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La guitare selon Picasso

Le point de départ de Guitars 1912-1914: deux travaux offerts par Pablo Picasso lui-même au musée dans les années 1970. Deux guitares, l’une en carton, papier et fils, datant de 1912 et l’autre en tôle, réalisée deux ans plus tard. Deux constructions remarquables qu’on retrouve exposées au côté de 65 collages, dessins, peintures et photographies, autant de variations autour de la guitare, préoccupation principale de Picasso entre 1912 et 1914.
Parenthèse brève mais prolifique dans sa carrière, ces deux années ont surtout été une période d’expérimentation sans précédent pour l’artiste. Il va se servir de l’instrument de musique comme d’un prétexte, comme d’un véritable support pour tester de nouvelles techniques et matériaux. Coupures de journaux, fragments de papier peint ou de partitions musicales… Comme son ami Braque, qui durant sa période cubiste incorporait du sable, de la poussière ou de la corde à ses compositions, Picasso joue avec ces ingrédients, rarement utilisés dans l’art et directement issus de la vie quotidienne, qu’il va parfois combiner avec un savoir-faire artisanal, pour imiter par exemple l’aspect du bois et du marbre.
En résultent des natures mortes graphiques et radicales, aux formes si simples qu’elles en deviennent souvent méconnaissables, presque abstraites. Jamais exposées à l’époque, la plupart n’était d’ailleurs que des constructions éphémères qui n’existent plus aujourd’hui. En témoignent les clichés du studio parisien de Picasso exposés eux-aussi, véritable plongée au coeur du processus créatif de l’artiste. A ne pas manquer non plus, les extraits du journal avant-gardiste Les Soirées de Paris, dans lequel les photographies des assemblages cubistes de Picasso furent d’abord publiées.
Guitars 1912-1914
Du 13 Février au 6 Juin au MoMA
The Museum of Modern Art
11 West 53rd Street, New York, NY 10019
(212) 708-9400

Le Beattle de la coiffure

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L’un des films les plus en vue du dernier festival du film de Tribeca Film était…un documentaire de près de deux heures sur la coiffure. Ce succès tient tout d’abord à la vie de Vidal Sassoon. Une vie dans le siècle depuis son enfance dans un orphelinat dans le légendaire Petti Coat Lane, un ghetto juif de l’East End londonien jusqu’aux paillettes d’Hollywood et à sa consécration en tant que père de la coiffure moderne. «Je voulais libérer les cheveux du superflu», explique-t- il. Il est l’inventeur de la coupe bob, toute en arrondis et légèrement asymétrique.
Les années 1960 marquent le début de l’aventure américaine. «nous étions les Beattles de la coiffure», dit Vidal Sassoon à propos de l’époque où il arrive à New York, dans une scène du film. L’empire s’agrandit. “Il était le premier à ouvrir des académies, des salons et vendre des produits à cette échelle internationale», explique le producteur du film Michael Gordon. «Paris était la capitale de la Coiffure. Vidal a transformé la scène parisienne en créant les franchises. Il a tracé la voie qui a permis l’émergence de coiffeurs comme Jacques Dessange et Frédéric Fekkai.» Le réalisateur Craig Teper précise :«Jusqu’à l’arrivée de Vidal, tout ce qui touchait à la coiffure était français.” Vidal a appris les techniques françaises. Ses formes géométriques étaient controversées. Alexandre de Paris l’a invité à Paris. Il lui a ainsi donné sa légitimité en France. Puis en 1965, Emanuel Ungaro, force vive du design moderne a demandé à Vidal d’inventer un nouveau style qui irait avec sa nouvelle collection : “de là est naît la coupe asymétrique. »
Il aura fallu trois ans pour donner jour au documentaire. La famille, les proches de Vidal apparaissent dans le documentaire. Le réalisateur a même réuni Vidal et sa muse, la styliste Mary Quant, l’inventrice de la mini-jupe et égérie du “Swinging London”.  Elle a toujours la même coupe de cheveux, inspirée de celle qu’il lui avait fait à l’époque.
A 82 ans. Vidal Sassoon se porte comme un charme. Le documentaire montre Vidal, la quatre-vingtaine glorieuse, faire des poses de yoga au bord de sa piscine. “Il pratique toujours le pilates, la natation. Cela fait partie intégrante de sa vie. Pour lui c’est comme de respirer.” Dans le film, il tape aussi le ballon sur le terrain du Chelsea Club. «Il est l’un des plus vieux supporters de l’équipe de Chelsea. Quand il est à Londres, il fait ses exercices dans leurs infrastructures. »

