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Sophie Robert, dos au mur

Sophie Robert n’a pas dit son dernier mot. La réalisatrice auteure d’un film controversé sur l’autisme, « Le Mur », compte révéler « dans les semaines qui viennent » les images non-montées (ou « rushes ») de son film pour écarter tout soupçon de manipulation. Jeudi dernier, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Lille a condamné la documentariste à verser 19.000 euros de dommages et intérêts et l’a obligé à retirer du film, diffusé sur l’internet, les séquences dans lesquelles interviennent les plaignants, trois psychanalystes qui estiment que leurs propos ont été «dénaturés et sortis de leur contexte».

« C’est honteux. On ne peut en aucun cas empêcher un débat scientifique ou intellectuel en saisissant une cour de justice“, a-t-elle déclaré à New York, où elle tenait une conférence de presse, quelques heures après le verdict. Elle fera appel de la décision.

La réalisatrice, férue de sciences humaines, préparait une série de documentaires sur le thème de la psychanalyse quand elle a eu l’idée de réaliser « Le Mur ». Dans le cadre de la série, elle a contacté les trois plaignants, Esthela Solano-Suarez, Eric Laurent et Alexandre Stevens, psychanalystes renommés dans la profession. Choquée par certains de leurs propos sur l’autisme – ils affirmaient que les mères étaient à l’origine de la maladie de leurs enfants pour avoir eu “des désirs de mort durant leur grossesse” et justifiaient une séparation complète entre l’enfant autiste et ses parents –, elle réalise « Le Mur » pour prouver “l’absurdité” de l’approche française de la maladie.

Le juge a considéré que certains extraits des entretiens avec les psychanalystes étaient parfois précédés, dans le montage final, de questions différentes de celles posées lors de l’enregistrement. Il a également relevé que certains extraits ne rendaient pas compte de la complexité de la pensée psychanalytique sur le sujet. Pour Sophie Robert, les psychanalystes se sont piégés eux-mêmes. Elle prétend que les images qu’elle compte rendre public montrent les psychanalystes confirmant leurs propos en “off”.

Sophie Robert était aux Etats-Unis pour présenter le film à la conférence internationale « Autism Conference 2012 » à Philadelphie, le 27 janvier. Elle était suivie, pendant son déplacement américain, par le documentariste Alex Plank qui prépare un film sur son action et sur la situation de l’autisme en France. Ironie du sort, la maladie a été déclarée Grande Cause Nationale de 2012. Au moins, grâce à « Le Mur », on en parle.

 

Pour une pré-scolarité en français abordable

Camille Assaf, maman d’un enfant de deux ans, regrette le manque d’options bilingues abordables pour la petite enfance à New York. Et elle le fait savoir. Vendredi, elle a fait parvenir aux candidats à l’élection des députés des Français de l’étranger pour l’Amérique du Nord une pétition les appelant à faire connaître « leurs propositions et solutions » pour résoudre ce qu’elle appelle un « problème majeur ».

« Nous vivons dans un contexte où il n’y a pas de structures publiques pour la petite enfance, encore moins pour les francophones, souligne Mme Assaf, une costumière qui réside à Brooklyn. Il est du devoir de nos représentants de formuler des propositions concrètes pour remédier à ce problème. »

Ces dernières années, l’offre destinée à la petite enfance s’est étoffée à New York. Au moins dix structures, essentiellement à Carroll Gardens (Brooklyn) et Manhattan, proposent un programme d’immersion partielle ou totale dans la langue française. Les droits de scolarité de ces « preschools » dépassent, dans certains cas, 20.000 dollars l’année. Un luxe que « beaucoup » de familles françaises (ou américaines souhaitant exposer leur enfant au français) ne peuvent s’offrir, souligne Camille Assaf.

Cette dernière suggère l’octroi de «subventions, d’aides, de bourses» pour soutenir les familles concernées, mais attend les propositions “précises et concrètes” des candidats. Elle affirme que sa pétition, la première à interpeller les aspirants au nouveau poste de député des Français de l’étranger pour l’Amérique du Nord dont l’élection aura lieu les 2 et 16 juin prochains, avait vendredi après-midi recueilli 66 signatures.

