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Et on reparle de DSK… à l'université

Que nous révèle l’affaire DSK sur la société et de son rapport au viol, à la violence sexuelle, à la séduction et au féminisme, mais aussi à la présomption d’innocence et au droit des victimes? Irène Théry (ci-contre) discutera de l’affaire DSK à l’université Columbia le 7 mars. La sociologue à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) est spécialiste de la famille et de la vie privée. Elle analysera cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre au travers d’une approche transatlantique et comparative.

Infos pratiques :

“French Perspectives on the Strauss-Kahn Affair” – East Gallery, Buell Hall à Columbia University – Broadway et West 116th St. Mercredi 7 mars à 18h-  http://www.maisonfrancaise.org – (212) 854-4482

La Beaubourg-Brooklyn Connection

Le centre ISSUE Project Room présente à Brooklyn cinq jeunes compositeurs de musique électronique et accoustique: Paul Clift, Andrea Agostini, Juan Camilo Hernandez Sanchez, Ann Cleare, Aaron Einbond. Leur point commun: ils ont tous croisé le chemin du compositeur Christopher Trapani (ci-contre)… à Paris. D’où le titre de l’événement : « Beaubourg to Brooklyn : Electro-Accoustic Music from Paris ». Participeront au concert trois solistes de renom, le clarinettiste Carol McGonnel, le saxophoniste Ryan Muncy et l’accordéoniste Bill Schimmel.

Infos pratiques :

 « Beaubourg to Brooklyn : Electro-Accoustic Music from Paris », 8 mars à partir de 20 h au ISSUE Project Room, 110 Livingston St. – www.issueprojectroom.org – Entrée à $15

Les animaux dans l'art à la Morgan Library

Les animaux ont inspiré les artistes, écrivains, musiciens à travers les siècles. C’est du moins ce que démontre l’exposition «In the Company of Animals : Art, Literature, and Music», à la Morgan Library and Museum jusqu’au 20 mai. Sceaux, dessins, livres, musique et manuscrits illustrent l’utilisation des animaux comme symboles, sujets et personnages.

Parmi les artistes représentés se trouvent notamment John James Audubon, William Blake, Albrecht Dürer, T. S. Eliot, David Hockney, Ted Hughes, George Orwell, Sergei Prokofiev, Peter Paul Rubens, E.B. White, et Virginia Woolf.

Infos pratiques : 

«In the Company of Animals : Art, Literature, and Music» du 2 mars au 20 mai au Morgan Library & Museum, 225 Madison Avenue – (212) 685-0008 – www.themorgan.org

Le Pen: "On n'a qu'une seule nationalité"

Retour aux fondamentaux pour Marine Le Pen. Interrogée lors de l’émission « France 2012 » (TV5 Monde/AFP) le 1er mars dernier, elle a confirmé son intention d’interdire la bi-nationalité, sauf pour les Français ayant une deuxième nationalité européenne. « J’ai dit clairement que je réservais la possibilité de la double nationalité aux ressortissants d’Europe, en cela, ça ressemble au modèle allemand », a t-elle indiqué, ajoutant être « contre la double nationalité, ce qui n’empêche pas d’ailleurs que quelqu’un peut venir en France en ayant la nationalité d’un autre pays, il peut même y vivre, il peut même y rester toute sa vie, il peut même avoir des enfants (…) qui sont français ».

Selon la présidente du Front nationale, il y a des pays non européens, “avec lesquels ça pose plus de problèmes que d’autres”. “On ne va pas se cacher derrière notre petit doigt, on sait très bien que la double nationalité avec un certain nombre de pays du Maghreb pose plus de difficultés d’assimilation que ne pose la double nationalité avec les Etats-Unis“. Mais, elle ne souhaite pas faire de distinction entre ces pays, donc l’interdirait pour tous si elle venait à être élue.

Elle ajoute: « Je pense qu’on n’a qu’une identité, comme on n’a qu’une nationalité ».

Pas vu dans le New Yorker

En attendant de réaliser son rêve et d’être publié dans le New Yorker, le talentueux dessinateur français Manu se contente de French Morning.

Pour sa deuxième fournée de dessins, il a choisi de croquer “The Artist”, l’amour, la famille et les aléas de la vie new-yorkaise. Un régal.

 

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Un an sans visage

Pendant un an, elle ne s’est regardée ni dans un miroir ni dans aucune autre surface réfléchissante. Objectif : dénoncer la prédominance de l’image dans la société actuelle. L’artiste conceptuelle Anita Sto viendra présenter sa nouvelle exposition solo « One year living without mirror » autour cette surprenante expérience. Le public sera ainsi invité à découvrir des oeuvres basées sur des supports peu conventionnels, comme des photographies prises au polaroid, des dessins ou appareils électroniques. L’artiste sera sur place pour rencontrer le public.

