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Descente d'intellos français sur New York

Les fondateurs de Walls and Bridges (la Villa Gillet de Lyon, financée par le Conseil pour la Création Artistique) étaient venus plein d’ambitions pour la première édition en février. Objectif: faire découvrir les penseurs français d’aujourd’hui au public new-yorkais. Pari réussi, disent-ils aujorud’hui. Du New York Times au New Yorker, la presse américaine a relayé la curiosité publique (jusqu’à 500 personnes pour écouter de très pointus débats d’intellos).
Le 11 avril s’ouvre le deuxième volet de Walls & Bridges. Thème de cette édition: Droits et Libertés. Grand succès de la première édition, la foire aux savoirs (Fair for Knowledge) est de retour. C’est cette fois un restaurant (le Joe’s Restaurant) qui sert de cadre, le 16 avril. Les convives pourront choisir leur “food for thought” sur un menu, entre les pancakes et les burgers. Un des quatre spécialistes (deux français deux américains) viendra alors discuter à leur table pendant un quart d’heure sur le thème des nuages. Objectif: montrer que tout sujet même mineur peut donner lieu à la recherche la plus pointue et ouvrir vers des disciplines multiples.
Egalement au programme de ces 10 jours de rencontre, plusieurs réflexions sur l’engagement, la conscience et le libre arbitre, les limites sociales de la liberté ainsi que la place de la décence et la moralité dans l’art. Cette dernière, qui aura lieu le 16 avril au New School, sera l’occasion pour le public d’entendre Nan Goldin, la très controversée photographe. Le 16 avril toujours, à l’Invisible Dog à Brooklyn, écrivains, acteurs, danseurs mais aussi chorégraphes  présenteront de courtes (5 mns chacun) interprétations du thème de la frontière.
La troisième et dernière édition du Walls and Bridges aura lieu du 20 au 30 octobre prochain.
Le programme :
Lundi 11 avril : à l’Aperture Gallery, à 18h30 : What is engagement today ?
Avec :  Miguel Benasayag (France-Argentina / psychoanalyst and activist), Nina Berman (USA / documentary photographer), Didier Fassin (France-USA / anthropologist and physician), George Packer (USA / reporter) // Hosted by Mark Greif (USA / editor at n+1)
 
Mardi 12 avril: à The Insitute for Public Knowledge, à 18h: What does the brain do? Questionning perception, consciousness and free will.
Avec: Susan Barry (USA / neurobiologist), Howard Engel (Canada / writer), Rodolfo Llinas (USA / neuroscientist), Pascal Mamassian (France / neuroscientist), Israel Rosenfield (USA / writer), Luc Steels (Belgium / computer scientist), Edward Ziff (USA / neuroscientist) // Hosted by Israel Rosenfield (USA / CUNY) and Edward Ziff (USA / NYU)
 
Jeudi 14 avril: The New School, à 18h30: (Self) Censorship: Art, morality and decency.
Avec: Nan Goldin (USA / photographer) / Ruwen Ogien (France / philosopher), Carole Talon-Hugon (France / philosopher and aesthetician), Lynne Tillman (USA / writer) // Hosted by Robert Polito (USA / director of the Writing Program at the New School) and Benjamen Walker (USA / radio producer and host)
 
Vendredi 15 avril: The Austrian Cultural Forum, à 19h30. Do the Humanities teach us to be free.
Avec: Simon Critchley (UK / philosopher), Marielle Macé (France / essayist), Roger Grunwald (USA / actor), Wyatt Mason (USA / critic, translator and essayist), Pierre Pachet (France / writer, translator and essayist) // Hosted by Gemma Sieff (USA / editor at Harper’s Magazine)
Samedi 16 avril: Joe’s Restaurant, de 11h à 16h. Fair for knowledge: Clouds.
Avec : Deborah Coen (USA / historian), Pierre Pachet (France / writer, translator and essayist), Lytle Shaw (USA / literary scholar), Luc Steels (Belgium / computer scientist), Ginger Strand (USA / writer), Carole Talon-Hugon (France / philosopher and aesthetician) // Hosted by Sina Najafi (USA / editor-in-chief of Cabinet) and Jim Chu (USA / Jo’s manager)
 
