Tragique et irrésistible, leur histoire d’amour audacieuse a capté l’imagination de tout un pays. Aujourd’hui le duo le plus infâme du 20ème siècle arrive sur Broadway. La comédie musicale« Bonnie & Clyde » est écrite par Don Black (Sunset Boulevard, Song and Dance) et Ivan Menchell et composée par Franck Wildhorn. Le spectacle, qui a déjà fait sa première mondiale en 2009 à La Jolla Playhouse, en Californie, sera à l’affiche du Schoenfeld Theatre, à partir du 1er décembre 2011. Les billets sont disponibles dès maintenant.
L’histoire est connue, vue et revue, notamment par Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot. Bonnie Parker et Clyde Barrow sont deux criminels américains qui ont sévi dans le sud-ouest des Etats-Unis pendant la Grande Dépression. Le couple historique était spécialisé dans le braquage de banques.
Pour la comédie musicale, le metteur en scène Jeff Calhoun (Pippin, Grease) a redonné vie à l’histoire. Sur fond de musique gospel, de blues, de ragtime et de rockabilly, la pièce s’attache surtout à montrer et examiner comment un ado perturbé du Texas et une serveuse en mal d’amour sont devenus le couple le plus célèbre de l’histoire du crime. Si le spectacle se distingue du film, il s’attache à rester fidèle à la personnalité des personnages.
On retrouve, dans la distribution principale Laura Osnes (révélation de la comédie musicale Grease de 2007) dans le rôle de Bonnie, Jeremy Jordan dans le rôle de Clyde et Mare Minningham dans le rôle de la mère de Bonnie.
“Bonnie & Clyde” à partir du 1er décembre 2011. Les billets sont en vente dès maintenant ici. Schoenfeld Theatre. 236 West 45th Street.
Bonnie & Clyde braquent Broadway
La magie de Noël version Hollywood
Ambiance médiévale ou militaire, rodéo à la sauce Far West ou mexicaine : neuf compagnies équestres feront défiler leurs chevaux et cavaliers en tenues d’apparat, pour le plus grand plaisir des spectateurs, petits ou grands.
Il est possible de réserver des sièges dans les gradins afin de bénéficier d’une meilleure vue et de plus de confort.
– Pack à $45 (pour une valeur de $60) comprenant une entrée au musée Madame Tussaud Hollywood en plus d’une place dans les gradins.
– Place unique gradin à 35$
Dimanche 27 Novembre à 18h, départ au croisement de Hollywood Boulevard à Orange. Réservations et infos ici
Maurizio Cattelan, "l'idiot du village" au Guggenheim
Il a mis Adolf Hitler à genoux. Il a blessé le Pape Jean-Paul II à coup de météorite. Parmi tant d’autres installations: un cheval empaillé suspendu au plafond du palais Rivoli de Turin ou un doigt d’honneur géant élevé sur la place de la Bourse italienne. Qu’on aime ou qu’on déteste, l’œuvre de Maurizio Cattelan est incontournable. Elle est présentée au Guggenheim jusqu’au 22 janvier dans le cadre de l’exposition « All ». L’occasion pour les aficionados comme pour les novices de se confronter à un art hautement subversif, tragique ou drôle, c’est selon.
Une rétrospective et aussi un hommage, puisque le roi de la provoc’ a donné sa démission. Maurizio Cattelan quitte à 51 ans la grande scène du petit monde de l’Art contemporain, après 20 ans d’une carrière sulfureuse…et plus que lucrative. Car s’il est véritablement question de retraite (rien n’est jamais sûr en ce qui concerne les propos de l’Italien passé maître dans l’art de l’absence et de la dissimulation), ce sera une retraite dorée. Né en 60 à Padoue, d’une mère femme de ménage et d’un père camionneur, cet autodidacte se classe aujourd’hui au palmarès des artistes les mieux cotés de sa génération (avec Jeff Koons et Murakami). Celui qui vit dans un petit deux pièces de l’East Village, sans atelier, fait du partie du 1%, pour reprendre une formule en vogue en ce moment.
S’amusant toujours à renvoyer le monde de l’art à ses propres absurdités, il a gentiment été surnommé : “l’idiot du village” de l’art contemporain. Une réputation qui le précède et dont il est complètement responsable. Le fou du roi ne feint-il pas l’idiotie pour mieux faire passer la critique ?
