La mythique « Grand Ballroom » du Webster Hall accueille Boys Noize, vendredi 18 Novembre, dans le cadre de Girls & Boys, ses soirées électro réputées du vendredi soir.
Aujourd’hui reconnu comme l’un des DJ phares de la scène électro, Alex Ridha, né en 1982, s’est fait connaitre en 2007 avec un premier album « Oi Oi Oi », qui a remporté un succès immédiat. Son deuxième album, « Power », sorti en 2009, confirme sa réputation de petit prince de l’électro. Ses nombreuses collaborations, de Kelis aux Black Eyed Peas en passant par Kano, ne font qu’asseoir une carrière déjà solide.
Au cours de la soirée, Strip Steve, le protégé français de Boys Noize, et Alex English et Rekles, deux DJ résidents, se produiront également.
Boys Noize- Vendredi 18 Novembre au Webster Hall – Webster Hall: 125 East 11th St entre 3rd & 4th Aves – Entrée réservée aux +19 ans – Réservations ici .
Au Beaujolais, les restaurateurs new-yorkais boivent du petit lait
Le Beaujolais nouveau arrive dans quelques jours et Jean Christophe, serveur au restaurant Le Tout va Bien se prépare à un raz-de-marée. « C’est de la folie, s’exclame-t-il. Pour nous, le Beaujolais nouveau est une des plus grosses soirées de l’année. L’impact économique est énorme ».
Le millésime 2011 du Beaujolais débarque chez les cavistes et restaurateurs new-yorkais ce jeudi 17 novembre, à minuit précise et avec lui de belles retombées économiques. D’après Hachette vin, chaque année, en moyenne, environ 50 millions de bouteilles sont vendues. Près de 19 millions de bouteilles sont exportées dans le monde entier, dont 2,3 millions aux Etats-Unis (deuxième marché après le Japon).
Comme leurs homologues en France, les restaurants français de New York ont reniflé le bon filon. Le Jour J, ils proposent des menus spéciaux et des animations “à la française”, mélanges subtils de clichés et de tradition. “C’est une très bonne soirée” explique Mai Le Ho, employée au Cercle Rouge, qui proposera ce soir-là un menu spécial, en musique (voir ci-dessous). Chaque année, le restaurant vend entre 150 et 200 bouteilles le soir du Beaujolais. L’an dernier, “le stock s’est épuisé très rapidement, les huit à dix caisses sont parties en seulement deux jours”, confie Bar Rapaport, manager du restaurant L’Express, qui envisage de commander davantage de boites pour cette année.
Pour sa part, Le Tout va Bien vend en moyenne 30 à 50 caisses de bouteilles pour la seule soirée. La clientèle est mixte : Américains francophiles et Français se retrouvent pour fêter l’évènement. “Les clients attendent l’arrivée du Beaujolais nouveau, toute l’année” dit-on au magasin de vin Sherry Lehmann. “ Les Américains apprécient particulièrement le vin léger et fruité pour accompagner le repas de Thanksgiving qui est fêté la semaine d’après.”
Leslie Bernat, propriétaire du restaurant Provence en Boîte à Brooklyn, explique que, pour elle, l’évènement est l’occasion “d’éduquer les Américains à la tradition française” : « C’est un moment convivial que l’on apprécie très franchement de partager. » Elle remarque toutefois une légère baisse des ventes de bouteilles en raison du prix élevé de la bouteille. Le Beaujolais est peut-être le plus controverse des vins français, mais à l’étranger, il continue d’être une star. Bonne dégustation !
Programme du Beaujolais 2011:
– Le mercredi 16 novembre:
Stage 37. Si vous souhaitez déguster le Beaujolais sur les coups de minuit, c’est ici qu’il faut se rendre. L’évènement a lieu le mercredi soir de 22h à 1h30. Un DJ mettra l’ambiance. L’entrée est gratuite. Une participation de $22, destinée à une association (City Meals on Wheels) est suggerée . La réservation est recommandée ici. 508 west 37th street.
