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Le Strawberry One-Act Festival fête sa vingtième édition

Le Strawberry One-Act Festival est un tremplin pour auteurs situé au Riant Theatre dans Chelsea. Deux fois par an, plusieurs dizaines de pièces d’un acte (30 minutes environ) venant de tous les États-Unis se succèdent dans l’espoir de recevoir les faveurs du jury et du public. Au terme d’un mois de compétition, le gagnant se voit offrir l’opportunité de transformer sa pièce d’un acte en une pièce complète ainsi que 1500$.
Le festival commence aujourd’hui et se termine le 7 août. Ce jour, trois pièces ouvrent le bal et c’est “Paid Off” de Robert D. Argen qui semble déjà recevoir de nombreuses faveurs. Sa pièce, écrite alors qu’il étudiait encore la finance et la littérature américaine à NYU, raconte l’histoire d’un analyste financier qui tente de prouver son intégrité morale à son ancien professeur, déçu du parcours choisi par son élève et en proie à de profondes difficultés financières.
The Hudson Guild Theatre
441 West 26th Street, NYC
Between 9th and 10th Avenues
22$

Laura Levine sort de l'ombre

Ses photos d’icônes de la musique ont fait le tour du monde et des magazines : le Rolling Stone, Sounds UK, et le New York Rocker dont elle a été un temps la photographe en chef. Cette diplômée d’Harvard a côtoyé les plus grands : Madonna, R.E.M, Björk , James Brown , Annie Lennox (Eurythmics), Joan Jett, The Clash, et la liste est encore longue.
Ce qui frappe le plus dans le travail de Laura Levine est sa propension à humaniser les artistes qu’elle photographie. Situations anodines ou quotidiennes, ses sujets passent de superstars à personnes communes. Comme dans ce cliché du groupe R.E.M, simplement dégustant un hamburger au bar du Walter’s Bar-B-Que.
Laura Levine arrive à capturer l’intime, l’enfoui. Son oeil transgresse les barrières de l’apparence pour atteindre le réel. Devant son objectif, les artistes se mettent à nu, tantôt fragiles, tantôt riants. Loin des obligations de la vie publique. L’artiste réussit le tour de passe de s’accorder la confiance d’artistes comme Björk, étonnement naturelle dans son habit de feuilles au milieu des bois.
Mais la photographie n’est pas la seule corde qu’a l’artiste à son arc, puisqu’elle a également illustré des livres pour enfants et réalisé un court film documentaire intitulé “Peekaboo Sunday”.
Après de nombreuses publications et participations à des expositions, Laura Lavine saute le pas et expose son travail seule. 30 ans après ses débuts.
Steven Kasher Gallery
521 West 23 Street (Chelsea)
New York, NY 10011
212 966 3978

Ourida joue avec nos émotions

La chanteuse Ourida fait partie de ces artistes atypiques. Sa musique et sa voix s’avèrent si radicalement différentes à chaque couplet ou même morceau, qu’écouter son album pourrait s’apparenter à regarder une pièce de théâtre. À chaque acte, elle se révèle joueuse, drôle, torturée, violente ou encore poétique.
Et son parcours est à la hauteur des multiples variations de son travail. Née en France d’un père Kabyle et d’une mère Normande, elle s’essaie au théâtre, à la trompette , à la lecture de poème avant d’être engagée comme pianiste pour une exposition à Beaubourg. Elle s’envole ensuite pour le Brésil et rencontre le photographe Français Pierre Fatumbi Verger qui lui enseigne la philosophie de la “vérité naturelle de l’être “. Ce sera un tournant dans sa carrière pour celle qui ne se pose désormais plus de limites ou barrières. Le conservatoire de jazz de Marseille lui permettra d’assouvir cette soif de liberté. Direction ensuite au Canada pour représenter la France aux journées de la Francophonie. Quelques scènes parisiennes plus tard (Trabendo, Boule Noire, Cigale) arrive la première consécration : son trio avec vec JP.Molina, batteur du Surnatural Orchestra et A.Cuisinier, bassiste de Benjamin Moussay remporte le Grand Zebrock 2007.
Toutes ces expériences produisent un son entre trip-hop et jazz sur fond de piano, contrebasse et batterie. Une musique travaillée, qu’elle ne peut vraiment définir “à moins d’être une fringue, qui aurait envie de se mettre a soi-même une étiquette ?”.
Sa performance scénique est à découvrir le samedi 30 juillet à 20h00 au Shrine (east side of Adam Clayton Powell Boulevard (7th Avenue), just below 134th Street)
http://www.myspace.com/ourida

