titre ainsi un édito, cela devrait alerter. Cette semaine, le Wall Street Journal a réagit avec virulence aux déclarations de Nicolas Sarkozy dans l’émission des « Paroles et des Actes », et lors de son discours de Villepinte dimanche dernier, devant plusieurs dizaines de milliers de militants. Dans la première, le Président-candidat avait dit : « Il y a trop d’étrangers sur notre territoire ». Dans le second, il a agité la possibilité d’un départ de la France de l’espace Schenghen de libre circulation des personnes. « Même en France, cela devient rarement aussi cynique », souligne l’éditorialiste.

Parlant de « pensées affreuses », ce dernier s’emploie à montrer que fermer la France à l’immigration n’a pas de sens, « pas seulement pour les sentiment noirs sur lesquels cela joue, mais aussi parce que c’est un exemple parfait d’analphabétisme économique ». En se rapprochant du discours de l’extrême droite, Nicolas Sarkozy tente de « séduire les supporters du Front national, le parti xénophobe de Marine Le Pen», affirme le Journal. Le débat sur l’immigration est « principalement un prétexte pour combler l’anxiété française sur leur État providence de plus en plus délabré», commente le quotidien, qui souligne que l’enjeu pour le gouvernement français devrait être l’intégration des immigrés et la création « des conditions économiques dans lesquelles ils peuvent réussir en France ». Et de poursuivre : « M. Sarkozy comprend sans doute cela. Mais nous nous demandons si M. Sarkozy comprend aussi que des affichages de cynisme aussi transparents que celui-ci l’ont mené dans son embarras politique actuel.» Nicolas Sarkozy trouvera peut-être du réconfort dans le fait que le même journal qui chante les louanges du républicain Rick Santorum!

Aussi forts soient les mots employés par le candidat de l’UMP, le site d’information Christian Science Monitor prend du recul, en rappelant que Nicolas Sarkozy a déjà fait le coup à l’électorat français. Il y a cinq ans, au moment de la campagne qui a abouti à son élection, il avait prétendu « que la France allait fermer ses frontières et jeter la clef dans la Méditerranée ». Elu, il avait créé un Ministère de l’Identité nationale. « Sarkozy a déjà joué cette carte, remarque le site. La question en France n’est peut-être pas de savoir si quelqu’un écoute mais plutôt si quelqu’un y croit. »

L’atout Lagarde

Dans ce monde d’hommes, certains titres osent un peu de douceur féminine. C’est le cas du site économique Bloomberg  qui s’intéresse aux propositions des candidats à la présidentielle pour améliorer l’égalité hommes-femmes. Et en la matière, ils peuvent mieux faire, assure le site. Chiffres et citations d’experts et de femmes politiques, dont Elisabeth Guigou et Edith Cresson, à l’appui, la journaliste Hélène Fouquet dresse un tableau bien noir de la situation des femmes dans l’Hexagone, décrivant un appareil gouvernemental contrôlé par les hommes. « L’ancienne première ministre Edith Cresson a appelé la France, ce mois-ci, un « pays macho », où hommes et femmes ne sont pas égaux. A 45 jours avant l’élection présidentielle, les candidats font peu pour changer cette idée », souligne la journaliste, qui rappelle que la France pointe à une décevante 48ème place, derrière l’Allemagne et l’Espagne, en terme de disparités salariales entre les sexes, alors qu’elle est la « deuxième économie européenne ». Bon point cependant pour Nicolas Sarkozy, qui serait plus féministe que François Hollande. « Bien que Sarkozy n’ait fait que quelques efforts dans sa campagne pour amoindrir les inégalités liées au genre, les femmes ont tout de même des rôles clé dans son équipe… A l’inverse, Hollande n’a que des hommes parmi ses conseillers les plus importants. »

