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La goélette Tara fait escale à New York

«Quand la skyline est apparue on était tous surexcités. Vue de la mer, New York est une ville magnifique», raconte Stemann Lars, professeur associé de l’université Paris VI, à bord du navire français de recherche scientifique Tara. Après avoir parcouru 70 000 miles depuis son départ en septembre 2009 à Lorient, la goélette de 36 mètres a jeté l’ancre dans la marina de Battery Park à New York dimanche 5 février, pour une semaine. L’occasion pour l’équipage de faire escale à l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui parraine l’expédition en vue du prochain sommet sur le développement durable « Rio + 20 » en juin.

Plus de 50% de l’oxygène que nous respirons

Baptisée Tara Océans, cette expédition est la première tentative d’étude planétaire du plancton, branche méconnue de la vie aquatique qui comprend aussi bien des virus et des bactéries que des méduses. «70 à 80 % des gènes qui composent ces espèces nous sont encore inconnus», rappelle Eric Karsenti, co-directeur scientifique de la mission Tara Océans. Les scientifiques ont récemment découvert que le plancton jouait un rôle primordial dans la régulation du climat: c’est grâce au phytoplancton (espèces végétales) que les océans stockent le CO2 présent à leur surface et libèrent de l’oxygène dans l’air. «Le phytoplancton produit plus de 50% de l’oxygène que nous respirons», souligne Karsenti. Or ce phénomène de «pompe biologique» est mis en péril par l’accumulation de CO2 dans les océans.

L’accumulation du C02 dans les océans provoque en effet leur acidification et ralentit leur ventilation: plus les eaux sont chaudes, moins elles se déplacent rapidement. Mais le réchauffement climatique a d’autres conséquences sur l’écosystème marin. Il pousse certaines espèces de plancton à migrer vers les eaux moins froides du nord, entraînant avec elle leurs prédateurs, ce qui transforme l’équilibre du système. Pour comprendre comment ces espèces évoluent et interagissent avec leurs milieux, les chercheurs ont sélectionné 145 stations à travers les océans. A chaque station, ils prélèvent les organismes présents à l’aide de bouteilles, et de filets traînés à faible vitesse derrière le bateau. Le plancton ainsi récolté sera ensuite filtré et stocké, en attendant de pouvoir être analysé. Parmi ces stations, le Gulf Stream, ce célèbre courant qui transporte des eaux chaudes le long de la côte Est des Etats-Unis. Son étude va permettre à l’équipe de Lars de mieux comprendre l’évolution de la biodiversité marine.

Un pari risqué

Avant tout scientifique, la démarche de Tara Océans est aussi militante. Bien que les scientifiques ne disposent que de pronostics, les changements qu’ils peuvent d’ores et déjà observer sont alarmants. «Pour ne pas que ces changements deviennent insupportables pour l’être humain, il faut tout mettre en œuvre pour arrêter de réchauffer la planète », avance Karsenti. Il ajoute : «Avant de m’investir dans ce projet, je n’étais pas touché par l’écologie.» Une transformation personnelle qui lui permet de dire que «les gens doivent être mieux informés et comprendre les enjeux pour accepter de prendre les bonnes décisions au niveau politique». Selon lui, une meilleure compréhension du monde marin et de son importance dans la biosphère passe d’abord par l’école, de l’élémentaire à l’université, dont les filières biologiques ne feraient pas assez de place à l’océanologie. A New York, Tara recevra  la visite d’écoles, dont le lycée français jeudi matin, pour sensibiliser les plus jeunes à la question des changements climatiques.

« Tara Océans, c’est aussi une expérience humaine extraordinaire, un pari énorme, risqué, qui a fait naître beaucoup d’amitié», témoigne Eric Karsenti. Cent quarante-six personnes  – chercheurs, marins, ingénieurs, journalistes, artistes – se sont relayées à bord, et les quinze membres de l’équipage de Tara ont partagé l’intimité du bateau et les tâches du quotidien. Mais l’aventure touche à sa fin : prochaine et dernière escale avant le retour à Lorient le 31 mars, Les Bermudes le 22 février. Quant aux résultats, il faudra encore attendre, parfois plusieurs années.