Infos pratiques : 

« One year living without mirror » d’Anita Sto, le 3 mars de 18h à 22h, à la Broadway Gallery, 473 Broadway au 7ème stage, entrée libre. 

Rousseau l'Américain

«Si Jean-Jacques Rousseau est toujours aussi célèbre aujourd’hui, c’est certainement parce que sa pensée est complexe et très controversée». Benjamin Barber est Américain mais expert ès Rousseau. Ce politologue et auteur co-organise « ThinkSwiss : Genève Meets New York » à Manhattan, un festival consacré aux idées qui ont germé dans la ville suisse. L’édition de cette année abordera les idées du penseur, à l’occasion du tricentenaire de la naissance du philosophe phare des Lumières. Car on a tendance à l’oublier : Jean-Jacques Rousseau n’était pas Français, mais Suisse. « Rousseau est francophone certes, mais Suisse avant tout », rappelle Benjamin Barber.

Aborder la pensée de Rousseau sur le sol américain peut surprendre. Aux Etats-Unis, il passe pour un « socialiste forcené », voire une « spécificité typiquement française », selon M. Barber. Et si la pensée de Rousseau est un pan inaliénable du programme de philosophie en France, on imagine plutôt les Américains étudier Alexis de Tocqueville.

Pourtant, aux Etats-Unis, en France, en Suisse ou ailleurs, «Rousseau fait partie du club très fermé des philosophes les plus étudiés avec Machiavel, Hobbes ou Aristote», d’après Benjamin Barber. La pensée de Rousseau a tout de même pris du temps à se développer aux Etats-Unis. Les idées du philosophe genevois n’ont pas inspiré la Constitution américaine, les rédacteurs ayant préféré à sa doctrine les théories libérales de John Locke. Rousseau s’est révélé à la moitié du XIXème siècle seulement, quand son roman Julie, ou la nouvelle Héloïse a connu un regain de popularité auprès des Romantiques en Europe et a été par la suite un best-seller aux Etats-Unis. Rousseau a d’abord été « un auteur à succès » avant de « remuer les mentalités ».

Ironie du sort, c’est avec un autre roman, Emile ou De l’éducation, que les Américains ont commencé à s’intéresser à sa pensée philosophique. Dans ce livre, Rousseau décrit l’éducation idéale d’un jeune garçon fictif, Emile, de sa naissance jusqu’à l’âge adulte. Une éducation basée sur l’action plutôt que l’écoute, où « l’élève apprend de manière empirique plutôt qu’en récitant une leçon par cœur». Le philosophe américain, John Dewey, spécialisé en pédagogie, s’est inspiré de Rousseau pour rédiger certains traités de psychologie. Et dans certaines écoles maternelles, la lecture de l’ouvrage a longtemps été obligatoire pour les instituteurs. « Cet ouvrage a considérablement changé les mœurs de la société américaine » et a placé le penseur « au même pied d’égalité que Locke ou Hobbes », estime M. Barber.

Rousseau, papa d’Occupy Wall Street

On oublie souvent que Rousseau a été l’un des premiers à « pointer du doigt les défauts du capitalisme », et à « critiquer la notion de propriété privée ». Arguant que la « première source du mal est l’inégalité entre les Hommes » ou que « les Hommes se perdront si ils oublient que les fruits de la terre sont à tout le monde mais la Terre à personne », Rousseau dénonçait, bien avant Karl Marx ou Pierre-Joseph Proudhon, les faiblesses du modèle économique à une époque où les théories libérales étaient en vogue.

Qualifiée de « communiste » voire même de « totalitaire », la philosophie de Rousseau a été oubliée durant la Guerre Froide. Avec la crise économique de 2008, elle refait surface au sein de la société américaine, en particulier auprès de la jeunesse. Une situation peu étonnante pour Benjamin Barber qui assure «qu’à partir du moment où il y a critique du capitalisme, on retrouve nécessairement la pensée de Rousseau ». Si ce dernier avait vécu à notre époque, il aurait certainement occupé Zuccotti Park.

Infos pratiques :

« ThinkSwiss : When Geneva meets New York », autour du tricentennaire de la naissance de Rousseau, du 6 au 12 mars. Programme complet ici 

Un mois francophone à l’Alliance française

Le mois de mars est celui de la francophonie dans le monde. Plusieurs événements sont organisés à l’Alliance française de Los Angeles pour l’occasion, en partenariat avec le Consulat de Suisse et le Bureau du Gouvernement du Québec.

