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Un visa touristique de plus de 90 jours, ça existe !

Vous rêvez d’un road-trip de quatre mois pour découvrir le Nouveau Monde ? Vous avez besoin d’une immersion complète dans la langue anglaise? Ou peut être les traditionnels trois mois accordés par l’administration américaine aux touristes étrangers vous semblent courts ? La solution : le visa touristique B2, pour les séjours de plus de 90 jours.

Comment faire pour décrocher le précieux sésame? Avant toute chose, prévoyez d’effectuer vos démarches en avance (deux mois au moins avant votre départ effectif). Première étape : remplir le formulaire disponible sur le site de l’Ambassade américaine. Il faudra se munir de votre passeport à lecture optique et d’une photo d’identité numérique. Une fois ce questionnaire rempli avec précaution (gare aux erreurs qui peuvent être impardonnables), il faudra prendre rendez-vous (par téléphone ou internet) avec un conseiller consulaire, puis vous rendre à la poste pour payer par mandat-compte la somme de 112 euros.

Cette démarche, plus coûteuse en temps et en argent, n’est viable qu’à certaines conditions. La première: justifier de solides attaches à son pays (contrat de travail, bail en cours, liens familiaux…) et présenter un compte en banque bien garni, crédité avec de quoi vivre six mois sans avoir à travailler. Des conditions sine qua non pour vous prémunir de toute présomption d’immigration.

M., 28 ans  a obtenu un visa touristique fin 2010: ” Mon petit ami terminait ses études à Columbia. En deux ans, j’avais fait plus de 15 allers- retours… J’en avais marre et je sentais qu’à la frontière, on me posait de plus en plus de questions. Je travaillais, mais j’ai pu négocier un congé sans solde de six mois avec mon employeur. Du coup, j’avais un contrat de travail toujours en cours mais aussi un appartement à mon nom que j’ai mis en sous-location. J’imagine que ça a joué en ma faveur. Je suis partie rejoindre mon ami six mois à New York…le bonheur !

Critères de refus

Attention, obtenir le B2 n’est pas automatique. Multiplier les séjours de trois mois aux États-Unis avant de faire sa demande peut être un critère de refus : on vous suspectera de vouloir vous installer illégalement.

V., 22 ans, a du s’y reprendre à deux fois : “J’avais déjà passé trois mois à New York  avec l’ESTA (Electronic System for Travel Authorization). Musicienne, j’accumulais les petits boulots alimentaires en France. En 2010, j’ai fait une demande de visa touristique. J’avais des économies mais à part ça, pas grand chose ! Ma demande a été refusée. Et après un refus, ce n’est pas évident de pouvoir revenir aux États-Unis, même pour quelques jours… Finalement, j’ai pu revenir à New York, mais grâce au label avec lequel j’ai signé un an plus tard. Forcément, ma situation matérielle était plus stable et surtout j’étais moins naïve et mieux préparée! »

Des exemples parmi tant d’autres qui ne préfigurent aucunement de votre situation, chaque cas étant unique et minutieusement étudié par les services d’immigration.

Le jour de votre rendez vous à l’Ambassade, prévoyez de la lecture (l’attente peut être longue) et munissez-vous des documents nécessaires (passeport, enveloppe Chronopost à vos noms et adresses, justificatifs divers…). Si vous remplissez tous les critères, vous recevrez en quelques jours votre passeport agrémenté d’un visa tout beau, tout neuf.

Le visa B2 vous ouvre les portes des États-Unis pendant 10 ans. Cependant, le douanier américain peut décider de ne pas vous laisser entrer sur le territoire malgré l’obtention de votre visa et ce, pour un motif justifié…ou non. Les voies de l’administration américaines sont parfois impénétrables.

Infos et démarches sur le site de l’Ambassade des Etats-Unis en France ici 

Où fêter Mardi Gras dans la Grosse Pomme ?

Si Mardi Gras était à l’origine une fête religieuse, c’est aujourd’hui un prétexte à la fête tout court. Aux Etats-Unis, « Fat Tuesday » est essentiellement célébré dans le sud, notamment à la Nouvelle Orléans à grands renforts de déguisements, de bonne bouffe et de femmes légèrement vêtues.  A New York, point de carême à l’horizon, mais différents événements sont organisés ce mardi 21. Tour d’horizon.

Third Annual Two Boots Mardi Gras Benefit Ball: Point de Mardi Gras sans bal masqué. Le Poisson Rouge se charge d’organiser cette soirée de rêve. Le prix de l’entrée inclut le dîner et les animations musicales. Attention, n’oubliez pas votre masque ! Leur port est encouragé, même s’il n’est pas obligatoire. Le Poisson Rouge, 158 Bleecker St, mardi 21 février à 19h à minuit, entrée à $25.

