Amateurs d’Histoire française, vous êtes les bienvenus. Sara Melzer, professeur à UCLA et agrégée en études françaises et francophones, propose une lecture et un débat sur le thème des colonies françaises du XVII ème.
Sara Melzer est spécialiste de la question. Elle est l’auteure de : Les peuples colonisés ou colonisateur? les histoires cachées de la France moderne qui sera publié par la University of Pennsylvania Press. Elle est aussi l’auteur de livres sur les femmes et la Révolution française, sur le rôle des arts dans la domination politique de la 17e et 18e siècles, et sur les Pensées de Pascal.
Quand ? Vendredi 11 mars à 19 h
Où ? Alliance Francaise de Los Angeles, 10390 Santa Monica Blvd, CA 90025.
Prix ? 15 $ pour les membres, 25$ pour les non-membres.
RSVP : (310) 652-0306 ou par email: [email protected]
Au temps des colonies
La Havane à Miami
L’artiste Lucia Ballester Ortiz expose ses oeuvres à l’Alliance Française. Cette cubaine de 61 ans est une artiste polyvalente: poète, romancière, sculptrice et peintre. Poète reconnue et primée, elle expose ses oeuvres picturales depuis quelques années, soit dans un cadre privé soit au grand public.
Venez découvrir le talent de Lucia Ballester Ortiz à L’Alliance Française, l’artiste sera présente pour répondre à vos questions et débattre.
Quand ? Réception d’ouverture le 2 mars 2011 à 19h. Exposition permanente jusqu’au 18 mars.
Où? Carré rouge de l’alliance française : 618 SW 8th Street
Miami, FL 33130
Prix ? gratuit pour tous. Donations sont les bienvenues.
"Un secret" à l'Alliance Française
Sorti en salles en 2007, Un Secret est l’adaptation cinématographique du roman éponyme de Philippe Grimbert paru en 2004.
Cécile de France, Patrick Bruel, Ludivine Sagnier, Julie Depardieu, Mathieu Amalric… Mené par un casting remarquable, le film explore des secrets de famille enfouis, qui vont changer la vie de François, le héros, à jamais… On ne vous en dit pas plus !
Où ? Alliance Française de Californie, 4500 Campus Drive, Suite 120, Newport Beach, CA 92660
Quand ? Vendredi 25 Février de 19h à 21h
Combien ? Gratuit pour les membres et les étudiants, $5 pour les non-membres.
RSVP au 949-251-1610 ou à [email protected] jusqu’à 2-3 jours avant la projection
Hors d’oeuvres et boissons à disposition après la projection.
De Mexico à la Croisette
Montée de tension entre la France et le Mexique dans l’affaire Florence Cassez qui tourne à la fièvre. “La querelle qui mijotait à petit feu a explosé cette semaine en une rafale de claques des deux côtés de l’Atlantique“, résume le Time.
L’année du Mexique en France inaugurée le 10 février dernier et qui devrait célébrer la culture mexicaine dans l’Hexagone « semble être davantage l’année du clash » entre les deux pays selon Le Christian Science Monitor. La française Florence Cassez a été arrêtée en 2005 avec son compagnon mexicain de l’époque, Israel Vallarta. Accusée d’enlèvements et condamnée à 60 ans de prison, elle clame son innocence depuis sa prison mexicaine. L’appel de son jugement a été rejeté le 11 février dernier. Le Christian Science Monitor précise bien que « du point de vue français, elle est la victime ». L’article évoque le glissement de cette affaire « de l’ère diplomatique à la scène culturelle ». Le président Sarkozy souhaite utiliser cet événement culturel pour relancer les négociations de sa libération. « Bonne chance avec ça », raille le Time. Les tensions entre la France et le Mexique “sont à leur paroxysme cette semaine”, peut on lire dans les lignes du New York Tmes, compliquant les relations entre les deux pays au moment où débute “une année symbolique de célébration de leur amitié“.
Côté politique nationale, un homme et une femme font parler d’eux cette semaine. Newsweek s’intéresse cette semaine à Marine Le Pen. Un mois après son élection à la tête du Front National, le magazine revient sur son parcours politique dans l’ombre de son père. Maintenant chef du parti, Marine Le Pen met en place un « Front National new-look » déjà doté de 20% d’intentions de vote pour le premier tour des élections présidentielles de 2012, selon un dernier sondage.
