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Miami Jewish Film Festival

C’est la 14ème édition du Miami Jewish film Festival, créé pour “renforcer la communauté et l’identité juive”. Le festival propose un panel de films d’auteurs dont le mérite artistique va de paire avec le fond de chaque œuvre. En 2009, le Miami New Times a même élu le festival comme le meilleur festival du film de la ville. Du samedi 22 janvier au dimanche 30 janvier, venez découvrir une quinzaine de films (courts et longs métrages) dont la Première du film « La Rafle »(Samedi 29 janvier). En français, Allemand et sous-titré en anglais avec Jean Reno, Gad Elmaleh et Mélanie Laurent. Invité spécial : Joseph Weismann qui a contribué à la réalisation du script.
Pour participer au festival c’est simple : il vous suffit de choisir les films de programme qui vous intéressent et de vous rendre dans les divers lieux de projection proposés.
Où ?
Sunrise Cinema at Intracoastal Mall,
3701 NE 163 St, Sunny Isle Blvd., North Miami Beach
Regal Cinema
South Beach 18, 1100 Lincoln Road, Miami Beach
Bill Cosford Cinema at University of miami.
University of Miami, 2nd Floor
1380 Miller Drive
Miami, FL 33146
Frank theatres.
3701 NE 163 Street
North Miami Beach, FL 33160
Quand ? Du 22 au 30 janvier 2011 de 13h à 21h.
Programme et renseignements sur le site : http://www.miamijewishfilmfestival.com/
Prix : Réservation sur le site (de 7$ à 11$ l’entrée)

Une styliste française décède après avoir été percutée par un camion

C’est devant son domicile de l’Upper-east side que Laurence Renard, jeune  styliste française de 35 ans, a perdu la vie de façon tragique. Il était environ 17h45, en plein heure de pointe, lundi 24 janvier, lorsqu’un camion provenant de la 90ème rue et tournant sur la 1ère avenue l’a mortellement percutée.
Le décès de la jeune femme a été prononcé à l’arrivée des secours. Les témoins de la scène ont appelé les urgences et se sont précipités sur  la voie pour empêcher les autres véhicules de percuter la victime. Le conducteur du camion, âgé de 23 ans, a été arrêté par la police new-yorkaise : il ne possédait pas de permis de conduire valide.
Lionel Renard, le frère de la styliste, a expliqué au New York Daily News que  sa soeur avait récemment participé à une collection de Victoria Secret, et qu’elle avait collaboré à une campagne de publicité pour Abercrombie & Fitch, aux côté du photographe Bruce Weber. Mariée à un restaurateur, elle était aussi, toujours selon le New York Daily News, volontaire au Kabbalah Center de New York. Une information que cette organisation, résidant Midtown, n’a pas souhaité confirmer.
La famille de Laurence Renard, répartie entre New York et Miami, devait se rassembler ce mardi à New York.

Le LACMA rend hommage à Claude Chabrol

Le LACMA consacre une rétrospective au réalisateur français Claude Chabrol, icône de la Nouvelle Vague décédée en septembre dernier à l’âge de 80 ans.

La programmation comprend huit thrillers psychologiques, représentatifs d’une carrière prolifique de 70 films.

Vendredi 28 Janvier
19h30 : La femme infidèle -1969
21h20 : La Demoiselle d’honneur (The Bridesmaid) – 2004
Samedi 29 Janvier
17h : Le Beau Serge – 1958
19h30 : La Cérémonie – 1995
Vendredi 4 Février
19h30 : Les Cousins – 1959
21h35 : Les Bonnes Femmes – 1960
Samedi 5 Février
17h : Merci pour le chocolat – 2000
19h30 : This Man Must Die (Que la bête meure) -1969
$10, $7 pour les membres, les seniors (62+) et les étudiants ($5 pour les séances du samedi 17h)
Los Angeles County Museum of Art – Bing Theater
5905 Wilshire Blvd
Los Angeles California 90036

L'éducation en question au Consulat Général de France

Le cycle de conférences du Consulat Général de France, “CONFERENCES@934” revient le mardi 1er Février.
La discussion, intitulée “The Education of Leaders: The Fight Against Inequality” se déroulera en compagnie de deux professionnels de l’éducation. Richard Descoings, directeur de Sciences Po Paris, administrateur de la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP) et Conseiller d’Etat et Michele Moody-Adams, doyenne de l’Université de Columbia, aborderont les enjeux que soulève l’éducation des élites dirigeantes aujourd’hui, et notamment l’égalité des chances.

