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François Delattre, ambassadeur à Washington

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L’idée était dans l’air depuis un moment, elle a été confirmée en Conseil des Ministres ce mercredi et devrait être publiée très vite au Journal Officiel. François Delattre va faire quelques centaines de kilomètres vers le sud en quittant Ottawa pour Washington.
Le remplaçant de Pierre Vimont (nommé chef du tout nouveau service diplomatique de l’Union Européenne) revient sur une terre qu’il connaît bien. De 1998 à 2002 il avait dirigé le service du presse de l’ambassade à Washington. Et il fut bien sûr Consul Général de France à New York de 2004 à 2008, où il a laissé un souvenir très positif auprès des différents représentants de la communauté française. “Nous n’avons que de bons souvenir, nous avons très bien travaillé ensemble lorsqu’il était Consul” dit Richard Ortoli, le president du Comité des Associations Françaises de New York. C’était d’ailleurs, ajoute-t-il, “un candidat naturel”.
La date de son arrivée à Washington n’est pas encore connue. Il viendra s’y installer avec son épouse Sophie L’Helias-Delattre et leurs enfants.

Un quatuor à cordes à l'Alliance Française

L’Alliance Française de Miami continue sa collaboration avec la Florida International University (FIU) School of Music. Vendredi soir, elle accueillera le quatuor à cordes de l’école.

Les quatre étudiants, Paul Tulloch et Yuko Yoshikado au violon, Jason McCoy à l’alto, Edder Rivera au violoncelle, joueront deux chefs d’oeuvres de la musique de chambre. Ils interprèteront d’abord la Quintette avec clarinette en la majeur K. 581 de Mozart (1789) en compagnie du clarinettiste Adam Sugarman. Ils concluront le concert avec le Quatuor à cordes n° 11 en fa mineur de Beethoven (1810).

Où ? Alliance Française de Miami, 618 SW 8th Street – Miami, FL 33130

Quand ? Vendredi 21 Janvier à 19h30

Combien ? Gratuit et ouvert à tous

La grande bouffe d'Alain Ducasse et Carole Bouquet

C’est dans son rôle de viticultrice que Carole Bouquet et Alain Ducasse ont collaboré (les vins de l’actrice sont disponibles dans les restaurants d’Alain Ducasse). Elle sera l’hôte du dîner qui aura lieu en son honneur le 26 février au Loews de Miami Beach. Une fourchette de chefs sera en cuisine pour lui rendre hommage : Frederic Delaire (Loews Miami Beach), Laurent Gras (L20 à Chicago), Charlie Trotter du restaurant éponyme à Chicago. Le dîner a un prix… $500, les places sont parties comme des petits pains (biologiques).
Les Français seront décidemment en délégation : Laurent Tourondel (BLT Steak), Claude Troisgros seront de la partie. Pascal Nibaudeau (Le Pressoir d’Argent au Regent Grand Hotel Bordeaux) et Jean-Marie Gautier de Le Villa Eugenie à l’Hôtel du Palais à Biarritz) feront le voyage pour un dîner intitulé “La Brillance de la France” le jeudi 24 au Biltmore Hotel. Le dîner conçu avec Philippe Ruiz (le chef du Biltmore) recrée le voyage de l’impératrice Eugénie : de Paris à Biarritz en passant par Bordeaux et Eugénie-les-Bains. Celui-ci aussi se donne à guichet fermé.
Mais le festivals accueillent pléthore d’événements (programme complet du festival : ICI) Vous pourrez vous consoler en goûtant les gâteaux de Jacques Torres, la star des pâtissiers français (l’événement “Let them eat cake”) ou en profitant de l’ambiance “foodies” qui règne à South Beach pendant ces quelques jours : vous tomberez peut-être sur Marc Vétri et Jamie Oliver sur Ocean Beach.

