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Jean-Pierre Bel rassure l'Amérique

A l’occasion de rencontres avec les cercles politiques et culturels de la capitale américaine, le président du Sénat a mis à profit sa visite pour «expliquer qui était François Hollande» et faire passer un «message et en tout cas un geste » que ses interlocuteurs « puissent bien comprendre et interpréter ».

«J’étais un peu surpris des craintes fortes dont on a entendu parler, cette angoisse de voir une alternance en France» a t-il déclaré, suite à une rencontre avec John Kerry, élu démocrate. Les rendez-vous internationaux qui suivront l’élection présidentielle française y sont peut être pour quelque chose, avec un G8 à Camp David (Maryland, Est des Etats-Unis) et le sommet de l’Otan à Chicago.

Jean-Pierre Bel, au cours de sa visite, a rencontré aussi bien des représentants républicains que démocrates et a expliqué qu’une victoire du Parti Socialiste n’était pas à craindre de la part des Américains. François Hollande «n’est pas là pour renverser la table, a t-il déclaré à la presse, la position française, quel que soit le nouveau président, est prévisible, c’est ça qui les intéresse ».

Après Washington, le président du Sénat est passé par New York, pour y rencontrer notamment le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon. Là aussi, le message était celui de la continuité. “A la marge il peut y avoir des différences, a-t-il confié à la sortie du siège des Nations Unies mercredi. Par exemple sur la FINUL (Mission du Liban Sud), nous aurions sans doute retiré nos troupes moins brutalement, mais pour le reste l’engagement de la France sur la scène internationale restera le même”. Là encore, dit-il, “l’essentiel pour nos partenaires internationaux est que nous disions ce que nous allons faire et qu’ils sachent à quoi s’en tenir”. Bref, à l’international le message est clair: rassurez-vous, rien ne changera.

Francophonie : les arts s’emmêlent

Le FIAF présente « La soirée de la francophonie in New York » le lundi 19 mars. Un cocktail et une exposition auront lieu à cette occasion, ainsi qu’un spectacle réunissant des groupes venus des quatre coins du monde. Parmi eux, Fresque Musicale –by Ballet des Amériques.

Le groupe dirigé par la chorégraphe, chanteuse et directrice artistique Carole Alexis présente un spectacle original qui allie poèmes, danse, musique, langues et cultures. Le tout avec la francophonie en tête: ainsi les musiciens interprèteront notamment des chansons inspirées de la poésie des grandioses Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas.

« La francophonie, je baigne dedans depuis que je suis née », raconte Carole Alexis. L’artiste d’origine martiniquaise a grandi entre son île natale, la Bretagne, Paris, et le Sénégal où elle intégre la prestigieuse école de danse Béjart. Elle n’a que 13 ans à l’époque. « Je ne comprends pas pourquoi vouloir séparer les arts, estime l’artiste, qui apprécie le caractère pluridisciplinaire de la culture new-yorkaise. Les show de Broadway par exemple le montrent très bien», dit-elle. C’est cette particularité qui l’a poussée à fonder sa compagnie de danse Ballet des Amériques dans la Grosse Pomme en juillet 2011.

La répétition de Fresque Musicale –by Ballet des Amériques laisse entrevoir un surprenant mélange des genres. Les textes poétiques chantés avec énergie par Carole Alexis donne des frissons. L’ambiance est chaleureuse entre ces musiciens venus du Cameroun, de Madagascar, et de différentes régions de France. Un groupe à l’image de la diversité des cultures francophones à travers le monde.

Infos pratiques:

“Soirée de la Francophonie in New York”, le lundi 19 mars 2012 à  partir de 18h et sur invitation au FIAF, 55 East 59th Street. 

Metronomy, l'électro made in England

Le groupe de musique électronique anglais Metronomy sera en concert le 29 mars au Irving Plaza. Dans leurs productions, proches de la musique expérimentale, l’instrument prime sur la voix. Cela s’est confirmé adans leur album “Nights Out”,  à la fois pop et électro. Les musiciens ont sorti, début 2011, l’album “English Riviera” qui a connu un succès fulgurant et a été qualifié de “meilleur disque de l’année” par des revues musicales de renom comme NME ou Pitchfork. Les concerts de Metronomy sont autant des performances visuelles que musicales. En effet, sur scène, chaque musicien du groupe porte une lumière de couleur différente. Celle-ci s’allume en fonction des interventions musicales.

