Les deux chefs d’Etat ont parlé quelques dizaines de minutes l’un après l’autre, mais leurs positions ont rarement été aussi éloignées. A l’ONU la semaine passée, Barack Obama s’est distingué par ses positions résolument pro-israélienne, pendant que Nicolas Sarkozy tentait d’emprunter une voie du milieu. Pour le journaliste Colum Lynch, du Washington Post et Foreign Policy, Sarkozy “vole la vedette” à Obama avec ce discours. La proposition de Sarkozy est “en tout point identique à celle discutée par Catherine Ashton, la représentante de l’Union Européenne aux affaires étrangères, et Tony Blair, le porte-parole du Quartet sur le moyen Orient (ndlr: le groupe constitué de la Russie, des Etats-Unis, Union Européenne et ONU qui tente de relancer le dialogue entre les deux parties).“ Le journaliste ajoute, un brin sarcatisque: “Il semble que Sarkozy l’ait emprunté sans demander la permission”.
Le New York Times remarque lui aussi cette division: “Nicolas Sarkozy est allé à l’encontre des tentatives des Etats-Unis et d’autres pays de l’Union Européenne qui s’opposaient à la volonté de la Palestine d’être reconnue en tant qu’Etat”, écrit le journaliste Neil MacFarquhar. Il note que cette opposition s’est d’autant plus fait ressentir que Sarkozy a pris la parole seulement une heure après Obama, et au même endroit que ce dernier. “Le président français a aussi dit qu’il était temps de changer de méthode pour ramener la paix au Moyen-Orient” indique le New York Times. Pour le journaliste, Sarkozy fait ainsi une critique indirecte des Etats-Unis en insinuant que leurs efforts n’ont jusqu’ici servi à rien. On l’aura compris, il y a de l’eau dans le gaz entre la France et les Etats-Unis à propos de la question palestinienne.
La Française qui plaît aux Américains: Christine Lagarde
Cette semaine, Christine Lagarde vit son heure de gloire dans la presse américaine. Le Washington Post et le New York Times dressent tous les deux des portraits plutôt flatteurs de l’avocate devenue économiste. Dans le Post, Howard Schneider souligne que la première femme à diriger le FMI peut dans un même élan donner des conseils d’austérité fiscale au magazine Forbes… et des conseils vestimentaires aux lecteurs de Vogue! Un grand écart que n’auraient pas pu faire les précédents directeurs.
Plus sérieusement, le même Post souligne que Lagarde affronte ses responsabilités: “Elle est la première directrice du FMI qui fait face à une crise financière dont elle assume partiellement la faute” écrit le journaliste: Christine Lagarde a en effet déclaré qu’en tant que ministre française de l’économie, elle a eu de nombreux mois durant lesquels elle aurait pu remédier à la faiblesse des banques européennes. Howard Scheinder liste les qualités de la directrice du FMI, et se demande, sur un ton qui semble être celui de l’espoir, si elle réussira à changer le système actuel: “Elle essaie de réduire la crise sans affecter l’économie. Elle a accepté les critiques. Pourra-t-elle nous aider à aller de l’avant?”
Le portrait du New York Times est lui plus contrasté. “Christine Lagarde bouscule les habitudes” titre le New York Times. Pour la journaliste Liz Alderman, le fait que la directrice du FMI reconnaisse la faiblesse des banques françaises joue en sa faveur. “Christine Lagarde apparaît comme une Européenne qui veut parler ouvertement des problèmes européens”, écrit la journaliste, qui décrit l’hostilité que lui témoignent désormais les dirigeants du vieux continent. Elle nuance cependant: “Il n’est pas sûr que que madame Lagarde puisse faire beaucoup pour contenir la crise”. La journaliste rappelle qu’en août, les actions de la Société Générale ont beaucoup chuté après que Christine Lagarde a évoqué leur “urgent besoin de capital”.
Malgré tout, pour Liz Alderman, Christine Lagarde apporte un réel changement à la politique du FMI: alors que les précédents directeurs demandaient toujours une réduction des budgets, elle encourage les pays à faire fonctionner leur économie, même si cela provoque une inflation. Le portrait que trace la journaliste est toujours à double tranchant, alternant entre louanges et critiques: si Christine Lagarde fait du bon travail, c’est aussi parce qu’elle doit faire pardonner les fautes qu’elle a commises quand elle était ministre en France. “Elle a planté la graine qui a destabilisé l’économie européenne” affirme Liz Alderman, qui ajoute qu’heureusement, “elle a appris de ses erreurs”.
La journaliste assure qu’au FMI, “la page est définitivement tournée depuis DSK”: les gens considèrent Christine Lagarde comme leur chef et ont confiance en elle. “Madame Lagarde a un long chemin à parcourir” conclut la journaliste, qui termine sur une note positive: la directrice du FMI sait qu’elle a du travail et à fournir, puisque dans un de ses discours elle a assuré que le FMI pourrait lutter contre la crise en “redoublant d’effort”.
