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A El Segundo, l'orgue qui fait parler le cinéma muet

Bill Field et son orgue ont à peu près le même âge : quatre fois vingt ans et toujours ce même plaisir à faire revivre au public les trésors du cinéma muet. Nous sommes à El Segundo, une petite ville tranquille, dans la banlieue sud de Los Angeles. Comme chaque dimanche après-midi, le gérant de l’Old Town Music Hall guette impatiemment depuis l’entrée, l’arrivée des premiers spectateurs. “Nous sommes la dernière salle de cinéma de Los Angeles et ses alentours à diffuser des films muets accompagnés par un orgue”, explique-t-il fièrement. Pour ce passionné de Septième art, autrefois organiste dans une patinoire, tout a commencé en 1958. Avec son partenaire Bill Coffman – un pianiste d’église – ils décident de racheter et de restaurer un orgue à tuyaux de type Wurlitzer datant de 1925, utilisé à l’origine par une salle de cinéma Fox, à Long Beach. Ce n’est que dix ans plus tard, en 1968, qu’ils parviendront à trouver un domicile fixe à leur petite merveille. A El Segundo, le State Theater qui a ouvert ses portes en 1922, est alors vacant. Les deux Bill sautent sur l’occasion. C’est le début d’une belle aventure commune qui durera jusqu’en 2001, date à laquelle Bill Coffman s’éteint, dans la salle de son cinéma, où il faisait une sieste, en attendant Bill Field.

Aujourd’hui, à la cave, ce sont des centaines de bobines de films qui sont soigneusement conservées. “Depuis plus de 40 ans, rappelle Field, le Old Town Music Hall s’efforce à la fois de préserver et de présenter au public les trésors du cinéma muet, les classiques du parlant ou encore d’anciennes comédies musicales cultes comme Singin’ in the Rain, que nous projetons aujourd’hui”. L’accompagnement à l’orgue des films muets permet, quant à lui, de faire revivre aux spectateurs une époque révolue de l’histoire du cinéma. Créé à la fin du XIX ème siècle pour les besoins du théâtre et du Septième art naissant, l’orgue orchestral permet d’imiter plusieurs instruments et de reproduire une multitude de bruitages : castagnettes, xylophone, grosse caisse, sirène de bateau, klaxon. A l’époque, c’est une véritable aubaine pour les petites salles de cinéma qui n’auraient jamais eu les moyens de s’offrir un orchestre.

1.600 tuyaux, 268 instruments, 244 touches

A l’Old Town Music Hall, une fois passé le guichet-stand à pop-corn (8 dollars la place, 1 dollar le cornet), tenu par un jeune bénévole, on pénètre dans une drôle de salle de spectacle de 188 places, à la déco typiquement années 20, toute tendue de velours rouge. En voyant le petit orgue installé sur scène, on est loin d’imaginer qu’une véritable boîte à musique géante le complète, cachée derrière le lourd rideau de théâtre. Au total, la bête compte 1.600 tuyaux, 268 instruments et 244 touches sur quatre claviers différents. Sans parler des clochettes, sirènes, sifflets, gongs et autres gadgets.

Hommage à Greta Garbo, les 10, 11 et 12 février prochains, festival Laurel et Hardy les 16, 17 et 18 mars ou encore projection du film culte Les 10 commandements de Cecil B. DeMille les 30, 31 mars et 1er avril : le programme de ce début 2012 est délicieusement chargé. Et pourtant, côté finances, Bill Field avoue que ce n’est pas toujours rose : “Les recettes générées par les entrées ne suffisent pas. Heureusement qu’on peut compter sur les dons de certains irréductibles”. Reste donc à souhaiter à Bill Field que l’enthousiasme actuel pour le cinéma muet suscité par « The Artist » et « Hugo Cabret » profitera à son bébé.