Beacon’s 12th Annual Beefsteak : La viande est à l’honneur dans ce restaurant étoilé, et pour Mardi Gras, toute l’équipe de cuisine a concocté un menu spécial. Pour un prix fixe de $160, le client pourra consommer à volonté le trio boeuf, bourbon et bière (et d’autres mets d’accompagnement). Une partie des bénéfices réalisés sera reversée à l’association Green Chimneys, qui s’occupe d’enfants victimes de troubles comportementaux. Beacon, 25 est 56th st, mardi 21 février à 18h30, entrée $160.

Cherry’s Jubilee at Duane Park : Mardi Gras évoque la Nouvelle Orléans, où la tradition est encore très présente. A Duane Park, le chef Richard Overholt préparera les meilleures recettes du sud-américain telles que le gombo de boeuf, les travers de porcs ou les chicken wings. Un groupe de jazz et des danseuses burlesques animeront la soirée. Duane Park, 157 Duane st, mardi 21 février à 20h, entrée à $40. 

Bourbon Street Mardi Gras Celebration: Le bar de l’Upper West Side, Bourbon Street (du nom de l’artère principale du French quarter de la Nouvelle-Orléans) met en place des tarifs spéciaux pour Mardi Gras. Profitez de deux Buds pour le prix d’une et des shots de Bourbon, Jack Daniel’s et Tequila à $4. Bourbon Street, 407 Amsterdam avenue, mardi 21 février de midi à 4h du matin, entrée libre.

New York se met au breton

Les « Bretonophiles » de New York sont servis. L’association bretonne BZH New York organise trois rendez-vous au cours des mois de février, mars et avril pour promouvoir la langue bretonne. Une initiative qui intervient alors que « le nombre de locuteurs de breton connaît une spirale descendante depuis un siècle et l’UNESCO liste le breton parmi les langues en grand danger », souligne l’association dans un e-mail.

Le mercredi 23 février : Initiation à la langue bretonne avec Fabienne Geoffroy, directrice de l’école bilingue primaire Diwan Paris qui propose des cours en langue bretonne. Elle invitera les participants à plonger dans l’histoire de la Bretagne et sa place dans la société actuelle. Des cours pour tous les niveaux seront proposés. A partir de 17h30 jusqu’à 20h. Bowery Poetry Club. 308 Bowery entre Huston et Bleecker Street.

Le 31 mars : Des mobilisations auront lieu dans l’ensemble de la France en faveur de la défense des langues régionales. L’association BZH New York se joindra à cet effort en organisant une conférence à New York. Le lieu, la date et l’heure de l’événement seront annoncés prochainement sur le site internet.

Fin avril : Journée rencontre-dédicace avec l’auteur breton Hervé Lossec, auteur de la série Les Bretonnismes. Les livres évoquent l’influence de la langue bretonne sur la manière dont les Français parlent la langue de Molière. Le lieu, la date et l’heure de l’événement seront annoncés prochainement sur le site internet.

L'université française face au XXIème siècle

Laurent Batsch, président de l’Université Paris-Dauphine, discutera des nouveaux défis des universités françaises au Consulat général de France à New York le mercredi 22 février.

Intitulée “A French University faced with globalization and the demand for talents”, cette conférence abordera l’enjeu de l’adéquation des talents avec les nouveaux besoins internationaux des entreprises. Un cocktail sera servi à cette occasion. Le nombre des places est limité à 150. Pour RSVP, voir ci-dessous.

Infos pratiques:

“A conversation with Laurent Batsch” le 22 février, de 18h30 à 20h30, au Consulat général de France, 934 5th Avenue – (212) 606-3600 -S’enregistrer ici

 

Chéri(e), pourquoi ne fait-on plus l’amour ?

Les enfants sont couchés, la maison presque rangée. Elle se félicite à peine de cet exploit, déjà soucieuse du deuxième service à préparer. Restent encore deux-trois « j’ai soif » et « j’dois faire pipi » et le dîner est prêt. Elle a faim. Il n’est toujours pas là. Elle l’appelle. Il répond : « Un dernier e-mail et j’arrive !» Elle l’attend. Elle a envie de lui. Elle s’impatiente. Elle finit par manger. Le dîner est froid. Quand il rentre enfin, il est tard et elle est fatiguée. Elle part peu après se coucher, seule et frustrée. Lui, il a besoin de décompresser d’abord. Il surfe alors sur Internet en quête d’une diversion mais cela le renvoie inexorablement à sa solitude. Il s’endormira plus tard de son côté du lit.  Scène clichée mais banale de la vie new-yorkaise qui marche aussi quand c’est madame qui travaille plus.