Le New York Times, de son côté raille Dominique Strauss-Kahn et son mutisme quant à sa future candidature ou non aux prochaines présidentielles. “”En attendant D.S.K.” le directeur du Fonds monétaire international, est absent, comme Godot dans la fameuse pièce de Godot, “En Attendant godot””, écrit le journaliste. Cette potentielle candidature fait aussi couler de l’encre Outre-Atlantique car D.S.K. ne s’est toujours pas prononcé sur son départ anticipé du FMI.
Michel Gondry, chouchou de la presse américaine pour Eternal Sunshine of the Spotless Mind primé par un oscar du meilleur scénario en 2005, revient sur la croisette cannoise. Selon The Hollywood reporter, le « prolifique réalisateur » français présidera le jury du festival de Cannes pour la section court métrage. Il marchera ainsi sur les pas de Martin Scorsese ou de John Boorman.
Clap de fin dans l’affaire Eric Zemmour qui a été « au-delà des limites autorisées de la liberté d’expression » selon la cour de justice de Paris écrit le New York Times. Le journaliste polémiste est finalement condamné pour «provocation à discrimination raciale ». Eric Zemmour va donc devoir payer $14 000 en dommages et intérêts aux cinq plaintifs, des groupes de défenseurs de droits.
Ma folle journée avec Juliette Longuet
« Trépidante, unique, magique. » La semaine de la mode new-yorkaise, qui amène à New York deux fois par an près de 250 000 personnes, a fait vibrer les fashionistas jusqu’à jeudi dernier. Comme chaque année depuis trois ans, Juliette Longuet, guide aguerrie des Fashion Weeks new-yorkaises, parisiennes et bientôt milanaises, court les défilés de la Big Apple pour son émission quotidienne New York, New York / Paris, Paris diffusée sur la chaîne française June (voir en bas de l’article un extrait de l’émission spéciale NYC Fashion Week). Je la retrouve au deuxième étage du luxueux Plaza Hotel, au salon Warren Tricomi, « là où les filles sont coiffées et maquillées ».
La jeune styliste française, qui a créé sa marque éponyme à New York il y a sept ans, est sur les starting-blocks. « J’adore ça car on est dans un autre univers. On arrive dans des salles avec mille personnes qui viennent admirer les collections, et une centaine de photographes du monde entier », s’enthousiasme-t-elle. Dans quelques minutes commence le défilé de Douglas Hannant, ancien directeur d’affichage chez Barneys et Bloomingdale’s et loué par la critique comme étant « le nouveau maître de la couture américaine ». Place au show. Les premiers mannequins entrent en scène, sous les projecteurs et face au parterre de photographes et cameramen.
Dès l’ouverture de la Fashion Week le 10 février dernier, la dynamique Juliette Longuet s’est glissée dans les coulisses des défilés pour y interviewer les créateurs les plus en vue. Des rencontres, des tendances, du glamour et beaucoup de coups de cœur. Comme le défilé Moncler à Grand Central. « Cinquante danseurs qui portaient chacun une doudoune et défilaient sur un fond sonore poussé au maximum. Un vrai spectacle. » L’ouverture de la boutique de lingerie Agent Provocateur sur Madison Avenue, et sa vingtaine de mannequins faisant du pole dance, reste « un moment emblématique de la Fashion Week ». Autre moment fort : le défilé du styliste américain Narciso Rodriguez, connu pour ses robes luxueuses. C’est lui qui a habillé Michelle Obama pour la cérémonie d’investiture de son mari. Sans oublier le défilé de l’Américain Thom Browne, dans la New York Public Library (NYPL), où « des filles habillées en nonnes, avec sous leurs robes les vêtements du créateurs, se faisaient déshabiller par des prêtres ».