Le rubgy français connaît moins d’engouement
La presse américaine n’est pas aussi enthousiaste vis-à-vis des rugbymen français. Connaîtront-t-ils le même désastre que notre équipe de football durant la dernière coupe du monde? C’est ce que suggère un article du New York Times paru jeudi dernier, le 22 septembre. “Il semble qu’une coupe du monde n’est pas complète si les sportifs français ne se chamaillent pas entre eux” écrit la journaliste Emma Stoney. Dans son article, elle commence par remémorer la dernière coupe du monde de football, peu glorieuse pour notre pays: “l’année dernière, l’équipe nationale a explosé quand les joueurs (…) ont refusé de se présenter à une séance d’entraînement après l’exclusion de Nicolas Anelka qui avait insulté leur entraîneur”.
Pour la journaliste, le même cas pourrait se reproduire avec la coupe du monde de rugby au vu de la mésentente entre l’entraîneur Marc Lièvremont et son équipe. Ce malaise a commencé, entre autres, avec les critiques de l’entraîneur, qui a publiquement traité ses joueurs de lâches après une défaite contre l’Italie. “Samedi (24 septembre), la France va jouer son match le plus important du tournoi contre la Nouvelle-Zélande, et le coach continue à critiquer ses joueurs” écrit la journaliste. Sous-entendu: c’est un match à ne pas rater même pour ceux qui n’aiment pas le sport, car il se pourrait bien qu’une dispute éclate comme lors de la dernière coupe du monde.
Et le match de samedi dernier a donné raison à la journaliste: non seulement la France a perdu, mais en plus le joueur Damien Traille s’en est pris à Marc Lièvremont après avoir été expulsé du terrain, accusant son entraîneur d’un manque de communication. Le média Sports Illustrated affirme ainsi que “Marc Lièvremont est sous haute pression depuis la défaite de samedi contre la Nouvelle Zélande, avec une différence de plus de 20 points entre les deux équipes“ . Le journal ajoute que Marc Lièvremont s’en est pris à des journalistes deux fois depuis ce match et titre: “l’accès de fureur de Lièvremont révèle des tensions dans le camp français“ . Pour la France, la coupe du monde de rugby pourrait en effet bien ressembler à la dernière coupe du monde de football…
Sarkozy tacle Obama; le rugby français se fait chambrer
Grandes dégustations organisées pour le Wine & Food Festival
Les places sont limitées et partent comme des petits pains. Les new-yorkais semblent apprécier le concept du New York City Wine & Food Festival qui réitère l’expérience cette année encore. Prenant place principalement dans le Meatpacking District, le NYCWFF propose des démonstrations culinaires faites par des chefs, des stars du petit écran (Jacques Pépin, Paula Deen, Duff Goldman) et des dégustations organisées dans de nombreux établissements. Moyennant une somme (aux alentours de 100$), les amateurs de mets pourront gouter des échantillons des meilleurs restaurants de la ville.
Un des rendez-vous phares de ce festival sera The Grand Tasting qui aura lieu le 2 octobre. Démonstrations, verres de vin et nourriture de 11h00 à 18h00, moyennant tout de même 195$. Moins couteux mais tout aussi intéressant : le Meatpacking Uncorked. Annoncé comme le plus important happy hour de la ville, l’évènement prendra place non pas dans un endroit mais dans plus d’une trentaine, tous dans le Meatpacking ce vendredi 30 septembre.
La liste des lieux et évènements est encore longue, vous pouvez retrouver la totalité des festivités sur http://nycwineandfoodfestival.com/. Les bénéfices du festival iront à la Food Bank For New York City et à l’association Share Our Strength. Ces deux organismes récoltent des fonds pour lutter contre la faim aux Etats-Unis, notamment chez les enfants. En 2010, le festival a récolté plus de 1,2 millions de dollars.
Du 29 septembre au 2 octobre. Tous les détails sur http://nycwineandfoodfestival.com/.
Les adieux d'Anne Poulet à la Frick Collection
«Tout va me manquer!» Anne Poulet balaie du regard les murs de son bureau, ses yeux clairs s’attardent sur les trois paysages hollandais réunis par Henry Clay Frick et s’arrêtent sur le portrait du violoniste italien Bruni, peint par Césarine Davin-Mirvault, élève de Jacques-Louis David, et acquis par la fille du collectionneur. Le tableau du musicien, accroché au-dessus de sa table de travail, illumine toute la pièce. Dans quelques jours, le 30 septembre, Anne Poulet quittera les lieux qu’elle occupait depuis 8 ans. «Sans regret», car c’est elle qui a choisi de partir. Elle l’avait annoncé l’an dernier. «À 69 ans, j’estime qu’il est temps de me retirer. J’ai envie de faire encore beaucoup de choses – poursuivre des recherches, écrire, voyager notamment en France – et quand on dirige un tel musée, il est très difficile, voire impossible, de faire cela».
