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Religion et politique des deux côtés de l'Atlantique

Demain soir, la French-American Foundation organise une rencontre entre Père Matthieu Rougé, aumônier des députés de l’Assemblée nationale française et Dr. José Casanova (Georgetown University), expert en sociologie des religions.
Les deux intervenants traiteront de la relation complexe entre religion et politique en France et aux Etats-Unis.
Où ? Knickerbocker Club, 2 East 62nd Street (à l’angle de la 5th Avenue), New York, NY
Quand ? Mercredi 1er Décembre de 18h15 à 20h15
RSVP : Thibault Chareton ([email protected] ou 212-829-8800 x20)
Image : Père Matthieu Rougé
Dress Code : “Business attire” (veste et cravate)

Roche Bobois fête ses 50 ans de créativité

Dans le flagship store new-yorkais de Roche Bobois, 200 Madison avenue, décorateurs, peintres et employés s’activent pour finir le montage de la rétrospective qui va accueillir les 250 invités triés sur le volet. A quelques heures de la soirée anniversaire, le président du directoire du groupe, lui, paraît serein. Gilles Bonan reçoit patiemment les journalistes, les uns après les autres, dans un coin des 2200 m2 du showroom. « Le fil conducteur de ces 50 années, c’est la créativité. C’est le moteur de la marque avec la qualité », précise-t-il en s’asseyant dans l’un des 2 fauteuils Ben Hur, création du cinquantenaire signée Jean-Paul Gaultier. « Nous travaillons avec les designers et les fabricants, nous mettons en contact des talents, c’est pour cela que nous sommes, avant tout, éditeur de meubles ».
Pourtant, au départ de Roche Bobois, il n’était pas vraiment question de création. Il s’agissait de distribuer des meubles scandinaves, très en vogue dans les années 50. Lorsque Philippe et François Roche, petits-fils d’artisan auvergnat et spécialistes de mobilier contemporain installés rue de Lyon, à Paris, rencontrent Patrick et Jean-Claude Chouchan, fils d’immigrés russes, propriétaires du “Beau Bois” (qui deviendra Bobois), magasin de meubles boulevard Sébastopol, l’idée est d’unir leurs forces. C’était en 1960, au salon de Copenhague. Ensemble ils créent un catalogue. Roche Bobois est alors lancé. Les 4 associés ont du flair et vont ainsi importer le celèbre fauteuil Ball (1963) du Finlandais Eero Aarnio, sorte de gros oeuf en plastique de couleur sur pied métallique. Ou encore le Sacco (1968), pouf en forme de poire – ou bean bag – des italiens Gatti, Paolini et Teodoro. Des best-seller du mobilier design.

Le Mah Jong Sofa réinterprété par Jean-Paul Gaultier

Dans le même temps, Roche Bobois sort des frontières de l’Hexagone. « Le développement est l’autre clef du succès », déclare Gilles Bonan. D’abord dans les pays francophones: la Belgique, la Suisse et le Québec. En 1974, l’enseigne ouvre sa première boutique aux États-Unis, à Manhattan (même adresse qu’aujourd’hui). Ce développement à l’international poussent les frères Roche et Chouchan à transformer leur entreprise de distribution en Maison d’édition de meubles. Cela leur assure les exclusivités mondiales avec de grands noms du design. L’allemand Hans Hopfer, père du canapé Lounge (rebaptisé le Mah Jong), assoit la renommée de la marque dès les années 70: composé de coussins matelassés capitonnés modulables, ce canapé au ras du sol sera successivement habillé par Kenzo, Missoni et Jean-Paul-Gaultier cette année.
Aujourd’hui, l’enseigne est présente dans 40 pays à travers 230 magasins, en franchise et en propre, dont 21 aux États-Unis et 7 au Canada. Elle enregistre un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros, dont 15% réalisés aux États-Unis, le 2e marché de la marque derrière la France et devant l’Espagne. « Les Américains aiment particulièrement les canapés modulables Mah Jong; les canapés d’angle également, alors que les Français restent attachés aux canapés droits 3 places », explique Gilles Bonan. « Nous sommes présents dans les grandes villes américaines mais nous comptons nous développer davantage en Californie du sud, il faudrait même 1 à 2 boutiques de plus rien qu’à Los Angeles ».
Durant 40 ans, les 4 associés se sont partagés à parts égales le capital de l’entreprise familiale. En 2001, les Roche et les Chouchan ont commencé à préparer l’avenir: ils ont procédé à une augmentation de capital et fait entrer 2 fonds, Banexi Capital Partenaires (BNP-Paribas) et Siparex, à hauteur de 15%. Depuis 2 ans, la présidence du directoire est occupée par un non membre des familles fondatrices. « Tout s’est fait en douceur », tient à préciser Gilles Bonan. « Quand j’ai été embauché par François Roche (un HEC, comme lui), en 1999, il avait déjà en tête sa succession ».
Dans le show room, ça sent la peinture fraîche. D’immenses posters sont déroulés depuis le plafond, les meubles délicatement déplacés sur ordre de Michelle Klein, la Vice-Présidente USA. « Tout va bien se passer », chuchote Gilles Bonan, presque pour lui-même. Le big boss affiche une confiance tranquille, à l’aube d’une nouvelle décennie.
(Photo: Jean-Paul Gaultier et Gilles Bonan).

