Vous venez de descendre à l’arrêt Fordham Road, ligne B ou D. Vous marchez maintenant vers l’est sur la 187eme rue. Progressivement, les « deli » et les églises cèdent la place aux trattorias et aux drapeaux italiens. Mamma Mia ! Bienvenue à Little Italy, Bronx.
Le quartier, délimité par les avenues Arthur à l’ouest, Belmont à l’est, Crescent au sud et 187th Street au nord, draine quelques touristes (le jardin botanique du Bronx et le zoo ne sont pas loin) et de nombreux amateurs de bons restos et patisseries. L’arrivée récente de la communauté albanaise cause parfois des tensions avec les habitants de longue date, mais les « ritals » ont encore de beaux jours devant eux. Surtout les commerces locaux continuent à se transmettre de père en fils comme ils le sont depuis plus d’un siècle.
La visite commence au coin de 187th Street et Belmont Avenue. C’est là que se trouve l’église Mount Carmel. Depuis son ouverture en 1907, elle a grandi pour devenir un lieu de rassemblement du quartier. Ses vitraux représentant la vie de Jésus valent le coup d’œil.
Après la nourriture spirituelle, le nourriture tout court. Et en la matière, il y a l’embarras du choix. Le Don Corleone de la scène culinaire locale s’appelle Roberto Paciullo. Il est le fondateur de Roberto’s (603 Crescent Avenue, au coin de Hughes Avenue, 718 733-9503 – roberto089.com), un restaurant de 90 couverts considéré par un magazine comme l’ « une des meilleures tables italiennes de New York. » Il dispose également de Zero Otto Nove (2357 Arthur Avenue et 186eme rue, 718 220-1027), une pizzeria ouverte en lieu et place d’un McDonald’s. Il tente d’y réaliser le rêve d’enfant de son meilleur ami, Enzo, resté au pays : exporter la vrai pizza italienne à New York.
Autre grand atout du quartier : les pâtisseries et les boulangeries. Citons Artuso’s Pastry Shop (670 East 187th Street et Crescent Avenue, 718 367-2515 – artusopastry.com). Vincent Artuso, un pâtissier, a repris l’établissement en 1946 et lui a donné son nom. Jusqu’à aujourd’hui, toute la mafia Artuso participe à la confection des pains, des pièces montées et des pâtisseries, notamment les délicieux cannoli.
Pas encore rassasié ? D’autres délices vous attendent à Teitel Brothers (2372 Arthur Avenue, 718 733-9400 – teitelbros.com), le temple de l’épicerie fine. Le magasin exigu fondé en 1915 est bourré de produits du sol au plafond. Son huile d’olive est particulièrement réputée. Envie de fromage ? Casa della Mozzarella (604 East 187th Street entre Arthur Avenue et Hughes Avenue – 718 364-3867) vend les meilleurs mozzarellas de New York. A Biancardi’s (2350 Arthur Avenue a 186th Street – 718 733-4058), d’étranges stalactites tombent du plafond. Ce sont des saucissons. Normal, vous êtes dans la boucherie locale. Elle fournit les meilleurs restaurants de Manhattan en volaille, agneau, bœuf et porc. Autre passage obligé : le Arthur Avenue Retail Market ( 2344 Arthur Avenue entre Crescent Ave et 186eme rue – 718 295 5033 – arthuravenue.com). Ce marché couvert regorge de fromages, panetone, pièces de charcuterie, fruits et légumes à des prix imbattables. Au fond du marché, the Arthur Avenue Italian Deli dispose de quelques tables. Le menu propose notamment une « Julius Caesar Salad ». Le plat de légumes grillés est parfait pour ouvrir l’appétit.
Enfin, Little Italy ne serait pas Little Italy sans les légendaires pâtes : Borgatti’s (632 East 187th Street entre Belmont Avenue et Hughes Avenue – 718 367-3799), juste en face de l’église de Mount Carmel vend des ravioli frais depuis 1935.
Little Italy, le vrai
La Marina 59, une communauté au bord de l'eau
La Marina 59, petite marina de plaisance où se côtoient pêcheurs et marins, est un centre pour la passion nautique. Depuis l’année dernière, la Marina 59 accueille des événements artistiques en tous genres. Nous vous parlions la semaine dernière du festival Sea Worthy. Dans le cadre de ce festival, le Marina 59 de Far Rockaway devient une nouvelle fois un espace libre pour l’art.
