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Shopping artisanal à Brooklyn

Brooklyn n’est pas en reste en matière de shopping de Noël. Le marché de Noël annuel de Brooklyn Craft Central (BKCC) revient ces 17 et 18 décembre pour marquer le dernier weekend d’achats avant l’arrivée de Santa. Soixante-cinq artisans ont été sélectionnés cette année, ce qui en fait le plus grand marché de Noël organisé en quatre ans par BKCC, un groupement d’artisans qui tient régulièrement des marchés à travers New York.

Les produits vendus sont tous fait à la main. On y trouve entre autres des pièces de céramique, des œuvres d’art, des confiseries, des lampes, des bijoux et des tee-shirts. Sans oublier les plats préparés par des restaurateurs brooklynites et… un bar mis à disposition par la galerie Littlefield, qui accueillera l’événement. Pour encourager les chalands à venir le samedi et le dimanche, les commerçants changeront d’un jour à l’autre. BKCC’s Holiday Market 2011 – le samedi 17 et dimanche 18 décembre de midi à 18h à Littlefield (633 Degraw St,  entre Third et Fourth Ave, à Brooklyn). Gratuit. Site ici

Autre idée, plus au nord : le marché de Noël de Greenpointers. Ce rassemblement d’artisans et de “foodies” locaux se tiendra le samedi 17 décembre à partir de midi au Lutheran Church of the Messiah dans le quartier de Greenpoint. Parmi les produits vendus : du savon, des chapeaux et différents types d’accessoires. Les organisateurs espèrent aussi attirer le chaland avec beaucoup de pâtisseries, confiseries et autres plats chauds. Sans oublier une tombola. Greenpointers Holiday Market le samedi 17 décembre de midi à 17h au  Lutheran Church of the Messiah (153 Russell Street). Gratuit.


 

Noël avec les enfants: nos idées de sorties

En cette période de fin d’année, petits et grands ne sauront plus où donner de la tête entre les vitrines féeriques des grands magasins Macy’s, Bloomingdale’s, Saks Fifth Avenue ou Barneys ou les majestueux sapins de Noël disséminés dans toute la ville. Le plus impressionnant est sans doute celui du Rockfeller Center mais la palme du plus insolite revient sans conteste à celui de l’American Museum of Natural History, réalisé tout en origami.

En s’éloignant un peu de la foule des grandes artères, de nombreuses activités s’offrent à toute la famille. Après s’en être pris plein les mirettes avec la deuxième saga du film d’animation Happy Feet en Imax 3D, une visite au zoo de Central Park s’impose pour rencontrer ces créatures venues du froid. Les vendredis et samedis de décembre, c’est Winterfest !: ours polaires et autres pingouins font des heures sup’ pour amuser petits et grands dans un décor magique qui sent bon Noël.

Etape suivante : le show survolté du Big Apple Circus qui plante sa tente chaque année à la même époque à côté du Lincoln Center et met à l’honneur jongleurs, magiciens, acrobates ou encore trapézistes. Le dimanche 18 décembre, prenez le brunch avec Grandma, le clown vedette qui fait cette année ses adieux à la scène.

Pour s’émerveiller devant les illuminations de Noël, direction Brooklyn à bord du « Xmas lights and Cannoli tour», une visite guidée mené par l’enthousiaste Tony dure trois heures et demie et emmène les participants admirer les maisons décorées avec beaucoup de créativité par les habitants de Bay Ridge et du quartier italien de Dyker Heights, dans le sud de Brooklyn. Ambiance plus intimiste à la Wyckoff House qui propose aux enfants une visite guidée à la lueur des bougies pour un retour dans le passé de l’une des plus vieilles fermes de New York.

Retour au XXIème : Sony a pensé aux ados friands de technologie avec son Sony Wonder Technology Lab, un espace qui met à disposition une multitudes de gadgets. Le musée interactif propose aussi des projections des classiques de Noël et un atelier familial « Winter Wonderland », pour apprendre à créer des objets en utilisant la technologie. Pour une approche plus traditionnelle, le New York Botanical Garden du Bronx célèbre les 20 ans de sa version réduite de Big Apple traversée par un petit train à vapeur. Les grands magasins de jouets raviront aussi toutes les tranches d’âge. Pour préparer les listes de cadeaux, rien de tel qu’un détour par les trois étages de FOA Schwarz, l’un des plus grands magasins de jouets new-yorkais. Les petites filles s’émerveilleront chez American Girl, le paradis des poupées.

