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Marine Le Pen: "Les Français à l’étranger restent Français"

French Morning :  Vous rencontrez les Français de New York vendredi. Qu’allez-vous leur dire?

Marine Le Pen : Je dois d’abord leur faire un état de la situation en France, des perspectives de cette élection présidentielle, la voie dans laquelle la France est aujourd’hui tournée, les problématiques qui sont celles de l’Union européenne et les choix qui sont proposés. Il n’y en a pas cinquante: il y a le choix de l’UMP et du PS avec l’intégration européenne et une cure d’austérité extrêmement lourde à la clé. Ou l’autre choix économique que je défends depuis des années. Cela intéresse les Français des Etats-Unis car un jour ils rentreront peut-être en France. Il est nécessaire que nous en parlions.

FM : Votre objectif à terme est-il qu’ils reviennent en France ?
MLP : Mon objectif est de leur demander de voter de telle manière que les Français qui restent en France puisse le faire dans les meilleures conditions possibles. Je ne veux pas que les Français restent coincés en France. Je voudrais que la France soit un lieu où il fait bon vivre. Or aujourd’hui, c’est un lieu où il est de plus en plus difficile de vivre correctement. C’est très bien d’avoir la possibilité d’aller vivre à l’étranger, mais il ne faudrait pas être contraint de le faire. Or, je m’aperçois que beaucoup de jeunes français s’expatrient non pas parce qu’ils en ont le désir, mais parce qu’ils pensent que c’est la meilleure manière de pouvoir se construire une meilleure vie. C’est inquiétant. Tous les Français à l’étranger restent Français. Ils ont une parcelle de responsabilité dans ce que notre pays va devenir et les contours qu’il va avoir pour nos compatriotes qui vivent en France.
FM : Pour l’heure, la gratuité de l’enseignement dans les établissements français à l’étranger est réservée aux classes de niveau lycée. Souhaitez vous que ces mesures de gratuité soient étendues ?
MLP : Les Français devraient pouvoir envoyer leurs enfants gratuitement dans les établissements français à l’étranger. Ca me parait correspondre à l’importance que j’accorde à l’influence de la pensée, la culture et l’identité française. Et à l’égalité entre les citoyens. Les Français qui vont à l’étranger le font de manière transitoire. Il faut qu’ils aient les mêmes possibilités en matière d’éducation et d’enseignement pour leurs enfants que les Français en France.
FM : Ca ferait peser un poids énorme sur le budget de l’Etat, qui devra prendre en charge cette gratuité.
MLP : La vie politique, c’est être capable de faire des choix. Ca me parait être un choix qui doit être fait. Je suis souvent amenée à critiquer le gaspillage de l’Etat français dans toute une série de domaines. Il ne me semble pas que cette mesure soit un gaspillage. Bien au contraire, c’est un investissement.
FM : En temps de crise, les citoyens français à l’étranger doivent-ils être imposés, comme l’a réclamé le député socialiste Jérôme Cahuzac l’an dernier ?
MLP : C’est l’inverse de toutes les règles qui s’appliquent depuis des décennies. C’est un problème anecdotique. Comme d’habitude, le PS est dans le symbole. Mon gros problème est de faire payer des impôts en France aux multinationales françaises. Pour moi, ça me parait être la priorité. Le bénéfice consolidé, les règles régissant les grands groupes font qu’une boite comme Total qui fait 10 milliards d’euros de bénéfices paie « zéro »en France. La priorité est là. Pour le reste, si la situation de la France s’aggravait, si les économies que je compte faire n’étaient pas suffisantes, je pourrais revoir mon jugement. Mais en l’état, cela ne me parait pas être la priorité.
FM : Sur quels points la France de Marine Le Pen pourrait s’inspirer des Etats-Unis ?
MLP : Parmi les aspects positifs, il y a un système de gouvernance qui fait que les dirigeants se demandent, dans les solutions qu’ils doivent trouver, quel est l’intérêt des Etats-Unis. Il faudrait rapidement l’importer en France (…) La méritocratie, encore une valeur très forte aux Etats-Unis, est indubitablement en voie d’affaiblissement en France. Le patriotisme américain aussi est une valeur forte alors que le lien de l’individu à la nation s’affaiblit en France.
En revanche, aux Etats-Unis règne la loi de la jungle. C’est l’ultra libéralisme auquel je n’adhère pas. Je suis pour un Etat fort, stratège. En France, l’Etat a un rôle à jouer. Celui-ci ne doit pas aller contre la liberté économique, mais réguler les abus de l’économie ultra libérale. Ici, ce sont les plus forts avant, et tant pis pour les autres. J’ai une vision beaucoup plus sociale que cela. Il y a enfin toute la remise en cause du modèle ultra libéral, mondialiste, la financiarisation de l’économie qui est en train de tuer l’économie réelle. Modèle auquel nos dirigeants se sont soumis d’un seul homme et qui est en bout de course.
FM : Il y a quelques jours a fait surface sur le web une vidéo d’archive de votre père. On l’entend y dire que c’est un « honneur » d’être comparé à Ronald Reagan. C’est une comparaison à laquelle vous ne souhaitez pas être associée ?
MLP : La libre économie comme celle que voulait Ronald Reagan s’exprimait dans des frontières. Le problème aujourd’hui est la disparition des frontières. Elle a transformé le libéralisme en ultra libéralisme avec tous les inconvénients du libéralisme sans en avoir les avantages. Je suis pour l’économie libre, la libre- entreprise mais dans le cadre de frontières avec un protectionnisme raisonné et intelligent. Comme les Etats-Unis. Or, nous, dans le cadre de l’Union européenne, nous n’avons plus aucune protection à nos frontières et notre économie est en train d’être mise à genou par une concurrence déloyale contre laquelle on refuse de se réarmer. C’est donc difficile de comparer la situation actuelle à celle d’il y a 25 ans quand chaque pays protégeait ses frontières et déterminait la défense de ses intérêts. Aujourd’hui, on va vers le moins disant social et on réclame aux pays occidentaux de revenir à l’âge de pierre économique, de vivre comme les Chinois pour concurrencer la Chine.
FM : Beaucoup de Français ici ont la double-nationalité. Le Front national est historiquement contre. N’êtes vous pas en décalage avec les Français de l’étranger là-dessus ?
MLP : Je ne crois pas logique de déterminer l’avenir de deux pays en même temps. On a qu’une seule nationalité, ce qui n’empêche pas de la vivre à l’étranger pendant 20, 30 ou 40 ans. Il y a des doubles nationalités qui posent problème. Les Etats-Unis ne sont pas concernés, mais j’avais proposé qu’on puisse conserver la double nationalité quand celle-ci était européenne.
FM : N’y a-t-il pas aussi un décalage fondamental entre la mentalité de l’expatrié, immergé quotidiennement dans une autre culture, et l’identité française exclusive dont le Front national fait la promotion ?
MLP : La culture française et la culture américaine sont profondément différentes car leur histoire est différente. Les Etats-Unis se sont construits par l’immigration. La France a 2 500 ans d’histoire. La plus belle chose à apporter au monde, c’est soi même. Encore faut-il rester soi-même. Et la France n’est plus elle-même. C’est une perte pour le monde entier. On dit souvent que les Etats-Unis sont un pays multiculturel, c’est faux. C’est un pays uni culturel. Le rapport entre les individus et la nation est très spécifique. Les étrangers se fondent dans la culture américaine. C’est ce que j’attends de ceux qui arrivent en France : qu’ils se fondent et s’assimilent.
Propos recueillis par Alexis Buisson
Rencontre entre Marine Le Pen et les Français de New York, vendredi 4 novembre à 16h au United Nations Millenium Plaza Hôtel (1 United Nations Plaza, sur First Avenue)