– Le 17 novembre:
Cercle Rouge. A partir de 18h. Menu spécial à $39.90 avec plats de la région lyonnaise et ambiance musicale. 241 West Broadway. 212-226-6252.
Provence en Boite. Menu spécial à $39. 263 Smith Street (Brooklyn). 719-797-0707.
L’Express. Débute le jeudi 17 novembre et dure une semaine. Un menu spécial est servi. 249 Park Avenus South. 212-254-5858
Le Tout va Bien. De 17h à 23h30. Assiette de charcuterie et de fromage. Un DJ sera là pour l’occasion. 311 West 51 south. 212-265-0190
Sherry Lehmann. Dès 9h à 18h30 une dégustation gratuite est proposée dans la boutique. Georges Duboeuf sera là en personne entre 16h et 18h. 505 Park Avenue. 212-838-7500
Le Bateau Ivre. Soirée Beaujolais avec accordéoniste. 230 East 51st street. 212-583-0579
Le Singe vert. Soirée “à la française”. Les serveurs seront déguisés. Béret et baguette seront au rendez-vous. 160 7 th Avenue. 212-366-4100.
Bar Tabac. La dégustation débute dès l’ouverture 11 h. Le soir un menu “spécial Beaujolais” est proposé à $35. A partir de 19h30, un “live band” jouera. 128 Smith street. 718-923-0918
Jules Bistrot. Soirée “à la française”. Les serveurs seront également déguisés. 65 St Marks Place. 212-477-5560
D’autres événements? Laissez-nous un commentaire.
La France entre crise, racisme et copinage médiatico-politique
L’économie française en danger… Depuis plusieurs mois, les articles effrayants sur le délabrement financier de l’Hexagone sont devenus monnaie courante dans la presse américaine. Mais cette semaine, le Wall Street Journal semble annoncer une réelle banqueroute de notre économie. Le début de l’article sonne le glas: “Au début il y a eu Athènes. Puis Rome. Paris pourrait-elle être la prochaine?“.
Les journalistes Nelson D. Schwartz et Liz Alderman expliquent notre périlleuse situation économique par les liens franco-italiens: l’Italie a de grandes chances d’emporter la France dans sa chute. En effet, “les banques françaises possèdent de nombreuses parts de la dette italienne”, écrit la journaliste. Le Wall Street Journal ajoute que “la somme que possède l’Italie -à peine moins de deux trillions- ridiculise les 350 milliards d’euros de la dette grecque”. A noter: un trillion américain représente un million de millions. Heureusement, le Wall Street Journal nous rassure quelque peu en affirmant que l’économie française se porte beaucoup mieux que l’italienne. Mais comme le gouvernement français le reconnaît lui-même, “le risque de la contagion est toujours là”.
La crise française pourrait être également politique: c’est en tout cas l’opinion du journal The Atlantic. D’après la journaliste Heather Horn, la manière dont Nicolas Sarkozy réussira à maîtriser la crise en France déterminera s’il restera ou non au pouvoir en 2012. La journaliste titre ainsi: “En France, la crise de l’euro pourrait causer la fin d’une ère politique”. La journaliste rappelle que la semaine dernière, François Fillon a annoncé de nombreuses mesures d’austérité, mesures qui risquent de diminuer encore la popularité de Nicolas Sarkozy. Heather Horn conclut que si la popularité de Sarkozy diminue, son opposant socialiste François Hollande pourrait se sentir soulagé. Mais elle ajoute: “ C’est un piège, car il est très difficile de se présenter comme socialiste pendant une crise économique”. La crise de la dette pourrait donc n’avantager aucun parti…
La France et ses étudiants étrangers
Cette semaine, le Département d’Etat américain a annoncé que le nombre d’étudiants étrangers aux Etats-Unis a atteint un niveau record en 2010-2011, à 732 700 personnes. Face à ce chiffre, qui témoigne de la tradition d’accueil des établissements scolaires américains et de leur souci de capter les cerveaux internationaux, la France parait faire fausse route aux yeux du New York Times. Le quotidien titre “La France renvoie tous les diplômés nord-africains chez eux” un article de la journaliste Aida Alami consacré à la circulaire envoyée le 31 mai par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant. Pour elle, il est devenu impossible pour les étrangers qui ont fait leurs études en France de travailler dans ce pays. “Ils parlent français comme leur langue maternelle, parsèment leurs conversations de café de Sartre et Camus et ont fait leurs études dans les écoles les plus élitistes de ce pays“, écrit la journaliste. Pour la journaliste, cela ne nuit pas qu’aux jeunes diplômés, mais également à la France dans son ensemble, qui se prive d’une main d’oeuvre productive et hautement qualifiée.