Crédit Photo : Vincent Hillaire/Tara Expedition

A table, les Français sont rois

Il arrive parfois que les chiffres confirment les stéréotypes. Parmi les trente pays industrialisés membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), c’est en France que l’on passe le plus de temps à table. Selon une récente étude de l’organisation, les Français passent plus de deux heures par jour à manger et à boire. C’est presque deux fois plus que les Américains, qui ne consacrent qu’1 heure 14 minutes aux repas. Ils se retrouvent en fin de classement avec les Mexicains et les Canadiens.

Les Français passent également plus de temps derrière les fourneaux : 48 minutes par jour contre 30 minutes pour nos amis Américains. Si les Français consacrent relativement peu de temps à la cuisine (moins que la moyenne des pays de l’OCDE), ce n’est que pour mieux en passer « à discuter lors de l’apéritif et du dessert », précise l’organisation.

 

Gérard Michon, candidat anti-Lefebvre

“Un élu, c’est un peu comme une super assistante sociale: moi, les problèmes des Français des Etats-Unis, je les connais sur le bout des doigts”. Après bientôt 31 ans passés sur le sol américain – dont 17 en tant qu’élu de l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) -, le candidat dissident UMP Gérard Michon joue à fond la carte de l’expatriation. Une façon aussi d’attaquer frontalement celui qu’il juge comme son principal adversaire : Frédéric Lefebvre, parachuté par la parti présidentiel en novembre dernier, dans la nouvelle circonscription d’Amérique du Nord.

A la différence du secrétaire d’Etat et ancien porte-parole de l’UMP, Gérard Michon, 55 ans, est un peu tombé dans la potion magique de la politique par hasard. “La loi de l’inertie est une constante chez moi”, explique cet ingénieur polytechnicien tout en rondeurs, au faux-air de Jean-Pierre Raffarin. Ce Normand d’origine, né à Bordeaux, est arrivé en août 1980 à Los Angeles. “Je suis venu avec une bourse du Ministère de l’industrie dans le cadre d’un échange avec UCLA, pour y finir ma dernière année de Télécom. Puis je suis resté l’année suivante comme assistant du professeur Judea Pearl (ndlr : père de Daniel, journaliste assassiné au Pakistan)”. Doctorat en 1983, post-doc, création d’une petite entreprise de publication de logiciels : de fil en aiguille, “le provisoire est devenu définitif et j’ai oublié de rentrer”.

La politique par hasard

En 1984, cherchant à se rapprocher des cercles français dont il s’est éloigné, Gérard Michon participe à la création de la section RPR de Los Angeles. “C’était le parti le mieux organisé à l’étranger, à l’époque”. En 1994, après les décès successifs de deux élus de la liste sur laquelle on l’a incité à se présenter, il devient représentant des citoyens français de la Côte Ouest au Conseil supérieur des Français de l’étranger (CSFE), auquel l’AFE a succédé. “Je ne voulais pas être en position éligible. Pour moi, la politique, c’est un sport de vieux. Quand on débute, on met simplement son énergie au service de ceux qui ont fait leurs preuves”. Renouvelé en 1997, 2003 et 2009, il a vite fait d’attraper le virus de la politique. Aujourd’hui, il compte bien donner du fil à retordre au chouchou de l’UMP, quitte à être “suspendu” par le parti présidentiel. “Il me semble indispensable qu’il y ait parmi les futurs députés une forte proportion d’élus locaux qui connaissent viscéralement les dossiers du terrain. Ce n’est apparemment pas l’avis de l’appareil du parti qui préfère la méthode du parachutage”, ironise-t-il, un brin amer.