En octobre 2003, quand elle fut choisie pour diriger la Frick Collection, Anne Poulet fut la première surprise. Aucune femme n’avait encore occupé ce poste depuis la création du musée, en 1935. «C’était un grand risque pour la Frick car, en plus, je n’avais jamais été Directeur ». Elle possédait toutefois une solide expérience d’administrateur, après avoir été, durant 19 ans, Conservateur en chef du département de la Sculpture et des Arts Décoratifs au musée des Beaux Arts de Boston. Et au moment où le musée new-yorkais cherchait un nouveau directeur, elle venait d’être confirmée dans son expertise de Jean-Antoine Houdon, suite au succès de son exposition sur le sculpteur français à la National Gallery of Art de Washington, au Getty Museum de Los Angeles et au Château de Versailles.
«Je suis 100% Américaine et francophile», assure Anne Poulet dans un français impeccable. Originaire du petit village de Washington en Pennsylvanie, elle s’est orientée très tôt , «par éducation et par goût», vers l’histoire de l’art européen. Elle étudie à l’École du Louvre à Paris et à New York, épouse un Français «qui n’a jamais souhaité adopter la citoyenneté américaine», et, baignée dans la double culture, devient spécialiste du sculpteur français Clodion (contemporain de Houdon), sujet de sa thèse de doctorat. C’est à cette occasion qu’elle fréquente assidûment la bibliothèque de la Frick Collection. Elle connaissait donc bien le musée quand elle a pris son poste.
La Direction exige toutefois d’autres qualités. «La difficulté pour un directeur, surtout s’il a été conservateur, c’est de ne pas se mêler de la collection justement. Un directeur doit établir les principes et les grandes lignes de l’organisation, choisir les meilleures personnes pour les postes et les laisser travailler». Pour autant, la responsabilité des acquisitions et des donations lui revient. Un tiers de la collection de la Frick a été acquis après la mort du fondateur, en 1919. «Dans son testament, Frick a donné son feu vert à l’enrichissement de sa collection. Seules contraintes: les œuvres devaient être de la même qualité et de la même époque chronologique et géographique» que celles léguées par l’industriel américain. Le champ est large: si Henry Clay Frick commenca par réunir des peintures du 19e français – Corot, École de Barbizon – il rassembla en 40 ans des centaines de tableaux, sculptures, céramiques et porcelaines des 16e au 19e siècles. «Frick a toujours voulu un Poussin ou un Rubens, nous continuons à chercher dans ce sens » s’enthousiasme Anne Poulet.
Les actions dont elle tire le plus de fierté? «J’en retiens cinq», déclare-t-elle après un moment de réflexion. «J’ai entretenu un rapport merveilleux avec le conseil d’administration», ajoutant 11 membres aux 7 existant à son arrivée; elle aida à moderniser la bibliothèque, devenue un centre de recherche très documenté pour les conservateurs mais aussi, «et c’est plus rare», pour les chercheurs et spécialistes de l’histoire des collections; Anne Poulet entama également un ambitieux programme de rénovation: toutes les pièces, exceptée la salle à manger, ont été refaites. Enfin une nouvelle galerie donnant sur la Fifth Avenue, le Portico, a été construite, première création depuis 1977 qui sera inaugurée à la fin de l’année.
Mais la plus grande fierté d’Anne Poulet, c’est certainement la bonne situation financière du musée. Le budget, de $180 millions à son arrivée en 2003, s’élève auourd’hui à $220 millions (chiffres de la Frick Collection) et, ce, malgré la crise économique. «Nous n’avons licencié personne des 220 employés, et avons maintenu toutes nos expositions». Récolter l’argent constitue le plus gros travail des directeurs de musée aux États-Unis. Contrairement au Metropolitan Museum (Met), construit sur un terrain de la ville, la Frick Collection est un musée totalement privé, aucune subvention n’est à espérer, même en cas de coup dur. Les recettes des entrées variant peu (environ 300.000 visiteurs par an), le fundraising est donc primordial. Anne Poulet a créé le Director’s Circle, sorte de club de bienfaiteurs composé de 45 membres «qui donnent $30.000 par an, quoi qu’il arrive». Ces généreux donateurs garantissent ainsi plus d’un million de dollars, annuellement, au musée. « Avec l’effort incroyable de chaque département à réduire ses dépenses pendant 2 ans – moins de voyages pour les recherches, moins de frais de réception -, la Frick a ainsi gardé son personnel durant la crise de 2008-2010», voire a réussi à pérenniser des postes créés par Anne Poulet, comme celui du Conservateur des Arts Décoratifs occupé par la française Charlotte Vignon. Plusieurs acquisitions ont été réalisées également, dont La Danse du temps: 3 nymphes portant une horloge signée Lepaute de 1788, placée sur la cheminée de la Fragonard Room.