Lire la pétition ici

Rythmes africains au Lycée Français

Désormais installé à Montréal, le groupe originaire du Tchad est composé de cinq frères et de leur sœur. La fratrie Rimtobaye a débuté sa carrière musicale en chantant du gospel dans l’église du père. A cette influence des chants religieux se sont ajoutés les chants traditionnels africains pour donner une sonorité unique à leur musique pop-soul. Voir la vidéo ci-dessous

Infos pratiques :

H’Sao, le samedi 28 janvier à 19h30 au Theatre Raymond Kabbaz, Lycée Français de Los Angeles, 10361 West Pico Boulevard, LA. Entrée adulte à $25, étudiant à $15.


Un french-mex chez les bobos

Derrière le Santos Anne se cache Laurent d’Antonio. Fort du succès de son premier restaurant, Pâtes et Traditions, également situé à Williamsburg, ce Niçois d’origine a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure gastronomique. “Pâtes et Traditions joue à fond la carte française, ici j’avais envie de proposer quelque chose de complètement différent “.

Plutôt que de proposer des plats mexicains ou français, d’Antonio et son chef mexicain font le pari d’une cuisine fusion. Chez Santos Anne on peut donc manger du cassoulet… mexicain. Du steak tartare avec du pico de gallo. Ou encore des tacos avec du fromage de chèvre. Bref, les mélanges peuvent à première vue dérouter mais une fois dépassées les premières appréhensions, les saveurs fusionnent et l’audace du chef ravit les papilles! Les prix s’alignent sur le quartier, de 7$ pour la soupe à l’oignon, à 14$ pour le burger et son chorizo.

Open-mic par un ex de la « Nouvelle Star »

Pour se faire une place dans un quartier où restaurants latinos et français sont bien représentés, Laurent d’Antonio mise sur l’ambiance: une petite scène accueille du mercredi au samedi des groupes de jazz, country, soul et reggae. Le dimanche, c’est open-mic, animé par Alexis Julliard (un ancien de l’emission de chanson de M6 la « Nouvelle Star » première saison!). Le lundi soir aura lieu un tirage de cartes gratuit par un avocat fana de tarot. Bientôt, il y aura des happy hours pour une carte de cocktails qui joue elle aussi la fusion (le Santos Anne marie tequila, mezcal, Saint Germain, agave et eau de rose). Et tout comme d’Antonio, on attend de pied ferme la belle saison, quand le jardin…et le terrain de pétanque seront ouverts.

Santos Anne – 366 Union Avenue (entre Powers St & Hope St) à Williamsburg (Brooklyn), (718) 486-6979 – Site: http://santosanne.com/

Une soirée avec Keren Ann au Lincoln Center

Keren Ann, voyageuse solitaire et musicienne hyperactive, a un studio d’enregistrement dans quatre métropoles (New York, Paris, Reykjavik en Islande et Tel Aviv). Le 1er février, elle déposera sa valise musciale au Lincoln Center pour chanter des morceaux tirés de ses six albums dont son petit dernier, 101 (clip ci-dessous).

Multiculturelle (père russe-israélien et mère néerlando-jamaïcaine), la chanteuse-auteur-compositeur-productrice et ingénieur du son sera accompagnée du groupe The Nolita Quartet (quatre instruments à corde) pour l’occasion.  Chantée dans la langue de Shakespeare ou de Molière, sa musique toujours légère et mélancolique est une thérapie pour les oreilles.

Infos pratiques:

Keren Ann au Allen Room du Lincoln Center. Le 1er février à 20h30. 33 West 60th Street, Fl.11. De $35 à $85. Réservez dès maintenant ici.

 

 

Un agenda en ligne pour le New York français

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Proposer « le panorama le plus large possible de manifestations liées à la France », tel est l’objectif de My France in New York, un agenda en ligne qui recense tous les événements français (conférences, débats, vernissages, lectures, échanges, concerts, avant-premières, colloques professionnels, réunions associatives, promotion de produits français) dans la Grande Pomme.

Le site est le fruit de la collaboration entre le Consulat général de France à New York et 16 organisations différentes, parmi lesquelles des services français à l’étranger, des établissements scolaires ou universitaires et des centres culturels et linguistiques. L’agenda s’adresse à tout ceux qui ont un intérêt pour la culture française.