Arthur Poisson, le conservateur de ce projet, a proposé d’y tenir une exposition par semaine. Pour lui, ce projet est un « work in progress in situ » ouvert à tous : on peut alternativement y assister ou décider d’en être un acteur en participant au projet. Cet espace temporaire artistique, nommé le MarinArt, cherche à créer des ponts entre les différentes communautés qui s’y côtoient et les visiteurs. Il s’agit de créer un lieu où les gens peuvent s’unir, un espace commun : les communautés de Marina 59 sont diverses. On y trouve aussi bien les pêcheurs de longue date, que les navigateurs ou, plus récemment, des artistes venus s’y installer. C’est un mélange de cultures et de classes qu’Arthur Poisson se propose de réunir – afin de lutter contre les tentations de la gentrification isolée. « Cet été, avec le « Boatel » de Constance Hockaday, le vrai enjeu de la mixité sociale a fait son apparition. C’est à chaque fois un nouveau public qui intervenait sur ce territoire», explique-t-il.
Le propriétaire de la Marina souhaitait faire intervenir de plus en plus d’artistes sur son terrain. Arthur Poisson explique qu’il faut «que le public soit prêt à l’accueillir ; il faut donc insérer cet art de façon délicate et intelligente. Il faut proposer un enjeu attractif autant pour les artistes que pour les plaisanciers ».
Fraîchement arrivé à New York de sa France natale, Arthur Poisson est un jeune artiste dont l’intérêt fondamental – les hommes – se manifeste dans son rapport à l’art et à l’architecture, des disciplines qui peuvent créer « le lien social » et « toucher les gens », dit-il. Comme il l’explique lui-même, son travail est « constitué d’une multitude de petits collections éparses, d’éléments simples auxquels je donne une seconde vie, une autre valeur. » Il explique qu’il a choisi de venir à New York pour faire partie intégrante de l’effervescence artistique et sociale de la ville : la Flux Factory lui a offert une occasion parfaite pour entrer en plein dans la vie de la métropole.
La première exposition était ouverte du 22 au 24 juillet. Arthur Poisson y présentait des photographies de la marina que lui avaient fourni des anciens plaisanciers locaux. « Tirés en grand format, leur visibilité était assurée dans l’espace ainsi que sur les docks, permettant à tous de voir que quelque chose prenait place dans les containers. »
On peut se rendre au Marina 59 chaque week-end d’août pour découvrir une nouvelle exposition dont les thèmes centraux demeurent les mêmes : l’histoire de la Marina, les questions nautiques et la mixité sociale.
Loin de la prétention bobo à vouloir investir certains lieux en en faisant disparaître les habitants originaux, le MarinArt est une expérience unique: une galerie d’art qui n’en est pas tout à fait une, une marine de plaisance qui se révèle être bien plus encore, le Marina 59 accueille un événement qui vient enrichir toutes les autres activités du festival Sea Worthy. L’expérience en vaut certainement le détour.
MarinArt, au Marina 59, 5914 Beach Channel Drive, Far Rockaway
Un monde "SUPERTALL!"
Les fameux gratte-ciels new-yorkais commencent à vous paraître fades et quotidiens ? SUPERTALL! vous propose de redéfinir votre définition du gratte-ciel. L’exposition du Skyscraper Museum découvre la nouvelle génération de gratte-ciels. Le point de référence pour définir le gratte-ciel n’est plus le standard traditionnel de 300 mètres. Bien au contraire, le nouveau paradigme repère le gratte-ciel du XXIè siècle à partir de 380 mètres (la hauteur de l’Empire State Building).
Le Skyscraper Museum est dédié à l’architecture de New York – la première ville verticale du monde. Pourtant, comme le montre cette exposition « super-grande », le cœur architectural du gratte-ciel s’est déplacé en Asie – notamment en Chine et en Corée du Sud – et au Moyen-Orient. Le Burj Khalifa de Dubaï, avec ses 828 mètres, demeure le champion. À ses côtés, de plus en plus de gratte-ciels sont construits, que l’on appelle des « supertalls » (à distinguer du « very tall », devenu tout à fait banal) : l’exposition présente les buildings déjà construits, ceux qui seront demeurés des rêves avortés, et ceux qui sont en projet pour les années à venir. Un aperçu curieux et impressionnant de la direction que prend l’architecture spectaculaire.
