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Electro made in Belgique

Après avoir mixé dans les clubs du monde entier, Villa a sorti son premier single officiel, Beats of Love, sur le label parisien Abracada Records. Le trio originaire de Gand y revisite à la sauce électro un tube 80’s culte d’un autre groupe belge (Nacht und Nebel) en y superposant la voix de The New Sins, Lou Hayters du groupe New Young Pony Club.

Un bijou électro-pop qui gagne à être connu et que vous pourrez écouter en live samedi soir au Poisson Rouge.

Où ? Le Poisson Rouge, 158 Bleecker Street, New York, NY 10012
Quand ? Samedi 20 Novembre à 23h
Combien ? $12 en avance sur Internet, $15 à l’entrée

Stéphane Wrembel et son expérience Django Reinhardt

Après avoir assuré la B.O. de Vicky Christina Barcelona de Woody Allen qui l’a révélé au grand public, Stéphane Wrembel s’est lancé dans The Django Experiment, une série de concerts dans lesquels il revisite le maitre absolu du jazz manouche.

Si vous avez raté les concerts de cet été, il n’est pas trop tard ! La tournée continue au moins jusqu’à la fin de l’année.

Le guitariste passera par Brooklyn, où il habite (Bar Tabac, Fada et Barbes), mais aussi par Manhattan (Empire Rooftop et Bubble Lounge).

Toutes les dates, salles et horaires ici

L'éthnologie française en question à Columbia

Dans son dernier ouvrage, L’Adieu au Voyage, paru ce mois-ci chez Gallimard, Vincent Debaene explore la fascination réciproque des écrivains français pour l’anthropologie et des anthropologues français pour la littérature.

La conférence qu’il tiendra cette semaine, intitulée “French Anthropology: Between Science and Literature”, reprend le sous-titre de son essai, “l’ethnologie française, entre science et littérature”. Une plongée au coeur des figures culturelles et scientifiques françaises du vingtième siècle, d’André Breton, en passant par Marcel Mauss et Claude Lévi-Strauss.

Où ? Maison Française de Columbia, Buell Hall, 2e étage, Broadway Boulevard et West 116th Street

Quand ? Mercredi 17 Novembre de 18h à 20h

Combien ? Gratuit

Edouard Valdman à CUNY

Ancien étudiant de Sciences Po Paris et de la Sorbonne, l’écrivain et journaliste Edouard Valdman est aujourd’hui membre du PEN Club de Paris et New York. Auteur prolifique, aussi bien de poésie, philosophie, art et droit, il assure régulièrement des conférences dans le monde entier.
Après entre autres le Centre Georges Pompidou, l’Alliance Israélite Universelle de Paris, l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Ambassade de France à Washington, le Consulat français de New York, NYU, Columbia et Princeton, il passera cette semaine par la City University of New York (CUNY).

Dans le cadre du cycle de conférences de l’European Union Studies Center (EUSC), il tiendra une conférence intitulée “French Idealism-American Pragmatism, a Necessary Union” (Idéalisme français, pragmatisme américain, une nécessaire union), d’après son essai éponyme publié l’année dernière.

Où ? Graduate Center, CUNY, Rooms C204/C205, 365 Fifth Avenue, New York
Quand ? Jeudi 18 Novembre à 17h30
Combien ? Gratuit mais nombre de places limitées. Réservations nécessaires avant le 17/11 au 212-817-2053/51 ou à [email protected]

Azur & Asmar sur la toile ce samedi

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Il y a bien longtemps, deux enfants étaient bercés par la même femme. Azur, blond aux yeux bleus, fils du châtelain, et Asmar, brun aux yeux noirs, fils de la nourrice. Elevés comme deux frères, les enfants sont séparés brutalement. Mais Azur, marqué par la légende de la Fée des Djins que lui racontait sa nourrice, n’aura de cesse de se retrouver, au-delà des mers. Les deux frères de lait devenus grands partent chacun à la recherche de la Fée. Rivalisant d’audace, ils iront à la découverte des terres magiques, recelant autant de dangers que de merveilles….
Quand : Samedi 13 novembre, à 15h30
Où : Tinker Auditorium – 55 East 59th Street, New York, NY 10022
Tarifs : 7$ pour les membres de la French Institute Alliance Française (FIAF) / 10 $ pour les non-membres.
Avant la projection, une demi-heure d’ateliers de travaux manuels, inspirés par le film, seront proposés aux enfants. Guitty Roustaï et Emmanuelle Bonin, du centre de langues de la FIAF, dirigeront ces ateliers.