Tapis d'Or pour Luxor

Une robe dorée aux reflets cuivrés. Un vin puissant aux notes de fruits secs et mûrs, une touche épicée et un final frais enrobés d’une liqueur très fondue mûrie en petits fûts de chêne. Luxor, le champagne à paillettes d’or, sera à l’honneur, ce mercredi 1er décembre, au club Kiss & Fly.
Au programme : soirée Gold Emotion, « tout en or » pour fêter le lancement du produit aux Etats-Unis, dont l’ambiance musicale sera assurée par le DJ Nicolas Matar.
Où : Le Kiss & Fly – 409 West 13th Street, New York, NY 10014
Quand : Mercredi 1er décembre
Réservations au 212.255.1933

Vanessa Paradis en concert acoustique à l'Orpheum

Après des rumeurs de tournée acoustique, Vanessa Paradis officialise enfin son grand retour sur scène. La chanteuse se produira aux Folies Bergères à Paris en janvier 2011, puis sur la scène du théâtre Orpheum, à Los Angeles, le vendredi 18 février 2011. Les billets seront mis en vente à partir de 10h, le vendredi 3 décembre.
Si sa résidence principale se trouve à Los Angeles, la chanteuse et actrice française, mariée à Johnny Depp, n’y a jusqu’à présent donné aucun concert. L’occasion, donc, pour les spectateurs de la côte ouest américaine, de retrouver tous les succès de son Best Of, sorti en novembre dernier, ainsi que l’inédit « Il y a ».
Pour l’occasion French Morning vous offre dix places gratuites. Pour gagner deux places, il vous suffit de participer au tirage au sort avant le mercredi 5 janvier. Envoyer un mail à l’adresse [email protected] avec vos nom, prénom et adresse.

Vanesssa Paradis en concert à Los Angeles le vendredi 18 février, au théâtre Orpheum – 842 South Broadway, Los Angeles, CA 90014
Tickets disponibles à partir de 10h, le vendredi 3 décembre, sur www.ticketmaster.com, ou par téléphone au 800-745-3000.