New York drague les couples gay

La Big Apple est aux couleurs arc-en-ciel depuis le 24 juillet. Des centaines de couples homosexuels se sont unis dans la joie et la bonne humeur, jour de l’entrée en vigueur de la nouvelle législation. Une allégresse partagée par les professionnels du tourisme. “Grâce à la nouvelle loi, New York va devenir la destination de mariage numéro un, a déclaré George Fertitta, président de l’office de tourisme NYC & Company. New York ne va pas seulement attirer les couples qui souhaitent s’unir ici, mais aussi ceux qui recherchent une destination de lune de miel mémorable.”
Hôteliers, restaurateurs, traiteurs spécialisés dans les banquets de mariage et ‘wedding planners’ sont sur le pont. Plusieurs hôtels de New York participent à l’offre ‘NYC I Do’, des ‘packages’ pour attirer les tourtereaux. Le Ritz-Carlton surfe sur la vague, en proposant l’offre ‘Célébrer l’égalité : plus d’amour pour tous’ dans son hôtel de Battery Park dans le sud de Manhattan. Cela comprend une réduction de 25 % au spa de l’hôtel, des services gratuits pour les parents des couples, des points de fidélité… Ce n’est pas tout : le Ritz Carlton a annoncé la nomination d’une ‘consultante en mariage gay certifiée’. Nancy Salatto-Deighan est en effet diplômée de 14 Stories Gay Wedding Institute, une agence de ‘wedding planners’ spécialisée dans les cérémonies gay.
Les hôtels W proposent quant à eux une offre ‘Right to Unite’, qui inclut un service voiturier jusqu’au bureau de l’état-civil, champagne et pièce montée, une mini-caméra Flip pour filmer la cérémonie et une suite dans l’un des hôtels new-yorkais de l’enseigne. La marque offre aussi à ceux qui organisent leur mariage dans l’un des W new-yorkais deux nuits gratuites au W Retreat & Spa de Vieques Island à Puerto Rico.
Ce nouveau segment de la population au fort pouvoir d’achat qui arrive sur le marché du mariage devrait avoir l’embarras du choix entre tous les nouveaux hôtels qui ont ouvert ces derniers mois à New York : le James Hotel, le Yotel, Grace Hotel. A partir de cet automne, ils pourront aussi descendre au Out NYC.  Situé sur la 42ème rue, entre la 10ème and 11ème avenue,  ce nouvel hôtel de 105 chambres (à partir de $250 la nuit) se positionne comme un “resort gay urbain”. Il aura un nightclub de 1000m2, [XL nightclub tenu par les impresarios de la scène gay John Blair et Beto Sutter et les promoteurs de soirées Brandon Voss et Tony Fornabaio], un café, un restaurant baptisé Kitchen, un centre de conferences et un centre de bien-être. What happens in New York stays in New York…