La Perla, Melissa et Sang A

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Vous avez jusqu’à demain pour profiter des grandes soldes du Showroom Staff USA situé à Chelsea. Au programme, un shopping mixte où femmes et hommes trouveront sans doute leur bonheur parmi les vêtements et accessoires de la collection actuelle des marques Viktor & Rolf, Maison Martin Margiela et DSQUARED2. Alors que ces messieurs pourront opter pour un T-shirt en cuir Maison Martin Margiela (à $280 au lieu de $700), les femmes craqueront sur un manteau en cachemire DSQUARED2 (à $1,655 au lieu de $3,975). Pour les plus raisonnables, il y a aussi des pantalons et des chemises à seulement $100 ainsi que des vestes à $200.
Jusqu’au samedi 13 Novembre
220 W 19th St entre Seventh et Eighth Aves, 10e étage, Tél : 646-613-8457
Avis aux amatrices de dessous sophistiqués, La Perla, la marque de lingerie de luxe préférée des stars sera accessible au commun des mortelles pour quelques jours.Vous trouverez des soutiens-gorges à $51 (au lieu de $258) avec bas assorti à $40 (au lieu de $204), une nuisette en soie et dentelle à seulement $87 (au lieu de $437) ainsi que de nombreuses autres pièces délicates dont certaines à moins 80%.
Du dimanche 14 au jeudi 18 Novembre
225 Fifth Ave between 26th and 27th Sts, Tél : 212-725-5400, plus d’infos sur le site
La semaine prochaine sera aussi l’occasion de vous offrir une pièce Twinkle by Wenlan, la marque lancée en 2000 par la créatrice Welan Chian, puisque certaines seront même à moitié prix. Pour vous donner une idée, les robes en soie passent de $300 à $180, les robes imprimées de $317 à $190 et les manteaux d’inspiration militaire de $315 à $189.
Mercredi 17 et jeudi 18 Novembre
545 Eighth Ave entre 37th et 38th Sts, 17e étage, Tél : 212-625-8710, plus d’infos sur le site
Chez Colette Malouf (photo), les bijoux et accessoires vont jusqu’à 80%. Mais le must de la marque, ce sont les headbands, ces ornements de cheveux incontournables cette saison. Courrez-y, vous en trouverez en tissu orné de cristal (à $24 au lieu $120) ou encore de strass (à $18 au lieu de $88). Tout cela ne vous empêchera pas de craquer pour un petit bracelet en corde à $28 (au lieu $120).
Mercredi 17 et jeudi 18 Novembre
594 Broadway, près de Prince St., ste 1216, Tél : 212-941-9588, plus d’infos sur le site
Ne manquez pas non plus de faire un petit tour au magasin Sang A de Soho, où les sacs à main seront jusqu’à moins 85%. L’occasion de craquer pour un des modèles originaux et colorés de la marque, pourquoi pas en python ou en serpent… voire en autruche ou en alligator ! Jaune canari, violet flashy, rouge flamboyant ou turquoise, une chose est sûre, vous ne passerez pas inaperçue.
Du mercredi 17 au vendredi 19 Novembre

524 Broadway, près de Spring St., 2e étage, Tél : 212-564-4433, plus d’infos sur le site

Vous ne connaissez pas encore Melissa, la marque de chaussures « eco-friendly » et socialement responsable qui officie depuis maintenant plus de 25 ans ? Passez donc par le magasin de Chelsea, où les chaussures en PVC recyclé, la plupart pensées en collaboration avec des créateurs renommés seront jusqu’à moins 70%.
Du mercredi 17 au samedi 20 Novembre
520 W. 27th St., près de la. Tenth Ave., ste 403, Tél : 646-478-8967

Enfin, si vous voulez shopper sans sortir de chez vous, on vous recommande d’aller faire un tour sur People Are Strange, un site tout juste ouvert qui propose notamment des vêtements de luxe de seconde main. Collaboration avec les marques The Closet Boutique et Where is the Cool, shooting avec des blogueuses françaises en préparation et webzine mettant à l’honneur les jeunes artistes et créateurs contemporains, ce projet risque de faire parler de lui !