Un petit creux après toutes ces aventures? Une pause gourmande bien méritée  s’impose dans l’une des trois enseignes de Big Daddy’s, restaurant au décor acidulé où les enfants sont rois. A l’heure du goûter, percez les secrets de fabrication des gâteaux de la Magnolia Bakery en regardant ses pâtissiers s’affairer depuis la vitrine de la boutique, filez au magasin éphémère Dylan’s Candy Bar, véritable temple de la friandise aux abords de Bryant Park, pour faire le plein de M&M’s dans le flagshipstore entièrement dédié aux petites dragées multicolores. Dégustez aussi une délicieuse crêpe dans l’une des échoppes du marché de Noël de Bryant Park avant de chausser vos patins et de faire quelques axels sur la patinoire du parc surplombée de majestueux buildings. (voir le guide des patinoires ici.) Have fun !

 

Jean-Luc Moulène à Dia:Beacon

Le fondation d’art Dia:Beacon accueille le temps d’une année la première exposition solo aux Etats-Unis de l’artiste contemporain pluri-disciplinaire Jean-Luc Moulène, “Opus + one”. Organisée par Yasmil Raymond, le conservateur de Dia:Beacon qui s’est pris de passion pour l’oeuvre de Jean-Luc Moulène, l’exposition rassemble 35 objets de la série “Opus (1995-présent)” et l’essai photographique époustouflant « La Vigie ». Celui-ci qui rassemble 299 clichés pris sur sept ans d’une plante qui pousse dans les fissures d’un trottoir du quartier parisien de Bercy. “La Vigie” révèle un paysage en constante évolution, modelé par la vigilance accrue contre le terrorisme, et démontre l’intérêt que Moulène porte à la politique et aux stratégies de résistance.

Entre design, sculpture et photographie, Moulène travaille sur plusieurs supports. Constitué depuis ses débuts de dessins, il comprend aussi quelques peintures, de très nombreuses photographies, des affiches, des éditions spéciales de journaux, des brochures, des livres et des sculptures.Il aborde un large éventail de thèmes à travers ses oeuvres, créées sur deux décennies, notamment la consommation de masse et la capitalisme. En effet, le travail de Jean-Luc Moulène est étonnamment diversifiée.

En marge de l’exposition, plusieurs conférences autour du travail de l’artiste sont organisées à Dia:Beacon mais aussi à Dia: Chelsea, l’antenne de la fondation à New York.

Infos pratiques :

Exposition “Opus + One” de Jean-Luc Moulène  à partir du 17 décembre à la fondation d’art Dia:Beacon, 3 Beekman Street à Beacon, entrée à $10. Site: www.diaart.org/moulene

 

Eh oui, il y a un métro à LA!

Embouteillages cauchemardesques matin, midi et soir, automobilistes agressifs, pollution monstre … A Los Angeles, le problème des transports est un vrai casse-tête que le maire de la ville, Antonio Villaraigosa, est bien décidé à résoudre. Pour vaincre le véritable culte que vouent les habitants de la Cité des Anges à la voiture – six millions de véhicules en circulation -, il a donc misé sur le développement des transports en commun, à commencer par … le métro.

Construit au début des années 90, les Californiens lui reprochent de ne pas quadriller la totalité de l’agglomération de Los Angeles. Ajoutez à cela des terrains à fort risque sismique, la résistance de riverains de quartiers huppés, effrayés à l’idée de voir débarquer chez eux des hordes de délinquants… et vous comprendrez pourquoi le réseau a été si lent à se développer.

Un métro vers l’Océan

Le Los Angeles Country Metro Rail compte à l’heure actuelle 70 stations réparties sur 127 km de voies et cinq lignes de métro:

– La ligne rouge qui connecte Downtown L.A à North Hollywood.

– La ligne Violette qui relie Downtown à Koreatown.

