L’aventure continue pour les aficionados, déjà nostalgiques, de la saga Harry Potter. Sur plus de 1.300m², l’immersion dans l’univers fantastique de J.K Rowling est totale au Discovery Times Square, la salle qui accueille jusqu’au 5 septembre l’exposition à succès « Harry Potter: The Exhibition ». Moldus petits et grands pourront y renouer avec le vocabulaire délicieux de la saga (beuglante, plume à Papote, Rapeltout, Cognard fou…) et admirer le souci du détail des costumes des héros, des professeurs et des ennemis d’Harry Potter. Les nombreuses baguettes magiques utilisées dans le film et d’autres objets aussi originaux que fantaisistes sont également exposés. Tous les items (décors mis à part) sont des originaux fraichement debarqués des studios de la Warner.
Chaque salle de l’exposition est consacrée à un thème du film, parmi lesquels le Quidditch, les Forces du Mal, et le Grand bal de Noël. La chaumière de Hagrid, reconstituée pour l’occasion, est particulièrement étonnante de réalisme. Les visiteurs s’amusent en voyant la taille des vêtements et du fauteuil du géant. Tous les objets présents sont accompagnés d’un panneau descriptif expliquant, avec précision, dans quel épisode ils apparaissent.
L’exposition est d’autant plus originale que le public est invité, à plusieurs reprises, à participer. L’occasion de prendre part à l’aventure en arrachant les racines d’une mandragore pour subir leurs cris stridents, de marquer quelques points dans une partie de Quidditch improvisée, ou encore, de faire le test du choixpeau magique pour découvrir à quelle école vous êtes destiné. Avec les musiques du film en fond, l’atmosphère de la saga est fidèlement reconstituée tout au long de l’heure qu’il vous faudra pour parcourir l’exposition. La visite de celle-ci rendra certainement nostalgique certains mais donnera surtout l’envie de revoir tous les épisodes dans la foulée et de ressortir les anciens bouquins de sortilèges pour vous exercer à faire un Alohomora suivi d’un Petrificus Totalus. Après New York, l’exhibition s’exportera dans d’autres villes à travers le monde. Prochaine étape : l’Australie dès novembre.
« Harry Potter The Exhibition » à Discovery Times Square (226 West 44th Street) – 866 987-9692.www.discoveryts.com. Jusqu’au 5 septembre – $26 pour les adultes, $23.50 pour les seniors (65 et +) et $19.50 pour les enfants (4-12), gratuit pour les moins de 4 ans.
L'exposition Harry Potter ensorcelle Times Square
Le Dîner en Blanc arrive à New York, mais où ?
14.000. C’est le nombre de personnes que le Dîner en Blanc a réussi à réunir à Paris. Créé en 1988 par François Pasquier, l’événement pourrait se définir comme un “rallye pique-nique”, une petite dose de folie en plus. Dans un lieu tenu secret jusqu’à la dernière minute, une cohorte d’invités triés sur le volet (principalement des amis des organisateurs) et tout de blanc vêtus se réunissent pour partager le foie gras et le champagne qu’ils ont eux-mêmes apportés. La préfecture n’est généralement pas au courant, ce qui n’a pas empêché le Dîner en Blanc d’investir des lieux comme le Champ de Mars, le Trocadéro ou encore le Carrousel du Louvre. Car le Dîner en Blanc, c’est le bon élève des flash mobs : à la fin, chacun reprend ses tables, bougies et provisions et époussette son emplacement pour que la soirée garde sa part d’éphémère.
« C’est une tranche irréelle au milieu du quotidien » explique Aymeric Pasquier, le fils du fondateur qui a désormais repris les rênes et internationalisé l’organisation. Seulement, bien sûr, impossible de le faire à la française à New York. Ici, on ne rigole pas avec la loi, d’autant plus s’il s’agit de boire de l’alcool sur la voie publique. Il n’est donc pas encore sûr que le champagne pourra couler à flot, mais “il va falloir faire bonne impression” confie Alexandra Simoes, directrice du Lyceum Kennedy situé Midtown. “C’est une initiation à une belle tradition. New York va servir d’exemple et peut-être permettre d’étendre ça dans tous les pays”, s’enthousiasme-t-elle. Les New Yorkais seront en tout cas au rendez-vous. Jeudi 4 août, plus de 28.000 personnes se trouvaient déjà sur la liste d’attente selon Aymeric Pasquier. Un engouement prononcé que ce dernier explique : “les Américains sont beaucoup plus réactifs”.
