Patricia de Nicolaï a grandi entourée de quatre générations Guerlain. Sa grand-mère Francine était la fille de Pierre Guerlain, parfumeur qui a fondé la société du même nom en 1928, à Paris. Elle découvre les différentes essences de parfum avec cette dernière. Elle est aujourd’hui créatrice de parfum, à la tête des Parfums Nicolaï, une entreprise multinationale. Elle est la première femme à recevoir le prix international du meilleur parfumeur-créateur en 1988. Elle est élevée au grade de Chevalier de la légion d’Honneur en 2008, et elle préside depuis cette même année l’Osmothèque de Versailles. En partenariat avec cette dernière, elle fera part de ses vingt années d’expérience en tant que parfumeuse-créatrice.
Patricia de Nicolaï, parfumeuse-créatrice
Où : Alliance française de Miami – 618 SW 8th Street , Miami, FI 33130
Quand : Dimanche 5 décembre à 18h
Entrée libre
Expérience olfactive avec Patricia de Nicolaï
Gilles Gerbaud, photographies et dessins
Gilles Gerbaud, représenté par la galerie Françoise Paviot à Paris, est représentatif de la jeune génération des artistes français. Riche d’une formation hétéroclite, il traite la photographie tout en s’inspirant de la sculpture et de l’architecture. A travers une approche à la fois personnelle et originale, l’artiste tente de capter le regard du spectateur.
Gilles Gerbaud, photographies et dessins – Et le coureur avec Raphaël Chipault
Où : Galerie Carré Rouge, Alliance française de Miami – 618 SW 8th Street, Miami, FL 33130
Quand : Du vendredi 3 au mercredi 15 décembre 2010
Entrée libre
Le pari audacieux d’un jeune photographe
David Benoliel est parisien et a travaillé dans le commerce du design et de l’immobilier. Quant il arrive à Miami, il décide d’acheter une boutique à Brickell Village et d’y vendre des chemises. Pas très glamour, pas très excitant, faut bien vivre !
Seulement, l’ennui le ronge tellement qu’un jour son épouse, connaissant son attrait pour le design, l’inscrit au New York’s International Center for Photography. Il part étudier le design graphique, « l’unique chose dont j’avais envie à ce moment là » nous confie-t-il. Et pendant trois mois, il suit des cours à la carte tels que « Black and White » ou encore « Lighting ». Mais c’est lors d’un cours mineur d’ « Introduction à la photographie » que le déclic se fait. C’est « ça » qu’il veut faire, c’est « ça » qui le passionne.
De retour à Miami, décidé plus que jamais à continuer dans cette nouvelle voie, David vend sa boutique et crée son propre studio photo AD013 Studio. Et toujours avide d’apprendre et de se perfectionner, il organise des workshops inédits à Miami et invite des professeurs de renommée tels que Joao Carlos et Claudio Napolitano, tous deux étiquetés du très honorifique titre d’ «Hasselblad Master». Son obstination paye, ses photos de mode commencent à faire parler de lui.
Seulement, il y a un mois, un grain de sable (plutôt une pépite d’or) vient perturber le cours des choses quand Art For A Better Wolrd lui propose de participer à l’énorme exposition d’art (plus de 4000 m2 dans le Wynwood Art District de Miami) qui aura lieu du 1 au 5 décembre.
Branle-bas de combat, il faut agir vite et efficacement. Le thème est trouvé : David travaillera sur les agressions que subit la nature (la marée noire, les sacs plastiques, l’accumulation de déchêts …). Elite, l’agence de mannequins lui fait déjà confiance et sponsorise l’événement en lui envoyant des mannequins. C’est parti pour 4 semaines de travail intense, entouré d’une équipe de pros : styliste, coiffeur, maquilleur, directeur artistique, mannequins. « Ce sont de vrais artistes, j’ai en eux une confiance totale. Notre travail est basé sur la spontanéité et le respect de chacun. Mais ce qui nous anime tous, c’est avant tout la passion pour notre métier». Son maquilleur, Eliut Tarin, le suit depuis le début et excelle dans l’art au sens très large du maquillage. Il s’aventure bien au-delà des limites et « maquille » tout ce qui lui passe sous la main. Posé à même le sol au milieu du studio photo, un amoncellement de fleurs en papier journal recyclé, de formes et tailles variées, nous interpelle. David nous explique qu’Eliut les a imaginées et confectionnées pour venir « maquiller » le corps d’un modèle créant ainsi une somptueuse robe mais aussi se posant sur les ongles, les murs et le sol !
