Pierre Hardy débarque en Amérique et il a crée pour l’occasion une paire baptisée Paris/New York. L’inspiration : la skyline, les immeubles en verre en trompe-l’oeil (sur la photo).
Située dans un ancien garage sur Jane St, la boutique est signée Hardy and David Mann of MR. Architecture + Decor. Le design est minimaliste, moderne, très différent des deux boutiques parisiennes (au Palais Bourbon et Palais Royal) On trouve toute la collection de chaussures femmes, hommes et sacs du créateur.
Né à Paris, diplômé de l’Ecole Normale Supérieure, Pierre Hardy a été tour à tour danseur, scènographe, illustrateur pour Vanity Fair… Après avoir dessiné des chaussures Christian Dior, il crée sa propre marque en 1996. Il est aujourd’hui également directeur de la création haute joaillerie pour Hermès.
“Je me suis toujours demandé pourquoi les femmes françaises avaient la réputation d’être plus élégantes”, explique le designer à Style.com. “Les Américaines s’habillent peut-être un peu moins au quotidien mais quand elles sortent, elles s’habillent superbement bien! Ca, j’adore. “ Elles n’ont pas froid aux yeux mais vont-elles oser le modèle “skyline”?
Pierre Hardy 30 Jane St., NYC, (646) 449-0070, www.pierrehardy.com.
Pierre Hardy met un pied en Amérique
Joël Pommerat au théâtre Segal
Bienvenue dans le monde de Joël Pommerat. L’auteur et metteur en scène est à l’honneur, lundi 13 décembre, au théâtre new yorkais Segal. Pommerat fonde en 1990 la compagnie Louis Brouillard, créé ses premiers spectacles au théâtre de la Main d’Or à Paris. Sa compagnie est en résidence au théâtre des Bouffes du Nord de 2007 à 2010.
Au programme, lundi 13 décembre :
A partir de 17h30, ses pièces « Pinocchio » et « Les Marchands » seront projetées à l’écran.
A 18h30, des acteurs américains bilingues liront, en anglais, la pièce de Pommerat « Je Tremble » pendant que la mise en scène originale française du théâtre des Bouffes du Nord sera projetée sur écran, avec la collaboration de la Comédie française de New York.
Un débat suivra, avec Joël Pommerat et Anne de Amézaga, directrice exécutive de la Compagnie Louis Brouillard. Le débat sera animé par Tom Sellar, rédacteur en chef de Théatre Magazine.
Où : Théâtre Martin E. Segal, The Graduate Center, CUNY – 365 Fifth Avenue at 34th St
Entrée gratuite, dans la limite des places disponibles.
La Petite Maison niçoise à New York
Novembre 2010 : Nicolas Sarkozy invite le président chinois Hu Jintao de visite en France à la Petite Maison de Nice. Les deux hommes ne parlent pas des sujets qui fâchent mais savourent «des petits farcis, des fleurs de courgette et des mini pan-bagnats», suivis de «pâtes aux truffes», rapporte Le Figaro. Le restaurant du Vieux Nice, à deux pas de la promenade des Anglais est le préféré de Nicolas Sarkozy; il y avait déjà invité le Russe Dimitri Medvedev. C’est la “pissaladière diplomatie”.
Décembre 2010 : une joyeuse bande de copains originaires du Sud de la France ouvrent une version new-yorkaise de l’insitution, dans une townhouse, qui a notamment abrité le restaurant suédois Aquavit.
Les fondateurs : Aymeric Clemente et Remi Laba (de Bagatelle et Villa Pacri dans le Meatpacking district ), leur ami d’enfance Pascal Ramette (PaCri à Saint-Barthélémy et Villa Pacri) et David Barokas (Riviera Bar, La Guerite et Palais à Cannes). Quelque jours avant l’ouverture, Aymeric Clemente est confiant : “Beaucoup d’Américains sont déjà allés à Nice. Ils adorent.”
Rien ne manque pour recréer l’atmosphère niçoise : aux murs sont accrochées des œuvres de Jean-Daniel Lorieux représentant Carla Bruni et Laetitia Casta et des tableaux de l’artiste Ben, un ami de Nicole. Le décor signé de l’architecte français Cyril Durand-Behar dans des tons clairs s’inspire de la version originale : les chaises proviennent du même fournisseur. Le restaurant compte 120 places assises sur deux étages. La Petite Maison abrite aussi un atrium, où l’on peut acheter des produits importés comme des huiles d’olive. Il y a également deux bars, dont l’un évoque un bar de bateau.
En cuisine, le chef Alain Allegretti dont le restaurant niçois Allegretti dans le quartier du Flatiron à New York a fermé récemment. Arno Busquet a rejoint l’équipe en tant que chef de cuisine. C’est une première à New York pour cet ancien de chez Joël Robuchon. Il a passé quelques semaines dans les cuisines de Nicole Rubi avant de rejoindre Manhattan.
