Ce film de Jacques Demy (“Les demoiselles de Rochefort”) raconte l’histoire de Madame Emery et de sa fille Geneviève (Catherine Deneuve) propriétaire d’une boutique de parapluies. La jeune femme est amoureuse de Guy, un garagiste, mais celui-ci doit partir pour la guerre d’Algérie. Enceinte et poussée par sa mère, Geneviève épouse Roland, un riche bijoutier.
L’originalité de l’oeuvre c’est qu’elle est entièrement chantée et “enchantée” comme le dit le réalisateur. Pour la première fois au cinéma, on parle sans détour de la guerre d’Algérie, cause de la séparation de Geneviève et Guy. A travers des images extrêmement colorées, on découvre Cherbourg durant une période économique très difficile, provoquant un contraste entre gaité et rigueur. Mais la musique reprend ses droits et nous emporte. En résumé, un excellent moment a passer devant la palme d’or de 1964.
Samedi 10 septembre 2011, séance à 19 heures. Tarif normal $10; membres et étudiants $7
Museum of Art and Design, 2 Colombus Circle, New-York NY 10019. (212) 299 7777
Pour plus d’infos: www.madmuseum.org
Les parapluies de Cherbourg sont à NY
Hommage aux compositeurs français au New York Chamber Music Festival
Une nouvelle fois, le New York Chamber Music Festival rend hommage aux célèbres compositeurs français. Le pianiste Pascal Rogé présentera Ravel, Debussy, Poulenc (« La Voix Humaine ») et Franck le 13 septembre. Il sera accompagné par la star soprano du MET Opera Carole Farley le 14 septembre. Une commémoration de Pierre de Bréville aura aussi lieu le 19 septembre avec les musiciens du Metropolitan Opera. Ceci pour le 150ème anniversaire de sa naissance.
Souhaitant promouvoir la musique classique, le New York Chamber Music Festival crée des ponts entre le public américain et diverses cultures. Il a été fondé pour célébrer la musique de chambre, reconnaître et soutenir des artistes nouveaux ou établis, et rendre plus accessible sa compréhension au sein du public.
Lors de ce New York Chamber Music Festival, deux concerts seront gratuits. Le premier aura lieu dimanche 11 septembre à 19h et le second samedi 17 septembre à 14h. Pour le reste des représentations, les tickets sont compris entre 20 et 25$. Retrouvez le programme complet ici.
Du 11 au 19 septembre au Dymphony Space, Peter J. Sharp Theater, 2537 Broadway at 95th Street. 212-864-5400. 20-25$ en ligne. www.symphonyspace.org – http://newyorkchambermusicfestival.org/
Dany Boon à l'honneur
Mercredi 14 septembre l’Egyptien Theatre diffuse les deux films a succès du comique français : “Bienvenue chez les Ch’tis” et “Rien à déclarer”. A voir ou à revoir.
La séance est à 19h30, et vous pourrez discutez avec Dany Boon entre les deux projections.
Tarifs: normal $11, Etudiants et seniors $9, membre de la cinémathèque américaine $7.
Egytian Theatre (Hollywood), 6712 Hollywood Blvd, Los Ageles, 90028
Téléphone : (323) 466-3456
Ca tire et ça pointe à L.A.
Les terrains sont situés entre le Rancho Park Golf Course et le Cheviot Hills Recreation Center. Parking gratuit.
Pour plus d’informations: http://www.losangelespetanque.com/
Fashion’s Night Out : une autre façon de faire du shopping
A l’occasion du début de la Fashion Week new-yorkaise, les boutiques de plusieurs villes américaines ne fermeront leur porte que tard dans la nuit. Des évènements, des concerts et des opérations marketing sont prévus. Chaque magasin a sa programmation, ses horaires et son lot de célébrités présentes comme Rachel Bilson, Lauren Conrad ou Nicole Richie. Cet évènement, créé en 2009, est l’occasion de profiter de réductions (10% en moyenne), de s’amuser et de croiser le regard de stars. Pour ceux qui préfèrent rester chez eux, certains sites en ligne célèbrent aussi la Fashion’s Night Out.