Infos pratiques : 

Metronomy en concert le jeudi 29 mars à 20h au Irving Plaza, 17 Irving Place, ticket à $26,50. 

Où fêter la Saint Patrick à Los Angeles?

Parade: L’annuelle South Bay St. Patrick Parade and Festival est de retour. La parade est devenue une tradition populaire à Hermosa Beach. Lancée en 1995, le défilé attire aujourd’hui plus de 40.000 personnes chaque année. Le départ se fait au croisement de Pier et Valley Drive le samedi 17 mars à 11h. Pour plus d’informations ici.

Familial: Voyez la vie en vert au marché d’Orange County. C’est la sixième édition annuelle de l’événement. Au programme, danse, chant et maquillage. Vous pourrez flâner et appréciez des produits (limonade, glace…) aux couleurs de l’Irlande, c’est-à-dire en vert. Orange County Market Place. 88 Fair Drive Costa Mesa. De 10h à 15h30 le samedi 17 mars. L’entrée est à $2, gratuite pour les enfants en dessous de 12 ans. Pour plus d’informations ici.

Concert en plein air: Envie de rock? La famille entière peut venir écouter un concert en plein air à Pershing Square.  Des groupes de rocks irlandais tel que « The Young Dubliners », mais aussi des spectacles de danse et de cornemuse sont au programme. Pershing Square. 532 S Olive St. Samedi 17 mars à partir de midi. L’entrée est gratuite. Pour plus d’informations ici

Tournée des bars : Pour découvrir Hollywood sous un angle plus trash, une énorme tournée des bars locaux est organisée, le vendredi 16 et le samedi 17 mars. Chaque bar offre des cocktails spéciaux. Le vendredi, la tournée débute à 15h et le samedi, à midi. Prêt à relever le défi ? Saint Paddy’s Pub Crawl Hollywood. Pour les informations sur les tickets et la réservation ici.

Viva la fiesta : Le plus grand festival de bière d’Hollywood organise une soirée des plus chaudes le samedi 17 mars au Pig N’Whistle and Egyptian Theater. L’Irlande et le vert sont à l’honneur. DJ Mike Palmieri sera de la partie. Plus de 1.000 personnes et des « beer station » seront sur place. St. Patrick’s Day Beer Festival. Pig N’Whistle and Egyptian Theater Courtyard. 6712 thru Hollywood. La soirée débute à 22h et se termine à 2h du matin. L’entrée est à $10. Pour plus d’informations ou achetez les tickets ici.


Diane Von Fürstenberg pour les enfants

Il n’y a décidément pas d’âge pour être une fashionista. Et la célébrissime Diane Von Fürstenberg, grande prêtresse des Fashion Weeks new-yorkaises, ne dira pas le contraire. Après Marni x H&M ou Kate Moss for Mango, c’est la “cool-laboration” de DVF et Gap qui fait le buzz cette semaine. La couturière vient en effet de s’associer avec le géant du vêtement cheap et casual pour créer une collection capsule de prêt-à-porter pour… les enfants. On pourra ainsi retrouver dans toutes les boutiques Gap des Etats-Unis les basiques de la créatrice : robes portefeuilles pour les petites filles et chemise à imprimés façon Bauhaus pour les petits messieurs. Le tout à des prix alignés sur ceux des grandes enseignes de distribution. DVF for Gap Kids, (en photo ci-contre), à partir du jeudi 15 mars dans tous les magasins Gap des Etats-Unis. 

Le magasin de lingerie chic Kaori’s Closet invite les New-yorkaises à faire leur shopping dans une ambiance boudoir. Sa collection de sous-vêtements, pyjamas et autres caracos est soldée à moins de 50%. Ces dames pourront ainsi trouver le bonheur parmi plusieurs articles de lingerie griffés Stella McCartney, Elle Macpherson Intimate, Myla ou encore Aubade. Kaori’s Closet Tokyo, 71 West Houston Street. 