Euro et Picasso

L’évènement médiatique de ce week-end, c’est d’abord les correspondances américaines confidentielles, rendues publiques dimanche sur le site Internet WikiLeaks. Si elles dressent notamment des portraits peu flatteurs de chefs d’Etats du monde entier, c’est au cas de Nicolas Sarkozy que le New York Times a choisit de consacrer un long article : si les câbles le présentent comme “autoritaire” et “impulsif”, il s’avère surtout être le “président le plus pro-américain depuis la Seconde Guerre mondiale”, et donc un allié de taille pour les Etats-Unis. Ces révélations fracassantes qui dérangent et bouleversent la diplomatie internationale… renforcent aussi certaines alliances, remarque Reuters. Le gouvernement français a en effet choisit de soutenir son allié outre-atlantique dans la défense du secret diplomatique, cette affaire étant accusée de “menacer la souveraineté” et de porter atteinte à l’“autorité des Etats”.
La France et l’Allemagne se mobilisent pour endiguer la crise qui menace le Vieux Continent. Les deux pays déterminés à “sauver la zone euro”, défendent toujours coûte que coûte le maintien de la monnaie européenne malgré sa “récente faiblesse” due aux dettes souveraines, relate l’International Business Times. Un “accord” franco-allemand a été signé après l’adoption dimanche du plan de sauvetage de l’Irlande (85 milliards d’euros), premier pas pour rétablir la confiance, détaille ABC News. La priorité reste surtout de “prévenir la contagion au Portugal et à l’Espagne”: comme le souligne Forbes, Christine Lagarde s’est montré rassurante quant à la situation actuelle de la dette publique française… A priori, la France ne courrait donc aucun risque !
Art enfin, avec ce que Bloomberg qualifie de véritable “onde de choc sur les communautés juridique et artistique” françaises : le quotidien Libération a rendu publique lundi matin la découverte chez un couple de retraités d’oeuvres de Pablo Picasso jusqu’alors inconnues. “Carnets de notes, peintures, portraits d’Olga sa première femme, aquarelle de la période bleue”… pas moins de 271 travaux soit-disants offerts par l’artiste dans les années 70. Une histoire qui ne “tient pas debout” pour Claude Picasso, qui doute que son père ait fait preuve d’une telle générosité pour son électricien de l’époque. La famille héritière a d’ailleurs déposé plainte pour recel. The Associated Press précise que la valeur de ces oeuvres (depuis saisies par l’Office centrale de lutte contre le trafic des biens culturels) s’élèveraient à “au moins 60 millions d’euros”, neuf collages cubistes étant estimés à eux seuls à 40 millions d’euros.
Photo : Les ministres de l’Economie français et allemand, Christine Lagarde et Wolfgang Schäuble

Premier passage à New York pour « Double Change »

L’association Double Change propose, depuis sa création à Paris il y a dix ans, une lecture mensuelle de poèmes français et américains. Elle organise pour la première fois une série de lectures à New York. Stéphane Bouquet, Michael Palmer et Rod Smith seront présents au centre d’art « The Invisible Dog », le dimanche 5 décembre, à 15 heures.