Où ? Consulat Général de France, 934 Fifth Avenue (entre 74th & 75th St.), New York, NY 10021.

Quand ? Mardi 1er Février de 18h30 à 19h30
Combien ? Gratuit et ouvert à tous, inscriptions au 212-606-3648 ou à [email protected]

[EDIT] La semaine des restaurants dure un mois

New York se targue d’abriter des milliers de grands restaurants. Deux fois par an, aux mois de janvier et juin, des établissements de qualité proposent des menus à prix fixes tout à fait abordables. Le restaurant français le Cercle Rouge participe à la semaine des restaurants pour la première fois cette année.

Profitez-en pour tester la cuisine française, italienne, asiatique, ou les meilleurs steackhouse de New York. L’occasion aussi de s’offrir une escapade new-yorkaise. Le site officiel de la semaine des restaurants à New York propose des packages hôtels-restaurants, et permet de réserver une table parmi une liste de restaurants sélectionnés, à l’horaire qui vous convient.

New York City Restaurant Week

Quand : Du lundi 24 janvier au dimanche 6 février

Faites vos réservations sur le site officiel du nyc restaurant week.

Restaurant le Cercle Rouge : 241 West Broadway, New York, NY 10013

Des menaces, du piratage et un zeste de Gaga

24 janvier : dans un registre assez léger, le piratage du Facebook de Nicolas Sarkozy a fait la une de nombreuses publications amuse la presse américaine. Le président français a découvert avec humour la farce, qui informait que celui-ci ne se représenterait pas en 2012. ABC News, le Washington Post et l’Huffington Post relèvent la façon dont Nicolas Sarkozy se moque du hacker et de son orthographe : “Je prends note de la leçon d’écriture et d’orthographe, mais ne souscris pas aux conclusions un peu hâtives du message…” .
Un enregistrement audio de Ben Laden menace les otages français. Le message est clair sur Al Jazeera : la France doit retirer les troupes d’Afghanistan pour la survie des otages. « Le refus du président Nicolas Sarkozy de retirer ses forces d’Afghanistan n’est qu’un feu vert pour tuer les otages français », dit le message, rapporté par le New York Times.
Les prises d’otages s’enchaînent et ne font qu’aggraver les rapports entre la France et Al-Qaïda, et les journaux américains font le décompte. De juillet 2009 à janvier 2011 déjà 10 français (dont 3 sont morts) ont été pris en otage dans diverses régions du monde où sévissent les groupuscules d’Al-Qaïda. « 4000 soldats français sont en Afghanistan dans le cadre des forces de l’OTAN et de la coalition internationale… ». Un chiffre dérisoire en comparaison de l’engagement américain, que le New York Times n’oublie pas de rappeler. Dans le même registre, le quotidien souligne l’ironie du message audio d’Al-Qaïda qui précise l’ampleur des « dettes et la faiblesse du budget » français, une thématique polémique au centre des débats politiques depuis plusieurs mois.
3, 2, 1 : c’est parti ! Comme chaque année la Fashion Week parisienne débute sa saison avec la présentation des collections masculines. Au programme de cette année : une ambiance survoltée au défilé Thierry Mugler, surtout due à la guest star, Lady Gaga. USA Today commente l’évènement dès l’arrivée de l’enfant du pays « Lagy Gaga est venue donner aux fans un avant-goût de son dernier album Born This Way ».
La chanteuse qui ne jure que par la mode française est en effet présente pour hommage à « son ami et styliste personnel » Nicolas Formichetti (directeur de la nouvelle collection de Mugler), pour qui elle voue une admiration sans limite, souligne le New York Times. Le thème de collection étant « les zombis mondains », Lady Gaga espère que Mugler sera par le biais de son apparition « rattachée à la culture pop. ».
Enfin, Jean-Paul Gauthier et sa nouvelle collection qui rend hommage à l’élégant espion James Bond ne font pas l’unanimité dans la presse américaine. Et le LA Times de se moquer : « A moins d’être un agent double, il n’y a rien pour vous dans cette collection. » Le ton est donné : un début de Fashion Week à deux vitesses entre enchantement et déception.

