Situé au coin d’Arizona et 5th Street, c’est LE bon plan famille, pote ou « date » de l’automne et de l’hiver. Du 11 novembre 2011 au 16 janvier 2012, « ICE at Santa Monica » rouvre ses portes aux amoureux de patinage pour la cinquième année consécutive. Des patins taille enfant et adulte sont en location. Des cours de patinage sont également proposés. Pour les fêtards, il est même possible d’y organiser des soirées privées.
ICE at Santa Monica -1324 5th Street, Santa Monica, CA 90401 – Du 11 novembre 2011 au 16 janvier 2012 : Lundi-jeudi de 14h à 22h ; le vendredi de 14h à minuit ; le samedi de 10h à minuit ; le dimanche de 10h à 22h. Horaires différents en période de vacances et jours fériés. $12 l’entrée. Deposit de $5 pour le cadenas. Site ici
Patiner à Santa Monica, c'est possible
Que faire pour Thanksgiving?
Thanksgiving approche: bientôt l’odeur de la dinde et de la tarte à la citrouille embaumera toutes les maisons. Mais à part le rituel dîner en famille le jeudi 24 novembre (dernier jeudi du mois de novembre), Thanksgiving offre de nombreuses occasions de sorties, au restaurant ou ailleurs, à partir de ce weekend. Petite sélection des sorties possibles à Los Angeles pour Thanksgiving:
– Thanksgiving avec une conscience sociale : le 19 novembre, la soirée clubbing “Pre-turkey day- charity event” reverse l’argent récolté pendant la soirée à la “Westside food bank”, une banque alimentaire pour les plus démunis pendant les périodes de fêtes. Pour entrer, il faut s’acquitter d’un tarif de $5 pour les pré-réservations, $10 à la porte ou… cinq boites de conserve alimentaires! La soirée se déroulera au Wokcano à partir de 21h. De 21h à 22h30, vous pourrez déguster des hors-d’oeuvres. Le DJ Hapa animera la soirée de 21h à 2h du matin. Pre-turkey day, le samedi 19 Novembre de 21h à 2h, au Wokcano, 1413 5th Street Santa Monica, CA 90401. Vous pouvez réserver en avance ici.
–La Laugh Factory d’Hollywood propose également, pour la 32ème année, un dîner de Thanksgiving gratuit, avec comedies tout au long de la journée. Les personnes dans le besoin, sans-abris ou tout simplement ceux qui n’ont personne avec qui passer Thanksgiving sont les bienvenues! “Utiliser le pouvoir du rire pour transformer la tristesse en joie“, telle est la devise de la Laugh Factory. Pour le repas, différents services auront lieu à 13h, à 15h, à 17h et à 19h. Un spectacle suivra chaque service. Free Thanksgiving Day Feast, le jeudi 24 novembre de 13h à 20h à la Laugh Factory, 8001 Sunset Blvd., Hollywood. Pas de réservation, mais préparez-vous à faire la queue!
-Venez courir pour la bonne cause! Le jeudi 24 novembre, le Thanksgiving Day Run and Food Drive organise une course de cinq kilomètres pour les adultes, et 1,5 km pour les enfants. Objectif: recevoir des donations d’aliments non-périssables pour ceux qui en ont besoin au sein la communauté de Los Angeles. Vous pouvez donc venir courir ou donner des boîtes de conserve, ou, encore mieux, faire les deux! La course se déroulera à Memorial Park, à 8 heures du matin, histoire de se mettre en appétit pour la dinde du déjeuner… Thanksgiving Day Run and Food Drive, le jeudi 24 novembre à 8h du matin à 1201 Foothill Blvd, La Canada Flintridge, CA 91011. Inscriptions ici.