Natalité: match nul France-USA

Certes, ni la France ni les Etats-Unis ne sont les champions de la croissance démographique, au regard des pays en voie de développement. Mais l’un et l’autre font figure d’exception au sein des économies avancées.
Les deux pays ont presque le même taux de natalité, avec un léger avantage pour les Etats-Unis. Ces derniers affichent un taux de fécondité dans la moyenne mondiale de 2,06 enfants par femme contre 2,01 par femme en France. En Europe, la France fait figure d’exception. A l’heure où ses voisins européens connaissent une grave crise de la natalité (1,5 enfants par femme en moyenne), la France est devenue, avec l’Irlande, le pays le plus fécond du Vieux continent.
Le taux de croissance est plus élevé aux Etats-Unis qu’en France
Pourtant, le taux de croissance de la population en France en 2011 est de 0,5%, pâlichon en regard du 1% affiché par les Etats-Unis. Explication: la différence du solde migratoire. Aux Etats-Unis, pour 1.000 habitants, on compte 4,18 migrants. Un ratio qui s’élève a seulement 1,46 en France. Ce qui explique pourquoi, en faisant autant d’enfants, la France vieillit pourtant plus vite que l’Amérique.

Charlotte Rampling, au-delà du regard

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Que se cache-t-il derrière le célèbre regard de louve et la beauté froide de Charlotte Rampling ?
C’est la question que s’est posée la réalisatrice allemande d’origine italienne Angelina Maccarone à travers son film documentaire sur et avec Charlotte Rampling. Présentée en sélection officielle au festival de Cannes 2011, le film retrace la carrière d’une actrice iconique et mystérieuse.
Charlotte Rampling y aborde tour à tour l’art, la beauté, l’amour, mais aussi ses démons et son goût pour la provocation. Le film se compose de huit chapitres et dialogues avec ses proches, notamment le photographe Peter Lindbergh, ami de toujours, ou l’écrivain américain Paul Auster.
Si ses grands rôles sont inoubliables (Elisabeth Thallman dans Les Damnés de Visconti, Lucia dans Portier de Nuit de Liliana Cavani ou plus récemment Marie dans Sous le Sable de François Ozon), “The Look” est cette fois l’occasion  de cerner le personnage, le vrai.
“The Look” est diffusé dans le cadre du festival documentaire de New York, DOC New York, et sera visible au Lincoln Plaza Cinema et aCinema Village à partir du 4 novembre.
 

Marine Le Pen: "Les Français à l’étranger restent Français"

French Morning :  Vous rencontrez les Français de New York vendredi. Qu’allez-vous leur dire?

Marine Le Pen : Je dois d’abord leur faire un état de la situation en France, des perspectives de cette élection présidentielle, la voie dans laquelle la France est aujourd’hui tournée, les problématiques qui sont celles de l’Union européenne et les choix qui sont proposés. Il n’y en a pas cinquante: il y a le choix de l’UMP et du PS avec l’intégration européenne et une cure d’austérité extrêmement lourde à la clé. Ou l’autre choix économique que je défends depuis des années. Cela intéresse les Français des Etats-Unis car un jour ils rentreront peut-être en France. Il est nécessaire que nous en parlions.

