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Luc Hardy, venture capitalist avec une âme

Il vous parle de ses investissements dans des start ups de la Sillicon Valley avec la même passion discrète qu’il met à raconter ses aventures au bout du monde. D’ordinaire, un capital-risqueur (venture capitalist) n’a guère de cicatrices à montrer. Mais ces jours-ci, les mains de Luc Hardy portent encore les traces de son dernier voyage, en avril: quelques engelures contractées pour avoir enlevé ses gants et prendre des photos de son arrivée au Pôle Nord. « C’était sans doute l’expédition la plus difficile physiquement que j’ai jamais faite », explique-t-il. Près de 250 kilomètres à pied, depuis la base russe de Barneo, par des températures de -45° C, accompagné d’un guide professionnel et de quatre autres compagnons dont un adolescent de 16 ans. Et tout ça pour quoi? « Pour voir le Pôle, cet endroit magique, mythique ».

Luc Hardy n’en était pas à son coup d’essai. « Aventurier amateur » depuis des années, il est allé dans tous les endroits lointains et inhabités qu’il a pu trouver. Mais il y a une dizaine d’année, sa quête a pris une dimension supplémentaire. D’abord avec l’équipe Cousteau, puis désormais avec Green Cross International,  (l’ONG fondée par Michael Gorbatchev et dont Luc Hardy est le secrétaire général pour la France) il utilise ses voyages pour sensibiliser le monde, et d’abord la jeunesse, à l’état de la planète. « On n’est pas là pour pleurer, se lamenter, mais pour dire ce qui se passe“. Et ce qui se passe, il l’a vu dans cette dernière expédition au Pôle: « on a vu des changements dans la période de reproduction des oiseaux, on a mesuré l’épaisseur des glaciers et vu à quel point la fonte est rapide. Dans vingt ou trente ans, on ne pourra même plus marcher au Pôle Nord en été, car il n’y aura plus de glace ! »

L’aventure a un prix : jusqu’à 200.000 dollars pour une expédition dans l’Arctique… Luc Hardy trouve des sponsors, mais il en est à chaque fois de sa poche. « Finalement, c’est ça le lien entre mon activité professionnelle et les expéditions : l’une finance les autres ». Pour le reste, contrairement à d’autres venture capitalists avec une conscience verte, qui investissent massivement dans les énergies alternatives par exemple, lui se méfie du mélange des genres. « Je ne veux pas faire de business pour de mauvaises raisons vertes ».

Ses investissements sont orientés principalement vers l’internet. Sa société Sagax est actionnaire d’une trentaine de petites sociétés, à des stades plus ou moins avancés de développement (Totsy, Producteev ou encore Lending Club, un site d’emprunts entre particuliers, qui a levé 55 millions de dollars d’investissement). Dans la majorité des cas « ces sociétés ont un ADN français, soit parce que la société est à l’origine française, soit parce que le créateur est français », souligne Luc Hardy. Basé à Greenwich (CT), où il habite avec sa femme Mary et leurs deux filles, ce Breton reste « passionnément attaché à la France », même s’il habite aux États-Unis depuis 28 ans.

La prochaine aventure de Luc Hardy n’implique pas de voyage. Mais la nature est encore au cœur du projet. Il s’agit d’importer à New York Nature Capitale, cette spectaculaire « œuvre végétale » conçue par Gad Weill, qui avait l’an dernier transformé les Champs Elysées en champs immenses. Les discussions ont commencé avec la ville de New York. Réponse définitive à la fin du mois, mais si l’obstiné aventurier parvient à ses fins, Times Square aura pendant le week-end de Memorial Day 2012 des allures de champs fleuri.
Retrouver le récit de l’expédition polaire de Luc Hardy.