Pour un Valentine's Day malin

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Si vous persistez à tenter le restaurant, vous trouverez sur Open Table les dernières tables disponibles. Pour les autres, il y a:
1)La “1970s Valentines Day Key Party”: sur le thème des années 70, cette soirée propose une manière originale de rencontrer l’âme sœur. Comment ? Apportez la « clé » de votre cœur sur laquelle vous y inscrivez votre numéro de téléphone. Cette clé, que vous déposerez dans un bocal en début de soirée sera récupérée par un(e) charmant(e) inconnu(e). Attention : Déguisement obligatoire. Buffet et cocktail : 20$. A partir de 21h au Southpaw, 125 Fifth Avenue (entre Saint-Jean et lieux Sterling), Park Slope,  tel 718-230-0236.
2)Quoi de plus normal que de concocter un philtre d’amour pour la Saint-Valentin. C’est ce que vous propose la nouvelle astrologue en vogue Jennifer Angel au Matchmacker cocktail hour de l’hôtel Gansevoort. En fonction de votre signe astrologique, Jennifer va créer la cocktail idéal, « la potion d’amour » pour réussir votre Saint-Valentin. En plus du cocktail, la diseuse de bonne aventure vous offre un porte bonheur aphrodisiaque et des instructions pour rencontrer le Grand Amour. Evènement payant. Hôtel Gansevoort: 18 Ninth Avenue (at 13th Street)
New York, NY 10014 
Tel: 212.206.6700.
3) Ce n’est pas tout, mais la Saint-Valentin, ça se prépare. Les centres DavidBartonGym proposent un programme de musculation, les « Love Hurts » qui consiste en une série d’entrainements gratuits pendant un mois. Ne culpabilisez plus au restaurant ou devant votre boite de chocolat et venez afficher un corps nouvellement musclé pour le plaisir de tous…Les Love Hurts seront disponibles dans les centres DavidBartongym tout le mois de février sur les sites suivants: Astor Place, NY: Saturdays, 12pm-1pm; Chelsea, NY: Sundays, 1:15pm-2:15pm; Upper East Side, NY: Wednesdays, 8:15am-9:15am.
 

My bloody Valentine:

Evidemment, French Morning n’a pas oublié tous les cœurs brisés et les éternels blasés des sentiments. Pas de panique, rien que pour vous, une petite sélection des meilleures soirées Anti Saint-Valentin de cette année.
1) Le Croton Lounge propose la 14ème soirée Anti Saint-Valentin. Samedi 12 février les célibataires sont les bienvenus. Chaque invité reçoit la moitié d’une carte à jouer à la porte. Trouvez la personne avec l’autre moitié et vous obtenez une boisson gratuite. Les 100 premières personnes gagneront des shots gratuits. Tout le monde peut profiter de bières à 2 $ et 4 $ et des boissons ( promos de 21h à 23h) Des roses et des chocolats sont offertes aux filles. Les billets sont 10 $ avec RSVP et à 15 $ sans. A partir de 21h Où ? Croton Lounge, 108 West 40th Street.
2) Le vendredi 18 février à 19h30, venez déverser votre colère en chanson au Radio Star Karaoke. Le meilleur endroit pour rencontrer des cœurs brisés comme vous. Tous les prétextes sont bons pour boire et chanter à volonté. Ici tout est fait pour soigner vos blessures : I don’t need a man ! Vendredi 18 février à 19h30. Radio Star Karaoke, 3 W 35th St.
3) Pour les plus trash « the endless night vampire ball » semble être le meilleur compris. Ce grand gala gothique va vous permettre de peut-être rencontrer le Zombie de votre vie ou de régler vos comptes avec le Marquis de Sade. Ambiance loufoque garantie. Le Samedi 12 février de 23h à 4h. Santos’ Party House  100 Lafayette St. Manhattan. De 18$ à 30$.
 