Parmi les nombreux évènements, certains sont à noter comme celui organisé par Youtube et le magazine Elle au magasin Nordstrom’s Fashion Island (901 Newport Center Dr. Newport Beach) où des conseils de style et de maquillages seront donnés gratuitement entre 18h et 20h. Des défilés auront lieu comme à Santa Monica Place dès 18h30 puis 20h. Et le Berverly Center acceuillera le magazine Vogue dans une cérémonie commençant à 17h30 avec, aux platines, la DJ Lindsay Luv, célébrité locale. Retrouvez la liste des festivités sur http://fashionsnightout.com/
La recette «anti-râleries» de Christine Lewicki
C’est à son retour de Paris où elle a participé en tant que conférencière au Happy Lab 2011 que nous revoyons Christine Lewicki. Ce retour à la mère patrie, c’était aussi pour promouvoir la sortie de son premier livre, un recueil qui explique comment l’auto-entrepreneur expatriée à L.A. a fait pour se sortir du cercle vicieux de la grogne et des jérémiades. Elle nous y explique sa philosophie, et nous refile sa technique pour garder le moral, ne plus se poser en victime, et «arrêter de râler, tout simplement.»
Râler n’est pas constructif, nous dit Christine dans son livre, c’est même contre-productif car on passe son temps à pester et rechigner au lieu d’ouvrir notre esprit aux alternatives, comme la collaboration et la négociation avec autrui. Comme se plaindre ne requiert pas autant d’énergie que de chercher une solution et agir pour véritablement s’en sortir, on tend à privilégier cette attitude. Si l’on mentionne les 18% de Français qui pensent que râler leur fait du bien, celle qui se définit parfois comme une “mampreneur” (voyez « maman » et « entrepreneur ») accomplie nous dit simplement qu’elle ne souhaite pas convaincre ceux-là, «mon livre s’adresse à ceux qui regardent leur journée, et qui se disent : est-ce que j’ai envie d’être et de vivre comme ça ? Est-ce que ma vie serait plus agréable si j’arrêtais de râler? C’est au départ une décision égoïste, mais dont tout le monde profite au bout du compte !»
Quand on lui demande si elle se sent un petit peu comme à la tête d’une révolution culturelle (86 % des Français avouent être râleurs), la résidente de Culver City à Los Angeles répond: «Je ne suis pas là pour donner des leçons à qui que ce soit, mais juste partager aux autres de quelque chose dont je profite, et que j’ai avant tout appliqué à moi-même.» Le ton est donné : Christine ne parle que pour elle-même, et aux autres râleurs qui, comme elle, se sentent submergés par leurs propres ruminations. Le déclic pour elle, c’était il y a un an : «Tout à coup, j’ai eu un flash» raconte Christine dans l’introduction de son livre, « j’ai pris conscience que j’étais en train de râler sur les râleurs ». Elle décide donc de passer à l’action et de se poser le défi de changer ses habitudes. Mais pourquoi passer le pas ?
Entre autres, parce que râler nourrit notre attitude pessimiste, et ce n’est pas que Christine qui le dit : en janvier 2011 un sondage BVA-Gallup International montrait dans le journal le Parisien que 61% des Français pariaient sur des difficultés économiques pour la nouvelle année ; avec une moyenne mondiale de 28%, nous sommes les champions d’Europe. «Râler, c’est tirer tout le monde vers le bas en portant notre attention sur ce qui ne va pas», nous dit l’écrivain philosophe Laurent Gounelle dans la préface du livre de Christine, qu’il qualifie de précieux et de nécessaire.
Lewicki, qui est coach professionnel pour les auto-entrepreneurs s’adresse aux lecteurs avec simplicité, elle montre comment nous libérer de nos automatismes, comme par exemple éviter de dire à tout va «Je suis fatigué(e)» ou encore «Ca me saoule». Le mot est souvent juste, et rehaussé d’un zeste de psychologie, de spiritualité, et plein de bon sens. En guise d’encouragements, des témoignages prélevés du blog du même nom que Christine avait tenu, tel un journal de bord virtuel, pendant la durée son défi. Un petit coup de pouce pour aborder la rentrée sans (trop) râler.