Le "Quotagate" vu par l'Amérique

Révélé par Mediapart, le scandale des quotas compromettant notamment l’entraineur des Bleus Laurent Blanc (finalement mis hors de cause mardi), n’est pas non plus passé inaperçu outre-Atlantique. L’affaire, déjà surnommée par les médias le « Quotagate », a surtout été l’occasion pour les journalistes US de se remémorer avec nostalgie les grandes heures du football français. « Que serait le football mondial sans les Français?» interroge le New York Times, rappelant que c’est bien à Paris que la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) fut fondé en 1904. Et surtout «qu’aurait gagné la France sans» des joueurs comme Thuram, Henry, Desailly, Vieira ou encore Zidane ? L’équipe « black-blanc-beur » qui a fait rêver le monde entier en 1998, outre ses exploits sportifs, était aussi un véritable symbole du « melting-pot ethnique » et l’« exemple même d’une France moderne et multiculturelle », ajoute le Los Angeles Times. Heureusement que les médias américains sont là pour redorer un peu le blason du ballon rond français… dommage qu’il faille remonter près de treize ans en arrière !

Le cliché du Français impoli a encore la vie dure, et à en croire un incident relaté dans le Daily News, ce n’est pas Benjamin Millepied, futur M. Natalie Portman, qui va le contredire. Décoré de la médaille d’honneur de La Maison Française jeudi soir, le chorégraphe de Black Swan, décidément bien susceptible, aurait fait virer une journaliste du NY Times de la soirée organisée à NYU en son honneur. En cause : une question sur la grossesse de sa fiancée, jugée « inappropriée ». De quoi faire regretter aux Américains le temps des « Freedom Fries », va jusqu’à conclure le quotidien !
À la une enfin, la progression de l’enquête sur le crash de l’Airbus d’Air France. Après le repêchage d’une des boites noires, dont on vous parlait dans la revue de presse de la semaine dernière (lire ici), puis de la deuxième le lendemain, c’est cette fois la question de la remontée des corps qui fait parler d’elle. « Une phase peu réjouissante et controversée », lit-on dans USA Today, qui rencontre à la fois des « obstacles techniques et éthiques ». Si cette opération sans précédent « teste les limites de la science » (les corps reposent dans l’épave de l’avion à près de 4000 mètres de profondeur dans l’Atlantique, rappelle CNN), elle ravive aussi de douloureux souvenirs pour les familles de victimes. Pour le PDG d’Air France Pierre-Henri Gourgeon, cité dans le Washington Post, il s’agit tout de même d’une « percée décisive » dans l’enquête sur la « catastrophe la plus meurtrière dans l’histoire de la compagnie » et de l’aviation française, que le New York Times, dans un (très long) article, n’hésite pas à comparer au naufrage du Titanic. Des témoignages sensationnalistes des familles « très divisées », une « mise en examen d’Air France et Airbus pour homicides involontaires » (San Francisco Chronicle), et il n’en fallait pas plus à la presse américaine pour s’en donner à coeur joie.

 

