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Le graffeur dont les boîtes aux lettres valaient $5.000

André Saraiva n’est pas seulement le baron de la nuit. Le jour, il est un artiste graffeur reconnu. Ami du mystérieux Banksy, il a tagué plus de 3.000 boîtes aux lettres jaunes de la poste française dans les années 90. Ce qui lui a valu des noises avec les autorités françaises, racontait Bill Powers le propriétaire de la Half Gallery, samedi dernier, lors du vernissage. Six de ces boîtes aux lettres y sont exposées. “Rien d’illégal“, assure Bill Powers qui ne précise pas comment il a fait venir les fameuses boîtes dont le prix varie entre $4.000 et $5.000.

André Saraiva n’a rien d’un sauvageon. Le vernissage de son exposition était l’événement le plus en vue de la Fashion Week. Olivier Zahm de Purple Magazine et la girlfriend d’André Saraiva Annabelle Dexter-Jones étaient de la partie.

Le Français a déjà exposé chez Colette et au Palais de Tokyo à Paris. Pour l’exposition “Art in the Streets” au MOCA, il avait recouvert les toilettes du musée de ses graffiti…Outre les tags sur les boîtes aux lettres jaunes, l’exposition intitulée “Love Letters” inclut des mots d’amour sur de la papeterie, qu’il tourne en dérision. L’une des toiles représente un billet de banque avec l’inscription “In pussy we trust” (prix : $1.250). On trouve aussi des toiles de Monsieur A, le fameux personnage rose qu’il a créé et dessiné sur les murs à travers le monde (avant de le décliner sur divers objets et T-shirts). Monsieur A est caractérisé par une asymétrie des yeux (un œil rond, l’autre en croix). Pour s’offrir une toile de Monsieur A en rose, il faut débourser $2.500.

Infos pratiques :

“Love Letters” Jusqu’au 1er mars – Half Gallery 208 Forsyth St. Lundi au vendredi,  10h- 18h. www.halfgallery.com

L'univers déjanté de Nicolas Touron

Des pingouins verts, des créatures gluantes, des farandoles de drapeaux triangulaires. Les motifs et les personnages colorés de Nicolas Touron sont exposés à la Virgil de Voldère Gallery du 16 février au 31 mars dans le cadre d’une nouvelle exposition, “What’s happening”.

Né en France, Nicolas Touron vit à New York depuis plus de 10 ans. Bien que son univers rappelle le Pop Art et la bande dessinée underground, il évoque aussi les scènes catastrophiques de Jérôme Bosch et paysannes de Pieter Bruegel. Autre source d’inspiration : la peinture japonaise des XVIIIème et XIXème siècles que l’artiste a étudiée pendant plusieurs semaines à Kyoto et à Tokyo. La catastrophe nucléaire qui a frappé le Japon en 2011 n’a pas non plus manqué d’influer sur ses nouvelles oeuvres.

Infos pratiques: 

“What’s happening” – Virgil de Voldère Gallery, 526 West 26th Street, Room 416 – Du 16 février au 31 mars . site ici

Sophie Théallet inspirée par les aristos

Anna Wintour n’était pas là. La rédactrice-en-chef du Vogue américain n’a pas assisté, comme à son habitude, au défilé de sa chouchoute. Mais la présentation de la collection automne 2012 de la styliste française Sophie Théallet au Milk Studio mardi soir a attiré le gratin : Lynn Yaeger, la fameuse éditrice de mode du New York Times, le diamantaire Chris Del Gatto, le consultant Jean-Jacques Picart, éminence grise du luxe…

Pour la collection, la lauréate 2009 du prestigieux prix CFDA/Vogue a imaginé une famille d’aristocrates déchus, dont le château serait en ruine. “Ils sont toujours élégants. La femme boit du champagne dans une coupe de crystal, elle veut continuer à mener la grande vie”, raconte Sophie Théallet. Son idée se traduit par un glamour chic, un brin vintage : un col roulé marron sous une robe de cocktail noire, des imprimés, allusion au papier-peint du château…Le tout sur  la musique du Mépris.

Dans les coulisses, une dream team de Français : le coiffeur Didier Malige, l’artiste-maquilleur Tom Pécheux, le sound designer Henri Scars Struck qui travaille avec Sophie Théallet depuis ses débuts.