Little Italy, le vrai

Vous venez de descendre à l’arrêt Fordham Road, ligne B ou D. Vous marchez maintenant vers l’est sur la 187eme rue. Progressivement, les « deli » et les églises cèdent la place aux trattorias et aux drapeaux italiens. Mamma Mia ! Bienvenue à Little Italy, Bronx.
Le quartier, délimité par les avenues Arthur à l’ouest, Belmont à l’est, Crescent au sud et 187th Street au nord, draine quelques touristes (le jardin botanique du Bronx et le zoo ne sont pas loin) et de nombreux amateurs de bons restos et patisseries. L’arrivée récente de la communauté albanaise cause parfois des tensions avec les habitants de longue date, mais les « ritals » ont encore de beaux jours devant eux. Surtout les commerces locaux continuent à se transmettre de père en fils comme ils le sont depuis plus d’un siècle.
La visite commence au coin de 187th Street et Belmont Avenue. C’est là que se trouve l’église Mount Carmel. Depuis son ouverture en 1907, elle a grandi pour devenir un lieu de rassemblement du quartier. Ses vitraux représentant la vie de Jésus valent le coup d’œil.
Après la nourriture spirituelle, le nourriture tout court. Et en la matière, il y a l’embarras du choix. Le Don Corleone de la scène culinaire locale s’appelle Roberto Paciullo. Il est le fondateur de Roberto’s (603 Crescent Avenue, au coin de Hughes Avenue, 718 733-9503 – roberto089.com), un restaurant de 90 couverts considéré par un magazine comme l’ « une des meilleures tables italiennes de New York. » Il dispose également de Zero Otto Nove (2357 Arthur Avenue et 186eme rue, 718 220-1027), une pizzeria ouverte en lieu et place d’un McDonald’s. Il tente d’y réaliser le rêve d’enfant de son meilleur ami, Enzo, resté au pays : exporter la vrai pizza italienne à New York.
Autre grand atout du quartier : les pâtisseries et les boulangeries. Citons Artuso’s Pastry Shop (670 East 187th Street et Crescent Avenue, 718 367-2515 – artusopastry.com). Vincent Artuso, un pâtissier, a repris l’établissement en 1946 et lui a donné son nom. Jusqu’à aujourd’hui, toute la mafia Artuso participe à la confection des pains, des pièces montées et des pâtisseries, notamment les délicieux cannoli.
Pas encore rassasié ? D’autres délices vous attendent à Teitel Brothers (2372 Arthur Avenue, 718 733-9400 – teitelbros.com), le temple de l’épicerie fine. Le magasin exigu fondé en 1915 est bourré de produits du sol au plafond. Son huile d’olive est particulièrement réputée. Envie de fromage ? Casa della Mozzarella (604 East 187th Street entre Arthur Avenue et Hughes Avenue – 718 364-3867) vend les meilleurs mozzarellas de New York. A Biancardi’s (2350 Arthur Avenue a 186th Street – 718 733-4058), d’étranges stalactites tombent du plafond. Ce sont des saucissons. Normal, vous êtes dans la boucherie locale. Elle fournit les meilleurs restaurants de Manhattan en volaille, agneau, bœuf et porc. Autre passage obligé : le Arthur Avenue Retail Market ( 2344 Arthur Avenue entre Crescent Ave et 186eme rue – 718 295 5033 – arthuravenue.com). Ce marché couvert regorge de fromages, panetone, pièces de charcuterie, fruits et légumes à des prix imbattables. Au fond du marché, the Arthur Avenue Italian Deli dispose de quelques tables. Le menu propose notamment une « Julius Caesar Salad ». Le plat de légumes grillés est parfait pour ouvrir l’appétit.
Enfin, Little Italy ne serait pas Little Italy sans les légendaires pâtes : Borgatti’s (632 East 187th Street entre Belmont Avenue et Hughes Avenue – 718 367-3799), juste en face de l’église de Mount Carmel vend des ravioli frais depuis 1935.
 