Maurizio Cattelan : “All”.
Solomon R. Guggenheim Museum , 1071 Fifth Avenue (at 89th Street) New York, NY 10128-0173 – Fermé le jeudi
Patiner à Santa Monica, c'est possible
Situé au coin d’Arizona et 5th Street, c’est LE bon plan famille, pote ou « date » de l’automne et de l’hiver. Du 11 novembre 2011 au 16 janvier 2012, « ICE at Santa Monica » rouvre ses portes aux amoureux de patinage pour la cinquième année consécutive. Des patins taille enfant et adulte sont en location. Des cours de patinage sont également proposés. Pour les fêtards, il est même possible d’y organiser des soirées privées.
ICE at Santa Monica -1324 5th Street, Santa Monica, CA 90401 – Du 11 novembre 2011 au 16 janvier 2012 : Lundi-jeudi de 14h à 22h ; le vendredi de 14h à minuit ; le samedi de 10h à minuit ; le dimanche de 10h à 22h. Horaires différents en période de vacances et jours fériés. $12 l’entrée. Deposit de $5 pour le cadenas. Site ici
Que faire pour Thanksgiving?
Thanksgiving approche: bientôt l’odeur de la dinde et de la tarte à la citrouille embaumera toutes les maisons. Mais à part le rituel dîner en famille le jeudi 24 novembre (dernier jeudi du mois de novembre), Thanksgiving offre de nombreuses occasions de sorties, au restaurant ou ailleurs, à partir de ce weekend. Petite sélection des sorties possibles à Los Angeles pour Thanksgiving:
– Thanksgiving avec une conscience sociale : le 19 novembre, la soirée clubbing “Pre-turkey day- charity event” reverse l’argent récolté pendant la soirée à la “Westside food bank”, une banque alimentaire pour les plus démunis pendant les périodes de fêtes. Pour entrer, il faut s’acquitter d’un tarif de $5 pour les pré-réservations, $10 à la porte ou… cinq boites de conserve alimentaires! La soirée se déroulera au Wokcano à partir de 21h. De 21h à 22h30, vous pourrez déguster des hors-d’oeuvres. Le DJ Hapa animera la soirée de 21h à 2h du matin. Pre-turkey day, le samedi 19 Novembre de 21h à 2h, au Wokcano, 1413 5th Street Santa Monica, CA 90401. Vous pouvez réserver en avance ici.
–La Laugh Factory d’Hollywood propose également, pour la 32ème année, un dîner de Thanksgiving gratuit, avec comedies tout au long de la journée. Les personnes dans le besoin, sans-abris ou tout simplement ceux qui n’ont personne avec qui passer Thanksgiving sont les bienvenues! “Utiliser le pouvoir du rire pour transformer la tristesse en joie“, telle est la devise de la Laugh Factory. Pour le repas, différents services auront lieu à 13h, à 15h, à 17h et à 19h. Un spectacle suivra chaque service. Free Thanksgiving Day Feast, le jeudi 24 novembre de 13h à 20h à la Laugh Factory, 8001 Sunset Blvd., Hollywood. Pas de réservation, mais préparez-vous à faire la queue!
-Venez courir pour la bonne cause! Le jeudi 24 novembre, le Thanksgiving Day Run and Food Drive organise une course de cinq kilomètres pour les adultes, et 1,5 km pour les enfants. Objectif: recevoir des donations d’aliments non-périssables pour ceux qui en ont besoin au sein la communauté de Los Angeles. Vous pouvez donc venir courir ou donner des boîtes de conserve, ou, encore mieux, faire les deux! La course se déroulera à Memorial Park, à 8 heures du matin, histoire de se mettre en appétit pour la dinde du déjeuner… Thanksgiving Day Run and Food Drive, le jeudi 24 novembre à 8h du matin à 1201 Foothill Blvd, La Canada Flintridge, CA 91011. Inscriptions ici.