A New York pour les défilés, l’impitoyable Jean-Jacques Picart n’a pas été convaincu: “La collection aurait pu être beaucoup mieux. Il y avait beaucoup d’idées, mais il y a quelque chose qui n’était pas au point. Par exemple, il manquait une ceinture par-ci, par-là. Elle a le sens de l’imprimé, j’aime la gamme de couleur, les chaussures étaient jolies mais l’ensemble manquait de dix minutes de cuisson.”  Malgré tout, la créatrice a eu le droit à une standing ovation à la fin.

Culture classique française à l’université de Santa Barbara

En février, la France sera à l’honneur à l’université de Santa Barbara. Trois rendez-vous liés à la culture hexagonale ont en effet été programmés, mettant en relief la richesse classique de notre pays.

Dimanche 12 février (14h) le Lobero Theatre accueillera ainsi un ensemble d’étudiants du «Department of Music and Voice Area». Il proposera «An afternoon of French opera and song». La représentation offrira un éventail assez large, passant du Grand opéra aux chansons dramatiques du début du XXe siècle, sans oublier quelques airs d’opérettes. Réservations au (805) 963-0761. Tarifs : $25 ($10 pour les étudiants).

Du 17 au 25 février, se tiendront également huit représentations du «Tartuffe» de Molière. Mise en scène par Tom Whitaker, professeur de l’«Institute for Research in the Art», la pièce sera jouée par les étudiants et se tiendra au«Performing Arts Center» de l’université. Pour en savoir plus sur les dates et les horaires, cliquer ici. Tarifs : $17 dollars ($13 pour les étudiants).

Pour finir, samedi 25 février (20h, au Karl Geiringer Hall), la pianiste lyonnaise Sophia Vaillant viendra offrir un récital d’œuvres de Messiaen, Franck, Ravel, Liszt, ainsi que ses propres interprétations des tangos de Piazzolla, Di Sarli ou Villoldo. Tarifs: $15 ($7 pour les étudiants).

Corinne Narassiguin

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Age et lieu de naissance: 36 ans, née à Le Port (Ile de la Réunion)

Lieu d’habitation : New York (titulaire de la Green Card depuis 2002)

Etudes :

  • Diplômée de Telecom Sud Paris (Ingénieure en technologies de l’information)
  • Mastère en télécommunication de l’University College London (échange Erasmus)

Profession : VP (Vice-Président) chez Citigroup en Gestion des Risques

Parcours politique :

  • Elue depuis 2009 en tant que conseillère à l’Assemblée des Français de l’Etranger
  • Membre du Bureau Fédéral de 2005 à 2008, en charge des questions internationales.
  • Membre du bureau de l’association Français du Monde – ADFE (Association des Français de l’Etranger) à New York.
  • Secrétaire de la section de New York de 2003 à 2010
  • Membre du Parti socialiste depuis 2000

Internet et réseaux sociaux: 

Site officiel: www.corinnenarassiguin.com

Facebook: Corinne Narassiguin 

Twitter: @CorinneNara

Lire nos articles sur le sujet:

Corinne Narassiguin: une socialiste chez les banquiers

Cédric French Bistro dans la tourmente médiatique

«C’est une histoire personnelle qui a pris des proportions démesurées, presque politiques», déplore Cédric Lecendre, co-propriétaire du restaurant français Cédric à Harlem. L’enseigne est au coeur d’une polémique relayée par la presse locale après la circulation d’un e-mail l’accusant de discrimination raciale.

Retour sur les faits : le 4 février dernier, un groupe de femmes noires était attablé depuis 16h quand, à 19h30, Lecendre leur aurait demandé de changer de table, celle-ci étant réservée à un autre groupe de clients, des Blancs. Selon lui, elles se sont alors déplacées sans montrer d’agacement et ont commandé du champagne et du vin. Vers 23h, le groupe de femmes a demandé à Lecendre pourquoi il les avait fait changer de table. Selon l’e-mail, qui a notamment circulé au sein de l’association de femmes afro-américaines The Links, il aurait répondu que les autres clients «avaient emménagé dans le quartier, acheté des condos, qu’ils étaient des habitués» pour justifier sa décision.