Un même concept de plats à partager, divisés en ’saveurs’ de la terre ou de la mer (calamars, rougets, carpaccio de coquilles Saint-Jacques…) On retrouve bien sûr les spécialités comme les petits farcis ou la pissaladière.
La Petite Maison
13 West 54th Street
« Shoah » rediffusé aux Etats-Unis
Un quart de siècle après que le documentaire « Shoah » a transformé la vision du monde sur l’Holocauste, le film est rediffusé à New York à partir de ce vendredi 10 décembre et jusq’au jeudi 16 décembre prochain, au cinéma Lincoln Plaza.
Une initiative qui aurait dû être prise il y a longtemps, affirme le réalisateur Claude Lanzmann, juif français qui a rejoint la Résistance adolescent et qui plus tard fut rédacteur en chef de la revue «Les Temps Modernes», créée par Jean-Paul Sartre. Bien qu’aucun membre de sa famille n’ait péri dans l’Holocauste, cette tragédie historique l’a accaparé pendant les douze années nécessaires à sa réalisation, de 1973 à 1985.
Selon Lanzmann, « Shoah » n’est pas vraiment un documentaire, et « holocauste » est « un nom totalement inapproprié » pour décrire l’extermination par les nazis de six millions de juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Il regrette que son film ait disparu de la scène américaine, alors qu’en Europe il a toujours été diffusé au cinéma ou à la télévision.
Diffusion de la première partie (4h33) de « Shoah », de Claude Lanzmann
Où : Cinéma Lincoln Plaza – 1886 Broadway, New York, NY 10023
Quand : A partir du vendredi 10 décembre et jusqu’au jeudi 16 décembre, à12h et à 17h55
Regardez la bande annonce de “Shoah” ici.
Tory Burch, Helmut Lang et Lauren Merkin
Impossible de résister aux babioles Made Her Think. Surtout quand la designer Meredith Kahn organise des soldes sur les collections précédentes, actuelles… et même sur celle du printemps 2011 ! Bracelets ornés de strass et bagues à seulement $50.
Jusqu’au samedi 11 Décembre
195 Chrystie Street, Suite 301-7, (entre Stanton et Rivington Streets); 212-228-2144.
Chez Wink, la boutique très girly de l’Upper West Side, les marques comme J. Brand, Rebecca Minkoff et Dolce Vita sont actuellement jusqu’à moins 80%. Les manteaux BB Dakota passent de $120 à $84, les boots en daim Ash de $240 à $168, les parkas en jean Charley 5.0 de $178 à $120 et les mini-robes Garner Grace de $160 à $110.
Jusqu’au samedi 11 Décembre
188 Columbus Ave (et 69th St) ; 212-877-7727
Vous avez jusqu’à demain pour profiter des réduction sur une sélection d’articles dans la boutique de Lauren Merkin, la styliste réputée pour ses pochettes sophistiquées. Pour vous donner une idée, la pochette en croco (photo) passe de $325 à $150, la besace en serpent ornée de chaines de $195 à $95 et le sac en cuir italien couleur rouille de $525 à $250.
Jusqu’au samedi 11 Décembre
231 W 29th St entre Seventh et Eighth Aves, suite 201 ; 212-239-2459
Du côté du Lower East Side, la boutique/showroom très branché Maryam Nassir Zadeh organise ses premières soldes. Au programme, jusqu’à 60% une sélection d’articles vintage ainsi que sur de nombreuses marques en vogue, comme Bodkin, Dieppa Restrepo, Lindsey Thornburg, Creatures of Comfort, Samma. Espèces/chèques seulement.
Jusqu’au dimanche 12 Décembre
273 Grand Street, #5W, (entre Forsyth et Eldridge streets); 212-226-1088.
Ce week-end, craquez pour le style androgyne et minimaliste d’Helmut Lang. Le tout sans vous ruiner : jupes à $79, pulls à $149 accessoires à $49 et robes entre $99 et $159.
Jusqu’au dimanche 12 Décembre
139 5th Avenue, 2e étage, (entre 20th et 21st streets); 212-398-2777.
Ce week-end, passage obligé par la boutique de Nadia Tarr. La célèbre robe en jersey multi-fonctions que l’on réinvente à l’envi, c’est elle. Elle propose en ce moment ses créations jusqu’à moins 75% dans sa boutique de Brooklyn, Butter by Nadia : robes portefeuille dos-nu $248 à $125, robes en satin asymétrique de $268 à $125, robes de ball de $355 à $150, combi-pantalon en jersey de $258 à $75…
Jusqu’au dimanche 12 Décembre
405 Van Brunt St (et Van Dyke St), 2e étage, Red Hook, Brooklyn ; 718-408-4934
Pulls rayés en laine à empiècements en cuir aux coudes à $99 (au lieu de $250), grands sacs à main en cuir à $149 (au lieu de $465), robes imprimées à fermetures éclair apparentes à $109 (au lieu de $395), compensées en cuir à $295 au lieu de $109… Vous ne rêvez pas, les pièces emblématiques au style mi-preppy mi-ethnique de la créatrice Tory Burch sont à prix cassés… jusqu’à lundi !