Visiter My France in New York ici

 

 

Le "+J" d'Uniqlo à moitié prix

Dernière chance pour profiter des soldes d’hiver d’Uniqlo. La marque nipponne pratique notamment des réductions sur sa fameuse collection « +J », fruit de la collaboration entre la marque et Jil Sander. Les prix de la plupart des vêtements d’hiver (même les plus chers) baissent de 50%. La doudoune à $169.90 est à $99.90 et le caban en laine à $129.90 au lieu de $229.90. Uniqlo Winter Sale. Pour trouver l’Uniqlo le plus près de chez vous et les horaires d’ouverture, visiter leur site internet.

Bonnes affaires en perspective à Williamsburg ! Built by Wendy, une boutique adepte du « masculin féminin », propose ce week-end des réductions de 60 et 50%. Vous y trouverez des robes en coton sans chichi, des chemises en denim ou des vestes style chasseur en feutre à $81 au lieu de $452. Built by Wendy Sale. Du jeudi 26 au dimanche 29 janvier. Ouvert du lundi au samedi de midi à 19h et le dimanche de midi à 18h. 46 North 6th Street. www.builtbywendy.com

LABEL+thread, la marque connue pour ses collections en cashmere et ses laines de qualité solde sa collection de 50% à 70%. L’occasion de s’offrir des pulls, cardigans, sweats et écharpes en cashmere à prix cassés. LABEL+thread Sale. Jusqu’au vendredi 27 janvier. Ouvert tous les jours de 11h à 19h. East 23rd Street entre 1st et 2nd Avenue, suite 10C. www.labelandthread.com

Les magasins Intermix proposent des soldes qui en réjouiront plus d’unes ! La marque pratique 80% de réduction sur les articles ALC, Helmut Lang et Elizabeth and James entre autres. « No Panic !» : comme les soldes s’arrêtent le 31 janvier, il reste un peu de temps pour visiter l’une des nombreuses boutiques de la ville. Consulter le site internet, pour les heures d’ouverture et les emplacements.

 

Los Angeles en appli' iPhone

Avis aux heureux propriétaires de ce petit bijou technologique qu’est l’iPhone : Apple propose une multitude d’applications relatives à la Cité des Anges. French Morning en a sélectionné quelques-unes.

Transport :

Avant toute chose, il convient de s’orienter dans une ville où il est aisé de se perdre. Les Angelenos le savent, s’égarer est presque un rituel. Avec l’application Mappity, carte interactive de Los Angeles, ce sera désormais de l’histoire ancienne. Pour les conducteurs, l’application CHP Traffic, mise en place par la California Highway Patrol, permet de connaître en temps et en heure les routes les plus bouchonnées et les accidents à proximité de l’endroit où l’on se trouve. Pour sa part, l’application Beat the Traffic permet de prévoir ses trajets sur la base d’informations de circulation transmises par les utilisateurs et les caméras de surveillance de la ville.

Sorties :

Que l’on cherche un restaurant ou un bar dans les environs, l’application Yelp saura satisfaire le plus grand nombre avec sa sélection des meilleurs restaurants de la ville. Si l’on est plutôt amateur de tacos, fajitas et autres mets locaux, l’application Los Angeles Street Food répertorie tous les food trucks et sandwicheries de la ville. Envie de se faire une toile sur Hollywood Boulevard ? IMDb et Rotten Tomatoes sont les applications qu’il vous faut pour tout savoir des films à l’affiche et des horaires de séances des cinémas à proximité. Et pour les noctambules, Los Angeles Nightlife suggère plusieurs idées de sorties dans la ville. Pour d’autres avis, on peut également télécharger LA Weekly et LA Times, dont les journalistes proposent leur propre sélection d’événements, restaurants, concerts.

Rencontres:

Si l’on veut rencontrer des autochtones, on ne peut pas passer à côté de Foursquare, réseau social fonctionnant grâce à la géo-localisation par laquelle les usagers peuvent indiquer en temps et en heure le lieu où ils se trouvent. Même principe pour Dates near me, sauf que dans ce cas-ci, l’usager peut indiquer s’il est célibataire ou non…

Vie quotidienne :

Dans la ville du surf, l’application Surf Report, qui indique la température de l’eau, la hauteur des vagues et la vitesse du vent, pourra s’avérer très utile. Une application qui en fera sourire plus d’un mais qui peut cependant s’avérer utile : SitorSquat indique à l’usager quelles sont les toilettes publiques les plus proches. Et si vous ne savez pas où promenez Médor, l’application Offleash répertorie tous les endroits (parcs, squares…) dog friendly de LA.  Un peu plus insolite, Spotcrime répertorie les crimes les plus récents commis dans les environs.