Si son associé Fabrizio Khanlari reconnaît que Lecendre a pu hausser la voix, tous deux ont réfuté cette version, s’offusquant que l’e-mail, probablement envoyé par l’une des clientes, fasse notamment référence à la couleur de peau des membres du second groupe de clients – l’auteur utilise le terme « Caucasian ». « C’est très courant de déplacer les clients dans la restauration; moi-même, ça m’est arrivé », rappelle Lecendre, qui ne comprend pas pourquoi un incident aussi «banal» se transforme en tollé.

Un tollé qui s’explique peut-être par l’implication de Rosemonde Pierre-Louis. L’adjointe du président du borough de Manhattan aurait fait partie des femmes attablées chez Cédric ce jour-là. Elle serait partie avant que ses amies soient déplacées, puis rappelée par l’une d’elles quand la dispute a éclaté dans le restaurant branché qui a ouvert il y a cinq mois sur St. Nicholas Avenue. Dans une lettre adressée à ses propriétaires le 9 février, la conseillère municipale Inez Dickens appelle au boycott du restaurant qu’elle accuse de discrimination.

Aujourd’hui, contacté par French Morning, son bureau minimise. Il assure que Dickens ne boycotte «aucun des commerces de sa communauté», mais espère qu’un terrain d’entente sera trouvé par les deux parties. «La conseillère a simplement voulu exprimer son inquiétude de voir se produire des comportements qui rappellent un passé douloureux,» explique son attachée de presse, évoquant la ségrégation raciale.

En attendant de «pouvoir [s]’asseoir avec [ses] accusatrices et clarifier ce malentendu», Lecendre se défend de toute forme de discrimination. «Qu’est-ce que je ferais à Harlem si j’étais raciste?», s’est-il exclamé. «J’aime ce quartier, le mélange des gens, j’habite ici, je travaille ici, et cette affaire ne va rien y changer,» a-t-il ajouté. Reste que « cette affaire » en dit long sur les tensions qui parcourent Harlem, où certains résidents de longue date voient d’un mauvais œil l’arrivée de la population blanche dans le quartier.

Lire aussi:

– Notre article sur la communauté française d’Harlem ici

 

Le Français qui fait buzzer Detroit

Olivier François est “jetlagué”. De passage à Chicago, pour le salon de l’auto local, il s’apprête à repartir vers Turin, avant de revenir à Detroit deux jours plus tard… « C’est ma vie, dit-il. Un tiers à Turin, un tiers à Detroit et un tiers dans les avions… »

Depuis septembre dernier, Olivier François, 50 ans, est le patron mondial de la marque Fiat et dirige en même temps tout le marketing du groupe Chrysler (qui compte quatre marques). Un rythme de vie et de travail qui rappellent celui d’un autre patron français de l’automobile, Carlos Ghosn (Renault-Nissan), mais surtout celui de son propre boss, Sergio Marchionne, l’artisan de la reprise de Chrysler par Fiat, en 2009, avec l’aide du gouvernement américain.

“Nerveusement c’est tuant, admet-il. Ce week-end, je devais voir mes enfants; je ne vais encore pas pouvoir”. Ses trois fils vivent à Milan, avec leur mère (le couple a récemment divorcé). Mais dans la presse économique américaine, aucune trace de ce patron surmené. L’image d’Olivier François est celle d’un golden boy de l’industrie automobile, un génie du marketing. Un talent qui lui a valu le surnom de “Don Draper de Chrysler” dans Business Week, d’après le nom du héros de la série « Mad Men ». Et c’était avant le coup de maître du dernier Super Bowl : un long spot publicitaire de 2 minutes, à la mi-temps du match, signé Chrysler mais où pratiquement aucune voiture n’est visible. On y voit Clint Eastwood surgir de l’ombre pour déclamer un monologue où il est question de la capacité de l’Amérique à rebondir. La publicité a immédiatement fait vibrer twitter et la rumeur s’est amplifiée dans les jours qui ont suivi lorsque certains républicains, comme l’ancien conseiller de George Bush Karl Rove, ont accusé Chrysler de faire de la pub déguisée pour Obama, puisque le message célébrait la renaissance de Detroit, un sauvetage que revendique l’actuel occupant de la Maison Blanche.

“Franchement, pas un moment je n’ai vu venir la polémique politique”, assure Olivier François. On imagine pourtant qu’elle n’est pas pour déplaire à ce roi du buzz, d’autant plus que la controverse a été rapidement étouffée par l’intervention de Clint Eastwood lui-même, républicain de longue date, qui a précisé qu’il ne soutenait en rien Obama. “L’important, dit Olivier François, c’est que cette pub a fait parler, réfléchir; ça montre que le spot avait une certaine profondeur.”

