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Les paris francophones d'une petite salle qui monte

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Juste à côté d’un géant de l’entertainment américain, les studios Fox, le directeur du petit théâtre Raymond Kabbaz s’attèle à la tache pour faire rimer « culture francophone » avec qualité, éclectisme et succès populaire. Et puisque cet espace intimiste de 220 places fête cette année ses 10 ans, c’est que le patron en question, Pierre Leloup (photo ci-contre), s’y prend plutôt bien. Depuis son ouverture en 2000 sur un opéra-bouffe d’Offenbach, la scène a vu défiler des artistes belges, français, québécois ou autres, sans jamais se cantonner à un style ou à des stars. Bien sûr, il y a eu les Francis Cabrel, Larusso ou Charlotte de Turkheim. Mais Pierre Leloup insiste : « On cherche toujours du nouveau. Par exemple, lors d’un festival d’Avignon, j’ai découvert un artiste qui faisait du hip-hop  sur du Jacques Brel. Ca m’a beaucoup plu et on l’a programmé ici ».
Leloup, 53 ans, fana de théâtre et de musique, est à l’affut. Ainsi, il a repéré à Long Beach les Franco-Américains du groupe de musique classique contemporaine Zodiac Trio. Quelques mois plus tard, ces trois jeunes instrumentistes (violon-clarinette-piano) prenaient place dans son théâtre. Un pari, certes. Mais peu importe. « Même si on ne remplit la salle qu’à moitié, les gens sont toujours contents d’être venus », note-t-il. « Le but est aussi éducatif, on veut encourager les jeunes à sortir, à apprendre ce goût pour les spectacles culturels ».
Financé essentiellement par le lycée français voisin et des sponsors, ce théâtre du west side de Los Angeles n’a pas les yeux plus gros que le ventre. « On ne fait pas de profits, on essaie juste de couvrir les coûts, notamment pour le cachet des artistes ». Les tickets y sont donc vendus à prix raisonnable, histoire de ratisser au plus large. En somme, l’enjeu « est d’être sûr de son choix d’artiste, de se donner les moyens de le faire et de faire passer le message pour remplir la salle ».
Evidemment, la cible n’est pas 100 % francophone. Bien souvent, des Américains se mêlent à la foule, comme récemment lors d’un concert de jazz manouche reprenant des tubes des années 1980 (The Lost Fingers, du Québec).
Tout a commencé grâce à la passion personnelle de Raymond Kabbaz, fondateur du lycée français en 1964 avec sa femme Esther. Ceux-ci ont puisé dans leur fortune personnelle pour débourser les 3 millions de dollars qui ont servi à construire les lieux. Y ont contribué aussi des personnalités telles Jodie Foster, ancienne élève de l’établissement.
Raymond Kabbaz est depuis décédé. C’est alors que Pierre Leloup, présent dans l’aventure depuis le début, a repris les rênes. Il revêt aujourd’hui plusieurs casquettes, dont celle de professeur d’arts dramatiques au lycée. Le contact avec les jeunes semble lui réussir pour maintenir sa curiosité en éveil. Sa dernière découverte : « un renouveau du cirque français, dit-il, en version minimaliste avec deux ou trois acteurs sur scène ». A voir peut-être bientôt,  donc…
Le site du théâtre

New York-Paris : deux modes d'emploi gastronomiques

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New York, paradis des gastronomes ? Vous auriez ri au nez de celui  ou celle qui vous aurait dit ça, il y a quelques années. Pourtant, les New-yorkais sont devenus conscients de l’importance d’avoir une culture gastronomique, affirment Layla Demay et Laure Watrin, dans leur ouvrage « Les Pintades passent à la casserole – Paris et New York en cuisine ». En plus d’être le paradis des gastronomes, il serait devenu celui du commun des mortels qui cuisinent.
L’une vivant à New York, l’autre à Paris, les deux “pintades” se livrent à une exploration culinaire des deux capitales culturelles cosmopolites. Les deux journalistes font voyager les gourmets, de la halle aux poissons du Bronx au marché africain de Château-Rouge, d’un banquet de noces dans le Queens à un goûter dans un club libertin parisien, ou encore d’une cantine scolaire de Manhattan à un couscous familial du XXe arrondissement. Boucher, fromager, poissonnier, charcutier, boulangerie ou fruits et légumes… Les « Pintades » vous apprennent où faire vos courses. Elles donnent en plus un carnet d’adresses gourmandes et un recueil de recettes.
“Les Pintades passent à la casserole – Paris & New York en cuisine”, de Layla Demay et Laure Watrin. Dans la collection “Une vie de pintade”, aux éditions Calmann-Lévy (19.90 €).
Que mange-t-on à New York la cosmopolite, dont chaque coin fume, dégouline, crépite, sent la frite ou le cotton candy ? Tout le monde sait que les pizzas y sont quatre fois plus grandes qu’ailleurs, les hamburgers trois fois plus haut. Qu’un dîner sur le pavé peut ne coûter que quelques billets et que les restaurants naissent et meurent en moins de temps qu’il n’en faut pour noter leur adresse.  New York est aussi la capitale gastronomique de son pays, la cuisine new yorkaise est celle du melting pot qu’elle incarne. Noémie Videau dans « Goûtez New York – Guide à voyager gastronomique », livre un vrai mode d’emploi de ce patchwork excitant. Marchés, épiceries, boutiques, restaurants, bars, cantines… Elle nous donne les adresses les plus sincères et les plus confidentielles. Suivez le guide.
“Goûtez New York – Guide à voyager gastronomique”, de Noémie Videau. Editions Agnès Viénot (15 €).