Valentine’s Day French Touch:

1) Chocolats et Champagne en provenance directe de la France et cela juste à temps pour la Saint-Valentin. Voici ce que propose le Consulat français pour sa soirée « La Vie En Rose ». 
 Venez prendre une photo de vous et de votre bien-aimé dans le prestigieux Salon du Consulat et vous livrer à une dégustation de chocolat La Caravelle. 
Les photos seront affichées sur la page Facebook et Flickr du Consulat  avant la Saint-Valentin. Le Vendredi 11 février à 18h au Consulat General de France
 934 Fifth Avenue New York, NY 10021. Réservations: [email protected] ou (212) 606-3648. Gratuit pour tous.
2) Speed dating en français: pour les Francophones et ceux qui trouvent les Français séduisants ! Venez “dater” et profiter du Champagne et du chocolat à volonté. Attention:  Il faut arriver à 21h25 au plus tard pour garantir votre place. Pas de remboursement possible. 

Réservez votre place en avance sur frenchvalentine.weebly.com. Lundi 14 février de 21h30 à 23h au Pearl Studios 
500 8th Avenue
 12th Floor 
New York, NY 10018. Tel: (646) 623-4802. Admission: $20.
3) Yanna Avis vous offre une Saint-Valentin au son des plus belles chansons d’amour françaises et anglaises. Et en plus vous pourrez déguster des chocolats et du vin à volonté ! Lundi 14 février à 19h. 22 East 60th Street. Entre Park & Madison Avenues.

Echoa, le spectacle visuel et sonore d'Arcosm

Fondée à Lyon en 2001 par Thomas Guerry, danseur, chorégraphe et metteur en scène et Camille Rocailleux, percussionniste, pianiste et compositeur, la compagnie Arcosm dépasse les frontières des disciplines artistiques telles que nous les connaissons. Mêlant musique, chant et danse, les spectacles sont toujours écrits « à quatre mains ».

Le dernier en date, Echoa, sera présenté vendredi au Lycée Français de Los Angeles. Percussions et beatbox, jeux d’ombres et de lumières, chorégraphies… Sur scène, le casting d’Echoa réalise une performance artistique étonnante, en forme d’ode à la liberté. Une expérience émotionnelle et unique que vous n’êtes pas prêt d’oublier.

Où ? Théâtre Raymond Kabbaz — Le Lycée Français de Los Angeles, 10361 W. Pico Blvd., Los Angeles, CA 90064 ; Tél: (310) 286-0553

Quand ? Vendredi 11 Février à 19h30

Combien ? $25 pour les adultes / $15 pour les étudiants. En vente ici

Dîner au rythme des grelots

Los Angeles Accueil vous propose une soirée orientale au Beverly Hill Country Club. Danseuses et plats orientaux sont au rendez-vous. Profitez d’un cocktail et d’un dîner assis servi à 20h30. Attention c’est une soirée dansante, une tenue appropriée est exigée !
En plus le valet parking est offert !
Quand ? vendredi 11 février 2011 de 19h à minuit
Où ? Beverly Hills Country Club 3084 Motor Avenue- Los Angeles 90064
Prix: $60 pour les membres de Los Angeles Accueil

$65 pour les non-membres

Le Café de Flore à UCLA

Née en Algérie, Annie Cohen-Solal a enseigné à NYU, et dans les Universités de Berlin, Jérusalem, et Paris XIII. Elle est cette fois de passage à L.A. pour présenter deux auteurs cultes qui lui tiennent particulièrement à coeur et qu’elle a étudié à maintes reprises : Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Son intervention traitera principalement de la relation du couple culte avec les Etats-Unis.
Mardi 15 Février 2011 à midi
212 Royce Hall, Box 951550, Los Angeles, CA 90095
Tel: (310) 825-1145
Plus d’infos sur le site web: www.french.ucla.ed