Voici comment un manque de temps ensemble couplé de bonnes intentions peut conduire à la déception et la déception à la séparation. La cadence professionnelle et familiale qui s’accélère, souvent au même moment, c’est un fait. La vraie raison, c’est l’attitude qui consiste à renoncer à une vie sexuelle épanouie pendant cette période.

La suite ressemble parfois à cela… Après avoir disparu en semaine, leurs relations sexuelles se font de plus en plus rares parfois même inexistantes depuis plusieurs mois. Au bout de quelque temps, ils se font une raison devant cette situation. Je les entends me confier : « C’est une période particulière, ça ne va pas durer !» ou encore « de toute façon, c’est pas indispensable pour un couple ! ». Chacun prend sur soi, les frustrations s’accumulent, le sentiment de solitude augmente et progressivement un fossé se creuse entre eux. Par protection, les désirs s’éteignent et les idéaux s’oublient jusqu’au jour où la limite est atteinte : « J’en peux plus de ce rythme de vie! J’ai besoin de quelqu’un à qui me confier et qui me fasse vibrer! On est devenu des étrangers l’un pour l’autre. On ne parle plus la même langue, on n’arrive plus à se comprendre».

Peut-on espérer retrouver une complicité après avoir mis entre parenthèse son couple pendant quelques semaines, mois ou années ? Je le crois, mais difficilement. C’est comme une seconde langue qui ne serait plus pratiquée pendant un certain temps. Elle s’oublie, on devient hésitant, maladroit et moins spontané. La complicité sexuelle, c’est pareil. Il faut la pratiquer sinon elle risque de disparaître. On ne peut pas la mettre en pause et espérer recommencer naturellement là où on l’avait laissée. Plus on fait l’amour, plus le désir, le plaisir et la confiance augmentent. L’inverse est cruellement vrai. Il devient dans ces cas utile de demander des « cours de remise à niveau » pour oser se lancer à nouveau.

J’entends souvent : « Pensez-vous honnêtement que ce soit possible d’être à la fois un mari attentionné, un père responsable et un amant passionné ? » Oui, je le pense mais à plusieurs conditions. La première : il faut se prendre des rendez-vous. Avec un emploi du temps aussi chargé, ne comptez pas sur votre spontanéité car elle est effectivement malmenée par les stress professionnels et familiaux quotidiens. Deuxième condition : s’accorder des pauses. Jouez au « jeu du taboo » ! Le principe est simple, lors de ces rencontres vous listez les sujets « tuent l’amour » qui ne peuvent pas être abordés (votre boss, les enfants, les soucis de la maison, la belle famille, etc.). Sachez parler de choses légères et rire ensemble. Cassez la routine et les habitudes par des surprises et attentions même très petites et simples (changez parfois de côté du lit, d’horaires, de tenues, etc.). La troisième : faire preuve d’imagination. Vous n’avez pas l’occasion de partir en vacances en amoureux ? Et bien, visualisez ensemble l’endroit de vos rêves et transportez-vous là-bas tout en restant dans votre lit ! Osez et usez des jeux de rôles pendant la journée et dans votre lit où vous quittez votre rôle de mari et femme pour se découvrir autrement.

Plus que jamais, dans une période où la famille et le travail prennent la quasi-totalité de votre temps, l’harmonie sexuelle de votre couple ne peut être oubliée. Se détendre ensemble, partager ses rêves, goûter au plaisir, c’est reprendre de l’énergie pour vivre ce quotidien. Ce n’est pas une question de temps mais de priorité et d’attitude.

Visiter le site de Thérèse Hargot-Jacob ici
Avertissement: Thérèse Hargot-Jacob est sexologue à New York. Ses chroniques sur French Morning s’inspirent de sa pratique professionnelle, mais les témoignages individuels qu’elle rapporte sont modifiés de manière à préserver l’anonymat de ses clients. Ce qui se dit dans son cabinet reste dans son cabinet!

Photos et bijoux à la prochaine "French Culture Nights"

Ce mois-ci, les “French Culture Nights” donnent rendez-vous aux amoureux de la culture française le 22 février au Duo Lounge and Restaurant sur Madison Avenue.Au programme de cette soiree artistique et culturelle aux accents francais: la photographe Céline Khawam, la joaillière Julie Prunier et le son de DJ Jean-Michel.