Comme pour tous les spots importants -et à 12 millions de dollars la diffusion de 2 minutes celui-là l’était-, le Français s’est impliqué dans tous les détails de la réalisation “avec Sergio Marchione, qui s’est pris de passion pour le projet”, tient-il à préciser. En bon publicitaire, Olivier François sait raconter les histoires et celle de ce spot ressemble, dans sa bouche, à une saga. “Rien que d’accéder à Clint pour lui proposer cette pub était un défi. Il ne fait jamais de pub, donc on nous a expliqué que c’était impossible”. Lors du précédent Super Bowl , en 2011, il avait déjà réussi un exploit en recrutant le chanteur Eminem, réputé lui aussi anti-pub, pour un spot à la gloire du come back de Detroit, sa ville natale. “Cette fois, dit-il, l’idée était de reprendre le message à l’échelle du pays. Et qui mieux que Clint, cette sorte de père de la Nation, pouvait le faire?”. Le bagout du vendeur de voitures a convaincu l’acteur. “Mais il a mis comme condition de pouvoir écrire le texte à sa manière. Et au bout du compte, il a improvisé”.

L’an dernier, la pub d’Eminem avait propulsé les ventes de la Chrysler 200 dont elle faisait la promotion. Il est trop tôt pour mesurer l’effet “Clint Eastwood” sur les ventes de Chrysler cette année. Mais le spot a installé pour de bon la réputation d’Olivier François dans le milieu de Detroit. Une réputation d’excentrique, mais d’excentrique qui réussit. A Detroit, les vétérans de l’industrie automobile se sont habitués à lui et aux quelques autres “Fiat boys”, qui tiennent leurs réunions dans un nuage de fumée de cigarettes, parlent avec les mains et sont toujours prêts à prendre des paris très risqués.

Qu’un Français, travaillant pour une entreprise italienne, ait compris que la fibre patriotique américaine pourrait faire vendre des voitures est un paradoxe qui n’a échappé à personne ici. “Le fait que je sois Français, que je parle avec un accent, m’a sans doute aidé, admet-il. Raconter tout ce que j’ai pu raconter si je n’avais pas eu l’accent français… les gens m’auraient pris pour un fou. Tout ça raconté avec l’accent français ils ont trouvé ça assez délirant et assez charmant”.

Ne pas avoir tous les codes de Detroit, de ce qui se fait et ne se fait pas, nous a aidé, Sergio et moi, à oser ce que d’autres n’osaient pas”. Lorsqu’il nous dit cela, lors de notre précédent entretien, en janvier au salon de l’auto de Detroit, Olivier François est appuyé sur la portière d’une Chrysler 300 d’où s’échappent les beats vrombissants d’un air de rap. La voiture est siglée « Dr Dre », rappeur devenu entrepreneur. A Detroit, beaucoup ont tordu du nez devant l’association inhabituelle, mais là encore ça a marché. Les ventes se sont envolées, prouvant une fois encore l’instinct de François pour la pop-culture. Question d’oreille peut-être: grand amateur de rock, guitariste lui-même (en tout cas avant son double job), il a commencé sa carrière, après Science Po, en créant son propre label de rock. La nécessité de nourrir sa famille naissante l’a poussé ensuite chez Citroën. Il y dirigea la filiale danoise, puis italienne. C’est là que Sergio Marchionne l’a remarqué, et embauché en 2005 pour redresser Lancia, marque moribonde. Quelques “coups” plus tard (dont un spot pro-Tibet diffusé en plein Jeux Olympiques de Pékin) Lancia était sauvée et Olivier François en route pour son aventure américaine.

De 2009 à 2011, en tant que patron de la marque Chrysler il a supervisé la renaissance du plus petit des “Big Three” de Detroit. Les ventes des quatre marques de Chrysler aux Etats-Unis (Chrysler, Dodge, Jeep, RAM) ont progressé de 25 % en 2011, deux fois plus que la moyenne des autres constructeurs. Chrysler a aussi remboursé au gouvernement américain la totalité de l’aide reçue et fait des bénéfices, pour la première fois depuis 2005. Cette réussite spectaculaire a valu à Olivier François une promotion dans le groupe, et le double poste qu’il occupe depuis septembre: patron de la marque Fiat au niveau mondial et responsable du marketing de tout le groupe Chrysler. Bref, il n’a pas fini de prendre l’avion.