Et pour ceux qui n’ont pas envie de passer près de cinq heures à faire rôtir une dinde (ce qui peut se comprendre), de nombreux restaurants proposent des menus spéciaux pour Thanksgiving:
-Le restaurant Campanile propose le jeudi 24 novembre un menu spécial Thanksgiving, composé de quatre plats traditionnels: dinde rôtie, purée de pommes de terre, soupe de courge et pudding. Le dîner est servi de 14h à 20h30 sur réservation. Le prix est de $65 par adulte, $35 par enfant entre 6 et 12 ans et gratuit pour les moins de 6 ans.Campanile, 624 S La Brea Avenue, Los Angeles. Tél: 323 938 1447
–Le restaurant Smeraldi, du Millenium Biltmore Hotel, offre un menu traditionnel pour Thanksgiving: dinde rôtie, du filet mignon dans une sauce merlot et des pommes au four. Le prix est de $45 par personne, tous âges confondus. Smeraldi, 506 S. Grand Avenue, Los Angeles. Pour réserver, appelez le (213) 612-1562
-Le restaurant Morels French Steack House & Bistro propose également un repas de Thanksgiving avec une dinde garnie, des amuse-bouches, de la soupe de courge et un dessert à la citrouille. Le dîner est servi de 16h à 23h, pour $60 par personne. Morels French Steakhouse & Bistro, 189 The Grove Drive, Los Angeles. Tél: (323) 969-9595
Réveillez le punk en vous avec Vivienne Westwood
Question shopping, ce week-end, vous aurez l’embarras du choix: que vous soyez plutôt punk, haute couture ou casual, vous trouverez la marque qui vous convient.
–Genre punk-rock? Les ventes privées Vivienne Westwood sont pour vous! Jusqu’au 20 novembre, la prestigieuse marque britannique solde ses vêtements, sacs à main, chaussures, accessoires et bijoux. Vivienne Westwood, la flamboyante septuagénaire, est connue pour avoir rendu les vêtements rock-trash à la mode. On connaît ses robes excentriques, ses bagues en forme de tête de mort et ses pendentifs démesurés… Avec cette vente privée, vous pourrez aller à la découverte de l’ensemble de sa collection. Si vous désirez ressembler à une groupie des Sex Pistols, foncez. Paiement par carte de crédit uniquement, pas d’échange de vétêments possibles. Ouvert de 9h30 à 18h, au 20 West 36th Street, 6ème étage (entre la 5ème et la 6ème avenue). Tél: 646.257.2667
-Jusqu’au 22 novembre, les marques de luxe ont décidé d’offrir des décotes très impressionnantes lors d’une vente privée: Fendi, Prada et Missoni offrent jusqu’à 80% de réduction sur les vêtements hommes et femmes. Gianfranco Ferre, Valentino et Burberry proposent les mêmes réductions sur leurs habits. Enfin, Gucci, Dior, Giorgio Armani, LVMH et Fendi soldent leurs accessoires. Comme si toutes les marques prestigieuses avaient décidé de se réunir dans la même vente privée. Ouverture de 10h à 19h, à l’Exclusive Fashion Club : 16 West 56th Street, 3ème étage (entre la 5ème et la 6ème avenue). Tél: 212.333.4270
–Le designer Steven Alan fait également des réductions ce week-end, du 17 au 20 novembre. Ses vêtements, à la fois casual et chics, vous donneront l’allure du New Yorkais branché. Les tenues pour hommes et pour femmes verront leur prix baisser. Les pulls passent ainsi de $248 à $99, les robes passent de $325 à $129, les tee-shirts de $168 à $68 et les vestes pour hommes de $178 à $78. Attention, on risque de se bousculer au portillon. La vente privée a lieu de 8h30 à 20h le jeudi et vendredi, de 11h à 19h le samedi et de 11h à 17h le dimanche. Lieu: 87 Franklin St. (entre Broadway & Church St.)
Dans le Bronx, les derniers clichés d'un photographe de guerre
L’ombre de Tim Hetherington plane sur le Bronx Documentary Center. Un autel recouvert de fleurs et de bougies trône dans l’entrée de ce nouveau lieu dédié aux arts documentaires. Sous un gigantesque panneau où se lit, en anglais et en espagnol, la biographie du photojournaliste anglais, un large et émouvant photomontage attire l’œil.
Il est mort le 20 avril dernier à Misurata et Michael Kamber et Danielle Jackson, fondateurs de cette galerie et proches d’Hetherington, ne cachent pas qu’il s’agit là d’une exposition particulière : « Nous voulions rendre hommage à Tim. Quand nous avons décidé de créer ce lieu, il était même question qu’il habite au-dessus de la galerie », explique Jackson. Quand la terrible nouvelle est tombée, ce photographe de guerre et cette ancienne de Magnum ont rapidement décidé de présenter une sélection de ses toutes dernières photos.