Hélène Grimaud, un récital new-yorkais

Née à Aix-en-Provence, Hélène Grimaud est admise au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris à 12 ans et entre dans les classes de Jacques Rouvier, György Sándor et Leon Fleisher. A seulement 15 ans, son interprétation du Concerto n° 2 pour piano et orchestre de Rachmaninov lui vaut le Grand Prix du Disque de l’Académie Charles-Cros. Elle reçoit ensuite un Cannes Classical Award au Marché international de l’édition musicale (MIDEM). Rapidement, elle est invitée à participer à des concerts à l’Orchestre de Paris, et peu après elle donnera son premier récital en soliste à Tokyo.

Elle joue avec les chefs d’orchestres et musiciens les plus réputés et collabore avec les centres musicaux de plus haut niveau. Elle est notamment apparue aux côtés d’orchestres internationaux comme l’Orchestre philharmonique de Berlin, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise et l’Orchestre philharmonique de Munich ainsi que toutes les meilleures formations Nord-américaines. Sa carrière lui a valu une reconnaissance internationale. En France, elle a été faite Officier des Arts et des Lettres en 2002 et Chevalier dans l’Ordre National du Mérite en 2008. Elle a aussi reçu une Victoire d’honneur lors des Victoires de la musique classique de 2004.

Auteure de deux livres à succès “Variations Sauvages” et “Leçons Particulières”, cette artiste charismatique et passionnée s’est investie de diverses causes, comme le WWF, Amnesty International ou encore le Wolf Conservation Center, organisation qu’elle a crée en 1997.

Lundi soir, elle interprètera un répertoire hongrois, avec la Sonate pour piano en si mineur de Liszt et les Danses Roumaines de Bartók.

Où ? Le Poisson Rouge, 158 Bleecker Street, New York, NY 10012, (212) 505-3474

Quand ? Lundi 31 Janvier 2011, ouverture des portes à 18h30, début du concert à 19h30

Combien ? $25 sur internet, $30 sur place

La pianiste sera aussi dimanche 30 Janvier au Town Hall (123 43rd Street).

Cantona s'offre le rêve américain

Cantona et New York dans la même phrase : le Cosmos vend du rêve. Eric Cantona, 44 ans, star du foot devenu acteur, a signé comme directeur sportif du club new-yorkais le Cosmos. Va-t-il se concentrer sur la constitution d’une équipe pour le moment inexistante ou en profiter pour déclarer la guerre aux banquiers de Wall Street ? Dans les deux cas, le roi est de retour.
Il associe son nom à un club mythique. Le Cosmos fut pendant des années le club étendard du football aux Etats-Unis, financé à partir 1971 par le boss de la Warner, Steeve Ross, qui réussit à intégrer Pelé dans l’équipe et à faire de ce club à succès un synonyme de bon foot, de fêtes et d’excès.  Mais la ligue nord-américaine fait faillite et en 1985, le club ferme.
Jusqu’à son réveil en grandes pompes, à l’été 2010. L’entrepreneur anglais Paul Kemsley rachète le nom du club et veut faire renaître la légende. L’objectif annoncé ? Relancer le foot à New York et amener l’équipe en ligue 1 au plus vite. « On veut que les gosses sachent ce qu’était, ce qu’est le Cosmos et on veut ramener le rêve footballistique à New York », commentait en août dernier Joe Fraga, le directeur exécutif du club, interrogé par le New York Times.
Pour y parvenir, rien n’est top beau.  Un directeur honoraire est nommé : Pelé. Parmi les membres de l’équipe dirigeante : Rick Parry du Liverpool FC, le joueur Cobi Jones comme directeur sportif adjoint, la rumeur laisse entendre que David Beckham rejoindrait la belle équipe une fois son contrat terminé à Los Angeles.
Et Eric Cantona, comme cerise frenchy sur le gâteau. Le célèbre numéro 7 de Manchester United à la retraite depuis 97, élu joueur du siècle par le club en 2001, a déclaré par communiqué :« Je suis très honoré de rejoindre un club aussi légendaire que le Cosmos. C’est un beau projet. Le Cosmos est un très bon club, bien fait, qui possède une riche histoire. Une sorte de mélange entre le football et l’art. Je ferai tout mon possible pour aider le club à redevenir numéro 1 aux Etats-Unis et l’un des meilleurs clubs au monde dans les années à venir. »
Mais il y a un peu de travail avant que le Cosmos ne revienne au top : constituer une équipe de toutes pièces et trouver un lieu où l’entraîner, puisque le club n’a actuellement toujours pas de stade.