Quand Fox News donne des leçons d’éthique journalistique
Autre domaine où la France pourrait s’inspirer des Etats-Unis : l’éthique journalistique. Fox News s’étonne du “manque de couverture par les médias français de la gaffe Sarkozy-Obama au G20». Ce manque « soulève des questions éthiques » selon la chaine. Comme l’explique le journaliste Perry Chiaramonte, de nombreux journalistes français ont entendu les échanges peu flatteurs entre Sarkozy et Obama à propos du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. “Les journalistes ont décidé de ne pas en parler, s’appuyant sur une pratique journalistique française d’après laquelle de tels commentaires sont privés- une énorme différence avec l’éthique des médias américains“. Lors de l’affaire DSK, les journalistes français s’étaient déjà fait remonter les bretelles par leurs confrères américains, médusés par le silence de la classe médiatique française autour des mœurs sexuelles des hommes politiques. La gaffe de Cannes n’arrangera pas les choses.
Soirée de (re)lancement du French Culture Guide
Rendez-vous ce mercredi 16 novembre au Duo Lounge & Restaurant pour une French Culture Nights spéciale : au cours de la soirée sera officiellement lancé le site web du French Culture Guide, un guide de bonnes adresses et d’articles sur le monde francophone à New York. Une version papier de ce guide qui s’adresse aussi bien aux locaux qu’aux touristes existait déjà depuis 2009. Il est intégralement écrit en anglais.
Pendant la soirée, les oeuvres de peintres francophones seront exposées, comme les travaux à base de matériaux recyclés de Pauline Galiana, les oeuvres érotiques de Dulcie Dee et les personnages colorés de Béatrice J. Drouhin. Le DJ français Jean-Michel animera la soirée aux platines.
Gratuit sur réservation à www.frenchculturenights.com avec le code French Morning avant 16h le mercredi 16 novembre. $10 sans réservation. Soirée de 18h30 à 1h00, au Duo Restaurant & Lounge, 72 Madison Avenue, entre la 27ème et la 28ème rue.
Site du French Culture Guide
Célibataire in NY: La chasse à "Mr Right"
C’est une réalité new-yorkaise devenue véritable légende : les femmes célibataires sont deux fois plus nombreuses que leur équivalent masculin. Si vous retirez ensuite les « trop jeunes », les « trop vieux », les « pas assez riches », les « pas assez beaux », les « hommes qui aiment les hommes » et les « hommes qui ne veulent plus être aimés», vous comprendrez certainement mieux la compétition déclarée pour gagner ou garder cette alliance convoitée. Dans cette situation où l’homme devient une proie et la femme une attaquante, est-il possible de trouver l’amour ? Et pendant que la liste diminue de mariage en mariage, le « tic-tac » de l’horloge biologique se fait entendre de plus en plus fort au fur et à mesure que les années passent. Chez celles qui voudraient fonder une famille, un stress s’installe. Combien d’hommes sont prêts à y faire face au lieu de fuir? Au même moment, femmes et hommes se battent chaque jour pour conserver leur poste et avancer leur carrière. Comment trouver le temps de construire une relation authentique ?