Lumières françaises et colonisation à Columbia

Après Foreign Bodies: Gender, Language and Culture in French Orientalism, Madeleine Dobie vient de sortir Trading Places: Colonization and Slavery in Eighteenth-Century French Culture (éditions Cornell).
Elle présentera ce dernier ouvrage, interdisciplinaire et innovant, à la Maison Française de Columbia mercredi prochain. La conférence, intitulée « Colonization and Representation in Eighteenth Century France » reviendra sur la représentation de la colonisation et de l’esclavage dans les Lumières françaises. Il s’avère qu’avant la fin du XVIIIe siècle, ces sujets ont souvent occupés une place marginale dans l’art, la philosophie ou encore l’économie.
Madeleine Dobie sera accompagnée de Emmanuelle Saada, elle aussi professeur à l’Université de Columbia.
Où ? Maison Française de Columbia, 515 West 116th Street, New York, NY 10027 ; Tél : 212-854-4482
Quand ? Mercredi 15 Décembre de 17h à 19h
Combien ? Gratuit

Noël à la sauce martiniquaise

La Martinique, comme si vous y étiez. Venez chanter, danser le zouk, groover au son du groupe Madinia et manger le traditionnel repas de Noël martiniquais. Au menu : accras, boudin créole et un gâteau au rhum et à l’ananas en désert. Et pour fêter les vacances, vous trinquerez au « schrubb », un alcool martiniquais servit uniquement à Noël.
Une tombola sera organisée lors de la soirée, qui permettra à deux participants de remporter un billet aller-retour pour la Martinique, avec la compagnie American Airlines.
Où : Le Skyroom – 22 East 60th Street, New York, NY 10022
Quand : Samedi 11 décembre, à 18h
Tarifs : $20 pour les membres de l’Alliance française. $35 pour les non-membres.
Réservez votre billet ici
Les participants doivent être âgés de 21 ans minimum.

Robert Pagani, un Suisse à NYU

Né en Suisse, Robert Pagani a travaillé en tant que traducteur de conférence à l’ONU. Il est l’auteur de nombreuses pièces de théâtre, dont certaines ont été jouées ou lues par la Radio Suisse Romande. Son premier roman, Mon Roi, mon amour vient d’être publié en anglais sous le titre The Princess, The King and The Anarchist (éditions Helen Marx Books, 2010). Il présentera son ouvrage lundi (en anglais), en compagnie de Caroline Weber, auteur de Queen of Fashion: What Marie-Antoinette Wore to the French Revolution.

C’est un événement historique qui a inspiré à Pagani ce court roman au style vif et parfois osé. Le 31 Mai 1906, tout Madrid célèbre le mariage du Roi Alphonse XIII d’Espagne et de Victoire Eugénie de Battenberg. Mais le cortège nuptial va être la cible d’une tentative d’assassinat…Toujours avec humour, l’auteur se glisse dans la peau de cette princesse anglaise devenue reine d’Espagne dans des circonstances à la fois dramatiques et romantiques.