Après un spectacle d’une quinzaine de minutes, direction le Lincoln Center. Fini les défilés sous les tentes à Bryant Park, c’est dans ce vaste centre culturel qui abrite notamment le légendaire Metropolitan Opera, que se déroulent désormais les semaines de la mode. Mission quasi impossible d’accéder aux défilés pour les journalistes qui (comme moi) n’ont pas d’accréditation. « Il y a une telle organisation qu’il faut avoir une forte personnalité pour se glisser un peu partout. Il faut tout le temps se bagarrer. Rien n’est jamais acquis, même en ayant tous les badges et les invitations », raconte Juliette Longuet. Une règle d’or : ne jamais insister avec les mêmes personnes. Le pas pressé, bloc-note sous le bras et téléphone à l’oreille, je tente ma chance. « I’m a guest of Jennifer. » Et ça passe ! J’arrive à temps pour le défilé d’Alexandre Herchcovitch, qui s’est fait connaître comme icône underground à Sao Paulo au début des années 1990, en habillant les prostitués et les travestis du milieu de la nuit. En coulisse, les assistants de l’ombre préparent le défilé suivant, celui du Napolitain Allegri.
Changement de décor pour Allegri : des dizaines de parapluies sont suspendus dans une cour extérieure au sein du Lincoln Center. Au centre, le podium. Les blogueuses mode sont sur leur trente-et-un et chacun y va de son accessoire improbable : pantalon de golf fluo à carreaux, doudoune zippée pailletée bleu nuit, chaussures cloutées, ou uniforme léopard. Trépidante Fashion Week !
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=_znIapoIqO0]
L’émission “New York, New York” spéciale Fashion Week sera diffusée sur June TV le samedi 12 mars à 19h25 et le dimanche 13 mars à 11h30.
Foire aux livres à Columbia
Littérature, Histoire, livres de référence… Lundi 28 Février de 11h à 16h, la Maison Française proposera des livres d’occasion entre $1 et $5 !
Maison Française
de Columbia
Buell Hall, 2e étage
515 W 116th Street
New York, NY 10027
Tel: (212) 854-4482
L'enfer c'est les autres
Rendez-vous à la bibliothèque de l’Alliance Française en compagnie de Nadine pour le club de lecture du mois de février. Au programme, lecture et débat de l’œuvre de Jean-Paul Sartre Huis Clos. Cette pièce symbolise le mouvement existentialiste du XXème siècle. Dans cette pièce Jean-Paul Sartre nous décrit ici « son Enfer » avec brio : « l’Enfer, c’est les autres ». Cette phrase, explique seulement que la vie « se ressent, se perçoit » à travers les autres ; rien ne vaut les individus qui nous font prendre conscience de nous-mêmes, de la triste réalité humaine, mais qui restent nécessaires pour se réaliser.
Quand ? Jeudi 24 février 2011 de 18h à 19h20
Où ? A l’Alliance Francaise de Los Angeles, 10390 Santa Monica Blvd, CA 90025.
Prix: Gratuit pour les membres, 10$ pour les non membres.
Réservations obligatoires avant le 23 fèvrier au (310) 652-0306 ou par email: [email protected].
Un concert lyrique au Metropolitan Opera.
Laissez-vous surprendre par le talent de Natalie Dessay. Cette soprano hors-norme a déjà fait ses preuves dans plusieurs représentations tels que les contes d’Hoffman ou la flûte enchantée.
Dernièrement, elle a fait une démonstration majestueuse à l’Opéra Garnier en interprétant le rôle de Cléopatre JULES CESAR de Haendel. Plus que jamais elle a fait preuve de l’étendue de son registre de chanteuse et actrice.
Si vous êtes déjà conquis, venez approcher le mystère Natalie Dessay au Met pour sept représentations dans le cadre de la reprise de la production 2007-2008 de LUCIA DI LAMMERMOOR signée Mary Zimmerman.
Cet opéra en trois actes met en scène une action se déroule dans l’Écosse de la fin du XVI siècle. Les familles luttent entre elles, tandis que les guerres entre catholiques et protestants font rage. Les Ashton — depuis longtemps les grands rivaux des Ravenswood — ont pris possession du château de ces derniers, situé près de Lammermoor…
Pour en savoir RDV du 24 février au 19 mars.