L’admission est gratuite en cas de pré-inscription sur le site avant le 22 février, 16h. Autrement, vous devrez payer $10 pour entrer. Apéro Ricard de 18h30 à 19h30.

Infos pratiques : 
“Duo Night”, le 22 février de 18h30 à 1h au Duo Lounge & Restaurant, 72 Madison Ave 

Johnny Hallyday allume le feu

Johnny Hallyday fera escale à Los Angeles le 24 avril prochain pour sa tournée 2012. Le chanteur, compositeur et acteur français reste, après 50 ans de carrière, l’un des chanteurs francophones les plus célèbres et l’une des personnalités les plus médiatisées en France. Il a enregistré plus de 1.000 titres, et ses ventes de disques s’élèvent à plus de 100 millions d’exemplaires. Il a remporté 40 disques d’or, 22 de platine, trois de diamant et huit victoires de la musique. Les tickets sont en vente dès maintenant.

Infos pratiques :

Johnny Hallyday. Orpheum Theatre. 842 S Broadway, Los Angeles. Le 24 avril 2012 à 20h. Ouverture des portes à 19h. De $50 à $150. 

Le Getty Center revisite ses classiques

Le Getty Center invite, pour deux concerts exceptionnels, des musiciens classiques de renommée mondiale dans le cadre de ses “Getty Center Concerts”. En effet, c’est le célèbre orchestre de chambre de Philadelphie qui ouvrira le bal le 25 février en interprétant plusieurs extraits d’oeuvres d’Igor Stravinski ou de George Antheil. Et le 24 mars, les férus de chant lyrique pourront écouter le Rose Ensemble, une compagnie de chanteurs plusieurs fois récompensée de prix de chant lyrique. Ils feront revivre pour l’occasion plusieurs morceaux du répertoire classique européen.

Infos pratiques : 

Gordon Getty concerts, à l’auditorium Harold M. Williams, au Getty Center. Orchestre de chambre de Philadelphie le 25 février à 19h, entrée à $20.  Rose Ensemble, Gothic Voice, le 24 mars à 19h30, entrée à $20. Site ici

Les cartoons revisités

Des sculptures originales signées Kristen Morgin sont exposées à la Marc Selwyn Fine Art Gallery. En argile non cuite, les sculptures de l’artiste attirent l’œil. On y aperçoit des personnages de dessins animés connus tels que Blanche-Neige, Mickey et Popeye mais représentés de façon atypique : Les têtes, corps et membres des personnages sont mélangées. Les pièces ressemblent à des jouets anciens ou des marionnettes artisanales.

Infos pratiques :

Kristin Morgin. Snow White in Evening Wea. Marc Selwyn Fine Art. 6222 Wilshire Blvd, Suite 01. Jusqu’au 10 Mars. Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h. 

La bière du sud-californien à l'honneur

Jusqu’au 26 février, la Library Alehouse de Santa Monica célèbre la mousse locale avec une série d’événements dont le premier rôle est tenu par la bière du sud de la Californie. Baptisée “HopHead Heaven”, cette session est l’occasion de déguster des bières telles que Eagle Rock Populist, Bootlegger’s Knuckle Sandwich, El Segundo Blue House Citra Pale, Smog City IPA, Ladyface IPA et Golden Road Point the Way IPA. A consommer (avec modération) avec des tacos, ou encore des ailes de poulet au miel.

Infos pratiques :

“HopHead Heaven”, du 15 au 26 février – Library Alehouse,  2911 Main St., Santa Monica, (310) 314-4855, libraryalehouse.com.

Arthur H chante la rupture

Arthur H pèse ses mots, quitte à laisser passer quelques secondes avant de répondre à la question. Baba Love comme son nom ne l’indique pas, est un « disque de rupture », dit-il.

Rupture sentimentale –  car le chanteur est désormais célibataire – et rupture musicale aussi. L’album sorti fin janvier aux Etats-Unis provient d’une remise en question, « une politesse élémentaire » envers son public, estime-t-il. Nouvelle équipe, collaborations prestigieuses, formats inédits, Baba Love a de quoi surprendre. La voix grave et basse du chanteur,  récompensé en 2009 de la Victoire de la Musique du meilleur album Pop/Rock, monte étonnamment haut dans cette dernière réalisation. La chanson Prendre Corps en est un exemple parfait. Il s’agit d’une spirale musicale de huit minutes sur un texte signé Ghérasim Luca, un poète juif roumain, qu’on écoute encore et encore pour essayer de comprendre d’où vient la magie. Une autre chanson, qu’il chante avec Saul Williams, un poète originaire de Brooklyn, rend hommage à l’artiste de renom Jean-Michel Basquiat. L’acteur Jean-Louis Trintignant a également prêté sa voix au nouveau bébé du Français, qu’il est impatient de partager sur scène : « Pour deux heures de bonheur et de concentration, tu as douze heures d’attente, de voyage et de vide », mais « quand on est sur scène, on oublie tout ».