Cette semaine, le New York Times apporte aussi une touche feminime à l’actualité. Le quotidien dresse le portrait croisé de la Chancelière allemande Angela Merkel et de la directrice générale du FMI Christine Lagarde, deux « dames » dont la relation amicale a été mise à mal par la crise actuelle. A en croire le quotidien, les tensions entre les deux leaders ne s’expliquent pas uniquement par des positions parfois antagonistes sur les mesures anti-récession, mais bien une différence profonde de caractère. « Mme Lagarde était membre de l’équipe de France de natation synchronisée. Mme Merkel est connue pour avoir dû prendre son courage à deux mains pendant tout un cours de natation avant de sauter du plongeoir. Les perspectives de carrière en politique pour une fille de pasteur sous le communisme étaient faibles, et elle devenue physicienne. Mme Lagarde est devenue avocate et s’est hissée à la tête d’un cabinet d’avocat américain. » La description du style des deux femmes verse parfois dans le cliché. «  Madame Lagarde, 56 ans, et Madame Merkel, 57 ans  semblent opposées : l’une Française, élégante, habillée en Chanel et extravertie, l’autre, Allemande, plus simple et introvertie. » Une fois de plus, Christine Lagarde sauve l’image de la France auprès des Américains !

French Doctor

Cette semaine, un autre portrait retient l’attention, toujours dans le New York Times, celui du docteur Bérès, médecin français parti en Syrie pour apporter son aide. Son récit apporte « un rare aperçu » de la situation sur place et des besoins sur le terrain, car, selon le quotidien, le « French Doctor » a été l’un des rares à pouvoir pénétrer dans la ville assiégée de Homs où il a passé environ deux semaines. « Le docteur Bérès décrit des semaines de tensions et de nuits blanches, il se débattait avec le bruit des bombardements, le froid, la boue dans les rues, le manque de nourriture… », rapporte le Times. Ce qui l’a le plus affecté, dit-il, fut la mort d’un adolescent: « Il avait la peau pâle, de beaux traits, un regard un peu espiègle et un bonnet sur la tête. L’enfant lui rappelait Gavroche dans Les Misérables de Victor Hugo ». Le garçon, « avait presque été coupé en deux », rapporte le journaliste. Dr Bérès dit « qu’il aimerait retourner à Homs, car le besoin est grand et l’aide internationale faible ». « Je ne sais pas ce que la Syrie va devenir. Mais, j’admire tellement les Syriens. »

Audrey Tautou, tout en délicatesse

Audrey Tautou est un hologramme, elle n’est pas réelle” plaisante Stéphane Foenkinos devant une armée de journalistes un peu intimidés, afin de détendre l’atmosphère avant l’arrivée de la star. Si l’actrice est souvent abonnée aux rôles de girl next door, dans La Délicatesse, des frères David et Stéphane Foenkinos, elle perce l’écran en héroïne éplorée par la perte de son mari, en femme qui va trouver le courage de se battre contre la vie pour se reconstruire. Et puis c’est l’égérie du N°5 de Chanel, la pétillante Amélie Poulain, la petite fiancée française de l’Amérique… Les frères Foenkinos semblent d’ailleurs autant sous le charme de leur actrice que l’auditoire. “Nous avons tout de suite pensé à Audrey lorsque nous avons décidé de porter mon roman à l’écran, d’ailleurs, si elle avait dit non, nous aurions probablement abandonné l’idée car elle est Nathalie (l’héroïne,ndlr)” explique David Foenkinos, auteur du roman que les deux frères ont adapté à l’écran.

Sans crier gare, l’actrice arrive. Et met fin sans attendre aux parallèles faciles: “Nathalie et moi, ne nous ressemblons pas vraiment dans la vie, Dieu merci, je n’ai jamais eu à souffrir des mêmes drames qu’elle” explique-t-elle d’emblée. Ca ne l’a cependant pas empêchée “d’être tout de suite attirée par la fantaisie du personnage, la tristesse de cette femme quasiment poétique“.

Pourtant, on ne peut s’empêcher de penser que Audrey Tautou, “tout en gardant son côté délicat” a insufflé une certaine chaleur à l’héroïne de papier. “Je me suis inspirée de certaines personnes que j’ai vu, et ce qui m’a frappé c’est leur façon de rester digne malgré l’épreuve, de garder une certaine pudeur malgré le chagrin” explique-t-elle. Audrey a ainsi tenu à ce que “Nathalie reste droite devant la douleur et forte devant le malheur“, à ce qu’en quelque sorte le personnage “s’humanise un petit peu, ce qui la rend un peu plus sympathique, le public s’assimile à elle, compatit“.