Profession: mari d'expat

La vie des Hervé-Delassue déconcerterait plus d’un esprit conservateur. Sophie travaille alors que son mari Alexandre fait du volontariat dans une galerie d’art. A 30 ans, le Breton est ce qu’on appelle un «stay-at-home-dad». Il s’occupe du petit Tiago, un an, alors que la maman met l’argent sur la table. (Photo ci-contre: Sophie et Alexandre Hervé-Delassue avec leur fils Tiago).
Alexandre fait partie d’une nouvelle génération d’hommes qui ont décidé de suivre leur âme soeur à l’étranger pour le meilleur et pour le pire. Faute de statistiques, difficile de mesurer le phénomène, mais de plus en plus d’hommes acceptent de suivre leur femme dans l’expatriation. Le traditionnel “femme d’expat” se décline désormais au masculin. «On en voit de temps en temps. Cela a commencé en 2008, souligne Catherine Courrier, qui a présidé Accueil New York et lancé un club, AnyMâles, pour les membres masculins de l’association. La part des maris suivant leur femme reste limitée, mais ça arrive de plus en plus souvent.»
Catherine Courrier est bien placée pour parler du phénomène car elle fait elle-même partie de ces couples qui défient le modèle traditionnel des relations homme-femme. Après des années de navette avec les Etats-Unis, son mari Jean Lebreton a fait le grand saut transatlantique pour s’occuper d’Unipresse à New York, un organisme de promotion de la presse française dans le monde.
Il reconnaît avoir eu de la chance car il a «eu une activité tout de suite». Mais une dizaine d’entretiens formels et informels réalisés par French Morning révèle que pour d’autres hommes, l’expatriation est une réalité difficile à vivre, faite de frustration et de désillusion.
Partis pour leur femme, certains rament pour trouver un emploi une fois sur place, se heurtant à la crise économique et la barrière de la langue. Les papas d’enfants en bas age deviennent, eux, pères au foyer et doivent affronter le regard d’une société qui reste dominée par l’idée selon laquelle l’homme doit être le pourvoyeur familial. Chez l’homme, le sentiment de frustration, de baisse d’estime de soi, et de culpabilité chez la femme peut créer des dynamiques destructrices au sein des couples.
« Un trou d’un an et demi dans le CV est justifiable par l’enfant, mais deux ans ça commence à faire beaucoup » souligne Alexandre Hervé, qui a travaillé comme directeur de la communication à la Chambre franco-mexicaine de commerce au Mexique mais n’a pas retrouvé de travail remunéré à New York. « Il suffit de pas grand-chose pour rebondir, ajoute son épouse Sophie, qui travaille à la Société Générale. J’aimerais autant qu’il retrouve du travail car il se sentira mieux.»
«On est irascible, il y a des sautes d’humeur, une aggressivité latente. Je viens d’une famille de pieds-noirs : on pense que l’homme apporte. Et quelque part l’ego en prend un coup. Même si on est ouvert, c’est dur, admet pour sa part Laurent Canicio. Même si ce Français hyperactif auto-proclamé a fait le choix de prendre du temps “off” pour s’occuper de ses deux enfants, il dit que son nouveau statut n’est pas toujours facile à vivre. Je me sentais plus sûr de moi avant, il y a cette irritation latente qui revient de plus en plus. Si je reste deux ans dans cette situation, il y aura des conséquences sur mon couple et ma famille. Ce n’est pas un problème structurel, c’est conjoncturel
(Lire la suite de l’article sous le sondage)

Quelle est la raison de votre installation aux Etats-Unis?survey software

Toutefois, cela n’empêche pas beaucoup de maris de dire qu’ils ont bénéficié de l’aventure. Après huit mois de recherche d’emploi, Boris Deniau a ainsi réussi à trouver un emploi de directeur de travaux dans une société de rénovation d’habitations basée à New York. Il y travaille avec la riche clientèle française de la ville et de sa banlieue. « Ca a eu une incidence positive sur notre relation de couple. On s’est tous les deux épanouis ici.  J’estime avoir vraiment eu de la chance car c’était loin d’être gagné. Je suis content de l’avoir suivie. »
En France, Gérard Masson était lui professeur en lycée professionnel. Arrivé à New York avec sa femme, ce «at-home-dad» veut réveiller l’artiste qui sommeille en lui: « La situation est frustrante mais il faut arriver à dépasser sa frustration. Je me suis dit que j’allais me consacrer à un travail artistique», dit-il, comme il l’avait fait en France.
Pour Emmanuel de Lanversin, (qui a suivi sa femme employée d’une compagnie pharmaceutique et est depuis devenu éditeur spécialisé dans le vin), être père au foyer lui aura au moins offert un beau cadeau : « Avant ma femme et moi étions beaucoup dans la sous-traitance d’enfants, plaisante-t-il. Venir ici m’a permis de découvrir mon fils. »

Emile Servan-Schreiber

Age et lieu de naissance : 49 ans, né à Neuilly sur Seine
Nationalité(s) : Français, naturalisé américain en 1993
Situation Familiale : Marié, 3 enfants
Lieu d’habitation : Paris
Etudes : B.S., Carnegie Mellon (informatique) et Ph.D., Carnegie Mellon (psychologie cognitive)
Profession : Fondateur et Managing Director de Lumenogic, LLC, société américaine de management consulting spécialisée dans les applications de l’intelligence collective
Parcours Politique : Issu de la société civile, il s’engage aujourd’hui en toute indépendance. Tendance centre droit en France, démocrate aux USA.
Internet et réseaux sociaux : 
Site officiel : www.emile2012.com
Facebook : www.facebook.com/ServanSchreiber2012
Twitter : @emiless2012