Lieu tenu secret
Malheureusement, l’édition de cette année ne permettra qu’à 1.000 chanceux de découvrir l’art de vivre à la française, dont environ 200 issus de la liste d’attente. Et la question qui brûle les lèvres des potentiels happy few est : mais où cela va t-il se dérouler ? Central Park vient immédiatement à l’esprit.
French Morning soumet l’idée à un spécialiste : “Je ne pense pas que Central Park leur soit favorable. Jamais personne n’a réussi à y retrouver un ami. Il n’y a pas de panneaux indicateurs” affirme Samuel Guedj, fondateur de l’agence d’événementiel Sam n’ Jo. Première idée avortée. “D’autres parcs comme Madison Square Park sont très jolis mais je pense que la partie bétonnée pour la stabilité des chaises et des tables est indispensable.” Le suspens devient insoutenable à la rédaction de French Morning. Après un brainstorming collectif, nous avons également pensé à l’île du Gouverneur, au sud de Manhattan, ou encore à une des nombreuses “pier” qui se jettent dans la Hudson.”Je pense qu’ils finiront sur Union Square qui a une image de marque de prestige, qui est facile d’accès et vaste”, poursuit Samuel Guedj. Du côté des organisateurs, c’est motus et bouche cousue : “Je ne vous dirai rien” assène Aymeric Pasquier en riant.
Rendez-vous le 25 août pour découvrir le lieu mystère. Si vous vous trouvez sur la liste d’attente, tenez vous prêt le 12 à 14h pour vous inscrire : premier arrivé, premier servi. La soirée se terminera à 11h, ce qui est relativement tôt. “La frustration laisse des souvenirs inoubliables” conclut Aymeric Pasquier, malicieux.
Une New Yorkaise menace Marion Cotillard sur le web
La popularité grandissante de Marion Cotillard aux Etats-Unis ne lui fait pas que des amis. Jeudi dernier, la cour fédérale de Brooklyn a remis en liberté contre une caution de 50.000 dollars en garanties une femme du Queens accusée d’avoir posté des messages et des vidéos menaçants contre l’actrice française sur un site de fans du New Jersey. Dans l’une de ses vidéos, Teresa « Terri » Yuan, arrêtée par le FBI après que le gestionnaire du site ait donné l’alerte, aurait dit connaître l’emploi du temps de la star et signifié son intention de la rencontrer.
« Après que cela se sera passé, je n’aurai aucun regret. C’est apparemment ce qu’on ressent quand on est un tueur, un meurtrier» aurait-elle dit dans un vidéo postée le 23 juillet, selon l’agence de presse Reuters.
Marion Cotillard s’est fait un nom aux Etats-Unis après son incarnation d’Edith Piaf dans « la Môme ». Depuis, elle a joué dans « Inception » avec Leonardo DiCaprio, « Public Enemies » avec Johnny Depp et plus récemment dans « Midnight in Paris », le film de Woody Allen. Marion Cotillard est en outre pressentie pour être à l’affiche du prochain Batman, « The Dark Knight Rises ».
Teresa Yuan a été libérée temporairement à condition qu’elle ne cherche pas à entrer en contact avec Marion Cotillard d’une manière ou d’une autre, et qu’elle ne s’approche ni de l’actrice, ni de sa famille. La date de la prochaine comparution de la « stalker » du Queens n’a pas été fixée.
Joséphine Ancelle au Bitter End
La chanteuse française Joséphine Ancelle fait son retour sur la scène mythique du Bitter End, la salle de concert de Bleecker Street qui a servi de tremplin à de nombreux talents de la chanson depuis son ouverture en 1961.
