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Un agenda en ligne pour le New York français

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Proposer « le panorama le plus large possible de manifestations liées à la France », tel est l’objectif de My France in New York, un agenda en ligne qui recense tous les événements français (conférences, débats, vernissages, lectures, échanges, concerts, avant-premières, colloques professionnels, réunions associatives, promotion de produits français) dans la Grande Pomme.

Le site est le fruit de la collaboration entre le Consulat général de France à New York et 16 organisations différentes, parmi lesquelles des services français à l’étranger, des établissements scolaires ou universitaires et des centres culturels et linguistiques. L’agenda s’adresse à tout ceux qui ont un intérêt pour la culture française.

Visiter My France in New York ici

 

 

Le "+J" d'Uniqlo à moitié prix

Dernière chance pour profiter des soldes d’hiver d’Uniqlo. La marque nipponne pratique notamment des réductions sur sa fameuse collection « +J », fruit de la collaboration entre la marque et Jil Sander. Les prix de la plupart des vêtements d’hiver (même les plus chers) baissent de 50%. La doudoune à $169.90 est à $99.90 et le caban en laine à $129.90 au lieu de $229.90. Uniqlo Winter Sale. Pour trouver l’Uniqlo le plus près de chez vous et les horaires d’ouverture, visiter leur site internet.

Bonnes affaires en perspective à Williamsburg ! Built by Wendy, une boutique adepte du « masculin féminin », propose ce week-end des réductions de 60 et 50%. Vous y trouverez des robes en coton sans chichi, des chemises en denim ou des vestes style chasseur en feutre à $81 au lieu de $452. Built by Wendy Sale. Du jeudi 26 au dimanche 29 janvier. Ouvert du lundi au samedi de midi à 19h et le dimanche de midi à 18h. 46 North 6th Street. www.builtbywendy.com

LABEL+thread, la marque connue pour ses collections en cashmere et ses laines de qualité solde sa collection de 50% à 70%. L’occasion de s’offrir des pulls, cardigans, sweats et écharpes en cashmere à prix cassés. LABEL+thread Sale. Jusqu’au vendredi 27 janvier. Ouvert tous les jours de 11h à 19h. East 23rd Street entre 1st et 2nd Avenue, suite 10C. www.labelandthread.com

Les magasins Intermix proposent des soldes qui en réjouiront plus d’unes ! La marque pratique 80% de réduction sur les articles ALC, Helmut Lang et Elizabeth and James entre autres. « No Panic !» : comme les soldes s’arrêtent le 31 janvier, il reste un peu de temps pour visiter l’une des nombreuses boutiques de la ville. Consulter le site internet, pour les heures d’ouverture et les emplacements.

 

Los Angeles en appli' iPhone

Avis aux heureux propriétaires de ce petit bijou technologique qu’est l’iPhone : Apple propose une multitude d’applications relatives à la Cité des Anges. French Morning en a sélectionné quelques-unes.

Transport :

Avant toute chose, il convient de s’orienter dans une ville où il est aisé de se perdre. Les Angelenos le savent, s’égarer est presque un rituel. Avec l’application Mappity, carte interactive de Los Angeles, ce sera désormais de l’histoire ancienne. Pour les conducteurs, l’application CHP Traffic, mise en place par la California Highway Patrol, permet de connaître en temps et en heure les routes les plus bouchonnées et les accidents à proximité de l’endroit où l’on se trouve. Pour sa part, l’application Beat the Traffic permet de prévoir ses trajets sur la base d’informations de circulation transmises par les utilisateurs et les caméras de surveillance de la ville.

Sorties :

Que l’on cherche un restaurant ou un bar dans les environs, l’application Yelp saura satisfaire le plus grand nombre avec sa sélection des meilleurs restaurants de la ville. Si l’on est plutôt amateur de tacos, fajitas et autres mets locaux, l’application Los Angeles Street Food répertorie tous les food trucks et sandwicheries de la ville. Envie de se faire une toile sur Hollywood Boulevard ? IMDb et Rotten Tomatoes sont les applications qu’il vous faut pour tout savoir des films à l’affiche et des horaires de séances des cinémas à proximité. Et pour les noctambules, Los Angeles Nightlife suggère plusieurs idées de sorties dans la ville. Pour d’autres avis, on peut également télécharger LA Weekly et LA Times, dont les journalistes proposent leur propre sélection d’événements, restaurants, concerts.