David shoote à un rythme effréné, retouche avec la minutie d’un horloger. Impressionnant. Art Basel approche à grands pas mais il reste serein et lucide. Il ne sait pas ou va le mener tout ça mais ce qui est sûr, c’est que maintenant, il souhaite orienter son travail davantage dans la photo d’art. Et très simplement et « sans prétention » comme il aime à le dire, il nous fait découvrir sur son iPad, une partie des photos créées pour l’événement, zoomant parfois sur certains détails, heureux de faire partager son travail … et son bonheur. Très touchant de simplicité.
http://www.ad013studio.com/
http://www.davidbenolielphotography.com
http://www.artsforabetterworld.com/
Rythmes latins au Arsht Center
Vendredi soir, le percussionniste Poncho Sanchez sera accompagné sur scène par un groupe de talentueux artistes cubains basé à Miami. Latin jazz, de swing, bebop, salsa… Le lauréat du Grammy Award, maitre du conga et chanteur de salsa, vous en fera voir de toutes les couleurs.
Les membres de Tiempo Libre, tous formés à la ENA (Escuela Nacional de Arte) de Cuba, assureront quant à eux dans une ambiance festive grâce à leurs rythmes irrésistibles et séducteurs. Encore une preuve, s’il en fallait, que Miami reste le centre mondial de la musique latine.
Où ? John S. and James L. Knight Concert Hall, The Adrienne Arsht Center for the Performing Arts of Miami-Dade County, 1300 Biscayne Blvd., Miami
Quand ? Vendredi 3 Décembre à 20h
Combien ? De $25 à $130, ici ou au 305.949.6722
Gala annuel du Art Museum
L’évènement le plus important de l’année. Rien que ça. Une collecte de fonds pour le musée d’art de Miami aura lieu le 4 décembre prochain au Mandarin Oriental. Un rendez-vous crucial pour le Musée, qui compte sur cet événement pour apporter au public un programme de qualité tout au long de l’année. Diane et Robert Moss présideront la soirée. Diane Corbin-Moss est directrice de la Fondation de sa grand-tante Helena Rubinstein. Elle fait également partie de la fondation de danse américaine Alvin Ailey. Son époux est président de la société de transport Leaseway à Cleveland.
Le MAM a organisé sa première vente aux enchères en ligne sur www.biddingforgood.com/miamiartmuseum, qui s’est clôturée dimanche 28 novembre. Un franc succès puisqu’elle a permis de rassembler près de 21 000 dollars.
Où : Mandarin Oriental – 500 Brickell Key Drive, Miami, Florida 33131
Quand : Samedi 4 décembre, de 19h à minuit
Tarifs : $750 le ticket. $7 500 à $25 000 pour la réservation de tables.
Réservez vos tickets ou tables auprès du service évènementiel du musée, au 305.375.5935, ou par mail sur [email protected].
Jingle Ball 2010 avec Katy Perry
Vous aimez écouter le top ten des artistes à la radio ? Vous voulez les voir sur scène ? Ne manquez pas le Jingle Ball de Miami. Le concert annuel, organisé par la radio Y100, réunira les artistes pop, rock, hip-hop ou R&B les plus célèbres. Kate Perry (qui avait déjà participé à l’édition 2008) est à l’affiche, avec son récent album « Teenage Dream », ainsi que le rocker glam, finaliste d’American Idol Adam Lambert, le producteur et multi instrumentaliste B.o.B, l’artiste pop rock Train, les chanteurs Taio Cruz et Jay Sean, ou les rockers irlandais The Script.
Quand ? Samedi 11 décembre à 19h
Où ? Bank Atlantic Center, 1 Panther Parkway, Sunrise,FL 33323.