Quand des Vétérans entrent au lycée

Mécanicien à bord d’un navire américain, il heurte deux mines avant de sombrer au large des côtes normandes. Rescapé, il débarque sur la plage d’Utah Beach le 7 juin 1944 et assure la relève à Sainte-Mère l’Eglise avant de participer aux violents combats dans la péninsule du Cotentin, puis à Cherbourg, et au mois de juillet en direction de Paris puis des Ardennes.
Paul Arigiriou, comme les dix-sept autres vétérans présents sur la scène de l’auditorium du Lycée français de New York, a échappé de peu à une fin tragique sur les côtes normandes. Des actes de bravoure et de détermination pour lesquels Philippe Lalliot, Consul général de France, leur a remis hier les insignes de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.
Avant la remise des médailles, dix-huit élèves de troisième ont retracé le parcours de ces vétérans. Andrez R. Chmiel était ainsi pharmacien, venu sur les plages d’Omaha Beach le 6 juin 1944 pour secourir les blessés. Il est finalement touché à la jambe le même jour par un obus. Ou ce parachutiste, Nicholas de Gaeta, engagé dès 1942 en Afrique du Nord, qui a combattu en Europe jusqu’au 2 juin 1945. Au cœur des combats lors du débarquement en Provence, il a participé à la libération de Cannes et de Nice et poursuivit la campagne à l’Est puis dans les Ardennes. Blessé deux fois, on le soigne. A chaque fois, il retourne sur les champs de bataille. « Des parcours remarquables », déclarent les collégiens, unanimes.
« On avait déjà travaillé sur la première Guerre mondiale, raconte Marisol Magdelenat, 15 ans. On a écrit une lettre aux vétérans en leur demandant de nous résumer leurs parcours », explique la jeune fille, new yorkaise depuis trois ans. Sam Restnick, 88 ans, est venu du New Jersey pour assister à la cérémonie, avec sa femme et son petit-fils. La Légion d’Honneur est sa cinquième médaille. « Une grande fierté », déclare-t-il.

Pour manger heureux, mangeons cachés

2ND FLOOR ON CLINTON

Type : bar lounge. Passage secret : traversez le Barramundi jusqu’à la porte “private”. Entrez.
On aime : l’atmosphère relaxante. Les cocktails réconfortants. La bibliothèque en bois remplie de livres. L’interdiction de rester debout. C’est le petit dernier (ouvert le 5 novembre 2010).
67 Clinton St, NY, (212) 529-6900

BOHEMIAN

Type : restaurant japonais. Passage secret : au fond du couloir étroit à gauche du marchand de viande japonais, une porte vitrée. Sonnez.
On aime : l‘acharnement des propriétaires à garder le lieu très secret. La sérénité qui règne dans cet espace intimiste. Le “tasting menu” à $55. Le délicieux Bohemian’s Washu-Gyu Mini Burger.
L’adresse ne peut être révélée (c’est dans Noho). Promesse tenue. Sort of…

THE BLIND BARBER

Type : cocktail bar. Passage secret : surveillez le mur noir et la porte coulissante.
On aime : le look vintage. Les photos en noir & blanc. Le cocktail “Batman”. Et la cachette du “Grandpa”.
339 E10th St, NY, (212) 228-2123.