SUPERTALL! au Skyscraper Museum
39, Battery Place (Batter Park City, Manhattan), de 12h à 18h du mercredi au dimanche. Les billets sont à $5, $2,50 pour les étudiants et les seniors.
La France: sexe et dépression
Le répit n’aura pas duré. L’affaire DSK est de retour à la Une de la presse américaine cette semaine, où plutôt Nafissatou Diallo, la victime présumée. C’est Newsweek et ABC qui décrochent le scoop, et deux longues interviews où la femme de chambre confirme sa version des faits, telle qu’elle l’a livrée à la police et aux procureurs. Mais il faut aller voir ailleurs pour une analyse critique de ces interviews. Le New York Times, par exemple, est nettement moins convaincu par la jeune femme que Newsweek. Dans un autre article, le Times reprend l’analyse de la plupart des connaisseurs de la chose juridique new-yorkaise: s’il a poussé sa cliente à témoigner dans la presse, c’est que son avocat, Kenneth Thompson, est persuadé que les procureurs s’apprêtent à abandonner les charges. Il préparerait donc d’ores et déjà la prochaine phase, celle d’un procès au civil, où Nafissatou Diallo demanderait des dommages et intérêts à DSK. Aux Etats-Unis, rappelle le quotidien, il est possible de poursuivre au civil quelqu’un qui aurait été blanchi au pénal.
“L’autre affaire” DSK continue d’ébahir les journalistes américains. Time magazine revient ainsi sur les accusations de Tristane Banon et qualifie l’affaire de “surréaliste” lorsqu’il évoque les relations sexuelles que Mansouret, la mère de Tristane Banon, aurait eues avec DSK. Bruce Crumley en vient même à utiliser le mot “icky” (“dégueulasse” ) pour résumer le bourbier que représentent les relations entre Banon et une mère apparemment absente et peu intéressée par l’éducation de sa fille et un père inexistant qui n’a fait que reconnaître la naissance de Tristane.
Mais la France n’est pas seulement le pays des comportements sexuels bizarres. C’est aussi celui de la dépression. Bloomberg détaille le contenu d’une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé qui trouve que 19,2 % des Français disent avoir connu la dépression dans leur vie. Ailleurs, la moyenne est de 15% dans les pays riches (et 11% chez les pauvres) et un seul pays bat la France: les Etats-Unis, avec 21% de dépressifs.
Côté cinéma, le film de Gilles Paquet-Brenner “Elle s’appelait Sarah”, inspiré du best-seller de Tatiana de Rosnay, sort sur les écrans américains. Kristin Scott Thomas y incarne Julia, une journaliste américaine venue à Paris pour couvrir la commémoration du Vel’ d’Hiv et qui décide de partir sur les traces de Sarah, une des nombreux enfants victime de la déportation. Le film apporte également une réflexion sur “l’amnésie” qui touchait la France quant à la mémoire de l’holocauste. C’est l’occasion pour The Daily Beast de revenir sur le sujet un point histoire sur la France après la Seconde Guerre Mondiale.
Water, un nouveau spectacle d'Eiko & Koma
À partir de ce mercredi, et jusqu’à dimanche, dans le cadre du festival artistique Lincoln Out of Doors, le duo artistique japonais Eiko & Koma investit la Paul Milstein Pool. Accompagnés du flutiste Robert Mirabal, les chorégraphes et danseurs présentent Water. L’œuvre, commissionnée par le Lincoln Center, fait partie de la rétrospective Eiko & Koma, en cours depuis plusieurs années et qui revient sur le travail artistique entamé par Eiko&Koma en 1972. Le groupe a débuté à Tokyo, sur la scène théâtrale d’avant-garde japonaise.
Si Water est à la hauteur des autres performances du duo, le spectacle sera un moment d’une beauté rare – une méditation sur le mouvement, l’amour et la mort. Eiko&Koma ont crée ce spectacle spécifiquement pour la Paul Milstein Pool.