Un suppléant canadien et centriste

Issu de la tradition gaulliste, Gérard Michon se méfie toutefois des étiquettes. “C’est très français. Aux Etats-Unis, il arrive que les Démocrates votent avec les Républicains et inversement. Cela ne choque personne”. Il vient d’ailleurs de choisir comme suppléant, un franco-canadien centriste dont il devrait bientôt annoncer le nom. “C’est un bon équilibre car je connais très bien les Etats-Unis mais moins le Canada”.

En vrai Geek, Michon mise à fond sur sa campagne Internet – sa page Facebook, très active, compte plus de 450 soutiens -, ce qui lui a valu récemment le surnom de “candidat 2.0” par Le Canard U.S, un blog politique humoristique consacré aux législatives en Amérique du Nord, parodiant Le Canard Enchaîné sur la toile.

Son slogan de campagne ? “Un grand pays démocratique doit permettre à ses expatriés de voter avec leurs pieds”. Pour lui, le droit à la mobilité est fondamental et l’amalgame entre expats’ et évadés fiscaux“inacceptable”.Tous les problèmes nationaux auxquels sont confrontés les citoyens français ont une couleur particulière à l’étranger” estime Gérard Michon. Parmi ses priorités : les problèmes familiaux et légaux, causés par l’éloignement, “des sujets clefs, un peu techniques, qui ne sont malheureusement pas très à la mode”. Il cite, entre autres, la question de la mise sous tutelle de Français âgés dont les familles vivent à l’étranger, les problèmes de succession, de divorces ou encore la possibilité d’une double résidence principale (en France et à l’étranger).

Mon pays, c’est la France

En matière d’éducation, il soutient à 100 % la politique de prise en charge (PEC) mise en place par la France dans les lycées français à l’étranger. “Le PS estime que l’on aide injustement des parents qui auraient les moyens de payer. Moi, je pense d’abord aux enfants. Aider des jeunes à passer leur bac, c’est un signe fort envoyé aux jeunes générations qui resteront ainsi attachées à la France. Et puis, en supprimant la PEC, on court le risque de vider les classes et de porter un coup économique au système éducatif français à l’étranger”. La santé des expatriés ? Gérard Michon reconnaît l’inadéquation de la Caisse des Français de l’Etranger (CFE) au système de santé américain. “Malheureusement, lorsque l’on choisit de s’expatrier, il faut aussi accepter que le système du pays d’accueil soit différent et parfois moins avantageux”, estime-t-il, fataliste.

Et, bien qu’il défende le principe de double nationalité pour les autres, Gérard Michon fait de la résistance à l’idée de devenir citoyen américain. “J’adore les USA, mais mon pays, c’est la France”.

 

Crédit photo: Hugues Vassal

Parents français, vous êtes les meilleurs (Really!)

Pamela Druckerman ne m’a jamais croisée dans un Monoprix parisien ou un Whole Foods new-yorkais. Si la journaliste américaine l’avait fait, elle aurait vu mes enfants se rouler par terre pour obtenir un bonbon et n’aurait peut-être pas écrit que “les petits Français ne font pas de caprices dans les supermarchés”.

Elle n’a jamais vu non plus la grimace de dégoût sur le visage de mon fils de 5 ans devant une salade ou un plat de brocoli, ou elle aurait compris que nous aussi, les Françaises, nous avons du mal à faire avaler des légumes à notre chère progéniture. Malgré tout, “Bringing Up Bébé” révèle bon nombre de vérités quotidiennes sur la façon dont Américaines et Françaises élèvent leurs enfants. Et comme le fameux “Tiger Mother” d’Amy Chua, qui vantait l’éducation “à la chinoise” -sur le succés duquel l’éditeur cherche visiblement à capitaliser-, le livre de Pamela Druckerman est voué à la fois au statut de best seller et à devenir le sujet de conversation N°1 dans les playgrounds et autour des machines à café (jetez un coup d’oeil aux commentaires passionnés ici ou pour en avoir le coeur net).