Rencontres:

Si l’on veut rencontrer des autochtones, on ne peut pas passer à côté de Foursquare, réseau social fonctionnant grâce à la géo-localisation par laquelle les usagers peuvent indiquer en temps et en heure le lieu où ils se trouvent. Même principe pour Dates near me, sauf que dans ce cas-ci, l’usager peut indiquer s’il est célibataire ou non…

Vie quotidienne :

Dans la ville du surf, l’application Surf Report, qui indique la température de l’eau, la hauteur des vagues et la vitesse du vent, pourra s’avérer très utile. Une application qui en fera sourire plus d’un mais qui peut cependant s’avérer utile : SitorSquat indique à l’usager quelles sont les toilettes publiques les plus proches. Et si vous ne savez pas où promenez Médor, l’application Offleash répertorie tous les endroits (parcs, squares…) dog friendly de LA.  Un peu plus insolite, Spotcrime répertorie les crimes les plus récents commis dans les environs.

 

Le Cirque du Soleil pond "OVO"

Entre magie et fantaisie, les spectacles de la troupe de Guy Laliberté font rêver petits et grands. « OVO », un spectacle inédit, ne devrait pas échapper à la règle. L’histoire, originale, plongera le spectateur dans un monde souterrain, peuplé d’insectes qui voient leur vie bouleversée par l’apparition d’un oeuf mystérieux. Celui-ci représente pour eux l’énigme du cycle de la vie. Un show aux décors, acrobaties et costumes époustouflants qui a le mérite de rappeler qu’il y a un monde sous nos pieds.

Infos pratiques :

« OVO », un spectacle du Cirque du Soleil, jusqu’au 11 mars, au Santa Monica Pier – Tarifs de $53,50 à $158,50. Site ici

"The Two": deux voix, un univers

Il y a sept ans, Ara Starck, peintre et fille du designer Philippe Starck, rencontre David Jarre, magicien et fils du pionnier de la musique électronique Jean-Michel Jarre (voir notre corner interview de The Two ci-dessous)

Musiciens tous les deux, ils décident de former un duo. Après le buzz engendré par leurs premières chansons sur MySpace, dont I Wanna Be With You Again en 2009, les deux chanteurs confirment l’essai et sortent leur premier album aux Etats-Unis le 24 janvier. Mélangeant rock’n’roll, pop et folk, leurs chansons sont mélodiques et légères, teintées d’une certaine mélancolie. Leurs influences vont de Juliette Gréco au groupe de rock Pearl Jam. Le public américain aura l’occasion de les applaudir: le duo arrive dans la Grosse Pomme pour un concert au mythique Joe’s Pub le 2 février prochain.

Infos pratiques :

The Two, en concert le 2 février à 21h30 au Joe’s Pub, 425 Lafayette Street, entrée à $12.

 

Vivre New York… à travers ses morts

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Savez-vous que Washington Square a été construite à l’emplacement d’une fosse commune et que 20.000 corps restent enfouis sous cette place new-yorkaise prisée des touristes et des étudiants de NYU? Connaissez-vous l’histoire de la mort idiote de Tennessee Williams ? Ivre, il tente de se mettre des gouttes dans les yeux. Le capuchon du flacon lui tombe dans la bouche, et il s’étouffe…

Bienvenue au cœur de l’histoire morbide de New York, à la rencontre de ses morts et de leurs quartiers. Ces anecdotes ou ces pages d’histoire, selon l’importance qu’on leur accorde, sont au centre d’une visite guidée originale de la ville : le « Dead Apple Tour ».