Renseignements pratiques : (310) 322-2592 ou http://oldtownmusichall.wordpress.com

 

Placido Domingo hausse la voix à l’Opéra de LA

Le ténor Placido Domingo s’est transformé en baryton quand il a endossé, en 2010 au Metropolitan Opera de New York, les habits de Simon Boccanegra dans l’opéra de Verdi du même nom. A partir du samedi 11 février, il incarnera le rôle de ce Doge en proie aux tumultes du pouvoir, à l’Opéra de Los Angeles, sous la direction du chef d’orchestre James Conlon.

Simon Boccanegra raconte les secrets d’une famille partagée entre patriciens et plébéiens dans la Venise du XIVème siècle. L’œuvre est considérée comme l’opéra le plus dramatique de Verdi.

Infos pratiques :

Simon Boccanegra, à partir du samedi 11 février à 19h30, Los Angeles Opera, 135 N. Grand Avenue, Los Angeles.

 

 

Auguste Renoir à l'honneur à la Frick

La Frick Collection propose à partir du mardi 7 février une exposition sur Auguste Renoir. Neuf tableaux emblématiques seront présentés dont La Parisienne (1874) ou Les Parapluies (1881 et 1885). Les neufs pièces, verticales et en grand format, sont des portraits et des scènes de vie que Renoir a réalisés à la fin du XIXème siècle. Ces tableaux sont considérés comme des pièces maîtresses du mouvement impressionniste.

Infos pratiques :

“Renoir, Impressionism, and Full-Length Painting” The Frick Collection. 1 East 70th Street. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h et le dimanche de 11h à 17h. L’entrée est à $18, $15 pour les étudiants. Donation libre le dimanche de 11h à 13h. 212.288.0700. Site internet: www.frick.org

 
 

Le Met cède à la caricature

Le Metropolitan Museum présente une exposition consacrée aux caricatures et satires, de la Renaissance italienne jusqu’à aujourd’hui. Cette rétrospective est principalement composée d’oeuvres appartenant à la collection du Département des images et gravures du Musée. Elle contient des travaux réalisés par des artistes classiques comme Francisco de Goya, Henri de Toulouse-Lautrec, Eugène Delacroix ou Léonard de Vinci, mais également les oeuvres plus récentes de Al Hirschfield, connu pour ses portraits de célébrités, ou David Levine, caricaturiste historique du New York Review of Books. Une exposition qui dévoile des oeuvres peu connues et permet d’apprécier un aspect du travail de peintres célèbres souvent passé sous silence.

Infos pratiques :

« Infinite Jest, Caricature and Satire from Leonardo to Levine », jusqu’au 2 mars au Met, 1000 5th Avenue.

 

 

David Guetta retrouve New York

Le DJ mondialement connu David Guetta sera au Roseland Ballroom le jeudi 9 février pour une soirée qui s’annonce aussi folle qu’une nuit à Ibiza. Organisateur de soirées, producteur (pour 50 Cent et les Black Eyed Peas notamment) et DJ, tout ce que touche le businessman-artiste se transforme en or.  Avec une dizaine de hits au sommet des classements mondiaux, David Guetta enchaîne les collaborations fructueuses avec des stars américaines telles que Nicki Minaj, Usher ou Rihanna. Il a été élu meilleur DJ de l’année en 2011 par le magazine spécialisé DJ Mag. Bien que propriétaire du célèbre Pacha Club à New York, c’est au Roseland Ballroom que le Français viendra mixer. Il se rendra également dans d’autres localités de l’Etat de New York et du New Jersey.

Infos pratiques :

– David Guetta, le 9 février au Roseland Ballroom, 239 West 52nd Street, tickets à $107.