La Marina 59, une communauté au bord de l'eau

La Marina 59, petite marina de plaisance où se côtoient pêcheurs et marins, est un centre pour la passion nautique. Depuis l’année dernière, la Marina 59 accueille des événements artistiques en tous genres. Nous vous parlions la semaine dernière du festival Sea Worthy. Dans le cadre de ce festival, le Marina 59 de Far Rockaway devient une nouvelle fois un espace libre pour l’art.
Arthur Poisson, le conservateur de ce projet, a proposé d’y tenir une exposition par semaine. Pour lui, ce projet est un « work in progress in situ » ouvert à tous : on peut alternativement y assister ou décider d’en être un acteur en participant au projet. Cet espace temporaire artistique, nommé le MarinArt, cherche à créer des ponts entre les différentes communautés qui s’y côtoient et les visiteurs. Il s’agit de créer un lieu où les gens peuvent s’unir, un espace commun : les communautés de Marina 59 sont diverses. On y trouve aussi bien les pêcheurs de longue date, que les navigateurs ou, plus récemment, des artistes venus s’y installer. C’est un mélange de cultures et de classes qu’Arthur Poisson se propose de réunir – afin de lutter contre les tentations de la gentrification isolée. « Cet été, avec le « Boatel » de Constance Hockaday, le vrai enjeu de la mixité sociale a fait son apparition. C’est à chaque fois un nouveau public qui intervenait sur ce territoire», explique-t-il.
Le propriétaire de la Marina souhaitait faire intervenir de plus en plus d’artistes sur son terrain. Arthur Poisson explique qu’il faut «que le public soit prêt à l’accueillir ; il faut donc insérer cet art de façon délicate et intelligente. Il faut proposer un enjeu attractif autant pour les artistes que pour les plaisanciers ».
Fraîchement arrivé à New York de sa France natale, Arthur Poisson est un jeune artiste dont l’intérêt fondamental – les hommes – se manifeste dans son rapport à l’art et à l’architecture, des disciplines qui peuvent créer « le lien social » et « toucher les gens », dit-il. Comme il l’explique lui-même, son travail est « constitué d’une multitude de petits collections éparses, d’éléments simples auxquels je donne une seconde vie, une autre valeur. » Il explique qu’il a choisi de venir à New York pour faire partie intégrante de l’effervescence artistique et sociale de la ville : la Flux Factory lui a offert une occasion parfaite pour entrer en plein dans la vie de la métropole.
La première exposition était ouverte du 22 au 24 juillet. Arthur Poisson y présentait des photographies de la marina que lui avaient fourni des anciens plaisanciers locaux. « Tirés en grand format, leur visibilité était assurée dans l’espace ainsi que sur les docks, permettant à tous de voir que quelque chose prenait place dans les containers. »
On peut se rendre au Marina 59 chaque week-end d’août pour découvrir une nouvelle exposition dont les thèmes centraux demeurent les mêmes : l’histoire de la Marina, les questions nautiques et la mixité sociale.
Loin de la prétention bobo à vouloir investir certains lieux en en faisant disparaître les habitants originaux, le MarinArt est une expérience unique: une galerie d’art qui n’en est pas tout à fait une, une marine de plaisance qui se révèle être bien plus encore, le Marina 59 accueille un événement qui vient enrichir toutes les autres activités du festival Sea Worthy. L’expérience en vaut certainement le détour.
 
MarinArt, au Marina 59, 5914 Beach Channel Drive, Far Rockaway

Un monde "SUPERTALL!"