Peu connu dans le monde anglophone, Arthur H se produit devant le public new-yorkais le 22 février prochain au Florence Gould Hall du French Institute Alliance Française (FIAF). Cela sera la soirée des premières pour le fils de Jacques Higelin et Nicole Courtois. Car celui-ci n’a jamais joué dans la ville. Et s’il y a bien une ville américaine qu’on imagine proche du coeur de l’artiste, c’est Los Angeles, et pas la Grosse Pomme. C’est en effet dans la Cité des Anges qu’il a épousé sa bassiste et la mère de ses deux enfants Alexandra Mikhalkova en 1998, sur scène, à l’issue d’un concert.

Pourtant, il « ne se sent pas du tout étranger à New York, musicalement ». Il se dit « Parisien pur et dur », mais estime qu’il y a « beaucoup d’énergie entre les deux villes », ce qui lui donne l’impression « d’entrer en territoire familier ». Tellement familier que le Français a signé en 2009 une chanson qui prend New York pour toile de fond. Le clip vidéo (ci-dessous) de Ma dernière nuit à New York City le met en scène dans une course-poursuite déjantée dans les rues de la ville.

Arthur H “Ma dernière nuit à New York city” from Sphere manage on Vimeo.

A en croire le chanteur, les Etats-Unis dans leur ensemble lui servent d’inspiration. « L’Amérique imaginaire a pris une place énorme dans notre subconscient artistique ». « C’est une espèce d’endroit déconnecté de l’Amérique réelle, une sorte de patrimoine universel où on peut se projeter, où l’on peut rêver » car « malheureusement, l’Europe ne fait plus rêver ». D’ailleurs, il espère de son côté profiter de son passage pour « nourrir son enthousiasme qui peut parfois manquer de carburant en France ».

Infos pratiques :

Concert d’Arthur H – Florence Gould Hall du FIAF (55 East 59th St) le 22 février. Plus d’informations  ici

Pas vu dans le New Yorker

Il a fait des études sérieuses – Sciences Po, Berkeley et Columbia -; avait un métier sérieux -aux Nations Unies. Mais il aime se marrer, et si possible le crayon à la main. Emmanuel Letouzé, Manu de son nom d’artiste, fait des dessins humoristiques qui croquent la vie new-yorkaise, celle des Nations Unies ou encore la scène politique française sur le site d’information Rue 89. Et c’est comme ça que lui est venue une idée fixe: publier un dessin -pour commencer- dans le New Yorker, la bible du dessin d’humour.

Il y a quelques semaines il a donc pris son carton à dessin et son courage sous le bras et est allé voir Bob Mankoff, le rédacteur en chef “dessins” du prestigieux hebdomadaire. “J’étais déjà très surpris qu’il accepte de me recevoir“, dit-il. Dans le monde des dessinateurs de presse, Mankoff a le job de rêve: après avoir dessiné régulièrement pour le New Yorker pendant vingt ans, il est aujourd’hui celui qui sélectionne, chaque semaine, les dessins envoyés au directeur de l’hebdo, David Remnick, qui, lui, en retiendra une dizaine pour publication. Chaque semaine, quelque 1.000 vignettes arrivent sur son bureau, la moitié provenant de dessinateurs qui ont déjà publié dans le New Yorker. Mankoff lui-même a envoyé dix dessins chaque semaine pendant deux ans avant de commencer à publier. Depuis, 200 de ses planches sont parues dans l’hebdo. Bref, en ce jour de janvier, Manu est devant le Saint-Pierre du paradis des dessinateurs. Verdict: “Vos dessins sont bien, mais trop “européens” pour nous”. “Par là, il voulait dire que mes personnages sont trop caricaturaux, avec des visages tordus, des pieds bizarres, etc…”

Mais Manu est sorti du bureau avec des encouragements: il pouvait continuer à soumettre ses dessins lui a dit Mankoff, en essayant “d’américaniser son style“. Notre dessinateur est donc reparti à sa planche, décidé à envoyer chaque semaine dix dessins jusqu’à ce que la porte s’ouvre enfin. Voir les dessins de Manu sur la page 2.

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Voir le site de Manu ici