Après la rencontre-discussion avec le coureur suisse Serge Roethli, elle accueillera, le mardi 6, le vernissage de l’exposition de Florence Baumgartner, « Imagining Faces and Places», mélange de paysages et de personnes en pastel. L’artiste française est installée aux Etats-Unis il y a plus de 30 ans après avoir étudié avec différents artistes en France et en Suisse. A partir de 18h. Rafraîchissements prévus.

L’auteure Marie-Christine Bernard dédicacera son roman Mademoiselle Personne le 8 mars à l’occasion de l’inauguration de la section Québec de la bibliothèque de l’Alliance française de Los Angeles. Le roman est sorti en 2008 et est le lauréat des prix littéraires France-Québec 2009 et AbitibiBowater, Catégorie « Roman » 2008. A partir de 18h30. Rafraîchissements prévus.

Infos pratiques:

Alliance française de Los Angeles – 10390 Santa Monica Boulevard, suite 120, Los Angeles. Site  et RSVP ici 

 

Jonathan Adler en solde

La fameuse marque Jonathan Adler solde de 20% à 30% certains articles de décoration d’intérieur en stock. Au menu: tapisseries, meubles et sofas à prix reduits, entre autres bijoux. Le designer est réputé pour son style « heureux chic ». Pour une fois que faire les magasins donne la pêche ! Jonathan Adler. Jusqu’au samedi 4 mars. Pour les horaires et trouver le magasin le plus près de chez vous, consultez le site internet.

Envie de bijoux chics et raffinés ? Profitez des bons plans de la marque Slane, qui solde ses articles de 50% à 70%.  Colliers en argent, argent mixte ou en or de 18K et plus. La marque est destinée aux dames plutôt qu’aux demoiselles. Slane. Du jeudi 1 mars au samedi 3 mars. Ouvert du jeudi au vendredi de 10h à 19h et samedi de 11h à 18h. 260 Fifth Ave, mezzanine level. www.slane.com

La marque de bijoux Scosha  est connue pour ses bijoux faits mains… et ses prix élevés. La marque lance ses « Spring sales », alors profitons en. Surtout que les réduction atteignent 70%. Scosha. Du jeudi 1 mars au samedi 11 mars. Ouvert du mardi au samedi de midi à 18h et le dimanche de midi à 17h. En ligne et en magasin. 64 Grand Street. Williamsburg. www.scosha.com

Pour changer un peu, voici un bon plan pour vous messieurs ! La marque Bonobos propose des soldes de qualité sur ses pantalons, chemises ou polos. Il y en a pour tous les goûts. Vous trouverez des pantalons de toutes les couleurs et formes. Les pantalons sont à $50 au lieu de $88 à $195 et les polos à $25. Bonobos. Du mercredi 7 mars au vendredi 9 mars. Ouvert du mercredi au jeudi de 11h à 19h et le vendredi de 11h à 18h. Clothingline, 261 West 36th St, deuxième étage. www.bonobos.com

Ouverture de "Rendez-vous with French Cinema"

Le festival propose une sélection de succès du cinéma français, à voir dans des lieux aussi prestigieux que le Lincoln Center, l’IFC Center ou la BAM Cinématek. Des rencontres avec certains des acteurs les plus populaires de France vont rythmer le festival.

La grande fête du cinéma français à New York, 17eme édition, ouvrira  avec « Intouchables » le 1er mars. Le film qui raconte l’amitié improbable entre un millionnaire handicapé et un jeune de banlieue sera projeté en présence d’invités très spéciaux, en l’occurence François Cluzet, et les réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano.

Le samedi 3 mars à 18h30 à BAM, Vincent Lindon présentera deux films : “Pater” d’Alain Cavalier, un film qui aborde le thème du pouvoir, et “La Permission de Minuit” de Delphine Gleizeat, sur la relation émouvante entre un médecin et son jeune patient atteint d’une maladie qui l’empêche de s’exposer à la lumière du jour. Une discussion avec le critique Michel Ciment suivra les projections.

“Les Enfants Du Paradis”, chef d’œuvre romantique en deux parties de Marcel Carné, aura droit à une projection spéciale le 7 mars à 19h au Lincoln Center. Cet incontournable du cinéma français, sorti en 1945, a connu une seconde jeunesse au Festival de Cannes 2011 lorsqu’une version restaurée de l’histoire d’amour tragique fut projetée pour la première fois.