– La ligne bleue, au sud, qui va de Downtown à Long Beach

– La ligne verte qui connecte Redondo Beach à Norwalk, via El Segundo et Lakewood.

– La ligne Dorée, qui relie East L.A et Pasadena, via Boyle Heights, Little Tokyo et Downtown L.A.

Parmi les nombreux projets en cours : l’ouverture en janvier-mars prochain de l’Expo Line qui reliera Downtown à Culver City. Dans un deuxième temps (2015), elle se prolongera jusqu’à Santa Monica ! La Crenshaw Line devrait, elle, relier le nord au sud-ouest de L.A, et notamment l’aéroport LAX. Mise en service possible : 2016.

Enfin, il y a un peu plus d’un mois, le Metro Rail a donné son accord à une étude d’impact environnemental pour un projet d’extension de la ligne Rouge vers l’Océan (“Subway to the Sea”), qui traverserait à l’Ouest, le quartier de Beverly Hills et desservirait le campus universitaire d’UCLA. Un projet qui fait déjà grincer des dents mais permettrait le désenclavement d’environ 300.000 personnes sans accès au métro.

Idées de balades

En attendant, French Morning a testé le fameux métro: confortable, climatisé, moderne, propre. Pratique ? Tout dépend de votre itinéraire. Si vous habitez Beverly Hills ou Santa Monica, aucun intérêt… Mais si vous êtes un touriste séjournant dans un hôtel Downtown, il s’avère très efficace pour visiter Hollywood et les studios Universal, par exemple !

De nombreuses lignes desservent musées et sites touristiques, de Chinatown à Little Tokyo en passant par Union Station, à deux pas d’El Pueblo, le quartier historique de la ville. En descendant à Pershing square, pourquoi ne pas en profiter pour prendre l’Angel Flights sur Hill Street, le plus petit funiculaire du monde lancé en 1901 ? Puis aller faire un tour au Musée d’Art Contemporain, à deux pas de là. La ligne jaune en direction de Pasadena offre également un voyage dépaysant, dans une banlieue pleine de verdure. Le Metro Rail propose même des visites guidées des oeuvres d’art exposées toute l’année dans le métro par différents artistes. Elles sont gratuites les premiers jeudis, samedis et dimanches de chaque mois.

Pour les sportifs et les écolos qui seraient prêts à laisser quelques jours par semaine la voiture au garage, sachez également qu’il est possible de monter à bord du métro avec son vélo !

Horaires et tarifs

Le trafic est assuré de 5 heures du matin à minuit. Sur certains tronçons, un service limité existe après minuit et avant 5 heures du matin. Il y a des trains toutes les 5-10 minutes pendant les heures de pointe, toutes les 10-15 minutes en milieu de journée et les week-ends, et toutes les 20 minutes en soirée.

Les tarifs sont loin d’être prohibitifs : 1,50 dollar le trajet, 5 dollars pour un Metro Pass d’une journée, 20 dollars la semaine, 75 dollars par mois. Des tarifs spéciaux existent aussi pour les personnes âgées, les étudiants, les handicapés et les personnes bénéficiant du programme Medicare.

Une idée recyclée

Le métro va-t-il révolutionner le mode de vie des Angelinos ? En réalité, rien de nouveau sous le soleil… Car au début du XXème siècle, Los Angeles possédait déjà le meilleur système de transport en commun du pays, le Pacific Electric Red Cars, composé de tramways, de tram-trains et d’autobus. Jusqu’à ce qu’en 1961, la voiture provoque le démantèlement définitif du système et devienne le transport de masse par excellence. Mais le métro n’a pas dit son dernier mot.

Infos pratiques : www.metro.net

 

Marie Curie au théâtre

Célèbre auteur et humoriste (on lui doit notamment le succès de la série télévisée M*A*S*H), Alan Alda est un touche-à-tout. Activiste politique, passionné de sciences, il a créé le personnage controversé de Richard Feynman, physicien nobelliste, dans la pièce de théâtre QED. En supporter actif pour l’égalité des droits des femmes, Alan Alda a cette fois-ci fait le pari d’adapter la vie de Marie Curie dans une représentation audacieuse et originale.