Les larges clichés en couleur révèlent des rebelles libyens, appareils photo et téléphones portables à la main, obsédés par leur autoreprésentation. Les photos témoignent du chaos et de la violence de la révolution libyenne. « Je ne me considère pas comme un photographe de guerre », disait Hetherington, récompensé par le World Press. « Ce qui compte c’est le récit ». L’exposition propose également des vidéos de travaux plus anciens de cet habitué des zones de conflits ainsi que des interviews. A voir jusqu’au 2 décembre 2011.
Infos pratiques : Bronx Documentary Center – Jusqu’à 2 décembre – Du mercredi au jeudi, 11h-18h – 614 Courtlandt Avenue Bronx, New York 10451 – [email protected] – 917-696-1655 – site ici
Pierre Simenon, l’héritier modeste
Ne lui chantez surtout pas les louanges du café français. « Même Starbucks, c’est meilleur » lance Pierre Simenon, un brin provocateur, en reposant devant lui son gobelet au célèbre logo vert. Avec son large sourire, son air décontracté, sa carrure d’athlète et ses trois requins tatoués sur le corps, on le prendrait à s’y méprendre pour un natif californien. Installé chez l’Oncle Sam depuis une vingtaine d’années, cet écrivain d’origine suisse serait-il devenu plus Américain que l’Amérique ? « Je me considère d’abord et avant tout comme un nord-américain, confesse-t-il. Bien sûr, j’ai gardé un profond attachement pour la Suisse, le pays de mon enfance, dont je conserve fièrement la nationalité. Mais j’aurais vraiment beaucoup de mal à retourner vivre en Europe».
Pierre Simenon est né à Lausanne en 1959, d’un père belge – le célèbre écrivain Georges Simenon, auteur de près de 200 romans et créateur du personnage Maigret – et d’une mère canadienne. Il devient Américain deux mois avant le 11-Septembre. « Sous Bush » ironise ce démocrate convaincu, supporter de Barack Obama. Sa fascination pour l’Amérique, il la tient de son père. « Il nous a élevés dans la culture américaine. Il a lui-même vécu dix ans aux Etats-Unis qu’il a traversés d’est en ouest. S’il n’y avait pas eu le maccarthysme, il serait très probablement devenu Américain».
L’écriture, une révélation tardive
A l’aube de sa vie, Pierre Simenon s’intéresse peu à la littérature. « A la maison, on n’en parlait pas trop », confie-t-il. Et d’évoquer son père : « Cela faisait partie de son travail. Il s’enfermait des heures dans son bureau avec une pancarte do not disturb, sur la porte. Chez nous, on croisait Chaplin, Henry Miller, Fellini qui m’appelait pétité Simenoné. Pour moi, c’était juste des gens normaux». Plutôt qu’une carrière artistique, le jeune Pierre choisit l’économie. Après un passage par la banque à Genève, il part en 1987 effectuer un MBA à Chicago, puis enchaîne avec du droit à Boston. Jusqu’en 1996, il exerce en tant qu’avocat spécialisé dans le cinéma à Los Angeles – le 7ème Art est une de ses passions. « J’étais très bon dans ce que je faisais, mais ma vie m’est petit à petit apparue comme vide de sens : je vivais seul dans une grande maison à Brentwood. Je portais des costumes Armani, je roulais en Porsche. Je rentrais chez moi tard et passais mes soirées devant la télé. Ma femme m’avait quitté, ma mère et plusieurs proches venaient de décéder… ». Il décide alors de tout plaquer, monte dans sa voiture et traverse des Etats-Unis. « Je suis parti avec un dictaphone pour enregistrer mon journal de bord, et puis c’est le plan de mon premier roman qui m’est apparu. Auparavant, je n’avais jamais vraiment éprouvé le besoin d’écrire ».