Le créateur de cet étonnant circuit n’a pas fait pas les choses à moitié. Drew, bague en forme de tête de mort au doigt, promène les curieux dans un corbillard de sept mètres relooké façon famille Adams. Il est habillé en élégant croque-mort, chapeau vissé sur la tête, et a le souci du détail : le ticket de la visite est un faire-part de décès et il convie ses clients de nuit, de préférence.

Commence alors une promenade d’une heure et demie à travers New York à bord du véhicule où chacun dispose d’un écran permettant de visionner des images d’archives. Simultanément, Drew fait revivre les lieux croisés en chemin. Le concept déniché par cet Américain n’est pas très éloigné d’une pièce de théâtre : Drew en a écrit le script avec la dose d’humour noir et de cynisme nécessaire et s’est offert le premier rôle. Mais ce n’est pas un monologue : ses quatre à six passagers sont sollicitées tout au long de la balade. « Connaissez-vous la différence entre un ‘cemetery’ et un ‘graveyard’ ?» demande-t-il. Réponse une fois dans le corbillard.

Un marketing de la mort

D’où vient cette étrange idée ? Drew ne considère pas avoir d’attirance pour le morbide. Il a surtout une passion pour l’histoire de New York où son grand-père est arrivé au début du siècle dernier en provenance de Pologne. Et raconter l’histoire des morts célèbres est selon lui un moyen de raconter l’histoire de la ville tout court. Par ailleurs, Drew pense tout simplement avoir trouvé un bon concept marketing… « Ca m’est venu un jour où je me promenais dans la ville avec ma fille. Nous sommes passés devant l’immeuble où venait de décéder l’acteur Heath Ledger en 2008. Il y avait un monde fou à l’entrée. Même chose le lendemain. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à tirer de cette attirance et j’ai commencé à étudier les morts intéressantes de la ville, en imaginant un circuit en voiture et une mise en scène funéraire », résume-t-il.

Choisissez vos morts

Quinze mois après le lancement, deux circuits sont au point : Downtown et Uptown. Le premier permet de revenir sur la vie et la mort de l’icône punk Sid Vicious, de l’artiste Keith Haring, du président James Monroe ou encore sur le tragique incendie de la “Triangle Shirtwest Factory”. Uptown, Drew aborde les décès de Jackie Onassis, de John Lennon ou encore le fameux “Preppy murder“, le meurtre d’une jeune femme dans Central Park en 1986. Choisissez vos morts.

Informations pratiques :

« Dead Apple Tour » – 45 dollars par personne. Réservations en ligne ou par téléphone. Les groupes sont le bienvenu. Site web : www.deadappletours.com

 

 

Jean Dujardin et Bérénice Bejo, deux artistes à Santa Barbara

“The Artist” continue son operation-séduction aux Etats-Unis, fort de ses dix nominations aux Oscars. Quelques semaines avant la cérémonie, Jean Dujardin et Bérénice Bejo auront les honneurs de la 27e édition du «Santa Barbara International Film Festival» (organisé du 26 janvier au 5 février). Le duo vedette du film muet de Michel Hazanavicius sera récompensé pour sa prestation le samedi 4 février à 20 heures (tapis rouge à 19h30), lors d’une soirée spéciale organisée à l’Arlington Theatre.

Roger Durling, directeur du festival, leur remettra ainsi le «Cinema Vanguard Award», un prix décerné chaque année aux acteurs ayant tracé leur propre sillon dans l’industrie cinématographique, non sans prendre des risques artistiques. «Il ne fait aucune doute que Jean Dujardin et Bérénice Bejo apportent une contribution tout à fait unique à ce film et au cinéma en général, indique Roger Durling. A une époque où le grand spectacle, les lumières et les effets spéciaux occupent la majeure partie des films, le “pas de deux” – physique et émotionnel – de Jean et Bérénice est tout simplement merveilleux.»

Le duo français se trouvera en bonne compagnie au palmarès du festival, puisque Nicole Kidman, Christopher Waltz, Peter Sarsgaard, Kristin Scott Thomas et Ryan Gosling, ont décroché ce «Cinema Vanguard Award» avant eux.