Samedi 16 avril: The Invisible Dof Art Center, à 20h: Overboard! An evening of music and storytelling.
Avec: Esther Allen (USA / translator), Jonah Bokaer (USA / choreographer and media artist), Wally Cardona (USA / choreographer and performer), Guilhem Flouzat (France / composer and drummer), Francisco Goldman (USA / novelist), Arnon Grunberg (the Netherlands / novelist), Trajal Harrell (USA / choreographer), Virginia Heffernan (USA / New York Times columnist and critic), Romain Huret (France / historian), Serge Michel (Switzerland / reporter and writer), Ruwen Ogien (France / philosopher), Annie-B Parson (USA / choreographer and cofounder of the Big Dance Theater), Julia Preston (USA / New York Times journalist), Ned Rothenberg (USA / composer and performer), Dan Safer (USA / choreographer and Witness Relocation artistic director), David Samuels (USA / journalist and non-fiction writer) // Hosted by Rob Spillman (USA / editor and co-founder of Tin House)
 
Dimanche 17 avril: The Cooper Union, Rose Auditorium, à 20h30: Redrawing borders.
Avec: Eric Chauvier (France / anthropologist), Serge Michel (Switzerland / reporter and writer), Alexander Waterman (USA / composer), Heriberto Yepez (Mexico / poet) // Hosted by Mónica de la Torre (USA / editor at BOMB Magazine)
 
 
Dimanche 17 avril: The Cooper Union, Rose Auditorium, à 17h: Granting refuge and asylum: The laws of hospitality.
Avec: Michel Agier (France / ethnologist and anthropologist), Ashley Caudill-Mirillo (USA / supervisor Asylum Office at the US Citizenship and Immigration Services), Olivier Legros (France / geographer), Philip G. Schrag (USA / professor of law) // Hosted by John Schwartz (USA / legal correspondent for The New York Times)
 
Lundi 18 avril: UnionDocs, à 19h: Get what you want : an artist and an ethicist discuss manipulation and desire.
Avec: Laurel Nakadate (USA / video artist), Ruwen Ogien (France / philosopher) // Hosted by Christopher Allen (USA / UnionDocs artistic director) and Steve Holmgren (USA / UnionDocs programmer)
 
Mardi 19 avril: The Institute for Public Knowledge, à 18h30: Unequally free? The social limits of liberty.
Avec: Fabienne Brugère (France / philosopher), Romain Huret (France / historian), Alondra Nelson (USA /sociologist), Patrick Savidan (France / philosopher) // Hosted by Mitchell Cohen (USA / political theorist)
 
Mercredi 20 avril: The Heyman Center dor the Humanities, à 18h15: What is wisdom?
Avec: Paul Audi (France / philosopher), Valérie Gérard (France / philosopher), Charles Larmore (USA / philosopher) // Hosted by Astra Taylor (Canada-USA / documentary filmmaker and writer)
 
Jeudi 21 avril: French Insitute Alliance Française, à 19h30: The original copy : borrowed voices, stolen stories.
Avec : Yannick Haenel (France / novelist), Laurent Nunez (France / novelist and critic), Victoria Patterson (USA / essayist and novelist), Siva Vaidhyanathan (USA / cultural historian and media scholar) // Hosted by Chris Lehman (USA / Bookforum editor)
Voir le programme complet et les addresses ici.
 

Ouverture du Mondrian Soho

Dépaysement garanti dès l’entrée où vous êtes accueilli par une haie d’honneur végétale luxuriante.  On s’y croirait, en vacances à Miami ou dans les Hamptons. Et pourtant vous êtes sur Cosby Street à Soho. Ambiance bord de mer au restaurant de l’hôtel, Imperial Number Nine qui est probablement l’un des plus design de la place : bois clair, murs beige sable, motifs océans, ficus, toit en verre, bar en zinc…
Groupe Morgans Hotel oblige, le chef n’est autre que la superstar de l’émission Top Chef Sam Talbot et les serveurs sont beaux et bronzés. Le concept : un restaurant de poissons et crustacés “responsable”. Une carte à rallonge. Tout y est, jusqu’au nom de la ferme d’élevage de provenance du poisson (de la côte Est).
Au menu, la pêche du jour, huîtres grâtinées, calamars au jalapeno, citron vert et soja, crabe royal à la plancha, à l’ail, crabe à carapace molle, sans oublier le vin biodynamique. Le mixologiste John Lermayer (du Delano à Miami) arrose le tout avec le cocktails No. One (champagne, elderfloweiss, thé chai, recouvert d’une mousse de concombres) ou encore le No. Nine Sazerac (rhum, liqueur, servi dans un verre rincé à l’eau de coco et garni d’écorce d’oranges).
Ouvert il y a à peine un mois, le Mondrian (le troisième hôtel sous la marque Mondrian après Los Angeles et Miami) compte 270 chambres dont un penthouse au 25e  étage. Le designer Benjamin Noriega-Ortiz a revisité pour l’occasion le thème de “La Belle et la Bête”. Le film de Jean Cocteau de 1946, revisité en version ultra branchée à Soho? Permettons-nous d’être un peu sceptique sur la moquette à motif de roses, les nombreux miroirs et chandeliers. Mais l’ensemble est élégant et combine l’esprit loft de Soho avec des plafonds de 10 mètres de haut et baies vitrées gigantesques. On se croirait (presque) dans un conte de fées.
A partir de $259 la nuit
Imperial No. Nine 212.389.1000; 9 Crosby Street (between Howard and Grand) NYC 10013; Website: www.mondriansoho.com
 