L’art de la pause

Pamela Druckerman assure avoir découvert “la sagesse de l’éducation à la française” à Paris. L’ancienne reporter du Wall Street journal raconte son initiation comme un roman autobiographique, suivant la chronologie de sa vie. C’est l’histoire d’une journaliste célibataire entièrement dévouée à son métier qui se fait brutalement licencier, épouse un Britannique –après des dates compliqués – et quitte Manhattan pour le suivre à Paris. De sa grossesse aux 6 ans de sa fille aînée Bean, en passant par la naissance de ses garçons jumeaux Leo et Joey et la crise de son couple qui en découle, Pamela Druckerman décrit minutieusement son long parcours de mère et de femme, en immersion complète.

Petit à petit, l’auteur fait tomber tous ses à priori de New-yorkaise pour se laisser conquérir par le mode de vie local. Et la conclusion est sévère pour ses compatriotes: nous, les Françaises, nous nous en sortons bien mieux. Nous ne cherchons pas à tout connaître de la grossesse –  surtout pas tous ses désagréments et ses risques -, nous apprenons “naturellement” aux enfants à faire leurs nuits dès leurs 2 ou 3 mois, à attendre – nous ne répondons pas immédiatement à la moindre demande de nos enfants, nous attendons même quelques secondes avant de répondre à leurs questions, ce que Parmela Druckerman nomme “la Pause”. Nous leur apprenons à s’occuper par eux-mêmes, et, en imposant des limites strictes – “un cadre”, en français dans le texte -, à respecter la nourriture, les autres et surtout les adultes. Le tout avec peu, voire pas, de sentiment de culpabilité. Bref, nous sommes plus relaxes, plus féminines, moins techniques que les Américaines dans notre façon d’être mères, au bénéfice de nos enfants, plus polis, plus respectueux et, étonnamment, plus respectés en tant qu’êtres humains à part entière.

De l’origine de notre “coolitude”

Pamela Druckerman tente d’expliquer son constat par un bon sens naturel chez les Françaises d’aujourd’hui. Elle revient sur les origines de notre mode de pensée parentale à travers Jean-Jacques Rousseau ou encore Françoise Dolto, inconnue aux États-Unis. Si “Bringing Up Bébé” ne révèle rien de nouveau sur l’auteur d’ Émile et sur la papesse de la psychanalyse, il éclaire en revanche sur l’approche presque opposée qu’ont Américains et Français vis à vis du mode de garde collective. Pamela Druckerman raconte combien ses amies françaises l’ont félicitée après l’obtention d’une place en crèche, alors que ses proches, aux États-Unis, n’ont montré que méfiance et doutes, la poussant vers la culpabilité de “laisser” sa fille aux mains d’inconnus. Elle revient sur l’origine des day care: la France, pionnière au XIXème siècle en matière de crèches destinées à aider les femmes les plus pauvres à travailler, a exporté son modèle aux États-Unis. Ce mode de garde collective a gardé sa connotation de “working-class” outre-Atlantique, et les middle et upper classes américaines prévilégient aujourd’hui encore la garde à domicile pour les premières années de leurs enfants.

Humour et autodérision

Pamela Druckerman décrit un monde un peu idéal de la crèche française. J’ai pour ma part rencontré davantage de compréhension dans les day care américains – combien de fois, en France, les puéricultrices m’ont fait culpabiliser d’aller travailler pour un nez qui coule! Et le monde de la politesse n’est pas si grand en France. Dans le quartier chic où je vivais à Paris, les “Bonjour Madame” et les “s’il vous plaît” n’étaient pas toujours la règle, et j’ai vu bon nombre de parents menés par le bout du nez (moi comprise) par leurs chers bambins.