Anne Poulet avoue avoir passé la plus grande partie de son temps à cultiver ses relations avec les donateurs et les collectionneurs. Elle a ainsi obtenu l’assurance de l’un de ses amis, Henry Arnhold, de léguer à la Frick 230 œuvres – dont des Porcelaines 18e de Meissen – « qui s’intègreront parfaitement à la collection». Elle pourra donc partir sereinement, avec le sentiment du travail accompli.
Le 3 octobre, son successeur Ian Wardropper, actuel Directeur du département de la Sculpture et des Arts Décoratifs européens du Met, prendra le relais. «Je lui souhaite autant de joie que j’en ai éprouvée ici», murmure Anne Poulet avec émotion en achevant l’entretien. Elle se lève et, avant d’ouvrir la porte de son bureau, se tourne vers le tableau accroché derrière son fauteuil. Dernier regard complice vers le violoniste italien qui, durant 8 années, l’a accompagnée de sa petite mélodie.
Expo photo à la « Mosquée de Ground Zero »
Intérieur spacieux, murs blanc neige, plafond noir et tuyauterie rouge. Le décor est épuré, simple, presque industriel. On se croirait dans un entrepôt reconverti en loft d’artiste. La peinture semble encore fraîche et pour cause, le rez-de-chaussée vient d’être rénové. Le reste du bâtiment, une ancienne usine à manteaux Burlington fermée après les attentats du 11-Septembre, doit aussi faire peau neuve, après dix ans d’abandon.
Pour la première fois, les curieux ont pu pénétrer dans la « mosquée de Ground Zero ». Le centre, qui a été la cible l’an dernier d’une violente controverse entretenue par une coterie de blogeurs, de groupes et d’élus conservateurs, accueillait ce mercredi 21 septembre, date de la “journée internationale de la Paix”, sa première exposition : « NYChildren », une galerie de portraits d’enfants signée Danny Goldfield. Elle sera visible jusqu’au 21 décembre prochain.
Pour la mettre sur pied, Danny Goldfield a pris en photo des enfants originaires de 171 pays différents et résidant à New York. Cela fait huit ans que Goldfield est attelé à la tache, épaulé par des associations d’aide aux immigrés, des centres communautaires et des crèches. Il dit avoir été motivé par une discussion qu’il a eue en 2002 dans l’Arizona avec un Sikh dont deux frères ont trouvé la mort dans ce qui a été décrit par la presse comme « des crimes de haine post 11-Septembre ». Après la tragédie, ce Sikh aurait commencé à dialoguer avec ses voisins et promouvoir la tolérance dans son quartier pour que de tels crimes ne se reproduisent plus.
Le résultat est surprenant: une fresque de visages et d’expressions capturés dans des parcs, des cours de recréation, des barres d’immeubles ou en bord de mer. On y trouve notamment un blondinet emmitouflé dont les yeux bleus grands ouverts laissent apparaître un morceau de papier logé dans le coin de son œil gauche ou un jeune Africain jouant au djembé dans un parc de New York.
Park51, que ses opposants et les medias appellent « mosquée de ground zero » alors qu’elle n’est ni une mosquée (mais un centre culturel islamique) ni à Ground Zero (mais à deux rues au nord, sur Park Place), a l’ambition de devenir un forum des religions et une vitrine pour l’islam dans le sud de Manhattan. Sharif El-Gamal, son fondateur, dit avoir calqué le concept du centre sur le modèle du 92nd Street Y dans l’Upper East Side, où ses enfants ont appris à nager.
A terme, le bâtiment principal doit compter une piscine, un auditorium, une salle de sports, une crèche, une école culinaire et un mémorial pour les victimes du 11-Septembre. Dans une annexe, qui fait office de salle de prière depuis quelques années, le centre propose déjà des cours de yoga et de capoeira pour enfants et adultes.
NYChildren à Park51 – 45-51 Park Place entre Church St et West Broadway – Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 19h et 10h à 17h le samedi et le dimanche. Gratuit. Site ici
Après la "High Line", place à la "Low Line"
Décidément, New York regorge de terres à conquérir. Après avoir transformé des terrains vagues en potagers ou une voie ferrée aérienne en jardin suspendu (« High Line »), voilà qu’un cabinet d’architecte zieute les tréfonds de la ville. Le cabinet en question, RAAD, a dévoilé la semaine dernière, les plans d’un futur parc souterrain dans une ancienne station de tramway, inutilisée depuis 60 ans, près de Delancey Street dans le Lower East Side. « Delancey Underground » – c’est le nom du projet – serait doté de bancs, de bassins ainsi que d’arbres et de plantes.