Le blog de Christine : http://jarretederaler.com/
Ludivine Sagnier: l'amour et la haine au bureau
A l’occasion de la sortie de la sortie américaine de Crime d’Amour, French Morning a rencontré l’actrice Ludivine Sagnier, de passage à New York en mai dernier. C’est avec Kristin Scott-Thomas, avec qui elle a toujours rêvé de travailler, qu’elle partage l’affiche de ce film entre thriller psychologique et polar.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le tournage était à la hauteur de ses espérances : «On était très complémentaires, il y avait une véritable alchimie entre nous», confirme t-elle. A l’écran, elles mettent leur complicité au service de la relation entre leurs deux personnages. Un jeu de pouvoir et de séduction pour le moins ambigu, loin de déplaire à Ludivine : «Même si c’est avant tout un film policier, j’ai voulu explorer ce désir, cette relation amoureuse inconsciente».
Si elle est habituée aux rôles ambivalents, entre femme fatale machiavélique et femme enfant naïve, celui là n’a pourtant pas été des plus faciles : «c’est la première fois que j’ai aussi peu de choses en commun avec mon personnage». Ludivine Sagnier apparait d’ailleurs impitoyable avec Isabelle Guérin, la « bourreau de travail, méthodique et obstinée » qu’elle interprète à l’écran : «C’est une femme immature socialement, elle se fait persécuter sa supérieure (Kristin Scott-Thomas) mais l’idéalise totalement. Elle est pathétique du début à la fin !»
Elle garde de Crime d’Amour le souvenir d’une « expérience éprouvante », à la fois physiquement et moralement, d’autant plus que la sortie du film a connu une issue pour le moins tragique (le réalisateur Alain Corneau est décédé quelques jours après).
A 32 ans, elle souhaite maintenant élargir ses horizons, mais ne rêve pas pour autant d’une carrière américaine à la Marion Cotillard : « Je l’admire, elle a un parcours unique, mais ce n’est pas donné à tout le monde !». Si son accent français lui interdit les blockbusters hollywoodiens, elle a déjà conquis plusieurs fois les spectateurs américains, notamment en 2003 dans Swimming Pool de François Ozon. Et ce n’est pas Love Crime et I’m Glad My Mother Is Alive, en salles aujourd’hui, qui l’arrêteront en si bon chemin.
Ladurée arrive à New York
Les fans de pâtisserie sont en ébullition cette semaine. La célèbre Maison Ladurée, fondée en 1862 par Louis Ernest Ladurée, ouvre sa première boutique sur le continent américain. Après Londres, Zurich ou Tokyo, c’est au tour de New York de croquer dans ces fines pâtisseries de renommée mondiale.
Repoussée à cause de l’ouragan Irène, l’ouverture a finalement eu lieu le 30 août. A l’intérieur du 864 Madison Ave., la décoration est fidèle à celle des adresses parisiennes. Mur couleur vert menthe, peintures pâles et boîtes d’emballages, tout est identique. C’est la volonté de la direction de respecter la tradition et de rester résolument français.
La première boutique, située dans l’Upper East Side, verra défiler plus d’un Américain. Ils sont, après les Japonais, les meilleurs clients des boutiques Ladurée de Paris. Les New-yorkais et les touristes pourront ainsi retrouver exactement le même produit qu’en France puisque les macarons sont faits à Paris et livrés par avion durant la nuit.
Au prix unitaire de $2.70, le petit gâteau granuleux et moelleux est disponible dans tous les goûts. Caramal au beurre salé, framboise, pistache, rose, orange ou encore chocolat de Madagascar. Après New York, la Maison Ladurée devrait s’étendre vers d’autres villes américaines comme Los Angeles et San Francisco. Avant la côte Ouest, la direction souhaiterait ouvrir un salon de thé à New York, dans le Meatpacking District idéalement.