Quand ? De 24 février au 19 mars
Où ? Metropolitan Opera Lincoln Center New York, NY 10023
Tel: (212) 362-6000
Lionel Loueke au Jazz Standard
Après des études au National Institute of Art de Côte d’Ivoire, à l’American School of Modern Music de Paris et au Berklee College of Music de Boston, il est admis au Thelonious Monk Institute of Jazz de Californie où il reste deux ans.
Il enregistre au même moment deux albums avec le trompettiste Terence Blanchard. Depuis, il a collaboré avec les grands noms du jazz et de nombreux artistes de renom comme Santana, Sting, Marcus Miller ou Angelique Kidjo.
Il se produira en concert avec son trio Gilfema, composé de Ferenc Nemeth à la batterie et Massimo Biolcati à la basse. Ils seront accompagnés de Jason Moran au piano.
Où ? The Jazz Standard, 116 East 27th St., New York, NY 10016
Quand ? Du jeudi 24 au dimanche 27 Février
Combien ? $25/$30, billets en vente ici
Français, anglais, franglais: le langage des familles bilingues
Suzanne Barron-Hauwaert est anglaise, mariée à un Français et mère de 3 enfants bilingues âgés de 14, 11 et 8 ans. La famille a vécu en Asie et aux États-Unis avant de poser ses valises en France. En 2004, Suzanne (en photo ci-contre avec sa famille) a publié un ouvrage sur les relations linguistiques entre les parents et leurs enfants, Language strategies for bilingual families. Elle publie aujourd’hui un livre sur la fratrie, Bilingual Siblings: Language use in Families.
-Pourquoi vous êtes-vous intéressée au langage parlé par les enfants d’une même fratrie?
J’ai 3 enfants qui utilisent le français et l’anglais de façon très différente: l’un garde les 2 langues très séparées, un autre mélange les deux et le troisième a longtemps refusé de parler le français. J’étais curieuse de savoir pourquoi ils étaient si différents alors qu’ils recevaient tous les 3 le même apprentissage linguistique de la part de leurs parents. Je me demandais si l’usage des différentes langues était lié à la façon avec laquelle les enfants communiquaient entre eux et à leur place au sein de la famille. Les recherches manquent dans ce domaine car, généralement, elles se concentrent sur le langage parlé entre un enfant et un parent. J’ai donc élargi les paramètres et étudié, via une centaine de cas, la famille dans son ensemble et le langage utilisé entre frères et soeurs.
-Le bilinguisme peut être interne à la famille (parents de 2 langues différentes) ou externe (famille française vivant à l’étranger). Les conséquences sur le langage des enfants sont-elles différentes?
Un enfant devient bilingue dans les 2 cas. Dans les familles où les parents parlent différentes langues, l’enfant associe une langue avec une personne (son père ou sa mère) et dans l’autre cas, la langue est liée au lieu (l’école ou la maison).
-Quel langage les enfants préfèrent-ils parler entre-eux? Peuvent-ils échanger dans plusieurs langues?
Les enfants privilégient généralement la langue du pays dans lequel ils vivent ou celle de leur école. Frères et soeurs font un choix pragmatique: ils choisissent la langue dans laquelle ils se sentent bien pour communiquer. Il est important que les enfants d’une même fratrie aient un langage pour échanger entre-eux, blaguer ou même se disputer! Le choix est généralement fait indépendemment des parents. Certains enfants choisissent de parler les 2 langues ensemble ou de les mixer, de changer de langue en fonction des sujets ou au sein même d’une phrase, ce qui est un bon moyen de maintenir le bilinguisme.
-Faut-il s’inquiéter du franglais parlé par les jeunes enfants?
Au cours de ses jeunes années, l’enfant peut adopter le franglais ou le langage mixé jusqu’à ce qu’il acquière assez de vocabulaire pour s’exprimer correctement en anglais ou en français. Cela peut inquiéter les parents mais, en fait, ce n’est pas un signe de paresse car les enfants qui mélangent 2 langues gardent, en général, la grammaire correcte.
-Pourquoi, au sein d’une même famille bilingue, certains enfants préfèrent parler une langue plutôt qu’une autre?