La French Culture Night prend de la hauteur

La peintre Monika Nicolle et les sculptrices Anne de Villeméjane et Odile Grandet viendront présenter leurs oeuvres mercredi soir à l’occasion de la French Culture Night de mai.
Fidèle au poste, le percussionniste et DJ Manu Leger assurera l’ambiance musicale, pendant que les invités pourront profiter de la vue imprenable sur la skyline. De 18h30 à 19h30, ne manquez pas l’apéro happy hour, sponsorisé par Ricard et Kronenbourg.
Où ? Sky Room, 330 West 40th Street – 33e et 34e étage
Quand ? Mercredi 18 Mai
Combien ? $10 à l’entrée, gratuit pour ceux qui s’enregistrent préalablement sur le site avec le code FRENCHMORNING !
Pour plus d’informations, visitez le site www.FrenchCultureNights.com
 

American chic Vs chic à la française

Jusqu’au 8 mai, belles réductions chez Catherine Malandrino. Les blouses passent de $395 à $95, les jupes sont à $65 au lieu de $275 et les robes sont à $155 au lieu de $525. De nombreux autres prix réduits à découvrir.
Catherine Malandrino : 155 Fifth Ave., nr. 21st St.; Th–F (8–8), S–Su (10–7).
Pour dévoiler sa nouvelle collection “Prep World”, la marque du chic américain Tommy Hilfiger ne fait pas les choses à moitié. Un magasin éphémère a été construit, réplique de la maison à Montauk d’Andy Warhol. Jusqu’au 8 mai, vous pourrez découvrir 60 pièces en vente pour homme et femme. Après, le magasin part pour Los Angeles puit les plus grandes capitales mondiale. À saisir, dabardeur marin en cotton pour $45, shorts de plage à $88 ou encore blazers à $298.
Tommy Hilfiger 1 Little W 12th St at Ninth Ave. Thu 5–Sat 6 10am–9pm, Sun 8 10am–8pm.
Jusqu’au 8 mai, bijoux en mosaïque antique, médaillon en or ou en argent sont à 20% au Sarah’s Vintage & Handmade. Les prix vont de $25 à $275. Et il n’est pas obligatoire de dépenser énormment pour trouver son Bonheur: pour preuve des bijoux Celtiques en argent à moitié prix à partir de $20.
Sarah’s Vintage & Handmade: 65 E. 4th St., nr. Bowery (212-533-2307); T–S (1–8), Su (1–6).
Les fringues “style ancien” mais neuf, au prix de l’ancien … compris? Apropo réalise des soldes sur des designers de renoms. Les cardigans cachemire d’Avant toi ombré passent de $800 à $298, tandis que les vestes en cuir style motard de Giorgio Brato sont à $717 au lieu de $1650. Les sacs en cuir du même designers passé de $1600 à $695 et bien d’autres vétements et accessories connaissent les mêmes prix cassés, mais plus intéressants pour les petits porte-monnaies.  Vous l’aurez compris, les prix sont vraiment intéressants par rapport au prix de depart. Donc si vous êtes un fan de ses marques, c’est le moment de foncer!
Apropo: 76 Greene St between Broome and Spring Sts, second floor, 212-219-0151. Thu 5, Fri 6 10am–5pm.
Bijoux anciens et nouveaux à tout prix à saisir! La boutique Love Adorned propose un stock de bijoux très éclectique pour tous les portes-monnaies. De $50 à $10 000 (!!), il y a de tout. Diamants, pendentifs, boucles d’oreilles, sans comptez les réserves de pièces d’époques et antiques comme un médaillon de boussole vicotorien ou encore une bague des 60’s. Que vous soyez new school ou vintage, vous trouverez sans doute votre Bonheur!
Love Adorned: 269 Elizabeth St, nr Houston St. 212 431 5683
Le marché Vintage d’Hester Street vous promet de nombreuses tentations. Des sacs à mains aux bijoux en passant par les fringues, tout le Vintage est là. Vous craquerez forcément pour les modes à l’ancienne qui sont toujours autant aux goûts du jour. Sacs à main cuir fait main à partir de $90 ou encore bijoux de Georges & Raf colorés et munis de perles datant de 1965 pour $295. Mais il y a aussi d’autres produits bien moins chers. A vous de les dénicher !
Hester Street Fair : Hester St at Essex St. Sat 10am–6pm. Through Oct 30.
Vous avez toujours rêvé de vous trouver dans une ambiance de film ou de série ? C’est désormais possible. Une boutique de récup’ des meubles et accessoires d’émissions TV, de films et de pièces de théâtre vous permettront de découvrir des petits bijoux sortis tout droit de moments favoris du petit ou grand écran. Comment c’est possible ? Eva Radke travaille depuis 15 ans dans le monde de l’industrie cinématographique et récupère  divers objets délaissés par les prod’, pourtant encore en bon état. Les prix sont faibles et négociables. Il y a de l’ancien, du nouveau, mais le côté « vu à la télé ou au ciné » pourrait faire passer une simple lampe en objet de déco rétro ou de collection. Mais attention, il y a vraiment de tout.
Film Biz Prop Shop: 540 President St., nr. Fourth Ave., Gowanus 347-384-2336
Du lundi au vendredi : 10h – 19h / Samedi au dimanche: 12h – 19h