Il mettra près de quatorze ans à finir le livre « Au Nom du sang versé », qui paraît finalement en 2010 chez Flammarion, écrit en anglais, la langue dans laquelle il pense et rêve. Ce thriller palpitant, raconte l’histoire d’un avocat suisse installé à Los Angeles qui, au décès de sa mère, doit prouver l’innocence de son père, accusé de collaboration pendant la Seconde guerre mondiale. Un roman autobiographique ? Pierre Simenon se défend en tous cas d’avoir cherché à laver les accusations de collaborationnisme dont son père fait souvent l’objet. « Même si effectivement, comme Antoine, le héros de mon livre, je connais bien ce genre d’allégations». S’il a choisi d’écrire sur la Seconde guerre mondiale, c’est parce qu’en plus d’être passionné d’Histoire, son père «l’a vécue et en parlait beaucoup ».
Comparaisons avec son père
C’est chez lui à Malibu, cité balnéaire célèbre pour ses plages paradisiaques et ses surfeurs, qu’il s’est posé pour écrire. Quand il n’écrit pas, il se consacre à ses deux jeunes enfants et à la plongée, sa passion. Georges Simenon aurait-il été heureux du chemin pris par son fils ? «Sans doute, car il voulait que mes frères, ma soeur et moi fassions ce qui nous rend heureux. Sauf politicien ou proxénète, et encore à choisir, il aurait opté pour le second ».
Les comparaisons avec l’œuvre de son père, il s’en moque. « Je ne prétend pas être un génie. Juste un écrivain débutant. Et puis je n’ai jamais pris des cours d’écriture. Mon père lui a été éduqué à la dure : il écrivait des feuilletons dans les journaux, entraîné par les plus grands écrivains, comme Colette qui lui rayait et lui faisait réécrire des phrases entières ». Le fils de l’auteur belge le plus populaire du monde n’a donc pas la prétention de vouloir marcher sur les traces de son génie de père. «Je veux juste écrire les bouquins que j’aimerais lire ».
Aux "Cloisters", des échecs réussis
Tous les chemins escarpés de Fort Tryon Park, 190e Avenue, mènent aux Cloisters. Peu importe celui que vous aurez instinctivement choisi. Soudain surgira comme de nulle part, une imposante abbaye médiévale. Auriez-vous remonté le temps ? C’est bien possible.
Surplombant les coteaux encore vierges de l’Hudson River, The Cloisters est l’annexe du Metropolitan Museum consacrée à l’Art et à l’Architecture de l’Europe médiévale. Un musée grandeur nature, dont les principales composantes ont été importées d’Europe pour trouver ici, à Washington Heights, une paisible retraite.
Jusqu’au 12 avril 2012 s’y tiendra plus particulièrement l’exposition « The Game of Kings : Medieval Ivory Chessmen from the Isle of Lewis ». Elle présente les pièces en ivoire sculpté du jeu d’échecs le plus célèbre au monde. Découvert en 1831, sur l’ile écossaise de Lewis, ce luxueux trésor du XIIe siècle est aujourd’hui la propriété du British Museum. Il voyage pour la première fois en dehors du Royaume-Uni.
Crée en 1938 à l’initiative d’un collectionneur passionné, le bâtiment principal des Cloisters intègre les éléments de cinq monastères du sud de la France, dont celui de Saint-Guilhem-le-Désert. Si le site, un enchantement, vaut déjà en lui même largement le détour par le grand nord manhattanite, l’intérieur du musée est tout aussi spectaculaire. Deux cloîtres ont été authentiquement reconstitués. On y retrouvera la pureté des lignes romanes et la sérénité des petits jardins monastiques. Plus de 3.000 pièces d’art médiéval (tapisseries, sculptures, enluminures, peintures, vitraux…) y sont exposées, dont la célèbre tapisserie de la “Licorne captive” ou encore la porte de la cathédrale Notre-Dame de Nevers. Une collection d’une richesse exceptionnelle dans un véritable havre de paix. Dépaysant? Oui.
The Cloisters and Gardens 99 Margaret Corbin Drive Fort Tryon Park, New York, NY 10040 – (212) 923-3700 www.metmuseum.org – Fermé le lundi. « The Game of Kings : Medieval Ivory Chessmen from the Isle of Lewis » : du 15 novembre 2011 au 12 avril 2012.
Bon à savoir :le billet d’entrée au Metropolitan Museum donne également accès aux Cloisters.