Pour autant, le livre de Pamela Druckerman m’a fait sourire, autant dans sa critique de l’esprit bobo du quartier de Park Slope à Brooklyn (“si l’overparenting était une compagnie aérienne, Park Slope serait son aéroport”), où j’ai vécu les plus incroyables expériences d’éducation américaine, que dans celle de l’esprit parisien – “Paris, l’un des endroits les moins sympathiques au monde”. Une vue très citadine de l’éducation à la française, avoue elle-même Pamela Druckerman, qui a le mérite de traiter tous ces sujets de la petite enfance avec beaucoup d’humour et un sens aigu de l’autodérision. Espérons que les lecteurs – lectrices – décèleront cette forme d’ironie qui leur avait, pour beaucoup, échappé dans le livre d’Amy Chua. En tout cas, pour l’éditeur de ces deux auteurs, Penguin Press, c’est un nouveau succès de librairie assuré.

Paraît le 7 février aux États-Unis: “Bringing Up Bébé: one American Mother discovers the wisdom of French Parenting”, 288 pages, Penguin Press.

Parce qu’à French Morning on adore faire les malins, voici nos articles publiés l’an dernier sur cette “Guerre des Moms” qui n’en finit pas:

Pourquoi les mères françaises sont supérieures
-Pourquoi les mères américaines le sont aussi
-Mother Superiors (par Debra Ollivier, en anglais)

A Santa Barbara, Dujardin amuse et Bejo séduit

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Jean Dujardin et Bérénice Bejo n’ont pas eu à attendre très longtemps, samedi 4 février, pour évaluer leur cote de popularité à Santa Barbara. Dans cette ville avec une très forte communauté française, l’arrivée des deux acteurs vedettes du film «The Artist» s’est transformée en quasi-hystérie dès l’apparition des véhicules transportant l’équipe du film.

Accueilli par un public hurlant «Loulou !» (surnom de son personnage dans la série télévisée «Un gars, une fille»), Jean Dujardin s’est rapidement débarrassé de son image de “french lover” pour enchaîner les pitreries et les bons mots, et les signatures d’autographes. «Il balance pas mal de vannes, s’amuse François, un Bordelais en vacances avec sa famille. Il est chaleureux, mais il calme vite les gens qui le prennent pour leur pote. C’est son côté Brice de Nice !»

“Son anglais est très mauvais”

Un bain de foule pas forcément prévu par le protocole, mais que les spectateurs ont su apprécier : «Il est sympa. Il a su prendre le temps de s’adresser à nous et de poser pour des photos. On ne s’attendait pas à tant», s’enthousiasme un groupe d’étudiantes françaises de l’université d’UCSB.

Un peu plus loin, Neescha et Rebecca, deux adolescentes californiennes, étaient toutes émues d’avoir pu approcher celui qui incarne le personnage de George Valentin dans “The Artist”: «J’ai pu lui faire la bise. J’ai essayé de lui parler en français, mais il ne m’a pas compris (rires). Ce n’est pas grave, car son anglais est aussi très mauvais !»

Ayant obtenu la signature de Jean Dujardin, Katherine, quant à elle, regrettait que l’acteur «ne porte plus la moustache comme dans le film. Il était so cute, so French !»

Moins exubérante que son partenaire à l’écran, Bérénice Bejo a, pour sa part, su conquérir le public en alliant le charme aux petites phrases en français, anglais ou espagnol (sa langue natale). Une aisance linguistique que les médias américains n’ont pas manqué de remarquer et d’apprécier, frustrés par les hésitations de Jean Dujardin : «Bérénice Bejo est notre vrai lien avec le film», confiait la journaliste de l’émission «Red Carpet» diffusée sur E ! Entertainement. «Elle s’exprime clairement et de manière plus développée. Jean Dujardin ne peut pas nous dire plus de deux phrases et je pense que cela le coupe un peu trop du public américain.»

Dujardin fait semblant de s’endormir

De fait, la soirée-hommage aux deux acteurs organisée au sein de l’immense Arlington Theatre (1.000 places) s’est essentiellement transformée en conversation entre le directeur du festival, Roger Durling, et l’actrice principale de «The Artist». Quant à Jean Dujardin, en dépit de quelques interventions – en français – pour répondre aux questions sur sa carrière, il s’est une nouvelle fois réfugié dans les blagues et les contrepieds, n’hésitant à moquer le look de Durling, feindre de s’endormir, chambrer les spectateurs français de la salle ou enchaîner les grimaces… Un numéro comique parfois trop décalé pour le public de Santa Barbara.