Mais comment peut-on construire un parc sous terre? Ramsey James, ancien ingénieur à la NASA reconverti en architecte chez RAAD, explique s’être « inspiré de la manière dont les Egyptiens illuminaient les tombes ».
Le but du cabinet est d’amener directement la lumière du jour dans le souterrain. Pour cela, des capteurs solaires seront placés sur Delancey Street, et la lumière sera diffusée dans le parc grâce à des câbles en fibres optiques. Si le projet déjà surnommé « Low Line » par la presse aboutit, ce seront près de 8.000 m2 de galeries qui seront investis par la verdure. Les New Yorkais et les touristes pourront ainsi se balader dans le premier parc souterrain de la ville.
Mais ne nous emballons pas. Le projet n’en est qu’à ses balbutiements. En plus d’une autorisation du gestionnaire des transports publics new-yorkais la MTA, propriétaire de la station, et de nombreuses autres formalités auprès de la mairie, le coût du projet fou est estimé à $20 millions! La « Low Line » risque donc de rester « enterrée » pendant longtemps.
Que le meilleur hot dog gagne !
Vous lui achetez un muffin ou un bagel chaque matin, un hot-dog ou un kebbab au déjeuner. Lui, c’est votre vendeur de rue préféré. Venez choisir le meilleur de tout New York samedi 24 septembre lors des fameux « Vendy Awards », le concours annuel des vendeurs de rue, dont l’édition 2011 se déroule sur Governors Island de 12h30 à 17h.
Pour les spectateurs, c’est l’occasion de goûter les délices que concoctent tous les jours ces « vendors » dans leur quartier respectif. Ceux qui achètent un billet ont droit à « toute la nourriture qu’ils peuvent avaler » (ne vous rendez pas malades, quand même) et à un open-bar de bières, vins et autres boissons alcoolisées. Le seul hic : le prix des tickets. Ceux à $95 étant épuisés, les moins chers sont maintenant à $145. D’ailleurs, il vaut mieux les réserver à l’avance ici. Mais l’événement en vaut la peine: à côté du prix classique du « meilleur street vendor », on élira le « meilleur vendeur de dessert » et le « meilleur vendeur débutant ». C’est également l’occasion de voir une dernière fois la jolie Governors Island avant la fermeture hivernale.
Six concurrents ont été sélectionnés dans la catégorie « meilleur vendeur ». Parmi eux, le stand Solber Pupusas, de Brooklyn, propose des spécialités du Salvador et des Caraïbes. Les amateurs de nourriture mexicaine apprécieront Eggstravaganza, au croisement entre la 51ème rue et Park Avenue ou encore Tamales Guadalupe au coin de Knickerbocker et DeKalb avenue (Brooklyn). Autre nominé, le stand Chimichury el Malecon vend quant à lui des hamburgers dominicains dans le quartier de Washington Heights dans le nord de Manhattan.
Un concours de « street vendors » new-yorkais ne serait rien sans les cuisiniers grecs, représentés cette année par Souvlaki GR qui officient au croisement de Old Slip et Front Streets près de Wall Street. Les spécialités pakistanaises sont aussi à l’honneur avec Trini-Paki Boys Halal Food, qui régale le carrefour de la 43ème rue et de la 6ème avenue.
Enfin, le dernier sélectionné est le stand Sam’s Falafel, qui vend comme son nom l’indique des falafels au croisement de Cedar street et Broadway (sud de Manhattan). Le choix est vaste, faites-vous plaisir.
Vendy Awards 2011: samedi 24 septembre sur Governors Island, de 12h30 à 17h. Visiter le site ici
Black Eyed Peas: leur dernier concert, à Central Park ?
Ils étaient à Central Park il y a un an dans le cadre des concerts d’été organisés par la chaine ABC et son show matinal Good Morning America. Les Black Eyed Peas sont de retour au même endroit mais cette fois-ci pour une œuvre de charité. Le concert, initialement prévu le 9 juin dernier, avait du être annulé pour cause de mauvais temps. Michael R. Bloomberg, le maire de New York, avait alors assuré qu’il ferait tout pour que l’évènement ne soit pas annulé une deuxième fois!
La scène sera installée sur la vaste pelouse au milieu de Central Park appelée Great Lawn (à hauteur de la 81st). Le Concert 4 NYC est gratuit mais ceux qui souhaitent voir les quatre artistes de plus près devront payer $100 ou $2.500 pour la VIP Section One. La totalité de la vente des billets reviendra à l’association Robin Hood. Avec les 60.000 personnes attendues, les organisateurs espèrent venir en aide à 1,8 millions de New-Yorkais dans le besoin aussi bien dans les domaines de l’emploi, l’éducation ou la santé.