Attention bonne affaire ! Le magasin branché de Soho, Bit+piece, solde à moins 90% une partie de sa collection. Parmi les marques proposées, on retrouve pêle-mêle du Hugo Boss, Diane Von Fürstenberg ou des vêtements de créateurs plus jeunes comme Theory ou Elizabeth & James, la maison de couture des jumelles Olsen. Bit+piece, 246 Mott Street.

Envie d’une coiffure chic? La boutique Bride’s Head Revisited propose des accessoires et des bijoux rien que pour vos cheveux soldés jusqu’à moins 75%. La maison, spécialisée dans les accessoires de mariage, propose des diadèmes, des barrettes, des broches ou des voilettes. Bride’s Head Revisited, 1123 Broadway, au croisement de 25th Street.

Mardi, c'est macaron !

Rose, mauve, jaune, beige. La légendaire pâtisserie française qui se décline dans tous les goûts et toutes les couleurs pourra être dégustée gratuitement lors de « Macaron Day », ce mardi 20 mars. Ce jour-là, les pâtissiries new-yorkaises participantes offrent en effet un macaron à ceux qui en font la demande.

Institué en 2010 par le chef français François Payard, propriétaire du François Chocolate Bar et de François Payard Bakery à New York, « Macaron Day » correspond au  « Jour du Macaron » créé à Paris par la Maison Pierre Hermé Paris et le Relais Dessert.

Infos pratiques :

 « Macaron Day », le mardi 20 mars dans les pâtisseries participantes.

La Reine de l’Underground refait surface

Quarante ans de questionnements humanistes sur fond de culture alternative, c’est ce que transporte sur scène Penny Arcade, dont l’intelligence, le charisme et la sincérité ne manqueront pas de toucher.  Celle qui fut superstar pour Andy Warhol à l’âge de 17 ans s’intéresse à ce qui nous lie, en tant qu’êtres humains, et nous marginalise. « Aimez quelqu’un et laissez quelqu’un vous aimer en retour, c’est ce que vous pouvez faire de plus politique », aime-t-elle dire. A Los Angeles, elle présentera trois esquisses de travaux en cours : il sera question d’amour et de désir dans Longing Lasts Longer, de contre-culture gay dans Old Queen, et d’art, d’ambition et d’annihilation dans Denial of Death Pt 1. Quelques minutes seront également consacrées à la projection de vidéos.

Née Susana Carmen Ventura, Penny Arcade vient d’une famille italienne – et longtemps après, dans le spectacle La Miseria, elle a dépeint la difficulté d’y être une femme. A l’âge de 13 ans, elle a fui ; et à 17 ans, a trouvé refuge dans le New York des années 1960, le New York des gays, des junkies, des prostituées, des génies. Elle s’est ancrée dans le Lower East Side où, depuis les années 1980, elle se consacre à la performance en solo. Son spectacle le plus célèbre, BITCH ! DYKE ! FAGHAG ! WHORE !, hymne à la liberté ponctué de danses érotiques, a tourné dans une vingtaine de villes du monde entier depuis sa création en 1990, et sera présenté de nouveau à Londres en juin 2012.

Que Penny Arcade sur scène ? Elle parle, provoque, interroge, s’émeut, s’énerve. Elle blague beaucoup, elle danse un peu. Point de genre théâtral particulier, mais un besoin vital de communiquer par des mots, son corps, sa voix et une franchise hors du commun. Attendez-vous à une soirée inattendue, drôle, et certainement stimulante.

Informations pratiques:

Penny Arcade, The Girl Who Knew Too Much, vendredi 23 mars à 20 heures, Human Resources, 410 Cottage Home St, 90012 Chinatown, Los Angeles – entrée 8$ Le site Internet de Penny Arcade : http://www.pennyarcade.tv/

Son livre, Bad Reputation Performances, Essays, Interview, ed. Semiotext(e), sera en vente pour 20$, et une séance de dédicaces aura lieu après la performance. Le livre est également disponible sur Amazon.  