 

Les Ballets de Monte-Carlo au Joyce

Les Ballets de Monte-Carlo, la compagnie de danse officielle de la principauté de Monaco, fait ses début sur la scène du Joyce Theater avec deux créations chorégraphiées par Jean-Christophe Maillot. La première, “Opus 40”, est une oeuvre théâtrale, emplie d’émotion et de mystère. La musique a été composée par Meredith Monk et les costumes et décors ont été réalisés par le peintre George Condo pour l’occasion.

La deuxième oeuvre au programme est “Altro Canto”, pièce de danse contemporaine sur fond de musique de Monteverdi et dont les costumes ont été créés par Karl Lagerfeld.

Infos pratiques : 

Les Ballets de Monte-Carlo, au Joyce Theater, 175 8th Avenue, du 15 au 19 février, tickets à partir de $10. 

Les années new-yorkaises de Cecil Beaton

Sir Cecil Walter Hardy Beaton est à l’honneur au Museum of the City of New York. Le photographe de mode et de portrait britannique, mais aussi scénographe et concepteur de costumes pour le cinéma et le théâtre, est devenu connu dans les années 20.

C’est une exposition à Londres qui lui a permis de signer un contrat avec le fameux et prestigieux magazine Vogue. Depuis, il fut quatre fois récompensé par le Tony Award du « Best Costume Design » pour ses costumes, notamment en 1957 pour la pièce de théâtre My Fair Lady. Il est notamment connu pour avoir réalisé de nombreux portraits de célébrités dans le Hollywood des années 30. L’exposition retrace les années new-yorkaises de l’artiste et évoque les nombreuses collaborations artistiques qui ont eu un impact sur la vie culturelle de la ville.

Infos pratiques :
“Cecil Beaton the New York Years”. Jusqu’au 22 avril. Museum of the City of New York. 1220 Fifth Avenue. Ouvert toute la semaine de 10h à 16h et les samedi soirs jusqu’au 7 avril jusqu’a 20h30. L’entrée est à $10 et $6 pour les étudiants et retraités. 

La France, entre crise économique et crise de rire

C’est un triste constat que fait le site économique Bloomberg cette semaine : la France est un pays en déclin. A travers plusieurs témoignages d’experts et de non-experts, le journal brosse le portrait d’un pays “irréformable“, plombé par son Etat-providence dont il sera difficile de se dépêtrer. Selon la journaliste Vidya Root, les prestations sociales sont considérées par le peuple français comme des droits quasi-inaliénables  et “si un gouvernement n’en touchait ne serait-ce qu’une partie, les Français descendraient dans la rue.” Les mentalités sont rigides en France, explique la journaliste. “Réformer la France est difficile, les Français sont tellement accoutumés à l’intervention directe de l’Etat. Avant tout, il faudrait changer les mentalités“.

Pour le New York Times, l’Etat-providence français “montre aussi de plus en plus de faiblesses” et “les Français ont peur pour leur future dans ce siècle tourmenté“. Heureusement que le désormais incontournable blockbuster Intouchables est là pour remonter le moral de ces pauvres Gaulois. Dans un pays “où le sport national est l’indignation et la tristesse l’humeur quotidienne”, ce feel good movie est une bouffée d’air frais, une bonne surprise qui tranche avec les “habituels films français déprimant sur le chômage, la lutte des classes ou la délocalisation”. Pour le journaliste, c’est bien simple, on nous a menti : ce film ne doit tout bonnement pas être français – “un-french“, écrit-elle : “Où sont donc passés les intellectuels, les utopistes et les sempiternels monologues sur la condition humaine ?