 

Delphine de Vigan à la Maison Française de NYU

La Maison Française de New York University (NYU) invite la romancière Delphine de Vigan pour une conversation intitulée « French Literature in the Making ». Auteure à succès, elle a notamment écrit le roman No et Moi sur la rencontre entre une jeune surdouée et une adolescente SDF, qui a reçu le Prix des libraires en 2009 et a été adapté au cinéma en 2010 par Zabou Breitman. En 2011, l’auteure, qui travaillait auparavant pour un institut de sondage, a reçu le Prix Renaudot des lycéens pour son roman Rien ne s’oppose à la nuit qui évoque la maladie de sa mère au travers de l’histoire de sa famille. La conférence sera animée par Olivier Barrot, journaliste et écrivain.

Infos pratiques :

Conférence avec Delphine de Vigan, le 6 février à 19h à la Maison Française de NYU, 16 Washington Mews. Entrée libre et gratuite. Site ici

 

 

 

Grogne anti-Lefebvre à l'UMP

Si seulement… C’est le cri de plus d’un militant UMP d’Amérique du Nord. Si seulement Christine Lagarde n’avait pas eu à prendre précipitamment la tête du Fonds monétaire international (Fmi), abandonnant ainsi ses ambitions électorales. L’ancienne ministre de l’économie et des finances, forte de sa légitimité d’ancienne avocate dans un grand cabinet à Chicago, avait été désignée candidate de l’UMP en Amérique du Nord dès le mois d’avril dernier. “Il n’y avait aucun doute: on était tous derrière elle, dit un militant de longue date. Mais là...”

Antoine Treuille candidat?

L’investiture de Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat au Commerce, par les instances nationales de l’UMP ne fait toujours pas l’unanimité. Signe le plus tangible de la grogne: la multiplication des candidatures “divers droite”, certaines de militants de longue date. Gérard Michon, élu à l’Assemblée des Français de l’étranger sur la Côte Ouest, est de ceux-là. “Si Christine Lagarde avait été candidate, j’aurais sans doute fini par retirer ma candidature, dit-il. Mais là j’irai jusqu’au bout”. Autre ex-candidat à l’investiture UMP, Antoine Treuille aurait de son côté fait part à plusieurs proches de son intention de se présenter en indépendant, arguant notamment du peu de traction de la campagne de Frédéric Lefebvre. Contacté par French Morning, le président de la French-American Foundation refuse de commenter.

Autre candidat chassant sur les terres de la droite, Julien Balkany récuse l’étiquette de dissident, mais revendique celle de majorité présidentielle: “Je n’ai jamais demandé l’investiture de l’UMP et j’ai toujours dit que je me présenterai quoiqu’il arrive, affirme-t-il. Je ne suis donc pas dissident”. Mais il assure avoir attiré autour de lui des militants ou sympathisants de l’UMP. L’un d’entre eux assure qu’à l’UMP locale, “l’ambiance est devenue délétère. Les militants qui ne soutiennent pas Lefebvre sont ostracisés par les leaders locaux».

Absentéisme

Un autre militant, autrefois très impliqué dans le RPR puis l’UMP new-yorkais, assure lui qu’il “ne fera campagne pour personne au premier tourJe me mobiliserai au second tour pour battre la gauchemais cette façon de parachuter un type qui ne comprend rien aux problèmes des Français des Etats-Unis me dégoûte”.

La réputation de Frédéric Lefebvre sur la scène politique française n’a pas aidé à son implantation. Figure de la communauté française de New York, où il vit la moitié de l’année, Guy Sorman est un des rares à accepter de donner publiquement son avis sur le candidat. M. Sorman, qui est par ailleurs adjoint au Maire à Boulogne-Billancourt, a fréquenté Frédéric Lefebvre lorsqu’il était député de sa circonscription, laquelle englobe une partie de la ville. “En fait, je ne l’ai jamais vu dans l’exercice de ses fonctions, affirme-t-il. J’ai même du mal à me souvenir qu’il était député. Si vous interrogiez les électeurs, je suis sûr que personne ne sait qu’il a été leur député!”