Bercée dans un univers musical depuis l’enfance, Joséphine quitte Paris pour poursuivre son rêve outre-Atlantique. Après Montréal, elle s’installe à New York, où elle multiplie les rencontres artistiques. Elle s’est déjà produite dans de nombreux clubs réputés comme Crash Mansion, Sidewalk Café ou encore The Living Room, pépinière à talents musicaux du Lower East Side. Le French Institute Alliance Française (FIAF) fait même appel à ses talents pour Bastille Day (le 14 juillet) organisé sur la 60eme rue de Manhattan. A 25 ans, elle a déjà sorti deux CD, “Unfinished Life” et “Les Je t’aime” qui lui ont valu les dithyrambes de la presse musicale de part et d’autre de l’Atlantique. Joséphine Ancelle est un espoir de la chanson internationale à découvrir de toute urgence si vous ne la connaissez pas.
Le concert fait partie de la série “New York SongCircle”, organisée par le Cercle new yorkais des chanteurs-compositeurs. Quatre autres musiciens joueront leurs compositions au cours de la soirée.
Joséphine Ancelle au Bitter End le lundi 15 août à 20h – 147 Bleecker Street (entre Thompson et LaGuardia) – 10 dollars à la porte. Pour plus d’informations, visiter le site de Joséphine Ancelle
Le site du Bitter End
Exposition intéractive à Cuchifritos Gallery
Connu pour avoir intenté un procès au Centre Georges Pompidou pour manque de transparence, l’artiste français Fred Forest établit ses quartiers à New York pour diffuser sa vision de l’art contemporain. Première manifestation, “Flux et reflux : la caverne d’internet“. Une action complexe qui fait référence à la critique platonicienne de la société du spectacle. Internet et ses images sont ici ciblés grâce à un dispositif qui met en relation des internautes du monde entier avec les oeuvres présentes dans la galerie, en l’occurrence des vidéos. Celles-ci sont commentées en temps réel. Le visiteur est invité à devenir membre d’un film en permanente évolution.
Cuchifritos Gallery : 120 Essex Street, New York, NY 10002. Visible du 6 au 24 août. www.flux-et-reflux.net
Je ne me sens plus chez moi en France
« Je suis complètement à court d’excuses, je n’ai plus le choix, il va falloir y aller ». Il se tient en face de moi, les épaules voûtées, le regard résigné, prêt à monter à l’échafaud.
Jean est perdu, comme au premier jour de notre collaboration, il y a quatre mois. Il était venu me voir pour que je l’accompagne dans sa nouvelle aventure, un business de produits de beauté qu’il lance avec un ami. Notre collaboration a été un succès, il n’a plus besoin de mes services, il sait tirer parti des outils que l’on a découverts ensemble. J’essaie de le secouer, de rire même de son nouveau dilemme, mais je réalise très vite que c’est plus sérieux que cela en a l’air. Il n’est pas retourné en France depuis des années et la perspective de se retrouver là-bas, en famille cet été, le paralyse.
Je le connais bien, il a non seulement besoin d’être écouté, il lui faut aussi être entendu. Je le laisse parler en le recentrant de temps en temps s’il se noie dans ses propres mots. Un coach ne doit pas se laisser embarquer dans l’histoire de son client. Ce n’est pas ce qu’il dit qui est important, mais ce qu’il ne dit pas. « J’ai toujours réussi à trouver un prétexte pour ne pas revenir. Cinq ans de suite, je suis assez fier de moi ».
Il fait le malin, je ne réagis pas. « Cette fois-ci, mes deux nièces, Alice et Anne, ont décidé de se marier le même jour. Je les adore et je ne peux pas dire non ». Quel est le problème ? Jean aimerait passer seulement quelques jours, mais sa proche famille insiste pour qu’il reste une semaine de plus. « Pour eux, c’est le retour de l’enfant prodige. Ils ne savent pas la moitié de ma vie, ce que je suis devenu et qui je suis réellement ».