Passionara du monde scientifique du début du XXème siècle, elle est la première femme à avoir reçu un prix Nobel. Elle reste d’ailleurs la seule personne de toute l’histoire du célèbre prix suédois à avoir été récompensée de deux prix dans deux catégories différentes (en l’occurrence, Physique et Chimie). La vie de Marie Curie, dans ce qu’elle comporte de drame, de passion et de lutte, avait donc les ingrédients nécessaires pour faire une bonne pièce de théâtre. Hasard du calendrier ou pas, l’année 2011 marque le centième anniversaire de son obtention du Prix Nobel de Chimie.

Infos pratiques :

Radiance : The Passion of Marie Curie, jusqu’au 18 décembre au théâtre Geffen Play House, 10886 Le Conte Avenue, voir tarifs et horaires ici.

 

Kiosques à journaux numériques

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Pour tenter de survivre, la plupart des journaux et magazines s’y mettent: à côté de leur contenu gratuit sur leurs websites, ils développent des applications pour Iphone, Ipad et autres tablettes, permettant de reproduire “le plaisir du feuilletage” et d’accéder au contenu, généralement beaucoup plus complet, jusqu’alors réservé à leurs versions papiers.

Première solution, les applications «news» gratuites mais dont le contenu est payant: Le Nouvel Obs, Paris Match, Le Point, Courrier International, le Figaro ou encore presse régionale en font partie et proposent au moins le même contenu que leurs publications papier, une navigation adaptée et le plus souvent un contenu enrichi et interactif (des liens permettent au lecteur d’aller directement sur les sites marchands ou les sources). On paye au numéro, un peu moins cher en général que la version papier, et l’ergonomie de lecture est très fluide.

En second lieu, les sites « kiosques à journaux » proposent des formules très accessibles pour les gros consommateurs. A commencer par ePresse, qui rassemble neuf titres dont six quotidiens, au numéro, sur Smartphones et tablettes.

LeKiosque.fr propose un éventail exhaustif des titres présents dans le paysage français. Il est possible de payer au numéro ou de choisir un forfait de 10 magasines pour 9,99 € (à convertir en dollars), à lire sur ordinateur ou IPad.

Relay.com est à ce jour l’application la plus avantageuse. Elle propose une formule d’abonnement à 19,90 € pour un choix très large de titres à télécharger en quasi illimité (maximum 2,5 Go), un forfait à 9,9 € pour 10 titres ou le paiement au numéro. Attention tout de même à la conversion en dollar, elle dépendra du moyen de paiement. On peut s’abonner à un seul titre au sein de l’application et surtout elle permet une utilisation très souple : présente sur plusieurs plateformes de tablettes et Smartphones, elle autorise le lecteur à télécharger les titres choisis à partir d’un seul compte sur cinq supports différents. Autre avantage, on paye par carte bleue ou par Paypal. Le seul bémol à ce jour est que la nouvelle application Relay.com ne permet pas le téléchargement direct sur tablette. Il faut passer par le site, mais cela permet d’éliminer les frais de 30% prélevés par Apple auparavent. Un mal pour un bien, en fin de compte.

Pour les vrais lecteurs cosmopolites, l’application Zinio, disponible sur Ipad, Iphone et Androïd, permet de se connecter au plus grand kiosque à journaux du monde. Sur IPad, cette application permet de choisir dans quel pays on veut faire ses courses virtuelles, au numéro ou au forfait, pour un choix international.

Sur Smartphone, les applications sont en général gratuites et les articles conçus pour s’adapter à une ergonomie de lecture plus réduite. Pour les nomades et les économes, c’est la solution parfaite. French Morning existe d’ailleurs en application Iphone!

Pour ceux qui ne sont pas équipés de supports nomades, les titres majeurs de la presse française ont tous un site internet qui propose un contenu plus ou moins personnalisé et libre d’accès pour répondre aux besoins des internautes.