Le cassoulet de Pierre Landet

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Le cassoulet (pour 10 personnes)
Ingrédients
– 1kg de haricots tarbais
– 1kg de saucisse dite de Toulouse
– 1 jarret, 2 pieds, 200g de couennes fraîches, 500 g  de ventrèche, 1 os de jambon, le tout de porc bien entendu. On peut aussi mettre des oreilles de cochons et de la saucisse de couenne (cotecchino pour les Italiens).
– 2 tête d’ail pelée dont une pour faire un hachis avec le lard gras.
– 3 gros oignons
– 3 belles carottes
– 2 tomates bien mûres (en France j’utilisais les tomates du jardin en conserve de l’oncle Jean à Montauban)
– 5 belles cuisses de canard confites et leur graisse
– 1 bouquet garni ( persil, céleri, thym, laurier)
– 8 clous de girofle, gros sel, poivre
PREPARATION
1) La veille, préparez un bouillon avec couennes, pied, jarret, ventrèche, os de jambon, carottes, oignons dont un entier piqué avec les clous de girofles, les tomates et le hachis. Cuisson : 2h30 environ, à petit feu. Bien dégraissé, bien écumé, le tout salé juste à point, plutôt moins que plus. En fin de cuisson, égouttez les viandes que vous détaillerez en petit morceaux. Gardez à part.
2) La veille toujours, mettre les haricots à tremper dans de l’eau froide.
3) A l’eau froide et claire, mettre à blanchir les haricots : écumer correctement, laisser 5 à 10 mn à feu doux, égoutter.
Mouiller avec le bouillon, adjoindre toutes les viandes, poivrer généreusement, rectifier si nécessaire la teneur en sel.
Mouler dans la cassole (plat à cassoulet), disposer les morceaux de confit ainsi que la saucisse dite de Toulouse, préalablement cuite légèrement à la poêle avec la graisse de canard, en morceaux de 10 cm environ. Enfoncer les morceaux.
4) Enfourner pour 2h environ à four doux 300° f
Enfoncer régulièrement les morceaux, remouiller avec le reste de bouillon si nécessaire.
5) Préparé la veille, il n’en sera que meilleur réchauffé.
Dans ce cas, prendre garde de réhydrater si possible avec du bouillon.
Le réchauffage d’une cassole de 10 personnes demande 2h de four de plus.
Bien sûr, ceci est une recette de Cercle Rouge, qui respecte néanmoins les fondamentaux de la recette initiale. Pour un vrai Toulousain, pas d’agneau, pas de viande fumée et que des produits de qualité.
Bon Appétit !
Pratique
Restaurant Cercle Rouge – 241 West Broadway, Tribeca, New York, NY 10013.
Faites vos réservations au 212 226 – 6252.
Réservez votre menu online, ici.

La NYU fête le centenaire de Gallimard

Dans le cadre du cycle de conférences de la Maison Française de NYU, “French Literature in the Making”, Antoine Gallimard sera de passage à New York lundi soir pour une édition spéciale intitulée “Les 100 ans des Editions Gallimard”.

Petit-fils de Gaston Gallimard, qui fonda la maison en 1911, il a pris la succession de son père à la tête des Editions Gallimard en 1988. Il est aussi président du Syndicat national de l’édition (SNE) qui regroupe près de 575 maisons d’édition.