Une Saint-Valentin altruiste

A l’occasion de la Saint-Valentin, Act4Me, dont on vous en parlait il y a quelques mois, organise une après-midi consacrée aux enfants, avec jeux, ateliers et animations en tout genre.  L’association, menée par ses trois créatrices (dont la française Maida Berberian Bignon), permet de financer les thérapies d’enfants atteints de maladies neurologiques (épilepsie, autisme…).
Tous les profits de l’évènement seront reversés à l’association.
Où ? Cool de Sac, 5701 Sunset Dr #355, South Miami, FL,
Quand ? Mercredi 16 Février de 16h à 19h
Combien ? $25 pour les enfants, $60 par famille, entrée gratuite pour les adulte. Pizza, sodas et glaces inclus pour les enfants.
Plus d’infos à [email protected]

West Side Story sur les planches de Miami

Les Jets et les Sharks investissent les planches du Broward Center jusqu’au 27 février pour quinze jours de représentation. Le tout nouveau casting de Broadway qui interprète West Side Story s’est approprié à la perfection  les personnages de Maria, Tony ou encore Bernardo.
La troupe a d’ailleurs remporté le Grammy Award 2010 pour le meilleur album de spectacle musical.
La musique de Leonard Bernstein et les chorégraphies de Jerome Robbins devrait combler une fois de plus le public du Broward Center.
Quand : du Mardi 15 au dimanche 27 février à 20h
Où : Broward Center for the Performing Arts – 201 Southwest 5th Avenue – Fort Lauderdale, FL 33312
(954) 462-0222
Achat des tickets et information sur le site du Broward Center.

Joséphine Baker dévoilée

Le musée de l’art érotique consacre une exposition à la “perle noire” Joséphine Baker. Cette chanteuse et danseuse était une célèbre meneuse de revue au Folies Bergère à Paris dans les années 20. C’est là qu’elle a fait scandale en dansant avec une jupe faite de bananes.
Outre ses talents artistiques, Joséphine a lutté contre le racisme et la ségrégation. Elle s’est aussi engagée dans la Résistance française lors de la Seconde Guerre mondiale.
Le musée propose des films, des affiches et des oeuvres d’art réalisés en hommage à la star internationale qu’était devenue Joséphine Baker au cours de sa carrière.
Quand : Jusqu’au 27 février
Où : World Erotic Art Museum – 1205 Washington Avenue – Miami Beach, FL 33139
305-532-9336
Plus d’infos que le site du musée.

Compositeurs français à l'honneur

Trois générations de compositeurs français sont réunis dans un même concert. L’orchestre New Word Symphony et le pianiste soliste Stewart Goodyear interprètent les oeuvres majeurs de ces musiciens.
Le Sextet de Francis Poulenc, Dérive 1 et Mémoriale de Pierre Boulez et enfin le quartet pour piano d’André Chausson seront jouées.
Le jeune pianiste Stewart Goodyear est connu pour la grâce et l’élégance de son style. Il s’est déjà produit avec les meilleurs orchestres du monde comme l’orchestre de Philadelphie, le philarmonique de New York ou le symphonique de Chicago.
 
Quand : Dimanche 13 février à 14h
Où : New World Symphony Campus – 500 17th Street )  Miami Beach

Réservation des billets au box office : 305-673-3331
Ticket : $12
Plus d’infos sur le site de l’orchestre New World Symphony

Qui sont les Français de New York?