Il faut savoir l’écouter sans jugement, juste par curiosité, pour l’aider à discerner où le bât blesse vraiment. Le laisser déblatérer contre le pays qui l’a vu naître fait partie du processus. « La mentalité des gens est étriquée, rien ne bouge, les politiciens sont les mêmes que lorsque j’avais dix ans. Être en France, c’est comme être dans un musée ». Quoi d’autre ? Plus il vide son sac, plus il s’aperçoit qu’a force de se mentir, il a oublié les vraies raisons de son isolement familial qui aujourd’hui l’empêche d’avancer. « Les grèves de métro, la taille des voitures, les vestes de couleurs pour les hommes, le manque de déodorant et leur façon de parler, près de vous et en murmurant, m’agacent au plus haut point ». Ces détails ne sont que la résultante de son vrai dilemme. « Oui, tu as raison Nicolas. Ce sont des broutilles qui m’ont toujours ennuyées, même lorsque je vivais, heureux, à Paris ».
Je lui demande de réfléchir plus profondément sur la vraie source de son dégoût. Le but est d’étirer son cerveau, de lui faire voir d’autres limites, de lui éclaircir le chemin. Il prend son temps et respire un grand coup. « Là-bas, ce n’est plus chez moi alors qu’en vrai, ça l’est ». Ah enfin, nous y voilà !
« C’est dans mes gènes, je le sens bien. Je suis Français même si après quinze ans passés ici, je me considère Américain ». Je le laisse apprécier cette re-découverte de lui, puis romps le silence qui s’est installé entre nous pour lui demander quel serait le scénario idéal. « Être bien et arrêter de me poser ces questions stupides ». Et encore ? « Faire la paix, aimer où je vis et aimer d’où je viens ». Il n’a aucune idée comment y parvenir. S’il a osé se lancer dans la création de sa propre entreprise, c’est parce qu’il est arrivé à débloquer des freins qu’il trimballait depuis toujours. Il y a bien un ingrédient qu’il a utilisé à l’époque dont il peut se servir maintenant ? « L’honnêteté ». Tiens, je ne m’attendais pas à ça. Qu’il s’explique. « Je reporte la faute sur tout et tout le monde au lieu de me regarder dans la glace. Concernant mon travail, j’ai eu le courage avec ton aide de faire face à mes peurs, à mon talent et à mes envies. Je ne me suis plus caché, ce fut mon coming out professionnel ».
Manu est en plein coaching, c’est lui qui a ouvert les vannes. Je m’y engouffre, sans pudeur. De quoi te caches-tu ? « Je suis parti pour leur prouver que je pouvais le faire. Je crois bien que j’ai attendu tout ce temps car je voulais être sur de leur montrer quelqu’un à l’opposé de celui qu’ils connaissent ». Tu ne peux pas continuer comme cela, quelles sont tes options ? « Je n’en ai qu’une. Ne plus prétendre ».
Jean vient de saisir qu’il ne peut se sentir à l’aise chez lui, là-bas, de l’autre côté de l’Atlantique, que s’il se sent à l’aise avec lui-même, ici. Les autres n’ont rien à voir dans son histoire. L’expert de sa vie, c’est lui. Il nous a fallu quelques séances pour mettre à plat les vérités qu’il camouflait sous des allures de fils indigne et désabusé. Ils ne savent pas grand-chose de lui car il ne leur a rien dit, sur ses doutes du début, ses nuits blanches, ses espoirs et ses succès. « Ce n’est pas très sympa de ma part de leur reprocher de ne pas me connaître ». Ont-ils envie d’en savoir plus sur toi ? Il en est certain. Qu’est-ce qui t’en empêche alors ? « Rien, vraiment rien. Quel temps de perdu ! J’ai envie de partager avec eux ce que j’ai vécu et ce que je deviens. Leur tourner le dos n’a fait qu’empirer les choses. C’est à moi de leur faire face. S’ils le prennent bien, tant mieux. Dans le cas contraire, tant pis pour eux ». Le ton de sa voix est légèrement dramatique. Il y a quelque chose qu’il ne veut pas me dire. C’est mon rôle de le pousser jusqu’au bout de son raisonnement pour que je puisse lui confirmer plus tard s’il a atteint pleinement son but. « Mon partenaire dans le business est aussi mon partenaire dans la vie. ».