MARLOW & SONS

Type : restaurant américain. Passage secret : à l’arrière de l’épicerie.
On aime : le look des serveurs. L’ambiance tamisée. Le bar et le mobilier en bois. Le savon Peppermint. Le menu qui évolue aux rythmes des saisons. La sélection de fromages américains qui feraient concurence aux fromages français. Les crostinis.
81 Broadway, BK, (718) 384-1441

CHLOE 81

Type : bar artisanal. Passage secret : repérez la petite grille bleue et le signe “Watch your step. Watch your head”. Descendez.
On aime : les banquettes bois & bordeaux en forme de U, conviviales. Le bar en carrelage “métro” blanc. La playlist.
81 Ludlow St, NY, (212) 677-0067. (Photo du haut)


THE BUNKER CLUB

Type : club. Passage secret : la porte en fer coincée entre Ara Wine Bar et Bill’s Burger. Des escaliers. Une deuxième porte en acier. Des escaliers à nouveau. Tournez.
On aime : la construction renversante dans une voûte souterraine datant du XIXème siècle et découverte lors d’un effondrement il y a cinq ans.
24 9th Ave @ 13th St, NY, (212) 837-4700 (Photo ci-contre)

THE SUBMERCER

Type : club. Passage secret : au 147 ½, empruntez l’ascenceur de service qui s’ouvre directement sur la rue. Deux étages plus bas, au fond du long et sombre couloir, tournez à gauche puis à droite. Passez la porte rouge. Un autre couloir empli de bouteilles de vin. La musique au loin.
On aime : le labyrinthe particulièrement compliqué pour accéder à cette cave perdue.
147 1/2 Mercer St, NY, (212) 966-6060

BOBO

Type : restaurant américain. Passage secret : poussez la petite grille noire et descendez les quelques marches. Entrez dans ce qui ressemble à un immeuble du West Village.
On aime : le papier peint à larges rayures noires & blanches. L’étage et le patio. Les poissons cuits à la perfection. Les mariages inventifs de saveurs en cuisine.
181 W10th St, NY, (212) 488-2626

CIEN FUEGOS

Type : cocktail bar cubain. Passage secret : Rendez vous au 443 6th St et entrez dans la petite sandwicherie Carteles. Au fond. À droite. Baissez la tête et empruntez les escaliers de service en fer éclairés par les bougies posées sur les conduits d’aération. Premier étage.
On aime : Le dépaysement cubain. Le décor très coloré. Les cocktails El Cobre et Rosa verde.
95 Ave A, NY, (212) 614-6818

Voir aussi (archives FM):  Les meilleurs speakeasies

« In French with English Subtitles », le cinéma solidaire

Après le succès de l’année dernière où il a accueilli près de 2000 cinéphiles, « In French with English Subtitles » revient à New York pour sa deuxième édition. Le festival, organisé par une équipe de bénévoles, se fera cette année en présence des acteurs Caterina Murino et Pascal Elbé.

Projetés au Florence Gould Hall de la FIAF, neuf films qui viennent de remporter un vif succès auprès du public français, et qui ont pour thème commun la solidarité. A l’affiche entre autres, Les invités de mon père, Imogène et L’Amour c’est mieux à deux.

Sous-titrés en anglais, ils seront présentés pour la première fois à New York. Les bénéfices des ventes des billets seront reversés à des œuvres caritatives, cette année c’est l’association Make a Wish et l’Entraide Française qui ont été choisies.

PROGRAMME

Vendredi 19 Novembre
19h00 Soirée de Gala et projection du film Comme les 5 doigts de la main d’Alexandre Arcady en présence de l’actrice Caterina Murino
Samedi 20 Novembre
12h45 L’Amour c’est mieux à deux de Dominique Farrugia.
15h Bus Palladium de Christopher Thompson.
18h Les invités de mon père d’Anne Le Ny.
20h La Tête en friche de Jean Becker.
Dimanche 21 Novembre
13h00 Protéger et servir d’Eric Lavaine.
15h00 Big City de Djamel Bensalah.
17h30 Imogène d’Alexandre Charlot et Franck Magnier.
19h30 Cérémonie de clôture : projection du film Tête de Turc de Pascal Elbé suivit d’un débat en présence du réalisateur, président d’honneur du festival .
Où ? French Institute-Alliance Française, Florence Gould Hall, 55 East 59th street, New York
Combien ? 12$ la place, 65$ le week-end, 110$ le film d’ouverture + la soirée de gala, 160$ la soirée de Gala + pass week-end
Nombre de places limité, réservations sur le site

The Dessoff Choirs chantent en français

Créée en 1924, the Dessoff Choirs est désormais l’une des chorales les plus reconnues de New York. Pour l’ouverture de sa saison 2010-2011, elle met à l’honneur les compositeurs français.