Où ? Maison Française de NYU, 16 Washington Mews, New York, NY 10003

Quand ? Lundi 13 Décembre à 19h

Combien ? Gratuit

"Peaches Christ Superstar" à l'Orpheum Theater

Pour la première fois présenté en mars dernier à Berlin, « Peaches Christ Superstar » débarque cette fois à L.A. Peaches, la musicienne star de la scène underground y livre une version très personnelle de la comédie musicale culte « Jesus Christ Superstar » d’Andrew Lloyd Webber et Tim Rice.
Chilly Gonzales, canadien lui aussi mais basé à Paris l’accompagne sur scène. Humour et auto-dérision, tels sont les mots d’ordre de cet artiste multi-facettes (rappeur, pianiste, producteur… ) et loufoque. Pour l’anecdote, il détient le record mondial du plus long concert de l’histoire (27 heures, 3 minutes et 44 secondes).
L’unique date à Los Angeles de « Peaches Christ Superstar » sera aussi l’occasion de célébrer le dixième anniversaire de la sortie du premier album de Peaches, The Teaches of Peaches.
Vendredi 17 Décembre à 20h
Orpheum Theater, 842 S. Broadway, Los Angeles, CA  90014
$38.50, en vente ici
Photo : Chilly Gonzales

Deux rendez-vous littéraires

La semaine prochaine sera placée sous le signe de la littérature. Mardi après-midi, venez partager un de vos poèmes français favoris à Pasadena. Et jeudi, rendez-vous à la bibliothèque de l’Alliance Française de Los Angeles pour la deuxième session du nouveau “book club”. Au programme, discussion autour du roman  “La Grammaire est une chanson douce” d’Erik Orsenna (2001). Le livre sera d’ailleurs  à la vente.
Mardi 14 Décembre de 13 à 15h
Alliance Française de Pasadena, 34 E. Union Street, Pasadena, CA 91103 ; Tél : 626 683-3774
Gratuit. RSVP à [email protected]
Jeudi 16 Décembre de 18h à 19h20
Alliance Française de Los Angeles 10390 Santa Monica Boulevard,  Suite #120, Los Angeles, CA 90025, Tél : 310-652-0306
Gratuit pour les membres, 10$ pour les non-membres. RSVP avant le 14/12 à midi au 310-652-0306 ou à [email protected]

Carlos d'Assayas à l'Aero Theatre

« Carlos » retrace plus de deux décennies de la vie du célèbre terroriste vénézuélien Ilich Ramírez Sánchez, toujours incarcéré en France à l’heure actuelle.
Acclamée par la critique, cette véritable épopée vous tiendra en haleine… pas moins de cinq heures et demi.
Où ? American Cinematheque’s Aero Theatre, 1328 Montana Ave at 14th St, Santa Monica, CA 90403
Quand ? Dimanche 12 Décembre à 15h
Combien ? $11, $9 pour les seniors et les étudiants, $7 pour les membres, billets en vente ici

Aladdin en espagnol et en anglais

Depuis 2004, le Broadway Musical Theatre propose à des enfants et des adultes de reproduire sur scène des shows de Broadway. Au programme de cette fin d’année, les aventures d’Aladdin et de Jasmine, la fille du Sultan d’Agrabah.

Adapté à un public anglophone et hispanophone, ce spectacle divertissant et éducatif reprend le dessin animé de Disney sorti en 1992. On y retrouve les chansons “A Whole New World” (Ce rêve bleu) et “Friend Like Me” (Je suis ton meilleur ami) interprétées dans les deux langues, ainsi que le célèbre tapis volant…

Où ? Ransom Everglades Theater and Ransom High School, 3575 Main Highway, Coconut Grove, Fl 33133 ; (786) 223-9663
Quand ? Samedi 11 et dimanche 12 Décembre à 19h
Combien ? $10, $15, $20 and $25 ; en vente ici

Sur les traces des pirates des Caraïbes

L’Alliance française donne la parole à Claude Alix, qui retracera l’histoire des pirates des Caraïbes lors d’une conférence en français. Ce dernier se passionne pour les cartes anciennes et l’art de la cartographie il y a vingt ans, lors d’un voyage à Singapour. Les cartes qu’il déniche lors de ses voyages ou dans des brocantes, l’amènent à apprendre le passé, la nature, la culture des pays auxquels ces cartes font référence.
Cocktail de sauvagerie, adresse, talent, richesses d’un instant, indépendance farouche, destruction et désespoir… On éprouve une étrange fascination pour les pirates qui hantaient la mer des Caraïbes, les grandes et petites Antilles, le golfe du Mexique et la côte nord de l’Amérique du sud. La piraterie a bien sûr existé partout, sur les grands chemins et en haute mer, même jusqu’à nos jours. Mais il n’y eut jamais une plus grande concentration de pilleurs en maraude que dans cette partie du monde, pour une si longue période, entre 1580 et 1820.
« Pirates of the Caribbean », une conférence animée en français par Claude Alix
Où : Alliance française de Miami – 618 SW 8th Street – Miami, FL 33130
Quand : Vendredi 10 décembre, à 18H30
Entrée gratuite
A voir également : une exposition de carte anciennes.
Une dédicace du dernier ouvrage de Claude Alix « Escales sur la Route de l’Or » sera effectuée sur place.