Les papiers peints anciens au FIAF

Experte renommée, Carolle Thibaut-Pomerantz a consacré les vingt-cinq dernières années de sa vie à une passion bien particulière : celle des papiers peints de la fin du XVIIIe aux années 1950.

Elle sera de passage au FIAF pour présenter son récent ouvrage, Wallpaper: A History of Style and Trends (Papiers Peints, inspirations et tendances), qui retrace l’histoire de cet art. A l’aide une série de visuels, elle tentera de montrer que ce symbole du raffinement de l’art décoratif français peut toujours s’adapter à notre style de vie contemporain et aux nouveaux espaces. Jusqu’au 30 Janvier, elle expose aussi ses papiers peints au Park Avenue Armory Winter Antiques Show (67th St. & Park Avenue).

La conférence, en anglais, sera introduite par l’architecte d’intérieur Robert Couturier.

Où ? Le Skyroom, 22 East 60th Street, New York, NY 10022
Quand ? Vendredi 28 Janvier à 19h
Combien ? $15 membres FIAF, $20 non-membres, en vente au 800 982 2787 ou ici

Tunisiens de NY: le rêve du retour au pays

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«Trabelsi voleurs ! Trabelsi, c’est fini ! » Un homme s’époumone à l’angle de la 1e Avenue et de la 47e rue, devant l’immeuble des Nations Unies. Une petite foule de Tunisiens reprend joyeusement les slogans contre la belle-famille du président Ben Ali dont les membres se sont accaparés le pays pendant vingt-trois ans. Les mots sont restés en travers leur gorge pendant trop longtemps pour résister à l’envie de les crier. Tunisiens expatriés à New York, ils sont banquiers, ingénieurs ou étudiants et ont fui un pays placé en coupe réglée par un clan vorace.
Moez Hababou, gestionnaire de risque chez Barclay, a choisi le Canada, puis les Etats-Unis, parce que la Tunisie de Ben Ali ne lui offrait rien. « J’aurais voulu monter ma propre entreprise, mais c’était prendre le risque de se la voir confisquer par un membre de la famille Trabelsi », explique-t-il, persuadé que désormais les investisseurs échaudés par ce « racket financier » vont revenir en Tunisie.
«Pour ouvrir un business, la règle était simple : il fallait en donner la moitié au clan du président », renchérit Hajer Hyari, une jeune architecte. Comme elle, de nombreux cadres et diplômés sont venus grossir les rangs de la diaspora tunisienne à l’étranger. La chute de ce régime suffocant où l’accès au réseau Internet était filtré et la presse sévèrement contrôlée ouvre la voie du retour. « L’idée commence à me titiller. Je me dis que je pourrais construire quelque chose. Ce n’est plus un rêve », témoigne Sofiène Khadhar, trésorier dans une banque française de New York. « Ces cinq dernières années, la corruption était devenue obscène, ajoute-t-il. Tous les jours, je me réveille et vais immédiatement sur FaceBook pour vérifier que c’est vraiment arrivé. Franchement, j’ai encore du mal à y croire. »
Aziz Haj Romdhane vient tout juste de terminer ses études d’ingénieur, en France. New York devait marquer le début de sa carrière. Les événements lui donnent maintenant de sérieuses raisons de songer à rentre en Tunisie. « Toutes mes perspectives d’avenir sont bouleversées. La famille du président contrôlait 50% de l’économie tunisienne et toutes ces entreprises vont revenir à l’Etat pour être progressivement privatisées. Il y aura beaucoup à faire », prédit le jeune homme. A ses côtés, Alia Farrah, diplômée en management international, reprend fièrement l’hymne national tunisien entonné par la foule. « Jusqu’ici, rentrer en Tunisie me semblait inenvisageable, mais maintenant cela fait partie des possibilités. Cela nous donne un espoir fou ! », se réjouit la jeune femme, impatiente, dit-elle « de parler librement de politique dans un café de Tunis sans avoir à baisser la voix ». Quelques manifestants jettent des portraits de Ben Ali sur le sol avant de les piétiner rageusement. « Il nous a marché dessus pendant des décennies, sourit Alia. On peut bien lui marcher sur la tête maintenant. »
(Photo: Sur Union Square).