FM : Votre objectif à terme est-il qu’ils reviennent en France ?
MLP : Mon objectif est de leur demander de voter de telle manière que les Français qui restent en France puisse le faire dans les meilleures conditions possibles. Je ne veux pas que les Français restent coincés en France. Je voudrais que la France soit un lieu où il fait bon vivre. Or aujourd’hui, c’est un lieu où il est de plus en plus difficile de vivre correctement. C’est très bien d’avoir la possibilité d’aller vivre à l’étranger, mais il ne faudrait pas être contraint de le faire. Or, je m’aperçois que beaucoup de jeunes français s’expatrient non pas parce qu’ils en ont le désir, mais parce qu’ils pensent que c’est la meilleure manière de pouvoir se construire une meilleure vie. C’est inquiétant. Tous les Français à l’étranger restent Français. Ils ont une parcelle de responsabilité dans ce que notre pays va devenir et les contours qu’il va avoir pour nos compatriotes qui vivent en France.
FM : Pour l’heure, la gratuité de l’enseignement dans les établissements français à l’étranger est réservée aux classes de niveau lycée. Souhaitez vous que ces mesures de gratuité soient étendues ?
MLP : Les Français devraient pouvoir envoyer leurs enfants gratuitement dans les établissements français à l’étranger. Ca me parait correspondre à l’importance que j’accorde à l’influence de la pensée, la culture et l’identité française. Et à l’égalité entre les citoyens. Les Français qui vont à l’étranger le font de manière transitoire. Il faut qu’ils aient les mêmes possibilités en matière d’éducation et d’enseignement pour leurs enfants que les Français en France.
FM : Ca ferait peser un poids énorme sur le budget de l’Etat, qui devra prendre en charge cette gratuité.
MLP : La vie politique, c’est être capable de faire des choix. Ca me parait être un choix qui doit être fait. Je suis souvent amenée à critiquer le gaspillage de l’Etat français dans toute une série de domaines. Il ne me semble pas que cette mesure soit un gaspillage. Bien au contraire, c’est un investissement.
FM : En temps de crise, les citoyens français à l’étranger doivent-ils être imposés, comme l’a réclamé le député socialiste Jérôme Cahuzac l’an dernier ?
MLP : C’est l’inverse de toutes les règles qui s’appliquent depuis des décennies. C’est un problème anecdotique. Comme d’habitude, le PS est dans le symbole. Mon gros problème est de faire payer des impôts en France aux multinationales françaises. Pour moi, ça me parait être la priorité. Le bénéfice consolidé, les règles régissant les grands groupes font qu’une boite comme Total qui fait 10 milliards d’euros de bénéfices paie « zéro »en France. La priorité est là. Pour le reste, si la situation de la France s’aggravait, si les économies que je compte faire n’étaient pas suffisantes, je pourrais revoir mon jugement. Mais en l’état, cela ne me parait pas être la priorité.
FM : Sur quels points la France de Marine Le Pen pourrait s’inspirer des Etats-Unis ?
MLP : Parmi les aspects positifs, il y a un système de gouvernance qui fait que les dirigeants se demandent, dans les solutions qu’ils doivent trouver, quel est l’intérêt des Etats-Unis. Il faudrait rapidement l’importer en France (…) La méritocratie, encore une valeur très forte aux Etats-Unis, est indubitablement en voie d’affaiblissement en France. Le patriotisme américain aussi est une valeur forte alors que le lien de l’individu à la nation s’affaiblit en France.
En revanche, aux Etats-Unis règne la loi de la jungle. C’est l’ultra libéralisme auquel je n’adhère pas. Je suis pour un Etat fort, stratège. En France, l’Etat a un rôle à jouer. Celui-ci ne doit pas aller contre la liberté économique, mais réguler les abus de l’économie ultra libérale. Ici, ce sont les plus forts avant, et tant pis pour les autres. J’ai une vision beaucoup plus sociale que cela. Il y a enfin toute la remise en cause du modèle ultra libéral, mondialiste, la financiarisation de l’économie qui est en train de tuer l’économie réelle. Modèle auquel nos dirigeants se sont soumis d’un seul homme et qui est en bout de course.
FM : Il y a quelques jours a fait surface sur le web une vidéo d’archive de votre père. On l’entend y dire que c’est un « honneur » d’être comparé à Ronald Reagan. C’est une comparaison à laquelle vous ne souhaitez pas être associée ?
MLP : La libre économie comme celle que voulait Ronald Reagan s’exprimait dans des frontières. Le problème aujourd’hui est la disparition des frontières. Elle a transformé le libéralisme en ultra libéralisme avec tous les inconvénients du libéralisme sans en avoir les avantages. Je suis pour l’économie libre, la libre- entreprise mais dans le cadre de frontières avec un protectionnisme raisonné et intelligent. Comme les Etats-Unis. Or, nous, dans le cadre de l’Union européenne, nous n’avons plus aucune protection à nos frontières et notre économie est en train d’être mise à genou par une concurrence déloyale contre laquelle on refuse de se réarmer. C’est donc difficile de comparer la situation actuelle à celle d’il y a 25 ans quand chaque pays protégeait ses frontières et déterminait la défense de ses intérêts. Aujourd’hui, on va vers le moins disant social et on réclame aux pays occidentaux de revenir à l’âge de pierre économique, de vivre comme les Chinois pour concurrencer la Chine.
FM : Beaucoup de Français ici ont la double-nationalité. Le Front national est historiquement contre. N’êtes vous pas en décalage avec les Français de l’étranger là-dessus ?
MLP : Je ne crois pas logique de déterminer l’avenir de deux pays en même temps. On a qu’une seule nationalité, ce qui n’empêche pas de la vivre à l’étranger pendant 20, 30 ou 40 ans. Il y a des doubles nationalités qui posent problème. Les Etats-Unis ne sont pas concernés, mais j’avais proposé qu’on puisse conserver la double nationalité quand celle-ci était européenne.
FM : N’y a-t-il pas aussi un décalage fondamental entre la mentalité de l’expatrié, immergé quotidiennement dans une autre culture, et l’identité française exclusive dont le Front national fait la promotion ?
MLP : La culture française et la culture américaine sont profondément différentes car leur histoire est différente. Les Etats-Unis se sont construits par l’immigration. La France a 2 500 ans d’histoire. La plus belle chose à apporter au monde, c’est soi même. Encore faut-il rester soi-même. Et la France n’est plus elle-même. C’est une perte pour le monde entier. On dit souvent que les Etats-Unis sont un pays multiculturel, c’est faux. C’est un pays uni culturel. Le rapport entre les individus et la nation est très spécifique. Les étrangers se fondent dans la culture américaine. C’est ce que j’attends de ceux qui arrivent en France : qu’ils se fondent et s’assimilent.
Propos recueillis par Alexis Buisson
Rencontre entre Marine Le Pen et les Français de New York, vendredi 4 novembre à 16h au United Nations Millenium Plaza Hôtel (1 United Nations Plaza, sur First Avenue)