Combien ? A partir de $82
Réservez vos places ici
L'avenir de l'euro vu par des experts français et américain
Pierre-André Chiappori, professeur d’économie à l’université de Colombia et Tanos Santos, professeur de finance et de finance économique à l’université de Business de Colombia, débattront ensemble de l’avenir de l’euro, le lundi 6 décembre au Consulat de France.
Pierre-André Chiappori, ancien étudiant de l’Ecole Normale Supérieure (ENS), est titulaire d’un doctorat en économie. Il a enseigné cette matière dans plusieurs grandes écoles françaises (EHESS, ENSAE, Ecole Polytechnique, Ecole Normale Superieure) et à l’université de Chicago. Il a été rédacteur pour différents journaux internationaux, et il est membre du conseil scientifique de plusieurs institutions. Il est reconnu comme un expert en microéconomie, avec une spécialisation dans les risques et l’assurance, et dans le comportement des ménages.
Tanos Santos est titulaire d’un doctorat à l’Université de Chicago en 1996. Il est professeur de finance et de finance économique à l’université de Business de Colombia. Il a été récemment nommé co-directeur du centre Heilbrunn pour les investissements Graham et Dodd et il enseigne actuellement comment investir dans des valeurs.
Où : Consulat général de France– 934 Fifth Avenue, New York , NY 10021.
Quand : Lundi 6 décembre de 18h à 18h30
Réservez vos places par téléphone au 212-606-3648 ou par mail : [email protected]
Arthur, de Comédie! à CBS
La semaine dernière sur le plateau de son talk-show, Craig Ferguson s’insurgeait : un animateur français aurait osé le plagier. De l’autre côté de l’Atlantique, “Ce soir avec Arthur”, la nouvelle émission du présentateur éponyme diffusée sur la chaine câblée Comédie! ne serait qu’une pâle copie de son culte “Late Late Show”. Le plus troublant, le générique, aux similitudes trop grossières pour être le fruit du hasard. Constatez par vous-même.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=li6Hcoo85jM]
Arthur ne cherche même pas à nier, sa nouvelle émission est largement inspirée du talk-show, pour ne pas dire directement copiée/collée. Mais l’enfant terrible du PAF a réussi à tourner cette controverse gênante à son avantage, en se faisant inviter lundi dernier dans les studios de CBS, à Los Angeles.
Admirateur invétéré de Ferguson, l’animateur français revendique avoir voulu lui rendre “hommage”, pas très subtilement certes. La confrontation initiale a finalement pris la forme d’une plaisanterie amicale, où dans un jeu de rôles complice, son confrère américain l’accuse de tout lui piquer, de son émission à… sa femme. Une chose est sûre, Arthur sort gagnant de cette (fausse ?) polémique, accusée d’avoir été orchestrée de toute pièce pour créer le “buzz”.
Le sketch d’Arthur et Ferguson:
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=UZIlGqHfrUY]
Un téléphérique nommé tramway
Ici on appelle ça un “tramway aérien”. Mais c’est bien d’un téléphérique qu’il s’agit. Logique donc que Poma, connu pour ses remontes-pentes dans les stations de ski, soit derrière ces câbles là. Depuis neuf mois, un escadron d’ingénieurs et de techniciens venus de Grenoble s’activait pour installer, et tester ce “transport urbain par câbles”, entré en service ce mardi.
Il faut désormais trois minutes pour relier Manhattan (à la hauteur de la 60ème rue) à Roosevelt Island, au milieu de l’East River, plus rapidement et surtout plus en sécurité qu’avant. Le système de Poma remplace en effet le tramway inauguré en 1976 et qui devait être une solution provisoire, en attendant que le métro ne desserve l’île. Mais le métro a ouvert (en 1989) et le tram a subsisté. Et s’était dégradé: en 2006 une cinquantaine de passagers s’étaient retrouvés coincés dans la cabine en l’air pendant plusieurs heures. L’incident avait scellé le sort du vieux tramway. Et propulsé Poma à New York.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=oBusvD2Q_Sg]
Un véritable challenge pour la société française, car « ce téléphérique ne ressemble en rien aux téléphériques classiques comme celui de l’Aiguille du midi à Chamonix, ou celui de Rio », explique Jacques Chaudan, en charge de la partie électrique et sécurité du projet. L’une des spécificités de ce tramway aérien, qui surplombe l’East River, parallèlement au Queensboro Bridge : un système de deux cabines fonctionnant en va ou vient, et un dispositif porteur installé en voie large. « Les câbles sont écartés de plus de quatre mètres, souligne David Aubonnet, directeur de projet pour POMA. On obtient une plus grande stabilité, et un gain de temps dans les phases d’entrée et de sortie de gare », ajoute-t-il.