Jusqu’au lundi 13 Décembre
261 W 36th St entre Seventh et Eighth Aves, 2e étage ; 212-947-8748
Les paris francophones d'une petite salle qui monte
Juste à côté d’un géant de l’entertainment américain, les studios Fox, le directeur du petit théâtre Raymond Kabbaz s’attèle à la tache pour faire rimer « culture francophone » avec qualité, éclectisme et succès populaire. Et puisque cet espace intimiste de 220 places fête cette année ses 10 ans, c’est que le patron en question, Pierre Leloup (photo ci-contre), s’y prend plutôt bien. Depuis son ouverture en 2000 sur un opéra-bouffe d’Offenbach, la scène a vu défiler des artistes belges, français, québécois ou autres, sans jamais se cantonner à un style ou à des stars. Bien sûr, il y a eu les Francis Cabrel, Larusso ou Charlotte de Turkheim. Mais Pierre Leloup insiste : « On cherche toujours du nouveau. Par exemple, lors d’un festival d’Avignon, j’ai découvert un artiste qui faisait du hip-hop sur du Jacques Brel. Ca m’a beaucoup plu et on l’a programmé ici ».
Leloup, 53 ans, fana de théâtre et de musique, est à l’affut. Ainsi, il a repéré à Long Beach les Franco-Américains du groupe de musique classique contemporaine Zodiac Trio. Quelques mois plus tard, ces trois jeunes instrumentistes (violon-clarinette-piano) prenaient place dans son théâtre. Un pari, certes. Mais peu importe. « Même si on ne remplit la salle qu’à moitié, les gens sont toujours contents d’être venus », note-t-il. « Le but est aussi éducatif, on veut encourager les jeunes à sortir, à apprendre ce goût pour les spectacles culturels ».
Financé essentiellement par le lycée français voisin et des sponsors, ce théâtre du west side de Los Angeles n’a pas les yeux plus gros que le ventre. « On ne fait pas de profits, on essaie juste de couvrir les coûts, notamment pour le cachet des artistes ». Les tickets y sont donc vendus à prix raisonnable, histoire de ratisser au plus large. En somme, l’enjeu « est d’être sûr de son choix d’artiste, de se donner les moyens de le faire et de faire passer le message pour remplir la salle ».
Evidemment, la cible n’est pas 100 % francophone. Bien souvent, des Américains se mêlent à la foule, comme récemment lors d’un concert de jazz manouche reprenant des tubes des années 1980 (The Lost Fingers, du Québec).
Tout a commencé grâce à la passion personnelle de Raymond Kabbaz, fondateur du lycée français en 1964 avec sa femme Esther. Ceux-ci ont puisé dans leur fortune personnelle pour débourser les 3 millions de dollars qui ont servi à construire les lieux. Y ont contribué aussi des personnalités telles Jodie Foster, ancienne élève de l’établissement.
Raymond Kabbaz est depuis décédé. C’est alors que Pierre Leloup, présent dans l’aventure depuis le début, a repris les rênes. Il revêt aujourd’hui plusieurs casquettes, dont celle de professeur d’arts dramatiques au lycée. Le contact avec les jeunes semble lui réussir pour maintenir sa curiosité en éveil. Sa dernière découverte : « un renouveau du cirque français, dit-il, en version minimaliste avec deux ou trois acteurs sur scène ». A voir peut-être bientôt, donc…
Le site du théâtre
New York-Paris : deux modes d'emploi gastronomiques
New York, paradis des gastronomes ? Vous auriez ri au nez de celui ou celle qui vous aurait dit ça, il y a quelques années. Pourtant, les New-yorkais sont devenus conscients de l’importance d’avoir une culture gastronomique, affirment Layla Demay et Laure Watrin, dans leur ouvrage « Les Pintades passent à la casserole – Paris et New York en cuisine ». En plus d’être le paradis des gastronomes, il serait devenu celui du commun des mortels qui cuisinent.
L’une vivant à New York, l’autre à Paris, les deux “pintades” se livrent à une exploration culinaire des deux capitales culturelles cosmopolites. Les deux journalistes font voyager les gourmets, de la halle aux poissons du Bronx au marché africain de Château-Rouge, d’un banquet de noces dans le Queens à un goûter dans un club libertin parisien, ou encore d’une cantine scolaire de Manhattan à un couscous familial du XXe arrondissement. Boucher, fromager, poissonnier, charcutier, boulangerie ou fruits et légumes… Les « Pintades » vous apprennent où faire vos courses. Elles donnent en plus un carnet d’adresses gourmandes et un recueil de recettes.