Le Lincoln Center accueillera, pour la fermeture du festival le 11 mars, Audrey Tautou, après la projection de « La Délicatesse » de David et Stéphane Foenkinos où elle incarne une jeune femme qui tente de surmonter un deuil en vivant une étrange histoire d’amour. L’actrice reviendra sur son rôle et sur sa carrière à l’occasion de cette « conversation » à laquelle prendront part également les deux réalisateurs du film.

Egalement au programme: Mathieu Almaric viendra présenter en personne « L’Illusion Comique », qu’il a adaptée de la pièce de Corneille, au Lincoln Center le 4 mars à 18h15, à la BAM Cinématek le 4 mars à 21h et à l’IFC Center le 5 mars à 20h.

Carole Bouquet sera également présente aux projections de « Impardonnables », un film sur l’impact de la disparition d’un enfant sur un couple dans lequel l’actrice joue pour la première fois aux côtés d’André Dussollier. Les projections ont lieu le 7 mars à 18h30 à l’IFC Center et au Lincoln Center le 9 mars à 20h45.

De nombreux autres acteurs seront aussi de la partie, et des films comme « Louise Wimmer » ou « 17 filles» seront également montrés.

Infos pratiques :

« Rendez-vous with French Cinema » – du 1er au 17 mars – Lincoln Center, IFC et BAM – Programme complet ici

Les Nuits de DJ Super Jaimie

Pour ceux qui modèrent leurs sorties nocturnes, voici une soirée à ne pas manquer chaque semaine :

Première semaine de mars

Samedi 3 mars : « Tribute to that Fantastic Machine », une soirée « vinyl only » avec Jon Cutler, Luis Baro & Monchan (Deep/Soulful House) @ Cedar Party Room (17 Cedar Street, Brooklyn)

Ou

Pourquoi ne pas célébrer Women’s History Month au Brooklyn Museum pour « Target First Saturdays » ? Tout au long du mois de mars, le musée honore de nombreuses femmes artistes et propose ce premier samedi un programme riche de danse, concerts, rencontres & séminaires ; l’équipe d’Ubiquita (DJ Reborn, DJ SheROck, DJ Moni & DJ Selly) qui fête ses 12 ans d’existence mixera de 8 à 10pm (200 Eastern Parkway, Brooklyn)

Semaine du 5

Vendredi 9 mars : Bingo Players & Riva Starr (Tech House) @ Pacha (618 West 46th Street)

Semaine du 12

Dimanche 18 mars : « FIXED » avec le groupe Tensnake live, Simian Mobile Disco et Dave P & JDH les fondateurs de la soirée (Electro Indie/Pop) @ Le Poisson Rouge (158 Bleecker Street)

Semaine du 19

Mardi 20 mars : « Release », une des meilleures soirées du mardi à Sapphire Lounge ; un paradis pour les amateurs de House et les danseurs. Son organisateur et résident DJ Disciple reçoit cette semaine la jolie DJ Zaid (249 Eldrige Street)

Semaine du 26

Samedi 31 mars : Wolf + Lamb & Soul Clap (Deep House) @ Music Hall of Williamsburg (66 North 6th Street, Brooklyn)

Le mois prochain, je vous promets une sélection du meilleur de la WMC (World Music Conference) qui aura lieu du 16 au 25 mars 2012 à Miami. En attendant, ceux qui me connaissent savent que j’ai un faible pour la Disco, je vous propose donc quelques nouveautés Electro/House/Indie sur ce thème (cliquer sur le nom de l’album pour écouter ou acheter sur Traxsource).

 – New Directions par Gazeebo. Titre de la piste: No Hands Dub

– Disco Bombs & Funky Madness Vol.1. Piste: Spacedisco (Original Mix) par Garrett & Ojelay

– Freak Your Body par Disco Affair. Piste: Freak Your Body (DJ Fopp and Davide Ronghi Original Mix)

– Discotech par Lauer & Canard feat. Greg Note

– Miracle par Julius Papp & Lisa Shaw. Piste:  Miracle (Smash Hunter Disco Soul Vocal Mix)

– Cake N Cream par Ice Cream & The Disko Starz. Piste: Soda Pop

– Love in the Disco. Piste: When You Love Me (Short Edit) par Mike Gillenwater

Enjoy!

 DJ Super Jaimie

Facebook.com/djsuperjaimie

Descente au Musée de la Police

Cela n’est un secret pour personne : les policiers new-yorkais ne sont pas des enfants de chœur. Accusée pêle-mêle de violence injustifiée, de cibler injustement des individus issus de minorités ou de faire entorse aux libertés individuelles, la NYPD (New York Police Department) est autant sous le feu des armes que des critiques. Elle est actuellement montrée du doigt par plusieurs associations de défense des libertés pour sa surveillance d’étudiants musulmans dans différentes universités du nord-est américain. Le dispositif secret a été révélé la semaine dernière par l’agence de presse Associated Press.