 

Le Cirque du Soleil pond "OVO"

Entre magie et fantaisie, les spectacles de la troupe de Guy Laliberté font rêver petits et grands. « OVO », un spectacle inédit, ne devrait pas échapper à la règle. L’histoire, originale, plongera le spectateur dans un monde souterrain, peuplé d’insectes qui voient leur vie bouleversée par l’apparition d’un oeuf mystérieux. Celui-ci représente pour eux l’énigme du cycle de la vie. Un show aux décors, acrobaties et costumes époustouflants qui a le mérite de rappeler qu’il y a un monde sous nos pieds.

Infos pratiques :

« OVO », un spectacle du Cirque du Soleil, jusqu’au 11 mars, au Santa Monica Pier – Tarifs de $53,50 à $158,50. Site ici

"The Two": deux voix, un univers

Il y a sept ans, Ara Starck, peintre et fille du designer Philippe Starck, rencontre David Jarre, magicien et fils du pionnier de la musique électronique Jean-Michel Jarre (voir notre corner interview de The Two ci-dessous)

Musiciens tous les deux, ils décident de former un duo. Après le buzz engendré par leurs premières chansons sur MySpace, dont I Wanna Be With You Again en 2009, les deux chanteurs confirment l’essai et sortent leur premier album aux Etats-Unis le 24 janvier. Mélangeant rock’n’roll, pop et folk, leurs chansons sont mélodiques et légères, teintées d’une certaine mélancolie. Leurs influences vont de Juliette Gréco au groupe de rock Pearl Jam. Le public américain aura l’occasion de les applaudir: le duo arrive dans la Grosse Pomme pour un concert au mythique Joe’s Pub le 2 février prochain.

Infos pratiques :

The Two, en concert le 2 février à 21h30 au Joe’s Pub, 425 Lafayette Street, entrée à $12.

 

Vivre New York… à travers ses morts

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Savez-vous que Washington Square a été construite à l’emplacement d’une fosse commune et que 20.000 corps restent enfouis sous cette place new-yorkaise prisée des touristes et des étudiants de NYU? Connaissez-vous l’histoire de la mort idiote de Tennessee Williams ? Ivre, il tente de se mettre des gouttes dans les yeux. Le capuchon du flacon lui tombe dans la bouche, et il s’étouffe…

Bienvenue au cœur de l’histoire morbide de New York, à la rencontre de ses morts et de leurs quartiers. Ces anecdotes ou ces pages d’histoire, selon l’importance qu’on leur accorde, sont au centre d’une visite guidée originale de la ville : le « Dead Apple Tour ».

Le créateur de cet étonnant circuit n’a pas fait pas les choses à moitié. Drew, bague en forme de tête de mort au doigt, promène les curieux dans un corbillard de sept mètres relooké façon famille Adams. Il est habillé en élégant croque-mort, chapeau vissé sur la tête, et a le souci du détail : le ticket de la visite est un faire-part de décès et il convie ses clients de nuit, de préférence.

Commence alors une promenade d’une heure et demie à travers New York à bord du véhicule où chacun dispose d’un écran permettant de visionner des images d’archives. Simultanément, Drew fait revivre les lieux croisés en chemin. Le concept déniché par cet Américain n’est pas très éloigné d’une pièce de théâtre : Drew en a écrit le script avec la dose d’humour noir et de cynisme nécessaire et s’est offert le premier rôle. Mais ce n’est pas un monologue : ses quatre à six passagers sont sollicitées tout au long de la balade. « Connaissez-vous la différence entre un ‘cemetery’ et un ‘graveyard’ ?» demande-t-il. Réponse une fois dans le corbillard.

Un marketing de la mort

D’où vient cette étrange idée ? Drew ne considère pas avoir d’attirance pour le morbide. Il a surtout une passion pour l’histoire de New York où son grand-père est arrivé au début du siècle dernier en provenance de Pologne. Et raconter l’histoire des morts célèbres est selon lui un moyen de raconter l’histoire de la ville tout court. Par ailleurs, Drew pense tout simplement avoir trouvé un bon concept marketing… « Ca m’est venu un jour où je me promenais dans la ville avec ma fille. Nous sommes passés devant l’immeuble où venait de décéder l’acteur Heath Ledger en 2008. Il y avait un monde fou à l’entrée. Même chose le lendemain. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à tirer de cette attirance et j’ai commencé à étudier les morts intéressantes de la ville, en imaginant un circuit en voiture et une mise en scène funéraire », résume-t-il.