“Les Pintades passent à la casserole – Paris & New York en cuisine”, de Layla Demay et Laure Watrin. Dans la collection “Une vie de pintade”, aux éditions Calmann-Lévy (19.90 €).
Que mange-t-on à New York la cosmopolite, dont chaque coin fume, dégouline, crépite, sent la frite ou le cotton candy ? Tout le monde sait que les pizzas y sont quatre fois plus grandes qu’ailleurs, les hamburgers trois fois plus haut. Qu’un dîner sur le pavé peut ne coûter que quelques billets et que les restaurants naissent et meurent en moins de temps qu’il n’en faut pour noter leur adresse. New York est aussi la capitale gastronomique de son pays, la cuisine new yorkaise est celle du melting pot qu’elle incarne. Noémie Videau dans « Goûtez New York – Guide à voyager gastronomique », livre un vrai mode d’emploi de ce patchwork excitant. Marchés, épiceries, boutiques, restaurants, bars, cantines… Elle nous donne les adresses les plus sincères et les plus confidentielles. Suivez le guide.
“Goûtez New York – Guide à voyager gastronomique”, de Noémie Videau. Editions Agnès Viénot (15 €).
Lumières françaises et colonisation à Columbia
Après Foreign Bodies: Gender, Language and Culture in French Orientalism, Madeleine Dobie vient de sortir Trading Places: Colonization and Slavery in Eighteenth-Century French Culture (éditions Cornell).
Elle présentera ce dernier ouvrage, interdisciplinaire et innovant, à la Maison Française de Columbia mercredi prochain. La conférence, intitulée « Colonization and Representation in Eighteenth Century France » reviendra sur la représentation de la colonisation et de l’esclavage dans les Lumières françaises. Il s’avère qu’avant la fin du XVIIIe siècle, ces sujets ont souvent occupés une place marginale dans l’art, la philosophie ou encore l’économie.
Madeleine Dobie sera accompagnée de Emmanuelle Saada, elle aussi professeur à l’Université de Columbia.
Où ? Maison Française de Columbia, 515 West 116th Street, New York, NY 10027 ; Tél : 212-854-4482
Quand ? Mercredi 15 Décembre de 17h à 19h
Combien ? Gratuit
Robert Pagani, un Suisse à NYU
Né en Suisse, Robert Pagani a travaillé en tant que traducteur de conférence à l’ONU. Il est l’auteur de nombreuses pièces de théâtre, dont certaines ont été jouées ou lues par la Radio Suisse Romande. Son premier roman, Mon Roi, mon amour vient d’être publié en anglais sous le titre The Princess, The King and The Anarchist (éditions Helen Marx Books, 2010). Il présentera son ouvrage lundi (en anglais), en compagnie de Caroline Weber, auteur de Queen of Fashion: What Marie-Antoinette Wore to the French Revolution.
C’est un événement historique qui a inspiré à Pagani ce court roman au style vif et parfois osé. Le 31 Mai 1906, tout Madrid célèbre le mariage du Roi Alphonse XIII d’Espagne et de Victoire Eugénie de Battenberg. Mais le cortège nuptial va être la cible d’une tentative d’assassinat…Toujours avec humour, l’auteur se glisse dans la peau de cette princesse anglaise devenue reine d’Espagne dans des circonstances à la fois dramatiques et romantiques.
Où ? Maison Française de NYU, 16 Washington Mews, New York, NY 10003
Quand ? Lundi 13 Décembre à 19h
Combien ? Gratuit
"Peaches Christ Superstar" à l'Orpheum Theater
Pour la première fois présenté en mars dernier à Berlin, « Peaches Christ Superstar » débarque cette fois à L.A. Peaches, la musicienne star de la scène underground y livre une version très personnelle de la comédie musicale culte « Jesus Christ Superstar » d’Andrew Lloyd Webber et Tim Rice.
Chilly Gonzales, canadien lui aussi mais basé à Paris l’accompagne sur scène. Humour et auto-dérision, tels sont les mots d’ordre de cet artiste multi-facettes (rappeur, pianiste, producteur… ) et loufoque. Pour l’anecdote, il détient le record mondial du plus long concert de l’histoire (27 heures, 3 minutes et 44 secondes).
L’unique date à Los Angeles de « Peaches Christ Superstar » sera aussi l’occasion de célébrer le dixième anniversaire de la sortie du premier album de Peaches, The Teaches of Peaches.
Vendredi 17 Décembre à 20h
Orpheum Theater, 842 S. Broadway, Los Angeles, CA 90014
$38.50, en vente ici
Photo : Chilly Gonzales