Où fêter la Saint Patrick à New York?

L’incontournable: L’évènement de la journée, c’est bien évidemment la Saint Patrick’s Day Parade de New York. Elle existe depuis 1792 et est la plus importante au monde avec 250.000 participants et environ deux millions de spectateurs. Elle aura lieu le samedi 17 mars à partir de 11h. Elle s’élancera de la 44th St et 5th Avenue pour terminer vers 14-15h à la 79th St. Les tribunes sont situées entre la 62th et 64th Sts. Elles sont accessibles uniquement sur réservation. Pour plus d’informations ici.

Pour ceux qui n’habitent pas à Manhattan, pas de jalousie. Des défilés de la Saint Patrick existent dans les « outer-boroughs». Celui de Brooklyn aura lieu le dimanche 18 mars. Son itinéraire commence à 15th St et Prospect Park West à 13h. Pour plus d’informations ici.

La Bretagne dans le coup: Les Bretons du Bagad Plougastell et du Cercle Celtique Bleuniou Sivi, en déplacement à New York pour une semaine, participeront au défilé sur la 5ème Avenue. Pas moins de cinquante musiciens seront de la partie. Une fois le défilé terminé, les deux groupes participeront à un concert au Carnegie Hall (881 7th Avenue à 8h). Pour finir en beauté, ils  donneront un dernier concert le lundi 19 mars à Tompkins Square Park, sur 7th St entre Avenue A et B. Le concert débute à 13h. Plus d’informations ici.

Tournée des bars: La Saint Patrick, c’est aussi la bière qui coule à flots. Pendant la St. Patty’s Day Pub Crawl, la plus grand tournée des bars au monde, vous emmènera dans 100 pubs de la ville pendant trois jours. Elle attire des milliers de participants chaque année. Les pubs participants offriront des boissons spéciales et organiseront des soirées à thème. Prêt à relever le défi ? St. Paddy’s Day Pub Crawl. Les billets sont à $10 pour une journée et $40 pour un accès illimité pour les trois jours. Pour plus d’informations et acheter ses tickets c’est ici.

Authentique: Pour passer une soirée sans prétention dans un bar irlandais, rien de mieux que le Paddy Reilly. Situé au cœur de Murray Hill, le bar est spécialisé dans la fameuse « Guinness Draught », la bière irlandaise. Un conseil : venez tôt pour dénicher un tabouret. Pour la Saint Patrick, des groupes irlandais joueront toute la journée, avec des invités surprise. Paddy Reilly. 519 2nd Ave. Ouvert de 11 h du matin à 4h du matin. Pour plus d’informations ici.

Journée sobre : Pour une Saint Patrick sans alcool, une douzaine d’associations de lutte contre l’alcoolisme se joignent au Consulat général irlandais de New York et le Conseil national sur l’alcoolisme et les toxicomanies pour organiser la première Saint Patrick « sobre », dans l’Upper East Side. Plusieurs groupes de musique irlandais et des danseurs sortiront cornemuse et costumes traditionnels pour cet événement qui se veut familial. Sober St. Patrick’s Day. Samedi 17 mars de 15h à 19h. 60 East 85th Street. L’entrée est à $12. Pour plus d’informations ici. 

Découverte: Les guides de Big Onion, experts de la ville, organisent une visite spéciale pour la Saint Patrick consacrée au « Little Ireland », le quartier irlandais aujourd’hui disparu. Au XIXe siècle, ce quartier, qui se trouvait dans le sud de Manhattan, comptait plus d’Irlandais que Dublin. Parmi les questions posées pendant la visite, celle qui nous démange tous : pourquoi la Saint Patrick est-elle plus populaire aux Etats-Unis qu’en Irlande ? Big Onion’s Irish New York Walking tour. Samedi 17 mars à 11h. $18. Départ devant St Paul’s Chapel. Pour plus d’informations ici.