C’est la question que de nombreux parents posent. Ils se demandent pourquoi leurs enfants ont des affinités différentes. Un enfant peut se sentir plus proche culturellement d’une langue ou d’un parent. Ou il peut avoir des amis qui ne parlent qu’une seule langue, ce qui lui fait abandonner temporairement l’autre langue. D’autres enfants trouvent une langue plus facile que l’autre et se sentent plus à l’aise pour l’utiliser. Les préférences peuvent varier dans le temps selon des facteurs extérieurs comme des amitiés nouvelles ou un changement de langue scolaire.
-La place de l’enfant dans la famille ou encore l’écart d’âge entre frères et soeurs ont-ils une influence?
J’ai étudié les facteurs tels l’ordre de naissance, l’écart d’âge, la taille de la famille et le genre. Ces facteurs n’ont pas vraiment d’influence sur le bilinguisme. Cependant, les parents soulignent que les aînés, particulièrement les filles, aiment jouer à la maîtresse, ce qui peut aider les plus jeunes à se familiariser avec les accents et les rythmes de chaque langue. De la même manière, les aînés peuvent “parler” à la place des plus jeunes, ce qui retirent à ces derniers toute chance de parler les langues.
-Les filles et les garçons réagissent-ils pareillement? Vous évoquez dans votre livre le mythe de la fille (“The Girl Myth”). Qu’est-ce que c’est?
“The Girl Myth” fait référence au fait, prétendument reconnu, que les filles parlent plus facilement que les garçons et qu’elles sont plus “douées” pour les langues en général. C’est peut-être vrai pour le monolinguisme mais dans le cas du bilinguisme, les garçons semblent aussi compétents que les filles. Peut-être parce que, dans le bilinguisme, les enfants utilisent les 2 hémisphères de leur cerveau simultanément, ou peut-être parce qu’ils sont plus stimulés par l’usage de 2 langues à la maison.
-Des couples francophones installés aux États-Unis s’inquiètent parfois d’entendre leurs enfants parler et jouer en anglais plutôt qu’en français. Ils ont peur que les enfants oublient leur langue maternelle. Faut-il imposer le français à la maison?
Il est tentant de bannir l’anglais à la maison, une mesure que des parents prennent notamment concernant la télévision et les livres. Cela marche pour les enfants de moins de 6 ans, mais c’est difficile de poursuivre cette démarche avec des enfants plus âgés et des adolescents qui amènent la langue du pays d’habitation à la maison via des amis, les activités extra-scolaires et les devoirs. C’est le choix des enfants de jouer ensemble en anglais et non quelque chose que les parents peuvent ou doivent contrôler. Néanmoins, il est important qu’un ou les 2 parents continuent, le plus possible, de parler en français à leurs enfants et qu’ils encouragent l’usage de cette langue par le biais d’évènements culturels ou sociaux vécus avec d’autres francophones.
-Dans votre précédent livre, Language strategies for bilingual families, vous avez étudié la méthode OPOL (one-person-one-language) et son application concrète au quotidien. Est-ce la méthode la plus efficace?
L’OPOL est une méthode selon laquelle chacun des parents parle uniquement sa langue à ses enfants. C’est certainement efficace pour poser, clairement, les langues parlées à la maison, mais ça marche jusqu’à un certain âge seulement. Mes recherches montrent que, dès l’entrée de l’enfant à l’école, les parents ont moins d’influence sur le choix de la langue de leur enfant et l’une des langues parentales peut être éclipsée au profit de la langue parlée à l’école ou dans le pays d’habitation.
Je voudrais dire aux nouveaux parents qu’il est important d’avoir une méthode linguistique pour commencer, mais qu’il faut savoir s’adapter à l’agrandissement et à l’évolution de la famille, spécialement quand une petite soeur ou un petit frère arrive. De nombreux parents commencent avec l’OPOL, puis évoluent vers une méthode mixte lorsque leurs enfants s’expriment dans les 2 langues.
Bilingual Siblings: Language Use in Families, Suzanne Barron-Hauwaert. Edition Multilingual Matters. Prix: $29.95 sur amazon.com ou $23.96 en commandant directement chez l’éditeur: www.multilingual-matters.com
Blog de Suzanne: http://opol-family.blogspot.com/