Un personnage sympathique, certes, “mais pas seulement au sens propre du terme” rebondit Stéphane Foenkinos. Et le couple “improbable” que forme Audrey Tautou et le fantastique François Damiens dans le film y est pour beaucoup également. “Je voulais montrer leur histoire d’amour un peu incongrue de manière très réelle justement” résume David Foenkinos. Les deux personnages ne sont d’ailleurs jamais traités comme des ersatz de “la belle” et de “son clochard” ou du “ver de terre amoureux d’une étoile“. Leur relation peut paraitre étrange au premier abord, mais “l’important c’est que l’on y croit et que cela semble possible dans la vie“. Le vrai message du film n’est il pas alors que malgré les échecs ou les différences, l’amour est quand même possible ? “C’est en tout cas ce que je crois“, conclut Audrey Tautou, “J’aime par dessus tout l’idée que même quand le sort s’acharne et que l’on croit que plus rien de bon ne peut advenir, il existe des surprises qui nous prouvent que c’est faux, des bulles de vie“.

Propos recueillis par Milena Beurer-Doenst et Anne Laure Perrin Klein

La Delicatesse  (Delicacy), de David et Stéphane Foenkinos, avec Audrey Tautou et François Damiens, en salle le mercredi 14 mars aux Etats-Unis. Diffusé à New York au Elinor Bunin Munroe, 144 West 65th Street, et au Sunshine Theater, 143 East Houston Street.  

Photos: Gilles Vauclair

[nggallery id=25]

Choc des civilisations au Met

La vigne symbole islamique, la bible en arabe, un sol de synagogue tunisienne qui ressemble à s’y méprendre à un sol d’église…l’exposition «Byzantium and Islam : Age of Transition» bouscule les idées reçues. C’est au travers de plus de 300 objets d’art et d’artisanat que  le Metropolitan Museum (Met) retrace le basculement des provinces sud de l’Empire chrétien byzantin dans le monde islamique au cours du VIIe siècle. L’occasion de mieux connaître l’histoire d’une région qui, de la Syrie à l’Afrique du Nord en passant par l’Egypte, est aujourd’hui secouée par une vague de contestations révolutionnaires.
Bien que le christiannisme orthodoxe soit la religion officielle de l’empire byzantin, communautés juives et chrétiennes cohabitent sur ses territoires au VIIe siècle. Les fidèles viennent d’aussi loin que le Yémen ou la Scandinavie pour visiter des lieux de pèlerinage comme Jérusalem ou encore le Monastère Rouge en Egypte, somptueuse basilique copte dont le Met montre la récente restauration en vidéo. Au même moment l’Islam venu de la Mecque et de la Medina gagne la Méditerranée. Bientôt, le pouvoir est transféré de Constantinople aux dynasties musulmanes qui poursuivent la tradition décorative de la région dans leurs propres palais et sites religieux.
Un dialogue
« Un art exceptionnel était produit au VIIe siècle dans la région orientale de la Méditerranée, lorsque celle-ci faisait partie de l’état byzantin, et un art de la même qualité s’est développé  lors des siècles suivants sous la gouvernance islamique », explique l’organisatrice Helen C. Evans. « Le dialogue établi entre la culture et le style byzantins et la culture et le style islamiques, thème central de l’exposition, est démontré à travers des œuvres en rapport avec l’autorité, la religion et le commerce. »
L’exposition se concentre d’abord sur les caractéristiques séculaires et religieuses des provinces sud de l’état byzantin dans la première moitié du VIIe siècle, puis sur la continuité du  commerce, et enfin sur l’émergence des arts islamiques dans la région. Cette chronologie permet au visiteur d’identifier, d’une civilisation à l’autre, une reprise et un renouvellement des motifs décoratifs, tels que les animaux ou encore la vigne. Cet emblème chrétien devient en effet un motif populaire de l’art décoratif islamique, en tant que symbole d’abondance et de plénitude.
Infos pratiques : 
«Byzantium and Islam : Age of Transition», du 14 mars au 8 juillet au Metropolitan Museum, 1000 Fifth Avenue – www.metmuseum.org
 

Franck Bondrille

0

Age et lieu de naissance : 44 ans, né à Ajaccio en Corse
Nationalité(s) : nationalité française
Situation familiale : Marié
Ville/Pays de résidence : Fort Lauderdale, Floride
Etudes :

  • Diplôme de commerce international à Wichita State University (Kansas)
  • BTS tourisme (France)