Quand un romancier rencontre Miami
Guillaume Guéraud est un écrivain heureux. A 39 ans, il a déjà écrit plus d’une trentaine d’ouvrages, dont «Affreux, sales et gentils», couronné en 2006 du prix Fnac des jeunes lecteurs. Pendant quatre semaines, il a parcouru les rues de Miami, invité, «en résidence», par le service culturel du Consulat général de France. L’occasion aussi pour cet auteur de présenter à la «Miami book fair» son dernier livre: «Sans la télé», et de faire de multiples rencontres.
Ce que Guillaume Guéraud a apprécié le plus, avoue-t-il, c’est la «totale liberté» que lui ont laissé les services du Consulat. Enfin, une liberté pas tout a fait complète, car il devait aussi rencontrer des élèves, des lycéens, des étudiants, qui avaient tous en commun d’être francophones ou en quête de le devenir. Avec eux, il a parlé de son dernier roman, le seul que ses interlocuteurs connaissaient car, évidemment, «mes livres n’existent pas aux USA», regrette-il. Avec ces jeunes, l’écrivain a vécu une expérience intéressante: «Je suis assez content et assez étonné. Tous ceux que j’ai rencontrés parlent ou apprennent le français, mais surtout j’ai été bluffé par leur intérêt. Ils participent vachement plus ici.»
Dans “Little Havana”
Le reste de son temps, Guillaume Guéraud l’a passé à errer dans les rues du downtown de Miami, particulièrement aux abords de la Calle ocho, la 8eme rue, le quartier que l’on appelle «Little Havana». Souvent il s’installait à une terrasse, observant ce qui se passait autour de lui et prenant des notes sur un petit calepin, sans savoir pour le moment ce qu’il en fera… ou n’en fera pas: «Il y a plein d’éléments qui me nourrissent, ou, à l’inverse, qui me parasitent. On verra».
C’est dans ce quartier cubain que l’écrivain a été marqué par la diversité ethnique et culturelle de Miami: «C’est un endroit qui me plait beaucoup. C’est plein de Latinos, de Cubains, d’Haïtiens. C’est très mixte.». Un peu comme la ville où il vit en France, Marseille, même si les populations y sont différentes: «C’est le même mélange, le même brassage…». Et puis, Guillaume Guéraud a trouvé les Américains «vachement» gentils, loin de la caricature, dit-il, que l’on présente souvent en France. «On m’avait dit que Miami était une ville de vieux. C’est tout le contraire».
Un polar à Miami?
Mais l’écrivain dans tout ça? «Je ne sais pas encore; pour le moment je travaille sur la relecture d’un roman en cours. J’écrirai peut-être un polar dont l’action se déroulera à Miami». Aujourd’hui, il s’intéresse surtout à la promotion de son dernier ouvrage, l’histoire, un peu auto-biographique d’un enfant qui vit sans télévision, mais que sa mère emmène sans cesse au cinéma: «Il raconte les films qu’il voit et qui le font grandir, le font passer de l’enfance à l’adolescence».
Guillaume Gueraud est «catalogué» écrivain pour les jeunes. «C’est un choix d’éditeur, explique-il. Je préfèrerais être lu aussi par les vieux. Mais comme tous mes personnages sont des adolescents, on m’a classé dans ce rayon.» C’est le risque quand on a, comme lui, une telle nostalgie de l’adolescence.
Tomboy ou le mélange des genres
Une petite fille qui veut à tout prix se faire passer pour un garçon : le sujet du film de Céline Sciamma, Tomboy, est sensible et familier à la fois. Ce très joli long-métrage sort aux Etats-Unis le mercredi 16 novembre au Film Forum.
Le film porte sur Laure, petite fille rousse aux cheveux très courts et aux grands yeux bleus, qui décide de se faire passer pour un garçon dans la nouvelle ville où ses parents viennent de emménager. Sa petite soeur, Jeanne, l’aide à se travestir. Mais l’heure de la rentrée approche, et Laure ne pourra pas mentir éternellement…
Les deux actrices, Zoé Héran dans le rôle de Laure, et Malon Lévanna dans celui de Jeanne, sont époustouflantes de justesse. La mise en scène est impeccable, toujours tendre et pudique. N’hésitez pas à aller voir ce joli film dont la bande-annonce est ci-dessous :
Tomboy, de Céline Sciamma, du 16 au 29 novembre au Film Forum, 209 West Houston street.