Et pour ceux qui n’ont pas envie de passer près de cinq heures à faire rôtir une dinde (ce qui peut se comprendre), de nombreux restaurants proposent des menus spéciaux pour Thanksgiving:
-Le restaurant Campanile propose le jeudi 24 novembre un menu spécial Thanksgiving, composé de quatre plats traditionnels: dinde rôtie, purée de pommes de terre, soupe de courge et pudding. Le dîner est servi de 14h à 20h30 sur réservation. Le prix est de $65 par adulte, $35 par enfant entre 6 et 12 ans et gratuit pour les moins de 6 ans.Campanile, 624 S La Brea Avenue, Los Angeles. Tél: 323 938 1447
–Le restaurant Smeraldi, du Millenium Biltmore Hotel, offre un menu traditionnel pour Thanksgiving: dinde rôtie, du filet mignon dans une sauce merlot et des pommes au four. Le prix est de $45 par personne, tous âges confondus. Smeraldi, 506 S. Grand Avenue, Los Angeles. Pour réserver, appelez le (213) 612-1562
-Le restaurant Morels French Steack House & Bistro propose également un repas de Thanksgiving avec une dinde garnie, des amuse-bouches, de la soupe de courge et un dessert à la citrouille. Le dîner est servi de 16h à 23h, pour $60 par personne. Morels French Steakhouse & Bistro, 189 The Grove Drive, Los Angeles. Tél: (323) 969-9595
Réveillez le punk en vous avec Vivienne Westwood
Question shopping, ce week-end, vous aurez l’embarras du choix: que vous soyez plutôt punk, haute couture ou casual, vous trouverez la marque qui vous convient.
–Genre punk-rock? Les ventes privées Vivienne Westwood sont pour vous! Jusqu’au 20 novembre, la prestigieuse marque britannique solde ses vêtements, sacs à main, chaussures, accessoires et bijoux. Vivienne Westwood, la flamboyante septuagénaire, est connue pour avoir rendu les vêtements rock-trash à la mode. On connaît ses robes excentriques, ses bagues en forme de tête de mort et ses pendentifs démesurés… Avec cette vente privée, vous pourrez aller à la découverte de l’ensemble de sa collection. Si vous désirez ressembler à une groupie des Sex Pistols, foncez. Paiement par carte de crédit uniquement, pas d’échange de vétêments possibles. Ouvert de 9h30 à 18h, au 20 West 36th Street, 6ème étage (entre la 5ème et la 6ème avenue). Tél: 646.257.2667
-Jusqu’au 22 novembre, les marques de luxe ont décidé d’offrir des décotes très impressionnantes lors d’une vente privée: Fendi, Prada et Missoni offrent jusqu’à 80% de réduction sur les vêtements hommes et femmes. Gianfranco Ferre, Valentino et Burberry proposent les mêmes réductions sur leurs habits. Enfin, Gucci, Dior, Giorgio Armani, LVMH et Fendi soldent leurs accessoires. Comme si toutes les marques prestigieuses avaient décidé de se réunir dans la même vente privée. Ouverture de 10h à 19h, à l’Exclusive Fashion Club : 16 West 56th Street, 3ème étage (entre la 5ème et la 6ème avenue). Tél: 212.333.4270
–Le designer Steven Alan fait également des réductions ce week-end, du 17 au 20 novembre. Ses vêtements, à la fois casual et chics, vous donneront l’allure du New Yorkais branché. Les tenues pour hommes et pour femmes verront leur prix baisser. Les pulls passent ainsi de $248 à $99, les robes passent de $325 à $129, les tee-shirts de $168 à $68 et les vestes pour hommes de $178 à $78. Attention, on risque de se bousculer au portillon. La vente privée a lieu de 8h30 à 20h le jeudi et vendredi, de 11h à 19h le samedi et de 11h à 17h le dimanche. Lieu: 87 Franklin St. (entre Broadway & Church St.)
Dans le Bronx, les derniers clichés d'un photographe de guerre
L’ombre de Tim Hetherington plane sur le Bronx Documentary Center. Un autel recouvert de fleurs et de bougies trône dans l’entrée de ce nouveau lieu dédié aux arts documentaires. Sous un gigantesque panneau où se lit, en anglais et en espagnol, la biographie du photojournaliste anglais, un large et émouvant photomontage attire l’œil.
Il est mort le 20 avril dernier à Misurata et Michael Kamber et Danielle Jackson, fondateurs de cette galerie et proches d’Hetherington, ne cachent pas qu’il s’agit là d’une exposition particulière : « Nous voulions rendre hommage à Tim. Quand nous avons décidé de créer ce lieu, il était même question qu’il habite au-dessus de la galerie », explique Jackson. Quand la terrible nouvelle est tombée, ce photographe de guerre et cette ancienne de Magnum ont rapidement décidé de présenter une sélection de ses toutes dernières photos.