La cérémonie de remise du prix, en présence des acteurs, sera ouverte au public. Deux mille places sont disponibles dans l’auditorium de l’Arlington Theatre, mais du fait du succès rencontré par le film, il ne restait à la mi-janvier qu’une centaine de places au tarif de 55 dollars.

Films français à l’honneur

Le film «The Artist» ne sera toutefois pas le seul à représenter la France lors de ce festival. Car les organisateurs ont décidé de récompenser la créativité du cinéma français en proposant, en marge de la sélection officielle, une catégorie baptisée «Cinéma Nouveau» (parrainée par le “Los Angeles Film & TV Office” de l’ambassade de France).

Sept films de jeunes réalisateurs français ont ainsi été retenus, notamment «La Guerre est déclarée». Cette sélection sera diffusée durant les dix jours du SBIFF : «Ces derniers mois, lors des différents festivals à travers le monde, nous avons pu assister aux projections de centaines de nouveaux films venus de France, explique Michael Albright, responsable de la programmation. Chacun d’entre eux avait une puissance, touchante ou humoristique, sans équivalent dans le cinéma mondial. Il est très vite devenu évident que nous devions saluer ce travail.»

Cinq des sept films seront projetés pour la première fois sur le sol américain à l’occasion du festival : «Dans la mesure du possible, nous recommandons au public d’aller voir chaque film. Et nous lui conseillons aussi de suivre de près la jeune actrice Adèle Haenel, dans « Après le Sud » et « Iris In Bloom », qui sera certainement l’une des stars de demain.»

A noter que, dans une autre catégorie, l’ancienne actrice de la comédie «Seinfeld», Julia Louis-Dreyfus, présentera quant à elle un court-métrage consacré à la France, intitulé «Picture Paris».

Infos pratiques :

Pour plus de renseignements et acheter les tickets, visiter le site web du festival : http://sbiff.org/

 

Un tendre Cœur de Pirate

Cœur de Pirate court après le temps. Et le sommeil. Notre conversation avec la chanteuse est ponctuée de bâillements. « Je suis arrivée hier de France », s’excuse-t-elle.

Quand on est dans la peau de Béatrice Martin alias Cœur de Pirate, il est facile de perdre la notion du temps. La jeune chanteuse, 22 ans, passe sa vie entre son pays de coeur, la France, et sa province natale, le Québec. Derrière ces allers-retours permanents, il y a des raisons professionnelles, mais aussi un « amoureux », glisse-t-elle.

Cœur de Pirate, fille de pianiste, a connu la célébrité immédiate, presque par hasard, après avoir mis en ligne quelques titres sur MySpace en 2008. Face à l’engouement, elle compose un album éponyme qui sera distribué en 2009 par le label Disques Barclay en France. Elle a alors 19 ans et sort à peine de l’adolescence, période chargée émotionnellement qui lui sert d’inspiration pour ses textes. « C’est un album que j’ai fait pour moiJe ne pensais pas que je connaîtrais un succès comme celui-là», dit-elle, modeste, alors qu’elle remporte une Victoire de la Musique en 2010.

Depuis, elle en a fait du chemin. Son album Cœur de Pirate est certifié «platine» au Canada et en Belgique, disque d’or en Suisse et triple-platine en France, ce qui représente plus de 600.000 copies vendues dans le monde. Et pourtant, elle garde l’impression que « tout peut s’arrêter à tout moment, alors je profite ». Elle sait aussi mener sa barque et maîtrise le marketing: sa tournée américaine coïncide avec de très soignées photos de nu. Coeur de Pirate se déshabille pour des clichés très classe et sexy, afin de faire oublier des photos moins maîtrisées qui avaient surgi il y a quelques années et enflammé la Toile. La jeune star apprend vite.