« In Paradisum: French Masters from Josquin to Duruflé » puise dans le répertoire français, un des plus vastes du monde. De la Renaissance à l’époque moderne, le programme comprend les plus célèbres morceaux de musique chorale jamais composés, comme le fameux Requiem de Duruflé.

Les deux concerts auront lieu à l’Eglise Saint James dans l’Upper East Side et à l’Eglise réformée Old First à Brooklyn. Dirigé par son nouveau chef d’orchestre Christopher Shepard. le coeur sera accompagné à l’orgue par Christopher Barrett Jennings. On retrouvera aussi Krista River, mezzo-soprano ; Dimitrie Lazich, baryton-basse et Steven Ryan, piano.
Programme :
Cantique de Jean Racine – Fauré
Noël des enfants qui n’ont plus de maisons – Debussy
Quatre motets pour le temps de Noël – Poulenc
Madrigals & Chansons – Josquin, Certon, d’Indy, Janequin, Passereau
Requiem, Op. 9 – Duruflé
Samedi 20 Novembre à 20h
St. James’ Church, Madison Avenue at 71st Street, Manhattan
Dimanche 21 Novembre à 16h
Old First Reformed Church, 729 Carroll Street at 7th Avenue, Brooklyn
$20-$35, $15 pour les étudiants et les séniors, gratuit pour les moins de 12 ans, $75 pour l’inscription à toute la saison. Au 212-831-8224 ou sur le site de la chorale