« Avec les filles ici, c’est facile ! Tu entres dans une salle, tu les vois qui te regardent et ce sont-elles qui t’abordent». Je sais qu’il est sincère. Evidemment, ce déséquilibre profite dans un premier temps aux beaux hommes riches et donc, à de nombreux Français fraîchement arrivés aux US. Flattés d’être courtisés, ils vivront, certes, quelques moments d’excitation, leur réussite professionnelle rimant désormais avec sexuelle. Bien plus que leur « sex appeal », une combinaison explosive leur ouvre la voie des plaisirs d’un soir. Le changement d’environnement, l’éloignement familial et amical, le sentiment de solitude, la durée limitée du visa, le besoin de décompresser après le travail sont autant d’éléments qui désinhibent. Mais au moment de se confier, j’entends cet homme m’avouer : « Vous savez, on s’en lasse vite… Maintenant, je me désintéresse immédiatement quand je sens qu’elle ne pense qu’à ça. Je trouve qu’elle perd son pouvoir d’attraction et ça me déçoit en quelque sorte, qu’elle n’ait pas plus d’exigences». Il poursuit : « Je suis revenu de ces relations sans lendemain. J’espère désormais trouver une femme sur la même longueur d’onde ». Finalement, les hommes ne fanfaronnent pas longtemps d’être moins nombreux sur le marché.
Qui est cette femme sur la même « longueur d’onde » que lui ? Les Américaines en quête d’une relation sérieuse font preuve d’un pragmatisme saisissant. Quand la demande est plus importante que l’offre, que l’on manque cruellement de temps et que l’on ne croit plus depuis belle lurette au prince et son cheval blanc, la fameuse « date » parait être la solution. A ce jeu-là, les Françaises ne sont pas au départ les plus compétitives : être toujours au top, suivre un scénario précis dont les étapes sont connues à l’avance… Est-elle désespérée au point de sacrifier sa « French Touch » ? Non. La Française choisit plutôt de faire part de son analyse sociologique : « A trente-cinq ans, il y a deux catégories d’hommes : ceux qui vivent déjà en couple et les célibataires. Ces derniers sont des immatures, incapables de s’engager, ne veulent surtout pas d’enfants. Bref. Seulement bons à te faire perdre les quelques années qu’il te reste pour espérer être mère un jour ». Je sens dans son ton qu’elle essaye de se rassurer, qu’elle veut trouver une explication à son statut. Elle agit ainsi parce qu’elle ressent cette suspicion systématique à l’égard des femmes seules : « voleuses de chéri », « filles faciles » ou « à problème », elles cacheraient nécessairement quelque chose ! A ce stade, elle a besoin de regagner confiance en les hommes et en elle-même. Investir dans de nouvelles amitiés, sans pression sexuelle ou au résultat, lui permettra de changer son regard et de guérir de ses relations inachevées.
Ces hommes et ces femmes qui se dégagent de cette contrainte du « marché » osent se confronter à leur vie et se remettre en question. Ils me confient leur incompréhension: « Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Je sors, je rencontre de nouvelles personnes. Certaines sont mêmes intéressées par moi et tentent d’aller plus loin. Mais je me désintéresse rapidement d’elles. Au mieux, j’enchaîne des relations sans grande durée ; au pire je ne vois personne autour de moi avec qui partager ma vie ». Derrière un discours volontariste, une partie de la personne refuse, inconsciemment bien sûr, de se laisser aimer et d’aimer. Pour éclairer cette part d’ombre, je lui propose d’imaginer un scénario où la relation irait plus loin : « Qu’arriverait-il ? Comment vous sentiriez-vous, avant, pendant et après ? » Cette version positive révèle ses espoirs et craintes inavoués, les souffrances qu’elle cherche à éviter. La parole va permettre de se libérer de toutes ces histoires familiales, amicales, amoureuses et sexuelles, lointaines ou récentes, qui ont contribué à former cette carapace protectrice. Nous faisons un bilan de ces expériences, les resituons à leur juste place pour qu’elles lui permettent maintenant d’aller de l’avant.
Dans une ville trépidante, les nouvelles rencontres sont démultipliées par un turn-over incessant. Cette dynamique devient souvent un obstacle pour développer une relation en vérité et à « durée indéterminée ». Femmes et hommes qui osent nager à contre-courant ont plus de chance de se rencontrer que de se noyer dans la foule des célibataires, ses obligations, ses contraintes et ses illusions sur les autres et sur soi-même.