Jeunesse: Pour la Saint Patrick, le Irish Arts Center organise une journée portes ouvertes, avec concerts, spectacles de danse et de chant irlandais. Atelier maquillage et nourriture seront proposés. A apprécier en famille. Journée portes ouvertes. Irish Arts Center. 553 West 51th Street. Dimanche 18 mars. De 12h à 17h. L’entrée est gratuite. Pour plus d’informations ici.

 

A la rencontre des "Hommes libres"

« J’ignorais complètement que la mosquée de Paris avait protégé des juifs pendant la Deuxième Guerre Mondiale », confie Tahar Rahim, sans quitter des yeux le dessin qu’il crayonne au dos d’une assiette en carton. Beaucoup de Français étaient dans le même cas avant d’avoir vu son dernier film, « Les Hommes libres » d’Ismaël Ferroukhi, qui sort aux Etats-Unis le 16 mars. Critiqué en France pour une mise en scène parfois jugée sans relief, ce film a en effet le mérite d’évoquer un aspect méconnu de l’histoire : le rôle de la communauté musulmane dans la Résistance.  Alors dirigée par le controversé  Si Kaddour Benghabrit, la mosquée de Paris a notamment délivré des faux-papiers à des juifs pour leur permettre d’échapper aux rafles en passant pour des « mahométans ».
Parmi eux, le chanteur Salim Halali. Sa voix et sa personnalité vont séduire Younes, jeune émigré algérien incarné par Tahar Rahim,  qui va  peu à peu se métamorphoser en militant de la liberté. « Sa politisation donne un sens à sa vie », souligne l’acteur révélé par « Un prophète » de Jacques Audiard. « Mais j’ai eu très peu de travail à faire sur le plan physique, tout se joue au niveau du scénario qui est tellement riche », ajoute-t-il, pourtant bouleversant dans ce rôle. Si le Recteur incarné par Michael Lonsdale et le chanteur incarné par Mahmoud Shalaby ont bien existé, Younes, lui, est un personnage de fiction. A travers lui, le réalisateur Ismaël Ferrhouki «veu[t] rendre hommage à tous ces hommes invisibles qui se sont battu pour leurs idées ».
Paris oriental
Le spectateur suit Younes dans les méandres d’un Paris oriental surprenant: la mosquée bien sûr, mais aussi un cabaret, un hôpital et un cimetière, ou encore les restaurants et les hôtels dans lesquels vivaient les ouvriers émigrés. Cet univers magrébin au cœur de la capitale occupée, Ismael Ferrhouki l’a reconstitué au fil de ses recherches. Epaulé par les historiens Benjamin Stora et Pascal Le Pautremat, le réalisateur a voulu que son film soit le plus fidèle possible à cette époque encore trouble. Aux dépends de l’esthétique et de l’action, comme le suggèrent certaines critiques françaises ? « J’aurais pu faire deux millions d’entrées mais  en servant les propagandistes », se défend Ismaël Ferroukhi. « Je n’ai pas fait un film de super héros, mais un film d’hommes ordinaires. »
Aux pétarades habituelles du film de guerre, le réalisateur a donc préféré le quotidien d’une communauté. Et opter pour la prudence. Il s’abstient par exemple de chiffrer le nombre de juifs protégés par la mosquée de Paris, malgré un témoignage qui évoque plus de 1 700 cartes d’alimentation. « Avec un film pareil, j’étais attendu au tournant», explique Ismaël Ferroukhi en faisant référence aux polémiques historiques et politiques que son film pourrait susciter. « Ce n’est pas pour rien que cette partie de notre Histoire a été occultée, mais les Français ont le droit de savoir. »
Hollywood
Présenté à New York lors du festival Rendez-Vous with French Cinema, « Les Hommes libres » a été accueilli chaleureusement. « La salle était comble », se réjouit Ismaël Ferroukhi. « Le public américain a l’air à la fois surpris et intéressé », renchérit Tahar Rahim. « J’ai l’impression que le succès de Jean Dujardin avec “The Artist” aide à la visibilité du cinéma français. » Quant  à lui, il ne rêve pas d’Hollywood tout court « mais seulement du bel Hollywood ». « J’ai déjà eu des propositions mais elles ne m’intéressaient pas», raconte-t-il. « Que des rôles de terroriste ! »
Infos pratiques: 
« Les Hommes libres » d’Ismael Ferroukhi avec Tahar Rahim, Michael Lonsdale et Mahmoud Shalaby, à partir du vendredi 16 mars au Lincoln Plaza Cinemas et au Quad Cinema