La photographie du début du vingtième siècle au MET

Alfred Stieglitz, Edward Steichen, et Paul Strand, trois géants de la photographie du début du XXe siècle, sont réunis au sein d’une même exposition au MET. Trois Américains aux parcours artistiques entrecroisés, dont les travaux pourtant différents se révèlent tous révolutionnaires à leur manière. Pas moins de 115 photographies, toutes prises entre 1900 à 1920 et issues de la collection du musée, y sont présentées. Des trésors, dans lesquels on retrouve certaines des photographies les plus remarquables du siècle dernier, avec notamment les fameux portraits de Georgia O’Keeffe réalisés par Stieglitz, le Flatiron par Steichen et les clichés abstraits de Strand.
L’exposition se divise en trois galeries, chacune consacrée à un photographe. On commence la visite par l’artiste au centre de cette rétrospective, Alfred Stieglitz (1864-1946). Avec « 291 », sa galerie de la Cinquième Avenue, et son journal Camera Work, il s’est affirmé comme une des figures les plus influentes de la photographie et de l’art moderne de son époque. Généreux donateur, il a lui-même légué la plupart de ses photographies au MET, ainsi que des centaines de clichés d’artistes de son époque, dont Steichen et Strand. Parmi les oeuvres exposées, on notera ses photos de New York, Equivalents, ses études des nuages réalisées dans les années 20, et surtout les clichés intimistes (visage, mais aussi mains ou pieds) de sa femme, Georgia O’Keeffe, extraits des quelques 330 images d’elle prises entre 1917 et 1937.
Vient ensuite le petit protégé de Stieglitz, Edward Steichen (1879-1973). Surtout renommé pour ses photos de mode et ses portraits de célébrités, il était considéré en son temps comme le plus talentueux de la Photo-Sécession, ce groupe de photographes que Stieglitz exposa et publia de 1902 à 1917. Ses membres, en essayant notamment de transmettre dans leurs clichés les effets du dessin, de la gravure ou de la peinture, s’étaient donné pour mission de faire reconnaître la photographie comme un moyen d’expression artistique et surtout comme un art à part entière. Avec The Flatiron (1904), trois larges impressions du fameux immeuble new-yorkais, Steichen tente bien lui aussi de prouver le potentiel artistique de la photographie, et il y parvient. À partir d’un seul négatif, il crée trois photos à la luminosité différente, progression chromatique qui donne l’impression du crépuscule. Remarquable aussi, les clichés de la sculpture d’Honoré de Balzac par Rodin, que le clair de lune transforme en fantôme monumental. Si vous avez la chance de passer par le musée entre le 25 et le 30 Janvier, vous pourrez admirer les autochromes de Stieglitz et Steichen, qui à cause de leur sensibilité à la lumière ne pourront être exposés dans leur version originale qu’à ce moment là.
Contemporain mais plus jeune que les deux artistes précédents, Paul Strand (1890-1976) représente quant à lui une nouvelle génération. Influencé par l’avant-garde européenne, il prend ses distances avec la Photo-Sécession pour finalement s’affirmer comme un pionnier de l’abstraction. Après s’être surtout consacré aux portraits de rues et aux mouvements de la ville, il commence à s’essayer à la photographie de près en 1916. De ces expérimentations vont naitre un nouveau langage, celui de l’abstraction géométrique. Parmi ses clichés, tous d’une modernité sans précédent, se trouve notamment Abstraction, Twin Lakes, Connecticut, une des premières photographies abstraites réalisées intentionnellement. Stieglitz, qui avait vu dans le travail de Strand une nouvelle approche de la photographie, tenu à l’exposer dans sa galerie et lui consacra même le dernier numéro de Camera Work en 1917.
Véritable agent artistique qui a lancé les carrières de nombre de ses contemporains, Stieglitz domine en filigrane cette rétrospective. Finalement, Steichen et Strand marquent respectivement le commencement et la fin de l’influence de Stieglitz dans le monde de l’art, influence qui a indéniablement modelé le visage de la photographie au XXe siècle.
« Stieglitz, Steichen, Strand »
MET, Galleries for Drawings, Prints and Photographs (2e étage), 1000 Fifth Avenue, New York, NY 10028
Jusqu’au dimanche 10 Avril 2011.
En complément de cette exposition, vous pourrez en découvrir une autre, intitulée « Our Future Is In The Air : Photographs from the 1910s », qui à travers 53 photos de 30 artistes différents, explore la naissance de l’époque moderne par le biais de la photographie.

photo : Stieglitz – Looking Northwest from the Shelton (1932)

Amitié gastronomique

Les légendes françaises de la gastronomie ont répondu présent à l’invitation de la fondation James Beard. « On pensait intituler la soirée « amitié gastronomique », mais c’était trop compliqué à prononcer pour les Américains alors on a choisi « culinary liaison », explique Mitchell Davis, le vice-président de la James Beard Foundation. L’objectif : célébrer les chefs français qui sont présents outre-Atlantique et le dialogue gastronomique entre les deux pays.
Pas facile d’intercepter au vol autant d’étoiles : tous sont par monts et vaults pour visiter leurs empires.  “Je ne suis pas sûr qu’un tel rassemblement aurait pu avoir lieu en France”, souligne Mitchell Davis. Seul Daniel Boulud manquait au casting : le chef s’attelait à l’ouverture de son nouveau restaurant DB Bistro Moderne à Miami.
290 happy few ont participé à ce dîner historique : un dîner qui coûtait $625 ($550 pour les membres de la fondation) et qui a duré 4 heures…Au menu : salade de pomme ratte mêlée à la truffe blanche de Joël  Robuchon, soupe d’artichaud à la truffe noire de Guy Savoy, carré d’agneau grillé, glaçage au piment fumé de Jean-Georges Vongerichten, tranche d’aubergine fondante d’Alain Ducasse. En dessert, une poire rôtie au beurre noisette et sirop d’érable, servie sur une pâte feuilletée très fine, signée François Payard.
Les “French icons” se connaissent de longues dates. “On a tous des personnalités très différentes”, explique François Payard. “Alain Ducasse a l’air réservé mais quand on le connaît il a un grand sens de l’humour, Joël est très gentil, Guy est le plus doux, Jean- Georges le plus cool…”