Les Nuits de DJ Super Jaimie

* CIELO
– Nouvelle soirée mensuelle REDIREKT par Giant Step avec Vikter Duplaix, un de mes artistes favoris ! Première le 15 novembre.
– Soirée Turntables on the Hudson avec Nickodemus le vendredi 4 novembre
– Soirée Paradizo le samedi 5 novembre avec l’excellent DJ Français Alex from Tokyo
– Et toujours : le légendaire François K le lundi ; les maîtres de la House music Louie VegaKevin Hedge le mercredi
 
FOUR @ YOTEL NY
– Une bonne occasion d’écouter Breakbot, le samedi 5 novembre dans le cadre de la soirée Cheeky Bastard Saturdays. (Leur concert au Terminal 5 avec Chromeo est dejà “sold out”)
 
RDV
– Nouvelle soirée OPEN HOUSE le jeudi soir avec le talentueux DJ Français Marco Peruzzi
 
DEITY (à Brooklyn, site ici)
– Soirée I LOVE THE NINETIES le vendredi soir
– Mon ami l’excellent DJ Moma le samedi 5 novembre
– Soirée « VEEJAY » le samedi 12 novembre : un mélange de musique et de vidéos par Veejay Vinnie Campisi
BAR 13
– Soirée House DIRTY BLONDE le jeudi soir : les DJ résidents et organisateurs Kenny SummitRubi R-Tres invitent chaque semaine des DJs différents, souvent connus et tous plus talentueux
 
Des Brunchs branchés…
 
*EAT YO! BRUNCH @ Yotel NY le dimanche : un folklore de people et de DJs organisé par le fabuleux Mr Patrick Duffy. Vous m’y retrouverez sans doute bientôt !
 
Burlesque Brunch @ Millesime Salon le dimanche
 
* Le légendaire Grand Brunch @ Beaumarchais (ex-Bagatelle) le samedi et le dimanche (on y voit parfois passer des têtes d’affiche comme Stéphane Pompougnac samedi dernier)
 
Et quelques autres évènements et concerts !
 
LPR (Le Poisson Rouge, voir le calendrier ici)
– Soirée Zulu Nation Anniversary avec entre autres Afrika Bambaataa & Tony Touch le mercredi 9 novembre
– Et toujours la soirée PROPs avec Rich Medina aussi le mercredi, mais à The Gallery
 
Joe’s Pub
– Dans le cadre de la série NEW YORK VoicesAngélique Kidjo & le réalisateur Jo Bonney présentent un spectacle retraçant le parcours d’Angélique depuis son Bénin natal ; jeudi 17 et vendredi 18 novembre
– Suzanne Vega le mardi et mercredi 29 & 30 novembre
 
Highline Ballroom
Un calendrier bien rempli et un 5e anniversaire (le vendredi 25 novembre) pour ce bel endroit de la scène musicale New Yorkaise  (voir ici)
À noter :
– Eric « Erro » Roberson le mardi 8 Novembre pour la sortie de son nouveau disque
– Raul Midón le samedi 19 & dimanche 20 novembre
– Corey Glover (ex-Living Colour) & Danielia Cotton le mardi 29 novembre
 
Hiro Ballroom
– Meshell Ndegeocello le mercredi 16 novembre pour la sortie de son nouveau disque
Enjoy !
 