Très favorable à l’élection de députés représentant les Français de l’étranger – “la France est là où sont les Français et il est normal que ceux qui vivent à l’étranger soient représentés”, dit-il – Guy Sorman critique le principe du parachutage dans ces circonscriptions. “On dit un peu aux Français: ‘Vous êtes incapables de vous représenter vous-même’. C’est totalement contradictoire avec le principe même qui a présidé à la création de ces nouveaux sièges de députés”.

« Tous derrière Lefebvre »

Officiellement, l’UMP locale est “sans ambiguïté“, assure Guy Wildenstein, le délégué du parti pour la Côte Est. “Nous sommes tous derrière le seul candidat investi par notre mouvement”, dit-il, en regrettant “la multiplication des candidatures de droite qui font le jeu de la gauche”. Mais l’unité est loin d’être parfaite. “Guy Wildenstein est affaibli par ses ennuis judiciaires, explique un militant qui souhaite rester anonyme. Il reste proche de Nicolas Sarkozy, mais cela a moins de poids que par le passé”.

Pour tenter de rassembler les troupes, Frédéric Lefèbvre va lancer sa campagne aux Etats-Unis dès le début février. Il sera à Miami (dans ses fonctions de ministre des PME pour le rassemblement des Conseillers du Commerce Extérieur les 9 et 10 février puis viendra à New York les 11 et 12. Il a prévu de rencontrer plusieurs dirigeants associatifs de la communauté française et tiendra une réunion publique le samedi soir au Novotel de Times Square. L’occasion d’essayer de rassembler la famille.

 

Retour des "Playdate" en français

Des playdate en français reviennent pour quelques mois à l’Ecole internationale de New York (EINY). Ces rendez-vous ludiques pour  enfants âgés de quelques mois à 7 ans, sont organisés par Brigitte Saint-Ouen, une Française maman de jumelles de 4 ans. Ils sont conçus comme des après-midi « d’immersion linguistique française ».

Les playdate ont lieu une fois par mois le samedi. Le premier se tiendra le 11 février prochain. Au programme : lecture, cours de musique et chansons en français. Le reste de la famille peut participer.

Infos pratiques :

Playdate en français. Les samedis 11 février, 3 mars, 31 mars, 28 avril, 26 mai et 23 juin. De 15h à 17h30. 111 East 22nd St à EINY (Ecole internationale de New York). Le prix est de $10 et la réservation se fait à [email protected]

 

 

Sarko s'«hollandise», Dujardin s'américanise et McDo se francise

Serait-ce la fin de « Sarko l’Américain » chouchou des médias outre-Atlantique? C’est la question qui se pose cette semaine à la lecture de la presse américaine. Celle-ci revient sur l’intervention présidentielle sur huit chaînes dimanche soir, la jugeant, dans certains cas, avec sévérité. C’est le cas, par exemple, du site économique et financier Bloomberg News et du San Francisco Chronicle, qui condamnent notamment sa décision d’instaurer « unilatéralement », «rejetant l’opposition des banques nationales», une taxe sur les transactions financières.

Le Wall Street Journal va plus loin. Sous la plume de Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’Institut de recherches économiques et fiscales, Sarkozy deviendrait presque… socialiste (horreur !). Plus rien ne permettrait de distinguer la gauche de la droite en France depuis que le président, « comme s’il copiait sur M. Hollande, […] a lui aussi déclaré la guerre aux marchés et aux riches » en instaurant notamment une taxe sur les transactions financières. Après « Merkozy » -parfois utilisé par les médias pour qualifier le tandem formé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy à la tête de l’Europe-, voici maintenant « Nicolas Hollande », qui serait responsable de l’indécision des Français et de la montée de l’extrême droite. « Le candidat socialiste ne sera pas un Tony Blair, et Sarkozy n’est pas Margaret Thatcher », juge M. Lecaussin, qui conclut : « On voit mal comment la France va récupérer son triple A de Standard & Poor’s.»