Il (ou elle) est jeune, vit en couple, a un  niveau d’études Master Bac+5, travaille dans le secteur financier et habite à Manhattan. Tel est le portrait-robot du “Français moyen” installé à New York, tel qu’il résulte de l’étude lancée fin 2010 par le Consulat de France à New York. Mais les enseignements de cette vaste enquête inédite vont bien au-delà et dressent le portrait d’une communauté diverse. Au total, 4733 personnes habitant dans la circonscription consulaire (Etats de New York, New Jersey et Connecticut, auxquels s’ajoutent les Bermudes) ont pris le temps de répondre au questionnaire en ligne.
A une unité près, le même nombre d’hommes et de femmes ont répondu. Faute d’informations précises sur le nombre de Français vivant à New York, il est difficile de connaître la représentativité exacte de l’échantillon mais, souligne Philippe Lalliot, le Consul Général de New York, “c’est d’après les statisticiens un échantillon plus que suffisant pour avoir une base statistique solide”.
Premier enseignement, beaucoup des Français de New York sont aussi américains: 40% des répondants ont la double nationalité, principalement franco-américaine. Ils sont aussi jeunes: les plus nombreux ont entre 36 à 45 ans (31%) suivis de près par les 26-35 ans (27%). Les plus de 55 ans sont nettement moins représentés, sans doute parce qu’ils retournent au pays prendre leur retraite.

NATIONALITE %
Française 61
Française et Américaine 32
Française et Autre 7
” sous-total binationaux 39
TOTAL 100


 
Contraitement à l’image de l’expat qui ne passe que quelques années à New York avant de partir sous d’autres cieux, près de la moitié des répondants habitent aux Etats-Unis depuis dix ans ou plus et semblent bien s’y plaire car 30% d’entre eux comptent y rester définitivement. Ils sont tout de même 21 % à être arrivés aux USA il y a moins de trois ans.
Côté lieu de résidence en revanche, guère de surprise. Les trois-quart vivent dans l’Etat de New York et 45%  à Manhattan dont un tiers dans l’Upper East side. (15% habitent dans le reste de l’Etat de NY, principalement dans le Westchester; 16 % dans le New Jersey et 6 % dans le Connecticut).
 
 
 

Localisation (zip code) %
Etat de New York 77
New York City 61,5
Manhattan 45
Brooklyn 10
Queens 5
Bronx 1
Staten Island 0,5
Reste Etat de New York 15,5
Westchester et sud de l’Etat de NY 9
Long Island 3
Mid-Hudson 1
Nord Est (Albany) et Nord Centre (Syracuse, Utica) de l’Etat de NY 1
Nord Ouest de l’Etat de NY (Buffalo) 1,5
Etat du New Jersey 16,4
Sud de l’Etat du NJ (Princeton) 6,1
Nord de l’Etat du NJ, West New York 10,3
Etat du Connecticut 6
Bermudes 0,4
TOTAL 100

 
Partir à la conquête du Nouveau Monde n’est pas forcément synonyme d’esprit d’entreprise. En effet, la communauté française compte 56% de salariés en entreprises pour seulement 16% d’entrepreneurs indépendants. Si l’on reprend la terminologie chère à l’INSEE, la catégorie « Cadres et professions intellectuelles supérieures » correpond à 70% des Français de New York et de la région contre environ 12% pour la moyenne nationale en France.
Parmi les actifs, 20% travaillent dans le secteur d’activités financières. Loin devant l’éducation et l’enseignement (11%) ou encore l’information et la communication (7%), le luxe (7%) ou les arts et spectacles (6%). Là encore, les idées reçues en prennent un coup: seulement 3% des répondants travaillent dans l’hôtellerie et la restauration.
Quant aux inactifs, 30% déclarent être au foyer et 27% à la retraite. Seulement 15% sont des étudiants et 13% à la recherche d’un emploi.
Que cherchent les Français en s’expatriant aux Etats-Unis ? Apparemment pas à gagner plus d’argent même s’ils travaillent dans la finance.  Ils viennent ici en vue d’une progression de carrière pour près de 40% d’entre eux tandis que 30% suivent leur conjoint.
Le Consulat publiera le détail des résultats sur son site internet et son rapport final en mars  2011.

Qu'est-ce qu'il a mon accent?