 

Brice Lalonde parle développement durable

Le développement durable est le grand défi des années à venir. Si nous sommes tous concernés par les questions environnementales, les pays les plus industrialisés (la France et les Etats Unis dans le peloton de tête), parce qu’ils rejettent énormément de gaz à effet de serre, seront les acteurs majeurs de la révolution verte à venir. Pour en parler, le Lycée Français de New York (LFNY) reçoit Brice Lalonde, militant écologiste historique, fondateur de Génération Ecologie et ancien ministre de l’environnement dans le gouvernement socialiste de Michel Rocard. Il est depuis février 2011 le coordonnateur exécutif de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20).

Infos pratiques :

“Développement durable : Les dernières nouvelles”, avec Brice Lalonde, le jeudi 15 décembre au Lycée Français de New York, 505 East 75th Street, entrée gratuite. Conférence exclusivement en anglais.

 

Chat et webcam entre Français expatriés

Nouvelle époque, nouveaux moyens de communication. Les Rendez vous de l’Expatriation, vidéoconférences entre les français étrangers et des acteurs importants de la mobilité internationale, attirent chaque mois de plus en plus de curieux.

Ce mois ci, l’intervenant principal sera Edouard Courtial, le secrétaire d’Etat des Français de l’étrangers, qui le temps d’une heure, viendra à la rencontre des expatriés d’Expat United pour se présenter, échanger avec eux et répondre à toutes leurs questions. Ils pourront interagir par Chat ou en webcam, durant toute la conférence, en direct de chez eux, aux quatre coins du monde !

Infos pratiques :

Les Rendez-vous de l’expatriation avec Edouard Courtial, secrétaire d’Etat des Français à l’étranger, Vendredi 16 décembre à 9h, heure de New York (15h heure de France). Les expatriés peuvent consulter les informations et s’inscrire ici (en cliquant sur “J’y vais”).

 

Mais où est passé Eric Cantona?

«Looking for Eric». Jamais le titre de ce film d’Eric Cantona n’a paru aussi approprié. Un an après son arrivée en fanfare au poste de directeur sportif des New York Cosmos 2.0, le «King» se fait discret. Il n’habite pas à New York à plein temps et ses venues en ville font peu parler. Sa dernière apparition publique dans les habits de «M. Soccer» du club remonte au mois d’août quand une formation all-stars aux couleurs des Cosmos a affronté les «Red Devils» de Manchester United à Old Trafford. Contacté par email – le téléphone général du club sonnait dans le vide à chacune de nos tentatives – une porte-parole a précisé qu’il n’était pas disponible pour un entretien pour cause de vacances en famille.

Si Eric Cantona ne dit rien, c’est aussi parce qu’il n’a rien à dire. Trois ans après la promesse de renaissance du club mythique des années 70, dont Pelé et Franz Beckenbauer ont porté les couleurs, les Cosmos ne sont toujours pas en Major League Soccer (MLS), le championnat de foot américain. Et ils n’ont pas encore de stade, point clef pour leur permettre de devenir la 20ème équipe de MLS.

C’est aussi que les Cosmos traversent des turbulences. Depuis octobre, plusieurs cadres ont quitté le club et celui-ci a été racheté début novembre par la compagnie saoudienne de marketing et de management sportif Sela Sport. Parmi les partants figurent le directeur exécutif du club Joe Fraga, l’homme chargé notamment de la recherche d’un site pour le futur stade, et surtout le flamboyant Paul Kemsley, l’homme d’affaires britannique qui, en 2009, a mis son réseau et son argent au service de la revitalisation du club. Son départ a été annoncé dans un communiqué laconique fin octobre. Aujourd’hui, sur la page « management » du site restent notamment les visages d’Eric Cantona, celui de son bras droit l’ex-joueur américain Cobi Jones, et de Shep Messing, l’ancien gardien de but du club reconverti en « ambassadeur international».

« La moitié des visages sur la page de management des Cosmos sont des personnes qui n’ont pas de responsabilités au jour le jour, estime Christopher Dobens, un journaliste qui suit l’actualité des Cosmos pour son blog Total Foot. Cantona et Jones devaient s’impliquer davantage une fois que les Cosmos alignaient une équipe de Major League Soccer, mais cela ne s’est jamais produit. »

Difficultés financières

Quand Eric Cantona a rejoint le club l’an dernier, tout paraissait aller pour le mieux. Les Cosmos étaient en pleine opération de rebranding, marquée par le recrutement de plusieurs stars et le lancement de projets sportifs. Le club disposait d’un centre de formation pour ses futurs joueurs, la Cosmos Academy. Outre Cantona, il avait recruté une belle floppée d’ambassadeurs de renom, dont le Dieu du foot Pelé, nommé président d’honneur du club. En ligne de mire : trouver les fonds nécessaires pour décrocher la coûteuse franchise MLS et financer la construction d’un stade.