Visiter le site de Thérèse Hargot-Jacob ici
Avertissement: Thérèse Hargot-Jacob est sexologue à New York. Ses chroniques sur French Morning s’inspirent de sa pratique professionnelle, mais les témoignages individuels qu’elle rapporte sont modifiés de manière à préserver l’anonymat de ses clients. Ce qui se dit dans son cabinet reste dans son cabinet!
Edouard Courtial attendu au tournant aux US
Déplacement aux allures de tentative de normalisation pour Edouard Courtial. Le nouveau secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger, co-signataire avant son entrée en fonction d’une proposition de loi visant à déchoir de leur nationalité tout Français non-imposé en France, est aujourd’hui en tournée américaine. Au programme: rencontres et visites avec la communauté française de plusieurs grandes villes américaines.
Après Washington (14 novembre) et Boston (15 novembre), Mr Courtial se rendra à New York les 16 et 17 novembre où il rencontrera « la communauté d’affaires (conseil d’administration de la Chambre de commerce et Conseillers du Commerce extérieur) » précise un communiqué du Quai d’Orsay. Il se rendra ensuite au Lycée français de New York, à la New York French American Charter School à Harlem, ainsi qu’à la Maison française de Columbia où il s’entretiendra avec les étudiants. Il aura également une réunion de travail avec des élus de l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger) et des responsables associatifs. Plusieurs rencontres et visites sont aussi programmées à Houston et la Nouvelle-Orléans les 18 et 19 novembre.
“Donnons-lui sa chance”
Mr Courtial est attendu au tournant. Sitôt entré en fonction, il avait été forcé de s’excuser pour son soutien à une proposition de loi prévoyant la révocation de la nationalité pour tout Français ne payant pas d’impôts en France. Si son nom avait été retiré du texte en vertu de l’article 84 du règlement de l’Assemblée nationale, le jeune député de l’Oise n’avait pas échappé à la colère des représentants des Français de l’étranger. « Le secrétaire d’Etat que je suis désormais regrette que le député que j’étais ait signé cette proposition de loi » avait-il du déclarer dans un discours le 4 octobre dernier lors de la 15ème session plénière de l’AFE. Ce proche de Nicolas Sarkozy aura également à cœur de faire mentir les détracteurs de son poste, qui voient dans son secrétariat le bras électoral de l’UMP à l’étranger.
« Donnons-lui ses chances. Pas la peine de le récriminer ad vitam aeternam, concède Richard Ortoli, élu centriste à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) pour la circonscription de Washington, qui comprend New York, Washington et Miami. Il est là, autant travailler avec lui ». Corinne Narassiguin, candidate socialiste au futur poste de député des Français de l’étranger pour l’Amérique du Nord, n’a pas retourné nos appels à commentaires.
France-US, le match de la dette
La dette publique française s’élève à 25.800 euros par habitant (1.680 milliards en tout). C’est presque 40 % de moins que le fardeau qui pèse sur le contribuable américain à $47.900 par tête, soit 35.100 euros au taux du jour.
En pourcentage du PIB, la comparaison est moins spectaculaire, mais la dette publique américaine a passé les 100% du PIB cet été, quand la France est à“seulement” 84,5% du PIB. En 2007, les deux pays étaient pourtant à quasi égalité. Les Etats-Unis ont donc creusé leur dette depuis la crise financière de 2008 plus vite encore que la France. L’histoire nous apprend que ce décrochage n’est pas inhabituel: en 1980, la dette française atteignait 20 % du PIB, contre 32% pour les Etats-Unis, écart qui allait continuer de se creuser jusqu’en 1990, avant que la tendance ne s’inverse pour s’établir à quasi égalité en 2000 autour de 57 %.