Lorsque j’ai revu Jean, il était tout bronzé. « Nous avons rajouté une semaine de plus à notre séjour tellement c’était bien ». Nous ? Et oui, il est bien parti en France accompagné de Robin, son petit copain depuis trois ans. Généralement, la réponse à ce qui nous bloque dans une situation donnée n’est pas celle dont on se gargarise encore et encore. Elle est souvent juste au bout de notre nez. Jean vient d’en faire l’expérience. « Maintenant, chez moi c’est non seulement chez moi, mais c’est aussi chez lui. Et ça, ça change tout ! ».
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com
Journées sans voiture sur Park Avenue
L’opération s’appelle Summer Streets. Elle se déroule chaque année depuis quatre ans sous le giron du Département des Transports new yorkais. Tout au long du parcours, les visiteurs de 7 à 77 ans pourront participer à diverses activités, dont un atelier de sculpture sur sable ou de préparation de guacamole (pour une liste complète des activités, cliquer ici).
Si des espaces détentes seront installés à plusieurs intersections, le Département des Transports préconise de s’armer d’une bouteille d’eau et de crème solaire. Il recommande également aux piétons de faire attention aux cyclistes, qui, traditionnellement, se déplacent en nombre pour l’événement.
Visiter le site de Summer Streets ici
L'identité française avec Anne Sinclair, Paris craignos et la Baguette au McDo
Alors que Nafissatou Diallo continue sa campagne médiatique, l’ “autre” femme de l’affaire DSK reste discrète. Le New York Magazine publie un long portrait d’Anne Sinclair. Si l’article ne peut s’empêcher de tomber dans les écueils racoleurs devenus habituels quand on parle de “DSKgate”, il n’en demeure pas moins un point de vue intéressant et américain sur Anne Sinclair. Point de vue qui met notamment en avant les racines juives de l’ex-journaliste.
Aussi nuancé et detaillé soit-il, les stéréotypes lourdingues sur les Français ne sont pas complement absents de l’article. Ainsi, l’indulgence de la femme de DSK pour son séducteur de mari est-elle considerée comme typiquement française : « Elle a mis fin à son amitié avec une amie proche qui a essayé de la dissuader de rester dans un mariage où il y avait tant d’infidélité (un peu d’infidélité, sommes-nous censés savoir, est souvent acceptable en France) ».
Autre idée préconçue : « pour les Français, la vie privée d’un homme est censée rester privée ». Et de noter que les touristes francais qui posent devant la luxueuse « townhouse » de DSK à TriBeCa, en faisant mine de se sonner à la porte, « semblent se comporter bien différemment. »
Côté culture, le Wall Street Journal publie une interview de Fred Cavayé à l’occasion de la sortie de son dernier film, A bout portant. Ce thriller montre Paris sous un jour peu flatteur, « sale et violent», loin des cartes postales, en mode anti-Midnight in Paris. Le réalisateur annonce la couleur: « Vous aurez du mal à trouver un seul plan de la Tour Eiffel, de la Seine ou de l’Arc-de-Triomphe ». C’est l’occasion pour Fred Cavayé de parler de la résurgence du thriller dans le cinéma français : « Nous avons des inspirations anglo-saxonnes, mais ces films ont une véritable identité française. »
En parlant d’identité française, le Time rapporte que McDonald’s est sur le point de lancer une gamme de baguettes dans ses restaurants français. Selon une étude, « les Français mangent neuf fois plus de sandwiches que de hamburgers – et 60% de ces sandwiches sont des baguettes ». « Y aura-t-il du foie gras et de la ratatouille à la carte ? Les employés devront-ils porter des bérets ? », demande le journal. Espérons simplement qu’un camembert ne se faufilera pas dans le Big Mac.
Des nuits d'été aux airs de Mozart
Ambiance décontractée et concerts à prix abordables: le Mostly Mozart Festival est une institution new-yorkaise, au même titre que le Lincoln Center qui l’organise. Depuis sa création en 1966, Mostly Mozart a accueilli des compositeurs et des artistes renommés – Magnus Lindberg et Kaija Saariaho pour ne citer qu’eux – et a été le point de départ de carrières brillantes telles que celles de Cecilia Bartoli, James Galway et Mitsuko Uchida.