Les fameux gratte-ciels new-yorkais commencent à vous paraître fades et quotidiens ? SUPERTALL! vous propose de redéfinir votre définition du gratte-ciel. L’exposition du Skyscraper Museum découvre la nouvelle génération de gratte-ciels. Le point de référence pour définir le gratte-ciel n’est plus le standard traditionnel de 300 mètres. Bien au contraire, le nouveau paradigme repère le gratte-ciel du XXIè siècle à partir de 380 mètres (la hauteur de l’Empire State Building).
Le Skyscraper Museum est dédié à l’architecture de New York – la première ville verticale du monde. Pourtant, comme le montre cette exposition « super-grande », le cœur architectural du gratte-ciel s’est déplacé en Asie – notamment en Chine et en Corée du Sud – et au Moyen-Orient. Le Burj Khalifa de Dubaï, avec ses 828 mètres, demeure le champion. À ses côtés, de plus en plus de gratte-ciels sont construits, que l’on appelle des « supertalls » (à distinguer du « very tall », devenu tout à fait banal) : l’exposition présente les buildings déjà construits, ceux qui seront demeurés des rêves avortés, et ceux qui sont en projet pour les années à venir. Un aperçu curieux et impressionnant de la direction que prend l’architecture spectaculaire.
SUPERTALL! au Skyscraper Museum
39, Battery Place (Batter Park City, Manhattan), de 12h à 18h du mercredi au dimanche. Les billets sont à $5, $2,50 pour les étudiants et les seniors.

La High Line remet le roller au goût du jour

Rappelez vous les années 80, la série 2  flics à Miami passait à la télévision, le film Flashdance enflammait les écrans et la coupe afro était de rigueur. Il est à présent temps de ressortir votre justaucorps et vos mitaines car la High Line inaugure jeudi un terrain de roller de 800 m2. Sur place, sautez dans une paire de roller de location, rafraichissez vous avec une bière du bar attenant et apprêtez vous à vous déchainer sur les rythmes Disco du DJ. La soirée s’annonce old-school et les événements nombreux durant l’été. Admission gratuite pour les 500 premiers arrivants puis 12$.
High Line Rink
W 30th St and 10th Ave, 212-206-9922
Du 28 juillet jusqu’au 26 septembre.

La France: sexe et dépression

Le répit n’aura pas duré. L’affaire DSK est de retour à la Une de la presse américaine cette semaine, où plutôt Nafissatou Diallo, la victime présumée. C’est Newsweek et ABC qui décrochent le scoop, et deux longues interviews où la femme de chambre confirme sa version des faits, telle qu’elle l’a livrée à la police et aux procureurs. Mais il faut aller voir ailleurs pour une analyse critique de ces interviews. Le New York Times, par exemple, est nettement moins convaincu par la jeune femme que Newsweek. Dans un autre article, le Times reprend l’analyse de la plupart des connaisseurs de la chose juridique new-yorkaise: s’il a poussé sa cliente à témoigner dans la presse, c’est que son avocat, Kenneth Thompson, est persuadé que les procureurs s’apprêtent à abandonner les charges. Il préparerait donc d’ores et déjà la prochaine phase, celle d’un procès au civil, où Nafissatou Diallo demanderait des dommages et intérêts à DSK. Aux Etats-Unis, rappelle le quotidien, il est possible de poursuivre au civil quelqu’un qui aurait été blanchi au pénal.
“L’autre affaire” DSK continue d’ébahir les journalistes américains. Time magazine revient ainsi sur les accusations de Tristane Banon et qualifie l’affaire de “surréaliste” lorsqu’il évoque les relations sexuelles que Mansouret, la mère de Tristane Banon, aurait eues avec DSK. Bruce Crumley en vient même à utiliser le mot “icky” (“dégueulasse” ) pour résumer le bourbier que représentent les relations entre Banon et une mère apparemment absente et peu intéressée par l’éducation de sa fille et un père inexistant qui n’a fait que reconnaître la naissance de Tristane.
Mais la France n’est pas seulement le pays des comportements sexuels bizarres. C’est aussi celui de la dépression. Bloomberg détaille le contenu d’une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé qui trouve que 19,2 % des Français disent avoir connu la dépression dans leur vie. Ailleurs, la moyenne est de 15% dans les pays riches (et 11% chez les pauvres) et un seul pays bat la France: les Etats-Unis, avec 21% de dépressifs.
Côté cinéma, le film de Gilles Paquet-Brenner “Elle s’appelait Sarah”, inspiré du best-seller de Tatiana de Rosnay, sort sur les écrans américains. Kristin Scott Thomas y  incarne Julia, une journaliste américaine venue à Paris pour couvrir la commémoration du Vel’ d’Hiv et qui décide de partir sur les traces de Sarah, une des nombreux enfants victime de la déportation. Le film apporte également une réflexion sur “l’amnésie” qui touchait la France quant à la mémoire de l’holocauste. C’est l’occasion pour The Daily Beast de revenir sur le sujet  un point histoire sur la France après la Seconde Guerre Mondiale.