Les larges clichés en couleur révèlent des rebelles libyens, appareils photo et téléphones portables à la main, obsédés par leur autoreprésentation. Les photos témoignent du chaos et de la violence de la révolution libyenne. « Je ne me considère pas comme un photographe de guerre », disait Hetherington, récompensé par le World Press. « Ce qui compte c’est le récit ». L’exposition propose également des vidéos de travaux plus anciens de cet habitué des zones de conflits ainsi que des interviews. A voir jusqu’au 2 décembre 2011.
Infos pratiques : Bronx Documentary Center – Jusqu’à 2 décembre – Du mercredi au jeudi, 11h-18h – 614 Courtlandt Avenue Bronx, New York 10451 – [email protected] – 917-696-1655 – site ici
Pierre Simenon, l’héritier modeste
Ne lui chantez surtout pas les louanges du café français. « Même Starbucks, c’est meilleur » lance Pierre Simenon, un brin provocateur, en reposant devant lui son gobelet au célèbre logo vert. Avec son large sourire, son air décontracté, sa carrure d’athlète et ses trois requins tatoués sur le corps, on le prendrait à s’y méprendre pour un natif californien. Installé chez l’Oncle Sam depuis une vingtaine d’années, cet écrivain d’origine suisse serait-il devenu plus Américain que l’Amérique ? « Je me considère d’abord et avant tout comme un nord-américain, confesse-t-il. Bien sûr, j’ai gardé un profond attachement pour la Suisse, le pays de mon enfance, dont je conserve fièrement la nationalité. Mais j’aurais vraiment beaucoup de mal à retourner vivre en Europe».
Pierre Simenon est né à Lausanne en 1959, d’un père belge – le célèbre écrivain Georges Simenon, auteur de près de 200 romans et créateur du personnage Maigret – et d’une mère canadienne. Il devient Américain deux mois avant le 11-Septembre. « Sous Bush » ironise ce démocrate convaincu, supporter de Barack Obama. Sa fascination pour l’Amérique, il la tient de son père. « Il nous a élevés dans la culture américaine. Il a lui-même vécu dix ans aux Etats-Unis qu’il a traversés d’est en ouest. S’il n’y avait pas eu le maccarthysme, il serait très probablement devenu Américain».
L’écriture, une révélation tardive
A l’aube de sa vie, Pierre Simenon s’intéresse peu à la littérature. « A la maison, on n’en parlait pas trop », confie-t-il. Et d’évoquer son père : « Cela faisait partie de son travail. Il s’enfermait des heures dans son bureau avec une pancarte do not disturb, sur la porte. Chez nous, on croisait Chaplin, Henry Miller, Fellini qui m’appelait pétité Simenoné. Pour moi, c’était juste des gens normaux». Plutôt qu’une carrière artistique, le jeune Pierre choisit l’économie. Après un passage par la banque à Genève, il part en 1987 effectuer un MBA à Chicago, puis enchaîne avec du droit à Boston. Jusqu’en 1996, il exerce en tant qu’avocat spécialisé dans le cinéma à Los Angeles – le 7ème Art est une de ses passions. « J’étais très bon dans ce que je faisais, mais ma vie m’est petit à petit apparue comme vide de sens : je vivais seul dans une grande maison à Brentwood. Je portais des costumes Armani, je roulais en Porsche. Je rentrais chez moi tard et passais mes soirées devant la télé. Ma femme m’avait quitté, ma mère et plusieurs proches venaient de décéder… ». Il décide alors de tout plaquer, monte dans sa voiture et traverse des Etats-Unis. « Je suis parti avec un dictaphone pour enregistrer mon journal de bord, et puis c’est le plan de mon premier roman qui m’est apparu. Auparavant, je n’avais jamais vraiment éprouvé le besoin d’écrire ».