Comme son nom l’indique, le festival reprend le repertoire de Mozart mais pas uniquement. Dès jeudi 4, vous pourrez assister au Don Juan dirigé par le fameux chef d’orchestre hongrois, Ivan Fischer. Nous vous conseillons néanmoins de vous rendre à la représentation du samedi 6 août. Avant le concert, à 18h, un débat autour de l’œuvre aura lieu en présence d’Ivan Fischer et de Jane Moss, deux figures de la musique classique.
Si vous n’appréciez pas particulièrement Mozart, ou que vous préférez le cinéma et Stravinsky, ce même samedi 6 août à 16h seront projetées, au Walter Reade Theater, deux productions : la première est la mise en scène par Julie Taymor de l’Oedipus Rex et la deuxième la mise en scène du Sacre du Printemps de Pina Bausch.
Le dimanche 14 août, l’Orlando de Haendel, considéré comme le sommet de son œuvre lyrique, sera à l’honneur. L’occasion aussi de découvrir le Philharmonia Baroque Orchestra de San Francisco.
Si vous n’avez pas le temps de vous rendre à ces représentations, il ne faudra cependant pas manquer le grand final mythique du Mostly Mozart le 26 août à 18h45. Le festival se termine en beauté avec deux œuvres incomplètes dirigées par Louis Langrée : la Symphonie No. 8 de Schubert et le mystérieux Requiem de Mozart. Un rappel que le festival, lui-même, est perpétuellement inachevé, qu’il n’est qu’un appel à la découverte de la musique.
Mostly Mozart Festival, au Lincoln Center (10 Lincoln Center Plaza). Du 2 au 27 août 2011. Les billets pour les divers spectacles commencent $40. Visiter le site de Mostly Mozart
Vivre à New York sans assurance
« J’étais très fatiguée, je me suis emmêlée les pieds ». Juliette, 25 ans, était étudiante en danse au Broadway Dance Center à New York quand, en plein cours, elle a chuté. Son pied a fait un son pas franchement rassurant : « un petit crac » dit-elle. «Au bout d’une minute, impossible de me remettre sur mon pied. Je ne pouvais pas marcher». Cinq semaines plus tard, boitant toujours, elle décide de se rendre à l’hôpital. « C’est un os fêlé » qui se remettra vite, lui indique le médecin. Juliette est rassurée. Mais la facture, elle, ne fait pas sourire – 1.000 dollars pour une radio et un IRM – surtout pour une étudiante aux revenus limités. Elle doit tout payer de sa poche : elle n’a pas d’assurance.
Juliette fait partie de ces Français qui tous les jours font un pari fou: ni tomber malade ni avoir d’accident lors de leur séjour à New York. Ils sont jeunes pour la plupart, stagiaire ou profession indépendante, en situation régulière ou pas. Leurs revenus limités ne leur permettent pas d’avoir un budget « prévoyance » tous les mois. Le danger, ils en ont conscience. Mais ils préfèrent prendre le risque. « Par le feedback que nous avons, il s’agit soit de personnes qui arrivent sur le marché du travail, qui sortent de l’école, et se disent: “si je dois assurer à ma charge ma prévoyance santé, ça va me coûter entre 300 et 500 dollars par mois”. C’est un budget important. Ils font le choix de ne pas être couverts car ils sont jeunes et en bonne santé, souligne Eric Thoby, directeur régional pour l’Amérique du groupe Crystal Finances, une société qui propose notamment des services assurantiels aux Français à l’étranger. Et puis, vous avez le cas de personnes qui n’ont pas les moyens, des Français qui ont perdu leur travail pendant la crise. »
Une dizaine d’interviews avec des Français non assurés révèle une réalité faite de renoncements dans la ville de l’abondance. Un designer de chaussures qui renonce à se rendre en vélo au travail par peur de l’accident. Une stagiaire dans l’événementiel venue avec « 50.000 médicaments » pour éviter de tomber malade. « Je suis peut-être un peu parano, mais je fais attention quand je traverse la rue» sourit Hervé, 23 ans, en stage de vente dans une start-up de Midtown.