David Holder, le propriétaire-chef pâtissier depuis quatre générations, s’est néanmoins autorisé une exception à la tradition pour cette ouverture sur Madison Avenue. Le 8 septembre, sera lancé un nouveau macaron d’inspiration new yorkaise, raisin et cannelle, en l’honneur de la Fashion’s Night Out. C’est donc la seule particularité américaine, pour le reste… Welcome in Paris lifestyle.
Adresse: 864 Madison Avenue entre 70th St. et 71th St. – www.laduree.fr
Chirac amnésique, DSK retrouvé et La Courneuve oubliée
Chirac perd la mémoire
Jacques Chirac ne sera pas présent à son procès. Après six mois de report, le tribunal correctionnel de Paris a repris en main le dossier des emplois fictifs ce lundi. Après avoir reçu un rapport neurologique, montrant son état de santé fragile, la cour a décidé de le juger en son absence. Selon ses avocats, il est inutile qu’il soit présent, car il ne pourra pas fournir un témoignage fiable. “Il n’est pas en état de donner des détails sur des évènements vieux de 20 ans”. A 78 ans, Jacques Chirac souffrirait notamment d’anosognosie, fait de ne pas être conscient de son affection, symptôme souvent lié à la maladie d’Alzheimer.
Pour certains cette soudaine faiblesse tombe au bon moment. L’état de santé de l’ancien président de la République pour le procès ne correspond pas vraiment à ce que l’on a pu voir dans la presse cet été. David Gauthier-Villars souligne, dans le Wall Street Journal, “qu’il a été vu en très bonne forme mangeant des moules en Bretagne ou buvant une bière à Saint-Tropez“. Une image internationale peu glorieuse pour notre ancien président qui peut rester sans problème assis aux tables des restaurants mais difficilement sur le banc des prévenus. Dans ce dossier Jacques Chirac est quand même accusé d’avoir autorisé la création de 28 postes fictifs à la mairie de Paris, pour financer le RPR dans les année 1990. L’ancien chef de l’Etat risque 10 ans de prison et 145 000 euros d’amende. Une peine non négligeable qui pose quand même une question “Chirac ruse t-il en prétextant des troubles mentaux?” comme le titre le National Post.
DSK rentre au bercail
L’ex président du Fond Monétaire International a regagné la France. Un retour remarqué dans son pays après les multiples rebondissements dans l’affaire de moeurs qui le retenait aux Etats Unis depuis le 14 mai. Steven Erlanger du New-York Times décrit la scène avec humour “ce n’était pas comme l’arrivée du pape, avec un baiser sur le tarmac, mais l’intérêt de la presse était aussi grand.” La France l’attendrait donc comme le messie, même s’il n’est plus en lice pour l’élection présidentielle, pas sûr. A peine descendu d’avion, Dominique Strauss-Kahn a été assailli par des dizaines de journalistes, mais l’heure n’est pas encore aux explications. Semblant soulagé et heureux de retrouver son pays, il est apparu avec un grand sourire, au côté de sa femme Anne Sinclair.
Mais pour le journal américain, le retour n’est pas si simple qu’il y parait. Même libre, “DSK regagne un pays encore très choqué, et perplexe sur la façon dont un potentiel président de la République s’est retrouvé dans une telle situation”. Aux yeux de tous sa reconstruction va être lente. Ses alliés du Parti Socialiste ont choisi leur candidat pour les primaires, où il n’a pas sa place, et il a été contraint de démissionner du FMI. De plus ses ennuis avec la justice ne sont pas complètement terminés aux Etats-Unis, et une procédure a commencé en France suite aux accusations de Tristane Banon. Sa vie normale ne reprendra certainement pas tout de suite. Reste deux questions auxquelles il va devoir très vite répondre souligne le New-York Times: “Que s’est-il passé au Sofitel de New-York? Et que va t-il faire en politique désormais?”.
La Courneuve fait peau neuve
Le New-York Times raconte ce Mercredi l’histoire sombre de la Courneuve. Balzac est la cinquième tour a y être détruite. Le quartier des 4000 était censé être un modèle de vie en communauté lorsqu’il a été imaginé et construit par Le Corbusier dans les années 1960. Mais en 2011, la drogue et la violence y sont présentes quotidiennement comme le rappelle l’article. La nécessité de rénovation du quartier est évidente. Plus de 40 milliards d’euros ont été débloqués pour reconstruire les “zones sensibles” comme les “4000”. Le plus important étant de ne pas refaire la même chose. Marie-Christine Vatov, rédactrice en chef de Innovapresse (magazine spécialisé dans l’architecture et l’urbanisme), explique que “la grosse erreur a été de croire que l’architecture avait un tel pouvoir de changement”.