A la Clark Gable

Sarkozy rhabillé pour l’hiver, heureusement que Jean Dujardin sauve la face. Le week-end dernier, l’acteur a reçu le prix du meilleur acteur aux Screen Actors Guild Awards à Los Angeles pour sa performance dans le film muet « The Artist ». Une récompense qui le place en bonne position pour les Oscars, pour lesquels il est le quatrième acteur français à avoir été nominé. La presse américaine découvre un Français haut en couleur et le loue pour sa modestie et son charme « suave à la Clark Gable » (vu dans l’édition américaine de Reuters qui le décrit aussi comme « un enfant excité »).

Comme tout acteur étranger qui réussit aux Etats-Unis, Jean Dujardin ne pouvait échapper à la sempiternelle question : veut-il faire carrière à Hollywood? Interviewé par Reuters, M. Dujardin « minimise » cette possibilité parce que, dit-il, « on ne peut jamais savoir de quoi sera fait une carrière ». Au Los Angeles Times, il confie qu’il devrait d’abord travailler son anglais, à moins de tourner un autre film muet. Cela n’avait pas échappé au quotidien, qui remarque que l’acteur « peine à trouver ses mots ». Le Washington Post, non plus, n’a pas pu s’empêcher de relever son anglais «hésitant». Le quotidien, comme les autres journaux, raconte que, non content de ne pas être doué pour les langues étrangères, le Français a entamé « La Marseillaise » pendant une conférence de presse. Mais peu importe, le Los Angeles Times lui pardonne son anglais approximatif, racontant que la salle « a ri ». Bon public.

McBaguette

Enfin, pour refermer cette revue de presse, retour sur une obsession, celle des Américains pour les habitudes alimentaires françaises. Cette semaine, c’est la radio NPR qui s’y colle en s’intéressant au succès de McDonald’s en France, deuxième marché de l’enseigne après les Etats-Unis avec 1.200 restaurants. La correspondante à Paris Eleanore Beardsley constate que « la beauté de McDonald’s en France est qu’on ne s’y sent pas dans un fast-food », écrit-elle, attablée « chez Ronald » dans le 15èmearrondissement. Voilà qui n’aurait pas manqué de faire sourire en France où,  souvent snobée, la chaîne est  régulièrement épinglée comme symbole de la malbouffe.

Est-ce que cela signifie que les Français tolèrent cette américanisation des assiettes? Pas pour la journaliste américaine. Rappelant que les Français passent plus deux heures par jour à table, elle préfère expliquer ce franc succès par l’intelligence du célèbre fast food, qui aurait su s’adapter aux spécificités de la culture française. Il a ainsi ajouté des fauteuils et canapés dans ses restaurants pour répondre à notre fâcheuse manie de s’asseoir pour déjeuner, et répondu à nos exigences culinaires en servant une viande de qualité et des sandwiches plus sophistiqués, comme le “McBaguette”. « Comme nous le savons tous, la France est le pays de la haute cuisine. C’est aussi le pays de la bonne cuisine», insiste la journaliste. Qui a dit que la France s’américanisait?

Carole Granade, le centre côté ouest

Quand nous rencontrons Carole Granade dans un café aux abords de Bryant Park, fin janvier, la candidate centriste a une valise et s’excuse d’être en « jetlag ». « Je suis arrivée de France hier».

De tous les candidats aux législatives en Amérique du Nord, Mme Granade est la seule (avec Frédéric Lefebvre de l’UMP) à résider dans l’Hexagone. En 2011, après 15 ans à San Francisco, elle, son mari et leurs deux enfants décident de s’installer à Lyon, où elle travaille depuis comme consultante indépendante auprès d’entreprises françaises souhaitant s’installer en Californie. Pour la campagne, elle multiplie donc les heures de vol. Selon elle, l’éloignement de la circonscription ne la disqualifie pas, au contraire. « Le député des Français de l’étranger doit avoir une expérience de terrain importante et une capacité à être présent en France pour apporter son expérience sur les propositions de loi votées à l’Assemblée. Je suis la seule candidate à avoir les deux.»