La conférence, en français, prendra la forme d’une conversation avec Olivier Barrot, écrivain et journaliste pour l’émission littéraire de France 3 Un Livre un jour.

Où ? Maison Française de NYU, 16 Washington Mews, New York, NY 10003

Quand ? Lundi 24 Janvier à 19h

Combien ? La conférence est gratuite et ouverte à tous.

Avec le soutien de Sofitel, Open Skies, CulturesFrance et les services culturels de l’Ambassade de France.

La France et ses encombrants anciens amis

« La France prudente dans son implication avec la crise tunisienne », note le New York Times. Ce n’est que samedi, rappelle le quotidien, que la France a clairement refusé l’hospitalité à la famille de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. Avec quelques 22 000 citoyens français en Tunisie et environ 700 000 Tunisiens vivants en France, Paris devrait être prudente dans ses faits et gestes, ajoute le quotidien américain. Les déclarations de la ministre des Affaires étrangères, Michèle Aliot-Marie, qui a proposé en milieu de semaine dernière d’aider Tunis dans le maintien de l’ordre, ont été vivement critiquées au parlement, et mal perçus par la presse américaine. Résultat, ajoute le NYT, la France essaie maintenant de ramasser les morceaux dans un pays où elle a des attaches économiques, personnelles et historiques bien ancrées.
« Duvalier fait un retour surprise à Haïti », titre Voice of America. Clarens Renois, journaliste haïtien et correspondant pour le média américain VOA.com, était présent à l’aéroport de Port-au-Prince à Haïti, pour le retour au pays de « Bébé Doc », qui a longtemps vécu en exil sur la Côte d’Azur. La presse US se demande dans quelle mesure l’ancien président « à vie » de 59 ans, qui paraît « âgé » et « malade », compte participer à la reconstruction d’Haïti.
Pour le Chicago Tribune, les raisons du retour de Duvalier, vingt-cinq ans après avoir été renversé, ne sont pas claires, et bien que ce dernier déclare « vouloir aider le peuple haïtien », il pourrait compliquer une situation politique déjà chaotique, à la suite d’élections entachées de fraude à la fin novembre. Un point de vue partagé par Clarens Renois. Une chose est sûre, dit-il : l’ancien dictateur est un « nouvel élément » dans le climat politique. Il est « évident », affirme le journaliste, que sa présence va influencer le jeu politique. Pour le New York Times, la réapparition soudaine de Devalier menace de secouer un pays qui tente de se remettre d’un tremblement de terre dévastateur et d’une épidémie de choléra persistante.
Si Haïti voit réapparaître un tyran sanguinaire qui a pillé son pays et son peuple, l’un des hommes politiques « les plus controversés de France », indique l’agence de presse américaine United Press International (UPI), passe le flambeau à sa fille, Marine, 42 ans, « télégénique et qui s’exprime bien », souligne le NY Times.
Jean-Marie Le Pen, « condamné pour avoir minimisé l’Holocauste », rappelle le Washington Post, lâche les rênes du Front national qu’il dirigeait et incarnait depuis près de 40 ans. La nouvelle présidente du parti d’extrême droite, élue avec deux tiers des voix, affirmait, dans un congrès FN après avoir remporté la présidence, que l’état « doit se lancer dans le patriotisme économique et social sans scrupules », rapporte le Washington Post. Un nouveau message populiste, pour un parti qui « tente de rajeunir son discours, en prévision des prochaines élections présidentielles » (Washington Post).
Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel sont eux toujours présents sur la scène européenne et internationale. Le chef du bureau parisien du New York Times, Steven Erlanger, dresse un portrait du « drôle de couple » au centre de ce que Paul Krugman, dans son analyse intitulée « L’Europe peut-elle être sauvée », pour le Magazine du NYT, appelle « l’euro pagaille ». « En privé, elle se moque de sa démarche et de la manière dont il parle, de ses gestes rapides et saccadés et ses grimaces. Il se gausse de sa mesure, de sa réticence et de sa prudence de mère de famille… Ils représentent le meilleur espoir qu’a l’Europe de rester unie. Mais ils ne s’apprécient pas du tout ». Mais pour que l’Europe fonctionne, « Sarkozy et Merkel doivent s’entendre » (NYT).