Ces chiffres sont quelque peu oubliés par la presse américaine ces derniers temps, mais soulignent que la crise qui secoue l’euro est plus une crise politique que financière. Pour un avis éclairant sur la question, lire par exemple l’opinion de David Frum sur le site de CNN, qui souligne que la pression sur les taux d’intérêts italiens et français de ces derniers jours reflète en fait un pari sur la fin possible de l’euro. “Les marchés ne sont pas inquiets, dit Frum, que la France ne paie pas ses dettes. Ils s’inquiètent qu’elle pourrait ne pas la payer en euro. Par contraste, personne ne doute que le gouvernement américain paiera ses dettes en dollars”.
Quarante deux vétérans décorés de la Légion d'Honneur
De soldats à « légionnaires ». Le 11 novembre dernier, 42 vétérans de la Seconde Guerre mondiale ont été décorés des insignes de la Légion d’honneur. La cérémonie s’est déroulée dans l’auditorium (bondé) du Lycée français de New York.
Parmi ces soldats qui ont combattu pour libérer la France, un ingénieur de vol qui a participé à 261 missions et qui, en 1944, en bombardant les installations ferroviaires de Marseille, a contribué à la libération du Sud de la France. Il y avait aussi un ancien parachutiste qui, en sécurisant les voies de communication près de Chef Le Pont, favorisa le débarquement des troupes alliés à Utah Beach. Agé de 20 ans à l’époque, il sera blessé aux deux jambes par des éclats d’obus le 6 juin 1944. Ou encore un médecin qui après avoir combattu pendant trois jours exposé aux tirs directs de l’artillerie allemande à la poche de Falaise, soigna des blessés par centaines.
Le diaporama ci-dessous est signé Alexandra Breznay, photographe: [nggallery id=22]
La bataille de l'Amérique à l'UMP
Tout aurait dû être simple pour l’UMP: il y avait d’abord un “candidat naturel”, (Guy Wildenstein), empêché pour cause d’ennuis judiciaires, puis une “candidate évidente” (Christine Lagarde), partie remplacer DSK au FMI. Depuis, l’UMP n’a plus de candidat désigné pour la circonscription de l’Amérique du Nord, alors que la candidate du parti socialiste, Corinne Narassiguin, est déjà en campagne. “On est en retard, reconnaît Thierry Mariani, secrétaire d’Etat aux transport et chargé des Français de l’étranger à l’UMP jusqu’à il y a peu. La circonscription est immense et il ne faut pas perdre de temps d’autant qu’elle ne va pas être si facile à gagner: les Français des Etats-Unis votent plutôt à droite, mais ceux du Canada plutôt à gauche”.
L’UMP réunit ses commissions d’investiture à partir de ce lundi et pourrait prendre une decision pour la circonscription nord-américaine dans les tous prochains jours. Mais, confie un responsable de l’UMP, “il n’y a plus aucun candidat “naturel” ou “évident” et on hésite encore beaucoup”. Du coup la liste des candidats plus ou moins publiquement déclarés ne cesse de s’allonger, rendant plus délicate la sélection. “Si on ne se décide pas très vite, le résultat va être des candidatures dissidentes à droite, de candidats déçus”, s’inquiète un militant local.
Deux catégories de candidats sont en lice: les “Parisiens”, ou parachutés, intéressés par une circonscription qu’ils considèrent facile; et les “locaux”, Français d’ici. “Mon sentiment, dit Thierry Mariani, c’est qu’une candidature locale serait sans doute souhaitable, sauf si une personnalité d’envergure nationale émergeait tout à coup”.
Côté “parisiens”, la liste des noms évoqués est longue. Celui de Dominique de Villepin revient avec insistance mais l’ancien Premier Ministre aurait fait savoir à Nicolas Sarkozy qu’il n’était pas intéressé. Autre nom, celui de Charles Beigbeder (frère de l’écrivain Frédéric et chef d’entreprise), qui aurait le soutien de Jean-François Copé, le patron de l’UMP. Mais Beigbeder est un inconnu dans la communauté française d’Amérique et pas vraiment une “célébrité” au niveau national. Une députée de l’Essonne, Geneviève Colot est également sur les rangs, mais là aussi sans semble-t-il soulever l’enthousiasme parmi les dirigeants de l’UMP.