Dernier concert du groupe?
Ce concert serait-il le dernier des Black Eyed Peas ? Les rumeurs circulent. Fergie, membre du groupe, déclarait en juillet dernier lors d’un concert en Angleterre que le groupe pourrait bien faire un « indefinite break » (une pause indéfinie).
Plus récemment, durant un concert au Austin City Limits Music Festival (Texas) donné le 16 septembre dernier, Kanye West a remis de l’huile sur le feu. A travers un nuage de fumée et de faisceaux laser, le chanteur finit son titre « All of the Lights », sur lequel Fergie chante, en disant « Rest in peace to the Black Eyed Peas. You’re gonna be missed ! » (Reposez en paix les Black Eyed Peas. Vous allez nous manquer !).
Entre les paroles de Kanye West et Fergie, Will.I.Am, leader du groupe, réfute toute séparation. Difficile de savoir la vérité. En tout cas, ils seront bel-et-bien au rendez-vous de Central Park. Les New-Yorkais aussi, si la météo le permet!
Concert Black Eyed Peas: Central Park. Entrée sur la East 84th et la 5th avenue. Heure d’arrivée conseillée: 15h. Showtime: 19h. Tickets ici. Notez que l’évènement ne propose pas de places payantes assises.
L’association Robin Hood
Sarkozy fête la Statue de la Liberté (avant l'heure)
Quand la construction de la Statue de la Liberté battait son plein en France, au milieu des années 1870, l’Amérique était en crise. La grande “Panique de 1873” se faisait encore sentir. Les usines fermaient en cascade. La bourse était au plus mal. Les grèves étaient fréquentes à travers le pays. Les portefeuilles, à sec.
La statue signée Bartholdi n’a failli jamais voir le jour à cause de cela. Les Américains rechignaient à débourser leurs deniers pour financer la construction de l’imposant (et coûteux) piédestal sur lequel serait posée la Statue, qui de surcroît n’était même pas américaine. Il a fallu l’intervention du magna de la presse Joseph Pulitzer et sa promesse d’imprimer dans son journal World les noms des donateurs, petits et grands, pour que les New Yorkais mettent enfin la main à la poche. La Statue a été inaugurée le 28 octobre 1886.
Ce jeudi 22 septembre 2011 au matin, la naissance aux forceps de Lady Liberty semblait bien loin.
Sous une grande tente en plastique dressée derrière la Statue, le gotha de la France-Amérique est venu voir Nicolas Sarkozy et le maire de New York Michael Bloomberg célébrer en avance le 125eme anniversaire de cet édifice devenu symbole de l’amitié franco-américaine. Croissants et confiture « Bonne Maman » sont de rigueur. De même que les chapeaux et les blazers. Comme il y a 125 ans, la Statue est drapée dans un voile de fumée. Mais cette fois-ci, il s’agit de brume et non pas de la fumée des canons mis à feu pour marquer son inauguration.
« Bonjour, Mister President. Bienvenue in New York » commence Michael Bloomberg, qui a joué l’amitié franco-américaine jusque dans ses habits (veste bleu foncé, chemise blanche et cravate rouge). « La France était l’alliée des Etats-Unis avant que nous soyons les Etats-Unis » poursuit-il, avant de donner la parole au chef de l’Etat français.
« Cette statue, dit Nicolas Sarkozy derrière un pupitre et une Statue de la Liberté miniature, dans le monde entier, tout le monde sait ce qu’elle signifie : un pays libre, où les gens sont libres, où les gens sont accueillis (…) Cette statue, elle parle aux jeunes de Libye et de Tunisie. Elle parle aux jeunes d’Egypte. Cette statue donnée par la France au grand peuple américain est la statue de tout ceux qui préfèrent la liberté à la dictature. »
Elle parle aussi à Charlélie Couture, un des « happy few » venus écouter le Président. « C’est une très belle statue. Elle est classique, grecque. Elle a une certaine froideur mais, dans la drapée, il y a une intelligence et un modernisme qui la font transcender son clacissime, analyse-t-il en se tournant vers elle. Comme elle est vêtue d’un drap, on ne peut pas assimiler son costume à une époque. Son visage ni féminin ni masculin lui donne une intemporalité et une universalité. »
Jean-François Daniel, co-fondateur de la marque de « spiritueux équitables » Fair Trade Spirits, n’est pas tombé sous le charme tout de suite : « La première fois que je suis venu ici il y a cinq-six ans, j’étais déçu. J’avais la Tour Eiffel dans la tête et je me suis dis : ‘attendez les gars, cette statue est une micromachine’. Mais je trouve l’esthétisme de la statue remarquable. Aujourd’hui je l’aime bien. »
« Les Français nous ont fait un beau cadeau »
Pour beaucoup de New Yorkais invités, la visite de Liberty Island était une grande première. Pourtant, selon un sondage pas du tout scientifique réalisé auprès d’eux et de touristes américains présents ce matin-là sur l’île, les origines françaises de la statue sont bien connues. Elles sont relatées dans les cours d’histoire à l’école élémentaire et lors des nombreuses sorties de classe organisées sur Liberty et Ellis Island.