Il mettra près de quatorze ans à finir le livre « Au Nom du sang versé », qui paraît finalement en 2010 chez Flammarion, écrit en anglais, la langue dans laquelle il pense et rêve. Ce thriller palpitant, raconte l’histoire d’un avocat suisse installé à Los Angeles qui, au décès de sa mère, doit prouver l’innocence de son père, accusé de collaboration pendant la Seconde guerre mondiale. Un roman autobiographique ? Pierre Simenon se défend en tous cas d’avoir cherché à laver les accusations de collaborationnisme dont son père fait souvent l’objet. « Même si effectivement, comme Antoine, le héros de mon livre, je connais bien ce genre d’allégations». S’il a choisi d’écrire sur la Seconde guerre mondiale, c’est parce qu’en plus d’être passionné d’Histoire, son père «l’a vécue et en parlait beaucoup ».
Comparaisons avec son père
C’est chez lui à Malibu, cité balnéaire célèbre pour ses plages paradisiaques et ses surfeurs, qu’il s’est posé pour écrire. Quand il n’écrit pas, il se consacre à ses deux jeunes enfants et à la plongée, sa passion. Georges Simenon aurait-il été heureux du chemin pris par son fils ? «Sans doute, car il voulait que mes frères, ma soeur et moi fassions ce qui nous rend heureux. Sauf politicien ou proxénète, et encore à choisir, il aurait opté pour le second ».
Les comparaisons avec l’œuvre de son père, il s’en moque. « Je ne prétend pas être un génie. Juste un écrivain débutant. Et puis je n’ai jamais pris des cours d’écriture. Mon père lui a été éduqué à la dure : il écrivait des feuilletons dans les journaux, entraîné par les plus grands écrivains, comme Colette qui lui rayait et lui faisait réécrire des phrases entières ». Le fils de l’auteur belge le plus populaire du monde n’a donc pas la prétention de vouloir marcher sur les traces de son génie de père. «Je veux juste écrire les bouquins que j’aimerais lire ».
Aux "Cloisters", des échecs réussis
Tous les chemins escarpés de Fort Tryon Park, 190e Avenue, mènent aux Cloisters. Peu importe celui que vous aurez instinctivement choisi. Soudain surgira comme de nulle part, une imposante abbaye médiévale. Auriez-vous remonté le temps ? C’est bien possible.
Surplombant les coteaux encore vierges de l’Hudson River, The Cloisters est l’annexe du Metropolitan Museum consacrée à l’Art et à l’Architecture de l’Europe médiévale. Un musée grandeur nature, dont les principales composantes ont été importées d’Europe pour trouver ici, à Washington Heights, une paisible retraite.
Jusqu’au 12 avril 2012 s’y tiendra plus particulièrement l’exposition « The Game of Kings : Medieval Ivory Chessmen from the Isle of Lewis ». Elle présente les pièces en ivoire sculpté du jeu d’échecs le plus célèbre au monde. Découvert en 1831, sur l’ile écossaise de Lewis, ce luxueux trésor du XIIe siècle est aujourd’hui la propriété du British Museum. Il voyage pour la première fois en dehors du Royaume-Uni.
Crée en 1938 à l’initiative d’un collectionneur passionné, le bâtiment principal des Cloisters intègre les éléments de cinq monastères du sud de la France, dont celui de Saint-Guilhem-le-Désert. Si le site, un enchantement, vaut déjà en lui même largement le détour par le grand nord manhattanite, l’intérieur du musée est tout aussi spectaculaire. Deux cloîtres ont été authentiquement reconstitués. On y retrouvera la pureté des lignes romanes et la sérénité des petits jardins monastiques. Plus de 3.000 pièces d’art médiéval (tapisseries, sculptures, enluminures, peintures, vitraux…) y sont exposées, dont la célèbre tapisserie de la “Licorne captive” ou encore la porte de la cathédrale Notre-Dame de Nevers. Une collection d’une richesse exceptionnelle dans un véritable havre de paix. Dépaysant? Oui.
The Cloisters and Gardens 99 Margaret Corbin Drive Fort Tryon Park, New York, NY 10040 – (212) 923-3700 www.metmuseum.org – Fermé le lundi. « The Game of Kings : Medieval Ivory Chessmen from the Isle of Lewis » : du 15 novembre 2011 au 12 avril 2012.
Bon à savoir :le billet d’entrée au Metropolitan Museum donne également accès aux Cloisters.