Profession : CEO Contact USA
Parcours politique:
Militant en 1999 pour le “Rassemblement Pour la France”, ou RPF, parti de Charles Pasqua et Philippe de Villiers.
Internet et réseaux sociaux:
Site officiel: www.franckbondrille2012.com
Facebook :
Franck Bondrille législatives (ami)
Soutien à Franck Bondrille aux élections législatives 2012 Amérique du nord (groupe)
Twitter : @fbondrille2012
Lire nos articles sur le sujet:
Franck Bondrille: “J’irai jusqu’au bout”
 

Comment le Texas attire les vacanciers français

0

C’est un immeuble bourgeois du neuvième arrondissement de Paris comme il y en a tant d’autres. Sauf qu’au numéro onze de la rue Blanche se trouve le siège de l’agence française d’Interface Tourism, les représentants du Texas en France. C’est donc dans ces élégants bureaux que s’élabore la stratégie de promotion de la destination en direction des professionnels du tourisme et des médias. « Pour d’autres clients, nous ciblons aussi sur le grand public, par le biais de campagnes marketing. Mais le contrat qui nous unit à la division du tourisme de l’Etat jusqu’en 2014 ne prévoit pas de telles prestations, car rien que par le bouche à oreille et une présence régulière dans les médias, le nombre de touristes français au Texas augmente tous les ans », avance Guillaume Fétaud, le responsable du dossier au sein de l’entreprise.

En 2010, il était à peu près de 60 000, un chiffre qui semble modeste en comparaison des presque sept millions et demi de visiteurs étrangers du Texas (à 85 % mexicains). Mais qui est en hausse de 22 % par rapport à 2009 et représente plus d’un cinquième des visiteurs européens. « Les Allemands sont toujours les plus nombreux, mais ils se rendent moins souvent au Texas, tandis que les pourcentages de progression des Français atterrissant à Austin et San Antonio atteignent respectivement 13 et 14 % », souligne Guillaume Fétaud.

Au-delà des cowboys

Le responsable de la promotion du Texas en France reconnaît qu’il reste beaucoup à faire pour faire connaître la diversité de l’Etat dans l’Hexagone. « Beaucoup ignorent par exemple la qualité des plages texanes, car le Texas évoque avant tout des images de cowboys ». Et même si certains voyagistes organisent des séjours de deux à trois semaines dans l’Etat, la plupart des tour-opérateurs français emmènent leurs clients au Texas après leur avoir fait découvrir la Louisiane, et pour quelques jours seulement.

Alors pour « mieux vendre » le Texas aux Français, Interface Tourism a organisé un nouvel évènement Texas à destination des journalistes et des professionnels du tourisme le 5 mars. « Le premier, il y a deux ans, n’avait duré que le temps d’une soirée, indique Guillaume Fétaud. Cette fois, nous avons orchestré des échanges entre tours opérateurs et compagnies aériennes d’une part, Travel Texas et ses partenaires locaux* d’autre part, tout au long de la journée, qui comprenait également une conférence de presse. C’est ainsi que nous déterminons sur quoi mettre l’accent dans les mois à venir ».

« Un travail de longue haleine »

Soirée Texas organisée par Interface Tourism le 08 03 10
Quand les acteurs du tourisme français au Texas se réunissent pour évoquer la destination, ils se mettent dans l’ambiance. Photo : Interface Tourism.

Le chargé de promotion projette un voyage de presse dans une partie du Texas que les Français n’ont pas l’habitude de visiter. Mais Huntsville, son musée de la prison  et son mémorial au grand homme de l’Etat, Sam Houston, dans l’Est du Texas, serait peut-être trop original. Alors ce sera sans doute la côte du golfe du Mexique et son exceptionnelle Padre island, le plus long banc de sable au monde. Au cours d’un second séjour « éductour », il s’agira de former les professionnels du tourisme au Texas. Ensuite, Guillaume Fétaud envisage une soirée de lancement de la seconde édition du guide Petit Fûté sur l’Etat.

Ces rendez-vous réguliers sont nécessaires pour que le Texas reste à l’esprit des journalistes comme des tours opérateurs, qui canalisent la plupart des visiteurs français de l’Etat. « La destination a des fans qui sont d’excellents vecteurs de communication, relève le représentant du Texas en France. Mais combattre les idées reçues, comme nous l’avons fait par exemple avec le magazine Têtu, en montrant que l’Etat est très tolérant vis-à-vis des homosexuels, et faire venir de nouveaux visiteurs au Texas, c’est un travail de longue haleine ».