Ce qui ne changera pas, en revanche, c’est son amour pour la langue française. « Le français est la langue de Brel, de Gainsbourg, c’est la langue de l’amour ». Dans des interviews précédentes, elle affirmait plancher sur quelques chansons dans la langue de Shakespeare, mais dit y avoir renoncé. «Je n’ai pas d’album en anglais prévu, pour le moment je me concentre sur ma tournée, et puis l’idée, c’est, grâce au succès dans la francophonie, de continuer à faire des concerts », dit-elle.

En tournée au Québec et aux Etats-Unis, puis en Europe à partir du mois de mars, la jeune femme fait actuellement la promotion des chansons de son deuxième album, Blonde, sorti en novembre 2011 et déjà disque d’or au Canada.  Ce nouvel opus aux textes à la fois lyriques et obscurs et au son volontairement rétro comporte une chanson qui célèbre la Place de la République, où la chanteuse a habité la première fois qu’elle s’est rendue à Paris. Dans cet album, elle explore avec poésie « toutes les phases de l’amour, de la rencontre à la rupture, et même après ». Un album qui lui vaut d’être nominée pour une nouvelle Victoire de la Musique dans la catégorie « Album chanson de l’année » 2012. Concourir contre Hubert-Félix Thiéfaine, vétéran de la chanson d’auteur, Catherine Ringer, ex-Rita Mitsouko, et Camille, pointure vocale, ne va pas être facile, mais Cœur de Pirate, savoure pour le moment la nomination. « C’est toujours cool de rencontrer le succès et la reconnaissance».

Et le 27 janvier prochain, elle rencontrera New York. Elle s’émerveille d’avance : «Je n’aurais pas imaginé qu’une fille comme moi puisse vivre ça».

Infos pratiques :

Cœur de Pirate, le 27 janvier à 21h à Highline Ballroom , 431 W 16th St (entre 9th et 10th Ave), New York.

Ailleurs aux Etats-Unis: Philadelphie le 24 janvier; Wahsington le 27 janvier et Boston le 28 janvier.

Le tour de France du vin en quatre mois

La French Institute Alliance Française (FIAF) organise six dégustations de vin entre le 30 janvier et le 4 juin. Les trois premiers rendez-vous de « Wine Tour de France » mettront à l’honneur une région française (Bourgogne, Bordeaux…). Les trois autres rendez-vous s’attarderont sur l’art de constituer des caves et sur les nouvelles tendances (comme le vin biologique).

La dégustation est dirigée par des experts en vins et des sommeliers new-yorkais, qui enseigneront aux participants comment déguster, apprécier ou reconnaître un vin. L’éventail des vins proposés est éclectique : des vins répandus comme de vins rares sont au menu. Les rendez-vous sont en anglais.

Infos pratiques :

A Wine tour de France 2012 Du 30 janvier au 4 juin, certains lundi à 19h. Le Skyroom du French Institute -Alliance Française, 22 East 60th Street. Achetez vos tickets ici. Pour plus d’informations ici.

 

Philippe Manteau, libéral à l'américaine

Je reviens de loin, en France j’étais Gaulliste de gauche”: l’histoire de Philippe Manteau telle qu’il la raconte, est celle d’une évolution intellectuelle qui a suivi sa traversée de l’Atlantique. “Le monde américain m’a ouvert un nouveau champ de vision, l’idée que l’Etat ne peut pas tout faire, que la liberté individuelle est essentielle”.

Candidat à l’élection législative pour la circonscription d’Amérique du Nord, soutenu par plusieurs partis de centre droit (dont le Nouveau Centre et le Parti Radical Valoisien auquel appartient sa suppléante Séverine Boitier, de Montréal), Philippe Manteau, 39 ans, endosse résolument l’étiquette libérale, persuadé qu’elle sera un atout auprès des électeurs français vivant en Amérique qui, pense-t-il, se reconnaîtront dans son histoire franco-américaine. Il est arrivé à New York, envoyé par Ernst & Young, trois jours avant le 11-Septembre. “Cela a beaucoup contribué à nous américaniser rapidement. Quand j’appelais en France et qu’on me disait: “les Américains l’ont un peu mérité”, ça me choquait”. Initialement venu pour deux ans, il décide de rester, retourne à la fac (Fordham) et devient avocat américain.