Conquérir Hollywood… Elles sont nombreuses à en rêver et à débarquer de France à LA, pleines d’ambition, de charme et de talent. Mais aussi avec un accent. Et c’est là que ça se complique. Quatre comédiennes françaises installées à Los Angeles se sont confiées à French Morning.
Soraya Garré, actrice arrivée à Los Angeles en 2006, dresse le tableau : « Déjà faire le métier de comédien il faut être acharné, mais alors quand on est Français à Hollywood c’est être dix fois plus acharné, même un peu fou sur les bords! »

Soraya Garré

Mais qui est le coupable? L’accent ? La comédienne originaire de Provence acquiesce. “C’est quelque chose qui revient sans arrêt », nous dit-elle. « Ca peut être un atout, mais la réalité des castings, c’est que les trois quart des rôles sont écrits pour des Américains.” Soraya reste cependant positive : elle travaille avec un « language coach », et enchaîne les projets. En 2008, elle tourne même un court métrage sur le sujet intitulé « I’m not an accent ! », disponible sur Youtube.
Alexandra Nowak

« Une ville comme Los Angeles est un melting pot de cultures et d’accents du monde entier, mais pourtant, ça n’est représenté ni à la télévision, ni au cinéma. […] Quand on rencontre un agent, la première question qu’on vous pose c’est si vous savez faire l’accent américain», confirme Alexandra Nowak, comédienne à Los Angeles depuis 2005. Une nuance cependant: « C’est un avantage parce qu’on se différencie un peu de la concurrence par notre accent : on interprète les textes un peu différemment, ce qui interpelle parfois les réalisateurs ou directeurs de casting, » note l’actrice originaire de Paris. « Il m’est arrivé d’avoir des offres où l’on réécrivait le rôle pour moi parce que j’étais française. Dans ce cas-là, ça a marché en ma faveur. » En 2005, Alexandra  interprète une hôtesse de l’air française dans le film « Flight Plan » avec Jodie Foster.

Florence Tung

Florence Tung, originaire du Var et comédienne à LA depuis 2006, remarque à ce sujet:« Les actrices françaises sont peut-être plus naturelles, avec un certain « je ne sais quoi » dont on parle souvent ici. C’est un touché différent, une classe différente ». Elle regrette tout de même le stéréotype auquel les Françaises sont parfois rattachées: « On peut se retrouver cataloguée dans une image de femme fatale, et cela peut être assez difficile de sortir de ce stéréotype de française sexy qui fume et qui boit du vin. »

Mais alors, pourquoi s’expatrier à Los Angeles? « À Los Angeles, le cinéma est une industrie. À Paris, c’est un art, » répond Florence. « C’est un peu dommage que ce soit comme ça, car cela perd de son âme, mais d’un autre côté il y a beaucoup plus d’opportunités ici, ». La «méritocratie» Hollywoodienne contre les “bandes de copains” du milieu parisien…
Béatrice Rosen

Cette méritocratie hollywoodienne, Béatrice Rosen, actrice arrivée en 2004, la connaît bien : « Je travaillais déjà en France avant les Etats-Unis, mais dès que je suis arrivée ici, ma carrière a tout de suite pris un autre niveau, » admet-elle.
Sa participation à 2012, le film catastrophe de Roland Emmerich l’a installée dans le paysage hollywoodien. Mais même avant cela, dit-elle, «alors que j’ai eu un vrai temps d’adaptation au niveau social, dans le travail, ça s’est tout de suite très bien passé. J’ai eu des rendez-vous avec des réalisateurs comme Brian DePalma ou Wes Craven. Les gens étaient tous assez ouverts, y compris Mark Burnett, le créateur de ma première série, qui a vraiment pris un risque en prenant une Française pour jouer le rôle d’une jeune américaine originaire de Beverly Hills. »
Ayant beaucoup voyagé depuis toute petite, Béatrice a développé très tôt un don pour les langues étrangères : à Hollywood, elle enchaîne les rôles d’américaine, de française, de roumaine, de russe, d’israélienne, et tout récemment un rôle de princesse de Géorgie. « Quand j’auditionne pour un rôle, je ne mentionne même pas mon origine, parce que sinon les gens ont un a priori. Même si tu n’as pas d’accent, ils vont essayer de le chercher. »  Un jour, l’agent de Béatrice a reçu un coup de fil d’un réalisateur: il souhaitait faire jouer un rôle de française à Béatrice dans un film mais s’inquiétait: “il voulait savoir si  j’allais pouvoir avoir l’accent français pour tout un film ! »