Water, un nouveau spectacle d'Eiko & Koma

À partir de ce mercredi, et jusqu’à dimanche, dans le cadre du festival artistique Lincoln Out of Doors, le duo artistique japonais Eiko & Koma investit la Paul Milstein Pool.  Accompagnés du flutiste Robert Mirabal, les chorégraphes et danseurs présentent Water. L’œuvre, commissionnée par le Lincoln Center, fait partie de la rétrospective Eiko & Koma, en cours depuis plusieurs années et qui revient sur le travail artistique entamé par Eiko&Koma en 1972. Le groupe a débuté à Tokyo, sur la scène théâtrale d’avant-garde japonaise.
Si Water est à la hauteur des autres performances du duo, le spectacle sera un moment d’une beauté rare – une méditation sur le mouvement, l’amour et la mort. Eiko&Koma ont crée ce spectacle spécifiquement pour la Paul Milstein Pool.
Dès mercredi 27 juillet jusqu’à dimanche 31 juillet. Le spectacle débute à 21 :30. L’entrée est gratuite. Lieu : Paul Milstein Pool, Hearst Plaza, dans le Lincoln Center (66th Street et Broadway).

Les Twin Towers au Palais de Chaillot: un geste d’amitié

Le 10 février 2003, alors que la France vient de refuser de se joindre aux États-Unis dans sa guerre en Irak, le New York Post publie un article intitulé « How Dare the French Forget ? » (« Comment les Français ont-ils osé oublier ? »). L’article, révélateur du sentiment de trahison éprouvé par beaucoup d’Américains, invectivait la France qui, en refusant de s’engager aux côtés des Etats-Unis lors de la guerre, faisait preuve d’ingratitude. Pire encore, pour le tabloïd, la France n’avait « rien appris » de l’histoire : «Ces gamins sont morts pour sauver les Français d’un tyran nommé Adolf Hitler. Et maintenant, alors que de nouveaux enfants Américains sont prêts à se battre et à sauver le monde de Saddam Hussein, un tyran tout aussi mauvais, où sont les Français ? ».
Choqués par cet article, et le “french bashing” qui règne alors, un groupe de Français vivant aux Etats-Unis décide de créer l’association «The French Will Never Forget» . Parmi eux Patrick du Tertre, né, comme les autres co-fondateurs, après la Seconde Guerre Mondiale. «J’ai été bercé toute mon enfance par les récits de la guerre, de ce que nous avons souffert ; j’ai grandi dans une ambiance de gratitude vis-à-vis des Américains, à qui nous devions cette libération en grande partie ».
La première opération menée par cette association, a été de déposer des roses sur les tombes des soldats américains morts au combat. L’opération – survenue au fort de la brouille franco-américaine – a été très médiatisée. La suivante, une chaine humaine à Omaha Beach, a eu beaucoup moins de succès. Les co-fondateurs de l’association se sont alors rendus compte, explique Patrick du Tertre, «que l’information ne dépendait plus des grands médias. Et effectivement, on est devenus viral sur le web : notre film a été repris par une cinquantaine de sites et des dizaines de milliers de blogs. On s’est rendus compte que l’on avait vraiment un impact ».
Si les relations franco-américaines se sont bien détendues depuis 2003, l’association ne continue pas moins de rappeler que les Français sont les alliés des États-Unis : «Cette année, nous nous sommes un peu éloignés de la Deuxième Guerre mondiale, mais c’est peut-être là l’occasion de dire à nos amis américains que nous partageons leur peine, que nous sommes dans le même combat contre le terrorisme», explique Patrick du Tertre.
L’idée centrale du nouveau projet consiste à ériger le 11 Septembre 2011 une reproduction visuelle des deux tours du World Trade Center devant le parvis du Palais de Chaillot. Les tours mesureront environ 28 mètres de hauteur et seront créées grâce à un échafaudage revêtu d’une bâche blanche. La position est évidemment stratégique : la Tour Eiffel sera cadrée en perspective entre les deux tours.
Le projet est encore en construction: l’association cherche toujours de l’argent –même si déjà deux tiers des fonds nécessaires pour ce projet très coûteux ont déjà été récoltés. Sur l’une des tours seront marqués les noms des victimes de l’attentat du 11 Septembre ; sur l’autre, les messages que voudront y laisser les passants.