The Invisible Dog Art Center – 51 Bergen St., Brooklyn, NY

Entrée gratuite

Les Belles Lettres d'Anka Muhlstein

Anka Muhlstein fonctionne au “coup de passion”. La grâcieuse Anka a beau être historienne,  lauréate du Goncourt de la biographie et du prix d’histoire générale de l’Académie française, elle n’a rien d’académique.
La preuve, son dernier livre paru ce mois-ci en France, un essai de gastronomie littéraire ‘Garçon, un cent d’huîtres ! Balzac et la table’ (Odile Jacob), pour lequel Anka s’est replongée dans l’oeuvre de Balzac avec gourmandise. “Je me suis rendue compte qu’avant Balzac, la gastronomie n’était pas un sujet littéraire. Prenez Les Liaisons Dangereuses, il y a des tas d’opportunités d’expliquer ce que Madame de Merteuil servait à ses amants! Le grand changement quand Balzac a commencé à écrire, ça a coïncidé avec la création des restaurants”.
Elle explique qu’Honoré de Balzac était une sorte de Guide Michelin. “Balzac s’est lancé dans le reportage gastronomique avec toute la fougue qui le caractérise. Il ne cite pas moins de 40 restaurants dans La Comédie humaine. Aucun n’est fictif ! Il décrit le menu, les habitués. Il donne aussi les prix. Vous avez l’impression d’y être.” Le milieu littéraire salive. Philippe Labro ne tarit pas d’éloge : “C’est divertissant, superbement documenté, étayé de mille exemples.”
«Comme je ne suis pas universitaire, je n’ai pas besoin de suivre un chemin trop étroit», explique Anka Muhlstein quant aux choix de ses sujets. Elle s’en donne à coeur joie : elle a écrit huit livres dont une biographie de la reine Victoria, une de James de Rothchild, Cavelier de la Salle, Astolphe de Custine (prix Goncourt de la biographie), Marie Stuart… Seule limitation : “Il faut que je trouve un sujet que je puisse faire ici et qui intéresse assez les éditeurs en France.”
Ses livres intéressent au-delà de l’hexagone : Marie Stuart par exemple a eu beaucoup de succès en Angleterre, à la stupéfaction de l’auteure compte tenu du nombre d’ouvrages sur le sujet outre-Manche. Quant à Balzac et la table, il paraîtra aux Etats-Unis en 2011, un exploit quand on sait le peu de livres traduits qui franchissent l’Atlantique. «Le sujet amuse les Américains», dit Anka avec modestie.
Maintenant parlons de sa vie. Née d’un père polonais et d’une mère française, elle grandit à Paris. La jeune femme férue de littérature devient éditrice chez Denoël. Elle épouse en 1974 un Américain d’origine polonaise Louis Begley et le suit aux Etats-Unis: Anka a deux enfants d’un premier mariage, son mari trois. “Tout à coup, nous nous sommes retrouvés à la tête de cette petite entreprise”, s’amuse-t-elle. A son arrivée, elle se précipite chez Georges Borchardt, l’agence littéraire d’influence. “Il m’a expliquée qu’en Amérique, on travaillait beaucoup plus qu’en France. Il m’a un peu découragée”, se souvient-elle. Il lui semble difficile de concilier une carrière dans une grande maison américaine et sa tribu reconstituée. “Au fond, pourquoi n’écrirais-tu pas?“, lui suggère l’agent.
Son premier livre, sur le pouvoir des femmes au XVIIe siècle remporte un succès immédiat. Elle continue à écrire. Un changement intervient quand son mari avocat se met à écrire. “Nous avons maintenant une vie très rangée. Nous travaillons tous les deux ici, nous écrivons toute la journée. C’est un peu comme une drogue.” Louis Begley a écrit plusieurs ouvrages, dont un nominé pour le National Book Award. “Le secret de notre entente?  Il écrit des romans, moi de l’histoire, lui en anglais, moi en français,”plaisante-t-elle. Pas de compétition donc. Et la veine littéraire irrigue toute la  famille : les enfants savent eux-aussi savent manier les mots. Stéphane Dujarric, l’un des deux fils d’Anka est l’ancien porte-parole de Kofi Annan. Il s’occupe aujourd’hui de la communication du Programme des Nations Unies pour le développement.
A 75 ans, c’est avec un grand appétit que la pétillante Anka Muhlstein s’attelle à son prochain ouvrage. Le sujet? Comment Marcel Proust a incorporé les auteurs qui comptaient pour lui dans A la recherche du temps perdu? Proust’ books sera destiné à un public américain. La fin de l’entente maritale ? Probablement pas, nous rassure Anka Muhlstein en nous resservant du thé et des madeleines.

Le Point vise les expats via l'Ipad

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L’Ipad sauvera-t-il la presse? Pas si sûr, mais pour commencer, il va changer la vie des expatriés amateurs de presse et d’hebdos notamment. Le Point est le premier des “newsmagazines français” (mais il vient après Paris Match) à lancer son application Ipad dédiée. Les expatriés ne sont évidemment pas les seuls lecteurs visés, “mais ce sont eux qui devraient être les premiers intéressés, et les premiers à l’adopter” estime le directeur de la rédaction de l’hebdo, Etienne Gernelle. “Les abonnés pourront désormais avoir exactement le même journal que les lecteurs de France, et exactement au même moment. C’est une petite révolution”. Les abonnés au papier, habitués à recevoir leurs exemplaires une semaine ou plus après la parution apprécieront…
En visant d’abord les expats comme “early adopters”, les entreprises françaises de presse s’offrent des tests grandeur nature pour une “plateforme” dont ils tentent encore de mesurer l’impact sur leur avenir. Lors du lancement de son application Ipad en juin, Le Monde avait fait le même pari, expliquant que son “édition Ipad” visait d’abord les expatriés, “ceux qui sont loin de Paris”.
Dans le cas du Point, la version Ipad cherche à reproduire l’experience de lecture de la version papier. Le Point sur Ipad se “feuillette” donc comme le magazine, les rubriques se succédant dans le même ordre que sur le papier. Mais à l’inverse des versions PDF (disponibles par exemple sur une plateforme comme Zinio), insiste-t-on au Point, “la version Ipad est entièrement rééditée, et enrichie, avec par exemple des vidéos ou des diaporamas”.
Le premier numéro sur l’Ipad est sorti le 25 novembre, avec un “Special New York”, “ville monde qui fait vibrer” assure l’hebdo. Parmi les “enrichissements” de la version Ipad, les lecteurs de French Morning retrouveront notamment une des vidéos “Corner interviews”, Fabrice Luchini déclamant le Voyage au bout de la nuit de Céline, déambulant dans Manhattan.
L’application est téléchargeable gratuitement. Chaque numéro (disponible le jeudi à 1 h du matin heure française) est ensuite téléchargeable pour 2,39 € (contre 3,5 € en kiosques). Les premières parutions sont gratuites jusqu’au 15 janvier.
Pour télécharger l’application: ICI
La vidéo promotionnelle du Point:
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=xv5EzibJwvc]