Ces artistes inspirés par le Brooklyn Bridge

En parallèle de l’exposition “Glorious Sky: Herbert Katzman’s New York”, présentée dans ses locaux jusqu’au 21 Février, le Museum of the City of New York organise une conférence sur le Brooklyn Bridge… et l’art.

Inauguré en 1883, considéré à l’époque comme la huitième Merveille du Monde et désormais un symbole de la ville, le Pont a en effet souvent inspiré les artistes, notamment new-yorkais.

Bascove, peintre et auteur de “Stone and Steel: Paintings & Writings Celebrating the Bridges of New York City” (David R. Godine, 1998) et Jonathan Smith, photographe récompensé par le Design Trust for Public Space pour son “Bridge Project” (voir photo), seront présents mercredi pour parler de cette muse bien particulière.

Richard Haw, auteur de “Art of the Brooklyn Bridge: A Visual History” (2008) mènera la discussion, tandis que Sean Corcoran, conservateur de la section photographie du musée, présentera des images issues de ses archives.
Où ? Museum of the City of New York · 1220 Fifth Avenue, NY, NY 10029 · 212.534.1672
Quand ? Mercredi 26 Janvier à 18h30
Combien ? $12, $8 pour les seniors et les étudiants, $6.00 pour les membres. $2 de supplément le jour même.
En vente sur le site du musée
Pour plus d’infos : 917-492-3395