Au Beaujolais, les restaurateurs new-yorkais boivent du petit lait
Le Beaujolais nouveau arrive dans quelques jours et Jean Christophe, serveur au restaurant Le Tout va Bien se prépare à un raz-de-marée. « C’est de la folie, s’exclame-t-il. Pour nous, le Beaujolais nouveau est une des plus grosses soirées de l’année. L’impact économique est énorme ».
Le millésime 2011 du Beaujolais débarque chez les cavistes et restaurateurs new-yorkais ce jeudi 17 novembre, à minuit précise et avec lui de belles retombées économiques. D’après Hachette vin, chaque année, en moyenne, environ 50 millions de bouteilles sont vendues. Près de 19 millions de bouteilles sont exportées dans le monde entier, dont 2,3 millions aux Etats-Unis (deuxième marché après le Japon).
Comme leurs homologues en France, les restaurants français de New York ont reniflé le bon filon. Le Jour J, ils proposent des menus spéciaux et des animations “à la française”, mélanges subtils de clichés et de tradition. “C’est une très bonne soirée” explique Mai Le Ho, employée au Cercle Rouge, qui proposera ce soir-là un menu spécial, en musique (voir ci-dessous). Chaque année, le restaurant vend entre 150 et 200 bouteilles le soir du Beaujolais. L’an dernier, “le stock s’est épuisé très rapidement, les huit à dix caisses sont parties en seulement deux jours”, confie Bar Rapaport, manager du restaurant L’Express, qui envisage de commander davantage de boites pour cette année.
Pour sa part, Le Tout va Bien vend en moyenne 30 à 50 caisses de bouteilles pour la seule soirée. La clientèle est mixte : Américains francophiles et Français se retrouvent pour fêter l’évènement. “Les clients attendent l’arrivée du Beaujolais nouveau, toute l’année” dit-on au magasin de vin Sherry Lehmann. “ Les Américains apprécient particulièrement le vin léger et fruité pour accompagner le repas de Thanksgiving qui est fêté la semaine d’après.”
Leslie Bernat, propriétaire du restaurant Provence en Boîte à Brooklyn, explique que, pour elle, l’évènement est l’occasion “d’éduquer les Américains à la tradition française” : « C’est un moment convivial que l’on apprécie très franchement de partager. » Elle remarque toutefois une légère baisse des ventes de bouteilles en raison du prix élevé de la bouteille. Le Beaujolais est peut-être le plus controverse des vins français, mais à l’étranger, il continue d’être une star. Bonne dégustation !
Programme du Beaujolais 2011:
– Le mercredi 16 novembre:
Stage 37. Si vous souhaitez déguster le Beaujolais sur les coups de minuit, c’est ici qu’il faut se rendre. L’évènement a lieu le mercredi soir de 22h à 1h30. Un DJ mettra l’ambiance. L’entrée est gratuite. Une participation de $22, destinée à une association (City Meals on Wheels) est suggerée . La réservation est recommandée ici. 508 west 37th street.
– Le 17 novembre:
Cercle Rouge. A partir de 18h. Menu spécial à $39.90 avec plats de la région lyonnaise et ambiance musicale. 241 West Broadway. 212-226-6252.
Provence en Boite. Menu spécial à $39. 263 Smith Street (Brooklyn). 719-797-0707.
L’Express. Débute le jeudi 17 novembre et dure une semaine. Un menu spécial est servi. 249 Park Avenus South. 212-254-5858
Le Tout va Bien. De 17h à 23h30. Assiette de charcuterie et de fromage. Un DJ sera là pour l’occasion. 311 West 51 south. 212-265-0190
Sherry Lehmann. Dès 9h à 18h30 une dégustation gratuite est proposée dans la boutique. Georges Duboeuf sera là en personne entre 16h et 18h. 505 Park Avenue. 212-838-7500
Le Bateau Ivre. Soirée Beaujolais avec accordéoniste. 230 East 51st street. 212-583-0579
Le Singe vert. Soirée “à la française”. Les serveurs seront déguisés. Béret et baguette seront au rendez-vous. 160 7 th Avenue. 212-366-4100.