 
 
 
 
 
 
 

Des cannelés 100% américains

Entre des stands de vêtements vintage et de tableaux, une curiosité culinaire bien française s’est invitée le week-end dernier au flea market de Brooklyn : le cannelé. Parmi les curieux, beaucoup de Français qui se sont arrêtés pour goûter les grands vendus $2 ou les petites bouchées à $1. Un vrai succès pour Ben Marcus, le pâtissier amateur de 35 ans qui a passé sa nuit à cuisiner les 400 cannelés écoulés en un week-end.
Il se passionne pour cette spécialité bordelaise au coeur tendre mais croustillante à l’extérieur. “Il y a beaucoup de pâtisseries françaises très élaborées mais la simplicité du cannelé fait tout son charme. La première fois que j’en ai vu je pensais que c’était au chocolat.
Ben Marcus se lance dans l’aventure quand le grand chef David Boulet ferme sa boulangerie à Tribeca dont il est un habitué. “J’ai cherché d’autres boulangeries où en acheter mais ils n’étaient pas aussi bons.” Cela fait cinq mois qu’il s’essaye dans sa cuisine à préparer le parfait cannelé à la française, cherche des recettes sur internet et improvise beaucoup. “Quand ils avaient un bon goût la texture n’était pas bonne, il m’a fallu beaucoup d’essais pour que l’extérieur soit croustillant. Un ami, l’un des chefs pâtissiers du restaurateur Daniel Boulud, m’a conseillé pour ajuster ma recette.”
Il va même jusqu’à passer le Nouvel An à Paris avec sa femme où il en profite pour goûter macarons et cannelés dans toute la ville. Les meilleurs, selon lui, il les a trouvés dans l’enseigne bordelaise Baillardran, gare Montparnasse. Ce voyage fut aussi l’occasion d’acheter en nombre des moules vendus 8 euros en France contre $35 pièce aux Etats-Unis.
Cette nouvelle passion reste avant tout un loisir pour ce programmeur informatique. ” Je n’ai jamais eu de formation classique de chef cuisinier. Je me surnomme moi-même un « food enthusiast » car j’ai toujours aimé cuisiner, lire des livres de cuisine pour le plaisir.
Ben Marcus n’en est pas à sa première expérience culinaire. En 2003, il créé Socialeats, un club peu commun dont le principe était de convier dans son appartement  six à huit personnes qu’il ne connaissait pas et pour qui il préparait un dîner. “L’occasion de faire de nouvelles rencontres“. Jusqu’en 2009, Ben Marcus a ainsi organisé plus d’une centaine de repas avec près de 800 invités qui devaient débourser entre $25 et $30 pour couvrir les frais. “C’était vraiment beaucoup de plaisir et une grande expérience mais ça me prenait trop de temps.
Dorénavant, Ben Marcus se consacre aux cannelés. Après avoir conquis ses amis et sa famille, il vend pour la première fois sa production maison sur le Flea market de Brooklyn et renouvellera l’expérience samedi 16 avril.
Pas question pour autant d’avoir les yeux plus gros que le ventre ni de faire fortune. Ben Marcus pense tout d’abord à fournir les pâtisseries new-yorkaises et les particuliers qui lui passeraient des commandes de plus de 20 cannelés via son site internet. Maîtrisant déjà les saveurs vanille et citron, il travaille actuellement à en créer au thé vert ainsi que sirop d’érable et noix. Reste plus qu’à goûter.
Prochain lieu de vente samedi 16 avril sur le Flea market de Brooklyn.
Information sur le site socialeats.com