France-USA: Où sont les parents les plus "cool"?

Les parents américains sont connus pour être “cool” et (trop?) ouverts à la discussion avec leur enfant, et les Français stricts et intransigeants quand il s’agit du bulletin de notes. Ces clichés peuvent expliquer, au moins en partie, les résultats d’une étude internationale du Pew Research Center sur la pression scolaire. Réalisée en 2011, elle montre que 64% des Américains pensent que les parents ne mettent pas assez de pression sur leurs enfants pour réussir à l’école, tandis d’une majorité relative de Français (40%) pense que leurs têtes blondes sont soumises à un niveau de pression suffisant (seuls 35% des Français disent que ce niveau n’est pas suffisant).

Autre enseignement de l’étude : de plus en plus d’Américains pensent que les parents devraient être moins gentils avec leur progéniture. Ils étaient 56% en 2006 à penser que la pression appliquée sur les enfants n’était pas assez forte (contre 64% en 2011). Les Français ont tant de choses à leur apprendre.

Franck Bondrille: "J'irai jusqu'au bout"

Franck Bondrille voulait être le candidat de l’UMP à la législative en Amérique du Nord. En août 2011, il écrit une première fois au parti majoritaire: «Christine Lagarde est au FMI, on verra plus tard», lui répond-t-on en substance. Il réécrit en septembre. Frédéric Lefebvre, le secrétaire d’Etat aux PME, a les faveurs du parti. Franck Bondrille décide de se lancer en indépendant. «Une candidature locale paraissait plus appropriée», confie-t-il.

M. Bondrille n’est pas un politique de formation. Il est avant tout un homme d’entreprise. Installé en Floride depuis douze ans, ce diplômé de Wichita State University (Kansas) débute sa carrière américaine comme directeur des ventes à l’agence Liberty Voyage. En 2005, il fonde sa propre agence d’organisation de séjours aux Etats-Unis, Contact USA, proposant ses services dans plusieurs grandes villes américaines. Son « réceptif » comme on l’appelle dans le milieu, a notamment organisé l’accueil de 3.500 personnes (2.200 coureurs et leurs accompagnateurs) dans le cadre du marathon de New York en 2007. Il est aussi responsable de l’escale de la compagnie aérienne Corsairfly à Miami.

L’Ajaccien reconnaît lui-même être un “débutant” en politique. En 1999, alors qu’il est à Cannes, il participe à la campagne des européennes avec le Rassemblement pour la France (RPF), le parti de Charles Pasqua et Philippe de Villiers. Au niveau national, le parti souverainiste réalise une percée cette année-là, envoyant 13 députés au Parlement européen, juste devant la liste du RPR emmenée par un certain Nicolas Sarkozy. Dans la foulée, il s’investit dans l’effort de Lionnel Luca, ex-membre du RPR passé au RPF, pour conquérir la mairie de Cannes, avant de s’installer définitivement aux Etats-Unis en 2001. En 2010, installé à Fort Lauderdale, il envisage de se présenter à l’élection des conseillers de l’AFE, l’Assemblée des Français de l’étranger. Une ambition qu’il abandonnera «faute de temps», précise-t-il. Mais pas faute d’idées: « Ces dernières années, j’ai vu les problèmes scolaires, d’assurance, de fiscalité, de retour en France. J’ai vu beaucoup de Français échouer aux Etats-Unis car ils se sont mal préparés, affirme-t-il. Je veux proposer des solutions pour améliorer tout cela, aider tous nos compatriotes. »

Parmi ces solutions, M. Bondrille veut créer un bureau destiné aux candidats au départ de France, et à ceux qui souhaitent retourner au pays. Une mesure mise en avant par plusieurs autres prétendants à la députation. Pour l’heure, il est le seul candidat à droite ne souhaitant pas promettre l’extension de la politique de prise en charge (PEC) aux classes du primaire, dans les établissements français de l’étranger. Cette mesure de gratuité concerne pour l’instant les seuls élèves français de seconde, première et terminale. «C’est irréalisable. Cela coûterait trop cher de le faire», affirme-t-il, plaidant pour «trouver des solutions alternatives» comme «travailler avec les établissements pour baisser les frais de scolarité».