Les choses se sont gâtées fin septembre quand les rumeurs d’un rachat ont commencé à enfler à la suite d’un tweet du journaliste foot du New York Times, Jack Bell, selon lequel les parts de Paul Kemsley dans le club avaient été vendues. Pourtant très encline à communiquer, l’équipe dirigeante s’est murée dans le silence jusqu’au 2 novembre, date à laquelle elle a publié un communiqué confirmant le rachat et une « restructuration complète » de l’équipe commerciale et administrative. Pour ne rien arranger, les fans ont appris que le club du Queens Blau-Weiss Gottschee (BWG), avec lequel les Cosmos avaient formé un partenariat en 2010 pour lancer leur centre de formation, attaquait le club devant la cour suprême de l’Etat de New York pour obtenir le remboursement de 210.000 dollars de paiement arriérés. La somme a été remboursée le mois dernier par les nouveaux propriétaires mais la réputation du club a été entamée. Même le conseil d’administration de BWG en est venu à afficher publiquement son “optimisme prudent” face à la capacité du club à honorer son prochain paiement semestriel de 250.000 dollars, prévu pour le 1er janvier.

Les raisons de ces difficultés ne sont pas claires. En juin 2011, le journal britannique The Guardian évoquait les pertes financières de Paul Kemsley après la chute de son empire immobilier Rock Property, achevé par la crise. Christopher Dobens, de Total Foot, parle lui de mauvaise gestion, évoquant une coûteuse tournée des dirigeants du club en Asie, l’achat de billboards sur Times Square et l’ouverture peu stratégique en 2010 d’un centre de formation… sur la côte ouest (centre qui a fermé en août dernier). « Clairement, ils signaient les chèques plus rapidement qu’ils ne le pensaient » dit-il.

Avenir incertain

Pour l’heure, les New York Cosmos tournent donc au ralenti. La nouvelle équipe de management doit être instituée fin décembre – début janvier, précise le club. Sur le terrain, les opérations sportives continuent. En décembre, les moins de 16 et les moins de 18 ans ont effectué un déplacement en Floride pour participer à un tournoi et le club organise en 2012 la Cosmos Copa NYC, une sorte de coupe du monde pour amateurs lancée en 2009.

Officiellement, les Cosmos et la MLS sont toujours décidés à trouver un site pour le futur stade du club. « Nous pensons que nous avons deux ou trois sites qui sont viables et nous allons continuer à travailler aussi dur que nous le pouvons pour avancer aussi vite que possible » a souligné le commissaire de la MLS Don Garber le 10 novembre dernier lors de sa dernière conférence sur l’état de la League.

Quant à Eric Cantona, difficile de dire quel sera son avenir avec le club. Interrogée sur le sujet, une porte-parole des Cosmos n’a pas donné de réponse précise, évoquant le flou créé par les changements de management actuels. Un an après son arrivée, le « King » pourrait-il abdiquer ?

Sarkozy fichu et le "paradis féministe" français

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C’est une charge de quinze pages intitulée « No exit » contre Nicolas Sarkozy qu’a menée Philip Gourevitch dans le New Yorker. Il relève, dès le début de l’article, les goûts si peu « français » du président : « il n’aime pas le vin », «les fromages odorants » non plus, mais apprécie le « Coca-Cola light, les sucreries et les cigares Havane ». Il affirme qu’un « tel manque de goût pour le bon goût est généralement vu comme non naturel en France ». Et de décrire le caractère « décomplexé » de Nicolas Sarkozy, insistant sur le contraste entre les inclinations du personnage, son rapport à l’argent, à l’Amérique, au travail et celles que lui, Gourevitch, prête aux Français, cultivés et raffinés. « Parce qu’il est petit et grandiose ; parce qu’il pense que la France devrait mener l’Europe et que l’Europe devrait mener le monde ; parce qu’il est audacieux et impitoyable dans sa poursuite du pouvoir, et autoritaire et impudique dans son exercice (…) ; Nicolas Sarkozy est souvent décrit comme un « would-be » Napoléon ».