L'enfant terrible de la mode au Met

De la tant attendue robe de mariée de Kate Middleton, signée Sarah Burton, directrice artistique de la maison McQueen, à l’inauguration événement de la rétrospective Savage Beauty lors du gala annuel du Met lundi, Alexander McQueen n’a pas fini de faire parler de lui.

Un peu plus d’un an après sa disparition prématurée qui bouleversa le monde de la mode, le couturier britannique entre au sacro-saint Metropolitan Museum, et par la même occasion, au Panthéon des artistes les plus visionnaires de sa génération. «McQueen était un véritable artiste, qui utilisait la mode comme son moyen d’expression», commente Thomas P. Campbell, le directeur du Met. Ses créations emblématiques, une centaine de tenues et presque autant d’accessoires, sont ainsi exposées comme des oeuvres d’art à part entière. Savage Beauty retrace les deux décennies de création, de ses premiers pas en 1992 durant ses études à la Saint Martins de Londres à Plato’s Atlantis (SS 2010), dernière collection qu’il réalisa entièrement.

Pour cette ultime collection, McQueen avoue d’ailleurs s’être inspiré de L’Origine des espèces de Charles Darwin (1859). Pas si étonnant au regard de ses collections antérieures, truffées de références historiques et culturelles, d’Edgar Allan Poe à Tim Burton. McQueen étant fasciné par la période victorienne et le romantisme du XIXe, la rétrospective s’articule autour de thèmes de cette époque, et indispensables pour saisir son travail – individualisme, historicisme, nationalisme, exotisme, primitivisme et naturalisme. Récurrentes aussi, les allusions autobiographiques, notamment à ses origines écossaises dans Highland Rape (AW 1995), ainsi que l’antagonisme entre la vie et la mort: une obsession que McQueen mettait au scène aussi bien de façon macabre que poétique, comme cette robe de fleurs fraîches désormais séchées de la collection Sarabande (SS 2007). À l’instar du « Cabinet de Curiosités », pièce centrale de l’exposition qui ferait presque penser à une salle des tortures, McQueen n’hésitait pas non plus à flirter avec l’esthétique gothique voire SM, quitte à choquer.