Des ponts et des cerveaux

L’Amérique ignore à peu près tout des penseurs français d’aujourd’hui, mais elle ne demande qu’à connaître. C’est en tout cas le pari des rencontres “Walls and Bridges”. L’initiative -et l’argent- vient du Conseil de la Création Artistique (organisme créé en 2009 par Nicolas Sarkozy et présidé par le producteur Marin Karmitz), qui a missionné une organisation lyonnaise, la Villa Gillet, pour ce faire.
Depuis 20 ans, la Villa Gillet est devenue une institution culturelle lyonnaise, capable d’attirer 1000 personnes venues entendre parler littérature contemporaine ou philosophie. Avec Walls and Bridges, son directeur, Guy Walter, entend “intensifier les rapports franco-américains dans les sciences sociales”. Le projet est ambitieux: “il ne s’agit pas de faire de la diplomatie culturelle “plate”, explique Guy Walter, c’est-à-dire simplement amener des intellectuels français ici, mais de créer des réseaux”. Il s’est donc associé avec une multitude d’institutions culturelles new-yorkaises, à commencer par la New York Public Library. Il a trouvé là un francophile acharné, Paul Holdengraber, le directeur des programmes publics de la prestigieuse bibliothèque. “Walls and Bridges” s’ouvre donc à la NYPL, les 27 et 28 janvier, par une série de débats publics entre chercheurs français et américains sur des thèmes comme “Etat et Surveillance, peur et contrôle”, ou “L’industrie du bonheur”. (Voir le programme en anglais ci-dessous)
Au total, pendant cette première série du 27 janvier au 4 février, une centaine de cerveaux vont se rencontrer, pour échanger et débattre, dans des contextes parfois inhabituels, comme la “Foire aux idées”, le dimanche 30 janvier. En plein marché aux puces de Brooklyn, écrivains, historiens, anthropologues, viendront discuter cheveux… Manière de prouver que “des sujets mineurs, s’ils sont traités correctement, peuvent ouvrir vers un large nombre de discplines”. Le public pourra avoir de courtes conversations singulières avec chacun des six intellectuels installés dans des stands au milieu des vendeurs de bric-à-brac…
Excentriques ou plus orthodoxes, ces échanges culturels ne doivent, assurent Guy Walter, avoir rien de franco-américain. “Ce ne sont pas les questions transatlantiques qui nous intéressent, mais les questions globales, traitées par des chercheurs  ou intellectuels des deux côtés de l’Atlantique”. Le seul but, dit-il “est de créer des dispositifs, de faire en sorte que les gens se parlent. La vie des idées, c’est celle de gens!”
Après cette première série de rencontres, du 27 janvier au 4 février, une autre aura lieu du 12 avril au 21 avril, traitant principalement des droits et de la liberté. La troisième et dernière, dont le programme reste à déterminer, aura lieu à l’automne 2011, du 20 au 30 octobre.
Le programme:
-Jeudi 27 janvier: NYPL, 7pm:  Art/Truth/Lies: The Perils and Pleasures of deception (avec: D. Graham Burnett (USA) / Pierre Cassou-Noguès (FR) / Jean-PierreDupuy (FR) / Carrie Lambert-Beatty (USA) / Glenn D. Lowry (USA).
-Vendredi 28 janvier, NYPL, 6 pm:  The magical side oF Celebrity (Cécile Guilbert (FR) / Laura Kipnis (USA) / Wayne Koestenbaum (USA).
8Pm:  Three Faiths in The Form of a Fugue (Salman Ahmad (Pakistan) / Reza Aslan (Iran) / Fabrice Hadjadj (FR) / Shirin Neshat (Iran) / Damien Poisblaud (FR) / Alicia Jo Rabins (USA).
-Samedi 29 janvier, NYPL: 2:30pm The end oF Privacy: The State and surveillance (Didier Bigo (FR) / Mireille Delmas-Marty (FR) / Jeffrey Rosen (USA).
5pm:  The new faces of  the enemy (Scott Atran (USA) / Grégoire Chamayou (FR) / Ariel Colonomos (FR) / Philip Gourevitch (USA).
7:30pm and the pursuit of happiness (Barbara Cassin (FR) / Maira Kalman (USA) / Daniel Handler (USA) / Sophie Wahnich (FR).
-Dimanche 30 janvier: Greenlight Bookstore, 1Pm:  From fiction To philosophy. (Pierre Cassou-Noguès (FR) / Rick Moody (USA) / Avital Ronell (USA) / Benjamen Walker (USA)
Brooklyn Flea:  2 To 6pm: Fair For knowledge: hair (Laurel Braitman (USA) / Barbara Cassin (FR) / Cécile Guilbert (FR) / Justin E. H. Smith (USA) / John Strausbaugh (USA) / Sophie Wahnich (FR).
-Lundi 31 janvier: Aperture fundation, 6:30pm: Picturing the self: a Philosopher discusses a photographer’s work (Pierre Cassou-Noguès (FR) / Jen Davis (USA).
Joe’s Pub, 9pm: Going pubic : embodying a persona (Cécile Guilbert (FR) / Cynthia Hopkins (USA) / Sarah Jones (USA).
Mardi 1er février: UnionDocs, 7pm:  Hunter Vs hunted: a philosopher discusses short media pieces (Grégoire Chamayou (FR).
Mercredi 2 février: The New School, 7pm:  Catastrophe practice (Jean-Pierre Dupuy (FR) / Jonathan Lear (USA) / Michel Lussault (FR) / Josh Neufeld (USA).
Jeudi 3 février, French Institute Alliance Francaise,  7:30pm: starting from here: every place tells a story. (Reif Larsen (USA) / Michel Lussault (FR) / Peter Turchi (USA) / Philippe Vasset (FR).
Vendredi 4 février: The New School, 6:30pm: The shapes of space—The shears of time: Why does philosophy need art to become truly experimental? (Elie During (FR) / Patrice Maniglier (FR) / McKenzie Wark (USA).
(Voir le programme complet et les adresses ici).