"Ma motivation première, c'est le plaisir"

French Morning vous en parlait la semaine dernière. Jusqu’au 29 Janvier, MyFrenchFilmFestival.com met en compétition dix long-métrages et dix courts-métrages de la jeune création française. Aux internautes de les découvrir en streaming et de voter pour leurs préférés, et ce pour seulement $20.

Christopher Thompson, dont Bus Palladium, le premier film en tant que réalisateur fait partie de la sélection, tient à saluer cette initiative d’Unifrance. «Il faut regarder les choses en face, aujourd’hui on doit prendre conscience des nouveaux enjeux liés au téléchargement». Il en va pour lui de sa responsabilité d’artiste de soutenir de telles offres, légales et relativement bon marché, qui peuvent «canaliser les téléspectateurs sans pour autant nuire aux créateurs». Quant au festival, il y participe moins pour la perspective de remporter un prix que pour celle de toucher un public plus large et de procurer toujours plus de plaisir aux spectateurs.

Sorti en mars dernier dans les salles françaises, Bus Palladium retrace le parcours d’un groupe de rock formé par une bande d’amis d’enfance. Cette intrigue plutôt classique, qui aurait pu être contemporaine, se déroule dans le Paris des années 80. Ce n’est pas par hasard, puisque le film, très personnel, est surtout directement inspiré de la jeunesse de Thompson. Esthétiquement, l’époque apporte aussi une « patine » chère au réalisateur. Ce dernier cite d’ailleurs comme références Le Péril Jeune et Presque Célèbre, deux films cultes respectivement sortis en 1995 et 2000 mais se déroulant dans les années 70.

Pas aussi rock n’ roll que sa bande originale (Blondie, David Bowie…), Bus Palladium a avant tout pour trame de fond l’amitié adolescente, ses promesses éphémères et ses déceptions. Avec une nostalgie assumée, Christopher Thompson y explore la désillusion et la mélancolie du passage à l’âge adulte.

Malgré l’accueil mitigé réservé à ce premier film, Christopher Thompson compte persévérer dans cette voie, sans pour autant abandonner son métier d’acteur. En attendant la sortie du prochain Thierry Klifa, « Les yeux de sa mère », dont il a participé à l’écriture, il signera bientôt deux scénarios, un pour sa mère, Danièle Thompson… et un pour lui.