Dès mercredi 27 juillet jusqu’à dimanche 31 juillet. Le spectacle débute à 21 :30. L’entrée est gratuite. Lieu : Paul Milstein Pool, Hearst Plaza, dans le Lincoln Center (66th Street et Broadway).
Les Twin Towers au Palais de Chaillot: un geste d’amitié
Le 10 février 2003, alors que la France vient de refuser de se joindre aux États-Unis dans sa guerre en Irak, le New York Post publie un article intitulé « How Dare the French Forget ? » (« Comment les Français ont-ils osé oublier ? »). L’article, révélateur du sentiment de trahison éprouvé par beaucoup d’Américains, invectivait la France qui, en refusant de s’engager aux côtés des Etats-Unis lors de la guerre, faisait preuve d’ingratitude. Pire encore, pour le tabloïd, la France n’avait « rien appris » de l’histoire : «Ces gamins sont morts pour sauver les Français d’un tyran nommé Adolf Hitler. Et maintenant, alors que de nouveaux enfants Américains sont prêts à se battre et à sauver le monde de Saddam Hussein, un tyran tout aussi mauvais, où sont les Français ? ».
Choqués par cet article, et le “french bashing” qui règne alors, un groupe de Français vivant aux Etats-Unis décide de créer l’association «The French Will Never Forget» . Parmi eux Patrick du Tertre, né, comme les autres co-fondateurs, après la Seconde Guerre Mondiale. «J’ai été bercé toute mon enfance par les récits de la guerre, de ce que nous avons souffert ; j’ai grandi dans une ambiance de gratitude vis-à-vis des Américains, à qui nous devions cette libération en grande partie ».
La première opération menée par cette association, a été de déposer des roses sur les tombes des soldats américains morts au combat. L’opération – survenue au fort de la brouille franco-américaine – a été très médiatisée. La suivante, une chaine humaine à Omaha Beach, a eu beaucoup moins de succès. Les co-fondateurs de l’association se sont alors rendus compte, explique Patrick du Tertre, «que l’information ne dépendait plus des grands médias. Et effectivement, on est devenus viral sur le web : notre film a été repris par une cinquantaine de sites et des dizaines de milliers de blogs. On s’est rendus compte que l’on avait vraiment un impact ».
Si les relations franco-américaines se sont bien détendues depuis 2003, l’association ne continue pas moins de rappeler que les Français sont les alliés des États-Unis : «Cette année, nous nous sommes un peu éloignés de la Deuxième Guerre mondiale, mais c’est peut-être là l’occasion de dire à nos amis américains que nous partageons leur peine, que nous sommes dans le même combat contre le terrorisme», explique Patrick du Tertre.
L’idée centrale du nouveau projet consiste à ériger le 11 Septembre 2011 une reproduction visuelle des deux tours du World Trade Center devant le parvis du Palais de Chaillot. Les tours mesureront environ 28 mètres de hauteur et seront créées grâce à un échafaudage revêtu d’une bâche blanche. La position est évidemment stratégique : la Tour Eiffel sera cadrée en perspective entre les deux tours.
Le projet est encore en construction: l’association cherche toujours de l’argent –même si déjà deux tiers des fonds nécessaires pour ce projet très coûteux ont déjà été récoltés. Sur l’une des tours seront marqués les noms des victimes de l’attentat du 11 Septembre ; sur l’autre, les messages que voudront y laisser les passants.
Un peu de finesse dans un monde de Financiers
Notre boss du mois n’a pas fait HEC. Eric Bedoucha a bâti un concept : une pâtisserie où l’on trouve les classiques français des financiers donc, madeleines, macarons, napoléons, éclairs, fraisiers et des incontournables américains: le cheesecake, carrot cake, muffins et quelques hybrides.
Et ça marche du tonnerre. Vous voyez l’enseigne partout dans Manhattan. Si vous travaillez près de Wall Street ou vers Midtown, il y a de fortes chances que vous y ayiez vos habitudes… Vous savez, l’éclair au chocolat qui donne du baume au coeur la pause café…
L’une des clés du succès, selon le fondateur : la mignardise (mini financier) qu’on vous donne quand vous commandez votre café. Plus d’1,3m de ces échantillons sont donnés chaque année. Et ça paye : les petites boîtes de financiers aux rayures vertes et blanches sont des bestsellers absolus.