Le retour de Clo-Clo

Les Bee Gees, Jackson 5, Donna Summer… La prochaine soirée de l’Afterworks ravira à coup sûr tous les nostalgiques des 70’s.

Une coupe de Champagne sera offerte aux 40 premières invitées. De 19h à minuit, la coupe de Champagne est à seulement $12.

Et à 20h, ne manquez pas la performance live de “Cloclo” et ses trois Clodettes !

Où ? Nikki Midtown, 151 East 50th Street, New york 10022

Quand ? Jeudi 3 Février à partir de 19h

Combien ? Gratuit

Vous pouvez confirmer votre présence sur l’évènement Facebook dédié

Pourquoi les mères françaises sont supérieures…

Je me souviens parfaitement du jour où j’ai compris qu’en tant que Française, j’étais une mère différente. C’était peu de temps après notre arrivée à New York, au supermarché de notre très bobo quartier de Park Slope à Brooklyn. Le caddy plein, je m’approche des caisses où sont disposés, à nez d’enfant, bonbons et barres chocolatées. Sans surprise, mon fils aîné, alors âgé de 4 ans, me réclame une sucrerie. Suite à mon refus, il se met à hurler et s’écroule à terre. Ses cris s’éternisant, je finis, exaspérée, par lâcher, haut et fort, un franc « NON et ça suffit! ».
Soudain, le temps s’est arrêté. Tous les visages se sont tournés vers moi, les critiques indignées ont sifflé, les “poor little boy” ont bourdonné de toute part et, ultime humiliation, la caissière m’a brutalement signifié qu’elle prenait sa pause en apposant, d’un geste ferme, la pancarte “closed” sur son tapis roulant. Je n’oublierai jamais, ni son regard plein de mépris, ni celui de mon fils, mi-supris mi… satisfait.
En 7 ans de vie aux États-Unis, j’ai connu de nombreux moments de solitude comme celui-là. Des drôles et des moins drôles. Toujours avec cette sensation d’être une mère différente car française. Sommes-nous plus sévères? Oui je pense, quant à la conduite à tenir vis à vis des adultes notamment. Sommes-nous plus relaxes? Certainement aussi, quand nous privilégions le savoir-vivre – ce que j’appelle le savoir-profiter français. Sans prétention aucune (le titre provocateur de cet article n’est qu’un clin d’oeil à l’article du Wall Street Journal “Pourquoi les mères chinoises sont supérieures“) et avec une grande tendresse pour toutes les mères américaines, plus diverses que je ne le laisse entendre ici, je vais tenter de décrire “l’éducation à la française” en terre américaine, telle que je la vis au quotidien avec mes 3 enfants âgés de 10, 8 et 4 ans (et avec mon mari, évidemment pleinement impliqué dans l’éducation, comme le sont beaucoup de pères aujourd’hui. Ils ne sont exclus de cet article que par commodité d’écriture, et par imitation du principe adopté par Amy Chua qui a lancé la polémique).
Peerenting” vs “parenting
A la manière d’Amy Chua, l’auteure du livre controversé “The Battle Hymn of the Tiger Mother” et de l’article du Wall Street Journal qui a tout déclenché, voici la liste de ce que mes enfants n’ont pas le droit de faire:
-manquer de respect,
-sortir de table au bout de 5 minutes,
-lors d’un playdate chez les voisins, ouvrir le réfrigérateur sans y être invité sous prétexte d’avoir faim,
-sauter sur le lit des parents (surtout sur celui des voisins),
-se plaindre de l’abondance des devoirs et contredire son professeur, sauf quand il a tort,
-penser que gagner et perdre, c’est pareil, et, du coup, réclamer une récompense quand on a perdu.
Mon amie Liz, mère américaine de 4 enfants, trouve les petits Français plus polis et plus calmes car, analyse-t-elle, ils savent vivre très tôt avec les adultes. On leur apprend, dès leur plus jeune âge, à s’asseoir et à bien se tenir à la table des grands, à se servir d’une fourchette et d’un couteau. J’ai rarement vu un jeune américain attablé plus de 5 minutes, même à l’adolescence. Un paradoxe dans un pays où le dîner de Thanksgiving est tant respecté. Les repas sont souvent pris sur le pouce, debout, et les enfants, entre 2 snacks, apprennent vite à faire leurs sandwiches. Chez les autres, même chose: plus d’une fois j’ai retrouvé, dans ma cuisine, un petit invité le nez fourré dans un placard ou dans le réfrigérateur, m’expliquant « I am hungryyyy ».