La construction de nouveaux immeubles ne réduira pas la violence et le trafic de drogue, comme elle ne réglera pas le problème de l’éducation et du chômage. Scott Sayare du New-York Times souligne qu’il n’y a que 150 policiers permanents pour 37 000 habitants, et que le taux de chômage chez les jeunes est de 40%. Même si la tour Balzac était un endroit très convivial au début, “la mauvaise qualité de la construction a fait que l’édifice s’est vite dégradé, les ascenseurs ont cessé de fonctionner et les rats ont emménagés”. Les rénovations sont l’occasion d’essayer des régler les questions sociales mais la tâche n’est pas si facile. Scott Sayare finit en décrivant parfaitement le climat qui y règne: “La tour Balzac est détruite avec des grues et pas de la dynamite, car la police refuse de laisser des produits explosifs dans le quartiers de peur qu’ils ne soient volés.”
Cinq erreurs à ne pas commettre pour se lancer aux US
Arrivée à New York en 2003 avec un visa investisseur, la française Biba Pédron a créé une société de consulting pour les entrepreneurs américains puis en démarre une deuxième, cette fois-ci pour les francophones souhaitant monter un business aux Etats-Unis. Nous avons recensé, avec elle, cinq erreurs à ne pas commettre dans vos démarches.
– Sous-estimer le budget de son projet : « C’est l’un des points les plus importants. Depuis la crise de 2007-2008 et la hausse du chômage, l’Immigration américaine veut s’assurer que les étrangers souhaitant venir peuvent s’autofinancer la première année et ne feront pas faillite. La crise a fait augmenter les minimums requis. En 2003, avec moins de 100 000$ en poche, il était plus simple qu’aujourd’hui de monter une société aux Etats-Unis avec un visa d’investisseur. Pour créer une société de services, il suffisait d’avoir 40 000$ pour obtenir un visa E, mais maintenant c’est quasi-impossible avec ce budget. Un de mes clients a voulu créer une boîte de nuit à New York mais il n’avait que 40 000$ à mettre. C’était impossible. Après réévaluation du budget, une personne sur trois va véritablement jusqu’au bout. Et on ne peut pas se dire « J’ai un peu d’argent, je vais tenir six mois et après vivre de mon activité ». Un business met deux à trois ans pour vraiment s’implanter. Environ 80% de mes clients ont moins de 100 000$. C’est un budget correct mais ça peut partir très vite.
– Vouloir économiser sur la prise de contact avec des professionnels sur place : Aux Etats-Unis, il faut toujours payer pour avoir de l’information. L’erreur de beaucoup de Français est de vouloir tout démarrer sans contacter de professionnels. Les informations gratuites sur internet ne sont pas toujours vraies donc les gens commencent à entamer des procédures, seuls, et rencontrent forcément des obstacles. En voulant économiser 1 000$ par-ci, par-là, ils vont faire des erreurs et devront en mettre 5 000$ de plus. Par exemple, nombreux sont ceux qui ne vont pas consulter un expert-comptable. L’avocat pourra créer la société mais il ne voit pas la partie fiscale. La structure choisie n’est généralement pas la bonne et vous vous retrouvez à payer plus d’impôt ou à payer au bout d’un an pour changer de structure. Par exemple, installer la société dans le Delaware est une bonne idée car ce sera plus simple administrativement par la suite.