DJ Super Jaimie
www.charlottebalibar.com
www.facebook.com/djsuperjaimie
 

Mino Cinelu, chouchou français de Miles Davis

Le salon de Mino Cinelu recèle de nombreux instruments. Une dizaine de guitares -au bas mot-, un piano, des tambours et différents instruments africains. Ce musicien français, poly-instrumentiste- il est connu comme percussionniste mais est féru de piano, de batterie et de guitare- a travaillé avec les plus grands: Miles Davis, Sting, Lou Reed, Michel Portal et Elton John, pour n’en citer que quelques-uns. Aujourd’hui, il est l’un des percussionnistes français les plus reconnus de sa génération.
Son style de musique? Beaucoup diront le jazz, mais ce n’est pas tout à fait exact. “Je modifie chaque style de musique et je détourne les instruments que j’utilise. J’ai toujours donné des sueurs froides aux puristes“, s’amuse Mino Cinelu. Amoureux de jazz, de musique monde, de soul et de bien d’autres styles, il les intègre dans tous dans ses morceaux. “Les maisons de disque n’aiment pas: elles ne savent jamais dans quelle catégorie ranger mes albums”, raconte l’artiste. Cela ne pose pas de problème à ce Français quinquagénaire d’origines martiniquaise, bretonne et portugaise, au teint basané et aux longs cheveux tressés: “Dans ma vie, j’ai toujours fait ce qui me plaisait. Tant pis si ça choque”.
La musique, Mino Cinelu est tombé dedans quand il était petit: son père est musicien, et ses deux frères aînés sont aussi passionnés de musique. Il s’initie seul à la batterie et à la percussion, avant de prendre quelques cours au conservatoire: “A cette époque, ces instruments n’étaient pas courants, d’autant que j’en jouais comme l’aurait fait un gaucher”, se souvient-il.
Première scène au Carnegie Hall
Mino Cinelu part de chez lui très tôt, avec 35 francs en poche. Il apprend à se débrouiller. A 19 ans, il découvre New York pour la première fois, à travers un concert qu’il donne… au Carnegie Hall. Pas mal pour une première! Il part ensuite vivre à Londres durant une année. Et en 79, la petite vingtaine, le voilà de retour à New York. Sans un sou en poche, mais de la détermination à revendre. “Lorsque mes idoles donnaient des concerts en Europe, ce n’était pas facile de passer la sécurité pour les rencontrer à la fin des spectacles”.
Il poursuit : « Il fallait que je vienne à New York: c’était le seul endroit où je pouvais espérer rencontrer tous les musiciens qui m’inspiraient ». Comprenez George Benson, Miles Davis ou Frank Sinatra.”Maintenant, cela a un peu changé: avec les nouvelles technologies, si l’on veut se faire connaître et rencontrer ses idoles, on a moins besoin de partir à l’aventure ».
Dans un bar avec Miles Davis, en Amazonie avec Sting
Quand Mino Cinelu arrive à New York, il se retrouve seul: le groupe avec lequel il est parti, “Ice”, se désagrège à l’arrivée. Il commence alors à donner des cours de percussion dans le Queens et joue de la basse dans une église du New Jersey. Un soir, il donne un concert dans un club de jazz à Manhattan. “Je n’ai pas aimé ce concert. Les autres musiciens n’étaient pas professionnels, j’étais énervé, je n’avais qu’une envie: terminer le morceau et m’en aller”. Mais pendant la soirée, il remarque qu’un homme le fixe intensément. Lorsque Mino Cinelu quitte la scène, l’homme en question l’attrape par le bras et ne le lâche pas. Il lui demande de jouer des percussions pour lui. Mino Cinelu apprendra quelques instants plus tard son nom: Miles Davis. C’est le début d’une longue collaboration qui durera plusieurs années et donnera naissance à huit albums. Récemment, une proche du titan du jazz aurait confié au Français que Davis le considérait comme son sideman “préféré”. “Ca m’a beaucoup touché”, raconte-t-il (vidéo: Mino Cinelu avec Miles Davis)
Tout en parlant de ces rencontres décisives dans sa carrière et des morceaux qu’il a composés, Mino Cinelu se lève régulièrement pour jouer du piano. “Ce morceau, c’est celui que j’ai joué dans un festival de percussions, au Brésil. Ils étaient tous étonnés que je commence par jouer du piano, c’était génial”, explique-t-il. Des anecdotes à raconter, Mino Cinelu en a des tas: la fois où il a rencontré le saxophoniste américain Frank Foster en donnant des cours de batterie dans l’école de sa fille, celle où il est parti en Amazonie avec Sting pour la cause des indiens Shingu… Très souvent en tournée à l’étranger pour des concerts, le musicien ne s’arrête jamais.
New York, un port
Malgré tout, son lieu d’attache, c’est New York. L’artiste mène une vie de famille à Brooklyn et n’envisage pas de quitter les Etats-Unis. “Je vois New York comme un port qui me permet d’aller où je veux, explique-t-il. Ici, j’ai l’impression de ne pas être loin du Japon, où je donne de nombreux concerts, tout en étant proche de l’Europe, continue-t-il. Dans cette ville, on peut faire tout ce qu’on veut, écouter de la musique jusqu’à 5h du matin ou partir faire du roller à minuit. C’est extraordinaire!” s’exclame-t-il.
Son prochain projet: un concert au Lycée français de New York le 15 novembre, qu’il attend avec impatience. Le musicien jazz Jean-Christophe Maillard sera à ses côtés pour l’occasion. Il y aura également la musicienne de gospel Stefanie Minatee et son choeur, ainsi que la chorale du Lycée français. Sans compter les « invités surprises » que promet Mino Cinelu: “J’ai des amis qui seront peut-être à New York pour le concert et viendront jouer avec nous. Cela va être un concert de folie, je ne suis pas sûr que le Lycée franais s’y soit vraiment préparé”, s’amuse l’artiste. Pour cette soirée, comme à son habitude, il réserve bien des surprises.
Mino Cinelu avec Sting:

Concert au Lycée français de New York, le 15 novembre à 19h30. 505 East 75th street (au croisement avec York Avenue). Tarif étudiant: $15, plein tarif: $30. Réservations au (212) 439 3820
Voir le site internet de Mino Cinelu.
 

Bracelets à plumes et bagues-insectes chez Noir Jewelry

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Le Black Friday n’est pas loin. Une multitude de soldes a lieu tout au long du mois de novembre (voir notamment la liste très complète des sample sales du mois par nos collègues de Racked). Cette semaine on vous promet des plumes et du python, entre autres.

Noir Jewelry : repérée sur Lady Gaga, Beyonce ou Rihanna, donc forcément ultra hype. Bracelets ou boucles d’oreilles à plume, ou bagues en forme de singe, perroquet ou d’insecte : Noir Jewelery se distingue notamment par son goût pour l’imagerie animale. Un exotisme tendance soldé à 75% du mercredi 9 au vendredi 11.  350 W 38th St entre Eighth and Ninth Aves, 5eme étage (212-244-4846, noirjewelry.com). Mercredi 9 au vendredi 11 de 10 am–7 pm.
Sang A: Sang A, ex pop star coréenne devenue designeur de sacs en lançant une première collection il y a cinq ans vend désormais sa maroquinerie de luxe un peu partout dans le monde. Pendant trois jours, cabats en python ou sacs à main en alligator brillant seront soldés jusqu’à 85%. Une marque qui a la « rock’n’roll attitude » en plus. Idéal pour trouver son it bag hivernal. 524 Broadway entre Broome and Spring Sts (212-564-4433, sanga.com). Vendredi 4 novembre de 8 am–8 pm; Samedi 5, et dimanche 6 de 11 am–7 pm.
James Perse : Jolies matières, coupes simples : James Perse est LA marque pour trouver le tee-shirt qui tombe parfaitement et autres classiques indispensables. Les vestes en laine polaire zippées passent de $195 à 40$, les chemises de $160 à $40. 260 Fifth Ave entre 28th et 29th Sts (212-725-5400, jamesperse.com). Vendredi 4 novembre de 9 am–7 pm, samedi 5 de 10 am–7 pm, et dimanche 6 de 10 am–4 pm.
 