Une volonté de provoquer publiquement assumée dans ses défilés peu conventionnels, véritables happenings artistiques avant-gardistes, à contre-courant des critères traditionnels du milieu. De l’échiquier humain inspiré d’une scène du premier Harry Potter (It’s Only A Game SS 2005) à l’hologramme 3D de Kate Moss (AW 2006), le « hooligan de la mode » avait le sens du spectacle. Des shows extravagants qui ne l’ont pas pour autant empêché de faire descendre ses créations des podiums jusque dans la rue, du pantalon taille basse au tartan, en passant par l’imprimé tête de mort, pour finalement marquer l’histoire, au-delà des frontières de la mode.

« Alexander McQueen : Savage Beauty »
Du 4 mai au 31 juillet 2011
Metropolitan Museum of Art
1000 5th Ave
New York, NY 10028

Les chambres avec vues du Met

En 1805 le peintre romantique allemand Friedrich se prend à dessiner la vue sur le fleuve Elbe qu’il aperçoit de son atelier de Dresde. La lumière extérieure irradie et ne parvient pourtant pas complètement à éclairer le sombre intérieur où réside l’artiste. L’émotion qui se dégage de ce simple dessin inspirera les romantiques qui feront de la fenêtre un thème récurrent en peinture.
A l’occasion de l’exposition Rooms with a View le MET rassemble donc les œuvres d’une dizaine de peintres romantiques d’Allemagne, d’Autriche, du Danemark et de France autour du thème de la fenêtre.
Rooms with a view c’est d’abord l’occasion de découvrir des artistes méconnus, notamment des peintres Scandinaves tels que Martinus Rørbye ou Johan Christian Dahl. On les rencontre dans ce qui est souvent leur environnement de travail et au travers de ces fenêtres on aperçoit les paysages qui furent la source inépuisable d’inspiration du mouvement. Certains, la vue sur l’église Saint-Eustache par exemple, vous seront sûrement familiers…  Les explications fournies sont riches, pertinentes et offrent une compréhension réelle des thématiques romantiques.
On retrouve donc dans cette peinture les thèmes chers au mouvement, la solitude des hommes, la fascination pour la nature et bien sûr la symbolique des désirs inatteignables illustrée par ce fascinant travail sur la proximité et l’éloignement, initié par Friedrich et bien souvent retrouvé.
C’est peut être finalement les dessins qui concentrent le mieux cette émotion brute qui se dégage de ces lieux portant en eux les émotions des artistes. On retrouve ainsi les jeux fascinants de miroirs, de symétrie et de perspective de Hummel et la sobriété d’un dessin du symboliste Odilon Redon vient détonner, suggérant d’ores et déjà l’avenir du mouvement.
Ainsi donc si le côté parfois didactique des premières salles vous rebute n’hésitez pas à vous rendre directement vers la salle des dessins, à la fois très différente elle vous permettra aussi de poser un regard nouveau sur les peintures.
Quand? Jusqu’au 4 juillet.
Où? The Metropolitan Museum of Art, 1000 Fifth Avenue
Combien? Donation suggérée 20$.

Si Hergé m'était conté

Pierre Assouline a publié la biographie de Hergé en 1996. A la Maison française de New York University, il parlera en détail de l’homme qui créa l’un des plus célèbres personnages de bandes dessinés  de la planète. L’homme, considéré comme le père de la bande dessinée européenne, eut également une vie mouvementée.
Quand ? Lundi 9 mai 2011, à 19h
Où ? MAISON FRANCAISE DE NYU, 16 Washington Mews (corner of University Place).
Combien ? Gratuit
Pour plus d’informations, téléphonez au (212) 355-6160

"Francis Alÿs, A Story of Deception"

Pour « Francis Alÿs: A Story of Deception », le Museum of Modern Art expose les travaux de l’artiste originaire d’Anvers dans son bâtiment de midtown, mais aussi de l’autre côté du Queensboro Bridge, au PS1. Un choix loin d’être anodin, puisque c’est Francis Alÿs qui avait organisé la « Modern Procession » à l’occasion de la délocalisation temporaire du musée dans le Queens (pour cause de rénovation) entre 2002 et 2004.