L'émotion de "War Horse" au Lincoln Center

Comédie musicale, pièce de théâtre ou spectacle de marionnette ? War Horse ne se définit pas : cet hybride venu de Londres s’est d’ores et déjà imposé comme le spectacle incontournable de cette saison alors même que la première officielle au Lincoln Center (Vivian Beaumont Theater) ne se tiendra que le 14 avril (les représentations précédentes sont des “previews”).
Adapté du roman de Michael Morpugo, War Horse c’est l’histoire d’une amitié entre Albert, un jeune garçon timide, et son cheval Joey à l’aube de la première guerre mondiale. Alors que celle-ci éclate, Joey est réquisitionné et envoyé en France comme cheval de guerre. Trop jeune pour s’engager, Albert décide de rejoindre clandestinement les troupes avec une seule idée en tête: retrouver Joey.
Dès les premiers instants les marionnettes de la compagnie sud-africaine Handspring Puppet Company captivent: les passionnés de chevaux remarqueront avec quelle précision la gestuelle équine a été reproduite, on en oublierait presque les marionnettistes de génie qui manipulent avec grâce ces personnages qui volent la vedette à des comédiens manquant parfois un peu d’inspiration.
On notera aussi le remarquable travail sur le son qui accompagne efficacement les effets visuels recréant l’enfer des tranchées. Car c’est là, la vraie force de War Horse : ces scènes où les dialogues laissent place aux sons et aux images.
Mais si War Horse est atypique ce n’est pas seulement par sa forme: alors que les comédies musicales penchent bien souvent vers un scenario prônant le «tout-est-bien-qui-finit-bien» de rigueur, ce spectacle assume au contraire des scènes souvent éprouvantes. La mise en scène ne triche pas: c’est bien de la Bataille de la Somme qu’il s’agit. Ici, donc, on choisit de montrer les cadavres humains et équins,  les enfants qui leur font les poches, ceux qui échangent leur identité contre celle d’un mort pour pouvoir rentrer plus vite mais aussi les instants d’humanités qui existent dans les deux camps. Car au fond ces Mémoires d’un Ane des tranchés racontent bien l’histoire d’une guerre… et de ceux qui y sont morts.
Une rencontre gratuite sera organisée le mercredi 13 avril à 17h45 au Vivian Beaumont Theater avec Michael Morpugo – dont le roman a aussi fait l’objet d’une adaptation au cinéma par Steven Spielberg qui sortira le 28 décembre aux Etats Unis – et les metteurs en scène Marianne Eliott et Tom Morris.
 
Où ? Vivian Beaumont Theater, Lincoln Center, 150 West 65th Street, New York 10023
Quand ? Jusqu’au 26 juin.
Combien ? De 75$ à 125$. Achat des tickets et plus d’infos sur le site du Lincoln Center.

« Expressions Dentelle », du Cambrésis à Manhattan

« Expressions Dentelle », c’est le projet artistique de deux Français, la créatrice Claire Catoire et le photographe Pascal Auvé. Présentée en ce moment au FIT, l’exposition regroupe douze robes de cocktail et de mariage “Claire Veut la Lune” (la marque de Claire Catoire) et une vingtaine de clichés en noir et blanc.

Un rêve devenu réalité pour ces deux passionnés, et surtout, l’occasion de promouvoir l’héritage de cet artisanat typique du Nord de la France, et plus spécialement de Caudry, l’autre capitale de la “dentelle de Calais”.

Organisée en parallèle par des professeurs et étudiants du Lycée Saint Jude (Armentières), l’exposition inaugure une série d’évènement pour promouvoir le Nord de la France à New York.

“Expressions Dentelle »
Jusqu’au dimanche 17 avril
Fashion Institute of Technology
Lobby du bâtiment 4
227 West 27th Street (et 7th Avenue)