De la Courneuve à Wall Street
L’histoire commence à la Courneuve dans les annees 60. Fils d’émigrés juifs d’Algérie, Eric s’ennuie ferme au lycée de la toute nouvelle cité des 4000. La mère n’est pas du genre à laisser son fils traîner dans le quartier. A 14 ans, il tombe dans la pâtisserie : CAP puis apprentissage, passage chez Dalloyau, avant l’armée et enfin l’opportunité de partir à Chicago travailler au Ritz Carlton. Là, il apprend les classiques carrot cake, cheese cake, danish.
Direction New York, l’hôtel Peninsula puis le Plaza. Eric n’a que 27 ans. “Le Plaza est un monstre, à la fois en terme de prestige et de volumes.” Il relève le défi et est apprécié. A côté des classiques de l’institution (fôret noire, strawberry shortcake), il peut laisser libre court à sa créativité : concordes, opéras, miroirs, ces desserts à base de mousse de cassis…
Après avoir travaillé à Maxime de Paris et La Grenouille, il est recruté pour ouvrir Lutèce à Las Vegas. Là, il rencontre un magnat de l’immobilier de Wall Street Peter Poulakakos. Ensemble, ils fomentent leur révolution : une pâtisserie française, un brin mégalo qui devait occuper tout un pâté de maison dans le financial district. C’était juste avant le 11 septembre.
Après l’éffondrement des tours, ils revoient leurs projets à la baisse et ouvrent une plus petite pâtisserie au même endroit. C’est le premier Financier. “Pour beaucoup de pâtissiers qui se mettent à leur compte, le rêve devient un cauchemar, parce qu’on ne peut pas être au four et au moulin. Pas pour moi!” Depuis les boutiques ont fleuri dans Manhattan, parfois à seulement un jet de pierres les unes des autres.
Les prochaines étapes : décliner le concept, l’alléger pour pouvoir multiplier les points de vente. Eric rêve d’en avoir une centaine à terme et surtout de voir ses petites boîtes de financiers partout dans les supermarchés américains…Pas impossible pour le petit Eric devenu grand.
Crédit photo : Anthony Behar/Sipa Press.
http://www.financierpastries.com/
Oak, Issey Miyake & Robert Marc
La chaleur environnante vous prive de toute énergie et vous tentez désespérément de capter la fraiche brise d’une climatisation ? Vous passez bel et bien l’été à New York. Il va donc falloir vous armer de courage car canicule ou non, les soldes n’attendent pas. Et notre petit doigt nous dit que des prix inférieurs à la température extérieure achèveront de vous convaincre.
Oak
La marque regroupe au sein de sa boutique de nombreux créateurs dont, entre autres, Alexander Wang, April 77 Records, Acne, Obey… La vente affichait -40% à son début (le 4 juillet) et est désormais passée à -50%. De bonnes affaires en perspective pour hommes et femmes, jusqu’à ce soir uniquement.
Ouvert de 11h à 20h. 28 Bond Street between Lafayette St and Bowery (212-677-1293)
Issey Miyake
Articles pour hommes et femmes sont également soldés par la marque japonaise. Blouses légères et habits aux coupes oniriques sont accessibles à partir de -30% à -50%. Jusqu’au 31 juillet.
119 Hudson St at N Moore St (212-226-0100)
Robert Marc
Lancées en 1999, les lunettes artisanales de Robert Marc sont désormais unanimement reconnues dans le monde du luxe. Leurs matériaux nobles et résistants en font un allié considérable durant l’été et leur design à mi-chemin entre éléments classiques et modernes n’en finit pas de séduire. De -40% à -50%, du 21 juillet au 21 août.
Adresse incessamment sous peu sur le site.
Des festivals les pieds dans l'eau
La célèbre chaleur estivale de New York est de retour … et comme chaque année, elle pousse les habitants de la métropole vers l’eau. Cet été, l’art investit les rives: des cinéma flottants aux concerts sur les piers, la navigation est le mot d’ordre de la saison.