Carole Granade, 42 ans, découvre la côte ouest en 1996, quand elle suit son mari venu travailler pour une start-up à San Fransisco. Son engagement au MoDem est récent. Elle dit avoir rejoint le parti centriste car les citoyens qui s’engagent en politique, comme elle, y sont valorisés. « Il y a des politiciens de carrière et d’autres qui s’engagent à un moment donné de leur vie ».

De la politique, cette diplômée de l’Ecole Polytechnique Féminine et de HEC en faisait déjà sans le savoir. Directrice de la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco pendant près de neuf ans, elle était membre de « l’équipe de France de l’export », aidant les entreprises tricolores à se développer sur le marché américain. Elle a également servi au conseil d’administration de l’association d’accueil de familles expatriées San Francisco Bay Accueil et a participé à la création de Education Française Bay Area (EFBA), une programme qui propose des afterschool en français dans les écoles locales. « Mon engagement sur le terrain, pour soutenir les familles et les entreprises, était quotidien, affirme-t-elle. J’ai choisi de faire de la politique car je veux voir ce que je peux changer. »

C’est cette expérience de terrain, et de mobilité, que la centriste veut mettre en avant aujourd’hui. Dans le domaine de l’éducation, elle soutient la politique de Prise en charge (PEC) des lycéens français scolarisés dans les établissements français aux Etats-Unis. Elle souhaite même l’étendre jusqu’à la sixième. Rappellons que cette extension était prévue à l’origine mais à été suspendue en 2010 à cause de son coût évalué à l’époque à 750 millions d’euros. La PEC n’est donc en vigueur que pour les clases de secondes à terminales. Pour Carole Granade, le coût de l’extension jusqu’à la sixième serait «une goutte d’eau par rapport au reste» du budget de l’Education nationale (61 milliards d’euros pour 2012).  Elle veut aussi consolider les alternatives aux Lycées français en étoffant les outils de gestion accordés aux programmes FLAM, ces initiatives d’enseignement du français dans les écoles américaines. Car une offre éducative trop limitée freine la mobilité. « Il y a des familles au sein desquelles le père va aux Etats-Unis pour le travail et femmes et enfants sont laissés derrière pour poursuivre leur éducation. C’est cruel. Il faut travailler à cette continuité entre la France et les Etats-Unis, dans le primaire et le supérieur.»

Dans le domaine de l’accompagnement des entreprises françaises aux Etats-Unis, elle veut identifier quelques « happy few » qui bénéficieront de mesures de soutien renforcées. « Pendant longtemps, on a voulu envoyer un maximum d’entreprises françaises à l’export, mais il y a un grand nombre d’entreprises françaises qui n’y sont pas prêtes. C’est criminel d’essayer de pousser ces gens à trouver la manne opportune aux Etats-Unis en leur faisant croire que l’argent y pousse sur les arbres alors que c’est un pays difficile ».

Mme Granade compte sur son suppléant, Franck Barrat, élu de l’Assemblée des Français de l’étranger, et une équipe d’une dizaine de membres repartis sur l’ensemble de la circonscription pour porter son message. Même si un autre centriste, Philippe Manteau, a annoncé sa candidature, elle croit en ses chances: « On ne connaît pas la circonscription, c’est une première. On ne sait pas si l’on votera sur le parti ou la personne. Si quelqu’un arrive à deviner ce qui va se passer dans cette élection, il est très fort. »

Visiter le site de Carole Granade ici

Propos recueillis par Alexis Buisson et Emmanuel Saint-Martin


Les nuits de DJ Super Jaimie

Envie de retrouver ses tubes des années 80 ou de ressortir son perfecto ? Les ambiances Pop ou Glam Rock se multiplient depuis un moment dans les nuits new-yorkaises. Voici ma sélection :

Hôtel Chantelle (92 Ludlow St.) : Soirée Punk Rock le jeudi avec un DJ ressemblant fortement à Lou Reed et un public sorti du Londres des années 70. Une musique plus mélangée en bas à SGT, avec une prédominance de Hip Hop et de tubes des années 80 & 90.