« Oui, oui on sait que c’est un cadeau de la France, assure Steve, un touriste de Dallas. Nous n’avons pas eu une relation toujours facile avec les Français, mais il faut avouer qu’ils nous ont fait un beau cadeau.»
« Tu dirais que combien de jeunes savent qu’elle vient de France ? 1/10 ? » demande Gil Roebuck à sa femme Lisa. Enseignante en musique, elle est moins optimiste : « 1/25 ! répond-t-elle. Vous savez, les jeunes n’étudient plus l’Histoire ou la géographie. L’accent est mis sur les mathématiques et les sciences»
Cette visite présidentielle intervient au lendemain d’un discours très commenté devant l’Assemblée générale des Nations-Unies dans lequel Nicolas Sarkozy a proposé de faire de la Palestine un Etat observateur à l’ONU et appellé à la mise en place d’un calendrier pour la résolution du conflit au Proche-Orient. Une position qui a pris Barack Obama à contrepied.
Mais les désaccords entre les deux pays n’étaient pas à l’ordre du jour ce jeudi. Outre de nombreux chefs d’entreprise, galeristes, financiers et artistes français et américains, l’acteur Robert DeNiro et son équipe du TriBeCa Film Festival, qui travaillent sur un projet de complexe culturel sur l’Ile Seguin à Paris, ont fait une brève apparition sur scène aux côtés de Nicolas Sarkozy et Michael Bloomberg au moment où ce dernier a annoncé le projet.
Alors que le ferry et ses passagers endimanchés sont repartis de l’île, le soleil a percé la brume. Un groupe d’élèves de PS 84, une école publique de l’Upper West Side dotée d’un programme bilingue français-anglais, était accoudé à la rambarde. Ils ont été invités à chanter la Marseillaise et l’hymne américain en ouverture de la cérémonie. En regardant la Statue s’éloigner, ils ont entonné un autre chant : « Happy Birthday to you…»
Voir l’intégralité de la cérémonie:
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=_HjFBh3L9Hc]
Photo: Nicolas Sarkozy, avec le maire de New York Michael Bloomberg.
Cinq erreurs à ne pas commettre pour se lancer aux US
Arrivée à New York en 2003 avec un visa investisseur, la française Biba Pédron a créé une société de consulting pour les entrepreneurs américains puis en démarre une deuxième, cette fois-ci pour les francophones souhaitant monter un business aux Etats-Unis. Nous avons recensé, avec elle, cinq erreurs à ne pas commettre dans vos démarches.
– Sous-estimer le budget de son projet : « C’est l’un des points les plus importants. Depuis la crise de 2007-2008 et la hausse du chômage, l’Immigration américaine veut s’assurer que les étrangers souhaitant venir peuvent s’autofinancer la première année et ne feront pas faillite. La crise a fait augmenter les minimums requis. En 2003, avec moins de 100 000$ en poche, il était plus simple qu’aujourd’hui de monter une société aux Etats-Unis avec un visa d’investisseur. Pour créer une société de services, il suffisait d’avoir 40 000$ pour obtenir un visa E, mais maintenant c’est quasi-impossible avec ce budget. Un de mes clients a voulu créer une boîte de nuit à New York mais il n’avait que 40 000$ à mettre. C’était impossible. Après réévaluation du budget, une personne sur trois va véritablement jusqu’au bout. Et on ne peut pas se dire « J’ai un peu d’argent, je vais tenir six mois et après vivre de mon activité ». Un business met deux à trois ans pour vraiment s’implanter. Environ 80% de mes clients ont moins de 100 000$. C’est un budget correct mais ça peut partir très vite.
– Vouloir économiser sur la prise de contact avec des professionnels sur place : Aux Etats-Unis, il faut toujours payer pour avoir de l’information. L’erreur de beaucoup de Français est de vouloir tout démarrer sans contacter de professionnels. Les informations gratuites sur internet ne sont pas toujours vraies donc les gens commencent à entamer des procédures, seuls, et rencontrent forcément des obstacles. En voulant économiser 1 000$ par-ci, par-là, ils vont faire des erreurs et devront en mettre 5 000$ de plus. Par exemple, nombreux sont ceux qui ne vont pas consulter un expert-comptable. L’avocat pourra créer la société mais il ne voit pas la partie fiscale. La structure choisie n’est généralement pas la bonne et vous vous retrouvez à payer plus d’impôt ou à payer au bout d’un an pour changer de structure. Par exemple, installer la société dans le Delaware est une bonne idée car ce sera plus simple administrativement par la suite.