Gourevitch retrace la carrière présidentielle de Sarkozy, s’attardant sur tout ce qui selon lui, a exacerbé la défiance puis le rejet des Français. Il affirme que c’est l’espoir suscité par le candidat qui a engendré la détestation du président. Du Fouquet’s à Carla Bruni, du « Casse-toi pauv’ con » au discours de Grenoble sur la sécurité et l’immigraton, de l’accueil de Kadhafi à sa gestion du Printemps arabe, sans oublier la crise européenne et la relation franco-allemande, ce sont toutes les actions et décisions de Nicolas Sarkozy qui sont disséquées pour expliquer l’absence d’issue. « Avec comme perspective une résistance populaire massive (les inévitables grèves paralysantes et les  manifestations bruyantes), Sarkozy est retombé dans son discours démagogique de maintien de l’ordre, s’attaquant à l’immigration illégale et à l’assistance sociale». « No exit », apparemment.

Paradis féministe

Dans un autre registre, la presse américaine se penche sur le projet de loi visant à sanctionner les clients de la prostitution (voir notre revue de presse du 6 décembre). The Atlantic note la singularité du cas français, où les « ZeroMacho, groupe d’hommes féministes contre la prostitution sont pour l’abolition » de la prostitution, tandis que « les syndicats de prostituées ne le sont pas ». La journaliste Heather Horn vante l’approche française de sanction du client rappelant qu’aux Etats-Unis, clients et prostituées sont punis. Ainsi rapporte-t-elle qu’en Louisiane « les prostituées qui sont inculpées ne sont pas seulement considérées comme des criminelles mais sont déclarées délinquantes sexuelles ». En comparaison, la France serait donc un « paradis féministe » selon le magazine.

L’agence Reuters va dans le même sens, rappelant que le « plus vieux métier du monde » jouit d’une relative bienveillance en France. Utilisant une drôle de formulation – « La France étant la France » – pour étayer son propos, le journaliste indique que les « clients n’étaient menacés qu’en cas de prostitution de mineurs », sous-entendu la prostitution d’adultes est acceptée. Il rappelle d’ailleurs que le Strass, le syndicat des travailleur du sexe, est opposé à la proposition de loi : « Le Strass affirme que si la loi passe, les clients traditionnels seront effrayés, forçant les prostituées à accepter des conditions de travail plus risquées ».

 

Le Gala du FIAF en photos

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Il y avait beaucoup de rouge, vendredi soir, au gala annuel du French Institute Alliance Française (FIAF). Des rubans rouges autour des serviettes de table. Une lumière rouge projetée contre les murs de la grande salle du 583 Park Avenue, où se tenait la réception. Du rouge sur les robes de ces dames. Du (bon) rouge enfin dans le verre des invités.

Au cours de l’événement, le chef cuisinier Alain Ducasse et le Chairman et vice-président de Power Corporation of Canada, un conglomérat canadien ayant des actifs en Europe et aux Etats-Unis, Paul Desmarais Jr., ont reçu le Trophée des Arts et le Pilier d’Or. Deux récompenses qui reconnaissent respectivement un individu issu du monde des arts et un homme (ou une femme) d’affaires engagés dans le dialogue franco-américain. L’acteur américain Stanley Tucci (« Julie & Julia », « Margin Call »…), amateur autoproclamé de la cuisine de Ducasse, a remis le trophée au chef français.

Crise et cuisine

« Ouvrir un restaurant, ce n’est pas juste faire une carte. C’est se demander où il doit se situer, comment il doit être décoré. C’est s’interroger sur le style du service. Sur les vins et sur les arts de la table. Les réponses à toutes ces questions se trouvent dans l’âme de la ville où l’on s’installe, » a dit Alain Ducasse, au parterre de 500 invités, Français et Américains, dont l’Ambassadeur de France aux Etats-Unis Francois Delattre et d’autres invités de marque comme Daniel Boulud, “Jean-Georges”  et Ariane Daguin. “C’est sans doute pour cela que vous avez choisi cette année d’honorer un cuisinier. Parce que, comme tous mes confrères, nous sommes autant des ambassadeurs que des explorateurs.