Sea Worthy : le monde flottant de la Flux Factory
La Flux Factory, résidence d’artistes basée dans le Queens, a lancé cette année son exposition « Sea Worthy » ; dans ce cadre, elle propose de nombreuses activités artistiques qui tournent autour de la navigation.
Mais parmi les nombreuses performances et activités artistiques proposées, c’est le Boggsville Boatel (hôtel-bateau) de Constance Hockaday qui a surtout retenu l’attention. La jeune artiste a construit une série de chambres d’hôtel flottantes et un cinéma au Marina 59 à Far Rockaway. Toutes les chambres sont ancrées autour d’une plate-forme flottante, au cœur d’une petite baie. Le Boggsville Boatel – nommé ainsi en l’honneur de Nancy Boggs, la patronne d’un bordel flottant sur la rivière Willamette de Portland – est une expérimentation, une recherche de la liberté loin de la terre.
Une expérience curieuse, qui a très rapidement séduit : toutes les chambres sont pleines pour la saison. Pour se consoler, cependant, il reste le « Boat-In Theater ». Un écran de cinéma a été installé sur la plate-forme flottante : on peut s’y rendre (avec son propre bateau, en tout liberté, ou en contactant les organisateurs) afin de regarder des films et d’assister à des conférences tous les week-ends. Le programme, que vous pourrez trouver ici, est bien entendu articulé autour de la navigation et du grand bleu – mais n’en demeure pas moins très diversifié : le 23 juillet, on pourra par exemple voir Clipperton, l’île de la solitude, documentaire de Jacques Ertaud. Le 28 juillet, ce sera plutôt Querelle, le drame de Fassbinder, adapté du célèbre roman de Genet que l’on pourra voir.
Tout au long de l’été, de nombreux autres événements liés à l’eau et à la navigation auront lieu dans le cadre du festival Sea Worthy.
Mad Decent Block Party à Pier 17
Si vous souffrez du mal de mer, mais que vous appréciez les ambiances portuaires ou que vous préférez la musique au cinéma, vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire pour la Mad Decent Block Party.
Comme chaque année, le label de Diplo (artiste notamment connu en France pour avoir collaboré avec M.I.A), Mad Decent, organise des concerts/soirées gratuits dans une poignée de villes américaines, dont New York. La block party a lieu le 30 juillet, de midi à 21h, au South Street Seaport, Pier 17 à Manhattan. Vous pourrez y voir jouer des habitués du label, comme Gang Gang Dance, Claude VonStroke, ou Bosco Delrey.
Du kayak à New York : rien de plus simple !
Pour ceux qui préfèrent les activités plus sportives, les clubs d’aviron, de canoë et de kayak sont nombreux dans New York. En voici trois que French Morning a sélectionné.
Le Downtown Boathouse, propose toutes sortes d’activités, des plus accessibles (des balades de vingt minutes) aux plus exigeantes (des voyages de trois heures). Il n’y a pas besoin d’expérience préalable pour les voyages simples en kayak, mais des cours sont aussi proposés régulièrement pour ceux qui veulent s’initier dans leurs nombreuses locations (Pier 40, Pier 96, 72d Street)
Près du Louis Valentino Jr Pier Park, à Brooklyn, le club Red Hook Boaters vous accueille pour une expérience des plus alléchantes : en participant à leurs soirées de kayak gratuites tous les jeudis soirs, vous pourrez admirer les ponts de New York et la Statue de la Liberté. Le club se trouve audans le Louis Valentino Jr. Pier Park (Coffey et Ferris Streets), Red Hook, Brooklyn.
Le Harlem River Community Rowing propose des cours d’aviron : dix cours pour $200. Une fois ces sessions intensives accomplies, le club vous invite à des sessions hebdomadaires d’aviron sur la rivière Harlem. Le Harlem River Community Rowing est situé dans le Roberto Clemente State Parke, W Tremont Ave at Mathewson Road.
ATTENTION: la ville de New York a fermé l’Hudson River aux activités nautiques pour les prochains jours, pour cause de déversement d’eaux usées par l’usine de traitement de l’Upper West Side. C’est ça aussi New York…