Les enfants français apprennent donc tôt à vivre avec les adultes, mais aussi à reconnaître et respecter les espaces de chacun. Combien d’appartements et de maisons d’amis américains sont transformés en vaste playroom, les jouets traînant partout, du salon à la cuisine en passant par la chambre des parents! J’ai surpris un jour ma petite voisine (8 ans, plus si petite que cela) en train de sauter sur notre lit conjugal. Elle ne s’est même pas arrêtée à mon arrivée.
Poser des limites est difficile pour les mères américaines. Elles reconnaissent ne pas avoir été élevées ainsi mais s’estiment “meilleures” que leurs parents car plus à l’écoute. Heurter la sensibilité de leurs enfants est leur hantise. A toute tentative, elles s’entendent dire «you hurt my feelings!» et le processus de culpabilité est aussitôt enclenché. Elles se perdent en explications, argumentations et négociations. J’admire leur patience! Les mères françaises ont beaucoup moins de scrupules. On a toutes lu Dolto, on discute volontiers mais quand l’heure du “non” a sonné, l’explication de texte est terminée.
Qu’on ne s’y trompe pas: les Américaines sont lucides. Par un jeu de mots phonique, elles dénoncent le “peerenting” (le fait de faire copain-copain avec son enfant) comme substitut du “parenting”. Des séries télévisées comme Parenthood le décrivent avec humour. Il y a une réelle prise de conscience et c’est, je pense, l’une des raisons de l’incroyable ampleur de la polémique suscitée par le livre d’Amy Chua.
“Good job” vs “peut mieux faire”
J’ai toujours aimé le positivisme des Américains, leur façon d’encourager, de valoriser l’effort. Mais les “good try”, “good job” et autre “good work” à tout bout de champ, ça n’a plus de sens. Je fus surprise dernièrement de lire un “You did it! en commentaire d’une note B sur la copie de ma fille (3rd grade, équivalent CE2) ou encore un “excellent” accolé aux 90% du test de mon fils aîné (5th grade, équivalent CM2). Sans perdre une seconde, j’ai expliqué à mes enfants qu’un professeur n’avait pas toujours raison et que seuls A+ et 100% étaient excellents, pas les notes inférieures. Sans hurler pour un A- comme le ferait une mère chinoise, je réserve mes félicitations à l’obtention de la meilleure note. Et dire que je détestais les “peut mieux faire’” sur les bulletins scolaires de mon enfance!
Sur l’ensemble des mères américaines que j’ai eu l’occasion de rencontrer, j’estime à 70% le nombre d’entre-elles qui se sont plaintes de l’abondance des devoirs de leurs enfants. Je n’ai que très rarement entendu une Française en parler. Avoir beaucoup de devoirs nous semble “normal”. Pourtant, les mères américaines sont très préoccupées, voire stressées par les résultats scolaires de leurs enfants et, ce, dès leur entrée en crèche. Un ami new-yorkais, plein d’humour et père attentif de 2 garçons, m’a dit un jour: « avec vous les Français, il faut toujours que les enfants en bavent un peu. Il y a toujours cette idée que, pour y arriver, pour apprendre, il faut souffrir. » Ce doit être notre côté chinois…
Le Dieu Sport