Aujourd’hui associé d’un cabinet d’avocats international (Watson, Farley&Williams), il assure qu’il le restera s’il est élu. “La politique ne devrait pas être un métier, il faut conserver un pied dans la vraie vie”, dit-il, expliquant que ses électeurs “seront comme un énorme client pro-bono”. Quant aux éventuels conflits d’intérêts, “il suffit de s’organiser pour s’assurer qu’il n’y en ait pas”.

Centriste, Philippe Manteau revendique néanmoins, comme les partis qui le soutiennent, son appartenance à la majorité présidentielle. “Je suis très critique de Sarkozy, concède-t-il, mais faire de la politique c’est choisir et l’UMP est quand même cent fois préférable au PS!” Ce faisant, il se démarque de l’autre centriste de la course (Carole Granade du MoDem) mais se positionne dans un peloton déjà très fourni : outre Frédéric Lefebvre, le candidat officiel de l’UMP, on compte au moins trois autres “divers droite” déclarés. Prêt à se montrer offensif (“je veux faire une campagne d’idées… même si avec Frédéric Lefebvre, c’est pas parti pour…”), il affirme surtout son intention de “représenter les idées libérales démocrates dans tous les sens du terme: liberté économique, mais aussi égalité des chances, lutte contre les discriminations…”.

Face à des candidats qui pour la plupart souhaitent mettre en avant les questions censées intéresser plus particulièrement les Français de l’étranger (assurance santé, retraite, mobilité, éducation), le candidat centriste veut lui insister sur les grands débats nationaux: “La législative est une élection nationale, il ne faut pas confondre, il ne s’agit pas de l’élection à l’Assemblée des Français de l’étranger (à laquelle il s’est présenté en 2010, deuxième sur la liste de Richard Ortoli). Evidemment, je connais ces problèmes des Français de l’étranger, mais je ne parlerai pas que de ça. Les questions de la dette ou de l’intégration intéressent au moins autant ces Français installés ici que les bourses pour les Lycées Français”.  Elu, son objectif sera, dit-il, de montrer que les Français d’Amérique, de par leur double culture, “peuvent apporter beaucoup au débat politique”.

 

A New York, l'éveil des « francopôles »

En matière d’enseignement du français, les enfants du nord de l’Upper West Side sont vernis. Depuis quatre ans, ils peuvent fréquenter PS 84 (92nd St entre Central Park West et Columbus) qui propose un programme d’immersion bilingue français-anglais qui affiche complet ou quasi-complet à chaque rentrée. Depuis septembre, ils peuvent aussi choisir entre trois programmes afterschool en français. Et leurs parents ne sont pas en reste puisque eux aussi peuvent se familiariser avec la langue de Molière à travers des cours pour adultes de niveaux « débutant » et « intermédiaire » , proposés dans l’enceinte de l’école. « On nous appelle même d’Europe pour savoir quelles sont les délimitations du district » s’exclame Virgil de Voldère, un parent d’élève qui a piloté l’ouverture du programme bilingue et qui a depuis ouvert un établissement privé, La Petite Ecole. Cette dernière, située à quelques “blocs” de PS 84, propose un afterschool, une preschool et un camp d’été en français.

PS 84 est au coeur de ce que l’on pourrait appeler un «francopôle», un tissu d’options bilingues qui se complètent et s’entretiennent mutuellement au niveau d’un quartier voire de quelques “blocs”. A bien des égards, la situation est la même aux abords de PS 58 à Carroll Gardens (Brooklyn), et même autour du Lycée Français (LFNY) dans l’Upper East Side. A Carroll Gardens, plusieurs structures d’immersion partielle ou totale dans la langue française complètent le programme bilingue qui a vu le jour dans l’école publique en 2007. Citons The Language and Laughter Studio, Hands on World ou encore L’Ecole des Petits, dont les différentes activités s’adressent à la petite-enfance. L’International School de Brooklyn, à deux pas de PS 58 offre aussi un programme bilingue français (outre un espagnol).