Choisissez vos morts

Quinze mois après le lancement, deux circuits sont au point : Downtown et Uptown. Le premier permet de revenir sur la vie et la mort de l’icône punk Sid Vicious, de l’artiste Keith Haring, du président James Monroe ou encore sur le tragique incendie de la “Triangle Shirtwest Factory”. Uptown, Drew aborde les décès de Jackie Onassis, de John Lennon ou encore le fameux “Preppy murder“, le meurtre d’une jeune femme dans Central Park en 1986. Choisissez vos morts.

Informations pratiques :

« Dead Apple Tour » – 45 dollars par personne. Réservations en ligne ou par téléphone. Les groupes sont le bienvenu. Site web : www.deadappletours.com

 

 

Jean Dujardin et Bérénice Bejo, deux artistes à Santa Barbara

“The Artist” continue son operation-séduction aux Etats-Unis, fort de ses dix nominations aux Oscars. Quelques semaines avant la cérémonie, Jean Dujardin et Bérénice Bejo auront les honneurs de la 27e édition du «Santa Barbara International Film Festival» (organisé du 26 janvier au 5 février). Le duo vedette du film muet de Michel Hazanavicius sera récompensé pour sa prestation le samedi 4 février à 20 heures (tapis rouge à 19h30), lors d’une soirée spéciale organisée à l’Arlington Theatre.

Roger Durling, directeur du festival, leur remettra ainsi le «Cinema Vanguard Award», un prix décerné chaque année aux acteurs ayant tracé leur propre sillon dans l’industrie cinématographique, non sans prendre des risques artistiques. «Il ne fait aucune doute que Jean Dujardin et Bérénice Bejo apportent une contribution tout à fait unique à ce film et au cinéma en général, indique Roger Durling. A une époque où le grand spectacle, les lumières et les effets spéciaux occupent la majeure partie des films, le “pas de deux” – physique et émotionnel – de Jean et Bérénice est tout simplement merveilleux.»

Le duo français se trouvera en bonne compagnie au palmarès du festival, puisque Nicole Kidman, Christopher Waltz, Peter Sarsgaard, Kristin Scott Thomas et Ryan Gosling, ont décroché ce «Cinema Vanguard Award» avant eux.

La cérémonie de remise du prix, en présence des acteurs, sera ouverte au public. Deux mille places sont disponibles dans l’auditorium de l’Arlington Theatre, mais du fait du succès rencontré par le film, il ne restait à la mi-janvier qu’une centaine de places au tarif de 55 dollars.

Films français à l’honneur

Le film «The Artist» ne sera toutefois pas le seul à représenter la France lors de ce festival. Car les organisateurs ont décidé de récompenser la créativité du cinéma français en proposant, en marge de la sélection officielle, une catégorie baptisée «Cinéma Nouveau» (parrainée par le “Los Angeles Film & TV Office” de l’ambassade de France).

Sept films de jeunes réalisateurs français ont ainsi été retenus, notamment «La Guerre est déclarée». Cette sélection sera diffusée durant les dix jours du SBIFF : «Ces derniers mois, lors des différents festivals à travers le monde, nous avons pu assister aux projections de centaines de nouveaux films venus de France, explique Michael Albright, responsable de la programmation. Chacun d’entre eux avait une puissance, touchante ou humoristique, sans équivalent dans le cinéma mondial. Il est très vite devenu évident que nous devions saluer ce travail.»

Cinq des sept films seront projetés pour la première fois sur le sol américain à l’occasion du festival : «Dans la mesure du possible, nous recommandons au public d’aller voir chaque film. Et nous lui conseillons aussi de suivre de près la jeune actrice Adèle Haenel, dans « Après le Sud » et « Iris In Bloom », qui sera certainement l’une des stars de demain.»

A noter que, dans une autre catégorie, l’ancienne actrice de la comédie «Seinfeld», Julia Louis-Dreyfus, présentera quant à elle un court-métrage consacré à la France, intitulé «Picture Paris».

Infos pratiques :

Pour plus de renseignements et acheter les tickets, visiter le site web du festival : http://sbiff.org/