Des archives de ce cortège symbolique sont exposées au MoMA PS1, au côté d’autres projets réalisés par l’artiste tout autour du monde, de Londres à New York en passant par Venise.

Mais c’est surtout à Mexico, où il est installé depuis 1986, qu’il a réalisé ces travaux emblématiques. Profitant de son statut d’« outsider », il explore les réalités sociales mexicaines et sud-américaines, et met en lumière des enjeux comme la modernisation de la société, le paysage urbain et le progrès économique.

En plus de vidéos, peintures, dessins et installations en tout genre, le musée présente depuis le stade de la conceptualisation à celui de la réalisation plusieurs performances inédites. Pensées à plus ou moins grande échelle, l’artiste s’y met d’ailleurs souvent en scène : dans Re-enactments (2001), Alÿs déambule dans les rues de Mexico un pistolet chargé à la main. Il se fera arrêter au bout de quelques minutes, mais finira par mettre les autorités locales de son côté… Dans When Faith Moves Mountains (2002), 500 bénévoles armés de pelles entreprennent de déplacer une dune de sable au Pérou. L’artiste montre ainsi comment les efforts déployés et leurs résultats peuvent être disproportionnés, et fait de cette performance, comme de beaucoup d’autres, une métaphore de la société mexicaine, sans pour autant la tourner en dérision.

Francis Alÿs: A Story of Deception
Du 8 mai au 1er aout

MoMA – 6e étage, 11 West 53 Street, Manhattan, NYC

MoMA PS1 – 1er étage, 22-25 Jackson Ave (et 46th Avenue), Long Island City, Queens, NYC

photo : extrait de When Faith Moves Mountains (2002) © 2011 Francis Alÿs

Dans la tête de l'artiste monastique

Partez à la découverte des manuscrits anciens, c’est partir dans un autre monde. Avec Patricia Stirnemann, spécialiste du sujet, vous comprendrez mieux la naissance et l’évolution de cet art si particulier. Le style, la technique et l’iconographie des artistes de l’époque étaient fortement liés à l’environnement du 11e et 12e siècle. Elle vous fera pénétrer dans l’esprit des créateurs. Expérience à ne pas manquer.
 
Quand? Mardi 10 mai 2011, à 17h
Où? A la Maison Française de l’Université de Colombia, Faculty House Room 2.
Buell Hall, 2nd Floor Broadway Boulevard at West 116th Street. NY.
Combien ? Gratuit.