Coop @ The Rivington Hotel (107 Rivington St.) du jeudi au samedi.

Mister H @ The Mondrian Hotel Soho (9 Crosby St.) le week end.

Mulberry Project (149 Mulberry St.) encore mieux l’été quand le jardin est ouvert.

Library Bar @ The Hudson Hotel (356 W 58 St.) le jeudi pour la soirée Glam Rock Ladyland.

Mon offre du mois :

Jimmy @ The James Hôtel (15 Thompson St.) vous offre une deuxième tournée tout le mois de février quand vous mentionnez « Frenchmorning ». C’est un de mes endroits favoris, car il dispose d’une vue magnifique. Idéal pour une soirée romantique le 14 février… Ne pas y aller trop tard, surtout le week-end, car l’endroit se remplit vite.

Autrement, au sommaire des soirées à ne pas manquer :

Mercredi 1er février :

Soirée de lancement du label Good for you Records du DJ/Producteur Kenny Summit @ Tammany Hall avec le groupe SunnyDaze, Grand Puba, The Artifacts & Barbara Tucker live, suivi des DJs Kenny Summit, Dominique Keegan, Justin Schumacher & Giovanni. Cliquer ici pour RSVP. Ambiance Électro House assurée !

Vendredi 3 février :

Giant Step présente CHURCH avec Mark de Clive-Lowe @ Drom. Une soirée mensuelle mélangeant du Jazz acoustique et de la musique électronique. Cliquer ici

Également le vendredi 3 février :

TOTH (Turntables On The Hudson) @ Cielo (tous les premiers vendredis) avec Nickodemus et les guest DJs Sid Vaga & D*Sol, Modest P & Noki. Cliquer ici

Samedi 11 février :

Soirée FIXED au Poisson Rouge avec le célèbre duo italo-belge Aeroplane + JDH & DAVE P aux platines. Cliquer ici

Mardi 14 février :

Valentine’s Day Bash @ Cielo – Une programmation très glamour avec trois superstar DJettes, Sydney Blu, Ultra Naté & Jazmin Ng qui mixeront House & Dance music à la perfection. Cliquer ici

Samedi 25 février :

Retour de la soirée légendaire Body & Soul pour une nuit au Poisson Rouge avec ses fondateurs Danny Krivit, François K & Joaquim « Joe » Claussell. Cliquer ici. De la House music au top !

 

Equilibre vie pro-vie privée: la France ringardise les USA

La France a beau être plus petite, plus vieille et plus pessimiste que les Etats-Unis, elle les supplante sur au moins un point : l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Selon un rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) établi en octobre 2011, la France pointe à la dixième place du classement en la matière, tandis que les yankees se hissent en 23ème position.

Pour établir ce classement, l’OCDE s’est appuyée sur trois variables : la part de la population active qui travaille plus de 50 heures par semaine ; le temps consacré chaque jour « aux loisirs et soins personnels » (temps passé avec les amis, aller au cinéma, dormir, manger, etc); et le taux d’emploi des femmes ayant des enfants. L’organisation trouve que les Français consacrent  plus de temps aux « loisirs et soins personnels » (16h06 par jour) que les Américains (15h13). En outre, moins de personnes travaillent plus de 50 heures dans l’Hexagone (9% en France, 11% aux Etats-Unis). La victoire serait totale si le taux d’emploi des femmes ayant des enfants n’était pas inférieur en France. Aux Etats-Unis, il s’élève à 73% contre 66% pour la France.

Reste que les « supers champions » selon le classement ne sont ni les Etats-Unis ni la France mais les pays scandinaves qui raflent trois des cinq premières places (1er: Danemark, 2ème: Norvège, 3ème: Pays-Bas, 4ème: Finlande et 5ème: Belgique).