Le sport est, je pense, LE sujet qui marque le fossé culturel entre Français et Américains. Tout le monde le sait, le sport est au coeur de la vie américaine, il est omniprésent, 7 jours sur 7, à l’école comme en dehors. En suburb, il est même déifié: Dieu baseball dans le Connecticut, Dieu Lacrosse à Long Island et dans le New-Jesey. Les mères s’épuisent à conduire leurs enfants aux multiples practices et games. Elles les encouragent d’un “have fun!” mais scrutent de près les résultats. Dans l’esprit “good job”, des médailles sont distribuées même aux perdants. Mais les mères rêvent toutes de la victoire. Elles peuvent en perdre leur sang-froid, fait rarissime chez les Américaines. Une amie de Long Island déplorait s’être fâchée avec la moitié de son quartier après avoir reçu des critiques acerbes sur la façon dont son mari (bénévole) coachait l’équipe de football, ladite équipe venant d’essuyer une défaite. La première fois que j’ai inscrit l’un de mes fils à la ligue de baseball de notre ville, je n’ai pas cru ce que je lisais: des pages entières consacrées au fairplay destinées, non aux enfants, mais aux parents! En avril dernier, je me suis arraché les cheveux à tenter d’organiser les 10 ans de mon aîné, de réunir ses plus proches amis. J’ai dû changer maintes fois la date et l’horaire en raison des différentes activités sportives de chacun. Toutes les mères américaines, avec sincérité, m’ont expliqué combien la présence de leur enfant à tel ou tel match était indispensable: « tu comprends, l’équipe compte sur lui/elle. Sans lui/elle ils risquent de perdre! » C’est là que le savoir-vivre français se distingue, cette touche “à la cool” relevant d’un certain savoir-profiter du bon temps: aucune compatriote n’a décliné l’invitation, car, dans l’esprit français, rien ne vaut un bon verre de vin entre amis pendant que les enfants improvisent… une partie de foot!
Le cas de la fessée
Je ne suis pas une grande adepte de la fessée. J’avoue l’avoir déjà donnée, mais ce fut un fiasco: ça faisait rigoler mon fils aîné. Beaucoup de Françaises expatriées me disent avoir recours à la fessée – en cas extrême. J’en ai même rencontré une qui, une fois la correction donnée, enfermait sa fille dans le placard pour mieux la calmer. Aucune Américaine  ne m’a avoué avoir un jour levé la main sur leur enfant. Sûrement par conviction de l’inutilité de ce genre de punition. Mais un peu aussi par crainte d’éventuelles représailles. Judiciaires j’entends. Je l’ai compris lors de ma 2e visite aux urgences de l’hôpital Methodist de New York.
Notre fils, grand cascadeur devant l’éternel, s’était blessé au menton, à peine 2 semaines après s’être ouvert le front. Rien de méchant – quelques points de suture – mais 2 blessures en 15 jours justifiaient un interrogatoire plus serré qu’à ma première visite. Les questions de l’assistante médicale portaient non seulement sur la manière dont mon fils s’était fait mal, mais aussi sur l’environnement familial et la nature des relations entre mon mari et moi. Le temps que je réponde, une femme s’était approchée de mon fils pour l’interroger à son tour. Il ne s’agissait ni d’un médecin ni d’une nurse mais… d’une avocate! Elle n’a heureusement pas insisté quand je l’ai violemment congédiée.
S’il est absolument nécessaire de protéger les enfants et de dénoncer la maltraitance, il est certain que ce climat de suspicion permanente rend les parents américains paranoïaques. J’ai d’ailleurs pensé à ma mésaventure quand j’ai lu la tribune d’Amy Chua dans le Wall Street Journal. Je me suis demandée si l’auteure ne risquait pas de voir débarquer chez elle les services sociaux.
Je suis loin d’être une mère modèle et mes enfants des exemples de sagesse. Contrairement à Amy Chua, dont la fille jouait au Carnegie Hall à l’âge de 15 ans, mes enfants ne montrent pas (encore!) de prouesse particulière qui serait due à l’éducation que je leur prodigue. Mais il y a définitivement un style d’éducation à la française, qui, je pense, profite à mes enfants, ces petits Frenchies « so polite and well behaved » qu’on invite toujours avec le sourire!