Yelle, un phénomène breton en concert à LA

Yelle avait crée un gros buzz en 2007 avec le titre “Je veux te voir“, (voir la vidéo ci-dessous) morceau “engagé” et volontairement provocateur que la chanteuse, militante féministe, dédiait à l’invasion des rappeurs machos. Une gloire d’un jour promettait la critique française… Et pourtant, en 2011, Yelle sort son deuxième album, Safari Disco Club, tout en poursuivant sa conquête internationale. En tournée américaine jusqu’au 10 décembre, le groupe sera de passage à LA pour un concert au Wiltern Theater le 10 novembre prochain.
Découvert sur My Space en 2006, le groupe électro-pop de Saint Brieux, formé par Julie Budet (Yelle), Jean-François Perrier (GrandMarnier) et Tanguy Destable (Tper) sort un premier album, Pop-Up, en 2007 avant d’exporter ses rythmes psychédéliques, tendance années 80, aux quatre coins du monde. Fashion Week de New York, clubs de Seattle ou festivals indé de Los Angeles, Yelle fera aussi la première partie de la tournée de Katy Perry en Angleterre, début 2012.
Un petit phénomène breton, boudé par la France, mais dont le succès outre-atlantique pourrait presque être comparé à celui des versaillais de Phoenix. Nul n’est prophète en son pays.
Yelle en concert au Wiltern Theater, jeudi 10 Novembre 8:00 PM, 3790 Wilshire Blvd. Tickets ici
 

Dans les coulisses de l'opéra de Los Angeles

Un quart de siècle, ça se fête. Pour son 25ème anniversaire, l’opéra de Los Angeles ouvre ses portes au public. Le 5 novembre, l’opéra proposera au public de nombreux spectacles et animations gratuits pour découvrir les différentes facettes de ce haut lieu culturel.
Et il y en aura pour tous les goûts: pour les enfants de 4 à 10 ans, un atelier de création de marionnettes ou de décoration de cartes postales. Des somptueux costumes d’artistes seront visibles de plus près. Ces habits de lumière, ainsi que tous les autres accessoires et décors qui transforment la scène en monde magique, feront l’objet d’une présentation.
Pour initier les enfants à l’opéra, vous pourrez également les amener à l’atelier Sing Out Loud. Cet atelier interactif a pour but d’enseigner à des enfants de 4 à 10 ans et à leurs parents les bases de l’opéra. De nombreuses projections sont aussi au programme. Entre autres, la Traviata, un opéra écrit par Verdi et interprété en 2006 par l’opéra de Los Angeles.
Los Angeles Opera, au 135 N. Grand Avenue. Journée portes ouvertes de 9h30 à 17h le 5 novembre. Site ici

– Ateliers de créations de marionnettes et de cartes postales pour les enfants: de 9h30 à 14h45, à Eva and Marc Stern Grand Hall, Hope Street side.
– Présentation des costumes et des décors, à 10h30 et 15h30, 3rd Floor Lobby.
– Atelier Sing Out Loud, à 11h45 et 13h30, Founders Room. Attention: pour cet atelier, les places sont limitées, il faut donc réserver à l’avance au (213) 972-8001 pour $1.
– Projection de la Traviata, à 16h, Downstairs Green Room
Voir le programme complet ici

Marine Le Pen: "Les Français à l’étranger restent Français"

French Morning :  Vous rencontrez les Français de New York vendredi. Qu’allez-vous leur dire?

Marine Le Pen : Je dois d’abord leur faire un état de la situation en France, des perspectives de cette élection présidentielle, la voie dans laquelle la France est aujourd’hui tournée, les problématiques qui sont celles de l’Union européenne et les choix qui sont proposés. Il n’y en a pas cinquante: il y a le choix de l’UMP et du PS avec l’intégration européenne et une cure d’austérité extrêmement lourde à la clé. Ou l’autre choix économique que je défends depuis des années. Cela intéresse les Français des Etats-Unis car un jour ils rentreront peut-être en France. Il est nécessaire que nous en parlions.