L’absence d’assurance plonge les plus jeunes dans un sentiment de gène. « Je me sens illégale. J’ai l’impression de ne pas faire mon séjour ici dans les règles, estime Merryl, 23 ans, une autre stagiaire. Récemment je parlais à quelqu’un qui était couvert. Elle était en sécurité. Moi, j’étais un peu comme une clandestine ».
« Clairement, je pourrai me payer une assurance. Mais je préfère mettre l’argent dans l’achat de billets d’avion pour la France pour voir ma famille, estime pour sa part Maude, designer de chaussures. Mais « je culpabilise vis-à-vis de mes parents car s’il m’arrive quelque chose, ça va peut être les mettre dans la merde. Ce n’est pas impossible, mais c’est un choix. Quand je voix que la plupart de mes collègues n’a pas d’assurance, ça me conforte dans ma bêtise. »
Le refus de l’assurance “made in the US” est sans doute plus prononcé chez les Francais que dans d’autres communautés, compte-tenu du système de prise en charge avantageux qu’ils ont connu dans leur pays. La nature commerciale de l’industrie américaine de la santé les rebute et suscite chez certains une méfiance profonde.
Eric Thoby, du Groupe Crystal, conseille néanmoins d’avoir « au moins une garantie hospitalisation » pour faire face aux situations d’urgence. « Pour les accidents les plus graves, on peut remettre en cause tout le projet de vie que l’on a ici», insiste-t-il.
Il n’est jamais trop tard. Alan Jezequel, fondateur de la société d’architecture d’interieur AJ Greenwich est resté sans assurance pendant 28 ans. En 2010, des pépins de santé dans son entourage l’ont décidé à se faire couvrir. Un mois plus tard, il était victime de deux accidents vasculaires cérébraux. « Ca a coûté plus de 50.000 dollars et l’assurance a tout pris en charge ». L’assurance a quand même du bon.
Affichez votre statut Facebook sur votre poignet
Facebook n’en finit plus de sortir des écrans d’ordinateurs pour arriver directement dans nos vies. Le nombre d’ “events” ou de pages fans ayant permis aux utilisateurs de se rencontrer dans la vraie vie se compte désormais par milliers et il est fort probable que notre vie ressemble à ça sous peu.
C’est cette tendance qui a inspiré trois Français, Ralph Feingold, Matthieu Stefani et Stéphane Assayag, dans la création de leur “relationship bracelet”. Leur credo : “recréer des relations dans la vraie vie, en affichant son statut affectif, comme sur Facebook, mais sur son poignet.” Ces bracelets en silicone, les “buump”, proposent donc un choix d’une dizaine d’inscriptions, cinq pour les statuts (dont “it’s complicated”, “in an open relationship”, “single”), cinq pour “à la recherche de” (“fun”, “dating”, “whatever I can get”, etc…). De quoi afficher IRL (in real life), la vie privée qu’on étale déjà sur le réseau social.
Mais le concept ne s’arrête pas là puisqu’il existe même un code couleur et quatre commandements. Chaque combinaison possède sa signification : deux bracelets roses indiquent qu’on est gay, être “too nice for you” s’illustre par un bracelet “célibataire” et “à la recherche d’amitié”, la “midlife crisis” se caractérise quant à elle par les bracelets “married”, “it’s complicated”, “looking for fun”. Au total, cent compositions possibles qui ne manqueront pas de transférer les commentaires agacés du “wall ” à la bouche de votre conjoint si vous oubliez de mettre votre bracelet “in a relationship” en partant au travail. Ne le prenez pas à la légère, cela a déjà tué une femme. Drame à part, le concept séduit de 16 à 55 ans avec un intérêt particulier du côté de la communauté gay aux dires des créateurs.
Est-ce que ces bracelets vont réellement permettre aux personnes de se reconnecter ? Vont-ils favoriser les histoires d’amour (ou autres) ? Peut-être pas, mais cela donnera sûrement une raison à votre prétendant(e) de vous taquiner cet été. 8.000 personnes “like” déjà le concept sur le fameux réseau social.
Visiter le site de Buump ici