En revanche, il est prêt à mettre la main à la poche pour créer «une prime voyage» de 200 euros par personne et par an pour couvrir une partie des frais de voyage des familles françaises désirant rentrer en France. La nationalité française sera le seul critère retenu pour l’octroi de cette prime, précise Franck Bondrille. « Beaucoup de familles disent : ‘on a quatre enfants, c’est trop cher pour nous de rentrer en France.’ Nous voulons les aider ». La mesure serait intégralement auto-financée par la TVA issue des dépenses de ces familles en France, assure-t-il.

M. Bondrille a déjà tenu deux réunions sur rendez-vous à Los Angeles. Il dit qu’il rentrera dans le vif de la campagne au mois d’avril, avec un déplacement à Las Vegas et San Francisco.  Quand on lui demande s’il compte aller jusqu’au premier tour de l’élection, prévu pour le 2 juin, il lance: “Je veux faire entendre ma voix. J’irai jusqu’au bout.

Gérard Michon suspendu de l'UMP

La décision était attendue, elle est tombée. Candidat au poste de député des Français de l’étranger dans la première circonscription (Etats-Unis et Canada), Gérard Michon a été suspendu du parti majoritaire. L’information a été confirmée par le Secrétaire National chargé des Français établis hors de France, Jean Simonetti : « M. Michon à été informé de la décision du Secrétaire Général dans les règles. Par mail et par courrier », indique-t-il par e-mail.

Contacté, Gérard Michon affirme qu’il n’a pas reçu la confirmation de sa suspension, précisant toutefois qu’il s’y attendait. La décision de se présenter sans l’investiture de son parti, alors que celui-ci a désigné en janvier un candidat officiel pour la circonscription en la personne du secrétaire d’Etat aux PME Frédéric Lefebvre, l’exposait à une sanction de la part de l’UMP.

M. Michon indique qu’il ne fera pas appel de la décision auprès de la Commission nationale des recours de l’UMP, comme les statuts du parti lui en donnent le droit. Le 1er mars dernier, il avait fait parvenir une lettre à Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, soulignant qu’il « accepte évidemment [les mesures de suspension ou d’exclusion prononcées à mon endroit] par avance, sans amertume ni contestation ».

Sarkozy veut "un impôt lié à la nationalité"

Quel est le point commun entre Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Sarkozy? La taxation différentielle, qui frapperait certains Français établis à l’étranger en fonction de leurs revenus. Invité de l’émission « Parole de candidat » lundi soir sur TF1, le candidat de l’UMP,  a affirmé qu’il voulait que « fiscalité et nationalité maintenant soient liées ».

« Nous allons appliquer ce qu’appliquent les Américains : un impôt lié à nationalité. Tout exilé fiscal, c’est-à-dire toute personne partie à l’étranger dans le seul but d’échapper à l’impôt français devra déclarer à l’administration française ce qu’il a payé comme impôts à l’étranger. Et si c’est inférieur à ce qu’il aurait du payer sur les revenus de son capital en France, on lui fera payer la différence », a-t-il martelé. Voir la vidéo ci-dessous

Lors d’un discours à Rennes début mars, le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon avait fait une proposition similaire pour lutter contre l’évasion fiscale. « Qu’allons-nous faire avec ceux qui s’enfuient avec leur argent ? Nous allons les pourchasser ! Et comment ferons-nous ? (…) Comme font aujourd’hui les Etats-Unis d’Amérique » avant de prôner la mise en place d’une taxation différentielle à l’américaine.

Gérard Michon suspendu de l'UMP

La décision était attendue, elle est tombée. Candidat au poste de député des Français de l’étranger dans la première circonscription (Etats-Unis et Canada), Gérard Michon a été suspendu du parti majoritaire. L’information a été confirmée par le Secrétaire National chargé des Français établis hors de France, Jean Simonetti : « M. Michon à été informé de la décision du Secrétaire Général dans les règles. Par mail et par courrier », indique-t-il par e-mail.

Contacté, Gérard Michon affirme qu’il n’a pas reçu la confirmation de sa suspension, précisant toutefois qu’il s’y attendait. La décision de se présenter sans l’investiture de son parti, alors que celui-ci a désigné en janvier un candidat officiel pour la circonscription en la personne du secrétaire d’Etat aux PME Frédéric Lefebvre, l’exposait à une sanction de la part de l’UMP.