Alexandre Douzet, Monsieur $100.000 +

Dans les bureaux de TheLadders.com, pas de costume ni de cravate. L’immense open space downtown Manhattan grouille de jeunes gens en jeans et tee-shirts, rien à voir avec un cabinet de recrutement classique. Pourtant les employés lisent, trient et classent CV et offres d’emploi. Ils ont été formés pour aider, via internet et téléphone, les candidats qualifiés à trouver un poste rémunéré au moins… $100.000 par an. TheLadders.com est un site web pour cadres supérieurs. On ne fait pas plus américain comme outil de recherche d’emploi. Mais c’est un Français de 36 ans qui a créé l’entreprise et qui la préside aujourd’hui: Alexandre Douzet.
Né à Limoges et élevé en Alsace, Alexandre Douzet est arrivé à New York il y a 15 ans. Il était venu faire un stage de fin d’études universitaires chez Air France, histoire d’améliorer son anglais. Séduit par la vie américaine, il décide de rester et de suivre un master à NYU tout en travaillant. Il passe 2 années chez BMG music club, avant d’entrer, en 2001, chez HotJobs.com, au moment du rachat du site américain de recherche d’emploi par Yahoo. « Cette expérience chez HotJobs.com m’a permis de comprendre le marché du recrutement, ici, aux États-Unis », explique Alexandre Douzet. « Et j’y ai rencontré Marc Cenedella», son boss à l’époque avec qui il fonde TheLadders.com en 2003, après avoir obtenu en France son MBA à l’INSEAD.
Les débuts ont été difficiles: la bulle internet venait d’éclater et plus personne ne voulait investir dans l’internet. « Après 2 échecs de création d’entreprise, quand l’idée de créer TheLadders.com est née, Marc et moi voulions nous assurer rapidement que notre concept tenait la route », raconte Alexandre Douzet. « On a fait appel à des professionnels pour créer notre site web. Ils nous demandaient 3 mois et 30.000 $. Nous n’avions ni le temps ni l’argent. » C’est donc de chez eux, en lisant des manuels informatiques, que les deux associés se sont lancés. « Au départ, il n’y avait qu’une page et tout était gratuit. Durant la semaine, nous allions à la pêche aux offres d’emploi et, le lundi matin à 9h, nous envoyions une newsletter à nos membres. Ça a très vite marché! » Lancé en août 2003, TheLadders.com comptait 20.000 inscrits 4 mois plus tard. Le 1er janvier 2004, l’abonnement est devenu payant ($25/mois) pour les candidats qui voulaient avoir accès aux offres les plus récentes. Les co-fondateurs ont alors embauché 2 employés, payés en actions à défaut de cash. Il faudra attendre mars 2004 pour le premier salaire annuel, « $60.000! Nous étions heureux après des mois sans rémunération ».
L’entreprise décolle vraiment à partir d’octobre avec l’arrivée d’un gros investisseur, Matrix Partners, une venture capital basée à Boston. «  Je me souviens parfaitement du jour où l’investissement est devenu réel: c’était le 22 octobre 2004, le jour de la naissance de mes filles jumelles. J’ai reçu un coup de fil de mon avocat me conseillant de regarder le compte bancaire de l’entreprise: il venait d’être crédité de plus de 7 millions de dollars!  Depuis, nous n’avons plus levé de fonds ».
TheLadders.com s’est développé en faisant payer les candidats et non les employeurs. Principe inverse de ce que faisaient les autres moteurs de recherche d’emploi à l’époque comme CareerBuilder.com (créé en 1994), Hotjobs.com (1996) ou encore Monster.com (1999). « Cela permettait dès le départ une certaine sélection», avoue Alexandre Douzet. Seules les personnes réellement intéressées acceptaient de payer pour accéder aux offres. Un principe qui fonctionne toujours. « Mais nous nous sommes peu à peu aperçus que les entreprises ne nous prenaient pas vraiment au sérieux quand on leur proposait de mettre en ligne gratuitement leurs offres d’emplois et de leur sélectionner les CV adéquats. Du coup, c’est devenu un service payant pour les employeurs également ». $16.000 l’année pour chaque recruteur. Chez Microsoft par exemple, une quinzaine de personnes utilisent TheLadders.com pour le recrutement interne.
Aujourd’hui, Alexandre Douzet dirige 410 employés entre New York et Londres, avance un chiffre d’affaires de plus de 70 millions de dollars et estime à 4 millions et demi le nombre d’abonnés aux services gratuit et payant (abonnement payant passé de $25 à $35 par mois). « TheLadders.com tient une place à part dans la recherche d’un job: notre service se situe entre les social network services, genre LinkedIn ou Facebook et les job boards qui listent des millions d’offres d’emploi comme Monster.com », estime le boss.  On le sent évidemment heureux de sa réussite après quelques années de galère. « J’ai toujours eu envie de créer ma société. D’ailleurs, ça m’amuse aujourd’hui de penser à la première entreprise que j’ai fondée: j’étais étudiant, j’avais un micro bureau sur le campus et je trouvais des petits boulots pour ceux qui en cherchaient! »