Enseignement bilingue à Greenpoint: presque une réalité

Ecole, instituteur, directrice motivée : après plusieurs mois de rebondissement, le programme bilingue de Greenpoint est fin prêt. Ne manquent plus que les élèves! Les parents derrière le projet ont annoncé mercredi que quinze élèves étaient inscrits jusqu’à présent alors que le programme aurait besoin d’au moins 18 élèves pour ouvrir. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15 avril.
Léa Joly-Sloan, une des instigatrices du projet, se dit «surprise» mais reste confiante, compte tenu du fort engouement manifesté par les parents lors des réunions de présentation du programme à PS 110, l’école publique qui accueillera la classe bilingue à la rentrée si le seuil requis d’élèves  est franchi. La première année, seule une classe de Kindergarten verrait le jour et les niveaux supérieurs seraient ajoutés progressivement les années suivantes.
« C’est une superbe école, avec une directrice dynamique, située dans un cadre magnifique, juste à côté de McGolrick Park, souligne Léa Joly-Sloan. Nous encourageons les parents à devenir les pionniers de ce programme
S’il voit le jour, le programme bilingue de Greenpoint deviendrait le septième à New York.  (Voir ici le dossier French Morning sur l’éducation bilingue à NY)
Pour inscrire votre enfant, s’adresser à l’école : PS 110 The Monitor School – 124 Monitor Street Brooklyn, NY 11222 – (718) 383-7600

Philippe Beck, la poésie française à LA

Fondateur et ex-rédacteur en chef de la revue de poésie Quaderno, Philippe Beck participe encore aux comités de rédaction de plusieurs revues philosophiques.
En plus de ses 14 ouvrages de poésie, il a publié une biographie intellectuelle, Beck l’impersonnage (2006) ainsi qu’un ouvrage de prose, Un Journal (2008). Il présentera ses travaux en compagnie de son homologue américain, Guy Bennett.
Lundi 11 avril de 16h à 18h – University of Southern California (USC) (THH 121, 3551 Trousdale Pkwy Los Angeles, CA 90089)
Mercredi 13 avril de 19h à 23h – OTIS (9045 Lincoln Boulevard Los Angeles, CA 90045-3505)
Jeudi 14 avril de 19h à 22h – Poet Research Center (951 Chung King Rd Los Angeles, CA 90012)

"Paris: Life & Luxury", une journée au XVIIIe siècle

« Paris: Life & Luxury » reconstitue le quotidien de l’aristocratie sous le règne de Louis XV (1723–1774), en suivant de manière chronologique une journée dans la vie de nobles parisiens. Un mode de vie élégant et sophistiqué, alors envié au delà des frontières françaises, et qui va influencer les élites à travers toute l’Europe.
Mobilier, horlogerie, livres, vêtements, peintures, sculptures, instruments de musique… Une centaine d’objets au style rococo nous éclaire sur leurs rituels quotidiens, de la toilette matinale aux mondanités parisiennes.
Sans pour autant oublier les grands thèmes incontournables d’alors comme la science ou la religion, l’exposition révèle l’étendue de la contribution française et particulièrement parisienne aux Beaux-Arts et aux arts décoratifs de l’époque.
Paris: Life & Luxury
Du 26 avril au 7 août 2011
J. Paul Getty Museum
1200 Getty Center Drive
Los Angeles, CA 90049
Tel: (310) 440-7300
Photo : François Boucher, La Toilette, 1742