Ces polémiques s’arrêtent net aux portes du Police Museum. Situé à quelques pas de Wall Street, dans le sud de Manhattan, le Musée de la Police est un temple dédié à la gloire de la NYPD. Localisé dans le bâtiment d’un ancien commissariat de trois étages, le musée est relativement petit. Mais il se veut exhaustif, retraçant l’histoire des « Finest » comme ils sont appelés à New York, de la police locale qu’elle était à ses origines en 1845 à la mini-CIA qu’elle est devenue aujourd’hui.

Dès l’entrée, le visiteur croise une mini-collection sur la « police et la mode ». Il y découvre des uniformes authentiques du XIXème siècle, non loin d’une belle « Indian Motorcycle » de 1952, le modèle de moto officiel de la police à l’époque – la NYPD roule aujourd’hui en Harley. Le deuxième étage ravira les amateurs d’armes à feu. Y est exposée une collection de pistolets et autres joujoux à gâchette utilisés par les forces de l’ordre et les gangsters ces deux derniers siècles. Le fameux Glock, le pistolet de fabrication autrichienne surnommé « America’s Gun » tant sa diffusion est importante aux Etats-Unis, y figure en bonne place. D’autres pièces, extrêmement petites, paraissent sorties d’un kinder surprise.

Ce deuxième étage accueille également une exposition des croquis et peintures de l’artiste Aggie Kenny. Cette série d’images sur les « first responders », ces personnels de secours et de nettoyage qui sont intervenus dans les ruines encore fumantes des Tours Jumelles, a été fréquemment citée dans la presse. Elle montre notamment des secouristes sans masque de protection. Un point que certains d’entre eux ont mis en avant pour expliquer le développement, parmi les leurs, de maladies parfois mortelles dans les mois et les années qui ont suivi leur intervention à Ground Zero.

Défendre New York

Le troisième étage est sans doute le plus intéressant. Consacré aux moyens déployés par la NYPD pour protéger New York après le 11-Septembre, il est destiné à montrer que « tout va très bien, Madame la Marquise ». Vous vous demandez qui sont ces militaires armés qui se baladent au Brooklyn Bridge ou Grand Central ? Il s’agit des équipes « Hercules », un dispositif de rondes irrégulières (donc imprévisibles) déployé sur différents sites à haut risque. On y apprend aussi que la NYPD organise régulièrement un « lâché » de voitures de police en ville, sirènes allumées, dont le seul objectif est d’affirmer sa présence (et dissuader au passage quelques criminels potentiels de passer à l’acte).

L’opération séduction atteint son paroxysme dans une vidéo de l’émission « 60 Minutes », diffusée en boucle sur une télévision de ce troisième étage. L’émission retrace la transformation de la NYPD, police locale, en une police internationale, traquant les terroristes dans différents pays pour prévenir toute attaque contre New York. C’est dans cette même émission, diffusée en septembre 2011, que Ray Kelly, patron des policiers, a annoncé que ses hommes avaient les moyens et la formation pour abattre un avion qui menacerait la ville. Des propos qui avaient déclenché une vive polémique sur la « militarisation » de la police. Parmi les autres pépites de l’émission, on trouve une séquence sur le réseau de caméras de surveillance développé depuis 2005 par la NYPD dans le sud de Manhattan : la controversée LMSI (Lower Manhattan Security Initiative). « Aujourd’hui, il est quasiment impossible de parcourir un bloc de Lower Manhattan sans être filmé », raconte le journaliste Scott Pelley en commentaire. Il poursuit : grâce à un programme informatique conçu spécifiquement pour la NYPD, la police est capable de repérer, dans le flot d’images enregistrées quotidiennement par ces caméras, les objets inanimés (comme les colis suspects) laissés à l’abandon, ou encore de traquer un individu suspect en fonction de ses vêtements, même lorsque celui-ci est perdu dans la foule.

La visite se termine (ou commence) par le « gift shop », situé au rez-de-chaussée. Celui du Police Museum est gratiné : caleçons estampillés NYPD, casquettes, débardeurs, jeux de société et peluches en uniforme: la boutique est un musée à elle seule. On peut même acheter des tenues policières plus vraies que nature. Décidemment, au Police Museum, nous sommes tous policiers.

Infos pratiques:

New York City Police Museum – 100 Old Islip – Ouvert du lundi au samedi de 10h à 17h. Le dimanche de midi à 17h – (212) 480-3100 – Site: www.nycpolicemuseum.org