« Next to Normal » : première ce dimanche

La pièce musicale rock « Next to Normal », de Brian Yorkey et Tom Kitt, relate la détresse de la famille Goodman, où Diana (Alice Ripley), la mère, connaît de graves troubles psychologiques. Le spectateur suivra ainsi les interactions de cette femme au foyer avec son mari, Dan (J. Robert Spencer), ses enfants, Natalie (Jennifer Damiano) et Gabe (Aaron Tveit) et le monde extérieur.
La pièce a reçu cette année le prestigieux Prix Pulitzer dans la catégorie théâtre. C’est la 8eme fois qu’une comédie musicale reçoit cet honneur, depuis la mise en place de cette distinction en 1918.
« Next to Normal » a débuté en 2008 Off-Broadway. Lors de la cérémonie des Tony Awards 2009, c’est la consécration : la pièce musicale est récompensée pour la meilleure musique, la meilleure actrice (Alice Ripley) ainsi que la meilleure orchestration. « Next to normal » a été la première pièce à donner une représentation virtuelle sur le réseau social Twitter, en 2009, la veille de la cérémonie des Tony Awards.
« Next to Normal », jusqu’au 2 janvier 2011
Où : Théâtre Ahmanson – 135 N. Grand Avenue, Los Angeles, CA 90012

Deux artistes français à Santa Monica

Depuis le 20 Novembre, Robert Berman présente au sein de sa galerie le travail de deux artistes français.

Marc Fichou, avec « Freeze the Present », mèle technologie et artisanat et explore l’espace-temps. Dans « Transition », Lauren Marsolier interroge quant à elle notre perception à travers des montages photographiques de paysages qui n’existent pas mais qui nous semblent pourtant familiers.

Où ? Robert Berman Gallery @ Bergamot Station Arts Center, C2 Gallery, 2525 michigan avenue, Suite C2/D5 – Santa Monica, California 90404, Tel: 310.315.1937