Col-Coa se marre

S’agit-il de séduire les Américains sur leur propre terrain ou tout simplement de divertir ces adeptes du «fun» ? En tout cas, le festival de films français City of Lights- City of Angels (Col-Coa) parie cette année sur la comédie frenchie. Au programme, sur 34 films, deux diffusions en avant-premières mondiales, toutes deux dans cette catégorie: Low Cost, le troisième long métrage de Maurice Barthélémy, l’un des fondateurs en 1997 de la troupe des Robin des Bois, dont les gags absurdes ne sont pas sans rappeler les Monty Pythons.  L’autre,  Monsieur Papa, est le premier film de Kad Merad, plus connu dans le cadre de son duo un peu bouffon « Kad et Olivier ». Ce n’est d’ailleurs pas ses débuts sur le grand écran puisque les deux compères, qui se sont rencontrés alors qu’ils officiaient comme animateurs à la radio parisienne Ouï FM, avaient déjà écrit ensemble le scenario d’un film moyennement accueilli, « Mais qui a tué Pamela Rose ? », sorti en 2003.
Toujours dans la catégorie comédie, sauce romantique sur fond de lutte des classes, le film qui ouvre le festival. Les femmes du 6ème étage, avec Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain et Carmen Maura, prend corps dans l’univers des années 60, où une bourgeoisie parisienne guindée emploie et loge, dans des chambres de bonnes grandes comme des clapiers à lapins, des Espagnoles ayant fui le pays de Franco.
Y aurait-il comme un air de crise sociale en France ? Le dernier Cédric Klapisch, Ma part du gâteau, sélectionné par le programmateur de Col-Coa, avec Karin Viard et Gilles Lellouche, évoque comme le précédent la confrontation de deux mondes sociaux antagonistes, une chômeuse employée comme domestique par un trader… personnage qui s’avèrera être responsable du licenciement économique de la première.
Diffusée en prime-time mercredi 13 et en avant-première aux Etats-Unis, la comédie dramatique de Guillaume Canet, Les Petits Mouchoirs, pourrait aussi connaître un certain succès, en tout cas à en juger par celui au box office français.  Cette comédie sur l’amitié met en scène la compagne de Canet, Marion Cotillard, aux côtés de François Cluzet, Benoît Magimel, Gilles Lellouche (encore lui) et Jean Dujardin, dans une maison de vacances au bord de la plage…
Le populaire comique au penchant crooner, Jean Dujardin, sera d’ailleurs largement à l’affiche. Dans Un balcon sur la mer, signé Nicole Garcia. Et aussi (car Dujardin se mange sans faim) dans Le bruit des glaçons, la nouvelle comédie noire de Bertrand Blier, ainsi que dans 99 Francs, film projeté dans la catégorie des « classiques » (le film a été montré à Col-Coa en 2008). Côté comédies, la liste est longue, donc finissons-en avec Mammuth, réalisé par les rigolos de Canal+, Benoît Delépine et Gustave Kervern (Les Guignols de l’info et Groland), avec Yolande Moreau, Isabelle Adjani et Gérard Depardieu, entre autres.
Programmé pour cartonner, De vrais mensonges, diffusé samedi 16 au soir, sera suivi d’une discussion avec le réalisateur Pierre Salvadori et l’actrice Nathalie Baye. Côté drames et potentielles perles à voir, Angèle et Tony, premier film d’Alix Delaporte, qui filme avec grâce le milieu des marins-pêcheurs autour d’une histoire d’amour peu ordinaire. A voir, aussi, les courts métrages réalisés par les étudiants de la Fémis, mine d’or de sang frais au moment où il semble nécessaire que le cinéma français renouvelle ses visages.
La liste de tous les films (et liens vers le site du festival):
317TH PLATOON (THE) – La 317e section
99 FRANCS
A VIEW OF LOVE – Un Balcon sur la mer
ANGELE & TONY
BEAUTIFUL LIES – De Vrais mensonges
BIG PICTURE (THE) – L’Homme qui voulait vivre sa vie
CLINK OF ICE (THE) – Le Bruit des glaçons
COLD CUTS – Buffet froid
COPACABANA
DEEP IN THE WOODS – Au fond des bois
FROM ONE FILM TO ANOTHER – D’un film à l’autre
HIS MOTHER’S EYES – Les Yeux de sa mère
INTO OUR OWN HANDS – Entre nos mains
JO’S BOY– Le Fils à Jo
LES BONNES FEMMES
LILY SOMETIMES – Pieds nus sur les limaces
LITTLE WHITE LIES – Les Petits mouchoirs
LOLA
LONG FALLING (THE) – Où va la nuit
LOVE LIKE POISON – Un poison violent
LOW COST
MAMMUTH
MONSIEUR PAPA
MY AFTERNOONS WITH MARGUERITTE – La Tête en friche
MY PIECE OF THE CAKE – Ma part du gâteau
NAMES OF LOVE (THE) – Le Nom des gens
NIGHT CLERK (THE) – Avant l’aube
NOTHING TO DECLARE – Rien à déclarer
OUR DAY WILL COME – Notre jour viendra
SERVICE ENTRANCE – Les Femmes du 6ème étage
SLEEPING BEAUTY (THE) – La Belle endormie
TOSCAN, THE FRENCH TOUCH
WANDERING STREAMS– Les Petits ruisseaux
WHAT LOVE MAY BRING – Ces amours-là
Pour voir le programme complet.

"Potiche" à Miami

1977, Nord de la France. Femme au foyer soumise, Suzanne Pujol (Catherine Deneuve) va devoir prendre les rênes de l’usine de parapluies familiale à la place de son mari, le tyrannique et misogyne Robert Pujol (Fabrice Luchini).