En dépit de ces incompréhensions, les deux comédiens ont une nouvelle fois réussi leur opération-séduction. Laquelle s’est soldée par la remise du «Cinema Vanguard Award», récompensant les acteurs ayant tracé leur propre sillon dans l’industrie cinématographique, tout en ayant su prendre des risques artistiques. «Nous devons surtout cet honneur à Michel Hazanavicius (ndlr : réalisateur du film)», a immédiatement indiqué Jean Dujardin. Avant de faire sourire l’audience une dernière fois. «Selon moi, il devrait changer son nom et s’appeler Hazana-genius !»

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Des soirées littéraires bilingues au Cornelia Street Café

Les “French Nights (Bilingual Reading)” transforment une fois de plus le Cornelia Street Café en salon littéraire. Ces soirées littéraires bilingues, qui s’adressent aussi bien aux francophones qu’aux non-francophones, reviennent le 9 février pour sa première édition de 2012. Au programme: lecture en français et en anglais de passages tirés de trois romans français ayant pour objet des stars américaines: “Jayne Mansfield 1967”, roman de Simon Liberati qui revient sur les dernières heures de l’actrice ; “Le ravissement de Britney Spears”, fiction satirique de Jean Rolin dont le personnage principal se fait passer pour un paparazzi pour empêcher l’enlèvement de la star ; et “Hymne” de Lydie Salvayre, biographie romancée de Jimi Hendrix.

Ces soirées littéraires bilingues sont animées par Isabelle Milkoff, professeure de français et de théâtre au Lycée Français de New York (LFNY), et soutenues par les services culturels de l’Ambassade de France.

Infos pratiques :

“French Nights”, le 9 février à 18h, au Cornelia Street Café, 29 Cornelia Street, Greenwich Village, entrée à $7 avec un verre de vin. Visiter le site : http://frenchliteraturenights.blogspot.com/

 

 

Aretha Franklin au Radio City Hall

La diva de la soul américaine Aretha Franklin se produira en ce début d’année au légendaire Radio City Hall. Elle chantera ses plus grands hits.

Surnommée The Queen of Soul, la chanteuse de gospel, soul-funk, blues et jazz, n’est plus à présenter. Connue dans le monde entier pour sa voix légendaire et ses chansons (dont Respect et Think), Aretha Franklin a remporté 18 Grammy Awards en 45 ans de carrière et détient toujours le record de titres dans la catégorie de meilleure performance vocale féminine R&B avec onze victoires.

Née à Memphis, elle est également associée au mouvement des droits civiques aux Etats-Unis, et c’est elle que le président Barack Obama a choisi pour chanter My Country ’tis of Thee lors de son investiture en janvier 2009.

Infos pratiques:

Aretha Franklin, les 17 et 18 février à  20h au Radio City Hall (1260 6th Avenue). Les billets sont en vente, dès maintenant, ici. De $54.50 à $129.50. Plus d’informations ici.

Le "Super Bowl du chien" revient

Si l’amour des New Yorkais (et des Américains, comme nous vous en parlions dans notre chiffre de la semaine) pour les chiens vous intrigue, rendez-vous les 13 et 14 février au Madison Square Garden pour une expérience culturelle insolite: le Westminster Kennel Club Dog Show.

Ce dog show, l’un des plus connus aux Etats-Unis, revient pour sa 136ème edition annuelle. Venus avec leurs maîtres des quatre coins des Etats-Unis pour remporter le titre tant convoité de « Best Dog or Bitch in Show », les toutous concourent dans différentes catégories et sont évalués par un panel de professionnels. L’événement, retransmis à la télévision, est surnommé le “Super Bowl du chien” ou encore “concours du chien de l’Amerique”.

Infos pratiques:

Westminster Kennel Club Dog Show. Le 13 et 14 février à 8h. Madison Square Garden. De $25 à $150. Les tickets sont en vente ici. Pour plus d’informations ici.