Gain de temps, mais aussi d’argent. La construction du “bus volant” aura coûté 25 millions de dollars, soit environ vingt fois moins cher que le transport terrestre classique. Deux cabines de 9,60 mètres, qui peuvent accueillir chacune 110 personnes, pour une capacité de transport de 1500 passagers par heure dans chaque sens, ainsi qu’une meilleure stabilité, une sécurité renforcée, moins de maintenance et donc une baisse des coûts de fonctionnement… Autant d’arguments chocs en faveur du projet.
L’équipe de POMA s’est toutefois heurtée à quelques difficultés lors de la construction du téléphérique sur une station déjà existante. « L’aspect logistique était compliqué à gérer, affirme Marie Dauphinais, également chef de projet pour POMA. On a dû par exemple déplacer les têtes des pylônes, juste au-dessus du Queensboro Bridge», raconte-t-elle. Pas évident pour les quarante ouvriers d’escalader les deux pylônes, à chaque extrémité du pont, pendant deux mois, confirme Paul Ashlin, directeur de la construction pour POMA. Son équipe et lui ont dessiné tous les plans du projet. Il rappelle, fièrement : « Personne n’a jamais mis en place un tel système ».
Découvrez la rénovation du tramway en photo lors de l’exposition – “Service Suspended”, The men behind the New York tram renovation, de Carol Caver et Jonas Cuénin.
Du jeudi 2 au mardi 7 décembre à la Galerie Lumen (221 East 60th Street, New York, NY 10022)
Un divorce à l'américaine
Charlotte Sarkozy se sent new-yorkaise. Elle a demandé à un juge de Manhattan hier que la loi de New York s’applique dans le cas de son divorce, rapporte le New York Post ce jour. L’enjeu est de taille : si les biens conjugaux sont divisés à la manière new-yorkaise, ils seront divisés en deux. Si le contrat de mariage signé en France prévaut, leur collection d’art et leurs biens immobiliers (dont la townhouse de 10,5m$) dans l’Upper East Side reviendra à l’époux qui a les droits légaux : Olivier.
L’avocat de Charlotte a expliqué au juge que le contrat n’avait pas de validité car certaines conditions n’avaient pas été remplies, notamment se marier en France. En effet, le couple s’est marié officiellement à Nantucket en octobre 1997 et a fait ce que l’avocat appelle un “faux mariage” en France deux mois plus tard. L’union qui avait été scellée à Neuilly-sur-Seine, sous les auspices du maire de l’époque Nicolas Sarkozy, n’avait pas de validité juridique assure l’avocat de la future ex Mme Sarkozy.
(Visite de la townhouse des Sarkozy en video sur French Morning : ICI.)
Religion et politique des deux côtés de l'Atlantique
Demain soir, la French-American Foundation organise une rencontre entre Père Matthieu Rougé, aumônier des députés de l’Assemblée nationale française et Dr. José Casanova (Georgetown University), expert en sociologie des religions.
Les deux intervenants traiteront de la relation complexe entre religion et politique en France et aux Etats-Unis.
Où ? Knickerbocker Club, 2 East 62nd Street (à l’angle de la 5th Avenue), New York, NY
Quand ? Mercredi 1er Décembre de 18h15 à 20h15
RSVP : Thibault Chareton ([email protected] ou 212-829-8800 x20)
Image : Père Matthieu Rougé
Dress Code : “Business attire” (veste et cravate)
Roche Bobois fête ses 50 ans de créativité
Dans le flagship store new-yorkais de Roche Bobois, 200 Madison avenue, décorateurs, peintres et employés s’activent pour finir le montage de la rétrospective qui va accueillir les 250 invités triés sur le volet. A quelques heures de la soirée anniversaire, le président du directoire du groupe, lui, paraît serein. Gilles Bonan reçoit patiemment les journalistes, les uns après les autres, dans un coin des 2200 m2 du showroom. « Le fil conducteur de ces 50 années, c’est la créativité. C’est le moteur de la marque avec la qualité », précise-t-il en s’asseyant dans l’un des 2 fauteuils Ben Hur, création du cinquantenaire signée Jean-Paul Gaultier. « Nous travaillons avec les designers et les fabricants, nous mettons en contact des talents, c’est pour cela que nous sommes, avant tout, éditeur de meubles ».