FM : Votre objectif à terme est-il qu’ils reviennent en France ?
MLP : Mon objectif est de leur demander de voter de telle manière que les Français qui restent en France puisse le faire dans les meilleures conditions possibles. Je ne veux pas que les Français restent coincés en France. Je voudrais que la France soit un lieu où il fait bon vivre. Or aujourd’hui, c’est un lieu où il est de plus en plus difficile de vivre correctement. C’est très bien d’avoir la possibilité d’aller vivre à l’étranger, mais il ne faudrait pas être contraint de le faire. Or, je m’aperçois que beaucoup de jeunes français s’expatrient non pas parce qu’ils en ont le désir, mais parce qu’ils pensent que c’est la meilleure manière de pouvoir se construire une meilleure vie. C’est inquiétant. Tous les Français à l’étranger restent Français. Ils ont une parcelle de responsabilité dans ce que notre pays va devenir et les contours qu’il va avoir pour nos compatriotes qui vivent en France.
FM : Pour l’heure, la gratuité de l’enseignement dans les établissements français à l’étranger est réservée aux classes de niveau lycée. Souhaitez vous que ces mesures de gratuité soient étendues ?
MLP : Les Français devraient pouvoir envoyer leurs enfants gratuitement dans les établissements français à l’étranger. Ca me parait correspondre à l’importance que j’accorde à l’influence de la pensée, la culture et l’identité française. Et à l’égalité entre les citoyens. Les Français qui vont à l’étranger le font de manière transitoire. Il faut qu’ils aient les mêmes possibilités en matière d’éducation et d’enseignement pour leurs enfants que les Français en France.
FM : Ca ferait peser un poids énorme sur le budget de l’Etat, qui devra prendre en charge cette gratuité.
MLP : La vie politique, c’est être capable de faire des choix. Ca me parait être un choix qui doit être fait. Je suis souvent amenée à critiquer le gaspillage de l’Etat français dans toute une série de domaines. Il ne me semble pas que cette mesure soit un gaspillage. Bien au contraire, c’est un investissement.
FM : En temps de crise, les citoyens français à l’étranger doivent-ils être imposés, comme l’a réclamé le député socialiste Jérôme Cahuzac l’an dernier ?
MLP : C’est l’inverse de toutes les règles qui s’appliquent depuis des décennies. C’est un problème anecdotique. Comme d’habitude, le PS est dans le symbole. Mon gros problème est de faire payer des impôts en France aux multinationales françaises. Pour moi, ça me parait être la priorité. Le bénéfice consolidé, les règles régissant les grands groupes font qu’une boite comme Total qui fait 10 milliards d’euros de bénéfices paie « zéro »en France. La priorité est là. Pour le reste, si la situation de la France s’aggravait, si les économies que je compte faire n’étaient pas suffisantes, je pourrais revoir mon jugement. Mais en l’état, cela ne me parait pas être la priorité.
FM : Sur quels points la France de Marine Le Pen pourrait s’inspirer des Etats-Unis ?
MLP : Parmi les aspects positifs, il y a un système de gouvernance qui fait que les dirigeants se demandent, dans les solutions qu’ils doivent trouver, quel est l’intérêt des Etats-Unis. Il faudrait rapidement l’importer en France (…) La méritocratie, encore une valeur très forte aux Etats-Unis, est indubitablement en voie d’affaiblissement en France. Le patriotisme américain aussi est une valeur forte alors que le lien de l’individu à la nation s’affaiblit en France.
En revanche, aux Etats-Unis règne la loi de la jungle. C’est l’ultra libéralisme auquel je n’adhère pas. Je suis pour un Etat fort, stratège. En France, l’Etat a un rôle à jouer. Celui-ci ne doit pas aller contre la liberté économique, mais réguler les abus de l’économie ultra libérale. Ici, ce sont les plus forts avant, et tant pis pour les autres. J’ai une vision beaucoup plus sociale que cela. Il y a enfin toute la remise en cause du modèle ultra libéral, mondialiste, la financiarisation de l’économie qui est en train de tuer l’économie réelle. Modèle auquel nos dirigeants se sont soumis d’un seul homme et qui est en bout de course.
FM : Il y a quelques jours a fait surface sur le web une vidéo d’archive de votre père. On l’entend y dire que c’est un « honneur » d’être comparé à Ronald Reagan. C’est une comparaison à laquelle vous ne souhaitez pas être associée ?
MLP : La libre économie comme celle que voulait Ronald Reagan s’exprimait dans des frontières. Le problème aujourd’hui est la disparition des frontières. Elle a transformé le libéralisme en ultra libéralisme avec tous les inconvénients du libéralisme sans en avoir les avantages. Je suis pour l’économie libre, la libre- entreprise mais dans le cadre de frontières avec un protectionnisme raisonné et intelligent. Comme les Etats-Unis. Or, nous, dans le cadre de l’Union européenne, nous n’avons plus aucune protection à nos frontières et notre économie est en train d’être mise à genou par une concurrence déloyale contre laquelle on refuse de se réarmer. C’est donc difficile de comparer la situation actuelle à celle d’il y a 25 ans quand chaque pays protégeait ses frontières et déterminait la défense de ses intérêts. Aujourd’hui, on va vers le moins disant social et on réclame aux pays occidentaux de revenir à l’âge de pierre économique, de vivre comme les Chinois pour concurrencer la Chine.
FM : Beaucoup de Français ici ont la double-nationalité. Le Front national est historiquement contre. N’êtes vous pas en décalage avec les Français de l’étranger là-dessus ?
MLP : Je ne crois pas logique de déterminer l’avenir de deux pays en même temps. On a qu’une seule nationalité, ce qui n’empêche pas de la vivre à l’étranger pendant 20, 30 ou 40 ans. Il y a des doubles nationalités qui posent problème. Les Etats-Unis ne sont pas concernés, mais j’avais proposé qu’on puisse conserver la double nationalité quand celle-ci était européenne.
FM : N’y a-t-il pas aussi un décalage fondamental entre la mentalité de l’expatrié, immergé quotidiennement dans une autre culture, et l’identité française exclusive dont le Front national fait la promotion ?
MLP : La culture française et la culture américaine sont profondément différentes car leur histoire est différente. Les Etats-Unis se sont construits par l’immigration. La France a 2 500 ans d’histoire. La plus belle chose à apporter au monde, c’est soi même. Encore faut-il rester soi-même. Et la France n’est plus elle-même. C’est une perte pour le monde entier. On dit souvent que les Etats-Unis sont un pays multiculturel, c’est faux. C’est un pays uni culturel. Le rapport entre les individus et la nation est très spécifique. Les étrangers se fondent dans la culture américaine. C’est ce que j’attends de ceux qui arrivent en France : qu’ils se fondent et s’assimilent.
Propos recueillis par Alexis Buisson
Rencontre entre Marine Le Pen et les Français de New York, vendredi 4 novembre à 16h au United Nations Millenium Plaza Hôtel (1 United Nations Plaza, sur First Avenue)