Les grands peintres sont au centre Michael Schimmel

Connue pour son cycle de conférences au Metropolitan Museum of Art, l’historienne Janetta Rebold Benton parlera des grands maîtres de la peinture au centre Michael Schimmel du 8 au 29 février.

Cette série de conférences, intitulée « Great painters and their masterpieces », s’ouvrira avec une discussion sur Michel-Ange et la Renaissance. L’historienne explorera ensuite le baroque à travers Peter Paul Rubens et l’impressionnisme via le travail de Claude Monet, les 15 et 22 février. Pour finir, elle abordera le vingtième siècle en évoquant la peintre américaine Georgia O’Keeffe le 29 février.

Chaque conférence est en anglais et coûte $25, $90 pour l’ensemble des conférences.

Infos pratiques:

Great painters and their masterpieces,  au Michael Schimmel Center for the Arts, 3 Spruce Street, Lower Manhattan, du 8 au 29 février.Tickets disponibles sur le site.

Où regarder le Super Bowl à Los Angeles

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Le coup d’envoi du Super Bowl aura lieu dimanche 5 février à environ 15h30. Cette quarante-sixième édition annuelle opposera les New York Giants au New England Patriots à Indianapolis. Que vous soyez adepte ou simple curieux, voici une liste de bars où regarder un match très attendu. Et pour ceux qui veulent impressionner leurs amis, n’oubliez pas de lire notre article “Le Super Bowl pour les nuls” avant le début de la confrontation.

Big Wangs Hollywood – Considéré par beaucoup comme le meilleur bar sportif de Los Angeles, vous pourrez y regarder le match sur une multitude de télévisions, tout en savourant un burger fait-maison à $15. 1562 North Cahuenga Boulevard, Los Angeles, Tel : 323-469-244, site internet.

Barney’s Beanery (West Hollywood) – Si vous vous décidez pour Barney’s Beanery, qui existe depuis plus de 90 ans, goûtez son fameux chili. Le match sera diffusé sur 35 écrans. 8447 Santa Monica Boulevard, West Hollywood, Tel : 323-654-2287, site internet.

Go Burger – Tout beau tout neuf, Go Burger diffusera le Super Bowl sur sept écrans plats. Essayez ses fried pickles et ses milkshakes6290 Sunset Boulevard, Los Angeles, Tel : 323-327-9355, site internet.

Joxer Daly’s : Un bar amical, à l’ancienne, plein de télévisions et de bières pas chères. 11168 Washington Boulevard, Culver City, Tel : 310-838-3745, site internet.

The Varsity LA – Pour un Super Bowl plus chic. Le lounge offre tout le confort nécessaire pour regarder le match sur l’un des écrans plats haute définition en se régalant du menu cinq étoiles (et abordable). 6311 Wilshire Boulevard, Los Angeles, Tel : 323-651-5433, site internet.

The Victorian Basement Tavern – Pour une ambiance vintage. Bières à $3 et whisky à $5. 2640 Main Street, Santa Monica, Tel : 310-396-2469, site internet.

Pickwick Pub : Si vous arrivez assez tôt pour trouver une place, ce pub vaut le détour pour son ambiance britannique. 212010 Ventura Boulevard, Woodland Hills, Tel : 818-340-9673, site internet.

Un Baron à Chinatown

Dans une rue calme de Chinatown, loin de la foule et de la circulation, un bâtiment discret. A l’intérieur, une lumière tamisée, un papier peint noir et rouge, des lanternes chinoises… L’ambiance est délibérément  « speakeasy ». On voyage entre « les cabarets de Paris et les bordels de Chinatown », plaisante Timothee Verrecchia, un des patrons des lieux.