Quand un romancier rencontre Miami
Guillaume Guéraud est un écrivain heureux. A 39 ans, il a déjà écrit plus d’une trentaine d’ouvrages, dont «Affreux, sales et gentils», couronné en 2006 du prix Fnac des jeunes lecteurs. Pendant quatre semaines, il a parcouru les rues de Miami, invité, «en résidence», par le service culturel du Consulat général de France. L’occasion aussi pour cet auteur de présenter à la «Miami book fair» son dernier livre: «Sans la télé», et de faire de multiples rencontres.
Ce que Guillaume Guéraud a apprécié le plus, avoue-t-il, c’est la «totale liberté» que lui ont laissé les services du Consulat. Enfin, une liberté pas tout a fait complète, car il devait aussi rencontrer des élèves, des lycéens, des étudiants, qui avaient tous en commun d’être francophones ou en quête de le devenir. Avec eux, il a parlé de son dernier roman, le seul que ses interlocuteurs connaissaient car, évidemment, «mes livres n’existent pas aux USA», regrette-il. Avec ces jeunes, l’écrivain a vécu une expérience intéressante: «Je suis assez content et assez étonné. Tous ceux que j’ai rencontrés parlent ou apprennent le français, mais surtout j’ai été bluffé par leur intérêt. Ils participent vachement plus ici.»
Dans “Little Havana”
Le reste de son temps, Guillaume Guéraud l’a passé à errer dans les rues du downtown de Miami, particulièrement aux abords de la Calle ocho, la 8eme rue, le quartier que l’on appelle «Little Havana». Souvent il s’installait à une terrasse, observant ce qui se passait autour de lui et prenant des notes sur un petit calepin, sans savoir pour le moment ce qu’il en fera… ou n’en fera pas: «Il y a plein d’éléments qui me nourrissent, ou, à l’inverse, qui me parasitent. On verra».
C’est dans ce quartier cubain que l’écrivain a été marqué par la diversité ethnique et culturelle de Miami: «C’est un endroit qui me plait beaucoup. C’est plein de Latinos, de Cubains, d’Haïtiens. C’est très mixte.». Un peu comme la ville où il vit en France, Marseille, même si les populations y sont différentes: «C’est le même mélange, le même brassage…». Et puis, Guillaume Guéraud a trouvé les Américains «vachement» gentils, loin de la caricature, dit-il, que l’on présente souvent en France. «On m’avait dit que Miami était une ville de vieux. C’est tout le contraire».
Un polar à Miami?
Mais l’écrivain dans tout ça? «Je ne sais pas encore; pour le moment je travaille sur la relecture d’un roman en cours. J’écrirai peut-être un polar dont l’action se déroulera à Miami». Aujourd’hui, il s’intéresse surtout à la promotion de son dernier ouvrage, l’histoire, un peu auto-biographique d’un enfant qui vit sans télévision, mais que sa mère emmène sans cesse au cinéma: «Il raconte les films qu’il voit et qui le font grandir, le font passer de l’enfance à l’adolescence».
Guillaume Gueraud est «catalogué» écrivain pour les jeunes. «C’est un choix d’éditeur, explique-il. Je préfèrerais être lu aussi par les vieux. Mais comme tous mes personnages sont des adolescents, on m’a classé dans ce rayon.» C’est le risque quand on a, comme lui, une telle nostalgie de l’adolescence.
Tomboy ou le mélange des genres
Une petite fille qui veut à tout prix se faire passer pour un garçon : le sujet du film de Céline Sciamma, Tomboy, est sensible et familier à la fois. Ce très joli long-métrage sort aux Etats-Unis le mercredi 16 novembre au Film Forum.
Le film porte sur Laure, petite fille rousse aux cheveux très courts et aux grands yeux bleus, qui décide de se faire passer pour un garçon dans la nouvelle ville où ses parents viennent de emménager. Sa petite soeur, Jeanne, l’aide à se travestir. Mais l’heure de la rentrée approche, et Laure ne pourra pas mentir éternellement…
Les deux actrices, Zoé Héran dans le rôle de Laure, et Malon Lévanna dans celui de Jeanne, sont époustouflantes de justesse. La mise en scène est impeccable, toujours tendre et pudique. N’hésitez pas à aller voir ce joli film dont la bande-annonce est ci-dessous :
Tomboy, de Céline Sciamma, du 16 au 29 novembre au Film Forum, 209 West Houston street.