Paul Desmarais Jr. a lui évoqué la crise économique et plaidé pour recourir au « meilleur » des cultures française et américaine pour s’en sortir: le « do-it spirit » des Etats-Unis et « la tradition de conversation » française. Tradition qui, selon lui, va de pair avec… « un bon Bourgogne ».

Premier centre culturel français en Amérique du Nord, le FIAF a récolté plus de $950.000 lors de cette soirée destinée à soutenir sa programmation culturelle et son centre de langue.

Crédit photo: Byba Sepit / FIAF et Alexis Buisson / French Morning

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"L'âge Dior" de Patrick Demarchelier

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Patrick Demarchelier entre dans son studio de Chelsea. Il est pressé et prévient qu’il a peu de temps. Il retrouve la bonne humeur quand il s’installe au fond d’un fauteuil pour raconter un bout de son histoire. La voix de Lady Gaga s’échappe du poste derrière lui. Non loin de là, un jeune photographe shoote un mannequin en lui demandant d’adoucir l’expression de son visage. C’est son fils, Victor Demarchelier, 27 ans et « du talent » selon le père. « Il voulait devenir architecte mais la photo l’a rattrapé », explique-t-il en souriant.

Demarchelier père avance serein dans un monde, celui de la photographie de mode, qu’il connaît par coeur. A 68 ans, il prend le temps de se dédier à des projets plus personnels, comme son dernier ouvrage de photos, Dior Couture (Ed. Rizzoli), sorti le 1er décembre. En plein shooting pour la marque Dior en 2008, Demarchelier imagine un livre qui retracerait l’histoire de la maison de haute couture depuis sa création en 1947. Plus de 100 tenues ont été sélectionnées, essentiellement des robes, et mises en scène afin de rendre hommage aux créateurs -Christian Dior, Yves Saint-Laurent ou encore John Galliano-, mais aussi aux couturiers et couturières des ateliers de l’avenue Montaigne. Les clichés ont été pris à travers le monde, sur Broadway, au musée Rodin à Paris, à Shanghai… « Certaines tenues datant des années 50 étaient si petites qu’on a mis un temps fou à trouver des mannequins pour les porter », raconte le photographe.

Photographe de Lady Diana

L’ouvrage est un hommage au style Dior mais aussi au talent de M. Demarchelier : savoir photographier les femmes, cerner le mouvement du corps et du vêtement et trouver la lumière parfaite, comme ses maîtres, ceux qu’il admire par-dessus tout, Jacques-Henri Lartigue et Richard Avedon.

Des qualités que l’on retrouve dans ses clichés célèbres, que l’on connait sans le savoir : la publicité pour les parfums Opium ou J’adore, pour la lingerie Calvin Klein, les calendriers Pirelli de 2005 et 2008… Et les clichés de la princesse Diana, dont il a été le photographe officiel de 1989 jusqu’à sa mort. « Elle avait découvert mes photos dans le Vogue anglais, elle m’a donc approché et c’est le genre de demande qu’on ne refuse pas bien sûr », raconte-t-il.

Son secret ? « J’aime passer un bon moment et mettre les gens à l’aise lorsque je prends une photo. Une photo réussie, c’est un accident, c’est un moment où la personne va se laisser aller. Les gens sont beaux quand ils ne sont pas stressés. » Alors Patrick Demarchelier cultive le « no stress » entre New York qu’il n’a pas quitté depuis près de quarante ans et son bateau, dans les Hamptons. « Je suis arrivé sur un coup de tête, j’avais cette fantaisie de New York en tête. C’était dur au début, je ne parlais pas un mot d’anglais, il a fallu être patient. Mais il était hors de question de repartir et de s’avouer vaincu. Je suis resté. » Pour le meilleur.

Le site du photographe, www.demarchelier.net

Crédit: Patrick Demarchelier par son fils Victor