Pourtant, au départ de Roche Bobois, il n’était pas vraiment question de création. Il s’agissait de distribuer des meubles scandinaves, très en vogue dans les années 50. Lorsque Philippe et François Roche, petits-fils d’artisan auvergnat et spécialistes de mobilier contemporain installés rue de Lyon, à Paris, rencontrent Patrick et Jean-Claude Chouchan, fils d’immigrés russes, propriétaires du “Beau Bois” (qui deviendra Bobois), magasin de meubles boulevard Sébastopol, l’idée est d’unir leurs forces. C’était en 1960, au salon de Copenhague. Ensemble ils créent un catalogue. Roche Bobois est alors lancé. Les 4 associés ont du flair et vont ainsi importer le celèbre fauteuil Ball (1963) du Finlandais Eero Aarnio, sorte de gros oeuf en plastique de couleur sur pied métallique. Ou encore le Sacco (1968), pouf en forme de poire – ou bean bag – des italiens Gatti, Paolini et Teodoro. Des best-seller du mobilier design.
Dans le même temps, Roche Bobois sort des frontières de l’Hexagone. « Le développement est l’autre clef du succès », déclare Gilles Bonan. D’abord dans les pays francophones: la Belgique, la Suisse et le Québec. En 1974, l’enseigne ouvre sa première boutique aux États-Unis, à Manhattan (même adresse qu’aujourd’hui). Ce développement à l’international poussent les frères Roche et Chouchan à transformer leur entreprise de distribution en Maison d’édition de meubles. Cela leur assure les exclusivités mondiales avec de grands noms du design. L’allemand Hans Hopfer, père du canapé Lounge (rebaptisé le Mah Jong), assoit la renommée de la marque dès les années 70: composé de coussins matelassés capitonnés modulables, ce canapé au ras du sol sera successivement habillé par Kenzo, Missoni et Jean-Paul-Gaultier cette année.
Aujourd’hui, l’enseigne est présente dans 40 pays à travers 230 magasins, en franchise et en propre, dont 21 aux États-Unis et 7 au Canada. Elle enregistre un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros, dont 15% réalisés aux États-Unis, le 2e marché de la marque derrière la France et devant l’Espagne. « Les Américains aiment particulièrement les canapés modulables Mah Jong; les canapés d’angle également, alors que les Français restent attachés aux canapés droits 3 places », explique Gilles Bonan. « Nous sommes présents dans les grandes villes américaines mais nous comptons nous développer davantage en Californie du sud, il faudrait même 1 à 2 boutiques de plus rien qu’à Los Angeles ».
Durant 40 ans, les 4 associés se sont partagés à parts égales le capital de l’entreprise familiale. En 2001, les Roche et les Chouchan ont commencé à préparer l’avenir: ils ont procédé à une augmentation de capital et fait entrer 2 fonds, Banexi Capital Partenaires (BNP-Paribas) et Siparex, à hauteur de 15%. Depuis 2 ans, la présidence du directoire est occupée par un non membre des familles fondatrices. « Tout s’est fait en douceur », tient à préciser Gilles Bonan. « Quand j’ai été embauché par François Roche (un HEC, comme lui), en 1999, il avait déjà en tête sa succession ».
Dans le show room, ça sent la peinture fraîche. D’immenses posters sont déroulés depuis le plafond, les meubles délicatement déplacés sur ordre de Michelle Klein, la Vice-Présidente USA. « Tout va bien se passer », chuchote Gilles Bonan, presque pour lui-même. Le big boss affiche une confiance tranquille, à l’aube d’une nouvelle décennie.
(Photo: Jean-Paul Gaultier et Gilles Bonan).