Le futur "cab" de New York en avant-première

Finies les berlines 4 portes aux suspensions douteuses, place au minivan familial ! Les nostalgiques des pittoresques Ford jaunes qui inondent les rues de New York pourront toujours pleurer. Heureux élu d’une compétition lancée en 2008, le minivan Nissan NV200 remplacera progressivement tous les taxis Ford Crown Vic’, Ford Escape et Toyota Sienna en circulation. Treize mille véhicules seront introduits à partir de 2013 pour remplacer, pour dix ans, la totalité de la flotte actuelle.
Jusqu’au 5 novembre, un prototype immobile du futur cab new-yorkais est installé au croisement de Broadway et de la 5th Avenue. Il permet au public de tester par lui même le confort du véhicule en avant première. Esthétiquement, c’est encore flou, puisque la carrosserie n’est visible qu’en images (la voiture est dans un caisson). De ce qu’on nous avons constaté, son design ne brille pas par l’originalité. Il s’agit d’un minivan classique. Ni plus ni moins.
En ce qui concerne le confort intérieur – après tout, c’est ce qui intéresse en premier lieu les usagers que nous sommes – le progrès est net : plus de place pour les jambes, de la lumière aux pieds pour faciliter le repérage d’objets oubliés, une prise 12V. Et ce qu’on appréciera par dessus tout : un large toit vitré. Plus besoin de se tordre le cou pour admirer les buildings. Le véhicule dispose également d’un écran tactile, mais ce n’est pas une nouveauté. En revanche, côté équipements, le NV200 souffre de quelques graves manquements, notamment l’absence de rampe d’accès pour les handicapés.
La recherche pour le nouveau taxi new-yorkais débute en 2007, lorsqu’est annoncée la fin de la production par Ford du modèle Crown Victoria. La ville de New York lance alors le projet “Taxi of Tomorrow”. Membres de l’administration Bloomberg, représentants des conducteurs de taxis et des usagers se réunissent pour plancher sur le modèle et invitent designers et constructeurs automobiles à soumettre leurs propositions. A la clé: un éventuel contrat de 10 ans.
En novembre dernier, trois finalistes sont sélectionnés : Ford, le turc Karsan et Nissan. C’est finalement Nissan qui l’emporte. Le NV200 s’est vu décerné en 2010 le Prix de l’utilitaire de l’année. Déjà bien implanté sur le marché européen et asiatique, il est apparu « conforme » aux « besoins très particuliers de New York », selon le maire Michael Bloomberg.
Pour tester le “Taxi of Tomorrow”, rendez-vous jusqu’au 5 novembre à Madison Square Park.
En photo : Renata, utilisatrice du “taxi de demain”. Credits photo: Lisa Beaujour.
 

Marine à Washington

Sur le papier, le premier jour de la visite officielle de Marine Le Pen aux Etats-Unis avait tout d’un déplacement normal pour un politique en campagne : rencontre avec des élus démocrates et républicains, avec un membre de la communauté noire et un membre de la communauté juive. Finalement, le planning s’est révélé plus … singulier. Tourisme, courses-poursuites, rencontres mystérieuses et rendez-vous rapides ont rythmé la journée de la candidate
Course poursuite au petit matin
La présidente du Front National débute sa journée en s’engouffrant dans un énorme 4×4 aux vitres fumées. Au passage, elle essaie de semer les journalistes qui la suivent en grillant quelques feu rouges. Nos confrères ont ainsi dû effectuer une véritable « course poursuite » dans la capitale, Washington DC, pour ne pas la perdre. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Car Marine Le Pen débute sa journée en faisant … du tourisme. Elle visite le Washington Monument, le Mémorial de la Seconde Guerre et celui de Lincoln en face du Capitole. Un communiqué la veille évoquait une visite au Musée de l’Holocauste, mais celle-ci n’a pas eu lieu faute de temps, a signalé Mme Le Pen à l’Associated Press.
Elle poursuit sa journée en déjeunant au « National Republican Capitol Hill club », un cercle privé où se réunissent les Républicains de Washington. Elle y retrouve Richard Hines, un lobbyiste, représentant du mouvement Sharia-Free, qui se bat contre la menace de la charia aux Etats-Unis, ainsi que William Murray, président de la Religious Freedom Coalition, un groupe de soutien aux chrétiens dans les pays communistes et islamiques.
Ron Paul, le revenant
Ron Paul, représentant de l’aile libertaire du Parti républicain, chouchou du Tea Party, ne devait pas recevoir Marine Le Pen. Il l’a finalement accueillie. Elle s’est introduite dans son bureau, poursuivie par les journalistes. Mais la candidate a du l’attendre trois quarts d’heure, seule : Ron Paul était en train de voter à la Chambre. La rencontre dure 10 minutes, montre en main avec un interprète. A la sortie, Marine Le Pen annonce avoir échangé sur « leurs points communs et notamment le retour à l’étalon d’or ». Elle termine sa journée par une rencontre avec Joe Walsh, représentant républicain du 8ème district de l’Illinois. Elu du Tea party, il est accessoirement célèbre pour devoir des milliers de dollars d’arriérés en pension alimentaire. La patronne du FN ne rencontrera finalement aucun élu démocrate. Le parti frontiste avait bien contacté Dennis Kucinich, un représentant démocrate de l’Ohio, mais « la demande d’entretien a été faite à la dernière minute et çela n’a pas été possible pour des questions d’emploi du temps », explique l’attachée de presse du démocrate.
Des “pressions”
La difficulté à rencontrer des personnalités politiques américaines s’expliqueraient, selon Mme Le Pen et son entourage, par « les pressions » exercées par la presse française, le gouvernement et même la presse américaine. “Le gouvernement français est très agacé par ma venue aux Etats-Unis. Il cherche donc à en minimiser l’impact” explique Marine Le Pen. Elle affirme que« Nicolas Sarkozy est beaucoup plus inquiet de mes faits et gestes qu’il ne veut bien le dire ». De plus, elle se dit « harcelée » par la presse française qui serait « agressive » à son égard. « Je pensais que les États-Unis étaient un pays libre, mais je m’aperçois que le politiquement correct fait des ravages même ici, et que la pression de la presse semble être un élément perturbant. » A 8 heures du matin, ce jeudi, elle était dans le train pour New York, pour de nouvelles aventures.