Marmots

Si l’Etat-providence et l’économie française font naufrage, la France aura pu, ses dernières semaines, retrouver un peu de sa superbe dans “Bringing up Bébé”, le livre de Pamela Druckerman dans lequel la journaliste américaine fait l’apologie de l’éducation à la française (lire notre interview de l’auteur ici). Il n’en fallait pas plus pour remuer un fond de patriotisme chez les parents américains. Dans le Huffington Post, Paige Bradley est montée au créneau pour défendre l’éducation “made in USA”“Alors que les Français encouragent l’uniformité de la pensée intellectuelle et la patience, les Américains accordent plus d’importance à l’originalité et l’esprit d’entreprise”, estime la journaliste. L’éducation à la française serait régie par des principes “dépassés” issus de la “tradition de la méritocratie”. Pour preuve, alors qu’en France, le niveau d’études permet soi-disant d’acquérir un bon métier, aux Etats-Unis, “on peut partir de rien et finir en Une du Times”. C’est The Atlantic qui remet les compteurs à zéro, en faisant réagir les premiers concernés, à savoir les sacro-saints parents français. Et là aussi, ça y va : “Vu des Etats-Unis, les mères françaises sont vues comme des créatures parfaites, à la fin ça en devient irritant”, tacle la journaliste Julie Rasplus. Le livre de Pamela Druckerman s’appuie sur son expérience en milieu bourgeois : “Elle n’a donc pas vraiment le recul nécessaire pour juger de ce sujet de manière globale“. Parents américains, soyez donc rassurés, les petits monstres existent en France aussi.

Mormons

Pour terminer cette revue de presse, un reportage sur un aspect peu connu du paysage religieux français. La journaliste Lisa Bryant de la radio Voice of America, est allée à la rencontre de la communauté mormone française à l’occasion de l’édification controversée à Chesnay d’un temple dédié à ce groupe religieux.

A travers ce reportage, le lecteur comprend que deux mondes s’affrontent dans la petite commune près de Versailles. A la différence des Etats-Unis « qui pourraient avoir leur premier président mormon cette année » en la personne de Mitt Romney, la journaliste ne manque pas de relever que le mormonisme est une curiosité en France. La foi est assimilée à “une communauté de polygames” ou vue avec “beaucoup de suspicion” dans “une France majoritairement catholique”. Une suspicion due en partie à des « méthodes marketing de prosélytisme auxquelles les Européens n’ont pas l’habitude. » Les Français ont tant de choses à apprendre des Américains.

Les Français font plus l'amour que les Américains, mais…

Ha ! La fameuse fibre latine ! L’enquête 2007-2008 menée par Durex et Harris Interactive sur « le bien-être sexuel mondial » révèle que 70% des Français déclarent avoir des relations sexuelles toutes les semaines contre 53% des Américains. Mais à en croire le même sondage, seulement 25% des Français sont satisfaits de leurs rapports, contre 48% des Américains. En d’autres termes, les Américains font moins l’amour mais mieux.

L’enquête, basée sur un questionnaire posé à 26.000 personnes dans 26 pays différents, nous montre aussi que les femmes Américaines auraient plus de partenaires sexuels (neuf) dans leur vie que les Françaises (sept). Pour les hommes, c’est l’inverse. Les Américains ont 13 partenaires sexuels contre 17 pour les Français.

 
 

Dujardin poursuit sa tournée télé (et les blagues)

A moins de deux semaines de la cérémonie de remise des célèbres statuettes, Jean Dujardin, en lice pour l’Oscar du meilleur acteur, poursuit sa tournée des plateaux télé américains. Vu ce week-end au Saturday Night Live, l’acteur français était l’invité de Jay Leno la semaine dernière. A en croire les rires qui ont ponctué son apparition, Dujardin a une fois de plus réussi à séduire le public et le présentateur malgré son anglais hésitant. A la question de Leno “How’s your English?”, Dujardin répond: “Like your French”. Quel talent !
Loin de s’en offusquer, l’acteur s’amuse des stéréotypes -“I have a mistress, I’m French”- et régale le public avec des imitations des acteurs américains Sean Connery, Paul Newman, John Wayne et John Travolta.

Mais ce sont les Américains Kristen Wiig, Taran Killam et Zooey Deschanel qui se sont mis au Français dans une vidéo diffusée par NBC à l’occasion du Saturday Night Live, le temps d’une scène de café en noir et blanc et en musique, “Les Jeunes de Paris”:

Et c’est avec le sketch diffusé sur le site humoristique “Funny or Die” que Dujardin prend la toile d’assaut. Un premier casting aux Etats-Unis pour le rôle du méchant, dans James Bond et Sherlock Holmes, mais aussi dans Bridesmaids, entre autres.