Un Balkany en lice
Côté “locaux”, la liste est encore plus longue, et s’est allongée ce vendredi avec l’annonce officielle d’un outsider, mais au nom de famille très connu dans la politique: Julien Balkany est le demi-frère -de 30 ans son cadet- de Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret. Il a expliqué à French Morning se présenter “libre de tout engagement partisan” et “sans demander l’investiture UMP”. Mais sans la refuser non plus: “ma candidature s’inscrit évidemment dans la droite ligne de l’action de la majorité présidentielle et si l’UMP décide que je représente leurs idées, et qu’ils souhaitent me donner l’investiture, évidemment je serai ravi!”
Il ne néglige pas pour autant les instances parisiennes. Il a rencontré Thierry Mariani et informé l’Elysée de sa décision de se présenter. Mais c’est surtout sa réussite professionnelle qu’il entend mettre en avant. Une réussite qui, dit-il “n’aurait sans doute pas été possible en France, et avec laquelle les Français d’ici, peuvent s’identifier“. Imitant des investisseurs célèbres comme Carl Icahn, il a co-fondé un “fonds d’activisme actionnarial”, Nanes Balkany, spécialisé dans le secteur pétrolier, qui prend le contrôle “à la hussarde”, des sociétés jugées trop peu performantes, pour en changer les dirigeants et la stratégie. “Je veux faire de la politique de la même manière, dit-il, en partant à la conquête de cette nouvelle circonscription qui se prend et ne se donne pas; car il n’y a pas de sortant.” Il promet une campagne “à l’américaine”, qu’il financera entièrement de sa poche.
Parmi les locaux, le principal concurrent de Julien Balkany est Antoine Treuille. Lui aussi patron d’un fonds d’investissement, président de la French American Foundation depuis 2008, il est très implanté dans la communauté française de New York. S’il ne confirme pas officiellement sa candidature, il a fait part lui aussi de sa volonté de se présenter sans étiquette s’il n’obtenait pas l’investiture de l’UMP. Il bénéficierait du soutien, officieux, de Guy Wildenstein, délégué de l’UMP pour la Côte Est et ami de Nicolas Sarkozy. Malgré ses ennuis judiciaires, le marchand d’art est toujours reçu à l’Elysée et, dit un responsable parisien du parti présidentiel “s’il dit qu’il soutient tel ou tel candidat, son avis sera écouté”.
Les autres candidats en lice, tous officieux, sont élus à l’Assemblée des Français de l’étranger: François Lubrina, délégué de l’UMP au Québec, qui met en avant l’importance des Français du Canada dans le corps électoral (ils représentent 70 000 des 182 000 inscrits en Amérique du Nord); Damien Régnard, de la Nouvelle-Orléans; Jean-Claude Zambelli et Gérard Michon, tous les deux de Californie. Aucun d’entre eux ne figure pour l’heure dans le peloton de tête d’une course qui fera forcément beaucoup de déçus…
Princesse tam.tam arrive
On le sait toutes, la lingerie à New York c’est bof, ou hors de prix… Bonne nouvelle donc: Princesse tam.tam, la “marque créée par les femmes pour les femmes”, arrive à New York, chez Bloomingdale’s. Bandeaux confortables, bodys so fashion, couleurs éclatantes et imprimés psyché, c’est Princesse tam.tam! On craque aussi pour la collection de pyjamas revisités, façon boyish: il y en a pour tous les goûts et besoins. Let’s have fashion-lingerie! Bloomingdale’s : 1000 3rd Avenue (et 59th street) et Soho (504 Broadway).
Après la lingerie, le prêt-à-porter. La marque Miha solde ses vestes en fourrure, ses robes et ses tops. Montant des rabais : 85%! La marque est indispensable pour la garde-robe de toute New Yorkaise qui se respecte. Jeudi 10 et vendredi 11 novembre. De 10 h à 19 h. 330 West 38th St entre 8 et 9ème avenue.