Un peu de finesse dans un monde de Financiers

Notre boss du mois n’a pas fait HEC. Eric Bedoucha a bâti un concept : une pâtisserie où l’on trouve les classiques français des financiers donc, madeleines, macarons, napoléons, éclairs, fraisiers et des incontournables américains: le cheesecake, carrot cake, muffins et quelques hybrides.
Et ça marche du tonnerre. Vous voyez l’enseigne partout dans Manhattan. Si vous travaillez près de Wall Street ou vers Midtown, il y a de fortes chances que vous y ayiez vos habitudes… Vous savez, l’éclair au chocolat qui donne du baume au coeur la pause café…
L’une des clés du succès, selon le fondateur :  la mignardise (mini financier) qu’on vous donne quand vous commandez votre café. Plus d’1,3m de ces échantillons sont donnés chaque année. Et ça paye : les petites boîtes de financiers aux rayures vertes et blanches sont des bestsellers absolus.
De la Courneuve à Wall Street
L’histoire commence à la Courneuve dans les annees 60.  Fils d’émigrés juifs d’Algérie, Eric s’ennuie ferme au lycée de la toute nouvelle cité des 4000.  La mère n’est pas du genre à laisser son fils traîner dans le quartier. A 14 ans, il tombe dans la  pâtisserie : CAP puis apprentissage, passage chez Dalloyau, avant l’armée et enfin l’opportunité de partir à Chicago travailler au Ritz Carlton. Là,  il apprend les classiques carrot cake, cheese cake, danish.
Direction New York, l’hôtel Peninsula puis le Plaza. Eric n’a que 27 ans. “Le Plaza est un monstre, à la fois en terme de prestige et de volumes.” Il relève le défi et est apprécié. A côté des classiques de l’institution (fôret noire, strawberry shortcake), il peut laisser libre court à sa créativité : concordes, opéras, miroirs, ces desserts à base de mousse de cassis…
Après avoir travaillé à Maxime de Paris et La Grenouille, il est recruté pour ouvrir Lutèce à Las Vegas. Là, il rencontre un magnat de l’immobilier de Wall Street Peter Poulakakos.  Ensemble, ils fomentent leur révolution : une pâtisserie française, un brin mégalo qui devait occuper tout un pâté de maison dans le financial district. C’était juste avant le 11 septembre.
Après l’éffondrement des tours, ils revoient leurs projets à la baisse et ouvrent une plus petite pâtisserie au même endroit. C’est le premier Financier. “Pour beaucoup de pâtissiers qui se mettent à leur compte, le rêve devient un cauchemar, parce qu’on ne peut pas être au four et au moulin. Pas pour moi!” Depuis les boutiques ont fleuri dans Manhattan, parfois à seulement un jet de pierres les unes des autres.
Les prochaines étapes : décliner le concept, l’alléger pour pouvoir multiplier les points de vente. Eric rêve d’en avoir une centaine à terme et surtout de voir ses petites boîtes de financiers partout dans les supermarchés américains…Pas impossible pour le petit Eric devenu grand.
Crédit photo : Anthony Behar/Sipa Press.
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