2ème édition du Festival interceltique à NY

Trente musiciens locaux et étrangers se rassembleront pour la seconde édition du Festival interceltique à New York. La précédente et première édition avait réuni dans la Big Apple le meilleur de la scène celtique, tout en représentant des traditions musicales moins connues de minorités ethniques celtiques.
La soirée est organisée par BZH New York, une association à but non lucratif, composée de Bretons et d’amis de la Bretagne, et dont l’objectif est de promouvoir la culture, l’économie, le langage, le tourisme et le caractère unique des six nations celtiques (l’Ecosse, l’Irlande, l’Ile de Man, le Pays de Galles, les Cornouailles, la Bretagne).
Au programme : Tony Demarco, Fergus Begley, Thomas Moisson, Charlie LeBrun, Nosa Terra, l’école de danse irlandaise Niall O’Leary et bien d’autres encore.
2eme édition du Festival interceltique de New York
Quand : Samedi 29 janvier, de 19h à 3h
Où : Tribeca Loft @Bowlmor Times Square – 222 West 44th Street (entre la 7e et la 8e Avenue)
Tarif : $15
Plus d’informations sur BZH New York, l’association des Bretons à New York, ici.

Le divin houmous de Balaboosta

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Nous sommes à Mulberry Street, au cœur de Nolita, le Nord de la Petite Italie à Manhattan. Le restaurant Balaboosta connaît un succès indéniable depuis son ouverture en mars 2010. En juin dernier, le New York Times faisait l’éloge de son poulet, considéré comme le meilleur de Manhattan.
L’houmous arrive, servi dans le traditionnel mortier pilon en bois, pour écraser les pois chiches à sa convenance. De quoi éveiller les papilles avant de poursuivre avec des entrées, puis un plat, comme le poulet rôti sous la brique, qui vaut le détour avec ses abricots séchés et son couscous israélien.
Le Français Stéphane et l’Israélienne Einat sont aux commandes du Balaboosta. Ils se sont rencontrés à New York, s’y sont installés et ont misé sur leur passion de la cuisine. « C’est son restaurant », lance Stéphane, qui officie en tant que manager, puisant dans son expérience au restaurant Bouley. Il choisit les vins : méditerranéens, italiens, espagnols, grecs, libanais ou français. Des vins qui permettent d’apprécier pleinement les plats aux saveurs orientales, concoctés par Einat. Exigeante et passionnée, la jeune femme aux origines yéménites et iraniennes, s’inspire de ses expériences culinaires en Israël ou en Europe, et de sa tante, « la meilleure des cuisinières », dont le portrait trône sur le mur en briques du restaurant.
Chaque saison, Einat élabore de nouveaux menus avec son sous-chef, israélien comme elle. « Si la technique française est essentielle lorsqu’on veut faire de la bonne cuisine, moi j’ai besoin d’épices, de saveurs orientales », explique la jeune femme. A l’image du chou-fleur croustillant accompagné d’une vinaigrette de citron, miel, groseille et pignon. « Je vis une histoire d’amour avec la nourriture », conclut-elle.
Einat et Stéphane n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils avaient déjà fondé Taïm, un restaurant de falafel dont la réputation n’est plus à faire depuis que le New York Magazine a élu l’endroit « meilleur falafel de New York » en 2006. Ils ne comptent pas s’arrêter là. Prochain projet : un restaurant dédié aux mezze.
Où : Balaboosta – 214 Mulberry Street, New York, NY 10012
Ouvert tous les soirs et du mardi au dimanche pour le lunch. Service de 17h30 à 23 h.
Entrées entre $3 et $9, plats entre $20 et $30. Comptez en moyenne $50 pour une bouteille de vin.
Réservations au 212-966-7366 ou sur le site internet du restaurant, ici.
Taïm – 222 Waverly Place (entre 11st Street et Perry Street), New York, NY 10014.
Ouvert de 11h30 à 22 h.
Faites vos réservations au 212 691-6101.