– Analyser le marché américain à distance : Pour plusieurs raisons, il faut se rendre sur place si l’on veut créer une entreprise aux Etats-Unis. Tout d’abord pour réaliser une étude de marché en phase avec la réalité. Certains Français la font à distance, en regardant des reportages ou en surfant sur internet. Résultat : j’entends beaucoup « Je suis venu à New York, je n’ai pas vu ce business, je veux monter ça ». Par exemple, une boutique qui vend des spécialités de Marseille. Je leur réponds qu’il n’y a peut-être pas de marché. En revanche, certains secteurs sont porteurs comme le Développement informatique type applications pour smartphone. Une cliente a voulu investir dans ce domaine avec moins de 100 000$ et a obtenu un visa investisseur pour 5 ans (le maximum, NDLR). Ses résultats sont montés en flèche très rapidement. Enfin, en se rendant sur place, vous allez rencontrer des Américains, améliorer votre anglais et vous intégrer à la culture. C’est indispensable pour comprendre comment réfléchit le consommateur aux Etats-Unis. Près d’un Français sur deux vient ici pour monter une boulangerie-pâtisserie. Ils s’imaginent que les Américains mangent des croissants tous les matins. Mais il faut savoir adapter son concept. Un de mes clients a installé un salon de thé à Miami et a vite arrêté de faire des pains au chocolat voyant que personne n’en mangeait.
– Faire du business aux Etats-Unis comme en France : Les Américains n’ont pas la même approche que nous lorsqu’ils font du business. Ils sont plus directs et communiquent plus qu’en France. Par exemple, ils utilisent beaucoup les réseaux sociaux pour mettre en avant leur activité et interagissent alors que les Français les maîtrisent moins bien et s’en servent plus pour leur vie privée. Aux Etats-Unis, il est aussi très important de mettre la photo des membres de son entreprise sur le site internet. Les gens vous achètent vous, avant d’acheter le produit. Il faut mettre sa personnalité en avant, ne pas avoir peur de faire des vidéos et un blog. Les Français que je rencontre ont toujours du mal avec ce système.
– Etre pressé : Beaucoup de Français souhaitent lancer un business sur le continent américain mais ne se rendent pas comptent de la réalité. Beaucoup de demande de visa sont rejetées. Il faut donc prendre le temps de faire murir son projet, ne pas hésiter pour attendre d’avoir un budget plus confortable et, enfin, être patient. En moyenne, il se passe un an et demi entre le moment où on se renseigne et le moment où on obtient le visa.
Los Angeles Korean Festival, pour se "séouler" à la Corée
C’est l’occasion de découvrir la K-Pop, la K-Food, et la K-Culture dans son ensemble. Pour la 38ème édition du Los Angeles Korean Festival, les organisateurs ont prévu un menu chargé. La Korea Times Parade et le Korean National Military Symphony Orchestra seront présents, accompagnés d’un programme de danse traditionnelle.
Les différents arts martiaux coréens seront aussi à l’honneur, avec notamment une représentation de Tae Kwon Do.
Assistez au concours de Miss High-Teen Korea et au concert de stars coréennes comme Hyo Shin Park, Joon Ki Lee ou encore Danny Jing.
Ouvert à tous, cet évènement comptera près de 260 exposants et les festivités dureront de 10h à 22h.
Los Angeles Korean Festival du 22 au 25 septembre – Gratuit – Seoul International Park (3250 San Marino St., Los Angeles, CA 90006) – (213) 383-7549. www.lakoreanfestival.com
Gainsbourg vu par des artistes et ses amis
“Monsieur Gainsbourg” est une exposition qui porte bien sûr sur l’artiste culte, mais cette fois, on pourra le découvrir sous un nouveau jour.
A partir du 23 septembre, la galerie “Here is Elsewhere” lui rend hommage en exposant des oeuvres qui ont été inspirées par l’artiste légendaire. Au programme: des photos et des portraits signés par des artistes et des amis du chanteur. Pour la premiere fois à L.A, ils utilisent leur art pour évoquer “leur” Gainsbourg. Gare aux surprises!
On y trouve par exemple les travaux de Franck Habicht, Tony Frank, Tom Recchion, Mathieu Bitton, Robert Schwan pour ne citer qu’eux.
A partir du 23 septembre “Monsieur Gainsbourg” à la galerie Here is Elsewhere – Pacific Design Center, 8687 Melrose Ave, Suite B231 West Hollywood, CA 90069 plus d’infos ici.
Vernissage le 23 septembre à 19h pour profiter de l’exposition de la musique et de dégustation de vin. Réservations ici.