Pour finir, la fameuse boutique Cynthia Vincent organise une fête pour l’arrivée de sa collection «Holiday sweater». Les nouveaux pulls seront soldés à moins 15% tout le weekend. Cynthia Vincent: 253 Elizabeth Street du vendredi 11 au dimanche 13 novembre.
Dîner dans le noir près de Times Square
On voyait mal comment New York échapperait au phénomène “Dans le noir?” Cela a pris tout de même sept ans. Aujourd’hui, la Grosse Pomme est en passe d’accueillir son premier restaurant, après Londres, Barcelone, Moscou, Varsovie, Genève, Bangkok et Paris où l’idée (lumineuse) est née en 2004. Ouverture prévue: le 2 décembre, mais les réservations sont déjà possibles en ligne. « A New York, les gens recherchent constamment de nouvelles idées et des expériences originales à tester. ‘Dans le noir ?’ est parfaitement adapté à la clientèle new-yorkaise », prétend Marco Valente, le manager du restaurant à New York.
Il y a plusieurs choses à savoir avant de mettre les pieds à « Dans le noir ?». Tout d’abord, la composition des menus reste un mystère jusqu’à la dégustation. Il existe quatre catégories de menus symbolisés par des couleurs (rouge pour la viande, bleu pour le poisson, vert pour le végétarien et blanc pour le menu surprise). Les yeux fermés, le client apprécie mieux les textures et le goût des aliments.
Comment paie-t-on l’addition ?
Le client devra choisir son menu avant de pénétrer dans la « dark room » du restaurant (capacité : 80 personnes). Il devra aussi laisser ses possessions (sacs, manteaux, briquets, téléphones portables et tout autre objet susceptible de projeter de la lumière) dans un espace sécurisé. Il est recommandé d’aller aux toilettes avant le repas.
Les clients sont escortés par groupes dans la salle noire par un « guide » attitré. Il se peut que celui-ci soit non-voyant. C’est d’ailleurs pour sensibiliser la population générale au handicap que le concept de « Dans le noir ? » fut créé. Le restaurant new-yorkais travaille ainsi avec deux associations d’aide aux non-voyants, Visions Services et Lighthouse International, pour recruter son personnel. L’emplacement du restaurant, à proximité du ravin de lumière de Times Square paraîtrait presque paradoxal, mais Marco Valente explique que ce choix est volontaire : « Il devait être central et très bien desservi afin de faciliter le plus possible l’accès par les non-voyants. » L’addition est payée à la sortie.
Speed dating dans le noir
Outre le dîner, Valente indique que le restaurant proposera ponctuellement différentes activités « comme des speed dating, des dégustations de vins, des ateliers-peinture… tout ça évidemment dans le noir ! » sans préciser comment tout cela sera possible. Pour une fois, vous n’aurez pas à fermez les yeux sur l’addition.
« Dans le noir ?» – 246 West 38ème rue – réservation indispensable sur le site ou au 212 575 1671
Du yoga dans les musées
« Le yoga c’est bien, mais c’est encore mieux dans un lieu unique ». Tel est le motto de “Art of Yoga”, une série de cours organisée dans des musées à travers les Etats-Unis. Après deux éditions réussies au MoCa de LA et le San Francisco MoMA, l’événement sponsorisé par le guide en ligne Flavorpill et les boissons Naked débarque à New York. Il se tiendra ce samedi 12 au New Museum dans le Lower East Side.
Le cours sera donné par Elena Brower, fondatrice du studio Virayoga et Ambassadrice d’Adidas, et Dana Flynn, fondatrice du studio Lotus Yoga Center et considérée comme la “prof des profs”. Et pour parfaire l’ouverture des chakras, ces deux maîtres yogis seront accompagnés de DJ Drez, qui s’est fait un nom grâce à ses mixs de chants sacrés indiens.
Réserver votre emplacement ici.
“Art of Yoga”, samedi 12 novembre de 8:00 AM à 9:15 AM et de 9:45 AM à 11:00 AM – New Museum, dans le Sky Room – 235 Bowery New York, NY 10002 212.219.1222.
Photo par Wayne Price, YoGa@MoMa