Autour du Lycée Français, deux pre-schools, Le Jardin à l’Ouest et Petit Paradis, ont également vu le jour. «On se rend compte que les besoins locaux sont très variables. Certains voudront un programme bilingue, d’autres un after-school… D’où l’importance d’une offre localisée, car les élèves ne veulent pas avoir à faire de longs déplacements», insiste Elisabeth Ayvazian, coordinatrice EFNY (Education Française à New York) pour PS 84.

L’expérience de l’école publique de l’Upper West Side montre cependant que l’offre de français doit être suffisamment diversifiée pour toucher un maximum de personnes. Les trois programmes afterschool, par exemple, ont chacun leur identité propre : celui d’EFNY, qui compte entre 50 et 60 élèves dans sept classes, n’est pas un afterschool « en » français, mais « de » français souligne Mme Ayvazian, c’est-à-dire qu’il s’apparente davantage à un cours – ludique – avec exercices de grammaire et de vocabulaire; le « French After School Club » de Bonjour New York se veut lui un camp d’été avec activités et ateliers en tout genre; enfin, l’afterschool proposé par La Petite Ecole se concentre davantage sur l’éveil artistique. « Trois afterschool, cela fait peut-être beaucoup, mais il y a assez de place pour tous car nous faisons des choses différentes » souligne Ria Aichour, fondatrice de Bonjour New York, qui compte ouvrir deux autres afterschool dans l’Upper West Side.

Et si ces « francopôles », locaux et diversifiés, pouvaient permettre l’enracinement de l’enseignement du français dans certains quartiers? «C’est formidable, renchérit Virgil de Voldère, de La Petite Ecole, à propos de cette concentration d’initiatives. Pour l’instant, cette concentration n’est pas un handicap. Au contraire, elle attire les gens vers nous. Si quelqu’un recherche un cours de français pour son enfant, je peux l’orienter vers EFNY. Si des parents veulent améliorer la fluidité de leur enfant à l’oral, il viendra chez nous. » L’union fait décidemment la force.

Dix nominations pour "The Artist"

L’Academy of Motion Picture Arts and Sciences a dévoilé mardi matin la liste des nominés aux Oscars 2012. Sans surprise, le film français The Artist (bande-annonce ci-dessous) figure en bonne place. Le bijou de Michel Hazanavicius, qui retrace la chute d’une star du cinéma muet à l’heure de l’essor du cinéma parlant, est nominé dans dix catégories. C’est le deuxième film de plus nominé de cette édition 2012, derrière Hugo de Martin Scorsese, présent dans onze catégories.

Parmi les nominations qu’il faudra suivre : Jean Dujardin figure dans la catégorie du « meilleur acteur » ; Bérénice Bejo dans celle du « meilleur second rôle féminin» ; Michel Hazanivicius concourt lui pour l’Oscar du « meilleur réalisateur » ; enfin, le film produit par Thomas Langmann figure dans la très courue catégorie de « meilleur film », aux côtés de huit autres productions dont Midnight in Paris de Woody Allen, War Horse et The Descendants.

Le film figure aussi dans les catégories suivantes : « meilleur scénario », « meilleure bande originale », « meilleure direction artistique », « meilleure photographie », « meilleur montage » et « meilleure création de costumes ».

Avec autant de nominations – et la critique dithyrambique de la presse – on voit mal comment The Artist pourrait repartir bredouille de la cérémonie qui aura lieu le dimanche 26 février à 19h heure de New York, 16h heure de Los Angeles. Mi-janvier, la petite équipe de Frenchies avait remporté trois prix sur six possibles aux Golden Globes, dont celui du meilleur acteur comique (lequel était revenu à Jean Dujardin). Depuis, elle n’en finit pas d’accumuler les distinctions en France et aux Etats-Unis.

Infos pratiques :

Les Oscars – dimanche 26 février à 19h (EST) ou 16h (PST) sur ABC