Dominique Keegan, de Lourdes aux clubs de NY

Dominique Keegan est, avec Marcus Lambkin (DJ Shit Robot), le fondateur de PLANT music, fameux label indépendant à ramifications nombreuses dont Plant Bar et autres projets musicaux inventifs. On devine sa belle destinée sachant qu’il est né à Dublin, de père Irlandais et de mère Française, originaire de Lourdes, où il sera baptisé. Son enfance est imprégnée de culture Française car il passe pratiquement toutes ses vacances scolaires dans différentes régions de France, et va à l’école Française de Dublin de 4 à 7 ans. Il se souvient ensuite d’une scolarité difficile dans une école Irlandaise catholique et stricte jusqu’à l’age de 13 ans, qui le pousse à fuir la conformité et tenter les 400 coups. Il plonge alors dans la musique en commençant par la basse et le chant. Il aime le rock des années 60 et 70, David Bowie, Velvet Underground, et New Order qui restera longtemps son groupe favori. Il aime ensuite la soul, la funk, fait partie de nombreux groupes et commence à organiser des soirées ; il gagne d’ailleurs à l’age de 15 ans pas mal de sous en négociant avec les clubs des soirées spéciales « mineurs » sans vente d’alcool qui attirent énormément de jeunes.
Il rêve de mixer mais la technologie n’existe pas vraiment encore à l’époque. Arrive ensuite avec le Hip Hop la musique samplée, où il reconnaît les tubes disco, funk ou soul qu’il aime tant. Il se met donc lui aussi à sampler et remixer des tubes qu’il aime, et commence vraiment comme DJ en 1994 en arrivant à New York, après avoir obtenu son diplôme d’histoire à Trinity College et gagné sa carte verte à la loterie. Il cherche à travailler dans la musique et décroche son premier job pour le label de Hip Hop Tuff City. Il achète des platines et s’entraîne chez lui le soir n’ayant pas vraiment d’argent pour sortir. Un jour il rencontre Marcus Lambkin avec qui il commence à organiser des soirées. Ils s’associent plus tard avec Mariano & Nickodemus et commencent des soirées en plein air, précurseurs des « Turntables on the Hudson ». Débute alors une longue, folle et brillante carrière de DJ/producteur/promoteur où Dominique mixera avec les plus grands DJs du monde entier, dans les salles les plus connues et les ambiances les plus extraordinaires.
Il monte en 2003 le groupe The Glass et sort un premier maxi avec le label allemand Fine Records (sous-label de Sony). Il sort aussi sur PLANT music les compilations The Sound of Young New York (des jeunes producteurs de House et Indie Danse) qui marchent très bien, et tourne parallèlement beaucoup comme DJ.
En 2005, il rencontre DJ Stretch Armstrong qui devient son nouveau partenaire chez PLANT music et signe ainsi pour la première fois des artistes avec des éléments de Hip Hop.
Dominique a également travaillé comme consultant A&R pour RCA, et plus récemment pour Epic Records.
Il a aujourd’hui mixé aux cotés de Felix Da Housecat, DJ Sneak, Chemical Borthers, Basement Jaxx, Etienne de Crecy, Derrick Carter, Roger Sanchez ou Fatboy Slim, et attribue une bonne partie de son succès et de ses compétences comme DJ au fait d’avoir observé ces monstres et génies du nightclubbing. Il continue à tourner avec The Glass, comme DJ, et souhaite faire évoluer son label en devenant également éditeur.
Ses meilleurs souvenirs comme DJ et promoteur restent les Transmusicales de Rennes, un des seuls endroits où il a pu mélanger le rock et la dance et faire délirer la foule, et la première du groupe The Bravery au club Avalon face à 2000 adolescents en transe.
 
Dominique organise tous les mercredis une soirée House/Disco à SARGENT (sous-sol de l’hôtel Chantelle – 92 Ludlow) avec de nombreux DJs invités de talent.
Il mixe également tous les samedis à Cayenne sur Houston, et une fois par mois à Submercer.
 

www.facebook.com/dominiquekeegan
www.facebook.com/theglass
www.facebook.com/plantmusic
www.soundcloud.com/dominiquekeegan
www.myspace.com/theglass

 
Ses bons plans soirées
 
Le Bain dans l’hôtel Standard le dimanche : toujours des bons DJs !
Submercer lorsqu’Eli Escobar mixe (un ou deux jeudis par mois)
Les soirées Lets Play House dans différents endroits
Les soirées en plein air comme les soirées BEST du dimanche, celles de Justin Carter ou de Eamonn Harkin
 
Certaines soirées légendaires reviennent de temps en temps et sont à ne pas manquer : soirées « Body & Soul » ou « Old school NY Garage »
 
 
Ses endroits favoris
 
Motor City sur Ludlow : un de ses bars favoris pour écouter de la musique rock
Le Cameo à Williamsburg ou autres petites salles locales
 
 
Une Playlist reflet de sa carrière
 
90s
DJ Sneak – You Can’t Hide from That Bud
Joey Beltram – Enegry Flash
Xpress 2 – Musik
Tsunami One – No. 42 with Fried Rice
Bob Sinclair – The Ghetto (Ian Pooley Remix)
Le Night Club – Cherie D’Amour
 
2000s
The Glass – Won’t Bother Me
The Rapute – House of Jealous Lovers
The Stills – Still in love Song (12” Mix)
 
2010s
Eli Escobar – Love Thing part 2 (DJ Mehdi Remix)
The Glass – Four Letter (Black Van Remix)
Azari & III – Into The Night (Prince Language Remix)