Judith Godrèche, qui interprète Joëlle, la fille Pujol, évoque cette première expérience devant la caméra de François Ozon : « Il est directif et rapide, il sait ce qu’il veut ». Quant à son personnage, derrière son allure moderne à la Farrah Fawcett, elle se révèle finalement plus conservatrice que sa mère. Prisonnière des conventions, Joëlle n’évolue pas, ne s’émancipe pas : « en fait c’est elle la potiche de l’histoire », analyse l’actrice.

Car Potiche, c’est surtout la chronique d’une émancipation féminine. S’il a souvent fait la part belle au beau sexe, François Ozon confirme avec ce dernier long métrage son statut de cinéaste français le plus féministe du moment. Mais ce n’était pas vraiment volontaire : « Je n’en ai pris conscience qu’à la sortie du film, quand les femmes m’ont remercié», confie-t-il.

D’ailleurs, si Potiche se déroule dans les années 70, ce n’est pas un hasard. Pour Judith Godrèche, l’esthétique rétro participe indéniablement du comique du film. Mais surtout, le « recul historique permet plus facilement de rire » de la société de l’époque, de la position de la femme à la relation entre bourgeois et prolétaires. « Si l’intrigue avait été contemporaine, le film n’aurait pas été une comédie », confirme le réalisateur.

Mais cela n’empêche pas les allusions au climat politique français contemporain, et notamment aux élections présidentielles de 2007, quitte à faire quelques anachronismes. Si certains ont vu dans Potiche un film de gauche, François Ozon émet quelques réserves : « je joue surtout avec les clichés, j’assume le côté très caricatural ». Le réalisateur a d’ailleurs ajouté un troisième acte à la pièce de théâtre originale de Barillet et Grédy, dans lequel l’héroïne se lance en politique. Mais point trop n’en faut : il a refusé le film sur Nicolas Sarkozy, La Conquête, finalement réalisé par Xavier Durringer et prévu pour mai prochain. «Je le vois tous les jours à la télé, je n’ai pas envie de payer 10€ pour le voir au cinéma! ».

Beaucoup de références franco-françaises donc, pas toujours évidentes à saisir pour le public américain. Cela ne semble pas poser problème au réalisateur, qui défend « différents niveaux de compréhension ». Et puis « l’histoire, celle d’une femme qui veut prendre le pouvoir, qui veut trouver sa place, reste quand même universelle! ». Judith Godrèche, qui avait cartonné outre-Atlantique avec Ridicule (1996), approuve: « De toute façon, les spectateurs américains adorent les films qui font très français ». Surtout quand on retrouve à l’affiche deux icônes incontournables du cinéma hexagonal, Catherine Deneuve et Gérard Depardieu.

S’il espère évidemment un succès comparable à celui de Swimming Pool (2003), François Ozon reste lucide : « le public américain n’aime pas les sous-titres » et les films étrangers restent souvent destinés à une élite…

 
Pour plus d’informations sur les horaires des séances, cliquez ici
A ne pas manquer non plus, la rétrospective Catherine Deneuve au Tower: voir notre article ici

Rétrospective Catherine Deneuve au Tower

Le monument du cinéma français, que le Wall Street Journal considère comme la plus belle femme du cinéma hexagonal, est à l’honneur à l’occasion de la sortie américaine de «Potiche».
Une rétrospective retraçant son parcours aura lieu au Tower à partir du vendredi 8 avril, avec entres autres les Parapluies de Cherbourg (1964) de Jacques Demy, Belle de jour (1967) de Luis Buñuel et le Dernier Métro (1980) de François Truffaut.
Pour consulter le programme de la rétrospective, cliquez ICI.
En ce moment, Catherine Deneuve est aussi à l’affiche de “Potiche”. Pour voir notre article, cliquez ICI.

Prenez des cours de Yoga gratuit à Bayfront Park

Lundi prochain (11 avril) et tous les lundis, mercredi et samedi suivants commencent les cours de yoga gratuit dans BayFront Park. Non seulement vous profiterez d’un cours avec  un professionnel pour vous ressourcer, mais vous pourrez également admirer la vue sur l’océan. Que vous soyez débutant(e), intermédiaire ou confirmé(e), si vous aimez le yoga et avez plus de 18 ans, cette expérience pourrait vous tenter.  Et n’ayez crainte, vous ne serez pas seul(e) car le succès semble au rendez-vous. Prévoir son matériel.
? Bayfront Park: 301 North Biscayne Boulevard Miami, 33132
Quand ? Lundi et mercredi: 6–7:15pm, Samedi : 9-10:15am.
Combien ? gratuit
Tél: 305.358.7550