Cet endroit, autrefois un cabaret, est Le Baron. Les clubbers parisiens connaissent bien ce nom, puisque la boite de nuit fondée à Paris en 2004 par « une bande de potes » emmenée par André Saraiva et Lionel Bensemoun est aujourd’hui l’un des lieux les plus select de la capitale française. Le succés fulgurant repose sur une sélection sans pitié à l’entrée et un principe bien paradoxal: on n’entre que si on est déjà entré… Bref, seuls «les habitués» du lieu (et leurs amis) peuvent passer la porte. Le Baron a bâti sa réussite sur le créneau de la « soirée entre amis ». « Les amis et famille du Baron sont des gens qui voyagent entre Paris, Londres New York et Tokyo. Maintenant qu’il y a des Barons à Londres et Tokyo, cela paraissait logique d’ouvrir à New York, confie Timothee Verrecchia, auquel se sont associés les deux fondateurs pour ouvrir de ce côté-ci de l’Atlantique. «L’énergie à New York de ces dernières années, ressemble beaucoup à celle du Baron».

L’accouchement du bébé new-yorkais a pris plus longtemps que prévu. L’ouverture prévue depuis un an fut annoncée à plusieurs reprises dans les journaux. «On a fait beaucoup de travaux, on a vidé le lieu et tout refait». La rénovation, et le processus d’octroi de la licence d’alcool, expliquent le retard. « C’est toujours le cas à New York », c’est « le parcours du combattant pour ouvrir, relativise le patron. L’important pour nous n’était pas d’ouvrir vite mais bien. De faire un lieu dont on est fier ».

Mais pourquoi Chinatown, pas précisément réputé pour sa vie nocturne? «C’est une question de nouvelles frontières», assure Timothée Verrecchia. Il n’était pas question d’ouvrir dans le Meatpacking, trop « conformiste ». L’objectif est «de prendre le contre-pied de ce qui se fait  en ce moment même (…) C’est une approche de la nuit différente des boîtes du Meatpacking”. En clair: moins bling-bling.

Une « touch » à la française

Dans ce décor imaginé par André Saraiva et Vincent Darré (designer du Montana à Paris entre autres), on retrouve les ingrédients qui font la particularité du Baron. A commencer par la musique. La playlist est un mélange d’électro-pop, rock et de chansons françaises remixées, ce qui donne aux soirées une «touch» française (No GDM de Gina XUnder my Thumb des Rolling StonesPoupée de cire, Poupée de Son de France Gall). Au bar, au fameux cocktail « Le Baron », mélange de champagne et purée de framboise s’ajoutent des boissons «locales» comme «la Femme chinoise» (au goût de litchi).

L’entrée du club est gratuite. Timothee Verrecchia assure que, fidèle au “concept”, il ne cherche pas à faire venir la sainte trinité de la nuit (mannequins, banquiers, stars du sport). Ici, l’ambiance est cosy, conviviale; jeans et baskets ne sont pas prohibés. Ce qui ne signifie pas que vous entrerez à tous les coups. “On cherche une clientèle mixte et classe” assure Verrecchia. Les amis et habitués entreront facilement, eux. Ce qui nous laisse avec la question philosophique du jour: comment peut-on être un habitué d’un lieu ouvert depuis quelques jours?

Infos pratiques:

Le Baron: 32 Mulberry Street.

 

"American Optimism", l'expo qui glorifie l'art angelin

L’art made in California est à l’honneur à la galerie Trigg Ison Fine Art. L’exposition “American Optimism” retrace un pan de l’histoire de la Cité des Anges à travers des oeuvres d’art de 1935 à 1980. Cette exposition s’inscrit à la croisée de plusieurs genres puisque des sculptures, des peintures et des dessins seront présentés. Portraits, paysages, ou art abstrait : les œuvres , créées par des artistes peu connus, représentent la ville sous toutes ses formes. Une collection originale qui rassemble aussi bien des pièces d’inspiration latino ou influencées par l’avant-gardisme européen.

Infos pratiques :

« American Optimism : celebrating the LA Art scene 1935-1980 » jusqu’au 29 février à la galerie  Trigg Ison Fine Art, 9009 Beverly Boulevard, entrée gratuite.