"Ciné-magique", le festival des cinéphiles de moins de 15 ans

Le “Miami International Kids Entertainment Film Festival” revient pour sa cinquième édition. Fictions, animations, cet évènement annuel propose une programmation de films adaptés aux enfants… mais qui raviront sans aucun doute les cinéphiles de tous les âges.
Sauf mention contraire, les films seront projeté en français sous-titrés anglais. Les séances sont gratuites ou à seulement $5.
Programme :
Lundi 13 Décembre à 18h
Jean de la Fontaine: le défi (10-15 ans) – $5
Mardi 14 Décembre à 18h
Chronopolis (10-15 ans) – $5
Jeudi 16 Décembre à 18h
La Reine Soleil (7-15 ans) – $5
Vendredi 17 Décembre à 18h
Zim and Co (10-15 ans) – $5
Samedi 18 Décembre :
9h30 : Aral (7-13 ans) – gratuit
suivi de Gooby (en anglais) (7-13 ans) – gratuit
12h : La guerre des Tuques (en français sans sous-titres) (7-13 ans) – gratuit
14h : Un été sans point ni coup sûr (7-13 ans) – gratuit
16h30 : La Prophétie des Grenouilles (7-13 ans) – $5
19h : Kirikou et les Bêtes Sauvages (7-15 ans) – $5

Des vaches charolaises au coeur de la Floride

Les Broussard, famille, d’origine française, sont arrivés au Canada en 1647, avec leurs vaches. Le patriarche s’appelait Joseph, et le prénom a suivi chacun des mâles de la lignée. Puis il y a eu cette seconde migration, vers la Louisiane, où les Broussard ont contribué à créer le pays Cajun. C’est la qu’est né William Broussard. Le père Broussard, comme tous ceux qui l’avaient précédé, était un éleveur de vaches, et le dernier de la lignée, William, avait, semble-t-il, la même passion dans le sang. Mais le père veillait: “Attention, lui dit-il, tu ne pourras pas vivre de tes vaches, c’est toi qui les feras vivre.” Alors, William a poursuivi ses études, brillantes, dans le Minnesota, à San Francisco, en Caroline du Sud, et il est devenu ophtalmologiste.

Mais la passion demeurait. En 1969, William Broussard peut se rendre acquéreur d’un vaste domaine, dans le comté d’Oceola, au centre de la Floride, qui couvre maintenant 1300 hectares. Il va y installer des chevaux et des vaches.

Aujourd’hui, l’élevage comprend environ 400 vaches, dont 90 Charolaises, la majorité étant constituée des races locales, si l’on peut dire, car elles ont en fait été importées en Floride lors de l’invasion espagnole, et de 200 chevaux, plus ou moins croisés, dont les palominos de Californie constituent une bonne part du troupeau.

Pourquoi des charolaises? Pour la qualité de leur viande, bien sur, d’autant qu’ici les vaches ne mangent que de l’herbe, même si ce n’est que de l’herbe sèche, pendant l’hiver. Un peu chauvin, sans doute, William Broussard profite de notre rencontre pour faire un sort au célèbre “black Angus”, qui n’est, selon lui, qu’un pur produit de marketing…

La nature, toujours la nature

Dans ce ranch, où travaillent quelque 33 personnes, on vit au plus près de la nature. Le vétérinaire n’intervient qu’exceptionnellement. Les vaches mettent bas dans leur pré. Les alligators, nombreux dans la petite rivière qui traverse le domaine, se chargent de monter la garde, et de s’occuper des intrus. Quelques ours bruns laissent leurs traces sur le tronc des arbres, et avec un peu de chance, on peut croiser ici une des rares panthères de Floride. L’environnement, ici, est préservé. Mais ce n’est pas non plus complètement par hasard.

Le fils du Dr Broussard était un é’écologie. Il est mort en 1993 alors qu’il allait avoir 29 ans et qu’il préparait un doctorat sur ce sujet a l’université d’Illinois. C’est pour se souvenir de lui qu’a été fondé le « Allen Broussard Conservancy » C’est aussi pour ne pas l’oublier et pour lui rendre un hommage permanent que la préservation de l’environnement reste au cœur des préoccupations du Dr Broussard.

Le public peut découvrir ce domaine exceptionnel à cheval avec les cow-boys, plus confortablement à bord de véhicules spécialement équipés, ou plus sportivement sur un parcours dans les arbres.

Pour en savoir plus: www.foreverflorida.com

Photo: Le Dr Allen Broussard parmi les derniers bébés charolais… et leur maman!