Les « Oh my God ! » de Ron Lauder à la Neue Galerie

M. Lauder se plait à dire qu’il divise l’art en trois catégories : les « Oh ! », les « Oh my ! » et les « Oh my God ! ». Dans sa collection, il a fait en sorte, assure-t-il, de n’acheter que des « Oh my God ! ». Tout un programme

L’exposition à la Neue Galerie, présentant des chefs-d’œuvre de la collection du co-fondateur du musée, se divise en six parties : art médiéval, armes et armures, peintures des Maîtres Anciens, dessins des XIXe et XXe siècles, arts décoratifs de Vienne 1900, et art moderne et contemporain.

Plus de 400 objets soigneusement sélectionnés, environ un dixième de la collection, sont exposés dans sept petites galeries. Paul Cézanne, maître de la peinture moderne, ouvre le bal, introduisant une impressionnante collection d’armures des XVe et XVIe siècles. Les salles suivantes sont régal de dessins et de peintures d’artistes parmi lesquels Albrecht Altdorfer, Constantin Brancusi, Vasily Kandinsky, Paul Klee, Gustav Klimt, Henri Matisse, Pablo Picasso, Gerhard Richter, Egon Schiele, Georges Seurat, et Vincent van Gogh.

Une visite d’autant plus agréable que la demeure dans laquelle se trouve le musée, achevée en 1914 par Carrière & Hastings, les architectes de la New York Public Library, est un cadre exquis. L’ambiance rappelle celle de la Frick Collection, à deux pas.

Infos pratiques :

“The Ronald S. Lauder Collection: Selections From the 3rd Century B.C. to the 20th Century/Germany, Austria and France” jusqu’au 2 avril à la Neue Galerie, 1048 Fifth Avenue, 86th Street, 212-628-6200, www.neuegalerie.org .

Jade Lindgaard dissèque BHL

Jade Lindgaard, co-auteure de l’ouvrage The Impostor : BHL in Wonderland sera présente à l’université CUNY pour une conférence. Journaliste au site d’information Mediapart, Jade Lindgaard s’est interrogée, avec le producteur radio Xavier de la Porte, sur les raisons de l’ascension et de la célébrité du philosophe-journaliste-écrivain-activiste français.  Pendant un an, elle s’est consacrée à la lecture de ses ouvrages et interviews, a regardé ses films et écouté  ses conférences. Le résultat se trouve dans un livre d’investigation que le magazine Télérama a qualifié “d’assez cruel pour être drôle”.

Infos pratiques : 

Jade Lindgaard, le lundi 19 mars à 18h à CUNY Lehman, Salle B75, 250 Bedford Park Boulevard West, Bronx. Site ici

Keith Haring, la naissance d'un génie

Le Brooklyn Musée organise la première grande exposition de l’artiste de rue engagé Keith Haring. Elle se concentre sur ses premiers travaux, entre 1978 et 1982. Elle regoupe plus de 155 œuvres sur papier, diverses vidéos expérimentales ainsi que de 150 objets d’archives, tels que des carnets, revues, dépliants, affiches, ou encore dessins.

C’est à New York et plus particulièrement dans l’East Village que Keith Haring découvre la culture alternative des années 80. Hors des galeries et musées, il projette son expression sur des espaces tels que la rue ou le métro. L’artiste organise alors des expositions et performances avec ses amis artistes tel que Jean Michel Basquiat, au Club 57, qui devient le repaire de l’avant-garde. C’est d’ailleurs à cet endroit que le Bébé Rayonnant, un des pictogrammes les plus connus de l’artiste, fut créé.

Infos pratiques :

Keith Haring : 1978-1982 au Brooklyn Museum. 200 Eastern Parkway. Du 16 mars au 8 juillet 2012. Pour plus d’informations sur les horaires d’ouverture et les tarifs ici