M. Michon indique qu’il ne fera pas appel de la décision auprès de la Commission nationale des recours de l’UMP, comme les statuts du parti lui en donnent le droit. Le 1er mars dernier, il avait fait parvenir une lettre à Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, soulignant qu’il « accepte évidemment [les mesures de suspension ou d’exclusion prononcées à mon endroit] par avance, sans amertume ni contestation ».

Le Lincoln Center raconte Noël Coward

La New York Public Library for the Performing Arts au Lincoln Center présente “Star Quality: The World of Noël Coward”, une exposition inédite sur la vie de Sir Noël Coward. Le dramaturge britannique né à Teddington en 1899 fut célèbre pour son esprit, son élégance et son originalité. Il a réalisé une quarantaine de pièces de théâtre dont After the Ball, une comédie musicale adaptée de la pièce de théâtre L’éventail de Windermere d’Oscar Wilde. Touche-à-tout, il fut également scénariste, acteur, compositeur, réalisateur et producteur. Il est décédé en 1973 à Port Maria en Jamaïque.

Infos pratiques :

“Star Quality: The World of Noël Coward” – New York Public Library for the Performing Arts, Lincoln Center. 40 Lincoln Center Plaza. Du 12 mars au 18 août. Pour les horaires d’ouverture et plus d’informations ici

À Austin, des Français au temple de la hi-tech

0

Non, South by Southwest (SXSW) n’est pas seulement le principal festival de musique d’Austin, l’autoproclamée « capitale mondiale de la musique live ». C’est aussi, pour cinq jours, la Mecque des “techies” du monde entier.  Vingt mille faiseurs du web, dirigeants de start-ups ou d’entreprises majeures du secteur, blogueurs, journalistes et consultants sont réunis à SXSW Interactive, le volet hi-tech de la manifestation, qui se présente comme « un incubateur de technologies de pointe ». Et, de fait, c’est ici que sont nés les populaires réseaux sociaux Twitter et Foursquare.

Mecque des “techies” et des “geeks”

Dans cette marmite de cerveaux technos née en 1994, dans le sillon du festival de musique, afin de refléter la transition de l’économie locale vers la hi-tech, les Français sont présents. Pour eux, il ne s’agit pas de faire acte de présence, mais bien de partir à la chasse aux dollars pour financer un projet, concrétiser une idée qui changera probablement le monde. C’est “l’endroit parfait pour chercher partenaires, sponsors et mentors”, estime Pierre-Simon Ntihurungwa, étudiant de l’école supérieure de commerce de Paris en stage au sein de la start-up californienne Ifeelgoods. Le Français veut organiser une rencontre internationale d’étudiants en écoles d’ingénieurs et de commerce cet été à San Francisco, dans le cadre de l’association Silicon Students. « Il y a du beau monde » à Austin, confirme Jean-Yves Le Moine, consultant dans le domaine des médias numériques. Basé à Paris, il est inventeur de l’application Seentalk, qui permet de regarder un film en ligne avec des amis, même à distance, et d’y insérer des commentaires écrits ou filmés. Lui aussi est « venu trouver un peu d’argent » pour financer son idée.

Ces entrepreneurs sont conscients qu’il ne sera pas facile de retenir l’attention des investisseurs potentiels. « Tous les ans, les entrepreneurs viennent [à Austin] présenter de nouvelles façon d’orchestrer vies virtuelles et vie réelle », décrit Renaud Edouard-Baraud, membre de la cellule de veille de BNP Paribas, L’Atelier. À l’issue du festival, « certaines applications peuvent aller conquérir le grand public de leur pays d’origine ou se faire acheter par des plus gros », tandis que « les plus faibles sont déjà oubliées ».

French connection

C’est pour rendre les Français plus forts et visibles dans cette joyeuse fourmilière que M. Edouard-Baraud a lancé en 2010 French by Southwest (FXSW), un réseau de start-ups, d’associations, mais aussi de marques établies comme Orange. En plus de servir de lieu de rencontre, le groupe vise à « répandre l’esprit de SXSW en France » (rien que ça !) à travers différents supports, comme son blog, une page Scoop.it!, un compte Twitter. Nos Français ont ainsi posté sur le blog un entretien avec le CEO d’Instagram et différents articles sur les nouvelles technologies, pour partager leurs découvertes et impressions avec la France.

Et comme ils restent Français même à Austin, ils se retrouvent pour des déjeuners quotidiens au pub Fadó (photo), à dix minutes du centre des congrès. Histoire de joindre l’utile à l’agréable.