Bar Tabac. La dégustation débute dès l’ouverture 11 h. Le soir un menu “spécial Beaujolais” est proposé à $35. A partir de 19h30, un “live band” jouera. 128 Smith street. 718-923-0918
Jules Bistrot. Soirée “à la française”. Les serveurs seront également déguisés. 65 St Marks Place. 212-477-5560
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La France entre crise, racisme et copinage médiatico-politique
L’économie française en danger… Depuis plusieurs mois, les articles effrayants sur le délabrement financier de l’Hexagone sont devenus monnaie courante dans la presse américaine. Mais cette semaine, le Wall Street Journal semble annoncer une réelle banqueroute de notre économie. Le début de l’article sonne le glas: “Au début il y a eu Athènes. Puis Rome. Paris pourrait-elle être la prochaine?“.
Les journalistes Nelson D. Schwartz et Liz Alderman expliquent notre périlleuse situation économique par les liens franco-italiens: l’Italie a de grandes chances d’emporter la France dans sa chute. En effet, “les banques françaises possèdent de nombreuses parts de la dette italienne”, écrit la journaliste. Le Wall Street Journal ajoute que “la somme que possède l’Italie -à peine moins de deux trillions- ridiculise les 350 milliards d’euros de la dette grecque”. A noter: un trillion américain représente un million de millions. Heureusement, le Wall Street Journal nous rassure quelque peu en affirmant que l’économie française se porte beaucoup mieux que l’italienne. Mais comme le gouvernement français le reconnaît lui-même, “le risque de la contagion est toujours là”.
La crise française pourrait être également politique: c’est en tout cas l’opinion du journal The Atlantic. D’après la journaliste Heather Horn, la manière dont Nicolas Sarkozy réussira à maîtriser la crise en France déterminera s’il restera ou non au pouvoir en 2012. La journaliste titre ainsi: “En France, la crise de l’euro pourrait causer la fin d’une ère politique”. La journaliste rappelle que la semaine dernière, François Fillon a annoncé de nombreuses mesures d’austérité, mesures qui risquent de diminuer encore la popularité de Nicolas Sarkozy. Heather Horn conclut que si la popularité de Sarkozy diminue, son opposant socialiste François Hollande pourrait se sentir soulagé. Mais elle ajoute: “ C’est un piège, car il est très difficile de se présenter comme socialiste pendant une crise économique”. La crise de la dette pourrait donc n’avantager aucun parti…
La France et ses étudiants étrangers
Cette semaine, le Département d’Etat américain a annoncé que le nombre d’étudiants étrangers aux Etats-Unis a atteint un niveau record en 2010-2011, à 732 700 personnes. Face à ce chiffre, qui témoigne de la tradition d’accueil des établissements scolaires américains et de leur souci de capter les cerveaux internationaux, la France parait faire fausse route aux yeux du New York Times. Le quotidien titre “La France renvoie tous les diplômés nord-africains chez eux” un article de la journaliste Aida Alami consacré à la circulaire envoyée le 31 mai par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant. Pour elle, il est devenu impossible pour les étrangers qui ont fait leurs études en France de travailler dans ce pays. “Ils parlent français comme leur langue maternelle, parsèment leurs conversations de café de Sartre et Camus et ont fait leurs études dans les écoles les plus élitistes de ce pays“, écrit la journaliste. Pour la journaliste, cela ne nuit pas qu’aux jeunes diplômés, mais également à la France dans son ensemble, qui se prive d’une main d’oeuvre productive et hautement qualifiée.
Quand Fox News donne des leçons d’éthique journalistique
Autre domaine où la France pourrait s’inspirer des Etats-Unis : l’éthique journalistique. Fox News s’étonne du “manque de couverture par les médias français de la gaffe Sarkozy-Obama au G20». Ce manque « soulève des questions éthiques » selon la chaine. Comme l’explique le journaliste Perry Chiaramonte, de nombreux journalistes français ont entendu les échanges peu flatteurs entre Sarkozy et Obama à propos du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. “Les journalistes ont décidé de ne pas en parler, s’appuyant sur une pratique journalistique française d’après laquelle de tels commentaires sont privés- une énorme différence avec l’éthique des médias américains“. Lors de l’affaire DSK, les journalistes français s’étaient déjà fait remonter les bretelles par leurs confrères américains, médusés par le silence de la classe médiatique française autour des mœurs sexuelles des hommes politiques. La gaffe de Cannes n’arrangera pas les choses.