Quand ? Jusqu’au 8 Janvier 2011

Combien ? Gratuit

www.robertbermangallery.com

Un Thanksgiving à la sauce française

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Il est vrai que Thanksgiving n’est pas une tradition française, mais c’est sans aucun doute l’aspect convivial et culinaire de cette coutume nord-américaine qui a séduit l’un des représentants stars de la cuisine tricolore à LA. Tandis que d’autres restaurants français ferment leurs portes pour savourer un peu de répit avant les fêtes de fin d’année, Jean-François Méteigner accueille ce jour-là jusqu’à 250 couverts dans son bistro sur Ocean Avenue.  Pas d’esbroufe ni de paillettes, mais un menu unique qui reste quasi-invariable au fil des années.  Son secret ?
L’ancien chef exécutif de l’Orangerie à Beverly Hills recommande avant toute chose de laisser de côté le beurre et la crème au profit d’émulsions, de réductions et de bouillons. Un détail qui a son importance, puisqu’il permet de profiter d’un repas copieux sans trop de lourdes conséquences.  Dans ses recettes, Jean-François conserve les bases d’un traditionnel repas de Thanksgiving américain, avec, bien entendu, une touche française.
On servira pour commencer une soupe de citrouille parfumée aux quatre épices et à la noix de muscade, ainsi qu’une assiette de crudités avec salade de betteraves au vinaigre de framboises, salade de carottes au cumin et aux raisins secs, salade de cannellini à la menthe, céleri rémoulade et œufs mimosa.
La dinde farcie retrouve ses marrons de fête, accompagnés d’une bonne dose de morilles. On pourra accommoder le tout d’un gratin de maïs et une purée de pommes de terre douces avec une sauce à la canneberge, à l’orange et au gingembre.
Pour le dessert, le Chef conseille d’opter pour la traditionnelle tarte aux noix de pécans, ou une tarte à la purée de citrouille et d’ignames au miel, « avec de la citrouille fraîche », insiste-t-il. Pour les amateurs de crèmes glacées, on pourra également tenter de concocter une glace à la noix de pécan ou à la citrouille. Pour le choix des vins, on préfèrera un Pinot Noir frais pour le plat de résistance, puis un Chardonnay pour les desserts.
Cuisiniers en herbe, marquez vos calendrier 2011: le menu de Thanksgiving de La Cachette Bistro fait l’objet d’une classe de cuisine/dégustation organisée chaque année par Jean-François, le samedi qui précède les festivités. Une autre classe aura lieu ce samedi 11 décembre pour préparer un repas de Fêtes de fin d’année. Plus d’info.

La fantaisie au service de l’art

Carol est arrivée à Miami il y a 15 ans et en 2006, en plein « boom de l’art à Miami », elle ouvre une galerie d’art dans son garage. Original ! «Oui, c’est une façon de mettre l’art à portée d’un plus large public, le cadre très formel des galeries d’art restant souvent un obstacle à l’envie d’y aller. Ça fait peur ! Alors que dans mon garage, l’espace y est plus chaleureux, on se sent chez soi».
Et ça marche. En dépit de la crise économique de 2008 (elle nous confie que « le marché de l’art, après un léger mieux l’an passé, a sûbit comme un retour de bâton cet été. Depuis, une petite embellie semble s’installer»), Carole continue de travailler consciencieusement, multipliant les initiatives et les expositions. Lors de sa dernière exposition « Sense of Place », elle a, en plus de son garage, annexé sa maison, poussant l’idée jusqu’au bout puisque le jardin a accueilli les invités pour le vernissage. «C’est une expérience différente en fonction du lieu de l’exposition».
Mais son actualité du moment, c’est « Scope Miami », une des grandes foires d’art qui se déroule parallèlement à Art Basel. Son concept est d’accueillir des artistes qui travaillent en solo ou associés sous une seule identité artistique. Carol a choisi de présenter les œuvres « monumentales » de trois artistes qu’elle connaît bien pour avoir déjà travaillé avec eux. « Meltdown », de Jen Stark, une sculpture en papier, aux formes géométriques ; « Mort » de Guerra de la Paz (les artistes cubains Alain Guerra et Neraldo de la Paz) qui est une installation majestueuse, faite de textiles et vêtements récupérés (message écolo contre le gaspillage ?) ; et « Cannibal Kabob » de Kuhl&Leyton (Brad Kuhl et Monique Leyton), faite de scotch, c’est tout ! « C’est un travail entre l’abstraction et la figuration, un peu comme une scène de cinéma».
Les oeuvres sont très colorées et dans un premier temps, on est attiré par ses couleurs vives. Puis, lorsque l’on s’approche, on découvre qu’il s’agit de scènes de crime. «C’est une façon ludique de traiter la violence. Tous ces crimes ont bel et bien existé et été commis à l’arme blanche. Les artistes ont fait des recherches minutieuses pour composer leur scène». En voici un bref descriptif: « Three homeless men from the Perm region of Russia were detained in 2009 for allegedly killing their 25-year-old friend, eating part of him, and selling the reminder to a kebob stand.  The men say they did it out of jealousy, one stating that his friend was trying to take his girlfriend away ».
Des pièces d’envergures à découvrir du 1 au 5 décembre à « Scope Miami ».
http://www.cjazzart.com/