– Analyser le marché américain à distance : Pour plusieurs raisons, il faut se rendre sur place si l’on veut créer une entreprise aux Etats-Unis. Tout d’abord pour réaliser une étude de marché en phase avec la réalité. Certains Français la font à distance, en regardant des reportages ou en surfant sur internet. Résultat : j’entends beaucoup « Je suis venu à New York, je n’ai pas vu ce business, je veux monter ça ». Par exemple, une boutique qui vend des spécialités de Marseille. Je leur réponds qu’il n’y a peut-être pas de marché. En revanche, certains secteurs sont porteurs comme le Développement informatique type applications pour smartphone. Une cliente a voulu investir dans ce domaine avec moins de 100 000$ et a obtenu un visa investisseur pour 5 ans (le maximum, NDLR). Ses résultats sont montés en flèche très rapidement. Enfin, en se rendant sur place, vous allez rencontrer des Américains, améliorer votre anglais et vous intégrer à la culture. C’est indispensable pour comprendre comment réfléchit le consommateur aux Etats-Unis. Près d’un Français sur deux vient ici pour monter une boulangerie-pâtisserie. Ils s’imaginent que les Américains mangent des croissants tous les matins. Mais il faut savoir adapter son concept. Un de mes clients a installé un salon de thé à Miami et a vite arrêté de faire des pains au chocolat voyant que personne n’en mangeait.
– Faire du business aux Etats-Unis comme en France : Les Américains n’ont pas la même approche que nous lorsqu’ils font du business. Ils sont plus directs et communiquent plus qu’en France. Par exemple, ils utilisent beaucoup les réseaux sociaux pour mettre en avant leur activité et interagissent alors que les Français les maîtrisent moins bien et s’en servent plus pour leur vie privée. Aux Etats-Unis, il est aussi très important de mettre la photo des membres de son entreprise sur le site internet. Les gens vous achètent vous, avant d’acheter le produit. Il faut mettre sa personnalité en avant, ne pas avoir peur de faire des vidéos et un blog. Les Français que je rencontre ont toujours du mal avec ce système.
– Etre pressé : Beaucoup de Français souhaitent lancer un business sur le continent américain mais ne se rendent pas comptent de la réalité. Beaucoup de demande de visa sont rejetées. Il faut donc prendre le temps de faire murir son projet, ne pas hésiter pour attendre d’avoir un budget plus confortable et, enfin, être patient. En moyenne, il se passe un an et demi entre le moment où on se renseigne et le moment où on obtient le visa.
Retrouvez Biba Pédron lors de son séminaire « Spécial Création de société aux Etats-Unis » à New York les 17 et 18 septembre 2011. Informations ici.
L'opéra baroque français Atys au BAM
La Brooklyn Academy of Music revendique le titre de “plus ancienne insitution culturelle des Etats-Unis”. A 150 ans, elle est en tout cas un des phares de la culture new-yorkaise. Les célébrations du 150ème anniversaire vont durer 16 mois, marqués notamment par l’ouverture en juin d’une nouvelle salle construite derrière le bâtiment original.
Pour lancer les festivités, la BAM se tourne vers l’opéra baroque avec Atys, l’oeuvre de Jean-Baptiste Lully, présenté par William Christie, celui qui a fait redécouvrir la musique française du XVIIème siècle au monde en général et à New York en particulier. Pour le musicien américain, devenu Français, c’est aussi un retour au source; c’est déjà avec Atys, et déjà à la BAM, que William Christie avait enthousiasmé en 1989 les amateurs d’opéra new-yorkais qui à l’époque ignoraient pour la plupart tout de la musique baroque française.
Les représentations avaient alors été un immense succés. Depuis, Christie et son ensemble baroque Les Arts Florissants sont revenus souvent aux Etats-Unis, et à la BAM en particulier, mais très peu avec Atys, , une oeuvre très rarement présentée. Pour cette production, identique à celle d’il y a 22 ans, le ténor Bernard Richter est Atys, un jeune homme amoureux de Sagaride, interprétée par la soprano Emmanuelle de Negri. La mezzo-soprano Stéphanie d’Oustrac est Cybèle, la déesse qui s’éprend d’Atys, pour le plus grand malheur de celui-ci.
Atys, une co-production de l’Opéra Comique, la Brooklyn Academy of Music, le Théâtre de Caen l’Opéra National de Bordeaux et Les Arts Florissants est à la BAM pour 5 représentations du 18 au 24 septembre..
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